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. Fanfic: Sur le fil de l'épée...

 
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Max_le_pro
Étudiant à l'académie


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MessagePosté le: Sam 24 Nov 2012, 9:33 pm    Sujet du message: Fanfic: Sur le fil de l'épée... Répondre en citant

Bonsoir tout les monde,

Il y a déjà un moment que j'avais prévu d'écrire ma Fic' mais, ayant trop d'idées sur l'histoire, j'ai attendu jusqu'à aujourd'hui pour me lancer.

IMPORTANT: Cette fic' peut contenir des éléments qui peuvent spoiler l'histoire si vous n'avez pas lu le manga

Avant tout, sachez que je suis très pointilleux au niveau de l'histoire du manga donc je vais essayer, dans la mesure du possible, d'être le plus fidèle au manga.

Pour le sujet, j'ai décidé d'exploiter un pan très peu connu de ce monde où le ninja est à l'affiche que sont les Samouraïs, qui ont plus l'air de servir de figurants. Cependant, j'ai été impressionné par le combat de Mifune contre Hanzo ce qui laisse à penser qu'ils ne sont pas si faibles que cela!!! Pour faire simple, mon héros sera un samouraï.

Pour les ennemis, mon choix a donc été porté sur des ninjas se battant à l'épée. Il s'agit donc forcément des 7 épéistes de Kiri dont l'histoire divulgue que peu de choses, pour mon grand plaisir!!!
De plus, je vous spoil un peu l'histoire en vous disant que notre héros va beaucoup voyager et faire de nombreuses rencontres, apportant notamment de nombreuses éclaircissements sur le manga!!! Pour le titre, cela fait évidemment référence aux samouraïs et aux épéistes mais vous comprenez mieux son choix au long du récit!!!

N'hésitez pas à poster des commentaires!!!


Chapitre 1 : Première confrontation

Deux hommes d'une vingtaine d'années faisaient face aux 7 célèbres épéistes de Kiri. Les deux groupes se trouvaient sur la berge du Fleuve de la Vie, à l’ombre des Trois Loups, sous un lourd ciel nuageux. La plaine était recouverte de neige et la température y était glaciale. Ils étaient tous deux vêtus de lourds plastrons, constitués de nombreuses petites plaques de fer reliées entre elles, qui leurs tombaient jusqu'aux genoux ainsi que de larges épaulières. A leur lourde ceinture dorée pendait un sabre. C'étaient des Samouraïs. Cependant, ils ne portaient pas le casque des samouraïs, un casque intégral muni d'un masque à gaz pour les protéger d'un éventuel empoisonnement. Le plus grand des deux était un colosse de deux mètres cinquante, doté d’une musculature impressionnante. Ses cheveux, d'un noir de jais, étaient noués en une longue natte qui pendait jusqu'à sa taille. Ses yeux d’un noir très profond lui donnaient un air quasi animal. Le second contrastait largement avec le premier. Il était de taille moyenne et, malgré des muscles saillant, il donnait un air de gringalet face à son titanesque compagnon. Ses cheveux, d'un brun très clair, presque blonds, reposaient gracieusement sur ses épaules. Ses yeux étaient de couleur marron/vert et ses iris étaient entourés d'un fin cercle doré. Son corps était sec et souple ce qui laissait à présumer une très grande agilité de sa part.

Devant-eux, les sept épéistes faisaient face, l'épée à la main. Zabuza, un grand ninja aux cheveux noir coupés courts, qui portait un bandage lui masquant la bouche, semblait être leur chef. Son immense épée, que l'on surnommait le "Tranchoir de Kiri", reposait sur son épaule. Trois ninjas se trouvaient de chaque coté. A sa droite, se tenait le plus ancien du groupe, Jinin Akebino, un ninja habillé en noir avec un gros nez, des cheveux en catogan et une barbe taillée en bouc. Il tenait une grosse hache dans sa main droite et un lourd marteau à manche court de sa main gauche, le fameux "Sabre émoussé Fendeur de Heaumes". On trouvait aussi un jeune ninja au regard ténébreux malgré ses yeux très clairs à la teinte bleuté qui n'était d'autre que Mangetsu Hozuki, du tristement célèbre clan du même nom. Son épée, nommée "Hiramekarei" d'une forme très arrondie, étaient enveloppée dans des bandages. Pour finir, un ninja à l’allure de requin, de taille équivalente à Zabuza, se tenait à l'extrémité droite. Il s'appelait Kizame Hoshigashi. Son épée, "Sahameda" ou "Peau de requin", longue et arrondie à son extrémité, était elle aussi recouverte de bandage. Du coté gauche de Zabuza se tenait Jinpachi Munashi, un ninja d'âge moyen. Il possédait une longue épée cylindrique, le "Gicleur Explosif", recouverte de parchemins semblables aux parchemins explosifs utilisés par les ninjas. Encore à sa gauche se tenait Ameyuri Ringo, la seule kunoichi du groupe, au regard perçant et avec des cheveux longs et noués de deux cotés de son visage. Il était armé de deux sabres munis de petites lames perpendiculaires quasiment à son extrémité. Ces sabres étaient nommés "Les Crocs du Sabre Foudroyant ». Pour finir, le dernier des épéistes, Kushimaru Kuriarare avait des membres longs et fins. Son visage caché sous un masque blanc avec des bandes inclinées pour les yeux lui donnant un air terrifiant, le tout surmonté d'une épaisse couche de cheveux en désordre. Son arme était "Le Long Sabre Aiguille à Coudre", un long sabre fin muni d'un fil à aiguille à son bout.
Les deux groupes s'observaient mutuellement, chacun cherchant à jauger la force de l'autre. La tension était quasiment palpable. Pour briser le silence, le jeune Samouraï brun pris la parole.

Ryusuke: Epéistes de Kiri, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés en tant que Capitaine du Second Bataillon, vous êtes dorénavant en état d'arrestation pour crimes graves envers un village sous la juridiction des Samouraï ainsi que pour votre présence, qui n'est sujette à aucune autorisation, sur ces terres. Je vous demande de déposer vos armes et de vous laisser escorter jusqu'à notre Tribunal où vous serez jugés pour vos crimes.

Zabuza: Hehehe......C’est tout ce que le Haut-Conseil Samouraï envoie pour nous arrêter ?! Un gros balourd et un petit gringalet, sortis tout fraîchement de leur formation ?!

Ryusuke: A vrai dire, nous avons décidé, malgré la décision de nos supérieurs, de venir vous arrêter. De plus, je n'hésiterais pas à faire usage de la force contre des criminels de votre espèce.

Zabuza : Humpf... Quel naïf! Tu penses vraiment pouvoir à nous arrêter, nous, les 7 épéistes de Kiri?!

Yukimura : Mon ami est le meilleur samouraï de notre promotion peut-être même de tous les samouraïs! C'est un génie des combats! Ne faites pas l'erreur de le sous-estimer!

Zabuza: Ah, ton grand ours noir parle ?! Hehehe.......

Mangetsu: Quand c'est qu'on les tue, Zabuza ? Mon corps est presque gelé et un peu d’action me réchaufferait .En plus,ma lame me démange!

Jinpachi : Zabuza, laisses ces deux petits morveux tranquilles. Les chasseurs de déserteurs du village sont encore à nos trousses et ceux que l’on a combattus nous ont déjà affaiblis!! En plus, la route est encore longue jusqu'au prochain village.

Zabuza : Patience, mes amis! Amusons-nous un peu ! Les villageois peuvent atten........

Ryusuke : ORDURE, COMMENT PEUX-TU TUER AUTANT DE GENS SANS EN RESSENTIR LE MOINDRE REMORD?! TE SENS-TU PLUS FORT EN TUANT DES FEMMES ET DES ENFANTS?!

Zabuza : Je suis un démon et mes camarades le sont tout autant, sinon pires (en jetant un regard vers Mangetsu)! A vrai dire, le massacre nous procure un immense plaisir!

Ryusuke: Je vais donc mettre fin à ton sinistre jeu! Hadan !!!


Aussi vite que l’éclair, Ryusuke dégaina son sabra, un katana tranchant à la poignée recouverte d'un tissu en coton vert, et en coupant l’air, provoqua une lame de vent qui fila droit vers Zabuza. Le coup fut tellement rapide qu’il eut à peine le temps de lever son épée et de parer. Le choc fut tellement fort qu’il le fit tomber lourdement. Les autres ninjas, désemparés, brandirent leurs armes. Yukimura dégaina à son tour un long et large sabre à la poignée tressée d’un fil rouge. Les épéistes chargèrent avec férocité les deux samouraïs. Mangetsu et Kishimura chargèrent Ryusuke tandis que les autres, à l’exception de Kizame qui resta en arrière, chargèrent Yukimura.
Ryusuke para le coup porté par Mangetsu tout en sautant pour éviter le tranchant de la fine lame de Kishimura. Luttant contre le poids de l’épée, il laissa glisser l’épée de son adversaire contre sa lame, ce qui fit perdre l’équilibre à son adversaire, et fit pivoter sa lame vers l’arrière de la jambe de Mangetsu. Kishimura, doté d’une grande allonge, para le coup porté ce qui laissa à Mangetsu le temps de se redresser. Les deux ennemis, impressionnés, s’écartèrent un peu pour tenter d’encercler Ryusuke. Sentant le danger, le samouraï fonça droit vers Mangetsu, lui envoyant son épée. Mangetsu mit sa large épée devant lui comme un bouclier, faisant ricocher l’épée de Ryusuke. Le jeune samouraï, ayant anticipé le rebond, récupéra sa lame en plein vol, exécuta une pirouette au-dessus de l’arme de son adversaire et le trancha en deux en atterrissant derrière son dos. Ce dernier explosa en trombes d’eau qui se mélèrent à la neige au sol. Kishimura tenta un autre coup d’épée latéral que Ryusuke para en plantant son sabre dans le sol avant de lui envoyer un coup de pied au niveau du thorax, le projetant à quelques mètres de là.
Yukimura, de son coté, s’élança de tout son poids vers Jinin et son Fourfendeur de Heaume, suivi de près par les deux autres, lui envoya un puissant coup d’épée que le petit ninja para avec difficulté avec ses deux armes. En forçant sur son épée, le géant fit perdre l’équilibre à Jinin. Profitant de son ouverture, Yukimura saisit le ninja par le cou et le projeta, avec une aisance déconcertante, contre Ameyuri, la kunoichi qui ne put l’éviter. Jinpachi, le ninja au sabre explosif, tenta d’abattre son épée sur le samouraï qui l’évita avec une étonnante agilité, compte tenu de sa taille. Profitant du nuage de poussière et de vapeur soulevé par l’explosion, Yukimura se jeta contre le ninja, le plaquant au sol à l’aide d’un lariat. L’échauffourée n’avait duré que quelques secondes et les ninjas, à l’exception de Kizame qui observait tranquillement le combat, étaient tous à terre.
Zabuza, qui s’était relevé, composait des mudras....


Voila pour le premier chapitre d'introduction. J'attends vos avis et commentaires!!!

PS: Je ne sais pas s'il est nécessaire de créer un autre sujet pour les commentaires vu que mon chapitre comprendra une bonne trentaine de chapitre.
PPS: Pour le rythme des parutions, j'espère pouvoir poster 2-3 chapitres par semaine mais vu que je suis en prépa scientifique et que mon temps est limité, je ferais de mon mieux pour votre contentement!!!


Dernière édition par Max_le_pro le Dim 25 Nov 2012, 2:05 pm; édité 1 fois
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Max_le_pro
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MessagePosté le: Lun 26 Nov 2012, 8:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voici, spécialement pour vous, le deuxième chapitre.
Un combat impitoyable fait rage. Aucun des deux partis ne semble réellement se départager. La tension est à son comble, que va-t-il advenir de nos deux héros?!


Chapitre 2 : Lutte dans le brouillard


Zabuza : Il semblerait que l’on vous ai sous-estimés. Vous allez connaitre la puissance des épéistes !! Kiri Gakure No Jutsu !!

Une épaisse brume s’abattit sur le champ de bataille, réduisant la visibilité des deux samouraïs. Aussitôt, les épéistes, rompus aux combats à l’aveugle, attaquèrent leurs adversaires.
Jinin envoya un lourd coup de marteau dans le dos de Yukimura qui perdit l’équilibre et tomba en avant. Sans lui laisser le temps de réagir, Ameyura, la kunoichi, abattit ses deux sabres sur le géant, maintenant à genoux. Celui-ci parvint cependant à placer sa longue lame devant lui, en la tenant des deux mains, provoquant une cascade d’étincelles.

Ameyura : Sache qu’il est totalement inutile de parer mes Crocs avec une épée. Raiton No Jutsu !!

Soudain, des éclairs sortirent des épées de la kunoichi, frappant Yakimura de plein fouet. Ce dernier, complètement sonné par la décharge, lâcha son katana, criant de douleur. Les sabres d’Ameyura s’enfoncèrent dans ses épaules mais, protégé par ses épaulières, ces blessures n’étaient pas suffisamment profondes pour lui priver l’usage de ses bras. Malgré la douleur, Yukimura reprit ses esprits. Ses épées enfoncées dans l’armure du géant, la kunoichi ne put éviter le lourd poing que ce dernier lui porta à droite de sa poitrine, droit dans les poumons, lui brisant quelques cotes au passage. La douleur insupportable de sa fracture fit tomber la kunoichi. Yakimura, malgré ses mains ankylosées par la décharge, saisit son arme pour achever son ennemie. Cependant, Jinin, profita de ce moment-là pour lui asséner un autre coup de marteau en direction du crane du colosse. Ce dernier parvint à se détourner mais le coup tomba sur une de ses épaules meurtries. Une douleur aveuglante parcourut tout son corps. Le ninja continua son assaut, cette fois en attaquant avec sa lame tout en sautant. Yakimura brandit son épée pour contrer l’attaque descendante de son ennemi mais l’arme de ce dernier s’enfonça dans la large épée du samouraï. Jirin leva son marteau et l’abattit sur sa propre lame platée, brisant net l’épée samouraï. Les fragments d’épée à la main, Yakimura fut contraint de reculer pour éviter les attaques répétées du petit ninja. Sentant son adversaire gagner du terrain, il saisit les fragments de son sabre comme des couteaux, laissa le ninja porter un coup qu’il retint avec le manche de son sabre et lui enfonça un fragment brisé de son sabre dans la cuisse avec tant de force qu’il parvint à lui transpercer la jambe.

Ryusuke, quant à lui, affrontait Kishimura qui se révélait d’une agilité hors du commun. Leur combat se composait de faibles mais rapides coups de sabres. Jinpachi et son sabre explosif était aussi au combat mais Ryusuke se déplaçait de sorte à ce que celui-ci se trouve derrière Kishimura, empêchant au ninja explosif la possibilité de l’atteindre. Tandis qu’ils se battaient, le grand sabre de Zabuza, que ce dernier avait lancé, leur fonça dessus en tournoyant. Les deux combattants se baissèrent pour éviter le sabre mais le sabre venant du dos de Kishimura, celui-ci, pris de court, laissa une ouverture à Ryusuke qui, en sautant dans sa direction, enfonça son épée profondément dans l’épaule et lui coupa son bras droit, lui privant totalement de l’utilisation de son épée. C’est à ce moment-là que Zabuza apparut devant lui, sa lourde et imposante épée à la main. Il commença à composer des mudras mais Ryusuke, usant d’une technique iaido (dégainer et porté le coup d’un seul mouvement à une vitesse éclair), mit un coup de sabre à Zabuza qui ne put le parer qu'in-extremis. Soudain, Jinpachi apparut dans le dos du samouraï, le Gicleur Explosa prêt à frapper son dos. Sautant sur le côté, Ryusuke évita le coup qui explosa contre l’épée de Zabuza, projetant des morceaux de métal dans tous les sens. Un des fragments frappa le visage de Ryusuke, au niveau de l’arcade sourcilière, inondant son visage de sang. L’explosion avait dissipé le brouillard. Zabuza avait de nouveau disparu et Jinpachi, gisait au sol, hurlant de douleur, un fragment d’épée planté dans son œil gauche. Au loin, Ryusuke pouvait voir Yukimura combattre Jirin, le ninja Pourfendeur de Heaumes. Soudain, après que celui-ci eut planté un fragment de lame dans son adversaire, Ryusuke vit une grande forme apparaître derrière son ami. C’était Zabuza, la peau constellée de petits débris de métal, brandissant son sabre brisé.

Ryusuke : YUKIMURA !!! DERRIERE TOI !!!

Malgré l’avertissement de son ami, Yukimura ne put éviter le coup de Zabuza qui lui infliga une blessure mortelle dans son dos. Yukimura s’effondra au sol, son sang coulant à flot. Ce sang s’agglomérait sur le sabre de Zabuza, le reconstituant entièrement. Ryusuke courut vers son ami pour le secourir mais, le visage plein de sang, il ne put voir Jinpachi qui l’attaquait sur son flanc qu’au moment où ce dernier le frappa. Le jeune samouraï sentit le métal de son armure pénétrer son flanc gauche. L’explosion avait été encaissée par son armure, projetant violemment le jeune homme dans la neige, quelques mètres plus loin. A terre, il voyait Jinpachi et Zabuza s’approcher. Alors que Zabuza s’apprêtait à l’achever, Yukimura, qui s’était relevé malgré sa blessure, se jeta sur les deux ninjas, précipitant Jinpachi au sol. Zabuza, qui avait réussi à éviter la chute, planta son épée dans le cou du géant couché au sol, le décapitant net. Le coup fut si fort que son épée s’enfonça profondément dans le sol.

Ryusuke (qui s’était relevé) : NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!

Tenant à peine debout, il fit face à Zabuza, sur la défensive, son sabre tendu en face de lui. Cependant, sa douleur était si grande qu’il pouvait à peine voir. Zabuza lui porta un coup de pied au niveau du ventre. Il tenta de parer avec son sabre mais il n’eut pas la force de contenir le coup. Le coup de pied appuya sur le sabre, qui en percutant le plastron de son propriétaire se brisa net au niveau de la garde. La puissance du coup projeta le samouraï dans les eaux du fleuve, son armure l’entrainant vers le fond.
Sur le champ de bataille, les épéistes s’étaient tous relevés et rejoignaient de Zabuza. Mangetsu, qui avait eu du mal à reprendre sa forme physique à cause du froid glaçant, se déplaçait avec difficulté. Kishimura, dont le bras avait était tranché, était en train de le recoudre à l’aide du fil de son sabre. Tous les autres inspectaient leurs blessures. Kizame, qui avait suivi le combat à distance, portait Ameyura sur son épaule, inconsciente.

Zabuza : Kizame, espèce de lâche, pourquoi n’es-tu pas intervenu dans le combat, cela aurait empêché pas mal de blessures !!!

Kizame : Tu te prends pour qui, espèce de gamin, pour le chef ? Je n’ai aucun ordre à recevoir de ta part ! Tu aurais dû écouter Jinpachi quand il a dit de laisser tomber mais bien sûr, il a fallu que tu en fasses de ta tête !!!

Zabuza : Tu penses franchement que ces deux-là(en crachant sur le cadavre mutilé de Yukimura), nous auraient laissé partir tranquillement?! D'ailleurs, je ne pensais pas que ces samouraïs étaient si puissants !!

Jinpachi : Ton manque de discernement m’a couté un œil, espèce de taré !!!

Zabuza : C’est TON manque de maitrise qui t’a couté un œil !! Bon, ne trainons plus. Les chasseurs de Kiri sont toujours à nos trousses et dans notre état, on ne pourra pas les affronter. Kizame, va vérifier si le samouraï est bien mort, tu es le seul en état de le faire !!

Kizame : Pas besoin. Il était presque mort en tombant dans l’eau et même s’il avait survécu, le poids de son armure l’a certainement envoyé au fond. Partons de ce pays avant d’être aussi pourchassés par les samouraïs !!

Zabuza : Tu as raison, ne perdons pas de temps !!

Jinpachi : On part ? Mais pourquoi ? Ces bâtards m’ont fait perdre mon œil. Je tiens à me venger de ces soi-disant samouraïs !!

Zabuza : Ne t’inquiètes pas, cela viendra mais pour le moment, nous sommes trop affaiblis pour le faire. Partons !

Le groupe de Ninja se mit en route aussi vite qu'il le put à travers la plaine en direction de la frontière laissant le samouraï dériver, entre la vie et la mort, le long du fleuve de la Vie…




Un chapitre plus violent avec une fin plus dramatique. Je tiens à préciser que je ne suis pas trop adepte du "Il est gentil, il survit" donc même les héros sont susceptibles de mourir. Comme vous le remarquerez par la suite, je vais essayer de décrire les sentiments de Ryusuke à travers sa quête, notamment à travers sa culpabilité pour la mort de Ryusuke mais d'autres choses encore. C'est pour cela que j'ai commencé par ce combat, tournant majeur de la vie du jeune samouraï. Attendez vous à des flash-back!!!


Dernière édition par Max_le_pro le Sam 01 Déc 2012, 11:59 pm; édité 1 fois
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Max_le_pro
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MessagePosté le: Sam 01 Déc 2012, 10:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Après tant d'action, qu'adviendra-t-il de notre héros?!
Pour cela, revenons un peu en arrière pour avoir une vue d'ensemble sur l'histoire de nos antagonistes!!!


Chapitre 3 : Le Pays du Fer


Le Pays du Fer était un petit pays situé aux frontières du Pays du Vent, du Pays de la Terre et du Pays de la Pluie. Celui-ci était en fait un immense plateau rocheux s’élevant à plus de 2000 mètres d’altitude ce qui expliquait son climat glacial. Ce plateau n’était accessible que par quatre routes, creusées à même la montagne, aux quatre coins du pays. En son centre s’élevaient trois montagnes, les Trois Loups, tellement hautes que l’on pouvait les voir à tout endroit du pays. Non loin de la base des montagnes, coulait le un long fleuve, le Fleuve de la Vie. On l’avait appelé ainsi car il irriguait tout l’Est du pays. Il continuait sa route jusqu'au Pays de la Pluie, formant les Chutes de Fer. Le pays ne possédait pas de grandes villes à cause de son contraste mais des nombreux villages formant des agglomérations.

Le pays se déclarait neutre. Cependant, à la frontière de trois pays en conflits perpétuels, il avait été contraint de se constituer une force militaire. La particularité de ce pays était qu’il ne formait pas de ninjas, comme dans les pays alentours, mais des samouraïs, des guerriers surentrainés qui maniaient le sabre. Ces derniers, malgré leur incapacité à se servir du ninjutsu, étaient d’excellents bretteurs, rompus au taijutsu. L’ordre Samouraï, pour couvrir tout le pays, était divisé en quatre Bataillons, chacun tenant une route menant au pays. Un cinquième Bataillon était basé dans les montagnes Trois Loups, que l’on avait aménagés en base militaire en creusant des tunnels entre les différentes grottes. Ce Bataillon n’était pas un bataillon militaire à proprement dit. Il s’occupait de la formation des samouraïs et incluait en son sein le Haut-Conseil Samouraï sous l’égide du Général Samouraï, le dirigeant du Pays du Fer. Les conditions extrêmes des montagnes étaient propices à l’entrainement des samouraïs, leur donnant une ténacité hors du commun. Le réseau de tunnels dans la montagne formait une position imprenable, servant d’abri aux villageois et aux autres bataillons en cas d’invasion massive si bien que les habitants du pays l’appelaient la Citadelle. Au sommet de ces montagnes vivait le clan des Fauconniers, des samouraïs choisis pour leur vue perçante, à qui l’on avait appris à dresser des aigles après leur formation de Samouraï. Ces derniers pouvaient, du haut des montagnes, scruter les frontières pour détecter tout mouvement ennemi et tenir informés les différents Bataillons des décisions du Haut-Conseil ou des positions ennemis grâce à leurs aigles porteurs de messages.

La formation des samouraïs était d’une difficulté hors du commun. Cependant, cette formation n’était pas réservée à une élite. Tous les habitants du Pays du Fer capables de porter une arme y étaient soumis si bien que même les paysans étaient en mesure de se battre. Les apprentis étaient formés dès l’âge de cinq ans, dans leurs villages respectifs, à manier le sabre mais aussi au combat à mains nues, à la chasse, à la maitrise du chakra (qu’ils utilisaient pour renforcer leur corps) et à l’utilisation de toutes les armes courantes (kunais, arcs, shuriken, marteau,…). A l’âge de dix ans, ils étaient envoyés à la Citadelle, où ils continuaient leur formation et où on leur enseignait aussi la logique, la stratégie militaire, l’art et la philosophie car chaque samouraï devait être capable de diriger un groupe de combattants. Le rite d’initiation du samouraï consistait à survivre deux mois, seul, dans la Forêt de Ryun, une grande forêt peuplée d’hommes sauvages éleveurs de loups, ainsi que de nombreuses espèces d’animaux très dangereuses comme les Ours Géants, vêtu d’une simple tunique et avec pour seule arme, son sabre. Cette épreuve permettait de tester la force du prétendant mais aussi son endurance et ses capacités à survivre dans des milieux hostiles. Lorsque le prétendant s’en sentait capable, en général vers l’âge de seize ans, , il allait déposer une requête au Haut-Conseil qui évaluait sa capacité à participer ou non à l’initiation. La difficulté de l’initiation était d’un degré tel que plus de 90% des participants échouaient, retournant à la vie normale avec un statut de réserviste en cas de nécessité. Dans le cas contraire, le participant se voyait remettre un sabre et était nommé Samouraï, un titre qui lui assurait gloire et prestige auprès des habitants du Pays. On lui conférait une somme considérable avec laquelle il voyageait une année entière à travers le monde pour apprendre les us et coutumes de chaque pays et rencontrer leurs habitants. A son retour, il était directement intégré dans un bataillon qu’il devait servir dix années, bien que la plupart des samouraïs restaient tant qu’ils étaient capables de combattre. Afin d’assurer financièrement l’entretien de cette armée, ils étaient obligés, malgré les taxes perçues par les habitants, de vendre leurs services. Moins sollicités que les ninjas, ils constituaient cependant des troupes de choix pour la protection de villages ou l’escorte de caravanes.
C’est dans ce rude contexte que grandissaient les Samouraïs, fiers guerriers à la lame redoutable.




Voila pour le chapitre 3!!!

Un petit chapitre de présentation du Pays de Fer, pays des samouraïs. Encore une fois, je souligne le fait que mon introduction sera longue pour bien nous introduire dans le contexte du héros. Ainsi, au fil du récit, on retrouvera beaucoup de Flash-Back qui permettront au héros de se servir de son passé pour évoluer!!!

Pour la position du Pays de Fer, j'ai du passer au moins 5 heures avant de lui définir une position mais, après de longues réflexions, je l'ai positionné à cet endroit surtout parce qu'il y avait de l'espace libre, parce que les samouraïs avaient combattu les ninjas de la Pluie et parce que lors du congrès des Kage, les premiers arrivés ont été les ninjas de Suna!!!

J'attends vos commentaires avec impatience!!!

PS: Vu que le chapitre était assez court, je posterais le suivant dès demain!!
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Max_le_pro
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MessagePosté le: Dim 02 Déc 2012, 4:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Comme prévu, voici le Chapitre 4!!!

Après avoir décrit le Pays des Samouraïs, penchons nous un peu plus sur l'histoire de nos deux héros!!!


Chapitre 4 : Le Conseil

Le Haut-Conseil Samouraï, constitué des Capitaines et Vice-Capitaines des Bataillons, du Maitre des Fauconniers, de différents dirigeants de villages et du Général Samouraï, Mifune, s’était rassemblé dans le temple de Fer, au sommet des Trois Loups, pour parler d’une promotion spéciale que l’on nommait les Jeunes Loups. Ces apprentis Samouraïs, sélectionnés pour leurs compétences hors du commun au combat, subissaient un entrainement encore plus intense que la normale, par des professeurs d’élites. Au cours de ces entrainements, ils risquaient leur vie à chaque minute. Par exemple, ils avaient dû grimper les Trois Loups à mains nues, chargés d’un lourd paquetage. Cette promotion était une fierté pour les samouraïs mais ce régime exceptionnel troublait l’ordre général des Samouraï. C’était la raison de la réunion du Conseil :


Mifune : Si je vous ai convoqué ici, c’est pour vous parler de la promotion des Jeunes Loups. Jamais nous n’avons eu de Samouraïs aussi prometteurs. Malgré leur jeune âge, ils sont capables de battre un Samouraï initié. Ce sont de vrais génies du combat. Il est temps de prendre une décision quant à leur formation car même leurs formateurs sont dépassés par leurs compétences.

Uraka : Ces jeunes apprentis, dont j’ai l’honneur que mon fils fasse parti, ont plus d'une fois prouvé leur valeur. Je propose qu’on les soumette à l’initiation afin de les nommer enfin Samouraï.

Mifune : Je suis d’accord avec ton point de vue mais le problème, c’est que le plus âgé n’a que douze ans et que le plus jeune, entre autre mon fils, n’en a que neuf.

Dirigeant d’un village : Excusez-moi, Monseigneur, mais pourriez-vous nommer et décrire chacun de ces talentueux apprentis. Je n’ai appris leur existence qu’au début de cette réunion et j’aimerais avoir des détails pour pouvoir donner mon humble avis.

Mifune : Oui, vous avez raison. Le premier d’entre eux est Urakaku, le fils du Capitaine Uraka du Second Bataillon ici présent. C’est lui le plus âgé de sa promotion. Il lui ressemble en tout point. C’est un combattant acharné, ne ménageant aucun effort dans sa formation. Il présente, de plus, des capacités précoces de stratège et de commandant. Pour l’anecdote, c’est lui qui a planifié l’attaque du Second Bataillon contre les Chevaucheurs de loups de la Forêt de Ryun, lorsque son père et son Vice-Capitaine avaient été fait prisonniers lors du conflit, il y a deux ans.
Le second est Atsumori, âgé de onze ans, le fils de Daisuke, le Maitre Fauconnier ici présent. Il a des capacités de perception hors du commun, dépassant totalement l’élite du clan des Fauconniers. Il est parvenu, sans formation, à dresser un grand Aigle Blanc, la plus pure race des aigles de notre pays.
Vient ensuite Okisuke, âgé de dix ans, le fils unique du feu Général Tokinao Hatano, mon prédécesseur mort d’une maladie inconnue voici cinq ans, et neveu de Toshinao, Capitaine du Premier Bataillon. Son père lui a enseigné le style à deux sabres, que sa famille de transmet de père en fils depuis la création de l’Ordre des Samouraï. Cette famille a depuis toujours formé de samouraïs d’exceptions et Okisuke ne déroge pas à la règle, si ce n’est le contraire. C’est lui le plus puissant combattant de sa promotion.
Le quatrième est un certain Yukimura, âgé de dix ans lui aussi. C’est un enfant qu’un des samouraïs du Troisième Bataillon a adopté. Il vient d’une lointaine contrée au nord du Pays de la Terre où son père d’adoption avait été envoyé avec une escouade pour délivrer un captif. Il a été retrouvé bébé dans les débris d’une caravane qui avait été massacrée par des brigands. Il possède la forte carrure des hommes du Nord et mesure, malgré son âge, pas loin de deux mètres. Au combat, il sait allier force et agilité et possède une endurance hors du commun.
Pour finir, le dernier est mon fils, Ryusuke, âgé de neufs ans. En plus d’être un bretteur d’exception, il possède une rare faculté d’analyse au combat, décelant la moindre faiblesse chez son adversaire. Il a réussi à maitriser la technique le iaido, technique que seuls les Capitaines et Vice-Capitaines maîtrisent, rien qu’en m’observant m’entrainer.

