. Eminem

[Pyraquadel]

Intéressant. Hâte de voir ce que tu veux dire en détails.

(Paroles de throw it up : )

Spoil: Me and Yelawolf, tear the roof, off this motherfucker You ain't got the umph, you're a hoof, to the foot of an elephant Hello tuts, you look so eloquent, that's what I tell a cunt Come sit up front cause you're kickin' my seat and I'm trying to the tell the cashier what I want! They say I act like an asshole, when I pull up at the White Castle And I ask for an appli-cation, throw it back in her face an' Tell the bitch I'm a rapper, then I wack her in the head with a Whopper That I bought from BK, you expect me to be proper? Bitch you better pop in a CD of me immediately, SLUT, HO Skidda dee da da. Prada? Nadda Chance I was thinkin' about buying you some clothes But Target was closed so I decided to mosey on over to K-Mart But the doors..was locked, what about some shoes I thought Great I suppose, so I go to Payless but what'dya know They don't carry a size 8 in HOES! ...Oh! This is ugly boy swag (yeah), puttin' toe tags On you motherfucking ho bags, what a trailer trash pi-o-neer I am here, that's why I'm here I don't got a rhyme book it's more like a motherfuckin' diary of diareah! Me, Yelawolf and Gangsta Boo came here to show you a thing or two 'Bout sign language, middle fingers aimed at you so we don't gotta SCREAM AT YOU! Ow! I just bit my bottom lip, it was an accident I went to go tell 'em all to go get BUCKED But I'm not gonna bite my tongue, little bitch throw it up

[FROZART]

Young Jeezy ft Eminem - Pour écouter le son --> c'est par là.

Du lourd

[Pyraquadel]

Dommage qu'il ait pas de couplet. Eminem qui ne fait que chanter un refrain, ça va pas nous aider à dire "Non, Eminem c'est un diehard rapper, il tombera jamais dans le r'n'b"...

Mais on dirait la voix de The Eminem Show... ça me fait vibrer. J'attends avec impatience une nouvelle chanson...

[Je sais pas]

Ce que je veux dire... (Oui, j'arrive à la traine )...
- I'm back !



Je reprends... ce que je veux dire...
C'est l'enfer et pourtant c'est gelé. (Du moins, ça commence comme ça). On entend le crépitement des flammes sur l'instru'. Les lyrics du 1er couplet imposent un climat de tempête et de froidure.
En soubassement (toujours dans le 1er couplet), nous avons des métaphores sexuelles : l'Iceberg, le jet, le brainstorm qui correspond à une masturbation intellectuelle, brainstorm qu'on peut traduire ainsi :
- Tempête cérébrale (produit par Eminem) ;
- Congestion cérébrale (effet sur l'auditeur).

Puis on retombe brutalement dans la réalité ordinaire, on nous tire brutalement des multiples images qui se succèdent, on nous extirpe de la tempête brusquement par un tutoiement dépouillé de tout artifice littéraire (sois disant). Et ça, c'est génial. Parce que ça aussi, c'est une image : un sablier qui se retourne et te fait passer d'un côté à un autre. On était tout en haut, on se retrouve soudainement tout en bas ; tête en haut, tête en bas. Il a appuyé sur un autre interrupteur. Ce qui était implicite devient explicite.
C'qu'il dit c'est qu'il peut le faire dans n'importe quel langage. Ici, en l'occurence : le langage métaphorique et le langage ordinaire. Et t'as rien à lui dire ni à lui reprocher parce si on se permettait d'émettre la petite critique de Pyra', il invoquerait ses métaphores précédentes et te dirait que t'as pas compris un dixième de ses jeux de mots alors il te le fait en simple.
- "Shouldn't have to explain my metaphors/".
Pyra', t'es le con qui tente une critique et moi je suis la conne qui tente (sans succès et c'est logique d'ailleurs) de traduire ses métaphores. On est deux cons

Concernant "Throw it up", j'ai pas encore écouté ni lu les lyrics. J'ai pas vraiment le temps : il faut que je regarde la seconde saison de The Wire. Quoi ? Tu pensais que je dirigeais Jupiter au vu de mon indisponibilité ? Mais c'est le cas pardi !

