Inscrit le: 20 Juin 2009 Messages: 368 Localisation: Dans le ghetto des illettrés.
Posté le: Dim 20 Jan 2013, 9:55 pm Sujet du message:
J'l'ai vu en VO sous-titré.
Bon film.
Bons acteurs.
Excellent si on souhaite mettre un pied dans le bain de Tarantino. Néanmoins il demeure quelques scènes où l'on se laisse distraire notamment l'arrivé à Candyland jusqu'à la fin des négociations. C'est long, plat et la seule dynamique est apporté par le jeu d'acteur de Christopher Waltz.
Je note aussi une très grande performance de DiCaprio et de Jamie Foxx.
On est loin des premiers films de Tarantino.
Mais on est pas loin non plus d'aboutir à quelque chose de plus grand.
Inscrit le: 12 Juin 2006 Messages: 1032 Localisation: bloqué dans les années 90
Posté le: Mer 23 Jan 2013, 4:34 am Sujet du message:
Sechs a écrit:
Ce qui a dû en décontenancer certains, c'est que pour une fois Tarantino fait un film dans lequel tu sais où tu vas et tu y vas effectivement. Jamais les scènes ne prendront par surprise dans leur déroulement, tout est bien amené il faut dire, mais on n'aura jamais le cerveau qui grille par une idée brillante que tu n'as pas réussi à voir et qui t'explose à la gueule dans la conclusion d'une scène. Il n'y a pas de surprise. 2h40 là dessus, ça peut déstabiliser.
Perso ça ne m'a pas dérangé du tout, mais je pense que c'est ce qui pêche pour certains
voila tu as mis le doigt dessus!!! rien ne m'a étonné.
_________________ "Ne vois tu pas que je te domine!!! this is my way of ninja!!!"
Posté le: Mer 23 Jan 2013, 1:19 pm Sujet du message:
Et, après avoir réfléchi dessus, l'idée de génie qui manque serait sans doute concernant le personnage de King Schultz dont la raison pour laquelle il retrouve Django, les motivations dans la participation à la vendetta de son partenaire et son geste au moment de serrer la main de Calvin Candy ne sont jamais reliés à des motifs plus fins que "il est gentil et contre les racistes le King".
Posté le: Mer 23 Jan 2013, 1:44 pm Sujet du message:
Je pense que Tarantino a voulu faire un clin d'oeil via la nationalité du Dr.
"Hé ! Regardez ! Shultz est un allemand, et il est tourmenté par la mort horrible d'un esclave en fuite, démembré par des chiens. Et il donne sa vie pour ses idées."
Toutes les motivations qu'ils peut montrer avant vont dans ce but : une certaine forme de nationalisme avec la légende de Brunehilde, voire du patriotisme, une reconnaissance de Django en Siegfried, mais le refus du rôle de Regin (mentor de Siegfried dans le mythe, qui voulait le trahir pour récupérer l'or du dragon). Et à la fin, après que le spectateur soit sûr et certain que Shultz est bien allemand, et après avoir ridiculisé le futur KKK, donner sa vie pour un ancien esclave de couleur et pour des idées humanistes en tuant un ricain francophile (clin d'oeil à l'histoire).
Et comme dans tout conte, avec la mort du mentor vient la révélation du protégé.
'fin, c'est comme ça que j'ai vu le personnage du Dr, personnellement.
Posté le: Mer 23 Jan 2013, 2:46 pm Sujet du message:
Le personnage a une construction poétique plutôt jolie, on est d'accord. Sa fonction de maître montrant la voie à son apprenti est correctement caractérisée.
D'où mon avis sur le film : il est très bon.
Il lui manque juste l'idée de fou furieux qui permettrait de relier sa fonction d'archétype à un scénario plus fin.
D'où mon avis sur le film : ça n'accroche pas le chef d'oeuvre. (dommage, m'enfin je suis quand même HEU-REUX).