Sadataka : Ces apprentis sont plus qu’impressionnants. En tant que Capitaine du Troisième Bataillon, j’approuve leur accès à l’initiation.
Mifune : C’est aussi mon avis, cher ami, mais je ne suis pas venu ici pour parler de leur initiation mais de la suite. Il faut prendre en compte qu’une fois adultes, ces prétendants auront une force de combat totale qui pourrait rivaliser avec un bataillon entier. La coutume exige que les Samouraï, une fois initié, doivent parcourir le monde. Cependant, à leurs âges, ces jeunes forment une proie idéale pour de nombreuses personnes mal intentionnées.

Uraka : Mais vous avez-vous-même dit que jamais vous aviez vu des samouraïs de leur trempe. Je ne vois pas vraiment en quoi ils seraient plus en danger que des samouraïs plus âgés.

Mifune : Le danger physique n’est pas ce que je redoute pour eux. Ce que je redoute le plus, c’est que ces jeunes abordent des personnes qui verraient en eux des armes et les endoctrineraient. Imaginez un peu si ces samouraïs étaient manipulés par nos ennemis contre nous-même. Nous ne pouvons pas nous permettre cela.

Uraka : Vous avez raison Mifune, je ne voyais pas les choses sous cet angle. Que faut-il donc faire ? Il est clair que nous ne pouvons continuer leur formation vu que nos instructeurs ne possèdent pas les capacités nécessaires !!

Dirigeant Villageois : N’est-il pas possible de les intégrer directement au sein de l’armée ?!

Mifune : Leur jeune âge déstabiliserait les combattants. De plus, ils n’ont pas une vision assez grande du monde pour comprendre les enjeux politiques de nos opérations, sauf peut-être pour le jeune Urakaku. Ils pourraient créer le chaos dans les champs de bataille. L’armée ne peut gérer cela !!

Norimori : Je sais que je ne suis que le Vice-Capitaine de Troisième Bataillon mais en l’absence de mon maitre, le Capitaine Genshin, retenu pour défendre la frontière de l’Ouest contre les Rebelles Sang, je représente mon Bataillon. Comme vous le savez tous, notre Pays a toujours voulu conserver un statut neutre face aux autres pays, notamment avec les villages Ninjas, ce que nous avons toujours réussi à faire malgré de nombreux sacrifices. Vous savez aussi que le Monde Ninja sort d’une longue Guerre à laquelle le Sandaime Hokage a mis fin. Malgré leur traité de paix, les tensions sont toujours présentes et les villages ont déplorés de lourdes pertes. Je pense que l’on devrait profiter de cette situation pour renforcer nos liens avec les ninjas en leur confiant nos Samouraïs les plus talentueux qui sauront se montrer utiles. C’est un pari risqué mais si cela fonctionne, on pourrait créer un lien fort avec les villages. Nous avons cinq apprentis, je propose d’en confier un à chacun des 5 grands pays en qualité d’ambassadeur. Ils demeureront dans ce pays jusqu’à ce que le plus jeune d’entre eux soit âgé de quinze ans un âge correct pour intégrer l’armée.

Mifune : Comme d’habitude, tu fais preuve d’une grande sagesse. Je pense que c’est une bonne idée.

Toshinao : Je refuse de placer mon neveu sous les ordres d’un Kage. La famille Hatano est la famille la plus illustre de tous les Samouraï et je refuse qu’un des miens soit au servir de quelqu’un, et encore moins au service de ces fourbes ninjas !!!

Mifune : Ton neveu n’est pas sous ton autorité, Toshinao, mais sous l’autorité du Conseil et ce, depuis qu’il a intégré la Citadelle pour y être formé. Tu n’as donc aucun pouvoir pour décider seul de son affaitement. Je propose que l’on vote pour cette proposition.


Toutes les personnes présentes dans la salle levèrent la main, à l’exception de Toshinao et de son Vice-Capitaine, qui n’était autre que son fils Sozen.


Mifune : Bien, cette proposition est donc adoptée. Urakaku ira à Kiri, Atsumori à Iwa et ses montagnes, Yukimura à Suna, Okisuke à Konoha et Ryusuke ira à Kumo.

Toshinao : Je sais que mon avis n’importe peu mais je préfèrerais qu’Okisuke aille à Kiri plutôt qu’à Konoha car les ninjas y sont plus rudes et j’ai peur qu’il ne se ramollisse à Konoha. De plus, je pense que l’on devrait corser l’initiation en la faisant passer de deux mois à six mois et de les laisser sans arme.

Mifune : Je ne peux refuser ta requête. De toutes les façons, il était évident que l’initiation serait trop simple pour eux. De plus, Okisuke a un tempérament plus dur qu’Urakaku, ce qui ne sera nécessaire pour vivre à Kiri. Urakaku ira à Konoha et Okisuke à Kiri. La session est terminée. Vous pouvez retourner à vos taches respectives.




Voila pour le chapitre 4. Cool

Maintenant que le décor est bien planté, revenons quelque peu sur notre héros!! A-t-il survécu au sort auquel les épéistes l'ont il laissé et si oui, qu'est-il advenu de lui?!


Dernière édition par Max_le_pro le Sam 15 Déc 2012, 9:57 pm; édité 3 fois
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Max_le_pro
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MessagePosté le: Mar 04 Déc 2012, 9:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir à tous!!!

Après avoir quelque peu délaissé notre héros pour planter le décor, nous allons assister au retour de Ryusuke, pas forcément en pleine forme, mais bien présent!!!
Je suis fier de vous annoncer la sortie du 5ième chapitre:


Chapitre 5 : Un réveil douloureux


A son réveil, Ryusuke était allongé dans un lit. Son pied droit était attaché au lit par une lourde chaine. Son torse nu était recouvert entièrement de bandages. On avait aussi pansé sa tête là où le fragment de métal l’avait blessé. Quelqu’un avait posé ses vêtements sur une chaise à quelques mètres de là, à gauche du lit ainsi que les fragments de son sabre brisé. Il se trouvait dans une petite chambre modeste avec une fenêtre ronde donnant sur l’extérieur. Un rayon de lumière tombait sur son lit, lui apportant un peu de chaleur. En regardant autour de lui, la mémoire lui revint d’un coup. Il avait affronté les 7 épéistes et le combat tournait en leu défaveur. Pire, Yukimura était mort. Mort… . Une vague de désespoir frappa le jeune samouraï. Il avait vu son meilleur ami se faire décapiter sous ses yeux sans avoir été capable de le sauver. Il était partagé entre un sentiment de tristesse pour la mort de son ami et un sentiment de haine envers les auteurs du crime. Mais ce n’était rien comparé au sentiment de culpabilité qu’il éprouvait, se maudissant d’avoir entrainé son ami avec lui. C’était pire que s’il l’avait tué lui-même.
Il voulut se relever mais le moindre mouvement le faisait horriblement souffrir. A ce moment-là, une jeune fille d’environ douze ans, pénétra dans la pièce. Voyant Ryusuke en train d’essayer de se lever, elle cria :

Petite fille : Papa, Maman, le monsieur qu’on a trouvé au bord de l’eau s’est réveillé. Venez vite !!

Les deux parents de la petite fille arrivèrent en courant. La mère attrapa sa fille et le mari se précipita vers Ryusuke, un couteau à la main.

Akino : Bonjour, je m’appelle Akino et voici ma femme Maria et ma fille Anna. Nous sommes un couple de médecins. Je m’excuse de prendre tant de précautions mais on vous a retrouvé inconscient sur la berge, les fragments de votre sabre à la main. Je ne savais pas s’il fallait me méfier de vous ou pas. C’est pour cela que je vous ai attaché. Votre tunique était toute déchirée et vous perdiez beaucoup de sang. J’ai passé beaucoup de temps pour retirer les morceaux de métal de votre torse, mais j'ai peur qu'il en reste un peu petit. Heureusement, vos poumons n’ont pas été touchés et même si vous avez plusieurs côtes cassées, vous devriez vous en remettre.

Ryusuke : Cela fait… Cela fait combien de temps que je suis dans le coma ? Et je suis où, au juste?!

Akino : Vous vous trouvez dans un petit village du Pays de la Pluie, non loin de la frontière avec le Pays de Fer. On vous a retrouvé il y a trois semaines. Vous avez passé tout ce temps dans le coma. Pendant votre sommeil, vous étiez souvent agité, prononçant des phrases incompréhensibles, notamment au sujet d’un certain Yukimura. Que vous est-il arrivé ?!

Ryusuke : C’est assez confus dans mon esprit. Je suis un samouraï du Pays de Fer. Je me souviens que mon ami Yukimura et moi sommes allés à la rencontre d’un groupe de ninjas déserteurs. Nous les avons rencontrés sur la berge du Fleuve de la Vie. Pris par le nombre, le combat a vite tourné à notre désavantage. J’ai…J’ai…(le samouraï n’arrivait pas à trouver ses mots). J’ai vu mon compagnon Yukimura mourir devant mes yeux… Les ninjas m’ont ensuite attaqués et je suis tombé dans le Fleuve, laissé pour mort. Je n’ai plus aucun souvenir de la suite…

Akino : Le Fleuve de la Vie, vous voulez dire au Pays du Fer ?! Cela veut dire que non seulement, vous avez survécu au froid glacial du Fleuve mais en plus, vous avez survécu aux Chutes de Fer. Vous avez eu beaucoup de chances !! Mais, généralement, les samouraïs combattent en armures, comment se fait-il que votre armure ne vous ai pas entrainé vers le fond ?!

Ryusuke : Nos forgerons ont conçus un système ingénieux qui fait que si l’armure est immergée dans l’eau, les sangles se libèrent et le samouraï n’est pas entrainé par le fond.

Akino : C’est bien pensé et cela vous a sauvé la vie !! Bon, vous n’avez pas l’air de nous vouloir du mal donc je vais vous détacher. Cependant, j’ai mis au courant le village d’Ame au sujet de votre présence, il y a trois jours. Ils ne devraient pas tarder à envoyer une équipe pour venir vous voir. Excusez-moi encore mais, ne connaissant pas nos intentions, j’avais peur pour ma famille.

Ryusuke : Je comprends, vous avez fait ce qui vous a paru juste. Je vous remercie d’avoir pris soin de moi !!

Akino : Je ne fais que mon métier. Vous n’avez pas à me remercier. Maintenant, reposez-vous !!!

Ryusuke, dans un état de faiblesse qu’il n’avait jamais connu, replongea dans son sommeil. Dans ses songes, il se remémorait la veille de son combat contre les épéistes. Il siégeait au conseil, son ami Yukimura à ses côtés. Le Général Mifune ainsi que tous les Capitaines et Vice-Capitaines. Au milieu se tenait le dirigeant d’un petit village.

Dirigeant : Chers membres du Conseil, je vous ai réuni pour vous tenir informés de ce qui est arrivé à notre village. En effet, mon village a subi l’attaque de 7 ninjas, on pense qu’il s’agit des 7 épéistes renégats de Kiri. Ces derniers ont massacrés femmes et enfants, très peu ont survécu, avant de piller le village et de s’enfuir. Nous n’avons même pas eu le temps de comprendre ce qu’il nous arrivait que la plupart étaient déjà morts. Je ne dois mon salut qu’à un groupe de samouraï qui s’est sacrifié pour dissimuler la fuite de ma famille et de moi-même. Je demande donc à ce qu’une expédition punitive soit lancée à leur encontre avant qu’ils ne s’en prennent à d’autres villages.

Mifune : En effet, la situation est grave. Votre village est le troisième village à avoir été attaqué et cela confirme nos soupçons quant aux auteurs de ces crimes. Néanmoins, nous ne pouvons intervenir pour le moment. Nous ne connaissons ni leur nombre exact, ni où ils se terrent et encore moins leur puissance. Malheureusement, la Capitaine Okisuke, qui a résidé quelques temps à Kiri, n’est pas là pour nous fournir ces informations. L’attaque des rebelles contre la Citadelle, il y a six mois, nous a mis au plus mal et l’on ne peut se permettre de perdre encore des hommes. Il faut d’abord attendre que les Fauconniers les repèrent. Puis, nous essayeront d’envoyer des émissaires pour leur parler. On devrait pouvoir les raisonner de quitter le pays.

Ryusuke (revolté) : Et en attendant, combien de villageois vont encore mourir ?! Le but des samouraïs est de protéger les villageois et vous voulez attendre ?!

Uraka : Ryusuke, calme-toi !! C’est vrai que tu as été nommé Capitaine du Second Bataillon à la suite de la rébellion mais tu es loin d’avoir assez d’expérience pour juger ce qu’il faut faire ou non à l’échelle d’un pays !!

Mifune : Comme je te l’ai dit, Ryusuke, on ne connaît pas la puissance exacte de ces ninjas. Envoyer une expédition pourrait considérablement affaiblir la puissance de la Citadelle, la laissant vulnérable face à des ennemis potentiels.

Ryusuke : Seraient-on devenus des couards, se terrant derrière nos murs, à attendre que le danger passe ?! Nous sommes les Samouraïs, les fiers guerriers du Pays de Fer, nous régnons sur ce pays et nul ne peut outrepasser nos lois !!

Mifune : Modère ton langage, mon fils !!! Nous souffrons tous de notre impuissance. Mais saches que ce n’est pas par des démonstrations de force insensées que les Samouraïs sont parvenus à contrôler le Pays de Fer. Comme l’a dit le Capitaine du Premier Bataillon, tu es, malgré ta bravoure au combat, encore jeune. Tu n’es pas habitué à la politique. S’il s’agit bien des 7 épéistes, il y a tout lieu de penser que des chasseurs de Kiri sont présents et je ne tiens pas à interférer dans leur action.
Dirigeant, je m’en vois désolé mais je ne peux agir pour le moment. Sachez cependant que l’on ne vous oubliera pas et que vous serez vengés. En attendant, rapatriez les survivants du village vers la Citadelle d’où nous pourrons coordonner une contre-attaque. Je déclare cette session terminée et quiconque tentera une action, même toi Ryusuke, de quelque ordre soit-elle, devra s’attendre à des sanctions !!!

Toutes les personnes présentes quittèrent la salle à l’exception de Mifune, Yukimura et Ryusuke.

Mifune : Je n’aime pas que tu me tiennes tête face au Conseil. Ta nomination au poste de Capitaine est encore fraiche dans les esprits et je ne souhaite pas que cela crée des tensions au sein des samouraïs. Je sais que tu es impulsif et que tu as horreur de voir les gens souffrir mais utilises ces qualités là où elles s’avèrent utiles et garde toi de les utiliser à mauvais escient. Je compte sur toi, mon fils.

Le Général quitta à son tour la salle laissant Ryusuke et Yukimura seuls.

Ryusuke : Nous devons intervenir, quelle qu’en soient les conséquences. Je suis prêt à subir toutes les sanctions si cela pouvait sauver ne serait-ce qu’une personne. Je suis même prêt à donner ma vie !

Yukimura : Ecoutes ton père. Si nous tentons quoi que ce soit, nous pourrions inutilement y perdre la vie. Nous n’avons rien à y gagner. De plus, on ne sait même pas où ils se terrent !!

Ryusuke : En fait, mon père le sait. J’ai surpris une discussion entre lui et Atsumori. Les ninjas longent le Fleuve de la Vie, jusqu’à un petit village au bord du fleuve. Mon père lui a dit de suivre leurs déplacements discrètement et de ne rien dire à personne. A force de vouloir calmer les choses, on laisse des criminels en liberté, qui pillent, massacrent et détruisent tout sur leur passage. Si personne ne veut intervenir, mon bataillon et moi interviendront.

Yukimura : Tu ne peux faire ça, Ryusuke. Tu vas attirer les foudres sur le Deuxième Bataillon et tous ses combattants en seront discrédités. De plus, nous nous ne connaissons pas leur puissance et nous risquons de perdre beaucoup d’hommes dans cette expédition. Abandonne et suis les conseils de ton père !

Ryusuke : Tu as raison, c’est trop dangereux pour mes hommes. J’irais donc seul. Je ne crains ni la mort, ni le déshonneur. Je souhaite maintenir l’ordre dans ce pays. De plus, si ces hommes sont traqués depuis le village de Kiri, ils doivent être affaiblis et les vaincre ne sera pas un problème. Je t’avertis cependant, si jamais tu veux me retenir, tu devras me passer sur le corps !!

Yukimura : Quelle tête de mule, tu fais !! Pffft…. Tu sais très bien que je n’ai pas la force de t’en empêcher donc je viendrais avec toi, pour couvrir tes arrières et si les choses tournent mal, on pourra toujours retourner à la Citadelle.

Ryusuke : Je savais que je pouvais compter sur toi !!! Merci de m’accompagner !!

Yukimura : Saches que je le fais parce que je te considère comme un frère mais j’ai l’instinct que les choses vont mal tourner pour nous deux !
Ryusuke : Cela dit, nous partirons à leur chasse demain à l’aube.


Soudain, Ryusuke se réveilla en sursaut, trempé de la tête aux pieds. Il avait une boule au ventre à la pensée de son ami Yukimura, qu’il avait envoyé à la mort. Il aurait tout donné pour pouvoir changer le passé mais il savait que c’était impossible et qu’il devrait vivre avec toute sa vie. A ce moment-là, Akino, le médecin, rentra dans la pièce.

Akino : L’équipe de ninja qu’Ame a envoyé est en bas, elle va te conduire au Kage, qui voudrait te parler.

Ainsi, les ninjas emportèrent Ryusuke, encore très faible, dans une petite charrette, à la rencontre du Kage de Ame, Hanzo de la Salamandre.




Voila pour le chapitre 5. On en apprends toujours plus sur notre héros, brisé par les remords, et sur son passé.
J'ai pas mal avancé dans l'écriture de la fic' et je peux vous annoncer que l'aventure débutera réellement à partir du chapitre 10. En attendant, prenez votre mal en patience!!! Je vous assure que l'attente en vaut la peine!!! Wink


Dernière édition par Max_le_pro le Dim 16 Déc 2012, 7:35 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Jeu 06 Déc 2012, 8:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Salut cher amis lecteurs,

Encore un autre chapitre d'introduction (désolé mais c'est comme ça Razz )!!!

Ryusuke est au plus bas de sa forme, physique comme mentale, et se dirige vers Ame et son dirigeant: Hanzo de la Salamandre, réputé comme étant une personne particulièrement cruelle. Que va-t-il advenir de notre héros?!!

Je vous présentes le chapitre 5!!!

Chapitre 6 : Déshonneur

Le voyage dura trois jours. Ces jours parurent durer une éternité à Ryusuke, rongé par sa culpabilité, qui passait d’un songe à l’autre, tous plus obscurs les uns que les autres. Arrivés à Ame, il put enfin marcher, bien que très lentement. Ame était un village très grand, avec de nombreuses rues serrées les unes aux autres et dominées par de grandes tours. Il fut amené chez le Kage. Il dut passer de nombreux points de contrôle avant de rencontrer Hanzo. On lui avait retiré les fragments de son sabre. Le Kage, d’un certain âge, laissait s’échapper un sentiment de grande puissance ainsi qu’une grande expérience du monde ninja. Il ordonna à Ryusuke de décliner son identité et de lui expliquer sa présence dans le pays. Ryusuke, dans sa position de faiblesse, s’exécuta sans protester, n’omettant aucun détail. A la fin de son récit, le Kage renvoya le samouraï. On le conduisit dans une chambre où il fut interdit de sortir deux jours. Au bout de ces deux jours, le Kage convoqua une nouvelle fois le jeune Capitaine.


Hanzo : Tu n’es pas sans savoir que mon village et les samouraïs n’ont jamais été en grande entente. Pour faire simple, nous avons souvent été ennemis. Ta capture pourrait nous servir contre eux, d’autant plus que tu es le fils de Mifune et que, malgré ton jeune âge, tu occupes des fonctions importantes auprès des samouraïs. Cependant, nous avons eu affaire nous aussi à une faction dissidente, contre laquelle nous avons dû faire une alliance assez peu plaisante pour y mettre fin. De plus, il semblerait que les fameux épéistes de Kiri aient fui le Pays de Fer et ils pourraient bien se trouver dans notre pays. Dans ce contexte, je ne peux me permettre d’attirer le courroux des samouraïs contre mon village, sans parler du fait que le Pays de Fer ne m’intéresse absolument pas. J’ai envoyé un émissaire avec les fragments de ton sabre auprès de ton père, le Général Mifune, pour l’avertir de ta présence. Je vais donc attendre que tu sois en état de te déplacer pour te confier à la justice de tes pairs. Ne t’opposes surtout pas à nous car les conséquences en seraient terribles! De plus, si jamais tu revenais sur notre territoire sans en avoir eu une permission préalable, je ne serais pas aussi magnanime ! Gardes, ramenez le samouraï dans sa chambre.


Ryusuke demeura dans sa chambre, gardée de jour comme de nuit, avec l’interdiction d’en sortir, avant d’être remis de ses blessures. Cette attente lui parut infinie. Brisé par les remords, l’idée ne lui serait même pas venu à l’esprit de tenter quoi que ce soit. Au bout d’une dizaines de jours, il fut en état de se déplacer. Une escorte ANBU le conduisit jusqu’à la frontière du Pays de Fer où il fut remis aux samouraïs. Ces derniers, ayant l’interdiction formelle de lui adresser la parole, l’emmenèrent à la Citadelle dans l’attente d’un jugement. Il fut enfermé dans une cellule le temps de réunir le Conseil. Une fois le Conseil réunit, il fut escorté, pieds et poings liés, au Temple de Fer, où son sort allait être fixé.


Mifune : Bonjour à tous. Je réunis ce conseil, à ma grande tristesse, pour juger des actes du Capitaine du Second Bataillon, Ryusuke qui a non seulement agi contre une décision directe du Conseil, et ce, en toute connaissance de cause mais a aussi entrainé la mort de son Vice-Capitaine, le Samouraï Yukimura. Le corps décapité de ce dernier a été retrouvé sur une berge du Fleuve de la Vie. Ses actes ne peuvent être laissés impunis. S’agissant de mon fils, il est clair que je ne peux moi-même définir sa sentence. Je m’en remets à vous, Capitaines.

Satadaka : La loi martiale exige à ce que le Capitaine Ryusuke soit exécuté pour avoir transgressé nos règles. Il doit être un exemple pour tous les Samouraïs.

Uraka : On ne peut appliquer cette sentence. Malgré sa défection, le Capitaine n’ai âgé que de 16 ans et la peine de mort ne peut s’appliquer qu’à l’âge de 20 ans. Il faut trouver une autre sanction.

Satadaka : Je suis d’accord mais, il fait partie des Cinq Loups du pays de Fer qui, comme vous le savez, ont toujours suivit un régime spéciale. Il est donc tout à fait logique de déroger aux règles de la loi martiale.

Norimori : Uraka a raison, il faut trouver une autre sanction. Même s'il mérite une sanction exemplaire en tant que même des Cinq Loups, il reste un jeune homme dont la fougue l'a emporté. De plus, il ne faut pas oublier que Ryusuke est parvenu à mater la rébellion de l’ancien Capitaine Tashinao, qui a tenté de prendre le pouvoir il y a sept mois. Ces états de service sont à prendre en compte. Pour ma part, je propose qu’il soit banni à jamais du Pays de Fer. Son rang de Capitaine lui sera destitué. Il aura l’interdiction formelle de pénétrer nos frontières sous peine de mort. Il aura de même l’interdiction d’avoir le moindre contact avec les samouraïs, dans quelque pays que ce soit. Ainsi, cela montrera à nos soldats que nul ne peut aller contre la volonté du conseil, quel que soit son rang.

Satadaka : Je suis d’accord avec cette sanction.

Mifune : Bon, puisque tout le monde accepte cette sanction, celle-ci prendra rigueur dès que le condamné aura franchi la frontière. J’enverrais une escorte pour le conduire à la frontière du Pays de Fer dès demain à l’aube. Ryusuke, as-tu quelque chose à dire pour ta défense ?

Ryusuke : Non, Général, mes actes irréfléchis méritent d’être punis. De plus, toutes les sanctions qui vous m’infligez ne sont rien face au remord que j’éprouve pour la mort de mon ami, le Vice-Capitaine Yukimura. Je souhaite néanmoins avoir la permission de demeurer une semaine supplémentaire à la Citadelle afin de porter le deuil après quoi, je quitterais le pays en tant que banni.

Mifune : Permission accordée mais à partir de maintenant, tu perds ton statut de Capitaine. De plus, durant cette semaine, tu seras escorté en permanence par deux samouraïs et tes mains seront liées. Je tiens à te faire savoir la tristesse du Conseil devant la situation mais aussi la honte d’un père face à un fils indigne. Je déclare cette session terminée.


On conduisit Ryusuke vers sa cellule. Sur le chemin, les samouraïs de la Citadelle le regardaient passer d’un regard haineux, certains allaient même jusqu’à le traiter d’assassin. Yukimura était de loin le samouraï des Cinq Loup le plus apprécié car, contrairement aux autres, il n’était pas le fils d’une grande lignée et était très proche du peuple. Cette attitude était semblable à des coups de poignard pour Ryusuke. Ces même gens qui l’avaient acclamé lors de son retour de sa campagne contre les rebelles le méprisaient aujourd’hui. En arrivant à la cellule, il se souvint de cette fameuse campagne …


Voila, un chapitre pas très long mais qui est très important par rapport à la suite de l'aventure. A bon entendeur,salut Wink

PS: Pour ceux qui auraient aimé un peu plus d’évènements avec Hanzo, je vous spoil d'avance que l'on reverra la si célèbre Salamandre!!! Cool


Dernière édition par Max_le_pro le Sam 15 Déc 2012, 9:55 pm; édité 2 fois
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MessagePosté le: Lun 10 Déc 2012, 2:05 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir à tous Cool ,

Comme prévu, je postes le prochain chapitre (un peu tard, certes, mais bien présent au rendez-vous!!).

La sentence est tombée!! Ryusuke va être banni et les siens le considèrent comme un criminel!! C'est dans ce triste contexte que l'on va avoir des détails sur la rébellion qui s'est produites au sein des samouraïs. Comme vous auriez pu l'attendre, un petit flash-back!!

J'ai l'honneur de vous présenter en exclusivité le chapitre 7!!!


Chapitre 7 : Trahison


Après cinq ans passés dans des pays étrangers, les cinq samouraïs étaient rentrés au Pays de Fer avec gloire et triomphe. On les avait surnommés les Cinq Loups. Forts de leur expérience, chacun occupa de hautes fonctions. Néanmoins, les cinq samouraïs, étant très proches, étaient heureux de se retrouver. Chacun avait raconté son expérience. Yukimura, à Suna, avait tout d’abord été entrainé par Baki, un puissant Jonin de Suna avant d’avoir été envoyé dans une ville portuaire au Sud, en raison de sa grande taille, pour combattre les Pirates Noirs, d’immenses pirates venant d’une contrée lointaine dont les tatouages les protégeaint de tout ninjutsu. Urukaka, quant à lui, avait été l’apprenti du stratège de Shikaku (le père de Shikamaru) où il avait appris les finesses de la politique et avait contribué à la reconstruction de Konoha suite à l’attaque de Kyubi. Okisuke avait été formé par Ao à la traque et avait appris à détecter le chakra en développant son chakra corporel. Il était revenu du village de Kiri avec le rang de Jonin de ce village pour avoir participé à la capture du Sanbi, qui fut scellé dans un jeune garçon, Yagura, qui fut d’ailleurs nommé Yondaime Mizukage. Les ninjas de Kiri s’étaient plût à le surnommer le 8ième épéiste de Kiri. Cependant, Okisuke était devenu plus froid et distant et arborait un style assez ténébreux, notamment avec le tatouage de dragon sur le haut de son crâne qu’il s’était fait faire. Pour finir, Atsumori avait été affecté, grâce à ses sens surdéveloppés, comme chasseur de déserteurs d’Iwa. Son aigle, maintenant plus grand que lui, pouvait le porter sur ses ailes. Il avait participé à de nombreuses opérations. Sa dernière opération avait été la poursuite de Deidara, un ninja spécialiste des explosions, qui avait volé un kinjutsu du village d’Iwa lui permettant d’insuffler du chakra dans des substances, les rendant explosives. Cette opération avait été un échec alors qu’ils étaient sur le point de le capturer.

Les cinq frères d'armes intégrèrent l'armée. De nombreuses fois, leur bravoure se fit remarquer lors des différentes missions. Leur réputation n'était plus à faire. Tous les six mois, ils devaient rendre visite aux Cinq Grands Villages Ninjas pour garder le lien qu'ils avaient créé. Ils étaient devenus incontournables en matière de diplomatie ninja-samouraïs et intégrèrent le Conseil en tant qu'ambassadeurs des pays étrangers. Ces liens permirent aux Samouraïs d'être de plus en plus souvent sollicités pour des missions pour les villages ninjas ou pour des missions qui n’intéressaient pas ces derniers. Tous ces nouveaux contraints permirent à renflouer les caisses du Pays de Fer.

Plus d'un an après leur retour, le Pays de Fer fut menacé par les rebelles. Les samouraïs avaient eu vent que ceux-ci avaient le soutien d’un membre du Conseil si bien que chacun était sur le qui-vive. Mifune, qui soupçonnait Toshinao, Capitaine du Premier Bataillon, confia à Obisuke d’enquêter sur son oncle. Au bout d’un mois, prétextant à une attaque de la part des rebelles, Toshinao rapatria le Premier Bataillon dans la Citadelle. Sans prévenir, celui-ci provoqua un coup d’état, prenant la Citadelle de l’intérieur à l’aide de son bataillon. Beaucoup de samouraïs périrent dans la bataille. Cependant, Mifune, ainsi qu’un groupe de samouraïs, parvinrent à s’enfuir de la Citadelle grâce à l’aide d’Okisuke qui resta auprès de son oncle, faisant mine de participer lui aussi à la rébellion. Le Clan des Fauconniers fut confiné dans son repaire, en haut de la Citadelle. Les Samouraïs du clan luttèrent avec force et courage et emportèrent de nombreux ennemis dans leur mort. Le seul membre qui put s’échapper fut Atsumori porté par son aigle, sur l’ordre de son père. Mifune et tous ceux qu’il avait pu extirper de la Citadelle rejoignirent dans la base du Second Bataillon. Le même jour, le Troisième Bataillon fut submergé par les forces rebelles qui tuèrent le Capitaine Genshin, laissant un faible groupe de survivant dirigés par le Vice-Capitaine Norimori. Les rebelles rejoignirent ensuite la Citadelle. De nombreux assauts furent menés contre la Citadelle mais cette dernière, fortement défendue, ne put être reprise ce qui conduit à de nombreux et inutiles bains de sang.

