Watashitachi no Shiawase na Jikan
Une ancienne pianiste qui en est à sa troisième tentative de suicide, Juri, est amenée à aider sa tante dans une prison à rendre visite à un prisonnier qui est condamné à mort. Le prisonnier, Yuu, est un meurtrier qui a pris la vie de trois personnes et qui attends que le jugement s'abatte sur lui, allant jusqu'à faire lui aussi des tentatives de suicides afin que la délivrance ne parvienne plus vite. Ces deux être brisés vont retrouver peu à peu l'espoir en se côtoyant chaque jeudi, lors de la visite hebdomadaire.
Watashitachi no Shiawase na Jikan est un manga de Sumomo Yumeka qui est très court, à peine un seul volume, et qui pourtant est extrêmement intense en termes d'émotions véhiculées. On nous transporte ici dans un drame psychologique avec un fond de romance sur le rythme d'un Slice of life très prenant.
Il est difficile de présenter l'histoire sans en raconter le contenu, mais une certaine tension nous habite toujours lors de la lecture. Nous sommes amenés à nous réjouir de voir ces deux personnes désespérées parvenir à se réconforter l'une l'autre malgré les barrières qu'ils ont construits autour d'eux, mais nous n'oublions jamais que tout pourrait s'arrêter du jour au lendemain. Yuu restant un condamné à mort qui pourrait être exécuté à n'importe quel moment.
Le travail effectué sur les personnages, leur évolution, leur passé, ce qui les a amené à devenir ce qu'ils sont et les espoirs qui vont renaitre peu à peu en eux est mené d'une main de maitre. En un seul volume l'auteure parvient à créer deux profondes psychologie qu'elle a su parfaitement exploité. Le tout est porté par des dessins de grandes qualités. Les décors ne sont que très peu soigné, mais à l'opposé les personnages portent des expressions qui nous permet tout autant que leur parole à nous faire une idée de leurs émotions.
En définitive Watashitachi no Shiawase na Jikan est un excellent manga. Seulement un seul tome à lire et tellement de bonne chose à voir, avec un dénouement qui n'aurait pu être mieux mené.