En revanche, l'idée de faire de Samuel L. Jackson la vraie Némésis de Django est juste monstrueuse
Inscrit le: 03 Nov 2006 Messages: 2189 Localisation: comme vous y allez vite :3
Posté le: Mer 23 Jan 2013, 3:19 pm Sujet du message:
Le truc c'est qu'à un moment le Bad Black dit à Leonardo "Pourquoi il (l'allemand) fait ça je n'en ai aucune idée". Du coup toi qui était entrainé dans le film tu te poses la question ! Et au final la réponse est : bah... j'en sais trop rien.
Après les pistes de jergal sont très intéressante. C'est le seul élément de critique de l'esclavagisme du film. Mais ça c'est son but littéraire, scénaristique. Son but en tant que personnage n'est jamais vraiment dit... La scène ou la Lettre à Elise jouée à la harpe lui rappelle les horreurs qu'il a vu (lui qui en a commise tant...) mériterait des explications par des pro du cinéma, il me semble que ça veut en dire beaucoup mais je ne suis pas assez calée en ciné pour le saisir...
Posté le: Mer 23 Jan 2013, 6:04 pm Sujet du message:
L'objectif du Dr me semble assez visible, mais je me trompe peut-être.
A partir du moment où Django donne le nom de sa femme : Broomhilda, l'attitude de Schultz change : d'une utilisation de Django pour atteindre ses objectifs, il devient enthousiaste, limite enjoué, demandant plus de détails.
Broomhilda (notez le jeu de mot Broom = balai, mais je ne sais pas si le nom a été gardé dans la VF) parlant allemand, Django s'apparentant à Siegfried, Calvin Candie en Fafnir, et la lettre d'affranchissement représentant l'or de Fafnir, que Siegfried, l'homme sans peur, doit apporter à Brunehilde pour la libérer (dans la mythologie).
Les références à la mythologie sont multiples (Django et la peur ? Incompatible).
Schultz est un allemand amoureux de cette histoire. Il a l'occasion de participer à la création d'une légende qu'il compare en tout point avec celle de Siegfried (et comme je l'ai dit, les multiples références sont là). Il ne lui en faut pas plus pour participer à l'aventure, d'autant qu'il s'est attaché à Django et qu'il a pu voir ses talents de guerrier. La dernière scène du film me conforte dans cette hypothèse, lorsque le Docteur dit à Django qui'il sera reconnu comme la plus fine gâchette du pays, après un entraînement au pistolet. Le Docteur est partie prenante de la construction de la légende.
Il est normal que Stephen n'ait pas compris les motivations de Schultz, il aurait fallu être allemand ou familier avec la culture germanique pour cela.
Pour la Lettre à Elise, ce que je peux en dire, c'est qu'elle s'apparente, selon la dernière théorie, au tourment de Beethoven : il venait de se faire éconduire par une femme, Thérèse de MachinChose, et était saoul les 3/4 du temps, désespéré, tourmenté sur le genre humain. La guerre arrive, et lui habitait sur les remparts de Vienne. Napoléon se ramène et ordonne qu'on détruise les remparts (normal, c'est la guerre) et Beethoven fuit sa maison pour se réfugier chez un ami ou un parent. Il écrira une mélodie, qui sera nommée Lettre à Elise des années après sa mort (en fait, on ne sait pas si c'était Elise ou un autre nom, la dernière théorie étant Thérèse).
Schultz est en train de boire, tourmenté par le genre humain après le démembrement d'un esclave. Candie, francophile, vient de détruire ses remparts mentaux. La musique le ramène à sa propre condition.
Je ne suis pas un pro du cinéma. Et j'ai du faire des recherches sur la Lettre à Elise pour en extraire ce raisonnement, mais je pense que ça fait une explication plausible, même si capilotractée.
Posté le: Ven 25 Jan 2013, 7:27 pm Sujet du message:
Pour en revenir à la controverse avec spike Lee ,il me semble que ce dernier n'est plus sur le devant de la scène ,ce fut juste le concernnt une opportunité de réapparaître médiatiquement .Pour en revenir au film je trouve que c'est l'un des plus réussi ,à noter que Waltz nous a démontré une fois de plus ses talents d'acteurs ,il a un côté Day Lewis dans la gestion de ses personnages .