Mifune réunit tout ce qu’il restait du Second et du Quatrième Bataillon dans la base du Second Bataillon, pour préparer une offensive massive. Urakuka et Atsumori avaient été chargés de recruter les réservistes en vue de l’attaque et Yukimura et Ryusuke envoyés comme émissaires pour demander l’aide aux Chevaucheurs de Loups de la Forêt de Ryun. Ces deux derniers ne montrant pas de signes de vie, on conclut qu’ils avaient été capturés par les sauvages, voire pire, tués.

Mifune ordonna l’attaque contre la Citadelle à la tête d'une armée constituée du Deuxième et du Quatrième Bataillon ainsi que le double de leurs effectifs en réservistes. Au début, l’attaque prenait de l’ampleur et gagnait du terrain mais, par un stratagème de Toshinao, l’armée de Mifune tomba dans une embuscade dans les tunnels de la Citadelle. Celle-ci fut contrainte à la retraite. Toshinao ordonna aux rebelles de pourchasser les samouraïs survivants sur la plaine, vidant la Citadelle pour se lancer à leur poursuite. C’est à ce moment que Yukimaru et Ryusuke apparurent, à la tête d’une armée de Chevaucheurs de Loups. Ceux-ci chargèrent les rebelles, formant un mur entre ces derniers et la Citadelle. L’armée samouraï, que Mifune avait rassemblé, se retourna contre les rebelles qui furent pris en tenaille.

Tandis que les deux armées réinvestirent la Citadelle, décimant les dernières poches de résistances rebelles, Mifune et les Capitaines ainsi que Ryusuke, Yukimura, Urakuka et Atsumori se dirigèrent vers le Temple de Fer où ils trouvèrent Obisuke, le visage sanglant, une entaille profonde allant de son front à sa joue. Il avait combattu Toshinao et son fils, Sozen. Le corps démembré de Sozen reposait à quelques mètres de lui et Toshinao était à ses pieds, agonisant.


Toshinao : Tu es une honte pour la famille Hatano. Nous sommes la famille la plus illustre et le commandement des samouraïs nous revient de droit. Nous aurions pu tous deux régner sur les samouraïs, et peut-être même régner sur le monde. Cette attitude neutre nous donne un état de faiblesse face aux ninjas.

Okisuke : Mon père a toujours cherché la paix et je maintiendrais sa position. Il m’a enseigné que le pouvoir n’est véritable que lorsqu’il est mis en œuvre pour la justice et la paix.

Toshinao : Ton père était un lâche. Sa position neutre nous a contraints à de nombreux sacrifices face au monde ninja. C’est pour cela que l’ai empoisonné, j’espérais prendre sa place mais le Conseil, a choisi Mifune, un simple roturier, qui partageait l’avis de ton père.

Okisuke : Tu as donc tué ton propre frère, mon père, pour accéder au pouvoir ?! Regarde, mon oncle, à quel point tu es tombé bas à cause de ta cupidité. Si je suis une honte pour la famille Hatano, tu n’as même pas le droit de porter ce nom, Toshinao !!!


Okisuke leva ses deux sabres et acheva le Chef de la Rebellion. Il se retourna ensuite vers Mifune et les autres.


Mifune : Ton père serait fier de toi, Okisuke. Tu as agi avec bravoure et tu as résisté à l’attrait du pouvoir. Que cette tragédie nous apprenne à tous l’importance de la responsabilité que donne le pouvoir. Toshinao a été un brave samouraï mais il a été perverti par la jouissance que procurait le pouvoir et voilà où cela nous a mené. N’oubliez jamais que l’homme est faible et qu’à tout moment, il peut flancher. Sa faiblesse réside dans sa force. Cependant, l’heure n’est pas aux discours. Nous devons reconquérir la Citadelle et le pays des forces rebelles.


La reconquête du pays dura une semaine entière. De nombreuses pertes avaient été à déplorer, aussi bien militaires que civiles. La moitié de l'armée des samouraïs avait été détruites et près d'un tiers des hommes du Pays avaient trouvés la mort. La reconstruction allait prendre des mois. Les seules avantages que les samouraïs avaient bénéficié étaient la fin du problème rebelle et l'acquisition de nouveaux alliés. Pour remercier les Chevaucheurs de Loups, Mifune conclut un traité de paix avec ces derniers et leur céda la Forêt de Ryun comme territoire. Atsumori, dont le clan avait été décimé, fut nommé Chef des Fauconniers à la place de son père avec comme mission de recréer l’Ordre des Fauconniers. Tous les Bataillons furent réarangés par rapport au nombre des samouraïs survivants. Uraka et son fils, Urakuka, furent nommés respectivement Capitaine et Vice-Capitaine du Premier Bataillon à la place de Toshinao et son fils Sozen. Norimori prit la place du Capitaine Genshin à la tête du Troisième Bataillon. Ryusuke fut nommé Capitaine et Yukimura Vice-Capitaine du Second Bataillon. Pour finir, on créa un nouveau poste pour Okisuke qui fut nommé Capitaine de la Citadelle, le bras droit de Mifune. Tous les Capitaines et les personnages qui avaient part à la libération de la Citadelle défilèrent dans tout le pays, acclamés par la foule.


Ces souvenirs frappèrent Ryusuke en plein cœur, maintenant qu’il était considéré comme un paria parmi les siens. Il émit une pensée à Yukimura, songeant qu’il méritait amplement ce qui lui arrivait. Il se coucha sur son lit et s’endormit dans un sommeil agité…




Voila pour le chapitre 7 Wink

Comme vous l'avez vu, je décris brièvement les évènements qui se produisirent quelques mois avant notre histoire, tout cela afin de comprendre la raison de l’état précaire du Pays de Fer.
A la base, je voulais décrire plus en détail cette campagne (écrire 2-3 chapitres dessus) mais j'ai pensé que cela retarderait le début tant attendu de l'histoire!! J'ai donc raccourci (et à vrai dire, je trouves ça un peu brouillon mais bon Rolling Eyes )!!!

A bientôt pour le prochain chapitre (prévu pour Mercredi Soir) et j'attends avec impatience vos commentaires!!!


Dernière édition par Max_le_pro le Sam 15 Déc 2012, 9:58 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Mer 12 Déc 2012, 9:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un passé plein de gloire et d'honneur qui rend encore plus profonde la chute!! Notre héros en totale dépression. Que va-t-il advenir de lui?!

Voici le chapitre 8:

Chapitre 8 : Le deuil

A son réveil, il demanda à ses deux gardes de l’accompagner au Mausolée aux Morts ce qu’ils firent, sous les regards haineux et les insultes des passants. Les samouraïs étaient enterrés dans un grand cimetière à la base des montagnes des Trois Loups. Cependant, il existait un cimetière dédié aux Capitaines et Vice-Capitaine au plus profond de la Citadelle: le Mausolée aux Morts. C’était une grotte où l’on avait creusé des niches dans les parois. Dans ces niches, on plaçait le corps du défunt à la verticale et on plaçait une plaque de granit sculptée à son image. Pour les samouraïs, cela avait un sens profond : les héros restent debout, fiers même dans la mort. Le petit groupe se dirigea vers les dernières tombes. Quand Ryusuke vit la statue représentant son ami, ses genoux défaillirent et tomba à terre, et se mit à pleurer, le visage dans les mains.


Ryusuke (en pleurant) : Je regrette mon ami. C’est moi qui aurais dû mourir, pas toi !! Tu es mort par ma faute et je n’ai aucun moyen de revenir sur cela !! Cependant, même si je ne peux te faire revenir, je te vengerais de ces monstres !! Et cette fois, j’irais seul !!!

Les deux gardes laissèrent le jeune samouraï à ses pleurs et se dirigèrent vers la sortie où ils l’attendraient, le laissant seul pour supporter son chagrin. Au bout d’un bout moment, Ryusuke se ressaisit. Il savait qu’il ne pouvait rester indéfiniment à pleurer son ami. Il fallait qu’il accepte le deuil. Il se retourna pour sortir à son tour de la pièce quand il vit trois hommes en train de l’observer. Il s’agissait d’Urakaku, d’Okisuke et d’Atsumori. Ces trois-là regardaient Ryusuke avec douleur et compassion. Le fait de les voir raviva le sentiment de culpabilité enfoui au fond de lui.


Urakaku : Ryusuke, cela fait un petit moment que nous t’observons. Je sais que tu étais très proche de Yukimura mais il faut que tu acceptes le fait qu’il soit parti !!

Ryusuke (hors de lui) : Et comment pourrais-le faire?! J'ai son sang sur mes mains!

Atsumori : Calme-toi, mon ami. Tu sais que Yukimura était aussi notre ami. Il était de loin le plus amical et généreux de notre équipe. Tu n’as pas à te sentir coupable. Il a agi en état de cause, il connaissait le risque qu’il prenait en acceptant de te suivre.

Ryusuke (en criant) : Foutaises! S'il ne m'avait pas suivi, il ne serait pas derrière ce monument de pierre aujourd'hui. Moi peut-être, mais pas lui!

Urakaku : Mais si il a accepté de te suivre, c’est qu’il était déterminé à mourir pour toi. Tu sais aussi bien que nous qu’il l’aurait fait pour n'importe lequel d'entre nous. Ryusuke, je t’en conjure, fais que sa mort soit un hommage à sa vie. Ne tombes pas dans la haine et le désespoir...

Ryusuke (toujours plus fort) : En quoi voyez-vous sa mort comme un hommage? Il a été tué par des bandits en fuite, son corps a été laissé au bord du chemin!

Okisuke : On ne te reconnait plus, Ryusuke ! Il y a quelques semaines, tu étais tout le temps joyeux, aimable et rigoleur. Alors que là, on ne voit qu’une vieille coquille qui se morfond dans le désespoir. Où est passé le cadet des Cinq Loups, celui qui égayait le groupe ?!

Ryusuke (hurlant de toutes ses forces) : Les Cinq ne sont plus.
Deux sont mort le jour où ces épéistes de malheur ont tué Yukimura! Il n'y a plus de Ryusuke! Il a été banni, a porté la honte sur ma famille et son meilleur ami est mort par sa faute! Maintenant partez et laissez-moi dans ma douleur!


Il se leva pour les faire sortir mais Urakaku dégaina son sabre et lui mit un coup de pommeau dans les côtes, coupant la respiration de leur ami. Ryusuke saisit Urakuka par les épaules, prêt à le frapper mais Okisuke l'attrapa sa tête par ses cheveux et le projeta au sol. Ryusuke tomba dans la terre humide et se recroquevilla, surpris par la réaction de leurs amis. Il s'assit sur le sol, attrapa ses genoux et se mit à sangloter.


Urakaku : Seuls les lâches partent et abandonnent leurs amis!! Nous ne partirons pas, Ryusuke, et toi non plus !! Nous resterons tout le temps qu'il faudra !!

Atsumori : Penses-tu réellement que le départ de Yukimura ne nous ai pas frappé ?! Nous l’aimions comme un frère. Il a toujours été bon envers nous, sans en rechercher le moindre bénéfice. Il assurait la cohésion du groupe. C’était notre protecteur, préférant agir dans l’ombre et renonçant aux honneurs. Néanmoins, il est temps pour nous tous de l’accepter !!!

Ryusuke (calmé) : Vous avez raison, mes amis. Je fais honte à sa mémoire en haussant la voix devant sa sépulture. Il ne l’aurait pas apprécié. Cependant, que puis-je faire maintenant ?! Que vais-je devenir ?
Okisuke : Certes, tu as été banni, mais tu n’en restes pas moins un samouraï. Trouve la paix en toi !!

Ryusuke : Cette paix, je ne la retrouverais que lorsque ces assassins seront morts. Je ne peux laisser ceux qui ont tué Yukimura continuer leurs massacres!!

Atsumori : Si cela est la seule façon de te libérer, fais-le !! Nous sommes tes amis et nous le resterons !! Nous ne te jugerons en aucun cas pour ce que tu as fait ou ce que tu vas faire !! Nous voulons juste le meilleur pour toi !!

Ryusuke : Me..Merci…

Sur ce, Urakuka sortit une bouteille de liqueur du Nord, la boisson préférée du défunt. Les quatre samouraïs s’assirent devant la tombe de leur ami et burent en sa mémoire. Tour à tour, ils racontèrent les nombreuses aventures qu’ils avaient vécues avec leur grand ami. Ils restèrent ainsi à discuter jusqu’au coucher du soleil, jusqu’à ce que le Mausolée s’emplisse d’une profonde obscurité…


Cool Voilà pour le chapitre 8 Cool

L'amitié que portent ses frères d'armes pour Ryusuke sont en train de le ramener. Notre héros semble peu à peu sortir de son désespoir et accepter le deuil!!!

PS: Comme ce chapitre était un peu court, je posterais le suivant demain soir ou dans l'après-midi de vendredi!! En attendant, j'attends toujours vos commentaires Wink


Dernière édition par Max_le_pro le Ven 18 Jan 2013, 5:34 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Ven 14 Déc 2012, 1:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Notre héros reprend peu à peu du poil de la bête. Cependant, il est toujours contraint de quitter le pays pour poursuivre sa quête. Comment va se dérouler son douloureux départ?!

Je vous présente en exclusivité le chapitre 9:

Chapitre 9 : Le départ

Une semaine après son procès, Ryusuke fut contraint de s’en aller. Son corps s’était entièrement remis de ses blessures. Durant ces quelques jours, il avait rendu visite de nombreuses fois à Yukimura. Il n’éprouvait plus de chagrin, malgré la pointe de remord qui lui pesait sur le cœur. Il avait passé le reste de son temps à rendre visite à ses trois amis avec lesquels il avait repris peu à peu le gout de la vie. Cependant, son père n’avait pas daigné lui adresser la parole, le fuyant lorsque ce dernier tentait de l’approcher. Alors qu’une équipe était arrivée pour l’escorter en dehors du pays, Okisuke vint leur annoncer que le Général Mifune souhaitait dire adieu à son fils. Celui-ci conduisit Ryusuke dans le bureau de Mifune, où celui-ci les attendaient, portant un regard mélangeant colère et tristesse.


Ryusuke : Père. Je suis désolé de l’affront que je vous ai fait, à vous et à notre famille !! Si jamais…

Mifune : SILENCE! Ryusuke, est-ce ainsi que je t’ai élevé ?! Un vrai samouraï doit être fier, fier de ses idées et de ses actes ! Tu as commis des erreurs, c’est vrai mais, tu as agis avec ton cœur, et ça, personne ne pourra revenir dessus. Il est vrai que j’ai agis avec trop de prudence au sujet de ces ninjas, c’est toi qui avais raison. Néanmoins, on ne peut revenir sur le passé et le Conseil a tranché. Il est temps pour toi de connaitre une autre vie, celle d’un Ochimusha*. Cependant, tu restes un samouraï dans ton cœur, dans ton sang. Un samouraï est un fier combattant, protecteur des faibles et impitoyable contre ceux qui les persécutes. Ne baisse jamais les bras. Comme le disait souvent ton grand-père : « Un homme qui est à la hauteur de son sabre: il reste toujours debout. Un homme qui a perdu la foi n'est rien d'autre qu'une lame émoussée ». Ne perds pas la foi, mon fils !!

Ryusuke : Oui, mon père. J’honorerais les samouraïs et la mort de mon ami. Néanmoins, il faut que je mette fin aux agissements de ces brigands. Leur crime ne peut rester impuni et les samouraïs n’ont pas le pouvoir de les traquer jusqu’au bout du monde.

Mifune : Le chemin dans lequel tu t’engages est risqué. Tu pourrais y trouver la mort, ou pire, perdre ton humanité. Souviens-toi de Toshinao. C’était un brave guerrier, qui, par son désespoir, a entraîné la mort de milliers d’hommes !!

Ryusuke : Père, je fais le serment de venger mon ami tout en faisant honneur à sa mémoire, je ne reviendrais pas là-dessus. C’est ainsi que je conçois mon bushi-do! ( :wink : )

Mifune : Bien, puisque c’est ainsi. Je sais que rien que je ne fasse ne pourrais t’en empêcher. Néanmoins, accepte ceci, c’est le médaillon de mon père. Ce n‘est ni de l’or, ni de l’argent. C’est une simple plaque de métal sur laquelle est gravée une enclume sur lequel repose un sabre. Elle représente notre clan qui n’était à l’origine constitué que de simples forgerons. Elle représente la force de la persévérance et de la foi. Garde-la avec toi et n’oublie jamais d’où tu viens!
Je te donne aussi ceci, les fragments de ton sabre : un samouraï ne peut vivre sans son sabre. De plus, si tu veux poursuivre cette quête, il te sera d’une grande utilité.

Ryusuke : Mais Père, il ne reste plus rien de ce sabre, à quoi va-t-il me servir ?! En plus, il est complètement irréparable !

Mifune : Le sabre d’un samouraï est lié à l’âme de son propriétaire par des liens puissants. C’est avec ce même sabre que tu as combattu durant des années. Tu ne peux l’abandonner car il fait partie de toi, maintenant. Si tu veux le réparer, va rencontrer Danjo, c’est un ancien forgeron qui a quitté le Pays de Fer voici quelques années. C’est un ami de la famille. Tu le trouveras au Pays de la Pluie, où il a trouvé refuge. Va en paix, mon fils!


Ryusuke quitta son père, triste mais en même temps soulagé d’avoir reçu sa bénédiction. Il mit à son coup le médaillon et enveloppa les fragments de son sabre dans un tissu qu’il dissimula dans ses vêtements. L’escorte lui fit traverser les différentes galeries menant à la sortie. Les rues étaient étrangement vides. Quand on ouvrit les portes à la base de la Citadelle, une foule se massait à son entrée. Le Second Bataillon, qu’il avait dirigé, était présent pour lui dire adieu. Quand il fut entièrement sorti, tous les samouraïs s’inclinèrent devant lui. Malgré son bannissement, ces hommes lui étaient restés fidèles et étaient venus lui rendre hommage. Ryusuke fut remplit d’un bonheur qu’il n’avait connu depuis la victoire contre les rebelles. Il savait qu’il pouvait quitter son pays avec honneur. Il était un samouraï et, quel que soit son statut, il le resterait jusqu’à sa mort!


Chef de l’Escorte : Seigneur Ryusuke, nous avons ordre de vous conduire en dehors du pays. Néanmoins, vous pouvez choisir votre destination.

Ryusuke : Conduisez-moi à la frontière du Pays de la Pluie.


Le Chef de l’Escorte, quelque peu étonné par la demande du samouraï, donna l’ordre à ses hommes de partir. Le voyage se fit sans un mot. Au bout de quelques heures de routes, ils parvinrent à la base du Quatrième Bataillon et demandèrent l’autorisation d’emprunter la route de l’Est. Cette route avait été creusée dans le flanc de la montagne et serpentait jusqu’au Pays de la Pluie, quelques 800 mètres en contrebas. La route était assez large pour que dix hommes puissent marcher de front. Une fois l’autorisation reçue, ils se mirent à descendre, toujours sans un mot. Sur le chemin, ils croisèrent de nombreuses charrettes et caravanes, chargées de marchandises, qui provenaient du Pays de la Pluie. La descente dura près de deux heures. Quand ils arrivèrent en bas du chemin, ils passèrent une grande arche qui annonçait l’entrée du Pays de la Pluie. A ce moment, le chef de l’escorte donna l’ordre de s’arrêter et sortit un parchemin :


Chef de l’escorte : En vertu des pouvoir qui me sont conférés, je déclare Ryusuke ici présent, banni. Dorénavant, tu n’auras pas le droit de te trouver sur tout le territoire du Pays de Fer ou d’interférer dans les affaires des samouraïs, quel qu’en soient les raisons et ce, sous peine de mort. Tous les privilèges dont tu disposais en tant que samouraï sont maintenant révoqués. Tu devras répondre au titre d’Ochimusha face à toute autorité de ce monde. Le Haut-Conseil ne répondra plus de tes actes et n’aura aucune considération à ton sujet. A partir de maintenant, tu es le seul responsable de tes actes. Acceptes-tu la décision du Conseil ?

Ryusuke : Je l’accepte.

Chef de l’escorte : Voilà, tu es libre. Cependant, j’aimerais te remercier !

Ryusuke : Me remercier ?

Chef de l’escorte : Vois-tu, lors de l’assaut final contre les rebelles, je faisais partie de la retraite. Les rebelles étaient presque sur nous et il n’aurait fallu que quelques instants pour que ces lâches arrivent sur nous. Cependant, tu es arrivé à temps et tu as pu inverser la situation, transformant le chasseur en proie. Cela m’a certainement sauvé la vie. Saches que je te serais reconnaissant toute ma vie. Bien que sur le papier, tu es considéré comme banni, nombres de samouraïs te considèrent comme un héros.C’est tout ce que je voulais te dire, va en paix !!

Ryusuke : Merci pour ta franchise, mon ami. Cela me touche du fond du cœur !!!


L’escorte fit demi-tour, laissant Ryusuke sous l'imposante arche. Désormais, il était seul. Il prit conscience de l’ampleur de ce qu’il voulait entreprendre. Il fallait qu’il reste fort et qu’il ne se laisse pas aller au désespoir. La première chose à faire était de retrouver ce fameux Danjo pour qu’il fasse réparer son sabre. Comme il ne savait pas par où commencer, il décida de se rendre chez Akino, tout d’abord pour le remercier, et ensuite pour trouver des informations sur l’homme qu’il recherchait. Il se retourna une dernière fois pour regarder en direction de son pays natal, là où il ne pourrait plus jamais poser le pied. Une foule de souvenirs lui virent à l’esprit, souvenirs qu’il réprima. Il devait être fort. Il partit donc en direction du Fleuve de la Vie, qu’il longerait, pour retrouver Akino et sa famille…

*Guerrier de l’oubli, l’équivalent de nukenin chez les samouraïs


Voilà pour le chapitre 9.
Comme vous pouvez le constater, la période d'introduction est maintenant terminée et dorénavant, les prochains chapitres seront plus longs et plus mouvementés. Attachez vos ceintures, on va décoller ! Wink

PS: Prochain chapitre prévu pour dimanche dans la soirée


Dernière édition par Max_le_pro le Ven 18 Jan 2013, 5:35 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Dim 16 Déc 2012, 4:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je vous l'avais annoncé pour ce soir mais comme je ne serais pas là dans la soirée, vous avez pouvoir avoir le dernier chapitre en avant-première:

Chapitre 10 : Le prisonnier

Le village d’Ame, bien qu’assez faible en terme de puissance militaire, était très peuplé. En effet, mis à part quelques petits villages, la plupart des habitants du pays y vivaient. Depuis sa création, on n’avait cessé de l’agrandir si bien de très hauts immeubles avaient été construits les uns sur les autres. Mis à part la place du marché, les rues étaient très étroites ce qui favorisait la criminalité. Pour remédier à cela, le Kage avait formé une sorte de police ninja qui patrouillait nuit et jour dans le village, contrôlant l’identité de chaque passant qui paraissait suspect. Cette police n’était constituée que d’une cinquantaines de Ninja mais Hanzo inspirait tellement de crainte aux villageois que nul n’osait s’y opposer.

Le soleil était en train de se coucher sur le village. Dans les rues, les passants se bousculaient, chacun se pressant pour rentrer chez soi. Les marchands vendaient leurs derniers produits et commençaient à ranger leurs étalages. Une tension parcourait le village tout entier. En effet, à la suite des évènements qui s’y étaient produits, c’est-à-dire le démantèlement d’un gang s’opposant au pouvoir, le Kage du village avait décrété un couvre-feu. Les patrouilles conviaient les habitants à rentrer chez eux.
Dans toute cette agitation, personne ne faisait attention à une silhouette encapuchonnée qui se déplaçait d’un pas rapide à travers la foule. La silhouette évitait les patrouilles, s’engouffrant dans des petites ruelles pour éviter de se faire repérer. Quand la nuit fut tombée, une sirène retentit pour annoncer le début du couvre-feu. Les patrouilles commencèrent à faire leurs rondes. L’inconnu continuait toujours sa marche. Au détour d’une rue, il entendit le bruit de pas d’une patrouille. Il tourna son regard vers les bâtiments et vit à quelques mètres de là une auberge nommée "La Goutte d’Eau". Il se mit à courir et pénétra dans l’auberge juste au moment où la patrouille tourna dans la ruelle. La salle était quasiment vide, à l’exception de deux vieillards assis dans un coin et de l’aubergiste occupé à essuyer des verres derrière un comptoir. Le personnage alla s’asseoir à une table dans un coin sans que personne ne le remarque. Les deux vieillards parlaient à voix haute si bien qu’il pouvait aisément entendre ce qu’ils racontaient.

Vieillard : Je te le dis, Mozo, il se passe quelque chose de pas net dans ce village!

Mozo : De toutes façons, à chaque fois qu’un truc se passe, tu trouves ça louche. Tu es complètement parano ! Tiens, l’autre fois, quand tu as vu, ou cru voir, un chat qui regardait la police patrouiller, tu as demandé à voir le Kage pour l’avertir d’une éventuelle présence d’espions ennemis camouflés en chat. La vieillesse te va mal, Romi !!!

Romi : Mais, je t’ai déjà dit que ce chat était louche !! Bon, et puis laisse tomber. En tous cas, tu ne pourras pas me contredire sur le fait que ce couvre-feu est assez invraisemblable. Cela fait au moins cinq ans que l’on n’a eu aucun conflit dans le village, et d’un coup, sans prévenir, ils imposent un couvre-feu. C’est louche. Et je ne parle même pas des rumeurs comme quoi les petits villages du Nord auraient cessé de correspondre avec le village!! Il y a certainement quelque chose qui se trame!!!

Aubergiste (qui les avait rejoints) : Moi, ce que je sais, c’est qu’avec toutes ces conneries, mon auberge est complètement vide. Mis à part vous deux, tous les habitués du soir sont contraints à rester chez eux. En plus, les visiteurs n’ont pas le droit de dormir dans la ville. Je commence vraiment à m’inquiéter pour mon auberge. Comment je vais bien pouvoir faire pour rentabiliser tout ça !

Romi : Bah, tu as les patrouilles ninjas qui viennent boire un verre après leur service…

Aubergiste : Tu parles! Déjà, ils consomment à l’œil et en plus, ça finit souvent en bagarre !

Soudain, l’aubergiste remarqua la présence de l’individu encapuchonnée dans le coin de la pièce. Content d’avoir enfin un client, il se précipita vers lui. Cependant, quand il arriva à son niveau, il stoppa net son élan.

Aubergiste : Etranger, qui que tu sois, tu n’as pas le droit de rentrer dans mon auberge si tu n’as pas le visage découvert. Comme tu le vois, notre village est sur ses gardes en ce moment et je ne tiens pas à avoir des histoires avec la police ninja. Si tu refuses de te présenter, je serais contraint de prévenir la patrouille.

L’inconnu abaissa sa capuche, laissant apparaître un homme assez jeune, aux cheveux bruns très clairs.

Ryusuke : Je ne veux pas de problèmes. Je m’appelle Ryukino et je viens d’un petit village proche de la frontière du Pays de Fer. Je sais que les étrangers ne sont pas admis la nuit dans le village mais la nuit m’est tombée dessus et j’ai donc dû rentrer dans votre auberge.

Aubergiste : Hum !! Et qu’est-ce qu’un jeune homme de la campagne vient faire ici ?! Tu cherches du travail ?

Ryusuke : A vrai dire, je suis à la recherche d’un homme nommé Danjo. J’aurais besoin de ses services. On m’a dit qu’il est dans le village d’où la raison de ma présence.

Aubergiste : Ce nom ne me dit rien. En tous cas, bienvenue dans le village Ryukino, malgré que l’accueil n’y soit pas très chaleureux comme tu as pu le remarquer. Ce couvre-feu met la pagaille dans le village, et on ne connait même pas sa raison. Tu es mon premier client depuis au moins deux semaines, mis à part les deux débris là-bas !!

Romi : Hého !! On est peut-être vieux mais on n’est pas sourd, hein Mozo ?!

Mozo : Hein ?! Qu’est-ce que tu dis ?!

Aubergiste : Ne fais pas attention à ces deux-là. Ils ont le pouvoir incroyable de prolonger une discussion basée sur rien pendant des heures. Bon, tu dois avoir faim, que veux-tu manger ?

Ryukino : Je prendrais bien un plat de ragout avec un morceau de pain. Je voudrais aussi prendre une chambre pour la nuit.

Aubergiste (gêné) : Pas de problèmes pour le repas mais tu ne peux pas dormir ici cette nuit. A la fin de leurs rondes, les patrouilles ont l’habitude de passer boire un verre et je ne tiens pas à ce qu’ils t’arrêtent pour vagabondage !!

Ryusuke déposa une bourse remplie de pièces sur la table. A sa vue, l’aubergiste hésita puis finit par sourire.

Aubergiste : Bon, d’accord mais je t’avertis, dès que tu finis de manger, tu restes dans ta chambre jusqu’à demain matin, ça te va ?

Ryusuke : C’est parfait. Merci beaucoup.

L’aubergiste apporta son repas à Ryusuke. Ce dernier n’avait pas mangé de repas chaud depuis deux jours et mangea avec appétit le succulent ragout préparé par l’aubergiste. Il avait passé les deux derniers jours à chercher, en vain, des informations sur Danjo. La seule information qu’il avait eu, c’était trois jours plus tôt, quand il était chez Akino, le docteur qui l’avait soigné et sa famille. Après avoir été banni, il s’était dirigé vers le petit village pour remercier son bienfaiteur et pour obtenir des informations sur l’homme qu’il recherchait. Akino lui avait dit d’attendre le retour des pécheurs qui étaient partis à Ame pour vendre leurs marchandises et l’avait hébergé chez lui pendant une semaine. Il reçut l’information d’un pêcheur qui aurait croisé un homme dénommé Danjo au village d’Ame. Ryusuke s’était donc dirigé vers le village dans l’espoir de retrouver la trace du forgeron. Cependant, il avait fait le tour de tous les hôtels et des auberges de la ville et n’avait toujours rien trouvé. Quand il finit son repas, il remercia l’aubergiste et alla dans sa chambre à l’étage.
C’était une petite pièce simple avec pour seul mobilier un petit lit en bois et une grosse malle pour y déposer ses affaires. C’était rustique mais ça convenait parfaitement à Ryusuke. Soudain, il entendit la porte de l’auberge s’ouvrir et trois ninjas s’engouffrèrent dans la salle. Ils allèrent s’asseoir à une table. En bas de son lit, le plancher était assez abimé si bien qu’il pouvait entendre et voir les ninjas au travers d’une fente. Les ninjas, qui répondaient aux noms de Jinjin, Fyuu et Yen parlaient de tout et de rien, passant de la situation du village à leurs exploits en séductions. Cependant, la discussion divagua vers un sujet qui intéressa Ryusuke au plus haut point :

Jinjin : Il a osé faire ça, à moi, Jinjin du clan Fuma ! Je sais que les rapports venant des villages du Nord sont mauvais mais quand même !