[Pyraquadel]

(The Wire ?
Tu sais que t'es vraiment une fille géniale. Je te conseille Breaking Bad, si jamais tu n'as pas encore mis le nez dedans. Un chef d'oeuvre également.)

Va falloir que je relise ce que tu as écrit, que je réécoute le son avec les paroles sous les yeux, que j'essaie de sentir ce dont tu parles sous ces paroles que je dénigre peut-être trop vite.
Pas la peine d'écouter Throw it up, c'est une espèce de mélange de tout ce que ses fans lui reprochent depuis Recovery (crier en rappant, parler de supermarchés, de pets, de bites à tout bout de champ, punchlines à la lil wayne)... Et c'est sans doute fait exprès pour faire chier, ou par autodérision.
Je pense maintenant que le prochain album d'Eminem sera bien au-delà de Relapse et Recovery (que pourtant, chacun dans leur genre et avec leurs petites faiblesses, j'ai adorés), parce qu'il est conscient de son parcours, qu'il a été à la recherche de son style avant 2004 et qu'il va réussir à revenir au top.
Sur le refrain de Talk to me, Em a une voix particulière qu'on avait plus entendue depuis 2003. Depuis la bande-son d'8 Mile pour être précis. Peut-être va-t-il renouer avec la voix, le style, le flow qui pour moi ont forgé sans difficulté ses meilleures chansons, c'est à dire ceux qu'il possédait avec The Marshall Mathers LP, The Eminem Show et la bande-son d'8 Mile (Lose Yourself / Rabbit Run / 8 Mile, 3 chansons extraordinaires)... Peut-être va-t-il nous surprendre.

Bref, j'écrirai un truc plus construit sur mes déceptions vis-à-vis de Eminem depuis Recovery, et sur pourquoi je n'aime pas Encore pour Keïtaro !

[Je sais pas]

(J'ai fait BB, j'te conseille OZ si tu t'y es pas mis.)
T'aimes pas Encore ???!
Je suis choquée ! Justement, j'en parlais sur face' la dernière fois : la critique a très peu parlé de cet album et quand elle l'a fait, elle l'a descendu.
(Eminem aussi mais quand on est artiste, on considère - généralement - qu'on peut toujours mieux faire que ce qui est derrière soi.)
C'était 2004 ou 2005.
'y'a des bombes de morceaux dans Encore. "Yellow brick road", grosse référence au "Magicien d'Oz" et donc au système capitaliste, au rêve américain etc. "Evil Deeds" qu'est magnifique, juste magnifique... nan, "Evil Deeds" est surpuissant... Oh purée "Evil Deeds", 'y'a une espèce de tension dans ce son... Et la manière dont c'est narré... "Toy soldiers", très bonne représentation tragique du rap game... "Mosh", son engagé, très bonne rythmique du flow et de l'instru'. Et bien sûr ma chanson préférée.. oui, comme les enfants, j'ai une chanson préférée, et alors ???? "Mockingbird"
Puis "Puke"... oh là là... magnifique antithèse...
J'suis enflammée là...

[Pyraquadel]

J'ai dit que je ferai un truc construit
Oui, Encore a quelques très bons morceaux. Yellow Brick Road, Mockingbird et Like Toy Soldiers sont excellents. Mais à côté de ça il y a Just lose it, Ass like that, We made you, My 1st single, Big weenie... Autant de chansons que je considère comme indignes d'Eminem, surtout après le chef d'oeuvre sans taches qu'était The Eminem Show.

Je développerai.

[Je sais pas]

J'attends de te lire avec impatience.
Et Keïtaro est impatient également, je le sens

Mec on va te charcuter !!!! HAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!

Je déconne, je déconne... Ou pas-hahaHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!


Edit : "Without me", "We made you" c'est Relapse. Wha le gros naze de Pyra' !!! C'est bon, j'déconne, sérieux.

[liberty]

Message à supprimer.