Inscrit le: 11 Jan 2012 Messages: 320 Localisation: Au pays imaginaire
Posté le: Mar 05 Fév 2013, 1:24 pm Sujet du message:
Je ne sais pas pour vous mais Django possède tous les codes (même du Morricone) d'un bon Western Spaghetti mais réalisé par Tarantino. Le problème avec tout ça c'est que vous ne voyez que le Tarantino et vous négligez tous les éléments (la quasi-totalité du film) se rapportant au Western Spaghetti. Intéressez vous à ce genre et vous verrez encore plus que Tarantino est un des meilleurs réalisateurs.
Le western spaghetti est un genre à part entière du monde du cinéma avec des codes, une vision du monde et des scénarios bétons avec des mystères qui restent en suspend. Dans le Bon, la brute et le truand, personne ne sait comment blondin rencontre le truand et pourquoi il lui laisse sa part du butin et surtout sa vie. Il y a des milliards d'exemples de codes spécifiques au western spaghetti. Et Django Unchained les incorpore sans les dénaturer.
Un autre élément du Western spaghetti est la valorisation, dans la réalisation, de chaque personnage.
Je ne suis aucunement déçu de ce film car c'est un western spaghetti réalisé par tarantino. Pas d'argumentation et je l'assume.
Posté le: Mar 05 Fév 2013, 7:48 pm Sujet du message:
La comparaison est inappropriée.
La rencontre des personnages dans Le bon, la brute et le truand est inopinée, nullement prévue par l'un d'entre eux. Écrites telles quelles, les interactions entre les personnages ("pourquoi ne le tue-t-il pas ?") peuvent ne pas paraitre naturelles, mais la réalisation fait que même si tu n'aurais pas agi de la même manière tu appréhendes leur réaction émotionnellement.
Django unchained démarre autour d'une rencontre forcée par l'un des personnages, rencontre sur laquelle tu n'auras jamais la clé (comment Schultz connait-il Django ? comment le reconnait-il ? pourquoi lui et pas un autre ? et d'ailleurs, allons plus loin si cette clé permettait d'appréhender le choix de King pour aider Django dans sa quête ?)
Cette clé n'est bien évidemment pas essentielle pour prendre du plaisir sur le film. Mais sa présence ajouterait le grain d'excellence, le brainfuck qui te fait passer cela d'aimable scénario à coup de génie ; ce qui est pourtant une qualité de Tarantino.
Par comparaison, l'écriture des chanbaras et autres films de la sino-exploitation n'est pas aussi fine que sur Kill Bill. Et par exemple, le fait que la mariée puisse retrouver tous les membres du Deadly squad machin n'est pas essentiel pour prendre du plaisir dans le film (et les films de chanbaras ne s'embarrasserait même pas à te l'expliquer), mais sans appuyer sur la question, QT arrive à te faire comprendre qu'elle détient ces informations essentiels de Sophie Fatale qu'elle a torturé (et pour des tas de raisons que tu sauras en mesure d'appréhender, ces adversaires ne la fuiront pas même en la sachant à leur poursuite). Bref, l'écriture est fine, impeccable, sans fioriture.
Pourtant, Kill Bill rend hommage à ces genres cinématographiques pas aussi bien écrits. Mais QT les transcende pour en retirer quelque chose d'aussi grand et jouissif, tout en appliquant une cohérence scénaristique sur les éléments qui nous font tiquer dans les films du genre. Django est peut-être son premier film dans lequel il n'arrive pas à transcender son genre et propose quelque chose de bien mais qui ne te fera pas exploser le cerveau.
je passe tellement de temps à ne pas défendre le film qu'on va finir par croire que je ne l'ai pas aimé...
Inscrit le: 24 Mar 2009 Messages: 864 Localisation: Lande aux esprits frappés.