Yen : Bah, tout le monde le sait, Hanzo est complètement paranoïaque!! Sans parler du fait qu’il soit complètement rigide !!

Fyuu : C’est normal qu’il soit rigide. Avec son poison, si jamais il lâche un pet, il tue tout le monde dans un rayon de dix mètres !

Yen : Hehehe !! Tu es toujours aussi débile à ce que je vois, Fyuu…

Jinjin : En attendant, je suis collé à l’interrogatoire d’un petit vieux. Hanzo l’a enfermé il y a cinq jours parce qu’il le soupçonne d’être un espion. Comme si ce petit vieux avait l’air d’un espion. En plus, il est muet comme une tombe. J’ai tout essayé : la diplomatie, la sévérité, la violence et rien n’a marché. Tout ce qu’on a sur lui, c’est une sorte de médaillon en métal avec un sabre posé sur une enclume. On n’est pas plus avancé !

Il n’en fallait pas plus à Ryusuke. Il avait enfin trouvé une piste le menant à Danjo. Ce dernier était enfermé dans le château du Kage., le quartier général de la police. Cependant, il se rappela de la menace prononcée par Hanzo à son encontre. Il lui serait impossible de négocier la libération du forgeron. Il était à la fois excité et terrifié à l’idée de s’introduire dans le château de Hanzo, connu comme l’endroit le plus surveillé au monde. Il allait devoir préparer un plan pour s’y introduire, pour repérer le captif et sortir de cet endroit. Son esprit essayait de se souvenir de l’intérieur du château, du nombre de gardes et de concevoir un plan. Il se mit à penser à toutes sortes de stratégies, toutes aussi folles les unes que les autres. Après une heure, sa tête lui faisait mal et la fatigue de la journée commençait à se faire sentir. Il décida de dormir, la nuit portant conseil.

Quand il se réveilla, il alla payer l’aubergiste qui arborait un cocard à l’œil droit. Ce malheureux, la veille, avait fait l’erreur de hausser le ton pour faire partir des ninjas qui avaient cassé une table en se disputant. Quand il sortit de l’auberge, de lourds nuages s’amoncelaient au-dessus du village, laissant prédire une forte pluie. Caché sous sa cape, il se mit en direction du quartier général de la police. Arrivé là-bas, il constata que celui-ci était gardé par de nombreux ninjas. Il était donc impossible de tenter une entrée en force. Il espionna toutes les allées et venues du château durant deux jours, étudiant chaque opportunité. Il remarqua qu’avant la tombée de la nuit, tous les policiers sortaient du château pour aller mener les rondes, laissant le château qu’avec le minimum d’effectifs. De plus, à ce moment-là, les commerçants allaient remettre la taxe journalière que Hanzo leur imposait. N’ayant pas de meilleur plan, c’est à ce moment-là qu’il fallait agir. Une fois dans le château, il faudrait qu’il improvise, se basant sur ses souvenirs pour se repérer dans ces lieux.

Le lendemain, peu avant le coucher du soleil, il vit les patrouilles sortir de la demeure du Kage. Quelques minutes après, les marchands arrivèrent et se firent contrôler à l’entrée. Il attendit environ à quart d’heure avant de courir vers les gardes. Il s’était déguisé en marchand, arborant une tunique ample, cachant son corps musculeux et un chapeau de paille assez large de manière à masquer ses yeux ainsi qu’une lourde bourse à sa ceinture. Il avait « emprunté » ces effets à un marchand qui avait terminé plus tôt de ranger son étalage. Il arriva essoufflé devant les gardes du château :

Garde : Halte !! Déclinez votre identité !!

Ryusuke : Je suis un marchand du village. Je viens remettre ma taxe au Kage !!

Garde : Hum… et pourquoi n’es-tu pas arrivé avec tous les autres marchands ?!

Ryusuke : Alors que je venais ici, un gamin m’a tiré ma bourse et j’ai dû lui courir derrière pour la récupérer. Excusez-moi de mon retard !

Garde : C’est bon, tu peux passer. Des gardes vont te mener jusqu’à la salle des comptes. Mais que cela ne se reproduise plus!

Ryusuke : C’est entendu !

Ainsi, deux gardes aux respirateurs menèrent Ryusuke à l’intérieur du château. Ils le conduisirent à la salle des comptes, où tous les marchands étaient rassemblés. Quand il passa devant l’escalier menant aux quartiers d’isolements, il fit mine de trébucher, s’étalant de tout son long. Un des gardes tendit son bras pour le relever. Ryusuke saisit sa main de sa propre main gauche et tira vers lui le soldat désemparé avant de le frapper de son avant-bras droit au visage, explosant son respirateur. Avant que le second garde n’ait eu le temps de comprendre ce qu’il se passait, Ryusuke se leva, attrapa la tête de ce dernier et l’envoya contre son genou, le propulsant au sol en arrière. Il repéra une porte donnant sur un dortoir destiné aux patrouilles ninjas. Il allongea les deux ninjas, assommés, dans des lits au fond de la pièce et les recouvrit d’une couverture.
Il poursuivit sa route et descendit vers les quartiers d’isolements. A fur et à mesure qu’il avançait, des souvenirs de ces lieux lui revenaient. Il arriva enfin à un long couloir avec de nombreuses portes. Au fond du couloir, deux gardes étaient postés devant une porte, discutant doucement entre eux. Quand ils remarquèrent l’étranger, ils se dirigèrent vers lui :

Garde : Que faites-vous là ?? Les civils n’ont pas le droit de se trouver ici !

Ryusuke : A vrai dire, je suis un marchand venu pour payer la taxe et je me suis perdu. Pourriez-vous m’indiquer la salle des comptes ?

Garde : Ah, je sens que je vais encore me faire sanctionner ! Bon, vous tournez à droite, puis à gauche et vous verrez un escalier. Vous l’empruntez et vous longez le couloir. C’est la troisième porte sur la gauche, il y a un panneau dessus, vous ne pouvez pas la rater !!

Ryusuke tourna le dos au ninja. Faisant mine de partir, il lui envoya un coup de coude dans le ventre. Le ninja se plia en deux et se retrouva projeté par-dessus l’épaule du samouraï déguisé avant d’atterrir lourdement sur le dos. Cependant, son coéquipier, resté un peu en retrait, courut vers Ryusuke qui s’était retourné et lui envoyé un coup de pied latéral. Ryusuke bloqua l’attaque avec ses mains mais la force du coup le projeta contre le mur, laissant apparaitre de larges fissures. Le ninja se mit à composer des mudras, dans l’espoir de lancer un jutsu, mais Ryusuke, qui avait attrapé sa jambe en la bloquant, le tira vers lui et donna un coup du talon de toutes ses forces sur le genou du pauvre ninja, émettant un craquement peu agréable. Le ninja tomba au sol, tenant sa jambe dont le genou ressortait de l’autre côté, en gémissant. Le ninja brandit son kunai mais son adversaire l’envoya contre le sol d’un coup de pied et assomma le ninja d’un coup de poing. Ryusuke était peu fier de cette infiltration. Les samouraïs étaient des combattants loyaux, préférant les batailles à visage découverts qu’aux mascarades déguisées. Néanmoins, il avait fait ce qu’il fallait faire. Il récupéra les clefs sur le gardien et ouvrit la cellule.
A l’intérieur, un homme d’une soixante d’années était assis dans un coin, un bandage ensanglanté sur l’œil droit. Il tenait un médaillon, le même que celui que portait Ryusuke, autour du coup, contre son cœur, comme s’il voulait le protéger. S’il éprouvait de la peur, il n’en montrait pas la moindre impression. Il demeurait stoïque, prêt à subir tout ce qu’on lui infligerait.

Ryusuke : C’est bien toi, Danjo ?!

Danjo : Oui, c’est moi. Si tu veux me tuer, fais-le tout de suite. Je n’aime pas attendre et comme tu le vois, je n’ai pas grand-chose d’autre à faire !!

Ryusuke : Je ne suis pas là pour te tuer mais pour te délivrer !!
Il sortit son médaillon de sous ses vêtements et la montra au vieil homme. Le vieil homme ouvrit grand son œil gauche, l’air étonné.

Danjo : Mifune, c’est bien toi ?! Non, c’est impossible, je dois être en train de rêver !!!

Ryusuke : Non, je suis Ryusuke, le fils de Mifune, je viens pour te libérer !!

Danjo : Ryusuke… Non, ce n’est pas possible. La dernière fois que je t’ai vu, tu marchais à peine !! C’est fou comme tu as grandi, tu ressembles tellement à ton père et tu as les yeux de ta mère. Mais dis-moi, qu’est-ce que le Conseil a en tête pour avoir besoin d’envoyer un samouraï me délivrer ?!

Ryusuke : A vrai dire, je ne viens pas sous les ordres du Conseil. C’est une longue histoire mais pour faire simple, mon sabre a été brisé et mon père m’a dit que tu étais en mesure de le réparer. J’ai donc enquêté pour te retrouver et cela m’a mené ici !

Danjo : Hehehe, sacré Mifune, il n’a vraiment pas changé ! Toujours à compter sur les autres quand il a besoin d’eux !! Mais dis-moi, comment es-tu parvenu à arriver jusqu’ici ?! Ce château est surveillé comme pas possible.

Ryusuke : En fait, ça a été plutôt simple ! Je me suis déguisé en marchand et j’ai pu passer la garde. Comme j’étais déjà venu, j’ai trouvé assez facilement les cellules et les quelques gardes que j’ai rencontré n’ont pas été très durs à maitriser. Bon, on n’a pas beaucoup de temps. On va prendre les vêtements des deux gardes et on va essayer de sortir pendant que les marchands s’en iront. Les masques respiratoires devraient dissimuler nos visages.

Danjo : Ca me parait trop simple…

Les deux comparses sortirent de la cellule et entendirent quelqu’un applaudir. C’était Hanzo avec une vingtaine de gardes derrière lui, bloquant complétement le couloir.

Hanzo : Bravo Ryusuke ! Tu es parvenu à infiltrer mon château. Cependant, je suis navré de t’annoncer que mes gardes t’avaient repéré à espionner le château et que si tu as pu rentrer, c’est juste parce que je leur en ai donné l’ordre. Tu pensais pouvoir t’introduire dans l’endroit le plus surveillé au monde sans pouvoir attirer l’attention ?! Ah, la fougue de la jeunesse ! En tous les cas, tu as joué et tu as perdu. Gardes, saisissez-vous de ces deux individus !

Les ninjas s’avancèrent vers les deux hommes. Ryusuke plia ses genoux, prêt à bondir sur les ninjas. Cependant, Danjo lui attrapa le bras en lançant un regard significatif. Ils avaient perdu et devaient se rendre à l’évidence. Lutter était synonyme de mort. Cette pensée frappa Ryusuke en plein cœur, déçu de s’être fait avoir à ce point.

Danjo : Je te l’avais dit : cela paraissait trop simple. En tous les cas, ce fut un plaisir de t’avoir rencontré, mon neveu…



Et voila pour le chapitre 9.

Notre héros est une nouvelle fois dans les griffes du terrible Hanzo. Comment ce dernier va-t-il réagir à sa présence?!
Je posterais le prochain chapitre mardi soir. Il y aura la rencontre tant attendue avec Hanzo ainsi qu'un peu d'action ! En attendant, j'attends toujours vos commentaires! Wink

PS:Comme vous avez pu le constater, les chapitres à venir seront généralement plus longs. Je comptes tenir le rythme de parution que je me suis imposé de 3 chapitres par semaine mais si jamais je vois que c'est trop court niveau temps, je vous préviendrais!! Razz

A tchao, bon dimanche Wink
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Max_le_pro
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MessagePosté le: Mar 18 Déc 2012, 10:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Comme promis, on est mardi soir et je vous dois un chapitre Cool
Après l'arrestation de Ryusuke par Hanzo, leur rencontre parait inévitable! J'ai fait de mon mieux pour décrire la personnalité de Hanzo de la Salamandre.Vous l'attendiez tous, alors là voilà:



Chapitre 11 : La Mort

Ryusuke se retrouvait impuissant, à la merci du terrible chef du village d’Ame. Il s’en voulait à lui-même et se demandait ce qu’il allait bien leur arriver. Cependant, ce n’était pas ce qui l’embarrassait le plus. L’homme qu’il était venu secourir était, selon ses dires, son oncle. Pourquoi n’avait-il pas connaissance de son existence et surtout, pourquoi son père ne lui avait pas révélé qui il était vraiment quand il l’a chargé de le rencontrer. C’était pour Ryusuke un vrai mystère, mystère qu’il n’était même pas sûr de pouvoir élucider un jour tant la situation était désespérée.
Les deux prisonniers furent attachés et bâillonnés. Hanzo ordonna à ses hommes de les conduire dans son bureau pour leur parler. Les ninjas les escortèrent donc chez leur chef, non sans profiter de la situation. Les gardes que Ryusuke avait mis neutralisés avaient retrouvé leurs esprits et ruèrent le jeune homme de coups. Danjo fut lui aussi malmené par les gardes mais, comme il était déjà en état de faiblesse, ces derniers ne purent le passer lui aussi à tabac. Les deux comparses arrivèrent donc tant bien que mal dans la chambre de Hanzo. Ryusuke arborait un beau cocard à l’œil droit et tout son corps était endolori. Quand ils pénétrèrent la pièce, Hanzo fit signe à ses hommes d’enlever le baillons des deux hommes, de les mettre à genoux et de quitter la pièce, ce qu’ils firent sans dire un mot.

Hanzo : Je m’excuse la rudesse de mes hommes mais voyez-vous, ce ne sont pas de mauvais gars mais ils sont assez rustres. Ils aiment se défouler quand ils peuvent le faire. En attendant, revenons à nos affaires. D’abord, je voudrais te remercier Ryusuke pour m’avoir permis d’en apprendre plus sur l’identité de mon prisonnier. Je me doutais qu’il avait un lien avec les samouraïs mais tu m’as permis de confirmer mes soupçons. Cependant, j’ai eu vent de ton bannissement donc ce n’est pas le Conseil Samouraï qui t’envoie. La question qui se pose est donc la suivante : Pourquoi un Ochimusha, dans la force de la jeunesse, viendrait au secours d’un vieillard, qui plus est mon prisonnier ?! De plus, je t’avais déjà averti ce qu’il t’en couterait de mettre les pieds dans ce pays !

Ryusuke ne savait quoi répondre. Si jamais il révélait la véritable raison de sa présence, il saurait que Danjo est un samouraï et pourrait s’en prendre à son pays. D’un autre côté, si il se taisait, lui et son « oncle » seraient certainement torturés voire pire. Avant qu’il ne put répondre, Danjo se leva et prit la parole :

Danjo : Je me nomme Danjo et je suis l’oncle de ce jeune homme. Il y a maintenant quelques années, j’ai quitté les samouraïs pour aller visiter le monde. Si je n’ai rien dit jusque-là, c’est pour ne pas attirer l’attention contre les samouraïs. Vous m’auriez pris pour un espion et m’aurez fait tuer avant de vous en prendre aux samouraïs. J’espérais gagner un peu de temps pour trouver le moyen de m’échapper. Mais mon neveu a eu vent de ma présence et est venu me secourir. Je vous en conjure, faites ce que vous voulez de moi mais laissez-lui la vie sauve !

Hanzo : Hum, une réunion de famille, que c’est touchant ! A vrai dire, je ne suis pas totalement sur que tu dis la vérité. Si ce que tu dis est vrai, vous ne valez rien en tant que monnaie d’échange. Cependant, vous pourriez tout aussi bien être des espions pour le compte des samouraïs ou de quelqu’un d’autre. Il est donc clair que je ne peux libérer aucun de vous deux. Il faut donc que je trouve un arrangement. Voyez-vous, pour pouvoir maintenir l’ordre d’un pays, il faut savoir faire preuve de dureté. Or, comme vous pouvez le voir, mon pays connait quelques temps de troubles. Les villages du Nord ont arrêté de payer leur tribut et les émissaires que j’ai envoyés sur place ont été, disons, malmenés. C’est pour cette raison que j’ai dû imposer un couvre-feu. A vrai dire, je compte envoyer quelques hommes, histoire de mater tout ça. Une centaine de paysans morts devrait régler l’affaire !! En tous les cas, vous allez ser…

Ryusuke : Pfuuu…Tu me dégoûtes Hanzo !! Tu parles de massacrer des villageois comme si c’était du bétail ?! Si ces villageois se révoltent, c’est parce que tu les traites ainsi. Saches que la force a été donnée aux hommes justement pour protéger les faibles, et non les opprimer !

Hanzo : Hehehe, saches que la force et la faiblesse n’existent pas, mon jeune ami!! Les forts sont ceux qui osent faire les choses que les faibles ne font justement pas. Il y a pas de lâcheté, pas de traitrise, seul compte le pouvoir. J’ai appris cela au travers de ma vie : j’ai vu des hommes forts et loyaux se faire poignarder dans le dos au sommet de leur gloire et des hommes vils et lâches tenir des pays entiers entre leurs mains. Le monde est ainsi fait et nul n’a le pouvoir de changer ça. Garde tes belles paroles pour les femmes et les enfants, jeune homme !

Danjo : Vous avez perdu l’espoir, Hanzo, votre règne ne durera pas!! Un jour, quelqu’un y mettra fin et vous perdrez tout !

Hanzo : J’en suis certain. Tout se meurt en ce monde. Néanmoins, je compte faire que ce jour arrive le plus tard possible et je serais prêt à m’abaisser à toutes les lâchetés, prêt à tuer quiconque, femme ou enfant, pour cela. La politique n’a jamais été un concours d’idéaux mais une lutte sanguinaire pour la domination des faibles. Il suffit de faire le moindre faux pas se retrouver au rang de ces derniers !

Ryusuke : Je n’ai que faire de politique. Le fait de respirer l’air vicié de votre présence me dégoute !

Hanzo : Tu es jeune, plein d’espoir et de rêve mais un jour, tu comprendras !! En fait non, ce jour n’arrivera pas. C’est ce que j’allais vous dire avant que tu ne me coupes la parole. Comme je vous le disais, pour diriger, il faut savoir se montrer ferme. Si jamais j’attaque les villages du Nord sans prévenir, je crains que les habitants de mon village se montrent eux aussi hostiles. Il faut donc leur créer des illusions, montrer que je fais est ce qui doit être fait. C’est malheureux pour vous mais je vais devoir vous désigner comme des espions d’une faction ennemie qui tente de prendre le pouvoir. Vous êtes les cibles idéales. Vous serez donc exécutés en place publique dans trois jours, le temps que j’avertisse la population. Il faut que le message soit clair : on nous veut du mal. J’ai de la sympathie pour toi, Ryusuke, pour ton courage et ta témérité mais le voyage s’arrête là. Tu es arrivé au moment où il ne fallait pas et maintenant, tu vas devoir en subir les conséquences. Je ne peux te permettre de repartir. Bon, assez parlé. Ma sentence est tombée.

Hanzo quitta la pièce et dit aux gardes d’enfermer les deux hommes dans deux cellules séparées et de doubler la garder devant celles-ci. Les gardes emmenèrent les deux captifs dans leurs cellules respectives. Ryusuke fut tenté de se rebeller contre son escorte mais son nombre était trop important pour la moindre tentative. Il se laissa donc guider vers sa cellule, posant un dernier regard vers son oncle dont le visage était fermé.
La cellule dans laquelle on l’enferma n’était en fait qu’une petite pièce simple avec dans un coin, un peu de paille pour dormir et un seau pour les besoins naturels. Il n’y avait pas de fenêtre si bien que la seule lumière provenait de la trappe à la base de la porte. Ryusuke se sentait bête de s’être fait piéger ainsi. Il ne pourrait jamais venger la mort de son grand ami, Yukimura. Il passa les trois jours suivant à attendre dans le noir. La seule chose qui brisait le silence et la semi obscurité de sa cellule était la distribution de la nourriture, une vulgaire assiette de purée d’avoine avec un petit pichet d’eau pour seul accompagnement. Il n’arrivait pas à trouver le sommeil tant il rageait contre lui-même. De plus, il était incapable de distinguer jour et nuit ce qui faisait qu’il passait son temps à somnoler. En plus de tous les remords qu’il supportait déjà, il s’en voulait pour avoir entrainé la peine de mort à son oncle dont il ne connaissait l’existence il y a peu. Il se maudit, maudit le monde et maudit son créateur qui avaient été injustes envers lui.
A la fin de ces trois jours, deux ninjas rentrèrent dans sa cellule. Ces derniers le dévêtirent, le laissant en son sous-vêtement, lui lièrent les mains et lui mirent un sac sur la tête avant de le faire sortir de sa cellule. Ils le firent marcher jusqu’au lieu de son exécution. En sentant l’air frais sur sa peau, il comprit qu’il était hors du château et allait être exécuté en ville. Le peu de lumière qui filtrait au travers du sac qui recouvrait son visage était rouge, ce qui signifiait que le soleil était en train de se coucher. Il marcha une dizaine de minutes avant d’être placé sur une estrade. Il entendait un vacarme assourdissant autour de lui. On le mit à genoux avant de lui retirer son masque et il vit qu’il était sur la place du village. Tous les villageois le regardaient, attendant son exécution. On avait érigé une estrade sur la place afin que tous les villageois soient témoins de cet évènement. A sa droite, à genoux lui aussi, se trouvait son oncle Danjo. Il lui souriait. Derrière lui se trouvait Hanzo entouré d’une dizaine de policiers ninjas. Un autre personnage avec un masque se tenait sur l’estrade : le bourreau. Ryusuke remarqua que le pommeau de son propre sabre était attaché à sa ceinture, en guise de trophée.

Hanzo : Villageois, habitants du Pays de la Pluie. Comme vous avez pu le constater, le village traverse une période de troubles. Les villages du Nord ont été envahis par des ennemis étrangers et je soupçonnais que ces derniers projettent de s’en prendre à notre village. C’est pourquoi j’ai mis en place le couvre-feu, ce qui a fortement mis à mal le moral du village. Cependant, nos efforts ont été récompensés par la capture de ces deux espions qui repéraient les allers et venues de notre police. Ces sont des samouraïs déchus qui ont été engagés par l’ennemi. Ce qu’ils ont fait est un crime contre notre village et la sanction est la mort. Je leur ai réservé une mort de samouraïs : Ils auront la tête tranchée par le sabre. Bourreau, fais ton office !

Le bourreau saisit le sabre qui pendait à sa ceinture et s’approcha de Ryusuke pour procéder à son exécution. La foule était maintenant silencieuse, les hommes regardaient avec intérêt le spectacle tandis que les femmes détournaient leur regard ainsi que celui de leurs enfants. Le bourreau mit à un coup de pied dans la nuque à Ryusuke, l’assommant presque, pour que sa tête touche le sol et leva haut son sabre quand soudain, un membre d’une patrouille déboula en courant dans la place, le bras ensanglanté. Il se mit à crier :

Ninja : Des troupes se sont introduites dans le village. Ce sont des mercenaires des villages du Nord. Ils se dirigent vers le château !

En un instant, la panique s’installa dans la place du village. Les villageois se mirent à crier et à courir dans tous les sens. Les hommes cherchaient leurs femmes et leurs enfants pour pouvoir les mettre à l’abri. Les enfants pleuraient. Sur l’estrade, les policiers samouraïs étaient décontenancés par ce qui arrivait. Seul Hanzo avait gardé son sang-froid. Il se mordit le pouce, libérant quelques gouttes de sang et posa la main sur le sol pour procéder à une invocation. Dans un nuage de fumée apparue Ibuse, une énorme salamandre sur laquelle Hanzo se tenait. Il sortit son kusarigama, une faucille attachée à une longue chaine de métal. Il se tourna vers son escorte.

Hanzo (visiblement énervé) : Ces rebelles vont le payer cher, très cher ! Que deux d’entre vous aillent prévenir les patrouilles en ville. Qu’elles retournent au château le plus vite possible. Quant aux autres, ramenez les deux captifs au château. Nous les exécuterons quand le problème sera réglé. En attendant, je retourne au château pour donner mes ordres. EN AVANT !

La salamandre sur laquelle Hanzo se tenait fit un saut en direction du château. Quand le Kage fut hors de vue du village, les ninjas ainsi que le bourreau s’emparèrent des prisonniers et se mirent en marche vers le château. Ils progressaient rapidement à travers les rues, bousculant la foule qui se pressait à se mettre à l’abri. Soudain, ils entendirent des cris et des dizaines de mercenaires pénétrèrent des deux côtés de la rue qu’ils traversaient. Les mercenaires chargèrent les policiers. Ce n’étaient pas des ninjas mais ils restaient de rudes guerriers. Le combat tourna vite au chaos. Les ninjas relâchèrent l’attention sur les deux samouraïs.
Danjo, qui s’était défait de ces liens, prit le sabre du bourreau qui était resté prêt d’eux et lui trancha la tête avec. Ryusuke se jeta sur le corps du bourreau et lui retira son pommeau de son sabre de sa ceinture en l’attrapant avec ses dents. Danjo attrapa Ryusuke, coupa ses liens et l’entraina dans une petite ruelle sur le côté. Alors qu’ils avaient parcouru une vingtaine de mètres, deux ninjas se lancèrent à leur poursuite et lancèrent des kunais dans leur direction. Sous les yeux étonnés de son neveu, Danjo le dévia tous en plein vol à l’aide du sabre qu’il avait récupéré. Il leva sa main droite et tendit son index en direction d’un des deux ninjas. Une détonation se fit entendre et le ninja tomba au sol, un trou fumant d’où coulait son sang au milieu de son front. Le second ninja hésita et se retourna en courant, pris par la peur.
Les deux samouraïs traversèrent la ville pour trouver une issue. De tous les côtés, des combats faisaient rage. Des immeubles entiers étaient en feu et la fumée empêchait la visibilité. Personne ne faisait attention à ces deux hommes qui couraient. Ils finirent par arriver devant un des murs d’enceinte du village. Le vieil homme mit son pouce droit sur le mur et traça un cercle semblable à une porte. De son doigt sortait une sorte de poudre rouge qui pénétrait lentement dans le mur. Quand il eut fini de badigeonner le mur, la poudre rouge n’était plus visible. Il claqua des doigts et une autre détonation se fit entendre, fendillant le mur aux endroits où la poudre avait été appliquée. Il poussa légèrement le mur et la partie qu’il avait entourée de poudre s’écroula, laissant le passage libre. Ryusuke vit que les bords du mur étaient rougis et fumaient. Ils passèrent la porte et se mirent à courir vers la forêt la plus proche. Là, ils s’arrêtèrent pour que Danjo reprennent son souffle.

Danjo : Pffft…c’est vraiment plus de mon âge toutes ses choses-là !

Ryusuke : Mais que s’est-il passé ?! Comment as-tu réussi à défaire tes liens, à tuer ce ninja d’aussi loin et à faire une brèche dans ce mur ? Tu aurais appris à te servir du ninjutsu?!

Danjo : Au nom du ciel, non. Je suis un samouraï et jamais je n’apprendrais le ninjutsu ! Pour faire simple, quand j’étais jeune, j’ai tenté mon initiation. Je suis parvenu à survivre dans la forêt. Cependant, j’ai été attaqué par un ours et il s’est jeté sur main, broyant ma main droite au passage. Sachant que ce handicap m’empêcherait à jamais de faire partie de l’armée, ton grand-père, qui était un maitre dans l’art de forgeron, a mis au point une prothèse mécanique et l’a incorporé dans mon bras, à la place des os qui avaient été détruits. Ma rééducation fut longue mais je fus en mesure de porter l’épée et d’intégrer l’armée. Pour ce qui est de mes exploits, ce sont des modifications que j’ai apporté au cours de mon voyage. Ca repose essentiellement sur une technologie basée sur l’utilisation de la poudre rouge que tu as vue sur le mur. Cependant, je n’ai pas assez de temps pour t’en parler plus en détail. Je suppose que Hanzo doit déjà avoir repris le contrôle de la ville vu que l’on n’entend plus de bruits de combats. J’aimerais avoir mis le plus de distance entre lui et nous avant qu’il ne s’aperçoive que l’on a pu s’enfuir. Allons-y !

Les deux samouraïs continuèrent leur course vers l’Est. La forêt étant très dense, ils ne pouvaient savoir s’ils suivaient la bonne direction ou non. Alors qu’ils couraient, le pied de Ryusuke se prit dans une racine et il tomba en avant. Il se rattrapa sur les mains et se remit debout. Danjo, se retourna et constata qu’ils étaient assez loin de l’orée de la forêt. Il leva donc sa main droite qui se mit à scintiller en son centre, libérant assez de lumière pour leur permettre de voir où ils allaient. Ryusuke allait poser une question quand Danjo le coupa :

Danjo : Ce n’est vraiment ni le lieu, ni le moment pour poser des questions. Il faut se diriger vers le nord-est pour arriver au Pays de l’Herbe. Nous y serons en sécurité là-bas.

Ils reprirent leur chemin en courant, sans prononcer un mot, brisant le silence que lorsque Danjo, qui se dirigeait par rapport aux étoiles, décidait de changer de cap. Ils coururent ainsi toute la nuit vers un pays que Ryusuke n’avait jamais visité : le Pays de l’Herbe…



Voilà pour le onzième chapitre.
C'est un chapitre assez long avec du dialogue et de l'action. J'espères que vous avez apprécier!!

J'attends vos commentaires Wink

PS: Prochain chapitre prévu pour Vendredi!!!
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Max_le_pro
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MessagePosté le: Ven 28 Déc 2012, 5:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Après une bonne semaine de retard sur le planning, j'ai enfin pu récupérer ma valise, je vous présente le prochain épisode!

Les deux samouraïs ont fui le Pays de la Pluie et ont atteint le Pays de l'Herbe. Danjo sera-t-il en mesure de réparer le sabre de son neveu?!