[FROZART]

Mon avis : c'est lourd, Eminem n'a pas de couplet mais pose un refrain génial (il devrait poser plus de refrains fait par lui-même sur ses albums solos je trouve, sur Recovery y'en a trop peu).Moi j'adore quand Eminem chante des refrains ou des ponts, surtout ce son ça m'a rappelé ses anciens refrains, je pense pas qu'on puisse considérer ça comme de la pop (après chacun à sa définition de pop), peut-être si il chantait comme ça sur toute une chanson ... et encore les codes utilisés resteraient majoritairement rap : multis, insultes etc tout ce que la pop exclut à quelques exceptions. Il a une putain d'oreille musicale, quand des rappeurs sonneraient peut-être monotones tout le long d'une chanson, lui ajoute des ponts, des refrains accrocheurs dont seul lui à le secret. Là on retrouve un Eminem agressif pas dans l'exécution mais dans les paroles, ça me rappelle son époque gangsta de 2003-2004.

[Keïtaro]

je sais pas a écrit:

J'attends de te lire avec impatience. Et Keïtaro est impatient également, je le sens

Exact, en bon observateur silencieux que je suis.
J'ai pas toujours le temps d'y répondre mais je lis vos posts à tout les deux avec attention.

Pour ce qui est de Throw it up, je suis partagé, c'est pas mal écrit, loin de là mais le thème pèche pour moi.
Pour Encore, Pyra connait mon avis et toi aussi, j'ajouterais juste que We Made You est pas sur encore Pyra mais sur Relapse.
Et je préfère de loin des morceaux comme Just Lose It, qui pour moi est dans l'esprit de Without Me, plutot que des feat en carton comme sur les deux derniers albums.

Aller, au point où on est, autant détailler les morceaux que tu trouves pas au niveau:

-My 1st single est pour moi un putain de morceau, y'a des passage infantiles ok, mais t'as pas du tout comprendre parce qu'en dehors de ça il parle de The Eminem Show justement, comme quoi il est au sommet de sa forme etc ... et quelle forme putain, il a un flow de dingue, instopable. Seul points négatifs, les rots etc ... mais bon.

-Big Weenie ou qui à la plus grosse, idem, t'es vraiment sur d'avoir écouter et compris attentivement encore ? Parce qu'encore une fois je trouve ça bien au dessus de Recovery, lyricalement ce coup-ci, parce que pour une fois le flow est plus posé. De l'égotrip qui remet tout les amateurs de diss à leur place et avec eux tout ceux qui diss Eminem pour se faire de la pub.

-Ass like that. Là on est d'accord, on se dit que sa place est à l'asile, et c'est ptet l'effet recherché.

Ça en fait une, beaucoup moins décevant pour moi que Recovery ou même Relapse. Voilà, that's it that's all.


Ps: Ah et Oz surpasse de loin de The Wire et Breaking Bad, mais vous avez quand même bon goût tout les deux.

[Pyraquadel]

Juste une note pour dire que Without me c'est The Eminem Show. Honte à toi aussi, JSP
J'ai confondu, en effet. Autant pour moi.
Je posterai mon avis sur Encore dans la soirée ou demain.

[Je sais pas]

Oui, j'ai pas dit le contraire. Je me suis mal exprimée, je recommence : c'est pas "Without me", c'est "We made you" qu'est sur Relapse et non sur Encore.
Alors ? Qui va au bûcher ?

Hahahahahaha !
Sur Encore, 'y'a "Rain man" qu'est super tripante.
"[...] J'ai pas de jambes... et pas de cerveau... ! mais je suis content de te rencontrer, j'm'appelle... Euh... j'ai oublié mon nom ! Mon nom ne reflète pas ce que je suis devenu avec la gloire... mon âme est possédée par le diable... alors à partir de maintenant je m'appellerai... RAIN MAN !"
Elle est délirante cette song.
Et les jeux de mots...
"You find me offensive? I find you offensive.../
For finding me offensive/ Hence if I should draw a line on any fences/
If so to what extense if/"

C'est l'oreille qui goûte. Je m'éclate avec ce son.


(Ouais : c'est sûr : OZ est nettement au-dessus. Keller the best !)

