Nom: Otogi Matsuri
Dessinateur: Junya Inoue
Editeur: Doki-Doki
Type: Seinen
Statut: 5 Tomes. En cours.
Japon: 9 Tomes. En cours.
(Couvertures versions Japonaises.)
Résumé éditeur:
"Miyakono, "la petite Kyôto", est une paisible ville de province. Mais tout bascule pour Yôsuke le jour où il renverse malencontreusement un petit autel dans un sanctuaire shintô : la divinité qui était à l’intérieur a pris possession de son bras !"
Merde, ça parait tellement banale, et naïf...
Pourquoi je l'ai acheté, me diriez vous?
En réalité, c'est plus a cause de l'auteur, en effet, Otogi Matsuri est fait par un de mes idoles que j'apprécie le plus: Junya Inoue. Et c'est pas n'importe qui, un détour par ce dernier s'impose.
Qui est donc ce personnage?
C'est un Designer ultra-réputé dans les jeux vidéo d'Arcade, en particulier, les Shoot'em Up. Il a fait, pour votre culture: DoDonPachi DOJ, Guwange, ESP Ra.De., Batsugun, le dernier "Deathsmiles", et j'en passe.
Bref, un figure emblématique de ce monde. Il décida donc de devenir Mangaka en créant ce bouquin, intitulé donc "Otogi Matsuri".
Hop, je fait un effort, et je décide de l'acheter, de toute manière, j'avais rien d'autre a foutre...
Hop, j'achète deux tomes, pour la simple, et bonne raison qu'une histoire ça commence pas toujours par le premier tome.
Graphisme:
Tout d'abord, on est percuté par la qualité des dessins. C'est splendide. Des traits épurés, parfois riches, parfois simples, des visages très bien faits qui sont parfois envoûtants. Junya Inoue n'a plus rien a prouver: Il dessine superbement bien. Ses traits se démarquent des autres types de dessins, ce qui rend, dans un sens, ce manga unique, et vraiment agréable a regarder.
Histoire:
Aux premiers abords, l'histoire se met en place assez vite, ce qui peut être asser troublant, en effet, on a comme une impression de légère "Naïveté".
On comprend ensuite très rapidement une chose: Ce manga se base sur les mythes folkloriques et sur la religion Shintoïste et Bouddhique.
Malgré une histoire qui commence vite, le bon point et qu'elle est bonne, cette histoire, bien racontée, bien ficelée, et concrète pour peu qu'on aime le genre.
Elle gagne vite en ampleur, les rebondissements s'enchaînent, les connaissances aussi, les découvertes, de même. De plus, le fait qu'il reste un an (Présumé) a vivre au héros apporte au manga un coté "Course contre la montre" assez sympathique. Combiné aux relations qui se lient entre les personnages, et les clash qui s'en retourne, le scénario a donc plusieurs facettes, toutes aussi sympathiques que les autres.
Pour schématiser, Yosuke, le héros, a hérité d'un pouvoir a son insu, en échange, il a du donner "son avenir". Ce qui sous entend une durée du vie réduite a 1 an. Sa mission, aussi implicite soit-elle, est de détruite des êtres du surnaturel appelés "Kenzoku".
Personnages:
Les personnages sont attachants, et bien dynamiques.
Yusuke Suruga
Le héros de l'histoire. 17 ans.
C'est lui qui a hérité d'un des pouvoirs divins. A partir de ce moment, ses jours lui sont comptés.
Yomogi Inaba
Jeune fille ayant récemment aménage dans la ville. Amie de Yosuke, "soeur d'arme" et elle possède aussi des capacités surnaturelles.
Ryuishi Ezo
Professeur d'Histoire du Lycée de la ville. Il possède aussi une arme divine. Charisme foudroyant.
Irori Mikawa
Petite fille en apparence, grande fille a linterieur. Posséde une autre arme divine. Gentille comme tout.
Il existe beaucoup d'autres personnages, mais ici sont les principaux.
Ils sont très travaillés, approfondis, assez pour les connaître, et asser pour laisser peser un mystère sur eux.
De l'humour vient ponctuer les pages pour détendre l'atmosphère et pour rappeler le bon climat entre les personnages du groupe. Un humour assez efficace, on s'y laisse souvent prendre, en général a cause d'un effet de surprise ou d'une situation pittoresque, mais qui a le chic d'être très bien retranscrite. Bon point.
Le gore? J'adore.
Les séquences "choc" et "Sang, organes, et gore" sont aussi bel et bien présentes. Souvent, elles sont assez percutantes, voir dérangeantes dans certains cas. On ne tombe jamais dans l'excés ultra-malsain, loin de là, mais en tout cas, elles sont là, et elles ne manquent pas de nous le rappeler. On se rend compte qu'elles sont bien utiles, et qu'elles servent a quelque chose, et que ce n'est pas juste de la simple violence gratuite.
Jusqu'au Tome 5, le rythme s'accelére., et beaucoup de choses apparaissent. En particulier, des relations plus ou moins "proches" selon les personnages, et on est très très loin du "Love Hina", et des histoires d'amour banales, il y a un vrai fond, une vraie "problématique", et c'est très plaisant a lire, car, en général, ces séquences sont parsemés d'humour, ce qui rend le jeu prenant, on voudrais presque prendre les décisions du heros a sa place.
Clins d'oeil:
Inoue ayant travaillé dans le jeux vidéo, vous imaginez fort bien que les clins d'oeil ne manquent pas. Et pour cause.
-Yokuse ressemble énormément a Yusuke de ESP Ra.De.
-Irori ressemble comme deux gouttes d'eau a...Irori, dans ESP Ra.De.
-Un garçon qui joue au jeux vidéo, on reconnais parfaitement le niveau 1 de "Progear No Arashi".
Et il y en a encore pleins d'autres.
Conclusion:
Bref, on va pas tourner autour du pot, Otogi Matsuri est en phase de devenir un grand manga.
C'est un mélange subtile entre cultes Shintoistes, humour décalé, personnages attachant, histoires d'affection et même d'amour, action puissante.
Bref, c'est vraiment un bon manga. Pour peu que vous vous interessez au genre, ou que vous aimez, c'est un trés bon choix. Aussi de part les valeurs "morales" qu'il véhicule.