Chapitre 12 : Le Clan des Forgerons

Les deux samouraïs passèrent la nuit entière à courir. Ils avaient traversés la forêt et avaient suivi un sentier coupant à travers les champs. Quand le jour se leva, ils arrivèrent à un petit village. Danjo déclara qu’ils étaient enfin arrivés au Pays de l’Herbe et qu’ils pourraient prendre du repos. Ils rentrèrent dans une auberge où ils louèrent une chambre pour deux. Ils demandèrent à manger et l’aubergiste revint avec un plateau de fromage, deux grosses miches de pain et une cruche remplie de lait de chèvre. Les deux hommes affamés se ruèrent sur ce repas, surtout Danjo, qui était enfermé chez Hanzo depuis près d’une semaine. La course de la veille les avait littéralement épuisés si bien qu’ils allèrent se coucher dès le repas fini. Ryusuke n’eut pas le temps de réfléchir aux évènements de la journée qu’il s’était déjà endormi.
Quand il se réveilla, le soleil était presque entièrement couché. Danjo était assis sur une chaise devant un bureau dans le coin de la pièce, affairé à quelque tâche à la lueur d’une bougie. Ryusuke se leva sans faire de bruit et regarda par-dessus l’épaule de son oncle. Il avait le bras droit posé sur la table. Le bras était, par un curieux mécanisme, ouvert en deux dans le sens longueur et l’on pouvait voir une ossature de métal. Danjo manipulait de petits outils qui servaient à régler les différentes parties de ce mécanisme. Ryusuke laissa s’échapper un petit cri de fascination.

Danjo : Ah, tu es enfin réveillé! J’ai cru que tu n’allais jamais te lever. Je suis levé depuis quelques heures déjà alors comme je n’avais rien de particulier à faire, j’ai pensé qu’il serait approprié de faire une petite révision technique de mon bras! Sinon, comment te sens-tu ?

Ryusuke : Assez bien, mon oncle. Cependant, j’ai des centaines de questions à vous poser !

Danjo : Evidemment, il fallait bien que l’on commence par quelque chose... Bon, vas-y, je t’écoute !

Ryusuke : Tout d’abord, j’aimerais que vous m’expliquiez pourquoi avez-vous quitté le Pays de Fer, pourquoi je n’ai jamais eu vent de votre existence jusque-là et surtout pourquoi mon père vous a-t-il seulement décrit comme un ami de la famille ?

Danjo : Il a fait ça ?! Ah, je sais que l’on n’est pas en bons termes mais je n’aurais pas cru ça de lui ! Enfin bon, j’imagine que Mon frère devait avoir ses raisons. Pour te répondre à tes questions, as-tu déjà entendu parler de l’histoire des samouraïs avant la venue de celui que les ninjas nomment le Sage des Six Chemins, qui aurait créé le ninjutsu ?!

Ryusuke : Oui, ce sont des contes pour enfants. La légende dit que les samouraïs régnaient alors sur le monde, luttant pour la paix et le bonheur.

Danjo : Et tu te souviens de quelque chose en rapport avec leurs sabres ?!

Ryusuke : Ah oui, les forgerons de cette époque étaient capables de forger des sabres aux pouvoir magiques. Grâce à ces sabres, les samouraïs combattaient contre les forces du mal, des nécromanciens si ma mémoire est bonne. Néanmoins, ce sont des contes pour enfants et je ne vois pas en quoi cela répond à mes questions !

Danjo : Je vais y venir. Vois-tu, derrière chaque légende se cache une part de vérité. A l’époque de ton grand-père, les forgerons formaient un véritable clan à l’instar de celui des Fauconniers. Contrairement à ce que tu peux penser, les samouraïs de ce clan étaient triés sur le volet. Il fallait, bien sûr, réussir son initiation, servir quelques années dans l’armée mais aussi faire preuve de talents artistiques et techniques. C’était un grand honneur d’en faire partie. Ton grand-père en était le chef et transmettait le secret de la fabrication des sabres samouraïs à tous les initiés. Il était non seulement un forgeron de talent mais aussi un passionné de l’histoire des samouraïs. Au cours de ses recherches, il a mis la main sur un très ancien parchemin qui confirmait l’hypothèse de ces puissantes épées « magiques ». Il a alors entrepris un voyage pour en savoir plus, un voyage qui dura cinq longues années. A cette époque, j’étais un jeune samouraï d’une vingtaine d’années et ton père, plus jeune, en avait douze. Il était considéré comme un génie malgré son jeune âge. Cependant, l’absence d’un père pendant son adolescence lui a porté un rude coup. Je pense qu’il ne lui a jamais pardonné. Quand notre père est revenu, il était déjà samouraï et proche de devenir Vice-Capitaine du Capitaine Tokinao Hatano qui est devenu plus tard le Général Samouraï. Ainsi, au cours de son voyage, ton grand-père s’est dirigé à Kiri où il a appris l’existence des sept épées légendaires et a pu obtenir l’autorisation de les étudier. Après quelques vérifications, il a pu affirmer qu’il s’agissait d’épées datant de cette ère et qu’elles auraient appartenu à des samouraïs illustres.

Ryusuke : QUOI ?! Les épées de Kiri auraient appartenu à des samouraïs !!

Danjo : Il semblerait que oui. Ton grand-père a donc enquêté à Kiri et serait tombé sur des vestiges d’un vieux temple samouraïs. Là-bas, il a découvert le secret des pouvoirs de ces épées. En fait, ces pouvoirs n’avaient rien à voir avec les forgerons. Ils venaient en fait d’un certain rituel qui liait l’âme du samouraï à son sabre. Ainsi, plus le lien avec son sabre est fort, plus le sabre devient puissant. A partir d’un certain stade, le sabre acquiert une capacité selon la personnalité de son porteur, ce que l’on appelé un pouvoir. Pour les sept épées, il s’agirait d’épées qui sont tellement imprégnées des âmes de leurs propriétaires que leurs pouvoirs seraient restés même après la mort de ces samouraïs.

Ryusuke : Ah oui, mon père m’a parlé d’un certain lien entre l’âme du samouraï et son sabre !

Danjo : Oui, il faisait certainement référence à cela. En tous les cas, la légende enfin comprise, ton grand-père est revenu au village. Il n’en a parlé qu’à ton père et à moi, de peur d’être traité de fous par les samouraïs. Il n’abandonna cependant pas cette légende et chercha à lier son âme à son sabre. Il mit dix ans avant de parvenir à effectuer le rituel. Son sabre acquit alors une puissance incroyable. Il était capable de fendre un rocher rien qu’en posant le tranchant de son arme dessus. Il réussit même à développer un pouvoir : celui de pouvoir faire fondre le métal rien qu’en le touchant de sa lame. A cette époque, j’ai eu le privilège d’intégrer à mon tour le Clan des Forgerons. Mon père décida d’apprendre en secret ce rituel à tous les forgerons, moi compris. Tous furent en mesure de lier son âme à son sabre mais aucun ne parvint à développer un pouvoir contrairement mon père. Ton grand-père avait pour espoir que le Clan des Forgerons enseigne ce nouvel aspect du Kenjutsu à tous les samouraïs. Cela fut sa plus grande erreur. Quand le Conseil apprit ce que ton grand-père faisait, Tokinao en était le dirigeant à l’époque, on le soupçonna d’apprendre le ninjutsu en vue de prendre le pouvoir sur les samouraïs. Cependant, ton grand-père étant un homme intègre et à la réputation infaillible, ces accusations furent annulées mais un problème de fond fut posé : les samouraïs devaient-ils apprendre ce nouveau pouvoir ou non ?! Sais-tu pourquoi ?!

Ryusuke : J’ai appris lors de ma formation que les samouraïs n’utilisent pas le ninjutsu pour la simple et bonne raison que l’homme n’a pas été créé pour la guerre ou le combat mais pour le travail, la réflexion et l’amour de son prochain. Or, cela est impossible s’il fait de son corps une arme car il ne pourra jamais redevenir un homme de paix. C’est pour cela que nous les samouraïs, apprenons à manier les armes car il peut s’avérer que ces dernières soient utiles et non à entrainer son corps à devenir une arme comme le font les ninjas qui utilisent l’énergie de leur corps pour tuer.

Danjo : C’est exact. Cette découverte a donc remis en question tout l’ordre des samouraïs. Ce débat dura des années. Cependant, le secret fut gardé par le Conseil et notre clan, craignant la réaction des soldats. Chacun apportait son avis sur la question et aucune décision ne put être prise. A cette époque, ton père était le Capitaine du Premier Bataillon. Il parla, contrairement à ce qu’on pouvait prévoir, à l’encontre de ce rituel. Il expliqua, avec son parler si convaincant, que l’on ne pouvait enseigner aux samouraïs cette technique car il faudrait alors craindre que les samouraïs ne puissent distinguer la différence entre leur art et le ninjutsu mais aussi que cette nouvelle puissance risquerait d’attirer haines et convoitises. Je pense qu’il a agi contre notre père à cause de la colère qu’il éprouvait contre ce dernier qui l’avait soi-disant abandonné. Le Conseil écouta ses paroles et décida de refuser la requête de ton père. Les épées dont les propriétaires avaient liés leurs âmes furent détruites. Cependant, comme je te l’ai déjà dit, l’âme des propriétaires étaient ancrées dans leurs sabres si bien que les meilleurs d’entre eux commencèrent à s’affaiblir. Pour les plus jeunes, comme moi, notre âme n’était que faiblement liée avec notre sabre ce qui n’entraina donc pas trop de séquelles. Ton grand-père fut de loin le plus touché. Il perdu la raison avant de mourir quelques mois après. Mifune ne put jamais se pardonner de ce qu’il avait entrainé. Petit à petit, les membres principaux du Clan des Forgerons dépérirent si bien que son nom tomba dans l’oubli. Les forgerons qui avaient survécu continuèrent à travailler dans l’armée, ce que je fis quelques années. Ton père et moi gardèrent un lien étroit, empreint de la mort de notre père. Un an après la mort de notre père, ta mère est tombée enceinte. Mifune retrouva peu à peu la joie de vivre. Cependant, comme tu le sais, ta mère est morte quelques jours après l’accouchement. Les docteurs expliquèrent que c’était dû aux toxines que Hanzo avait transmises à ton père lors d’un combat. Il se sentit encore une fois coupable de la mort d’un proche. Néanmoins, il jura sur le lit de mort de ta mère qu’il prendrait soin de toi et qu’il serait un meilleur père que celui qu’il avait eu et que jamais son fils n’aurait à le décevoir comme il a déçu son père. C’est pour cela qu’il t’a nommé Ryusuke, au nom de son père défunt. Pour ma part, j’ai vécu encore deux ans au Pays de Fer, qui n’avait plus rien à m’offrir, avant de décider de prendre ma retraite et de parcourir le monde à la recherche du bonheur, bonheur que je n’ai d’ailleurs jamais réellement trouvé. Voilà, tu connais toute l’histoire…

Quand son oncle eut fini de parler, Ryusuke laissa tomber son masque d’intrépide guerrier et une larme coula sur son doux visage. Danjo, voyant que son neveu avait besoin de rester seul, lui fit signe qu’il l’attendrait en bas. Cette histoire touchait Ryusuke du fond du cœur. Malgré la promesse que s’était fait son père, il l’avait lui aussi déçu en désobéissant à un ordre direct de sa part. Il comprenait maintenant pourquoi son père l’avait évité durant son dernier séjour à la Citadelle. De plus, il n’avait jamais su pourquoi sa mère était morte en couches. Cependant, à la différence de son père, il avait encore la possibilité de se racheter auprès de lui et d’honorer la mémoire de son ami défunt. Son père l’avait poussé vers son destin et il n’avait d’autre choix que de le suivre.
Après quelques minutes, il descendit rejoindre son oncle. Celui-ci l’attendait sur une table au milieu de la salle. La salle de l’auberge était remplie et l’ambiance y était plutôt festive. Certains jouaient aux cartes, d’autres riaient aux éclats, un groupe écoutait un homme chanter et les autres buvaient, tout simplement. Ryusuke se sentait bien, ce lieu semblait à l’abri de tous les soucis du monde. Le cœur plus léger, il prit place face à son oncle, qui avait entamé son plat de nouilles.

Danjo : Hum, te voilà. Mange tant que c’est chaud. Ah, j’aime cet endroit, toujours aussi gai ! C’est idéal après ce que nous avons traversés !

Ryusuke : Oui, moi aussi. Mais comment as-tu fait pour payer ? Nous sommes arrivés les mains vides.

Danjo : Ne t’inquiètes pas, je connais bien le patron. Je viens ici assez souvent d’ailleurs!

Ryusuke : Ah bon ?! Mais tu n’habites pas au Pays de la Pluie ?!

Danjo : Non, pas du tout. J’y étais pour aller rencontrer une certaine personne mais je n’ai pas pu la voir finalement à cause de mon emprisonnement.

Ryusuke : Mais comment mon père savait-il que tu t’y trouvais ?

Danjo : Penses-tu que les ninjas sont les seuls à avoir des espions à leurs services ?! Mifune doit certainement avoir entendu parler de mon arrivée au pays de la pluie !

Ryusuke : Mais dis-moi, il y a une question qui me chiffonnes : Pourquoi ne t’es-tu pas enfui plus tôt grâce à ton « bras » ?!

Danjo : Bah, il faut dire que je n’avais plus trop gout à la vie pour devoir lutter encore. Et puis, je voulais rencontrer Hanzo la Salamandre au moins une fois dans ma vie !

Ryusuke ; Cela t’a quand même couté un œil !

Danjo : Bah, ce sont les aléas du parcours. Et puis, je n’aurais pas pu le deviner. Enfin, le passé est le passé. Il n’y a pas à revenir dessus. Maintenant, racontes-moi comment tu as brisé ton sabre.

Ryusuke lui raconta en détails tout ce qu'il avait traversé depuis l'annonce du massacre des villageois. Il parla de sa rencontre avec les épéistes, de la mort de son ami, de son réveil au Pays de la Pluie, de la sentence du Conseil et de la promesse de vengeance qu’il s’était fait à lui-même devant son père. Après tout ce récit, Ryusuke eut le cœur plus léger de s’être confessé à son oncle. Son oncle déclara qu'il voulait voir ce qu'il restait de son sabre. Il monta ensuite chercher le pommeau qu’il avait récupéré sur le corps du bourreau. Danjo l’examina longuement.

Danjo : Hum, même avec la meilleur des forges, je ne pourrais rien faire pour reforger une lame à partir de ce pommeau. Comme tu peux le voir, la lame a cassé net au niveau de la garde et une partie est toujours fixée dans le pommeau. Si jamais je reforgeais une lame et l’a fixait sur le métal déjà ancré dans le pommeau, ton sabre se briserait au moindre coup. De plus, je ne peux pas retirer le fragment de métal dans le pommeau pour y insérer une nouvelle lame. C’est de la griffe d’ours et une fois traitée, elle ne peut plus jamais se déformer.

Ryusuke : Je le savais bien. Que faut-il donc faire ?!

Danjo : Comme ton père te l’a dit, ton sabre est lié à ton âme. Même si tu ne l’as pas vraiment développé grâce au rituel, on sent une présence de ton esprit dedans. Je pense que l’on devrait appliquer le rituel et voir ce qu’il se produit. Je ne peux rien t’assurer car ce rituel a toujours été effectué sur une lame entière mais ça ne coute rien d’essayer. Peut-être que tu pourras créer un nouvelle lame à partir de ton âme et de ton chakra, comme il en existe dans le monde shinobi !

Ryusuke : Alors enseigne-moi ce rituel au plus vite. Les épéistes sont encore dans la nature et il faut que je commence ma traque !

Danjo : Très bien. Le rituel est simple. Il suffit d’attendre la pleine lune et de courir sur une colline, le sabre dans la main droite et un concombre dans la main gauche, le tout avec une poule attachée sur ta tête. Tu devrais avoir pour seul vêtement une épluchure de banane que tu fixeras sur ton engin à l’aide d’une ficelle ne dépassant pas 4 millimètres de diamètre tout en chantant l’hymne samouraï. Pour que cela fonctionne, il faut qu’une chèvre enceinte et qu’un âne mourant soient témoins de la scène. Voilà tout. Ce qui est bien, c’est que la pleine lune tombe demain mais il va falloir trouver la chèvre et l’âne d’ici là !

Ryusuke : Hein ?! Tu es en train de me dire que toi, mon grand-père et tous les membres du Clan des Forgerons ont du se farcir un rituel aussi loufoque !

Danjo : Ryusuke, ne sois pas méprisant envers les traditions…Et puis si on ne peut plus rigoler, que nous resteraient-ils à nous vieillards !

Ryusuke : Ah, tu m’as fait peur ! Bon, que faut-il faire ?!

Danjo : Je ne peux pas te le décrire maintenant, je te l’enseignerais demain à l’aube, à l’abri des regards.

Ryusuke : Je suis impatient de commencer !

Les deux samouraïs passèrent la soirée à rigoler et à boire, profitant de l’ambiance de la taverne. Après quelques heures à parler de tout et de rien, à regarder les gens chanter et danser, ils décidèrent d’aller se coucher. Ryusuke aida Danjo à monter dans sa chambre car celui-ci avait quelque peu forcé sur la boisson. Il l’installa dans son lit et alla se coucher à son tour. Il était impatient de se lier spirituellement à son sabre et rassuré à l’idée de ne pas avoir à se balader sous la pleine lune avec une poule sur la tête et ton le reste. A cette pensée, il se dit qu’il avait peut-être lui aussi un peu forcé sur la boisson…



Voila pour ce chapitre!!

Par contre, je suis désolé de vous annoncer que je vais faire une pause d'un peu plus de 2 semaines (en plus du retard de cette semaine) parce que je pars à la montagne et je n'aurais pas le temps d'écrire des masses. Attendez-vous à du lourd à mon retour avec au programme action et humour!! Wink

Salut à tous et à bientôt Cool [/b]
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Max_le_pro
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MessagePosté le: Mar 15 Jan 2013, 1:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Après pas mal de retard, voici enfin le chapitre tant attendu (enfin j'espère Rolling Eyes )!!

Au programme, du rituel et du flash-back. Attendez vous à changer quelque peu d'ambiance!!


Chapitre 13 : L’initiation

Les deux samouraïs ne se levèrent pas à l’aube comme prévu mais plutôt en fin de matinée. Les effets de l’alcool de la veille étaient encore présents et se changeaient peu à peu en migraine. Ils descendirent prendre un petit déjeuner copieux arrosé de café, boisson de circonstance. Une fois leur repas terminé, ils sortirent de l’auberge et marchèrent dans les bois à l’orée du village jusqu’à atteindre une petite clairière. Danjo s’assit sur une vieille souche d’arbre, sortit une petite lime d’un recoin de sa tunique et fit signe à Ryusuke de s’asseoir au sol.

Danjo : Voilà, maintenant qu’on est au calme, je vais t’enseigner le rituel pour lier ton âme à ton sabre. Tout d’abord, pour que ton âme soit présente dans ton sabre, il faut aussi que ton sabre soit présent en toi. Pour cela, il va falloir que je lime ton sabre pour retirer un peu de copeau de métal avant de te l’insérer sous la peau.

Ryusuke : Je pense que ce sera inutile, mon oncle. Lors de mon combat contre les épéistes, lorsque mon sabre s’est brisé, de nombreux morceaux de métal ont perforés mon abdomen et le docteur m’a dit qu’il reste encore quelques morceaux.

Danjo : Très bien, ça devrait convenir. Bon, la deuxième partie du rituel est à la fois plus simple et à la fois plus complexe. Il s’agit de créer le lien spirituel entre ton sabre et ton esprit. En réalité, ton âme est déjà liée à ton arme au travers toutes les expériences que tu as vécu avec elle. Il va donc falloir que tu prennes conscience de ce lien. Pour cela, je ne serais d’aucune aide car toi seul peut découvrir ce lien.

Ryusuke : Mais attend, par où je dois commencer, mon oncle ?

Danjo : Déjà, arrêtes de m’appeler « mon oncle », ça m’énerve!

Ryusuke : Et comment je dois vous appeler, « MON ONCLE » ?

Danjo : Tu m’appeles Danjo et tu me tutoies. Ce que tu peux être lourd, des fois ! Ça fait longtemps que tu parles comme ça ?!

Ryusuke : C’est vrai que depuis que je suis Capitaine, j’ai pris l'habitude de parler assez chic ! Bon, alors allons-y ! Je fais comment pour repérer ce lien?!

Danjo : Le plus simple, c’est de te concentrer sur des évènements que tu as vécu, sur les combats auxquels tu as participé. Il faut que tu trouves la clef qui te permettra de lier totalement ton âme à ton sabre.

Ryusuke tenta de se remémorer tout ce qu’il avait vécu depuis que son sensei lui avait remis son sabre à la suite de son initiation. Il avait d’abord été envoyé à Kumo où le Raikage l’avait rapidement mis de côté car il ne représentait aucun intérêt réelle, de sa rencontre avec Bee, le frère du Raikage, avec lequel il avait d’abord eu des différents avant que ce dernier ne l’accepte comme élève, de toutes les missions et entrainements qu’il avait effectué là-bas, de son retour au Pays de Fer, du coup d’état de Toshinao, de sa mission pour persuader les Chevaucheur de Loups de la forêt de Ryun pour récupérer la Citadelle des mains des rebelles, de la charge à dos de loup pour anéantir les rebelles, des dernières paroles de Toshinao, de la parade victorieuse à travers le pays, de la chasse des derniers rebelles, de la reconstruction du pays, des 7 épéistes, de la mort de Yukimura, de son réveil au Pays de la Pluie, de ses emprisonnements par Hanzo la Salamandre, de son bannissement et pour finir, son évasion de l’avant-veille. Peu à peu, il prenait conscience de la place que prenait son sabre dans sa vie. Son sabre avait toujours été présent avec lui. Il avait passé tellement de temps à laver, à l’acérer, à combattre avec et tout qu’il ne pouvait plus concevoir sa vie sans lui.
Cependant, rien n’y faisait, il n’arrivait pas à trouver la clef qui lierait son âme. Le soleil commença à se coucher et Danjo lui dit qu’il valait mieux remettre la séance au le lendemain. Quand il rentra à l’auberge, il ne put s’empêcher de continuer à penser à son sabre. Il fallait qu’il réussisse.
Cinq jours étaient maintenant passés. Chaque jour, il se sentait sur le point de trouver cette fameuse clef, de presque pouvoir la palper. Il pouvait désormais se souvenir de chaque combat, de chaque coup porté, de chaque ennemi qu’il avait affronté à l’aide de son sabre. Néanmoins, rien ne se produisait. Le doute commençait à s’installer dans l’esprit du jeune homme. Peut-être bien que l’on ne pouvait lier son âme à un sabre brisé ? Peut-être que tous ces efforts avaient été faits en vain ?

Ryusuke : Danjo, je pense que c’est impossible. Ça fait cinq jours que je me tue à trouver cette clé et rien n’y fait. Peut-être que le rituel ne peut s’effectuer que pour un sabre entier ?!

Danjo : Non, je suis sûr que c’est possible ! Mon âme de forgeron en est persuadée, je peux le sentir. Vois-tu, dire que l’on ne peut lier son esprit à un sabre brisé voudrait à l’inverse dire qu’une âme brisée ne peut se lier à un sabre. Or, quand ton grand-père a lié son esprit à son sabre, il était dans le désespoir le plus total. Ton père et moi pensions qu’il en était devenu fou. Cependant, le rituel a fonctionné et il est redevenu l’homme fier et heureux que nous connaissions, du moins, jusqu’à la destruction de son sabre. Je pense qu’il reste encore quelques recoins dans lesquels tu n’as pas cherché. Des choses qui peuvent même paraitre bête. Pour moi, la clef a été un évènement complètement stupide. J’étais en pleine mission dans un froid glacial et je n’avais plus aucun vivre. Epuisé, je me suis assis sous un arbre au bord d’une crevasse, prêt à mourir. Par mégarde, j’ai fait tomber mon sabre dans la crevasse. Même si j’étais prêt à mourir, je voulais mourir auprès de mon sabre. Je suis allé le chercher et figure toi que je vois mon sabre planté dans le sol, un lapin mort au bout de la lame. Cela m’a sauvé la vie.

Ryusuke : Mais j’ai absolument tout analysé depuis mon initiation, lorsque que mon sensei m’a remis ce sabre après qu’il ait été conçu.

Danjo : Juste une question, pourquoi le pommeau de ton sabre a été fait en griffes d’ours ?! D’habitude, les samouraïs utilisent plutôt d’autres matières plus simples comme le bois ou à la limite de l’os?

Ryusuke : C’est un souvenir que j’ai de mon initiation. J’ai dû combattre un ours avec mes compagnons mais c’est une longue histoire.

Danjo : Alors cherche de ce côté.

Ryusuke se mit alors à penser à son initiation. De nombreux souvenirs refirent surface et il senti un léger tremblement traverser son corps. Peu à peu, il perdait la conscience qu’il avait du réel et se plongea dans une sorte de rêve dans lequel il incarnait le Ryusuke de dix ans, qui avait participé à l’initiation. Malgré qu'il entendait, voyait et sentait tout ce qui était autour de lui, il n'était qu'un spectateur, ne pouvait influencer sur les actes de son avatar.
La lumière était faible, le jour s’était à peine levé. Il se tenait à l’orée d’une forêt. Il l’a reconnaissait, c’était la forêt de Ryun. A ses côtés, ses quatre compagnons étaient présents : Urakaku, Okisuke, Atsumori ainsi que Yukimura. Voir son ami vivant lui procurait joie et tristesse à la fois. Ça lui paraissait étrange de voir ses amis dans leurs corps d’antan. Devant eux se tenait leur senseï Yonamura, un samouraï d’une quarantaine d’année à la barbe courte et aux cheveux en catogan, qui leur donnait les instructions :

Yonamura : Ryusuke, encore en train de rêver, à ce que je vois! Il va encore falloir que je répète ?!

Ryusuke (ne contrôlant pas sa parole) : Non, senseï, vous étiez en train de dire que la grande sœur d’Urakaku était la fille la plus sexy du Pays de Fer !

Urakaku : Hého, Ryusuke, on avait dit pas la famille !

Yonamura : Comment oses-tu, petit garnement ?! Je ne vais pas te botter les fesses maintenant parce que tu en auras besoin pendant ton épreuve mais attends toi à le payer cher à ton retour ! Bon, on reprend. Comme prévu, vous allez devoir survivre six mois dans cette forêt et ce, sans arme ni équipement. De plus, vous n’aurez pas le droit de rentrer en contact durant toute la période des six mois. Vous devrez être ici dans six mois, jour pour jour, sans quoi l’initiation ne pourra être validée. Ce que vous devez faire en premier, c’est de confectionner une arme et d’établir un camp. Essayez de trouver un endroit à l’abri du vent et des pluies et proche d’un point d’eau. Comme l’hiver tombe dans deux mois, faites des réserves de nourritures. Pour le reste, vous vous débrouillerez bien, je pense. Ah oui, n’oubliez pas de compter les jours, histoire de ne pas arriver en avance ou en retard, hein Ryusuke ?!

Ryusuke : D’accoooord senseï…

Yonamura : Des questions ?!

Atsumori : Est-ce que j’ai le droit de prendre Akila, mon aigle, avec moi ?

Yonamura : A vrai dire, je n’ai pas vraiment réfléchi à la question. C’est vrai que tu n’as pas le droit de prendre des armes et ton aigle peut s’avérer redoutable mais après tout, tant qu’il ne rentre pas avec toi sur ton épaule, on peut considérer que tu l’as récupéré dans la forêt !

Ryusuke : Moi aussi, j’ai une question senseï : je vous ai vu hier espionner la sœur d’Urakuka quand elle allait aux bains publics. C’est pour vous instruire sur l’anatomie que vous faites-ça?!

A ces mots, Ryusuke couru à toute vitesse dans la forêt pour échapper à son senseï, qui hurlait derrière lui. Il parvint à se hisser en haut d’un arbre et vit Yonamura qui cherchait en dessous de lui. Jamais Ryusuke n’aurait pensé que son bluff sur les bains aurait si bien marché. Il sortit de la forêt, furieux, et fit signe aux autres élèves qu’ils pouvaient rentrer eux aussi dans la forêt. Ses quatre amis partirent chacun dans une direction différente. Quand ils furent hors de portée de vue, Ryusuke ressentit soudain une profonde solitude. Depuis le début de sa formation, jamais il n’avait été séparé de ses amis. Les six mois allaient lui paraitre interminables…


Voila pour le chapitre N°13!

Pour l'idée de l'avatar, j'avoue que j'ai largement pompé sur Assassin's Creed et l'Animus mais bon, j'étais en plein dans le jeu quand j'ai rédigé ce morceau de l'histoire!

Par contre, j'avais dis que je ferais des chapitres plus longs mais finalement, je vais rester à la taille habituelle. Je suis plus à l'aise et je peux me rattraper plus vite quand je suis à la bourre!

J'attends vos commentaires Wink


Dernière édition par Max_le_pro le Ven 18 Jan 2013, 5:36 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Jeu 17 Jan 2013, 2:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je tiens tout d'abord aux lecteurs de m'excuser. J'avais prévu le chapitre pour hier soir mais j'ai traîné donc...
Ce chapitre est assez petit donc le suivant sera certainement publié aujourd'hui ou demain. Au départ, je voulais faire un plus long chapitre mais comme tout n'est pas au point, je ne voulais pas trop vous faire attendre...

Voilà pour le coté technique. Au niveau du contenu, c'est vraiment un chapitre de transition, sans grand intérêt pour l'histoire mais assez intéressant. J'aurais pu le baser mais j’ai trouvé intéressant de le publier pour une raison que j'expliquerais à la fin! Wink

Bonne lecture Cool

Chapitre 14 : Survie

Ryusuke se mit en route pour chercher un endroit où camper. Comme il était très léger, il pouvait aisément se déplacer de branches en branches. La forêt était très dense et beaucoup d’animaux y vivaient. En ce début d’automne, la plupart des arbres arboraient une couleur orangée flamboyante, nuancée par le rouge vif des cerisiers. Cependant, plus Ryusuke s’enfonçait dans la forêt, plus les arbres devenaient forts, passant des genévriers et des chênes aux puissants sapins, maitres incontestés de la forêt profonde. Le jeune apprenti samouraï se délectait du parfum fumé de la forêt, des craquements omniprésents et des gazouillements des différentes espèces d’oiseaux régnantes à la cime des arbres.