[Pyraquadel]

Nous sommes en 2004.
Eminem est au top. Il a sorti 3 chefs d'oeuvres, trois albums de rap classiques qui se sont vendus incroyablement bien, ont changé la façon de rapper, ont ouvert de nouveaux horizons.
The Slim Shady LP, The Marshall Mathers LP, et The Eminem Show.
Aucune chanson minable sur ces trois albums, c'est pourquoi on les considère comme classiques. Flow impeccable, paroles profondes, Eminem y est de tout son être, Slim Shady s'amuse, Kim est tuée après avoir été lancée dans la rivière, le rappeur peut tout se permettre, y compris de faire chanter sa fille sur un refrain pour s'amuser avant de libérer ce que je considère comme l'un de ses meilleurs couplets (My Dad's Gone Crazy, 3e couplet). Il a sorti 8 Mile, incroyable succès, et sa bande-son extraordinaire contenait sa chanson la plus connue et sans doute l'une de ses meilleures, Lose Yourself.
Mais Eminem a de gros problèmes de drogues. Il est devenu accro à certains médicaments pendant le tournage de 8 Mile, ne peut plus réfléchir clairement. Il a récemment déclaré qu'il n'a presque pas de souvenirs sur une période de cinq ans, une sorte de trou noir médicamenteux.
Quelques semaines avant la sortie de Encore, son quatrième album (si l'on ne compte pas Infinite), quelques chansons présentes sur l'album fuitent sur Internet dans une mixtape non officielle : Straight from the Lab. Can I Bitch, Bully, We As Americans et Love You more notamment. Em est furieux, et doit enregistrer de nouvelles chansons, ce qu'il fait sans doute à l'arrache, pour combler les trous.

Je vous préviens, je serai assez catégorique et dur dans mes critiques. Merci de ne pas m'insulter ou de prendre ça comme un blasphème

Alors que sur ses trois précédents albums il n'y avait que des perles, particulières en leur genre (j'avoue que je n'écoute pas Kim tous les jours, mais elle est puissante), je pourrais diviser les morceaux de Encore en trois parties : Les rares chansons excellentes, qui n'auraient pas eu à rougir d'être sur The Eminem Show, les chansons sans but, bien écrites mais sans plus, de bonnes chansons de rap avec un air de déjà vu, et des sons de merde. Malheureusement, cette dernière partie sera bien étoffée.

Evil Deeds, Never Enough, Yellow Brick Road, Like Toy Soldiers, Mosh, Puke, My 1st Single, Rainman, Big Weenie, Just Lose It, Ass Like That, Spend Some Time, Mockingbird, Crazy in Love, One Shot Two Shot, Encore.

Evil Deeds est assez étrange. Je suis mitigé sur cette chanson.
« Till I pass 50 back the baton », peut-être voulait-il que cet album soit son dernier. Et on retrouve un peu dans les paroles le thème de The Way I Am, sans la puissance qu'avait cette dernière chanson. Pour le premier couplet, on aime ou on aime pas, le même effet de répétition que dans The Way I Am encore une fois mais en plus long, plus de fois, et, je trouve, plus ennuyeux. Les couplets sont bons, j'adore certaines lignes, tantôt sombres ou cyniques, tantôt mélancoliques et confus, mais le refrain est pour moi faux. Ici vient le premier gros problème de l'album : Où est-il allé chercher cette espèce de voix insupportable ? Où est passé le flow impressionnant de The Eminem Show ? En tout cas, je trouve ce refrain braillard pénible. J'ai rien contre Eminem qui chante ses refrains, Hailie's Song était émouvante et jolie, mais là j'adhère pas.

Never Enough commence bien. Sa voix me dérange encore un peu, je trouve son ton monocorde, mais peu importe, c'est péchu. D'une manière générale la chanson est agréable à écouter, Nate Dogg assure le refrain comme d'habitude. C'est au niveau des paroles que ça se gâte. Je veux dire, c'est pas mauvais, mais c'est pas exceptionnel. Eminem se la joue modeste (un peu hypocrite après Till I Collapse) et en colère après les haters, rien de bien nouveau, rien de bien implicite. Le couplet de 50 Cent est... Bon, c'est du gangsta rap comme d'habitude, je vais pas chercher une quelconque profondeur là-dedans.

