. Haibane Renmei

[Arlia]

Haibane Renmei

Une chute interminable... Le rêve de Rakka se termine enfin. Elle se réveille dans un cocon géant. A l'extérieur, elle entend des voix. Elle ne se doute pas encore que son arrivée est attendue par une petite communauté bien étrange, les "Ailes-grises" (Haibane). Une communauté au mode de vie et au statut très particuliers dont elle deviendra l'une des représentantes.

Haibane Renmei est un anime en 13 épisodes sorti en 2002, un slife of life dramatique avec une dose de fantaisie, et avant tout une putain de réussite sur tous les points. Ce n'est pas un anime qui est d'ailleurs à conseiller à tout le monde. Si vous aimez quand ça bouge, des gros rythmes, quand ça avance vraiment, passez votre chemin. Ici on prends notre temps pour construire les mystères et les dévoiler sans se presser.

Nous commençons l'anime avec Rakka, une adolescente qui se réveille d'un long rêve dans une communauté qui possède des ailes et des auréoles au dessus de la tête à la façon d'un ange. Elle ne se rappelle de rien, son nom lui est donné en fonction de son rêve, et rapidement on lui apprends qu'elle n'est pas humaine. En effet, elle va directement souffrir le martyr à la pousse de ses ailes, histoire de nous dire dans quoi on se lance.

Nous nous trouvons dans un village fermé par un grand mur. Personne n'entre, personne ne sort. Tout est contrôlé par des vieux masqués qui font les lois entre guillemets pour le bien des habitants et des Haibane qui s'y trouvent. Un point intéressant est le clash entre la discrimination et l'envie de protection qui règne au sein du village. Chaque habitant fait toujours tout pour rester en bon terme avec un Haibane, ils font leur possible pour les aider dans la vie, leur font des cadeaux, leur remonte le moral si nécessaires. Ils en prennent soin comme s'ils étaient leurs enfants. Et pourtant les Haibane doivent vivre reclus, n'ont pas le droit d'avoir des choses neuves, n'ont pas le droit d'avoir d'argent et doivent tout de même travailler pour avoir le droit de faire de la récupération. Ils sont soumis à de très nombreuses règles qui ne font que les encadrer et leur compliqué la vie tout en les mettant à l'écart, c'est intéressant de voir la différence qui existe dans ce monde.

Car nous sommes bien dans un monde à part. Rakka a conscience qu'il y a quelque chose de l'autre côté des murs, quelque chose de différent. Les habitants le savent aussi mais n'ose pas y penser. Ces murs qui encerclent la ville sont le symbole de sa protection tant un symbole de peur, il ne faut pas s'en approcher, c'est une mystification de l'enceinte de la ville que nous avons ici, et un mystère de plus à développer d'autant plus que celui ci semble posséder un étrange pouvoir.

D'autant plus que nous avons un concept d'envol présent chez les Haibane. Un rapprochement est fait avec les corbeaux importants pour l'héroine qui sont les seul à pouvoir voyager vers le monde extérieur, et les Haibane qui sont prêts pour leur envol quitte leur résidence de Old Home pour se diriger vers le mur sans prévenir personne et sans qu'on s'y attende. Ils disparaissent dans un rayon de lumière pour découvrir le véritable monde, et les résidents de l'enceinte savent alors que cela sonne comme un adieu. La disparition de l'un des personnages de cette manière en milieu de série est ce qui va lancer l'évolution psychologique de Rakka, qui pensait jusqu'à maintenant vivre dans un paradis pour lui permettre de se construire après sa récente naissance, et elle se rend compte qu'elle ne se trouve que dans une prison sans qu'elle ne soit nécessaire à personne.

Car oui au niveau du personnage nous avons une petite réussite avec les deux héroines, Reki et Rakka. Un parallèle est fait entre l'ainée et la cadette, toute deux nées sans se souvenir complètement de leur rêve ce qui fait d'elles des pêcheurs, des Haibane qui n'auront jamais le jour de l'envol, avec les ailes qui noircissent et la perspective d'une vie enfermée à jamais. L'anime prends son temps de nous faire découvrir les éléments passés pour Reki et présent pour Rakka qui amènent leur déchéance mentale au point que la mort leur semble être la meilleure solution. Rien n'est fait de manière abrupte, nous les voyons dégringoler petit à petit vers l'échéance fatidique de la meilleure des manières. Les mystères de l'univers de l'anime vont également être révélé au fur et à mesure de leur évolution, et aucun de ces deux personnages n'est blanc ou noir. Elles sont grises comme le mentionne leur nom.

D'un point de vue réalisation c'est superbe. Les décors sont magnifiques, les personnages le sont aussi. L'animation est parfaite pour l'ambiance qui est posée et la musique de l'anime est excellente. On a une série qui a sa propre identité et qui ne vient pas d'un modèle qui s'applique à droite ou à gauche. On sait tout de suite que l'on est dans Haibane Renmei, et on explore tellement les rues de la ville et sa campagne environnante jusqu'à ses murs que du premier coup d'oeil on parvient à reconnaitre l'endroit où nous nous trouvons. Les symboles utilisés leur utilisations dans l'environnement sont eux aussi reconnaissables entre milles, et quelques détails uniques parsèment le paysage.

En somme Haibane Renmei est un excellent anime qui ne plaira peut-être pas à tout le monde mais dont la qualité est incontestable. Nous sommes dans une série captivante qui nous émerveillera et attristera avec ses sentiments authentiques.

[Alaessia]

Une série captivante, oui c'est le mot. Alors que l'histoire ne possède aucun rythme elle s'avère être assez accrocheuse grâce à ses deux héroïnes pour nous tenir en haleine jusqu'à la fin. La pseudo lenteur de l'intrigue nous laisse le temps de nous poser 1000 questions sur l'univers dont les réponses nous parviennent au fur et à mesure que Rakka découvre sa ville de naissance. On pourra regretter que l'anime ne prend pas le temps de réellement travailler les personnages secondaires, mais ils ne sont ici que pour être un tremplin à l'évolution de Rakka, je n'en tiens pas rigueur.

Un petit plaisir à voir.

[Zefyris]

C'est un très joli anime. Une part de rêve, une part de dureté, c'est un peu un conte pour adulte, bien réalisé, et le petit nombre d'épisodes fait que son rythme relativement "tranquille" n'est pas ennuyeux du tout.
Un tranche de vie dans un orphelinat pour jeunes anges, ça n'est pas commun, et le scénario en lui même est loin d'être inintéressant, même si ce n'est certainement pas le point fort de cet anime.
A voir, certainement.