Après quelques heures de recherche, il aperçut une large rivière avec, au milieu, une petite ile. Un tronc d’arbre couché servait de pont entre l’ile et la berge. Il traversa l’étang sur le vieux tronc. Sur l’ile, deux rochers étaient appuyés l’un contre l’autre, formant une petite cavité de la taille d’un homme adulte. Dans cette cavité, Ryusuke constata les restes d’un feu. Cet endroit avait été probablement le refuge d’un autre aspirant samouraï. L’endroit était parfait. Il était à l’abri de la pluie, du vent et des animaux sauvages, il avait de l’eau à volonté et la rivière avait l’air d’être assez poissonneuse. Il commença par ramener du bois et des branchages sur l’ile afin de se faire un couchage pour dormir et se préparer un foyer pour le feu. Il partit ensuite à la recherche de nourriture. Dans les buissons, il trouva de nombreuses baies. Il tenta de capturer un lapin mais sans arme, il n’arrivait à rien. Comme le jour se couchait, il retourna dans son refuge, alluma un feu et se contenta des baies qu’il avait cueillit. Il décida qu’il se fabriquerait une arme le lendemain avec de s’endormir, bercé par les bruits mélodieux de la forêt.

Au petit matin, à l’aide d’une grosse pierre, il cassa un morceau de silex et l’aiguisa contre la paroi de son refuge pour en faire un petit canif. Il arracha ensuite une grosse branche et la tailla en forme de pointe avec son canif avec de la passer au feu pour durcir la pointe. Il avait maintenant une lance et put enfin chasser un lapin. Petit à petit, il organisait son camp en vue de l’hiver. Il connaissait maintenant parfaitement la forêt environnante. Il avait dégagé des sentiers de chasse, tendu des filets sur la rivière pour pêcher le poisson, confectionné des pièges, préparé une grosse réserve de bois. Il avait même appris à fumer la viande afin de la conserver plus longtemps.

Cependant, malgré tout ce qu’il faisait, la solitude lui pesait lourdement. Pour passer le temps, il se donnait des défis comme retenir sa respiration le plus longtemps possible ou réussir à grimper au sommet des plus hauts arbres. Bien que son séjour dans la forêt ait considérablement augmenté sa condition physique, il avait compris que le véritable but de l’initiation était de tester le moral et la volonté du samouraï. Plusieurs fois, lorsque qu’il perdait espoir, Ryusuke rechercha ses compagnons, quittant son camp plusieurs jours, mais la forêt était immense et finissait par rentrer au camp.

Soudain, l’hiver tomba lourdement sur la forêt. Bien qu’il n’ait pas encore neigé, le froid était terrible, même pour un habitué comme Ryusuke. Il devait de trouver de la fourrure pour se protéger du froid. Le problème, c’est que le seul animal qui n’hibernait pas à cette période était le loup. Face à la menace mortelle du froid, chasser un loup n’était pas tellement inconcevable. Il confectionna donc à un arc et partit en chasse. Il se déplaçait d’arbres en arbres pour ne pas risquer de se faire attaquer par une meute. La chasse dura deux jours avant qu’il ne trouve un loup isolé. Il banda son arc, retint son souffle, « je n’ai pas le droit à l’erreur », pensa-t-il avant de lâcher la corde. La flèche fila vers le loup et transperça le cou de l’animal. Celui-ci lâcha une longue plainte d’agonie avant de s’effondrer. Ryusuke, fou de joie, sauta de son arbre et courut vers le cadavre de la bête. Il sortit son canif et s’apprêta à dépecer l’animal quand il entendit des nombreux hurlements. Tout compte fait, le loup faisait bien partie d’une meute. Les loups foncèrent dans sa direction. Ryusuke prit ses jambes à son cou. Il courait le plus vite possible mais les loups gagnaient du terrain. De plus, les arbres avaient fait place à des buissons, il était donc impossible de se mettre hors de portée. Il regarda derrière lui : au moins quinze loups étaient à sa poursuite. Au détour d’un buisson, le chemin s’arrêtait pour laisser place à un précipice avec la rivière en contrebas. L’eau n’était pas assez profonde pour plonger. Il se retourna et vit que les loups commencaient à l’entourer.
Il sortit son arc et visa l’un d’eux mais il tira trop fort sur la corde et celle-ci rompit. Il brandit sa lance face aux loups pour se défendre. Les loups fondirent sur lui. Un d’entre eux sauta sur l’enfant. Ryusuke mit sa lance face à la trajectoire du loup qui s’empala dessus, arrachant la lance des mains du samouraï par son poids. Le loup, mourant, continua sa course et tomba dans la rivière, emportant la lance avec lui. Ryusuke n’avait plus que son canif pour se défendre. Il savait qu’il était perdu mais s’il devait mourir, il emporterait le plus de loups possibles dans sa mort.
Un autre loup fondit sur lui et lui mordit la jambe. Ryusuke lâcha un cri de douleur qui se changea en cri de fureur. Ryusuke prit son canif à deux mains, et le planta profondément dans le corps de la bête. Pris de rage, il poignarda la bête à de nombreuses reprises avant que celle-ci ne lâche son étreinte. Quand il releva la tête, un autre loup avait sauté sur lui. Il mit son bras pour se protéger, prêt à recevoir la morsure. Soudain, un grand aigle blanc fondit sur le loup en plein vol, plantant ses serres dans son flanc, le projetant sur le côté. Deux silhouettes, dont une très grande, coururent dans sa direction, brandissant des torches. Ils chargèrent les loups qui s’enfuirent, apeurés par le feu. L’aigle blanc luttait contre le loup qu’il avait jeté au sol. Ses serres étaient profondément plantées dans les côtes de l’animal et le sang coulait à flot. L’aigle planta son bec dans le cou de l’animal qui, avec un dernier soupir, s’inanima.

Ryusuke (fou de joie) : Yukimura, Atsumori, on peut dire que vous êtes arrivés à temps ! Vous m’avez sauvé la vie !

Yukimura : Ça devient une habitude. Comment-tu fais pour te mettre dans des situations pareilles ?!

Ryusuke : Ne joues pas le papa, Yukimura ! J’aurais pu me débrouiller tout seul !

Atsumori : On a vu ça, Ryusuke ! N’empêche que ça a été vachement dur de te trouver. On a trouvé ton camp sur l’île hier et on t’a pisté jusqu’ici.

Ryusuke : Mais attendez une minute, qu’est-ce que vous faites ici ?! On n’a pas le droit de rentrer en contact !

Yukimura : A vrai dire, on te cherchait pas avoir ton aide. Obisuke et Urakuka se sont fait capturés par les sauvages. Tu sais, ceux qui chevauchent des loups !

Ryusuke : Hein ?! Et ils se sont faits mangés ?!

Atsumori : Mais non, patate, ce sont des sauvages, pas des cannibales ! Ils les ont capturés et ils les gardent prisonniers !

Ryusuke : Il faut aller les sauver alors !

Atsumori : C’est justement pour ça qu’on est venu te chercher ! On a localisé le village et on s’est dit qu’un peu d’aide nous serait utile. Enfin, Yukimura a dit ça parce que moi, je pense que tu es plus un boulet qu’autre chose.

Ryusuke : Moi, un boulet ?! Toi et ta perruche, vous ne seriez même pas capables de rentrer dans un cirque !

Atsumori : Ma quoooooi ?! Je vais te cas…

Yukimura : C’est bon les gars. Calmez-vous ! On a du pain sur la planche !

Ryusuke : Alors allons-y parce que je commençais vraiment à m’ennuyer tout seul sur mon île !

Les trois compagnons établirent un campement pour passer la nuit. Ryusuke récupéra une peau de loup et en fit une cape assez épaisse pour se protéger du froid glacial de la forêt. Le lendemain, ils se mirent en route du village des sauvages pour secourir leurs deux amis prisonniers…


Voila pour le chapitre 14

Comme je vous l'avais annoncé, ce chapitre n'est pas une source d'information mais je l'ai écrit pour deux raisons:

1) J'ai vu le film Into The Wild quand je l'ai vu donc... Rolling Eyes
2) je voulais faire comprendre que Ryusuke n'ait encore qu'un enfant et ne peut évidemment rien faire contre une meute de loup. C'est une question de montrer le rapport de forces pour la suite du FB

Voilà, j'attend avec impatience vos commentaires!!


PS: Pour ceux qui suivent le manga Bleach, vous remarquerez que le chapitre de cette semaine qui parle en partie des Zapankuto, présente la même version d'insertion de l'âme dans l'épée au travers des Asauchi que celle que j'ai donné dans ma Fic. C'est vraiment marrant Wink
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Max_le_pro
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MessagePosté le: Ven 18 Jan 2013, 5:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Comme promis, voici le chapitre 16! Cool
Il faut dire que je suis assez fier de ce chapitre qui est assez long (je pensais le couper mes ça aurait rendu le FB trop long) et que je pense avoir bien réussi, surtout dans les conditions chaotiques dans lequel je l'ai écrit Rolling Eyes

Les trois compagnons sont en route vers le village des sauvages de la forêt. J'ai trouvé un moyen sympathique (et drôle comme vous le verrez) de rendre intéressant ce peuple. J'ai rajouté pas mal d'humour, d'ailleurs. J'espère que vous apprécierez ce fameux sauvetage qui va s'avérer pleins de surprises Wink

Bonne lecture à tous Laughing


Chapitre 15 : Les Chevaucheurs de Loups

Les trois compagnons marchaient depuis près de deux jours. Ils étaient guidés par Akila, l’aigle d’Atsumori, qui volait en cercles au-dessus d’eux. Soudain, l’aigle vint se poser sur l’épaule de son jeune dresseur et lui gazouilla dans l’oreille.

Atsumori : Akila vient de me signaler la présence d’un éclaireur à trois cents mètres. Il est posté sur une plate-forme sur un arbre. Ce que nous allons faire, c’est envoyer Akila pour attirer son attention pendant que nous grimperons à l’arbre. Arrivé en haut, on l’assomme et on prend position pour observer le village.

Ryusuke : Et pourquoi c’est toi qui donne les ordres, d’abord ?!

Atsumori : Ben vas-y, on t’écoute, propose un plan !

Ryusuke : Euh…

Atsumori : Bon, mon plan est adopté à l’unanimité.

Les trois apprentis samouraïs avancèrent très lentement, passant sous les branches afin de ne pas se faire repérer. Quand ils ne purent plus camoufler leur présence, Atsumori envoya l’aigle blanc pour aller déconcentrer la sentinelle en lui piquant la tête à coups de bec. Ils profitèrent de cet instant pour courir en dessous de l’arbre, là où un tapis de feuilles mortes gisait. Cependant, à peine eurent-ils posé le pied sur ce tapis qu’un piège s’activa. En un instant, ils se retrouvèrent pris dans un sac de mailles, suspendus à quelques mètres du sol.

Ryusuke : Et bien bravo, Môssieur le Chef. Votre plan était parfait !

Atsumori : Comment oses-tu ouvrir ta bouche ?!

Atsumori sauta sur Ryusuke et les deux se mirent à se battre. Yukimura, qui essayait de les retenir, se prenait la majeure partie de coups portés. Leur combat dura quelques minutes quand un rire gras retentit d’au-dessus d’eux. La sentinelle les avait repéré et le combat dans le piège s’avérait un spectacle très divertissant. L’homme sauvage brandit son épée.

Ryusuke : NOOOOOOOOOOOOOON !!!

Rien n’y fit. Il coupa la corde du piège et le piège tomba lourdement au sol, les enfants à l’intérieur. Le choc fut rude, surtout pour Ryusuke qui se trouvait sous Yukimura à ce moment-là. L’homme sauvage sauta du haut de l’arbre et, avec l’agilité d’un chat, tomba délicatement sur ses pieds. Le sauvage était de très petite taille, celle d’un enfant, bien que ses traits étaient ceux d’un adulte. Visiblement, il ne craignait pas le froid car, mis à part un court pagne maintenu par une ceinture, il était nu. Il attrapa la corde qui retenait le piège et se mit à le traîner, comme si le poids n’avait aucune emprise sur lui.

Ryusuke (chuchotant) : Les Hommes Sauvages de la Forêt sont des nains ?!

Yukimura : Ah oui, tu étais dans la lune pendant que le senseï faisait son explication. Les Hommes Sauvages sont des nains mais ils sont dotés d’une force et d’une agilité incroyable.

Ryusuke : Moi qui les voyait, au contraire très grand !

Atsumori : Et comment ils pourraient chevaucher des loups, alors ?! T’es vraiment débile !

Ryusuke : Moi, je suis débile ? Attends voir !

Yukimura (hurlant) : Arrêtez-vous ! On a mieux à faire qu’à se battre !

Homme Sauvage : Vous silence sinon…

Ryusuke (prêt à frapper Atsumori) : Sinon quoi ?

L’Homme Sauvage se mit à faire tournoyer le piège au dessus de sa tête, à l'instar d'un lasso, à une vitesse démentielle. De l’intérieur du piège, tout paraissait flou tellement ils tournaient vite. Les trois captifs sentirent leur estomac se retourner, lâchant au passage leur dernier repas. Quand le sac de mailles s’arrêta de tourner, à deux mètres de hauteur, la chute leur parut presque agréable. Ils avaient compris la leçon. Le Sauvage traina le piège un bon quart d’heure avant d’arriver au village.

Le village était surplombé par une haute falaise dans laquelle de nombreuses grottes étaient creusées. Assez sommaire, il était constitué de huttes en bois, organisée en un large arc de cercle, avec à son extrémité, une plus grande hutte, certainement celle du chef du village. Au milieu du village, de nombreux enclos enfermaient toutes sortes d’animaux domestiques : des garde-manger, à l’évidence. Au milieu de ces enclos, une grande cage s’élevait avec dedans, deux prisonniers attachés à des grands pieux. C’était Urakaku et Okisuke.

De nombreux hommes armés de lances s’approchèrent du filet. La sentinelle, qui avait fait son travail, retourna à sa surveillance, confiant ses prisonniers aux villageois. Contrairement à ce que l’on pouvait penser, la sentinelle était de grande taille par rapport aux autres villageois si bien que Ryusuke était plus grand que la plupart d’une bonne tête, sans parler de Yukimura qui paraissait un géant. Ils étaient eux aussi vêtus d’un pagne, parfois d’une cape. Les villageois les guidèrent jusqu’à la cage, des lances pointées sur eux. Un des villageois apporta trois pieux, des troncs d’environ trois mètres, et, à bout de bras, les enfonça dans le sol. On attacha ensuite les trois nouveaux captifs sur ses pieux. Les villageois annoncèrent que le chef viendrait leur parler dans peu de temps.

Okisuke : Bon, vous vous êtes fait attrapés aussi, à ce que je vois !

Ryusuke, Yukimura et Atsumori (visiblement énervés) : TA GUEULE !

Urakuka : Oulala, calmez-vous ! Ce n’est pas comme si les sauvages allaient nous sacrifier aux esprits de la Forêt !

Atsumori : Hein quoi ?!

Okisuke : Je vais vous faire un petit topo de la situation : On s’est fait attraper, comme vous le savez, il y a une semaine. Nous ne le savions pas mais Urakuka et moi avons dressé nos camp très proches l’un de l’autre et il se trouve que l’endroit où nous campions était un des terrains de chasses des sauvages pour l’hiver. Bref, ils nous sont tombés dessus et vu leur force, on n’a rien pu faire. Au début, ils voulaient nous manger mais…

Ryusuke (d’un rire narquois) : Tu vois qu’ils sont cannibales, Atsumori !

Atsumori : On s’en fout. Laisses le parler !

Okisuke : Donc, ils ont voulu nous manger mais on leur a raconté que les samouraïs de notre âge ingéraient du poison pour renforcer leur corps. Ils ne sont pas très malins. Ils nous ont donc enfermés dans une hutte avant de nous amener dans cette cage, ce matin. Et ils nous ont dit qu’ils allaient nous sacrifier aux esprits. Voilà tout.

Urakaku : Bon, comme vous le savez, on est mal. Il faut réfléchir au plus vite à un plan. Atsumori, où es Akila ?

Atsumori (effondré) : Je n’en sais rien. On a perdu sa trace depuis qu’on s’est fait capturer. J’espère que la sentinelle ne l’a pas blessé, voire pire.

Urakaku : Alors on ne peut pas contacter la Citadelle pour des renforts. Ça se présente mal, très mal.

Yukimura : Attend, je sens que mon pieux n’est pas trop enfoncé. Si je tire un peu dessus, je pense que je pourrais le déterrer.

Urakaku : Hum, c’est déjà ça. Bon, il faut que je réfléchisse à un plan.

A peine eut-il terminé sa phrase qu’une trompette sonna. Une cinquantaine de loups pénétrèrent le village avec, sur leurs dos, de petits guerriers. Les guerriers étaient entièrement habillés de peaux et arboraient une barbe, leur donnant ainsi un air animal. Ils tenaient une lance et une courte épée pendait à une ceinture. Certains avaient même des arcs. Ils s’approchèrent de la cage et formèrent deux rangés, l’une en face de l’autre. Au milieu, un grand loup blanc avançait lentement. Sur le dos du loup, un sauvage de plus grande taille, vêtu lui aussi de peaux ainsi qu’une longue cape blanche et une grande coiffe montante, recouverte de différents plumages. A son passage, chaque loup s’inclinait. Quand il arriva devant la cage, il mit pied à terre et regarda les prisonniers.

Chef des sauvages : C’est donc vous, nos prisonniers ?! On nous les envoie de plus en plus jeunes, à ce que je vois ! Mon nom est Yop et je suis le Chef de la Tribu de Danon, la plus grande tribu de la Forêt. Quels sont vos noms ?

Urakaku : Obisuke, Yukimura, Atsumori, Ryusuke et moi-même, Urakuka. Nous n’avons aucune…

Yop : Silence ! Vous pourrez parler seulement quand je l’ordonnerai ! Êtes-vous des Samouraïs ?!

Urakaku : Oui mais…

Yop : Silence sinon je vous coupe les orteils.

Ryusuke : Poil aux oreilles…

Yop : La ferme !

Ryusuke : Poil à l’épiderme…

Yop (énervé) : Je vais te tuer…

Atsumori (à voix basse) : Tais-toi Ryusuke !

Ryusuke : Je cherche à gagner du temps (à voix basse). Grand Chef, tu parles !! Je ne vois qu’un petit nain avec un chapeau de plumes ! Je n’ai aucun ordre à recevoir de toi !

Yop : Ah bon ?! Tuc, mon fidèle assistant de la famille Lu, va s'oocuper de toi. Il fera en sorte que tu te calme !

Un sauvage sortit des rangs et s’approcha de Ryusuke. Il le détacha et le souleva par le cou. Il lança une corde sur les barreaux du haut de la cage et la fixa. Il attacha ensuite la corde aux pieds de Ryusuke qui se retrouva suspendu, la tête en bas.

Yop : Voilà qui devrait le calmer !

Ryusuke : Poil au nez…

Yop : Raaaaah ! Tuc, bâillonnes le ! Voilà, c’est fait ! Où en étais-je ?! Ah oui, vous êtes des samouraïs.

Yukimura : Et vous des nains ?

Yop : Nous sommes petits mais nous ne sommes pas des nains !!

Atsumori : Des petits nains, alors ?!

Yop : Mais non !! Arrêtez, je vois ce que vous essayez de faire !

Okisuke : Quoique vous êtes costauds pour des nains, un peu bêtes mais costauds !

Yop : SILEEEEEEEEEEEEEEEENCE ! Puisque c’est comme ça, vous serez sacrifiés aux esprits demain à l’aube !

Urakaku : Pourquoi avez-vous besoin de nous sacrifier ?! De quoi avez-vous peur ?!

Yop : Vous ne comprenez rien à la foi, samouraïs hérétiques ! Si nous possédons une telle force, c’est que les esprits nous l’ont conféré. Nous devons remercier les esprits des Loups et faire des sacrifices pour qu’ils combattent les esprits des Ours.

Urakaku : Les esprits des Ours ?!

Yop : Oui, nos pouvoirs sont inefficaces contre les ours donc nous prions et sacrifions pour que les ours ne viennent pas attaquer nos village. Vous serez sacrifiés demain à l’aube. Soyez réveillés !! HAHAHA !!

Tous les guerriers rirent d’un rire gras. Ils retournèrent chacun dans leurs huttes respectives, abandonnant les prisonniers à leur sort. Ryusuke sentait sa tête lourde, le sang stagnant dans son cerveau. Il souffrait mais il devait à tous prix rester éveillé. Les autres compagnons cherchaient à établir un plan. Malheureusement, même si Yukimura parvenait à se détacher, il n’aurait jamais le temps de libérer ses amis avant que les geôliers ne les repèrent.

Quelques minutes après que le chef soit parti, un étrange personnage s’approcha lentement de la cage. Il marchait de façon inégale, courbé sur le côté gauche C’était lui aussi un habitant du village à la différence près qu’il arborait une énorme bosse, presque aussi grande que lui. Il était à moitié édenté, avait la peau jaunatre et avait de longs cheveux gras qui camouflaient ses yeux globuleux. Bien que son apparence fût hideuse, il n’avait pas le visage marqué, signe de sa jeunesse. Il commença par frapper contre les barreaux, comme pour tester leur solidité, puis monta en haut de la cage et se mit à gratter la corde qui retenait Ryusuke. Il sauta ensuite de la cage et passa la tête entre les barreaux.

Pek : Bon...bon..bonjour. Moi Pek. Qu…qu…quoi être noms à vous ?!

Okisuke : Pars, sale bête !

Pek : Moi pas être sa…sa…sale bête. Moi être Pek. Grand Chef Yop mé…mé…méchant vous et moi. Lui ap…ap…appeler moi Citron parce moi jau…jau…jaune. Moi vingts ans et lui pas vou…vou…vouloir moi chasseur.

Urakaku (à voix basse) : Soyez gentils avec lui, ça pourrait nous aider à se sauver. (à Pek) Bonjour, Pek, je suis Urakuka et voici mes amis Ryusuke, celui avec la tête en bas, Yukimura le grand, Atsumori avec les cheveux blonds et Obisuke qui, lui, n’a pas de cheveux. Pourquoi le Chef est méchant avec toi ?

Pek : Moi pas for…for…force des chasseurs. Moi être comme une fe…fe…femme.

A ces mots, Pek se mit à se rouler par terre, pleurant toutes les larmes de son corps. Les villageois autour le regardaient sans accorder aucun intérêt. C’était le fou du village, celui qu’on nourrissait et qu’on laissait tourner dans le village par pure pitié de sa condition.

Yukimura : Non, ne pleure pas Pek. Nous, nous sommes tes amis. Nous sommes de grands guerriers et nous t’apprendrons à te battre, même sans la force des chasseurs.

Pek (les larmes aux yeux) : Gé...gé…géant dire vrai ? Pek heureux.

Pek se mit à danser autour de la cage, chantant une mélodieuse cacophonie dans son langage.

Atsumori : Mais pour pouvoir t’apprendre, nous devons partir d’ici sinon, le Grand Chef va nous sacrifier aux esprits.

Pek (en crachant au sol) : Peuh, mé…mé…méchants esprits. Pas do…do…donner à Pek pouvoir.

Urakaku : Alors ouvre-nous la cage !

Pek : Yop tuer Pek si Pek ou…ou…ouvrir. Pek a…a…attendre nuit !

Urakaku : Attends, ne pars pas !

Mais il était trop tard, le petit être difforme avait déjà enjambé la clôture des enclos et disparut au milieu des animaux. Les heures passèrent. Le soleil commençait à se coucher. Soudain, la sentinelle arriva dans le village, tout essoufflé à la suite d’une course, en criant dans leur langue. Les villageois étaient tous affolés, ils couraient dans tous les sens. Nombres d’entre eux s’enfuirent vers les grottes. Dans la tumulte, des villageois avaient laissés tomber des torches si bien que les huttes commençaient à prendre feu. Le Chef réunit quelques hommes, ils prirent leurs loups et partirent vers le Nord. La seule personne restante sur la place était la sentinelle.

Urakaku (criant à la sentinelle) : Qu’est-ce qu’il se passe ?!

Sentinelle : Grand Ours, Grand Ours venir !

Atsumori : Tu parles, vu leur taille, il ne doit pas être si grand que ça !!

Soudain, un craquement sonore se fit entendre. Puis un autre, et encore un autre. Les craquements se rapprochaient du village. La sentinelle avait elle aussi rejoint les grottes, pour se mettre à l’abri. Les cinq prisonniers sentaient la peur monter en eux. Si jamais ils étaient attaqués, ils étaient complètement impuissants. Alors que les craquements se faisaient de plus en plus proches, Yukimura commença à tirer sur le pieu pour le sortir de terre. D’un coup, les deux arbres les plus proches du village tombèrent et un ours géant apparut. D’une bonne dizaine de mètre de hauteur, il avait la taille d’une colline. Ses griffes étaient aussi grandes qu’un bras d’homme. Il commença à s’approcher du village en feu, à la recherche de nourriture.

Atsumori : Il est plutôt grand, en fait…Euh, on fait quoi, là ?!



Voilà pour le chapitre 16 Laughing

J'espère qu'il vous aura plu autant qu'il m'a plu moi-même!

Pour ce qui est du personnage de Pek, je me suis inspiré du personnage de Éphialtès, le batard spartiate du film 300 en lui rajoutant un peu air de Gollum. Il m'a beaucoup amusé Rolling Eyes

Pour le prochain chapitre, je pense que je le publierais Dimanche soir avec possibilité de repousser au lendemain (je suis de sortie ce soir là Rolling Eyes ).

Le prochain chapitre parlera comme vous l'attendez du combat contre l'ours géant donc attendez à de l'action!!

J'attends impatiemment tous vos commentaires Wink
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MessagePosté le: Mar 22 Jan 2013, 4:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je m'excuse auprès de tous les lecteurs pour les retards qui se répètent mais j'étais encore de sortie ce soir et je n'ai pas pu avancer dans l'écriture de ce chapitre Embarassed

Comme vous pouvez le voir en regardant en haut à gauche de ce message, j'ai fini d'écrire le chapitre assez tard donc excusez moi d'avance des différentes fautes d'orthographes possibles.

Voilà, donc les excuses, c'est fait! Rolling Eyes

Bon, pour le chapitre, ce sera, comme attendu, le combat contre l'ours mais aussi pleins d'autres choses (j'essaye de mêler humour et aventure). J'ai surtout travaillé pour rendre la fin la plus poétique possible. Vous m'en direz des nouvelles.

Bien sur, ce chapitre est très long compte tenu du fait que je ne voulais pas m'éterniser dans les FB!

Maintenant lecteurs, c'est à vous!


Chapitre 16 : L'amitié


Le grand ours se rapprochait de plus en plus de la cage. Dans les différents enclos, les chèvres, les daims, les poules et tous les autres animaux étaient complètements affolés. Ils essayaient de sauter les clôtures mais celles étaient beaucoup trop hautes pour eux. L’ours, en voyant ce formidable plateau qui lui avait été servi, se jeta dessus. Il n’avait qu’à baisser la tête pour avaler ce qui lui plaisait. De leur côté, les prisonniers se faire le plus discret possible, espérant que les animaux soient suffisants pour rassasier le colossal animal. Ils assistaient à l’horrible festin du grand ours, éclairé par le flamboiement rougeâtre de l’incendie. Yukimura tirait lentement sur le pieu, le dégageant peu à peu du sol, pour ne pas attirer l’attention de l’ours.

Soudain, ils entendirent un bruit venant du dessus de la cage. En levant la tête, ils virent Pek qui se tenait sur la cage, un petit couteau à la main. Sans prévenir, il mit un coup sec sur la corde qui retenait Ryusuke, celui tomba la tête la première. Pek sauta ensuite du haut de la cage et entreprit d’ouvrir cette dernière. En pleine euphorie, il ne semblait pas avoir pris conscience de la présence du grand ours.

Pek (en criant) : Pek être ve…ve…venu sauver amis. Vi…vi…villageois tous partis, peur de Pek. Pek hé…hé…héros !

Soudain, l’ours interrompit son massacre culinaire et porta le regard sur la cage. Il vit le petit personnage sautiller. Il leva sa patte, prêt à le trancher en deux.

Okisuke (en criant) : Pek, attention à l’ours !

Pek : Qu…qu…quoi ?! Un ours ?!

Yukimura : Derrière toi !

Pek (en se retournant) : AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!

Le petit bonhomme partit à toute vitesse, évitant de justesse les griffes de l’animal qui coupèrent net les barreaux de la cage. Pek courut jusqu’aux huttes en flammes et pénétra dans la hutte du chef, en proie des flammes.
Atsumori : Mais il est complètement fou, il va mourir brulé !

Okisuke : Et c’est maintenant que tu le remarques ?!

Urakaku : Bon Ryusuke, détache nous !

Ryusuke, suite à sa posture des heures précédentes ainsi que sa chute, était complètement sonné. Tout le décor alentour était flou. Il avait du mal à coordonner ses mouvements. De plus, il y avait beaucoup de fumée dans l’air. Il attrapa le couteau que Pek avait laissé tomber et coupa les liens d’Urakaku et d’Okisuke.

Soudain, il sentit un souffle chaud et humide sur sa nuque. Il se retourna et vit le grand ours qui s’était rapproché. Le grand ours leva une nouvelle fois sa patte, prêt à l’écraser sur la cage. Ryusuke courut vers Atsumori et coupa ses liens. Yukimura, qui n’avait pas été détaché, força sur les muscles de ses jambes et arracha le pieu du sol. Les cinq compagnons se mirent à courir au-dehors de la cage. Okisuke et Urakaku, qui étaient en tête, prirent chacun plusieurs de barreaux de la cage coupés, qui pouvaient servir de lance. Venait ensuite Yukimura, qui avait toujours le long pieu attaché à son dos. Pour finir, Atsumori soutenait Ryusuke qui avait beaucoup de mal à marcher. L’ours abattit sa lourde patte sur la cage qui s’écroula comme un château de carte. Les cinq compagnons se réfugièrent derrière une grosse pierre. Le colossal animal qui les avait perdus de vue à cause de la fumée, leva son museau et se mit à renifler.

Atsumori : On fait quoi, maintenant ?!

Okisuke : On n’a qu’à se séparer, il ne pourra pas nous suivre dans la forêt.

Yukimura : Si on fait ça, Ryusuke ne pourra pas nous suivre et se fera rapidement attraper. Même si quelqu’un reste avec lui, il le ralentirait. En plus, on n’est même pas sûr de pouvoir le semer dans la forêt.

Urakaku : Laissez-moi réfléchir.

Urakaku s’assit en lotus, la position qu’il prenait pour élaborer un plan et se massa les tempes. Entre temps, Okisuke défit les liens qui reliaient Yukimura à son tronc. Atsumori donnait des petites claques à Ryusuke pour le tenir éveillé. L’ours se rapprochait d’eux, ne sentant que faiblement leurs odeurs à cause de l’odeur de la fumée dégagée par l’incendie.