Yellow Brick Road est l'une des meilleures chansons de l'album. Sa voix est encore étrange : Désintéressée, un peu blasée... Le flow de The Eminem Show a-t-il disparu ? En tout cas, la chanson est intéressante, le refrain claque, il y parle enfin de sa chanson raciste sortie avant Infinite, « Foolish Pride », explique les circonstances de la chanson, bref, une petite excursion dans son passé dans les formes. Le deuxième couplet est fait avec ce que j'appellerai à partir de maintenant la « voix Encore », le nez pincé, peut-être avec les prémisses de l'accent qu'il prendra dans Relapse. C'est pas super agréable, mais les paroles sont toujours là, et Eminem reprend une voix plus normale sur le troisième couplet. Cette chanson est bonne, je l'ai dit, mais n'arrive pas à la cheville de morceaux mythiques comme... Et bien, comme la quasi-totalité de The Eminem Show en fait.

Like Toy Soldiers est magnifique. Elle est émouvante, elle a un véritable intérêt engagé, les paroles sont belles, le refrain est bien choisi, le beat aussi. Je pense qu'Eminem, à cette époque, a notamment eu peur pour ses filles. En tout cas, une superbe chanson.

Mosh est particulière. Pas très entraînante, mais c'est pas le but de la chanson. Cette chanson est une attaque en règle à Bush, sans qu'Eminem se perde dans des considérations politiques qu'il ne maîtrise peut-être pas. Les deux premiers couplets sont pourtant assez faibles lyriquement par rapport au Eminem qu'on a l'habitude d'entendre. Paroles assez simples dans l'ensemble. Une bonne chanson, pas extraordinaire. Eminem avait ce qu'il faut pour attaquer les USA, on l'a vu avec White America. C'est ici fait en demi-teinte.

Puke, c'est le début d'un calvaire auditif.
Le début est vulgaire (mais pourrait très bien se justifier par la suite), le refrain est ennuyeux et simpliste (Chaque fois que je pense à toi, je vomis ? Hm.) Le premier couplet explique ce qu'il voulait : écrire une chanson qui exprime bien ce qu'il pensait de Kim... Elle le fait vomir... Petite vanne sur le fait que pour que son tatouage « Kim » soit utile, il faut qu'il trouve une nouvelle copine du même nom. Eminem se met à... chanter en plein milieu du couplet. Ce n'est pas très beau. Alors... Il l'insulte. Chante mal. « Fuckin' bitch » conclut la chanson.
Alors, que je sois clair. Eminem a déjà réglé son compte en règle à Kim dans plusieurs chansons. Ici on a droit à une sorte de foutage de gueule centré autour de l'idée que oui, ce serait assez drôle de faire une chanson sur le fait que Kim le fait simplement vomir, qu'il ne développera pas. Ça peut faire rire hein, mais c'est pas agréable à l'écoute, c'est pas de bonnes paroles, et personnellement je trouve ça assez désespérant. Un peu triste d'entendre ça sur un album d'Eminem en fait. Vulgaire, tout simplement. Hâte de voir comment vous allez défendre un son aussi léger sur le sens et lourd sur la forme.

Et on continue... My 1st Single. Beat répétitif, Refrain lourd (je commence à avoir l'habitude, notez), rots, pets, on nage dans un truc pas très ragoûtant, et Eminem nous sert une soupe assez fade, à base de « I'm at the top of my game » (You sure ?), « Poo poo ca ca », d'allusions sexuelles, avec une apothéose dans le 3e couplet. « Any opinions or somethin you just wanna get off your chest
And address it about my lyrics I'd love to hear it », Tiens, va-t-il dire quelque chose de constructif ? Ah non, « suck my dick », « fuck a chicken » et autres « stick a dick in your mouth ». Une accumulation de clichés vulgaires, de paroles qui ne vont nulle part. On dirait un bad trip, mais ça ne fait pas planer.

Un pet pour commencer Rain Man (Mais quel maître de l'humour noir, décidément, ce sacré Em nous surprendra toujours), et une chanson en « voix Encore », traînante, insupportable. Il résume ça mieux que moi : And I don't gotta make no god damn sense, I just did a whole song and I didn't say shit. Quel exploit, mec, quel rappeur. Il a voulu s'amuser, et la chanson est pas aussi minable que les deux précédentes, mais bon... Il se force en fait à être Slim Shady, et ça sonne très, très faux.

