J’ai toujours pensé qu’il y avait plusieurs sortes d’animes :
_Les communs qu’ont regarde parce que tout le monde regarde
_Les péchus quand on est en manque d’action ou d’adrénaline
_Les débiles quand on a vraiment pas envie de réfléchir
_Et enfin les BEAUX.
Quand je dis les beaux, je parle de ceux dont une image suffit à vous apaiser, de ceux qui vous font soupirer comme la dernière des pucelles,de ceux qui vous font croire un instant que vous savez encore vous émerveiller dans ce monde blasé, et de ceux dont le scénario importe encore moins que la disparition du dodo de l'île Maurice XD (condition sine qua non pour faire partie de cette catégorie…)
Un peu dans le lignée d’un Innocence ou un Advent children dans lesquels l’absence de scénario n’enlèverait absolument rien à la beauté de l’œuvre.
Et je crois pouvoir affirmer que Kumo no Mukou fait partie de ceux là.
L’histoire si vous y tenez vraiment c’est celle de Sayuri, collégienne réservée qui rencontre Hiroki et Takuya.
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Les deux garçon montent en secret un avion dans un hangar abandonné pour aller survoler cette tour étrange qui se dresse au milieu de nulle part, œuvre militaire d’une quelconque force armée (on s’en fiche de toute façon) intervenant dans le conflit d’un Japon divisé en deux (Nord/Sud).
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Sayuri est mise un jour dans la confidence et de là naît une promesse : tous les trois s’envoler dans les cieux pour aller voir la tour et découvrir son mystère.
Mystère épaissi par le fait que la jeune fille fait des rêves étranges à ce sujet.
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Mais Sayuri disparaît un jour de la vie des deux garçons sans prévenir, sans un mot, sans un aurevoir.
Le temps passe, le rêve est abandonné et les deux amis continuent leurs vies, s’éloignant l’un de l’autre.
Trois ans passe ainsi, jusqu’au jour la Tour entre en activité et que Hiroki et Takuya se retrouvent pour accomplir leur promesse.
Encore un coup de Makoto Shinkai (réalisateur de Hoshi no koe), et pour ceux qui ont lu le sujet ou qui connaissent, imaginez plus de moyens, plus de progrès, plus de travail au design et vous obtiendrez un aperçu de ce bijoux qu’est Beyond the clouds.
Nous ne pouvons que saluer la performance qui s’étale minutes après minutes sous nos yeux.
La lumière se pose sur le moindre objet, accroche par mille reflets la moindre matière, le moindre regard.(A noter les magnifiques jeux de lumière dans le train)
Les décors sont bluffant de réalisme, avec un bruitage crédible presque touchant tant il nous rappelle la réalité.
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Et les couleurs…Les teintes utilisées vous scotchent à l’écran.
Regardez le ciel, l’eau, la neige…Tout est si …vrai, et tellement irréel à la fois !
Une véritable claque !
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La réalisation d’un point de vue technique est difficilement sujette à reproches puisque chaque expression des personnages, chaque mouvement, et chaque parole est très travaillé.
Quant à la mise en scène nous avons droit à des ellipses temporelles savamment dosée, des bouts de rêves semé ici et là comme des fleurs, et les plans utilisés lors des dialogues sont très bien trouvés.
Des instants sereins et d’autres plus sombres, dans un équilibre suivant la logique de l’histoire.
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D’un point de vue narratif presque tout le film n’est que la préparation à la fin.
C’est très étrange mais il n’y a que ce dénouement qui importe dans ce long métrage.
Evidemment c’est le cas de tous les films mais ça se ressent un peu plus dans celui là.
Le film s’étend en juste trois mouvements=
_Souvenir de la Promesse
_Retour dans le présent
_Promesse
Comme pour prouver qu’un cercle n’est pas forcément vicieux.
Sans doute une volonté de faire passer un message d’espoir avec une histoire un peu tirée par les cheveux, mais remercions l’intention.
Il faut juste savoir faire abstraction de certains éléments pour ne retenir que les efforts des trois personnages, tous perdus pendant trois ans, qui se réveille au bout de trois ans en se rendant compte qu’il n’ont pas accompli leur rêve.
Le seul point intéressant du scénario, car finalement ce film n’est « que » l’histoire de Sayuri qui attend qu’on vienne la chercher, et de deux garçons qui oublièrent presque de rêver.
Une histoire pas touchante, ni émouvante mais pleine de suffocation , de bouffée d’air et de nostalgie.
Nostalgie cristallisée par une OST légère et agréable, comme celle d’Hoshi no Koe, avec le même arrière goût de tristesse.(Souvenez vous d’Agurata no ame)
Exactement dans les même tons, le piano reprenant du service pour nous offrir des instants de douceurs et de mélancolie touchants.
Et ce, toujours accompagné de ce violon solo qui vous prend les tripes et qui ne vous lâche que quand l’orchestre prend le relais pour vous assener un dernier KO.
Des vents parfois, discrets mais empoissant l’atmosphère aérienne des autres morceaux, traduisant ainsi l’ambiance pesante que doivent supporter Takuya et Hiroki sans Sayuri.
Tenmon(le compositeur qui a rempilé), sans innover franchement, nous livre donc un travail simple mais d’une terrible efficacité.
En définitive Kumo no mukou fait bien partie de ces œuvres que l’on regarde parce qu’elle sont belles (à vous de juger du scénario),on est ébloui par les couleurs, emporté par la musique et on en vient presque à se dire que finalement certains font leur boulot…et merveilleusement bien.
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