Soudain, Urakaku se leva, prit un des barreaux qu’il avait ramassé et le lança sur la patte avant droite de l’immense ours. Bien que la lance se plantât profondément dans le cuir de la bête, elle n’eut pour seul effet que d’attirer l’attention de l’animal vers le rocher où ils étaient cachés.
Urakaku : C’est bon, j’ai un plan. J’ai lancé cette lance pour vérifier quelque chose. On n’a pas beaucoup de temps donc je vais aller vite : si on veut fuir, il faut l’immobiliser quelques minutes au moins. Il faut donc le faire tomber. Le meilleur moyen est de faire en sorte qu’il soit sur ses pattes arrière afin de lui planter ce pieu dans les tendons. Yukimura s’en chargera car c’est le plus fort d’entre nous. Pour qu’il puisse se mettre sur ses pattes arrières, le seul moyen est de s’en prendre directement à son visage donc il faut que quelqu’un lui monte dessus.

Atsumori : Lui monter dessus ?! Mais tu es fou ou quoi ?!

Urakaku : Non, mais c’est là que ça se complique. Toi et moi, nous allons attirer l’ours sur nous pendant qu’Okisuke, qui est de loin le plus souple, lui montera dessus. On va lui planter le plus de lances possible dans son corps afin de faire une sorte de chemin sur lequel il puisse monter. Tu penses en être capable, Oki-san ?!!

Okisuke : Hum, ça peut se faire ! Et pour Ryusuke ?!

Urakaku : Il restera avec Yukimura derrière le rocher pour l’aider à planter le pieu.

Atsumori : Mais c’est de la folie !

Yukimura : On n’a rien de mieux pour l’instant !

Urakaku : Alors allons-y !

Urakaku et Atsumori sortirent de derrière le rocher en criant. L’ours tourna sa tête dans leur direction. Ils lancèrent plusieurs lances sur la patte de l’animal, assez proches entre elles pour se balancer de l’une à l’autre. Elles s’enfoncèrent dans le cuir de l’animal sans pour autant lui causer de dommages. Ils coururent ensuite chercher d’autres lances dans les débris de la cage. L’ours se dirigea lentement vers eux : il était le prédateur et eux, sa proie.

Derrière le rocher, Yukimura avait relevé Ryusuke et les deux tenaient le grand pieu tandis qu’Okisuke se tenait prêt à courir. Quand l’ours passa devant le rocher, Okisuke se mit à courir. Il attrapa la première lance et se balança sur elle avant de sauter jusqu’à la deuxième, en effectuant une pirouette. Il effectua de même pour parvenir à la troisième lance. Pendant ce temps, Urakaku et Atsumori récupérait des lances au sol pour continuer à viser l’animal.

Cependant, quand Okisuke se mit à se balancer sur la troisième lance, l’ours émit un petit cri de douleur. Celle-ci était plus profondément enfoncée et le poids du jeune samouraï agrandissait la plaie. L’ours se dressa sur ses pattes arrière.

Yukimura : Allez Ryusuke, on y va !

Yukimura et Ryusuke se mirent à courir avec le pieu mais l’ours reposa directement ses pattes avant au sol, ce qui eut pour effet de projeter Okisuke vers le sol. Celui-ci atterrit non loin d’Urakaku et d’Atsumori, inconscient. Ces deux derniers coururent en direction de ce dernier. Ils essayèrent de le soulever mais il était trop tard. Une grande ombre se posa sur eux, l’ours avait, une nouvelle fois, levé sa patte et s’apprêtait à écraser les trois apprentis. Urakaku jeta un dernier regard sur l’ours, sentant sa fin proche.

Soudain, alors que la patte de l’ours allait les écraser, celle-ci fut arrêtée par un bâton tenu par un personnage difforme. C’était Pek. Celui-ci avait de nombreuses brulures sur tout le corps et son visage était couvert de suie. Il tenait un bateau donc l’extrémité était taillée en forme de gueule d’ours. Les cinq samouraïs étaient abasourdis. Le sauvage à moitié fou qu’ils avaient vu s’enfuir retenait à bout de bras le coup du grand ours, coup qui aurait pu briser un rocher sans difficulté.

Pek : Ours pas tou…tou…toucher amis à Pek ! Pek très très colère !

Pek tenait son arme avec force. Les samouraïs auraient été incapables de savoir d’où Pek tirait sa force. L’ours souleva sa patte et la renvoya encore plus violemment. Pek arrêta encore une fois le coup porté, non sans difficulté. On voyait que malgré la force incroyable dont il faisait preuve, lutter contre un tel colosse n’avait rien d’aisé pour le petit personnage. Les samouraïs admiraient le spectacle, incapables de réagir tant ils étaient déstabilisés par la puissance de Pek.

Ryusuke, malgré son état, fut le premier à réagir. Il voyait là une ouverture et il se devait d’agir. Son cœur reçut une poussée d’adrénaline. Il lâcha le pieu et courut vers Pek. Arrivé à la position de ce dernier qui luttait contre le poids de la patte de l’ours, il s’agrippa à une griffe et grimpa sur la patte de l’ours jusqu’à atteindre son museau. Quand il fut en haut, il mit ses mains en porte-voix :

Ryusuke (en criant) : Urakaku, envoie-moi une lance ! Yukimura, sois prêt avec le pieu !

L’ours, qui luttait toujours pour écraser le sauvage, prit conscience de la présence de Ryusuke. Il secoua son museau pour le dégager mais Ryusuke s’accrocha à une de ses narines. En dessous, Urakaku envoya une lance à Ryusuke qui la rattrapa en plein vol. Ryusuke se jeta de tout son poids vers l’œil de l’ours et planta profondément la lance dedans. L’animal lança un cri de douleur terrible, qui résonna dans toute la forêt. Il se dressa ensuite sur ses pattes arrières et passa ses pattes avant sur le visage afin d’attraper Ryusuke. Yukimura profita de ce moment pour planter le long pieu dans l’articulation d’une de ses pattes arrière. L’ours émit un cri encore plus effroyable que le précédent. Il se mit à perdre l’équilibre et à tanguer vers l’arrière. Ryusuke s’agrippa à la lance plantée dans l’œil, paré à encaisser le choc de la chute. Mais la blessure n’était pas suffisante pour faire chuter le colosse. L’ours reprit quelque peu l’équilibre, restant debout sur ses pattes arrière malgré sa blessure au niveau de l’articulation.

Atsumori : Pek, à toi de jouer!

Pek s’élança vers le colosse poilu et envoya un puissant coup de bâton au niveau de l’articulation blessée de la bête. Celle-ci ne put retenir sa chute et tomba lourdement sur son dos. Ryusuke, qui s’était agrippé à la lance, était suspendu à une mètre du sol, juste à côté du museau de la bête qui se débattait pour se relever.

Urakaku : Allez, on prend Okisuke et on…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un puissant cor sonna. Ce cor résonna dans toute la forêt et fut suivi par une infinité de hurlement. Soudain, Yop apparut sur son loup blanc avec derrière lui, des centaines de chevaucheurs de loup. Les loups se ruèrent sur l’ours géant et mordirent son corps en de multiples endroits : le cou, les articulations et le ventre. Les chasseurs, sur le dos de leurs loups, piquaient l’animal de leurs lances. En quelques minutes, ils achevèrent le grand ours qui mourut, lâchant une longue plainte qui se termina en un écho lugubre. Le Chef des Sauvages n’avait pas fui le village, comme les samouraïs le pensaient, mais était parti chercher des renforts dans les villages alentours. Les cinq compagnons s’étaient rassemblés autour de Pek, qui était sous le choc, le remerciant pour son aide. Okisuke s’était réveillé. Malgré un sérieux mal de tête, sa chute ne lui avait causé aucune blessure sérieuse. Le grand chef s’approcha de leur groupe et descendit de son loup.

Yop : Que s’est-il passé ?! Nous nous attendions à combattre le grand ours au milieu d’un charnier et finalement, nous le retrouvons au sol, borgne et blessé. Est-ce vous qui avez fait ça ?! Si oui, nous vous seront infiniment reconnaissants car vous avez préservé la vie de nombres de nos chasseurs !

Urakaku : Oui, c’est nous qui avons fait ça mais il faut surtout remercier Pek qui a montré une force incroyable contre cet ours.
Soudain, le chef du village vit le bâton auquel Pek s’aggripait.

Yop (écarquillant les yeux): C’est… C’est le bâton du Protecteur ! Mais alors…GLOIRE AU PROTECTEUR !

Le grand chef se prosterna face contre terre devant Pek, celui qu’il avait toujours humilié. Tous les chasseurs reprirent sa phrase et se prosternèrent à leur tour.

Ryusuke : C’est quoi ça, le protecteur ?!

Pek : Pro…Pro…protecteur être seul à avoir pouvoir des ours. Lui pou…pou…pouvoir juste contre ours.

Urakaku : C’est incroyable !

Yop : Comme vous le dites, c’est incroyable. Qui aurait pu penser que cette créature soit le Protecteur. Il n’y en a qu’un par génération qui a la charge des protéger notre peuple des ours. Le dernier Protecteur est mort avant la naissance de Pek. Bien sûr, nous avons testé tous les chasseurs de son âge mais jamais je n’aurais pensé que Pek soit le Protecteur. C’est extraordinaire. Il sera traité comme un seigneur dans notre peuple. Quant à vous, je vous ai mal jugé. Vous êtes de vrais héros. Vous avez été prêt à sacrifier vos vies pour venir en aide contre vos ennemis. Peu d’adultes font preuve de pareille bravoure.

Le Chef abandonna les quatre personnages pour retrouver ses hommes. La nuit allait être longue. Tout d’abord, les chasseurs entreprirent d’éteindre le feu. Cependant, l’incendie était déjà très important et menaçait d’embraser la forêt. Voyant l’organisation assez hasardeuse dont faisaient preuve les sauvages pour remedier à l’incendie, Urakaku alla apporter son aide. Ils parvinrent à éteindre le feu rapidement. Entre temps, la sentinelle revint avec dans un sac, Akila, l’aigle blanc qu’il avait assommé lors de la capture en vue de récupérer les plumes de ce dernier. Le sauvage s’excusa auprès d’Atsumori, lui remettant le magnifique oiseau qui se logea sur l’épaule de son maitre. Quand les flammes disparurent, les villageois qui s’étaient réfugiés dans les cavernes sortirent de leur refuge. La plupart étaient des femmes et des enfants. Contrairement à ce que les apprentis samouraïs s’imaginaient, les femmes n’étaient pas, à l’instar de leur mari, de petites tailles mais avaient la taille d’une femme adulte normale. Urakaku, qui était aux cotés de Yop, lui tapota sur l’épaule :

Urakaku : Ce sont vos femmes ?!

Yop : Bien sûr, pourquoi cette question ?

Urakaku : Sans vous offenser, comment se fait-il que celles-ci soient plus grandes que les hommes de votre peuple ?

Yop : Ah, tu parles de ça ! En fait, quand notre peuple a reçu le pouvoir, voici 300 ans, nous étions des hommes de taille normale, celle des hommes de votre race. En compensation de ce pouvoir, les hommes ont rapetissés jusqu’à atteindre notre taille actuelle. Les femmes, par contre, n’ont pas reçu ce pouvoir et ont donc conservées leur taille originelle.

Urakaku : Fascinant ! Et comment se fait-il que les femmes soient toujours attirées par les hommes ?!

Yop : Tu apprendras qu’une femme ne cherche pas la beauté physique d’un homme mais sa capacité à la mettre en sécurité. Donc à ce niveau, le pouvoir que nous avions reçu comblait largement notre petite taille. De plus, je dois t’avouer qu’il y a un membre dont le pouvoir n’a pas diminué la taille, si tu vois ce que je veux dire ! HEHEHEHE !

La fumée s’était enfin dissipée et l’on pouvait voir l’étendue des dégâts. Le village avait été complètement détruit et un bon tiers du bétail dévoré. Le seul point positif était que le village ne manquerait ni de cuir, ni de graisse cet hiver. Au pire, si les provisions s’épuisaient, la viande d’ours, bien que dure en bouche, était tout à fait comestible. Après le bilan des dégâts que chacun dressa dans son esprit, les chasseurs montèrent des tentes dans lesquelles villageois purent terminer la nuit, tous épuisés par les évènements.

Au lever du soleil, tout le village se mit en branle pour la reconstruction. Leur force herculéenne facilitait grandement la tâche. Les cinq samouraïs n’étaient même plus étonnés de voir un jeune, à peine plus âgé qu’eux, soulever un tronc d’arbre entier sur l’épaule. L’ours avait été entièrement découpé et déplacé dans une autre clairière, là où une équipe de chasseurs pourraient débiter toutes les ressources qu’offrait la carcasse sans se soucier de l’odeur et du sang. Pek, quant à lui, était introuvable. Yop leur expliqua qu’il avait été contraint de placer Pek sous surveillance dans une grotte afin que les gens ne la harcèlent pas avant son intronisation et que le chantier ne soit pas dérangé par cet élan de popularité. Le village reprit très vite sa forme et au bout de deux jours, il fut entièrement reconstruit à l’identique. Le seul élément qui différait était une grande hutte, à côté de celle du chef, qui avait été recouverte de branchages, attendant d’être dévoilées.

Quand le soir tomba, les villageois firent un grand feu et établirent des tables autour. Les femmes avaient travaillé toute la journée pour préparer le festin en l’honneur de la mort du grand ours et de l’avènement du Protecteur.

Une fois les tables dressées, les villageois s’habillèrent en tenues d’apparat pour fêter l’évènement. Les femmes portaient de longues robes recouvertes de fleurs tandis que les hommes arboraient des coiffes où de multitudes de plumes multicolores étaient accrochés. Même les apprentis samouraïs avaient été habillés. On leur donna des pagnes de peaux ainsi que des coiffes de plumes. Ceux-ci prétextèrent garder leur tuniques par-dessous leur pagne à cause du froid, n’osant contrarier leur hôtes du ridicule de leurs tenues. De nombreux chefs et représentants d’autres tribus étaient présents. L’avènement d’un Protecteur était un évènement important pour les habitants de la forêt de Ryun. Les villageois et tous les convives passèrent à table, profitant d’un repas exceptionnel. Les cinq compagnons étaient étonnés par la saveur des plats préparés par les sauvages. Il y eu des chants, de la musique et des danses si bien que les cinq sens étaient tous comblés. Le festin se déroula dans l’allégresse et la joie.

Quand le repas fut terminé, Yop, le Chef du village, se leva et monta sur la table. Il fit un long discours que Tuc, qui maitrisait parfaitement le langage des samouraïs, traduisit à ces derniers. Yop raconta l’histoire du peuple de la Forêt de Ryun depuis sa naissance, il y a des siècles de cela. Il raconta ensuite la légende du Protecteur, l’unique habitant ayant un pouvoir contre les ours. Il annonça la venue de ce Protecteur, incarné en la personne si chétive et difforme de Pek. Tuc leur expliqua que la présence de Pek apporterait gloire et honneur à leur tribu. Pek aurait le droit à de nombreux privilèges : une hutte à côté de celle du chef, de la nourriture et de la boisson à l’abondance et dix femmes vierges à sa discrétion.

Atsumori (en un clin d'oeil) : Eh bien, dis donc, il est chanceux le Pek !

Soudain, Yop cria le nom de Pek. De nombreux hommes dégagèrent les branches qui cachaient la hutte nouvellement construite. Cette hutte, de grande taille, était entièrement recouverte de peau d’ours. A son sommet, cinq griffes de l’ours géant trônaient vers le ciel. A ce moment, Pek sortit de la hutte. On lui avait fait une longue cape de peau d’ours, cape qui trainait sur le sol derrière lui. Sur sa tête, il portait une grande coiffe elle aussi recouverte de plumes. Il brandissait le bâton avec lequel il avait combattu l’ours géant. Quand il fut sorti, tout le monde, les samouraïs compris, s’agenouillèrent devant lui. Il semblait complétement perdu, exprimant un mélange de bonheur, de fierté et de timidité. Une fois que tout le monde se releva, il procéda assez maladroitement à une danse rituelle, la danse du Protecteur. Tout le monde l’acclama une nouvelle fois. Quand il eut fini, il s’approcha du Chef et lui glissa quelques mots à l’oreille. Celui-ci leva la voix et se mit à parler dans le langage des samouraïs :

Yop : Je vais maintenant procéder à quelque chose d’assez exceptionnel. Je m’exprime dans ce langage afin que les concernés puissent comprendre. Je voudrais tout d’abord remercier ces cinq héros samouraïs pour la bravoure dont ils ont fait preuve. Approchez-vous !
Les cinq compagnons s’approchèrent du grand Chef. Tous les regards étaient sur eux. Même si la plupart étaient fiers de leur présence, de nombreuses sauvages leur lançaient des regards noirs, surtout parmi les représentants des autres villages.

Yop : Grâce à ces cinq jeunes hommes qui ont combattu fièrement l’ours géant aux cotés de notre Protecteur, nous avons pu éviter de lourdes pertes. Je tiens à les en remercier en faisant une chose qui n’a jamais été faites entre nos deux peuples. Je déclare ces cinq héros comme membres à part entière de la Tribu des Danon. J’espère que cela constituera la première pierre du pont qui liera un jour nos deux peuples !

Urakaku (parlant pour les cinq) : Grand chef Yop, c’est un grand honneur qui vous nous faites. Sachez que nous vous sommes mille fois reconnaissants de votre bonté !

Yop : C’est nous, qui vous sommes redevables. J’espère qu’un jour, nous serons en mesure de rembourser notre dette envers vous ! En attendant, nous avons des présents pour vous.

Yop dit quelques mots dans son langage et cinq villageois s’approchèrent des samouraïs, chacun tenant une griffe de l’ours dans ses bras. Ils les remirent à ces derniers qui se forcèrent d’afficher un grand sourire.

Okisuke (à voix basse) : Ça nous fait une belle barbe ! Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de ces trucs ?!

Yukimura (à voix basse également) : Tais-toi ! Tu risques de les contrarier !

Urakaku (au Chef) : Merci beaucoup, Grand Chef. C’est un grand honneur pour nous de recevoir ces présents.

Ryusuke, quant à lui, fixait la lourde griffe qu’il tenait dans ses mains. En dehors du coté encombrent de ce cadeau, il voyait ce trophée comme une victoire. C’était le signe de la victoire de leur premier vrai adversaire, adversaire qu’ils avaient affronté ensemble. Cete griffe était le témoin de l’amitié et la solidarité qu’il existait entre les cinq samouraïs.

Soudain, le monde autour se mit à tournoyer de plus en plus vite avant de s’arrêter brusquement. Il faisait noir et seule la lumière de la lune éclairait le samouraï. Il était au milieu de la clairière avec, face à lui, son oncle Danjo, à demi endormi. Quand le vieil homme vit Ryusuke sortir de sa léthargie, il ouvrit les yeux.

D’un coup, le pommeau que tenait le jeune homme se mit à luire de façon exponentielle. Les deux proches étaient totalement éblouis par tant de lumière. Quand la lumière eut atteint son paroxysme, elle s’éteignit subitement et fut suivie par des éclairs blancs qui tombèrent du ciel. Tous les éclairs venaient d’une direction différente et tombaient sur le pommeau. En réalité, chaque éclair était, en fait, un fragment de la lame du sabre, fragment qui venait s’insérer dans le pommeau. Le spectacle dura quelques secondes, secondes durant lesquelles des milliers d’éclairs tombèrent du ciel. Quand le dernier éclair fut tombé du ciel, le sabre était enfin entièrement recomposé. Ryusuke sentait le sabre si lourd et si léger à la fois, comme si la lame était composée de neige. La lame continua à luire une dizaine de secondes avant de s’estomper, laissant place à l’obscurité de la forêt. Il avait réussi à trouver la clef.

Danjo : Eh bien, mon vieux ! Il faut dire qu’on ne voit pas ce genre de spectacle tous les jours !

Mais Ryusuke ne répondit pas, il était entièrement plongé dans ses pensées. Il se remémorait encore une fois toutes les fois où il s’était servi de son sabre. Il avait maintenant compris le lien qu’il entretenait avec son arme. A chaque fois qu’il avait utilisé, c’était pour venir en aide à ses amis ou proches. L’amitié était la clef. Cette amitié pure et resplendissante, qui s’incarnait par un blanc éclatant sur son sabre. Ryusuke fut tellement ému qu’il lassa couler une nouvelle larme sur sa joue, une larme de bonheur…


Voilà pour le chapitre 16, en espérant que ça vous ai plu Wink



Normalement, il y en a pour tous les gouts avec Urakaku en mode Shikamaru, Okisuke en mode Prince of Persia ( Razz ), Pek en mode Superman et le banquet final qui clôture le FB (bah oui, avec leurs pouvoir, ils m'ont fait pensé à Asterix et son village)!

Je pense avoir assez bien réussi ce chapitre, même si le combat avec l'ours n'est pas ma plus grande réussite.

J'espère aussi que la fin vous aura plu. J'ai essayé de la faire la plus solennelle possible, malgré l'heure!!

Voilà, il reste plus qu'à commentez. A vous de jouer Wink

PS: Prochain chapitre prévu pour Mercredi ou Jeudi Rolling Eyes
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Max_le_pro
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MessagePosté le: Ven 25 Jan 2013, 6:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le site vient de se remettre en marche donc je n'ai pas pu poster le chapitre avant.
Le sabre a été reforgé, Ryusuke peut maintenant suivre son destin. Vers quelles aventures nos deux personnages vont-ils se diriger?! Rolling Eyes


Chapitre 17 : Voyage dans les herbes

Ryusuke et son oncle, Danjo, était rentrés en silence à leur auberge. Une fois le rituel terminé, Ryusuke était resté à contempler son sabre durant près d’une bonne heure. Il l’avait regardé sous tous les angles, l’avait soupesé, fait tournoyé et bien d’autres choses encore. Danjo, qui admirait ce spectacle, avait fini par déclarer qu’il était temps de rentrer. Une fois arrivés l’auberge, ils se dirigèrent directement dans leurs lits respectifs, épuisés. Ryusuke était assez faible à cause du rituel qui avait nécessité pas mal de chakra à son corps, chose à laquelle les samouraïs n’étaient pas habitué, limitant leur utilisation du chakra à leur corps. Même Danjo était fatigué car il était resté prêt d’une dizaine d’heures en tout à observer Ryusuke, en pleine léthargie.

La nuit fut calme et les deux samouraïs se réveillèrent d’assez bonne heure. Toujours sans dire un mot, ils se dirigèrent vers la salle commune, où l’aubergiste leur servit leur petit-déjeuner : du pain frais ainsi qu’une motte de beurre et du lait de chèvre. Ils mangèrent avec appétit ce repas. Comme Ryusuke n’était visiblement pas enclin à parler, Danjo prit l’initiative :

Danjo : Alors, racontes-moi comment ça s’est passé ?!

Ryusuke : C’était exceptionnel. J’ai vécu 3 mois de ma jeunesse en l’espace de quelques heures, comme si j’y étais vraiment. C’était saisissant !

Danjo : Oui, ça l’est. Je me souviens moi aussi de ce rituel. C’est une expérience unique. Je suis vraiment fier que tu aies réussi !

Ryusuke : Merci Danjo. Tu as été un bon conseiller et professeur. Je te suis reconnaissant. Mais pourquoi ne m’as-tu pas dis ce qu’il allait se passer ?!

Danjo : Ah, ça te tracasses. En fait, la tradition des Forgerons est de taire le secret du rituel et de son contenu, afin de laisser l’émerveillement à celui qui lie son âme à son sabre. De plus, il faut que je te dise que tu m’as complètement étonné. Tu es de loin celui qui a réussi le rituel le plus rapidement. Cinq jours, c’est un vrai exploit ! Personnellement, j’ai mis deux ans à le faire et le plus rapide d’entre nous a mis 6 mois. Je ne te l'ai pas dit pour ne pas te décourager. Je suis persuadé que la volonté de réussir la quête que tu entreprends t’a poussé vers l’avant !

Ryusuke : Oui, c’est certainement cela. J’ai découvert que la clef était l’amitié, celle-là même qui me pousse à avancer. Je suis très fier d’avoir réussi. Mais maintenant que mon sabre est réparé, il va falloir que je me mette en chasse !

Danjo : Oula, attends un peu. Tu es encore loin de maitriser la puissance de ce sabre et quelqu’un doit te l’enseigner. En plus, je parie que tu ne sais même pas par où commencer tes recherches. Sois un peu patient et raconte-moi ce que tu as vu ou plutôt, ce que tu as vécu.

Ryusuke lui raconta dans les moindres détails le périple qu’il avait fait. Depuis son entrée dans la forêt jusqu’au festin en passant par leur captivité et leur combat avec l’ours géant. A de nombreux endroits, Danjo l’arrêtait pour lui poser des questions, visiblement fasciné par les habitants de la forêt de Ryun. Danjo fut particulièrement ému par l’histoire de Pek et de son pouvoir.

Danjo : C’est quand même incroyable cette histoire. As-tu revu ce fameux Pek ?!

Ryusuke : Oui, je l’ai revu lorsque nous avons demandé aux hommes sauvages de nous prêter main-forte contre les rebelles. C’est d’ailleurs grâce à lui que nous avons pu réunir toutes les tribus de la forêt. C’est devenu quelqu’un de très important.

Danjo : Tu as vraiment aidé le Pays de Fer en lui offrant comme alliés les peuples de la forêt. J’en ai croisé lors de mon initiation et j’ai vu de quoi ils étaient capables. Heureusement qu’eux, ne m’ont pas vu, d’ailleurs, sinon, je ne serais pas là pour te raconter toutes mes vieilles histoires débiles. Par contre, qu’est-il advenu de vous après le festin ?!

Ryusuke : Comme nous étions des membres à part entière de la tribu, nous sommes restés habiter dans le village. Cependant, ce n’a pas été de tout repos. Les sauvages nous ont obligés à faire toutes sortes d’entrainements, bin supérieurs à ce que nous avions l’habitude de faire à la Citadelle comme briser des troncs à coups de poings ou soulever des grosses pierres. Pour eux, c’est assez simple grâce à leur pouvoir mais pour nous, c’était très difficile. Ils nous ont formés jusqu’à ce qu’on soit capable de rivaliser au combat avec l’un de leurs chasseurs, malgré son pouvoir. Okisuke fut le premier à y parvenir. Il a battu son adversaire en utilisant sa force contre lui. Puis, nous avons suivi son exemple et avons-nous aussi réussi à vaincre notre adversaire. A la fin de cet entrainement, ils nous ont même appris à monter un loup et nous ont emmenés à la chasse. Contrairement à ce que l’on peut penser, ce séjour fut très éprouvant, très instructif, c’est vrai mais épuisant.

Danjo : Et vous avez dit quoi aux samouraïs quand vous êtes rentré ? Vous n’étiez pas censés entrer en contact.

Ryusuke : Après m’être fait botter les fesses par mon senseï en sortant de la forêt, nous avons été convoqués par le Conseil. On leur a raconté la vérité sauf pour la rencontre avec les sauvages. On a juste dit que nous nous étions tous fait capturés par les sauvages et qu’après avoir vaincus l’ours, nous étions obligés de rester. Ils nous ont crus sur parole. Ils ont ensuite récupéré les griffes que nous ont offertes les sauvages et en ont fait des pommeaux pour chacun. Ils nous ont ensuite envoyés dans les différents villages, comme je t’en ai déjà parlé.

Danjo : Eh bien, quelle histoire ! Bon, reprenons les choses sérieuses : ton entrainement. Pour bien maitriser ton sabre, il faut que tu arrives à insuffler ton âme dedans le plus possible. Or, pour cela, il faut faire appel à ton chakra. C’est une tâche très ardue, même pour un ninja.

Ryusuke : Je me souviens que Maitre Bee, à Kumo, avait tenté de m’apprendre cela. J’avais refusé, bien sûr, en tant que samouraï. C’est vraiment dommage.

Danjo : Effectivement, c’est dommage. Pour cet entrainement, tu vas devoir apprendre à malaxer ton chakra.

Ryusuke : A ma…quoi ?

Danjo : Malaxer, c’est-à-dire à faire circuler son chakra dans son corps. Ils n’enseignent plus ça à la Citadelle ?!

Ryusuke : Euh oui, mais je ne connaissais pas ce mot. C’est d’accord, je vais me malaxer toute la journée pour durcir mon corps. ( Razz )

Danjo : Bon, ça ne va pas le faire. Laisses tomber ce mot et fait juste circuler ton chakra dans ton corps. Tu le feras une heure au lever et une heure avant de te coucher. A la fin de l’heure, tu essayes de faire circuler le chakra dans ton sabre comme s’il s’agissait d’une partie de ton corps. Ainsi, sa puissance augmentera sérieusement. En attendant, on va commencer à glaner des informations.

Ryusuke : Non, Danjo, tu n’as pas à me suivre dans ce périple. C’est déjà assez dangereux et je ne veux pas te mêler à ça !

Danjo : Pour le moment, nous ne ferons que chercher des informations donc il n’y a pas tellement de danger. Et je pense qu’à ce niveau, je suis plus compétent que toi. En plus, il faut que je t’aide pour t’entrainer. Et puis, je me sens assez seul en ce moment et toi aussi j’imagine donc nous nous tiendrons compagnie l’un à l’autre.

Ryusuke : Bon, pour où commence-t-on ?!

Danjo : On se trouve des chevaux et on plie bagage !

Les deux samouraïs remontèrent dans leur chambre et récupérèrent le peu d’affaires qu’ils possédaient. Quand Ryusuke descendit de sa chambre, Danjo était en train de marchander pour deux chevaux avec l’aubergiste. Une fois leur affaire conclue, Danjo sortit une poignée de pièce d’or pour payer l’aubergiste. Ils sortirent de l’auberge, se mirent en selle et prirent la route.

Ryusuke : Où as-tu trouvé ces pièces d’or ? Tu ne les a pas volé, au moins ?

Danjo : Comment oses-tu parler à ton oncle de la sorte, petit garnement ?! Mais non, banane, c’est mon argent. En fait, comme j’ai l’habitude de me faire attraper, j’ai dû réfléchir à un moyen de nos pas perdre tout mon argent à chaque fois. C’est pour ça que j’ai installé un système dans mon bras pour garder les pièces.

Ryusuke : Ah, ce fameux bras !

Danjo : A qui le dis-tu ?!

Leur voyage se déroula paisiblement. Le ciel était resplendissant, nourrissant les plantes d’une pluie de lumière. Le Pays de l’Herbe était un très beau pays. La route qu’ils empruntaient traversait des champs de toutes sortes : de blé, de mais, de tournesols. Parfois, lorsque qu’un terrain était plus rocailleux, on s’en servait comme pâturage. Les animaux se délectaient du beau gazon de ce pays, d’une couleur verte très prononcée. Ce pays était un pays vraiment florissant, où tout poussait avec harmonie.