Big Weenie. Ce refrain me rentre dans la tête. Voix Encore ennuyeuse. Les paroles ne vont, encore une fois, nulle part (ce doit être le fil rouge de l'album. Avec les pets et les rots.). Eminem aurait dû garder cette chanson pour lui, l'écouter de temps en temps pour se marrer s'il veut. J'ai pas grand chose à dire de plus, c'est écoutable, mais c'est pas du bon Eminem. Où est le narrateur de Stan, ou la voix enjouée de Without Me ? Quelle pâle copie en demeure ici...

Just Lose It a la fameuse voix Encore blasée, plus que toutes les autres chansons, mais je dois avouer que cette chanson m'a amusé. Je l'ai écoutée de nombreuses fois, je trouve le clip drôle, et le troisième couplet est sympa, agréable à écouter, rythmé. Des effets sonores de mauvais goût par-ci par-là, la voix, et les paroles qu'on retiendra pas franchement pour leur efficacité gâchent néanmoins la formule. C'était clairement une tentative de faire un My Name Is-like ou Without me-like, de forcer Shady à être lui, mais... C'est pas extra.

Ass Like That est affligeante. Le clip est parfois assez drôle. Bon. Même en cherchant je crois pas que tu puisses trouver une belle métaphore là-dedans, jsp. C'est... Je crois que ça se passe de commentaire. Le sens de l'humour de Encore à son paroxysme. Et dire que ça a été un single.

Spend Some Time.
Eminem est vivant. Le couplet est bien écrit, désenchanté, et cette fois la voix désincarnée sert plutôt le propos. Tout en constrastes, fort, rythmé, agréable à écouter. La chanson est belle, même si les autres couplets n'ont rien d'exceptionnels, ils ne desservent pas trop la chanson. Merci pour ce réconfort.

Je ne parlerai pas trop de Mockingbird, parce que vous le feriez mieux que moi. Elle est parfaitement représentative du Eminem que j'aime, personnel, poétique, touchant. Très humain, mais maîtrisant ses textes et ses rimes. Le refrain est émouvant, la fin est amusante. Une belle chanson, je comprends que certains la considèrent comme la meilleure de l'album.

Crazy In Love, sans doute pour rattraper Puke au niveau du sens de ce qu'il éprouve pour Kim. Il faut croire que c'est tout ou rien. La voix Encore est donc robotique, un peu criarde. Pour être tout à fait franc, j'aime bien la chanson, le refrain est entraînant (bien qu'il crie) et les paroles sont faciles à chanter. Mais techniquement c'est pas top. Et même pas top du tout. Les paroles sont assez embarrassantes en fait, faciles, répétitives par moments (on aura compris qu'il aimait le mot « maniac »), d'autres lignes sont plutôt bien écrites mais desservies par le flow agaçant. Rien de transcendant, rien d'impressionnant.

One Shot 2 Shot. Chouette, D12. C'est mieux qu'une bonne partie de l'album, même si le sujet est pas hyper intéressant, et le couplet d'Eminem est bon. Dommage qu'il y ait cette voix insupportable, ce refrain criard... En fait cet album me donne mal à la tête.

Encore. Pourquoi n'en avoir pas fait un single ? Il y avait les gros noms sur l'affiche (50 Cent, Dr Dre), la chanson est bonne (je suis pas fan du refrain, mais c'est pas mauvais). Le sujet est pas très Eminem, les paroles sont faites pour bouger un peu. C'est ni raté ni réussi. Une fin en demi-teinte donc pour cet album en demi-teinte.



Et oui. Un album en demi-teinte (je suis poli), avec quelques chansons très bonnes et un bon paquet de foutage de gueule, ça fait tâche après les trois classiques.

Note. Les trois chansons bonus sont super, en particulier Love You More, belle, cauchemardesque, posée puis violente... Eminem n'était pas obligé de mettre des Ass Like That sur son album. Vraiment.

Je suis prêt au débat, à développer certains points, à me défendre face au déferlement d'arguments et de "Quoi ?" qui vont arriver. J'assume totalement ma triste déception pour cet album.