Posté le: Mer 06 Fév 2013, 7:19 pm Sujet du message:
Bon j'ai chopé le Django de 1966 et c'est énorme les références que Tarantino y fait:
Spoil:
La scène d'introduction possède exactement la même musique avec les grosses lettres rouges et la caméra qui présente le personnage, avec en plus l'acteur de 1966 qui fait une apparition dans le bar à un moment où il dit à Django (trop de Django tue l'explication) que lui aussi insiste sur le D.
Je ne sais pas si c'est tout, n'ayant vu que l'introduction pour l'instant par manque de temps, mais je vais regarder ça sous peu..
Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 936 Localisation: Brésil entre 2 paires de fesses.
Posté le: Mer 06 Fév 2013, 8:46 pm Sujet du message:
Django c'est Le Bon , La brute , et Le truand version Tarantino ni plus ni moins a part que les personnages sont pas casé comme le faisait Sergio Leone .
Posté le: Mer 06 Fév 2013, 10:25 pm Sujet du message:
Django, c'est le Bon, la Brute et le Truand.
Sauf que ce n'est pas les mêmes personnages, pas la même histoire.
Donc en fait, à part appartenir au genre du western, les films n'ont rien à voir.
A la limite, je trouve plus de points communs entre Il était une fois dans l'Ouest et Django que ce dernier avec le Bon, la Brute et le Truand.
Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 5387 Localisation: Entre Darn'Kaig et Crystälwand...
Posté le: Mer 06 Fév 2013, 10:26 pm Sujet du message:
Et les personnages casés par Sergio Leone, si ça veut dire mis dans des cases, heu...
Faut pas connaître le ciné de Leone pour dire ça, tant ses personnages s'inscrivaient dans des nuances de gris. Surtout Blondin (le Bon), justement, tant le surnom donné dans le titre est vite plus ironique qu'autre chose.
Inscrit le: 11 Jan 2012 Messages: 320 Localisation: Au pays imaginaire
Posté le: Jeu 07 Fév 2013, 8:49 am Sujet du message:
Une comparaison est une analogie mais une analogie n'est pas forcément une comparaison. Tant que ça sera clair à ce niveau, j'ai pas besoin d'aller plus en détail.
A titre d'exemple j'ai pris le bon la brute et le truand. A la base, je parle de western spaghetti et ses codes parmi les milliers de films s'y rapportant.
Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 936 Localisation: Brésil entre 2 paires de fesses.
Posté le: Jeu 07 Fév 2013, 10:34 pm Sujet du message:
Kakashi Hatake Sensei a écrit:
Et les personnages casés par Sergio Leone, si ça veut dire mis dans des cases, heu...
Faut pas connaître le ciné de Leone pour dire ça, tant ses personnages s'inscrivaient dans des nuances de gris. Surtout Blondin (le Bon), justement, tant le surnom donné dans le titre est vite plus ironique qu'autre chose.
Mais non casé au vu des noms décerné a chacun des protagonistes mais pas casé au niveau intellectuel et humain ^*
Inscrit le: 11 Oct 2010 Messages: 530 Localisation: dans le monde des dieux de la mort...
Posté le: Dim 17 Fév 2013, 1:46 am Sujet du message:
Bon j'ai eu le temps de voir Django ce soir, bon film mais finalement déçu par rapport aux critiques.
Du coup je m'attendais à quelque chose de vraiment excellent, mais ça reste derrière Reservoir Dogs, Pulp fiction et Kill Bill. Après ça reste un très bon Tarantino.
La 2e partie laisse un peu sur sa faim quant à son déroulement, là où on aurait aimé être surpris, on a une construction convenue à l'américaine au final. On a une impression de longueur, dommage.
Côté bande son en revanche, je l'ai trouvé assez énorme ce Tarantino.
Concernant les acteurs :
Di Caprio est excellent comme d'hab, Foxx fait parfaitement le job, Waltz apporte énormément au film (d'ailleurs ça retombe après sa mort) et j'ai adoré le rôle tenu par L. Jackson.
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