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Jetez-ici toutes vos idées reçues, aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, The Idolm@ster est avant tout un jeu de gestion sur le thème de la musique, et qui n'a rien à envier aux autres jeux de cette catégorie, bien au contraire. Développé par Namco et tout d'abord sorti en arcade au milieu des années 2000, le jeu a été adapté sur 360 et a permis à cette console de se vendre sur les marchés Nippons. Après des adaptations sur Ds et Psp, The Idolm@ster 2 est sorti sur 360 et Ps3 courant de l'année 2011, la version Ps3 bénéficiant de quelques bonus par rapport à sa version 360 telle des apparitions d'Hatsune Miku.
Le scénario du jeu parait simpliste, nous incarnons un producteur dans le monde du Idoling japonais du studio 765. Nous choisissons au début du jeu 3 personnages parmi les 9 disponibles pour former son groupe ( a noter que les versions portables ne permettent que de prendre un seul personnage et de se concentrer sur une carrière solo ), on choisit une musique parmi la pléthore disponible et c'est parti pour 55 semaines de boulot afin d'amener les 3 filles en tête du top 100 pour participer à un important évènement annuel.
Tout cela a l'air sympathique comme ça, mais mine de rien cela va demander une énorme dose de travail. Nous avons trois grandes options disponibles dans le jeu. Tout d'abord les leçons, qui permettront de monter une statistique des filles de votre groupe, statistiques se divisant en Chant, Danse et Visuel. Des leçons permettent de monter plusieurs stats à la fois mais de manière mineures. Nous avons aussi le choix de la promotion ( alors là y'a pléthore de choix, allant de meetings en ville, séance de dédicace, des tournages ), avec cela on ramasse des fans et surtout de l'argent, ça coute cher de monter une idole après tout. La troisième catégorie sont les auditions qui vont être le cœur de l'avancée dans le jeu, Fans, ventes de disques, avancée dans le monde du Show-buiseness, ce sont les évènements les plus importants.
Le truc, c'est que le rythme du jeu est très élevé. Nous avons le droit à trois points d'action par semaine. Les leçons coutent un, promotion deux, audition 3. 55 semaines pour amener une bande d'inconnue d'un studio mineur au top, ça passe vite, très vite. Choisir sa stratégie dès le départ est extrêmement important, limiter les leçons au minimum et tout miser sur les paillettes ou alors donner de vrai capacités à vos filles au risque de tout miser en quelques évènement, il ne faudra pas hésiter bien longtemps. Sans compter que vos petites bavures saperont la motivation de vos protégées, et vous n'avez carrément pas le luxe de prendre le temps de les remettre dans le bain.
N'oublions pas que nous sommes un jeu sur le domaine de la musique. Il faut avoir un minimum le sens du rythme pour les leçons, en particulier celle de danse, ou du moins savoir s'accorder aux sons qui prédétermineront la cadence à laquelle va falloir presser la bonne séquence de boutons afin d'avoir un résultat maximal lors de celles-ci. Toujours aucun temps à perdre, avoir des mauvais résultats lors des leçons, ça peut compromettre gravement votre stratégie.
Une fois que vous avez monté votre notoriété, affinez vos statistiques via le choix des costumes en accord avec le genre avancée par la chanson, il est temps de passer aux auditions. Tout est question de combo ici. Vous avez le choix de mettre en avant la danse, le visuel ou le chant pour engranger des points qui seront multipliés par un facteur. Même si votre point fort est le chant, vouloir trop mettre en avant cette stat diminuera votre facteur jusqu'à ce que la stat ne serve plus à rien. Si le facteur d'une stat diminue, celle des deux autres montent. Équilibrer les facteurs, en sacrifier un pour les deux autres, faire ses choix en fonction du jury, de la chanson et de vos personnages, tout cela est important pour une audition réussie.
Néanmoins, juste cela serait trop facile. Il faut des rivaux. Et ils sont tenaces. Le studio 961 adepte des coups peu honnêtes avec la doctrine de tout les moyens sont bons pour gagner surtout s'ils sont vicelard va vous barrer la route avec son boys band Jupiter. Dans les coulisses des auditions vous allez pouvoir les voir tenter de planter le moral de votre propre groupe, et découvrir aussi chez les trois garçons leurs motivations quand à devenir des stars. Entre eux et les histoires particulières des différentes héroïnes, ce qu'on apprends d'elles lors des phases narratives du jeu, et les choix que vous faites qui vont orienter le scénario du jeu nous sommes plongés assez facilement dans l'univers du jeu. Je rappelle que ce n'est en aucun cas un jeu de drague, n'est-ce pas, on sait jamais.
55 semaines pour arriver au bout d'un scénario, avec entre 10 et 20 minutes de jeu par semaine selon ce que vous faites, la durée de vie n'est vraiment pas immonde, surtout qu'il y a un très large choix de combinaisons possible de personnages donc autant de parties à faire, sans compter que vos choix changeront le déroulement de l'histoire et son dénouement, il y a donc de quoi là allègrement dépassé la centaine d'heure de jeu sans s'ennuyer. Les graphismes n'ont jamais cessé de progresser avec les années, cette série qui a l'air un peu concon au premier abord se révèle être un très bon jeu de gestion qui n'aura pas volé son succès. Deux séries animes, de nombreuses adaptations mangas, des références un peu partout, Namco a fait du très bon boulot avec The Idolm@ster.
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