[Je sais pas]

Han !!!! Moi j'dis 'faut lui lancer des courgettes à la face !
T'as pas honte de dire tout ça ?!!!!!


Nan. Sérieusement. Tout être humain a le droit a une opinion. Je respecte ta vision des choses, ton interprétation et ton désamour pour cet album. Discutons de tout ça en harmonie céleste autour d'un bon verre :

Spoil:

Spoil: Okay : c'est une sous-marque mais j'ai pas de thune, on se contentera de ce que je propose.

Je pense que tu restes un peu trop en surface. Mon cher. ( )
Et notamment pour le titre "Puke" et "Crazy in love".
Tout ce qu'il éprouve pour Kim est dans "Puke". C'est un morceau qui présente une apparente désinvolture. Apparente. C'est un son très profond. Très profond. Il est éjecté des entrailles. C'est un rejet violent dans les deux sens du terme : - le rejet physique représenté par la vomissure ; - le rejet symbolique des sentiments qu'il éprouve. "Puke" est une lettre d'amour qu'il présente comme un poème imprégné de haine. Tant sa haine est profonde, elle est viscérale ; tant son amour est profond, il est viscéral. L'image du vomis, des éclats de vomissure, de la saleté, tout le lexique est là pour te dégoûter, te donner la nausée et surtout, tout le lexique te trompe et donne à Eminem l'illusion de détester Kim, "Nan, c'est pas que je veuille que tu reviennes/", explique-t-il ; ça pue le mensonge, ça pue l'antithèse et le tatouage sur la peau est la meilleure image qui relève l'antithèse. Il a Kim dans la peau, tente de s'en débarrasser en vomissant. Et l'antithèse se vérifie dans le réel : ils se remettent ensemble ensuite. "Puke", c'est l'obsession. Combien de références au "you"..., juste dans le refrain... 8.

Ce son est un chef d'oeuvre pour moi. Car plus fort que l'antithèse : la mimésis de ce morceau. La mimésis, c'est la représentation d'un réel ou d'une image. C'est une imitation non au sens "copie" mais au sens "représentation" dans une manière ou une autre. Je veux pas plus m'étaler sinon je vais pas m'arrêter et ça va se compliquer et 'y'aura forcément de l'incompréhension ; je vais simplement "montrer" où est la mimésis.
Nous avons la description d'un symptôme physique qui se retrouve dans le flow "wo-ou-wo-ou-wo", quand le vomis commence à remonter dangereusement, qu'il redescend, qu'il remonte etc. La tournure du flow et l'instru'. Ces deux mouvements imitent un autre mouvement : les remous de l'estomac. Appuyés bien évidemment par les allitérations et notamment celles en "k" du refrain : ce sont des sons prononcés très près de la gorge ; ils marquent et battent la mesure et même : ils heurtent la mesure et font obstacle, la scansion est obstruée, secouée avant de s'éjecter, à l'image de la vomissure qui obstrue la trachée avant de s'éjecter. Le rejet physique se métamorphose en rejet existentiel.

Je trouve ça beau. Ce qui est laid peut devenir beau si on se donne la peine de rechercher profondément.
"Puke"
Et encore, j'ai pas parlé du thème de la dépossession de soi...
'y'a beaucoup de travail derrière ce son même s'il apparaît sale, dégoûtant, simple ou je n'sais quoi d'autre. C'est recherché.

"Crazy in love", ça concerne pas l'amour pour une personne, c'est l'amour pour le rap. Il parle de vibromasseur etc., ça correspond aux joujoux de la langue comme les jeux de mots, les allitérations etc.
J'l'adore cette song aussi...
"The only way that I am able to stay so stable/
Is you're the legs to my table/"

Je posterais ou pas pour le reste. Je tenais à poster pour "Puke" parce que la voir comme tu la vois, c'est du gâchis

A la tienne !