Au bout de quelques heures de chemin sur la route, Danjo déclara qu’il faudrait changer de direction. Ils coupèrent sur leur gauche à travers champs. Très vite, les champs du bord de la route laissèrent place à de grandes étendues d’herbes hautes. C’était ces étendues qui avaient donné son nom au Pays de l’Herbe. Les herbes hautes couraient à perte de vue, parsemées de plantes de toutes les couleurs. Malgré la hauteur de son cheval, Ryusuke ne pouvait voir que la tête de son animal sortir de la végétation. A la moindre brise, toutes les herbes hautes se mettaient en mouvement, formant une grande vague multicolore. Du haut de sa monture, Ryusuke se sentait comme sur une barque, affrontant les courants floraux. Ils continuèrent leur voyage toute la journée.
Quand le soleil commença à descendre, ils arrivèrent à un petit village caché dans les herbes hautes. C’était comme une sorte d’ilot, camouflé par la végétation ambiante. Ce petit village était constitué d’une dizaine de maisons. Derrière le village, quelques champs avaient été aménagés, ils permettaient aux habitants de se nourrir et de faire du commerce. Ils se dirigèrent vers la dernière maison de ce village, un peu à l’écart des autres habitations.

Ryusuke : Que faisons-nous dans ce village ?

Danjo : C’est ici que l’on va trouver nos informations.

Ryusuke : Hein ?! Dans ce trou, perdu au milieu de nulle part ?

Danjo : C’est à peu près ça. Dans la maison, là-bas, il y a un certain homme, Jineiko, qui est ce que l’on pourrait qualifier de documentaliste.

Ryusuke : Informateur, tu devrais dire ?

Danjo : Non, documentaliste. C’est le terme le plus approprié. Le Doc Jineiko classe une quantité incroyable d’informations sur tout ce qui passe dans ce pays et dans les alentours. Il t’expliquera. En attendant, si les épéistes sont bien passés dans le pays, il saura retrouver leur trace.

Quand ils arrivèrent devant la maison, ils mirent pied à terre et Danjo alla frapper à la porte. Un drôle de personnage leur ouvrit. C’était un homme d’une quarantaine d’années, assez grand et fin. Il avait le teint métissé et arborait une coupe afro dissimulée dans un gros bonnet constitué de rayures rouge, jaune et verte.

Jineiko : Yo mes frères. Je vous attendais. Le voyage a-t-il été agréable ?

Danjo : On ne peut mieux, Doc. Merci de ton accueil.

C’est ainsi que les deux samouraïs rentrèrent dans la maison de ce fameux Jineiko, plus connu sous le nom de Doc Jineiko, le plus grand informateur que le monde ninja n’ait jamais connu…




Un joli chapitre qui devrait répondre aux multiples questions que vous m'avez posés, qui fait lieu de départ et qui est assez esthétique. J'attends vos commentaires Wink

PS: Prochain chapitre prévu pour Dimanche Soir (attendez vous à du lourd Wink )
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MessagePosté le: Dim 27 Jan 2013, 9:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je livre ce chapitre en temps et en heure. Ca faisait longtemps, je sais! Rolling Eyes

Profitez-en bien! Wink

Chapitre 18 : L’informateur


Jineiko les invita à rentrer dans le salon. La maison n’avait absolument rien à voir avec sa façade extérieure. A l’intérieur, la maison était emplie de désordre. Le sol était jonché de détritus de toutes sortes. Quand ils entrèrent dans le salon, celui-ci était rempli de canapé bas et des petites tables. La lumière était tamisée, de grands récipients opaques fixés au plafond faisaient office de lampe, visiblement remplis de lucioles. La pièce était emplie de fumée, créant des sortes de halos blancs sous les luminaires. Les murs, quant à eux, étaient recouverts de graffitis de toutes sortes, des dessins, des sigles ou encore des abréviations que Ryusuke avait du mal à lire et dont le sens lui échappait. De nombreuses plantes de toutes les couleurs étaient disposées dans les pièces, éclairées pour la plupart par des fortes lumières bleutées. Mais le décor de la pièce n’était pas ce qui troublait le plus Ryusuke. Ce qui était le plus curieux était les insectes. Des centaines d’insectes, volants ou non, aux couleurs innombrables recouvraient le sol, les murs, le plafond, le mobilier et tout ce qui se trouvait dans cette pièce. Jineiko perçu le malaise de son invité, l’invita à prendre place sur un canapé que les insectes quittèrent quand il claque des doigts et prit la parole :

Jineiko : Hum, je vois que Danjo ne t’as pas prévenu de mon métier.

Danjo (qui s’était assis lui aussi) : Je n’ai pas jugé utile de donner plus d’informations. Je pense que tu lui expliqueras mieux que moi.

Jineiko : Bon, d’abord, je me présente. Je m’appelle Jineiko Kamizuru, du clan du même nom. C’est un clan du village d’Iwa qui…

Ryusuke : Qui possède des techniques pour maitriser les abeilles. Un ami m’en a parlé… Mais c’est étonnant que vous soyez métis, seuls les ninjas de Kumo sont noirs, je me trompe?!

Jineiko : Dis-moi Danjo, il est bon, ce gamin !

Danjo : Il s’appelle Ryusuke, c’est mon neveu et un ex-Capitaine samouraï. Ne le sous-estime pas !

Jineiko : Pas d’inquiétudes à avoir là-dessus. Cool, mec. Bon, j’en étais où ? Ah ouais, on parlait d’Iwa. En fait, lors de la Seconde Guerre ninja, le Premier Tsuchikage, qui était aussi le chef du clan Kamizuru a combattu contre Kumo. Il était déjà très âgé et sa présence sur le champ de bataille était plutôt symbolique. Onoki, l’actuel Tsuchikage dirigeait l’armée et les combats faisaient rage. Faut dire que c’était un gros foutoir ! Le Tsuchikage est tombé sur un village du Pays de la Foudre qui avait été massacré par des pilleurs. Seule une femme avait survécu, elle tenait contre elle un bébé. Elle implora au Tsuchikage de prendre soin de l’enfant avant de mourir. Le Tsuchikage décida d’adopter cet enfant et comme membre du clan Kamizuru. C’était ma mère.

Ryusuke : Et comment les gens ont acceptés cette décision ?

Jineiko : Ils n’étaient pas vraiment très chauds mais il faut dire mais le chef étant redoutable, nul ne s’opposa à sa volonté. A la mort de mon grand père adoptif, ma mère avait quinze ans. Comme elle ne maitrisait pas le pouvoir héréditaire de son clan pour maitriser les abeilles et n’arrivait pas à produire de techniques Doton, elle fut mise au banc du village, n’ayant plus l’autorité de son père pour la défendre. Le fait qu’elle soit noire n’arrangea pas les choses. Elle s’enfuit et demeura un an dans la forêt. Quand elle revint, c’était une autre personne. Elle avait réussi à maitriser les abeilles grâce à une méthode très ingénieuse. Vois-tu, les insectes communiquent de deux façons différentes, soit par les phéromones, des odeurs, on va dire, soit par le battement de leur ailes. C’est le cas des abeilles. Ma mère a su recréer la fréquence de ces battements grâce une technique Raiton. Elle put réintégrer le clan Kazimuru et le village d’Iwa.

Ryusuke : Impressionnant !

Jineiko : Comme tu dis ! Mais ce n’est pas tout. Ma mère a rencontré le mon père lors d’une mission. Tu connais le clan Aburame ?!

Ryusuke : Oui, c’est un clan de Konoha dont les membres sont un réceptacle pour les insectes.

Jineiko : C’est ça, mon père était le chef de ce clan à cette époque, le père de l’actuel chef de ce clan. Ce clan utilise quant à eux les phéromones pour dialoguer avec leurs insectes. Ce clan est le rival du clan de ma mère. La mission de ma mère était de récolter des informations sur ce clan et elle fut attrapée par mon père. Cependant, mon père tomba amoureux d’elle et ils vécurent un an en cachette sans avertir leurs clans respectifs. On pensa que les deux étaient morts, ce qui augmenta la tension entre les deux clans. Quand ma mère fut enceinte de moi, mon père décida de rejoindre son clan et de faire croire qu’il avait été captif. Ma mère comprit sa décision et ils décidèrent de se quitter afin que ma mère puisse m’élever à l’abri de la fureur des deux clans. Voici comment je suis né !

Ryusuke : C’est une drôle d’histoire. C'est donc pour cela que vous êtes métis!

Jineiko (en chantonnant) : Et oui. Je suis métis, hoho, d’ici et d’ailleurs !

Ryusuke : Et quel rapport cela a avec vos professions d’informateur ?

Jineiko : Le mot le plus exact serait documentaliste. Vois-tu, ma mère m’a enseigné sa technique et avec le pouvoir héréditaire du clan de mon père, j’ai développé la faculté de pouvoir dialoguer avec n’importe quel insecte de ce monde. A la mort de ma mère, j’ai décidé de faire bénéficier mon pouvoir. Comme je n’aime pas trop les combats, je me suis fait informateur. Comme tu peux le savoir, les insectes sont les êtres les plus présents au monde. Il y en a des milliards et des milliards. Mon travail consiste donc à créer une chaine de l’information. Les insectes enregistrent chaque information qu’ils perçoivent et me les fournissent. Mon travail est de trier et de sélectionner les informations utiles pour ensuite les revendre aux différents pays. Le réseau que j’ai créé s’appelle l’Intersect. Je couvre actuellement tout le Pays de l’Herbe et ses alentours mais je compte étendre ce pouvoir au monde entier.

Danjo : Voilà pour les présentations. Jineiko, nous sommes venus pour…

Jineiko : Tut-Tut, mauvaise réponse ! Il est tard et je ne travaille pas à cette heure-là. Il faudra attendre demain. En attendant, je vais vous faire préparer à manger.

Il claqua une nouvelle fois des doigts et tous les insectes partirent vers la cuisine. Quelques minutes plus tard, les insectes revinrent. Ils formaient un immense tapis sur lequel un plateau énorme glissait lentement. Quand le plateau fut arrivé au niveau de la table, des milliers d’insectes volants le soulevèrent et le posèrent sur la table. Sur le plateau, il y avait des fruits de toutes sortes mais aussi de la viande fumée. Les invités se restaurèrent avec leur hôte. Le repas fut jovial. Malgré son côté loufoque, Jineiko s’avérait un hôte très intéressant et s’intéressa à un plus haut point à l’histoire de Ryusuke ainsi qu’à toutes ses péripéties. Il leur apprit que le Pays de la Pluie était en pleine guerre civile, les villages du Nord ralliés par un nouveau chef d’une puissance incroyable que les habitants considéraient comme un dieu. La discussion tourna ensuite vers le rituel, Danjo permit à Ryusuke d’en parler sans contraintes devant leur hôte, pour qui il avait toute confiance. Quand le repas prit faim, Jineiko sortit de son bonnet un petit paquet de feuilles jaunes. Il roula ces feuilles à l’aide d’une feuille de chanvre pour former un assez gros rouleau.

Ryusuke : C’est quoi, ça ?

Jineiko : Ben, c’est un joint. Ça ne se voit pas ?!

Ryusuke : Et…c’est quoi un joint ?

Danjo : Ne touche pas à ces trucs !

Jineiko : Détend toi, Danjo. Tu as quel âge Ryusuke ?

Ryusuke : 18 ans, pourquoi ?!

Jineiko : Tu es donc en âge d’essayer !


Il alluma le joint qu’il avait dans les mains et le donna à Ryusuke. Le jeune samouraï tira dessus. Quand la fumée rentra dans ses poumons, il ne put la tolérer et s’étouff, crachant ses poumons sur la table. Jineiko lui dit de réessayer plus doucement, sous le regard exaspéré de Danjo. Ryusuke suivit les conseils avisé du Doc et cette fois, son corps toléra l’épaisse fumée jaune qui se dégageait de ce joint. Il sentit soudain son corps s’apaiser, comme s’il était plongé dans un bain chaud. Jineiko émit un sourire.


Ryusuke : C’est quoi ce truc ?!

Danjo : C’est de la drogue et c’est mal !

Jineiko : Comme tu es vieillot, Danjo ! C’est une plante que l’on appelle le Rasengan, l’orbe tourbillonnante. Tu vas comprendre pourquoi. Saches que cette plante pousse seulement ici et est très précieuse.

Ryusuke (en ecarquillant les yeux): C’est puissant !

Jineiko : Ce pays ne s’appelle pas le Pays de l’Herbe pour rien. Pour l’anecdote, Minato Namikaze, le feu Yondaime Hokage de Konoha, a eu l’idée de créer une puissance technique après avoir fumé de cette plante.


Soudain, Ryusuke sentit tout son crâne se mettre à tourner, de plus en plus rapidement. Il sentait le sang de son cerveau tournoyer dans sa tête en de multiples endroits, formant des petites sphères qui lui donnait une impression de courants d’air sous son crâne. C’était à la fois turbulent et apaisant. Le jeune samouraï, peu habitué à ce genre de pratiques, sentit son esprit sombrer dans le sommeil. A côté de lui, Jineiko fumait allègrement, prenant plaisir à chaque bouffée de fumée.

Jineiko (en chantonnant lentement) : Don’t worry ! Be happy



Voilà pour le chapitre 17 Cool

Je suis très content de mon nouveau personnage et je pense que vous l’apprécierez autant que je l'ai apprécié! Et en bonus, il sera même pour le prochain chapitre Wink

Je suis désolé d'avoir un peu taper sur le Saint Minato mais je voulais trouver le nom d'une drogue puissante et c'est la première chose à laquelle j'ai pensé. Je pense d'ailleurs que c'est sympa de taper sur les héros de Naruto. Je pense sérieusement à récidiver Twisted Evil

J'attends vos commentaires Razz

PS: Prochain chapitre prévue pour Mardi ou Mercredi
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MessagePosté le: Mer 13 Fév 2013, 4:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour à tous Confused

Je tiens tout d'abord à m'excuser de mon retard de publication de deux semaines. A vrai dire, j'ai été contaminé par une maladie que l'on appelle l'"amour" c.a.d que je suis tombé raide dingue d'une fille qui d'une, n'en valait pas la peine et deux, était en couple, contrairement à ce qu'elle laissait sous-entendre! Embarassed
Après, j'imagines que ça a bien du vous arriver au moins une fois dans votre vie et vous comprendrez certainement Rolling Eyes

Sans transition, voici le nouveau chapitre:


Chapitre 19: Séparation


Quand Ryusuke se réveilla, le soleil était déjà haut dans le ciel. Il était allongé sur un des canapés du petit salon. Sa tête le faisait souffrir, il avait du mal à garder les yeux ouverts. Soudain, il sentait la présence des centaines d’insectes qui grouillaient sur son corps. Le réflexe qu’il eut fut de sauter du canapé et de secouer tout son corps, créant un immense tourbillon multicolore d’insectes de toutes sortes. Il avait le cœur qui battait à tout rompre et l’afflux de sang dans son cerveau n’arrangeait en rien sa migraine. Il sortit du salon et entra dans la cuisine. Elle était composée d’un grand plan de travail équipé d’un petit évier et d’une cuisinière ainsi qu’une table en bois. Comme la précédente pièce, la cuisine était elle aussi remplie de détritus. Danjo et Jineiko était assis à la table, des tasses de café à la main.

Jineiko : Salut mec ! Bien dormi ?!

Ryusuke (encore dans le coltard) : Euh…

Danjo : Tu n’aurais pas dû fumer cette cochonnerie !

Jineiko : Bon, c’est fait donc on ne va pas revenir dessus mais il faut dire que tu as commencé avec du lourd ! Comme tu étais complètement raide, on t’a installé sur un canapé. Viens prendre du café, ça va te réveiller !

Danjo : Bon, Jineiko, il est temps de travailler. Comme on te l’a déjà dit, on est à la poursuite des épéistes. Hanzo nous a dit qu’ils étaient partis de Ame vers le Pays des Herbes donc tu devrais avoir quelque chose sur eux !

Jineiko : Maintenant que tu le dis, je crois avoir choppé une de leur discussion. Venez avec moi.

Jineiko et Danjo sortirent de la pièce. Ryusuke but d’un coup son café qui lui brula la bouche. Il les suivit vers le couloir et tous les trois sortirent dehors, à la demande de Jineiko. Une fois dehors, ce dernier tendit de grande combinaison intégrale en plastique aux deux samouraïs. Ces combinaisons étaient munies d’un grillage au niveau du visage de façon à ce que ceux qui les portaient puisse voir. Une fois les combinaisons revêtues, ils contournèrent la maison et tombèrent sur un gros terrain clôturés. Dans ce terrain, des centaines de grosses ruches étaient disposées en rangées, séparée entre elle d’un bon mètre. Jineiko les dirigea vers une des ruches centrales. Grâce à leur combinaison, les deux samouraïs ne craignaient pas la présence de millions d’abeilles qui les recouvraient. Jineiko, quant à lui, n’avait nul besoin de combinaison car ces abeilles même abeilles étaient à son service. Arrivé à l’une de ces ruches, Jineiko souleva son toit et récupéra une plaque de bois recouverte de cire. Contrairement à une plaque de cire normale, celle-ci n’étaient pas recouvertes d’alvéoles mais d’innombrables petits points. Il leva la plaque et la tourna vers ses deux invités.

Jineiko : Voilà comment fonctionne mon réseau : les insectes forment une chaine pour acheminer l’information jusqu’ici, c’est le fameux Intersect. Une fois ces informations sur place, les abeilles les récupèrent et les gravent sur ces plaques à l’aide de cire. Chaque point représente une information. Bien sûr, j’ai créé une sorte de filtre de l’information, qui ne garde que les évènements intéressants et qui excluent les plus anodins sans quoi il faudrait un espace infini pour tout stocker. A vrai dire, plus le filtre sera précis, plus je pourrais emmagasiner d’informations, c’est l’essentiel de mon travail de recherche. Ce filtre permet aussi de classer les informations au niveau des ruches. Plus on s’approche du centre, plus les informations sont importantes.

Ryusuke : Mais avec toutes les informations que vous possédez, vous ne craignez pas que des ninjas viennent vous les voler ?

Jineiko : A vrai dire, pas du tout. Déjà, parce que tous les villages sont mes clients ce qui est assez dissuasif. Ensuite, parce ce que je suis le seul à pouvoir lire ces données. Il faudrait donc m’enlever et même si je t’ai dit que je n’aime pas les combats, cela ne veut pas dire que je suis sans défense. J’ai une armée d’insecte près à fondre sur celui qui s’en prendrait à moi et même le genjutsu le plus puissant serait inefficace pour les arrêter car les afflux nerveux sont beaucoup trop nombreux. Mais comme je t’ai dit, vu que je vends mes informations à tout le monde, personne ne gagnerait à me supprimer. Voilà, je crois que je l’ai trouvé !

Dans sa main, il tenait une autre plaque de cire. Il l’examina minutieusement avant de faire signe aux deux samouraïs de retourner à la maison. Une fois les combinaisons enlevées, les trois personnages rentrèrent dans la maison et s’installèrent sur des canapés. Jineiko prit la plaque et mit sa main dessus, passant ses doigts sur les points comme sur un texte en braille. Soudain, les lucioles sortirent des grands récipients opaques et formèrent un écran compact sur le mur en face d’eux. Toutes les lucioles se mirent à luire d’une lumière blanche. Au centre, des lucioles émirent une lumière bleue qui formait un message : Lecture en cours.

Danjo : Ouah, je vois que tu as rajouté les couleurs !

Jineiko : Ah oui, j’ai enfin réussi à le faire depuis le mois dernier. En fait, ça faisait longtemps que j’avais la théorie mais en pratique, j’avais du mal à faire produire aux lucioles certaines couleurs.

Ryusuke (complètement perdu) : Euh, c’est quoi ce truc ?!

Jineiko : Ouais, c’est vrai que ça doit faire bizarre ! En fait, c’est ce que j’appelle un écran LED pour Lucioles Electro-Dynamiques. En fait, ce sont juste des lucioles qui s’alignent de façon très précise et qui luisent sous mon ordre. Avant, je n’avais que deux options, allumé ou éteint donc noir ou blanc mais maintenant, j’ai réussi à améliorer les lucioles pour qu’elles puissent luire d’une couleur différente. C’est assez cool parce que comme ça, je peux montrer directement à mes clients les informations qui les intéressent.

Ryusuke : Mais c’est énorme, ce truc !

Jineiko (flatté) : Je sais, je m’étonne moi-même parfois ! Hum, bon, ça commence.

Toutes les lucioles prirent une couleur brune de bois. Sur l’écran, on voyait ce qui ressemblait à une palissade. Soudain, la vue monta et passa la palissade. Derrière, on voyait une source de bains chauds. Deux femmes étaient trempées dans l’eau, une serviette sur la tête ainsi qu’un petit cochon rose qui barbotait. La première était une brune de taille moyenne, ses cheveux étaient coupés au carré et un petit bandeau entourait son cou. La deuxième était blonde, beaucoup plus grande avec une poitrine d’une taille démesurée. Sur son front, elle avait un petit losange rouge. Les deux femmes arboraient une forte rougeur sous leurs yeux ; elles étaient saoules comme le témoignaient le nombre de bouteilles de sake vides au bord du bain. Soudain, la blonde attrapa la brune et commença à l’enlacer fort contre elle. La brune semblait désemparée mais elle se laissa aller, posant ses mains sur l’énorme poitrine de la grande blonde. La blonde continua son mouvement et embrassa la jeune brunette dans le cou. Puis, l’écran s’éteint net, les lucioles ayant perdu instantanément leurs couleurs !

Jineiko (le visage pourpre) : Excusez-moi ! Je me suis trompé de partie. C’est une information que j’ai vendu à un drôle de ninja de Konoha, il chercherait l’inspiration pour ses livres selon ses dires !

Ryusuke tourna la tête vers son oncle Danjo qui semblait complètement tétanisé, un filet de sang coulant de sa narine gauche et un rire niais aux lèvres. Jineiko remarqua aussi l’état du vieux samouraï. Au bout de quelques longues secondes, Danjo reprit ses esprits. Quand il vit qu’on l’observait, son visage s’empourpra. Il essaya son visage et se mit à regarder le plafond, visiblement gêné. Pour briser l’ambiance pesante qui s’était installée, Jineiko réactiva les lucioles. Cette fois, on voyait les sept épéistes qui étaient au milieu d’un champ de hautes herbes. Ils avaient coupés une grande partie de la végétation pour former une clairière. Ils étaient assis en cercle et mangeaient de la viande froide en silence. Soudain, Zabuza jeta son morceau de viande au sol et se leva au centre du cercle.

Zabuza : Ca y est, il y en a vraiment marre. On ne peut plus continuer ainsi. Il faut se décider. Notre coup d’état n’a plus de raison d’être. Nous sommes trop affaiblis, les ANBUS sont à notre poursuite et à chaque fois que l’on passe une frontière, on se frotte aux ninjas du pays. Si on continue comme ça, on va se faire tuer, c’est clair ! Deux options s’offrent à nous : soit on se sépare et on se fond dans le décor le temps qu’on nous oublie, soit on retourne à Kiri pour finir ce que l’on a commencé !

Jinpachi : Retourner à Kiri ?! Mais tu es devenu fou, Zabuza ? Il n’y a plus d’espoir pour nous, là-bas !

Jinin : Jinpachi a raison ! Vaut mieux abandonner notre quête, le Mizukage doit avoir amélioré ses protections. Il n’y a plus aucune chance de l’atteindre !

Zabuza (hors de lui) : Donc vous êtes prêt à abandonner notre village aux mains de l’ennemi ?! Notre devoir est de sauver le Mizukage et le village, même si cela veut dire que nous devons le tuer et passer pour des traites !

Kizame : Il est temps de te réveiller, Zabuza ! Nous sommes des traites depuis le moment où nous avons comploté le coup d’état ! Je commence à croire que tu as rêvé avec cette histoire comme quoi le Mizukage serait sous l’emprise d’un ennemi !

Kishimaru : Je suis d’accord avec Zabuza ! Je doute de plus en plus à ton histoire de manipulation. Malgré son apparence chétive, le Mizukage est un puissant ninja, trop puissant pour être réduit à l’état de marionnette. Je pense que les seuls qui aient étés manipulés, ce sont nous avec tes histoires !

Zabuza (dépité) : Je vois… Donc vous ne me croyez plus, ou du moins, vous êtes trop lâches pour voir les choses en face !

Ameyuri : Ne nous insulte pas, Zabuza ! Je pourrais te le faire payer cher, très cher !

Zabuza (qui avait dégainé son sabre) : Hehehehe, toi ?! Tu es loin de pouvoir rivaliser contre moi !

Jinin : Arrêtez-vous, tous les deux ! Nous taper dessus ne changera rien à notre situation et ne ferait qu’aider nos poursuivants !

Zabuza : Très bien, j’ai compris, vous m’abandonnez ! J’irai donc seul à Kiri et je ferais ce qui doit être fait, quitte à mourir en traître. Fuyez, puisque c’est votre choix !

Mangetsu (qui n’avait pas dit un seul mot depuis le début) : Moi, je viendrais avec toi ! Cependant, si je le fais, ce n’est pas parce que je suis convaincu par ton histoire mais plutôt parce que je crains pour la vie de mon frère, Suigetsu. J’ai peur qu’ils s’en soient pris à lui ! J’irai donc à Kiri et je te laisse le bénéfice du doute ! Mais n’attends rien de plus de moi !

Zabuza : Merci Mangetsu ! Pour vous autres, sachez que si jamais mon entreprise aboutie, vous serez traités comme des traites au village et je vous pourchasserais !

Ameyuri : Encore des menaces, Zabuza ?! Je ne te crains pas ! Je t’annonce déjà que je serais au Pays de la Foudre et que si tu veux me trouver, je t’y attendrais !

Jinpachi : Jinin et moi-même serons dans le sud du Pays de la Terre et que tu peux venir nous chercher si cela te chante !

Kishimaru : Moi aussi, je serais au Pays de la Terre. Au Nord dans les montagnes. Cependant, attends-toi à tomber dans mes filets !

Zabuza (avec un regard démoniaque) : Je crois que vous n’avez aucune idée de ce qu’est un démon ! Je vous salue bien bas, « compagnons » ! On y va, Mangetsu !

Zabuza et Mangetsu s’élancèrent vers l’Est, en direction de leur village natal, Kiri. Ameyuri partit peu après, en direction du Nord suivi par Kishimaru. Jinin et Jinpachi finirent de manger et prirent la route vers l’Est. Le seul restant était Kizame. Il s’assit par terre, les jambes croisées, comme s’il attendait quelqu’un. Soudain, une grande plante sortit lentement de sol et s’ouvrit, laissant apparaitre un visage humain aux yeux jaunes. Son visage était comme séparé en deux, noir d’un côté et blanc de l’autre.


Kizame (un large sourire aux lèvres) : Voilà, les épéistes ne seront plus un danger pour notre projet. Ils sont dispersés aux quatre vents !

L’homme-plante : Et pour Zabuza, j’ai semblé comprendre qu’il retournait à Kiri !

Kizame : Je vais m’occuper de son cas, il n’y a plus rien à craindre de lui !

Kizame partit à son tour dans la direction qu’avait emprunté Zabuza, laissant l’homme-plante seul. Celui-ci se mit à baragouiner à voix basse, comme s’il se parlait à lui-même. Soudain, il tourna sa tête en direction de l’insecte qui avait enregistré la conversation. Du salon, on le voyait s’approcher lentement de l’écran. Quand il fut proche, il tendit le bras et l’attrapa. On voyait maintenant que ses yeux à l’écran. L’écran s’assombrit dans un long rire terrifiant.

La plaque que Jineiko tenait se mit d’un coup à bruler. Il enleva sa main et en quelques secondes, la cire fondit complétement. Jineiko n’avait rien pu faire et semblait complétement perdu face à cette situation.

Jineiko : C’est quoi ce mec ?! Et qu’est-ce qu’il a fait à mon insecte ?

Danjo : A mon avis, il avait tout intérêt à ce que l’affaire ne s’ébruite pas. C’est pour cela qu’il a détruit les informations. C’est très étrange toute cette histoire !

Jineiko : Mais je n’avais jamais vu ça. Il a des pouvoirs sur la nature qui dépassent l’entendement pour pouvoir agir sur mon réseau, comme si il ne faisait qu’un avec elle. Vous avez vu comment il est sorti du sol ?! Il va falloir que je pense à renforcer la sécurité de ma maison et celle de mes données, mettre en place une défense pour mon réseau pour éviter que mes informations ne soient brulées. Un pare-feu, quoi !

Ryusuke : Mais attendez, qui nous dit que cette créature ne va pas s’en prendre à vous ?!

Jineiko : Je ne pense pas qu’elle va s’en prendre à moi. D’abord, parce ce que si c’était sa volonté, il aurait déjà agi vu que l’information date d’il y a deux jours. En plus, c’est possible qu’il n’ait aucune idée de mon existence. Néanmoins, je vais rester sur mes gardes, dorénavant !

Danjo : Jineiko, merci pour ton aide et pour les risques que tu as pris pour nous mais nous devons te laisser.

Jineiko : Tu sais très bien que tes problèmes sont mes problèmes, tu es comme un frère Danjo. N’hésites pas à revenir, si tu en as besoin. Ma porte te sera toujours ouverte !

Danjo et Ryusuke quittèrent assez précipitamment la maison et prirent la route. Ryusuke pouvait voir que Danjo était perturbé.

Ryusuke : Que se passe-t-il, Danjo ?!

Danjo : Ryusuke, abandonne ta mission ! Cela a des enjeux bien plus grands qu’une simple vengeance. C’est une affaire d’état et tu risques gros, très gros. Vaut mieux laisser à Kiri le soin de laver son linge sale !

Ryusuke : Non, je ne fuirais pas. Je sais que cette affaire me dépasse largement mais je ne peux accepter que ces 7 psychopathes soient en liberté. Malgré tous leurs idéaux sur leur loyauté pour leur village, ils massacrent des innocents sur leur passage. Quelqu’un doit agir et ce quelqu’un, ce sera moi ! De plus, maintenant qu’ils sont séparés, la tâche serait bien plus simple !

Danjo : Mais…

Ryusuke : Non, Danjo. Je ne te demande rien. J’irai, quoi qu’il en coûte. Je te remercie de m’avoir aidé mais nos chemins se séparent. Il est temps d’accomplir ce pour quoi j’ai été banni !

Danjo : Pffff, il est impossible de vous raisonner, vous, les jeunes ! Néanmoins, les vieux sont tenaces et même si tu n’abandonnes pas, je viens avec toi pour protéger tes arrières, quoi que tu en penses !

Ryusuke : Si c’est comme ça, allons-y !

Et les deux samouraïs firent cabrer leur monture et galopèrent vers l’Ouest, en direction du Pays de la Terre…


Voilà pour le chapitre. J'ai essayé de placer plus d'intrigue à l'histoire en mêlant Zetsu donc l'Akatsuki. J'attends avec impatience vos commentaires!

PS: Prochain chapitre ce week-end, sans faute Confused
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