[Pyraquadel]

Merci pour le verre ! Et merci de répondre rapidement.
Ma chère. ( )

Je pense que ce que tu dis pour Puke n'est pas faux, mais que ça ne justifie rien. Les rimes simplistes et le chant faux, ce n'est pas justifiable. Tu pourrais me dire que cette chanson est à l'image de ce que tu appelles la symbolique qu'il veut représenter, mais une chanson à l'image du vomi, moi ça m'écoeure.
Tu dis que c'est une antithèse. Eminem aurait Kim dans la peau et voudrait vomir pour s'en débarrasser... ? Encore une fois, c'est ni profond ni, pour moi, intéressant. Regarde Love You More. Tu as une chanson qui marche sur un fil de funambule, dont on sent qu'elle peut sombrer à chaque instant dans la haine ou dans l'amour le plus sincère. C'est beau, et il n'a pas besoin de sons de vomis ou d'insultes à tout bout de champ pour exprimer ça. Il devient dangereux, cauchemardesque dans ce son. Et, surtout, ce son est beau.
Tu peux chercher et dénicher une symbolique dans Puke, qui existe peut-être (bien que j'en doute), mais ce n'est qu'une excuse pour faire un son minable. C'est comme Rain Man, c'est pas parce qu'il a l'honnêteté de dire à la fin de sa chanson qu'il a réussi à faire tout une chanson sans rien dire d'intéressant que ça la rend plus intéressante à mes yeux. C'est une sorte de justification a-posteriori pour lui donner un prétexte artistique, parce que l'art peut être abstrait, sale, écoeurant. Si c'était fait subtilement, ou même si c'était bien écrit (Comme les paroles de Kim. Là ça vient des entrailles, là c'est violent), je pourrais accepter, mais là.. Non, simplement non.

Pour Crazy in Love, non, il parle de Kim. Des éléments très concrets dans la chanson me paraissent pas appropriés à une métaphore à la 25 To life.
Exemple :
"But you deserve it you hit me first and provoked me to choke you
Just cuz I came home late last night crawled in bed and I woke you."

La fin du premier couplet semble servir ta thèse cependant (je relis en même temps). Je suppose qu'on ne saura jamais à coup sûr. Mais, encore une fois, si ta thèse est exacte, ça ne justifie pas la chanson somme toute assez moyenne. Elle ne tient pas une seconde face à 25 To Life (alors qu'il crie dans celle-là aussi).

[Je sais pas]

C'est une question de ressenti je pense.
"Love you more" et "Puke", c'est pas le même registre, 'y'a pas de comparaison à faire.
"Crazy in love" ne peut pas être adressée à Kim puisqu'il cite son ex-femme, il distingue bien Kim :

"You are the Kim to my Marshall/ Tu es comme la Kim à Marshall/
You're the Slim to my Shady/ Le Slim à Shady/
The Dre to my Eminem/ Le Dre à Eminem/
The Elaina to my Hailey./ Elaina à Hailie/
You are the word I am looking for when/ Tu es le mot juste que je recherche quand/
I'm trying to describe how I feel inside/ Je tente de décrire ce que je ressens/
[...]
The bitch who never took half,/ (Tu es) la fille qui m'a jamais baisé/
The wife who never divorced me./ (Tu es) la femme qui n'a jamais divorcé/"

- C'est un peu l'Inspiration.

[Pyraquadel]

Tu as raison. Je suis pourtant pas convaincu qu'il s'adresse au rap... Peut-être une fille qu'on ne connait pas ?

En effet, Puke et Love You More c'est pas la même chose. Je voulais simplement dire que faire une belle chanson qui oscillait entre l'amour et la haine, il savait faire.

[liberty]

Je préfère écouter Puke, plutôt que Love You More.

Pour moi Love You More est rapper sur un ton déprimant, donc bon.. pour peu que le sujet soit sensiblement similaire, autant écouter Puke, de plus je suis bon publique, on peut me faire rire avec n'importe quoi, à partir du moment où c'est pas gratuit, or je pense que tous les sons d'Em son un minimum recherché, drogue ou pas drogue, même ses freestyles sont un temps soit peu recherchés.

Après sa reste une question de préférences.
Rainman, c'est pareil, la dernière ligne me finit à chaque fois que je l'écoute, tellement ironique.

[Uchiha-sasuke-da]

Ô grande JSP j'en appelle à ton savoir...

Dis, tu penses quoi de l'album "infinite" d'Eminem? (le preums des preums)