. Akagi

[Arlia]

Akagi

Les années 60, à Tokyo. Le pays est en reconstruction mais les yakuzas, les mafieux locaux, continuent de prospérer. Des sommes impressionnantes changent de main en une nuit lors de parties de Mahjong. Certains y perdent leur chemise voire leur vie.
De ces temps obscurs va apparaître une lumière encore plus obscure, un collégien âgé d'à peine 13 ans va se bâtir une légende en une nuit et ce génie venu de nulle part fera trembler les occupants des ruelles obscures de la capitale japonaise.

Akagi est un anime sorti en 2005 en 26 épisodes par le studio Madhouse. Ce thriller est une adaptation d'un manga de Nobuyoki Fukumoto qui est en parution depuis 1992.

Nous allons suivre dans cet anime Akagi Shigeru pendant plusieurs années de sa vie pendant lesquels il va se confronter au milieu de la pègre japonaise lors de partie de Mahjong dont les enjeux sont bien plus important que l'argent ou la réputation. Nulle crainte à avoir si vous ne connaissez pas les règles du Mahjong bien que ce soit un plus de le savoir, les équipes de fansubs expliquent généralement les différents coups, et surtout nous avons un narrateur exceptionnel.

Le narrateur qui est celui qui va parler le plus au cours de cette anime pour nous décrire l'état psychologique des personnages, de leurs différentes mains ainsi que la tension et les enjeux est incarné par nul d'autres que Toru Furuya qui possède un timbre de voix qui lui permet de parfaitement mettre l'ambiance dans cette série. Il est également le doubleur original de Seiya dans Saint Seiya ou Casshern dans Casshern Sins, et Mamoru dans Sailor Moon histoire de repérer de quelle voix il s'agit. Ses mots et son intonation ont un énorme impact sur le spectateur.

La performance de Furuya permet de nous prendre totalement dans les parties, on se prend en pleine face toute l'intensité de ces matchs de Mahjong avec les risques liés à l'écartement d'une tuile par rapport à une autre, ce que risque les personnages, et surtout nous prenons pleinement la mesure du génie et du talent du personnage principal, Akagi Shigeru.

Il est une sorte de parieur ultime. Capable de manipuler les adversaires pour réussir à se sortir des situations les plus désespérées voire impossible tout en gardant son Poker Face imperturbable. La manière dont il maitrise son domaine nous scotche littéralement à nos chaises.

Il faut mentionner le style graphique particulier de la série. Après tout nous sommes dans une oeuvre de Fukumoto ce qui demande donc un temps d'adaptation à son trait particulier. Mais ce trait est parfait pour la situation. Il est difficile une fois s'être lancé dans cette série d'imaginer le monde des Yakuza autrement que par cette manière. Les personnages aussi vils vont-ils avérer les uns après les autres s'y prêtent parfaitement.

Il y a tout de même un léger défaut dans cet anime, il n'y en a qu'un seul. Le rythme lors des quelques derniers épisodes n'est pas des mieux maitrisé. Nous connaissons une sorte de ralentissement avant un à coup au lieu du déroulement fluide des deux premiers tiers, mais rien de bien grave.

Akagi est un très bon thriller centré sur des parties de Mahjong ou la défaite signifie sa destruction sociale, physique et mentale. Les épisodes s'enchainent sans lassitude, on en demanderait qu'à en voir plus !

[Hauru]

You can only win if you die

Akagi. Le génie descendu dans l'obscurité.

Vous connaissez Kaiji l'ultime survivant ? Akagi est du même auteur. Un auteur qui est spécialisé dans les jeux d'argent et dans la psychologie des joueurs. Si vous connaissez Kaiji, vous ne douterez pas une seconde de la qualité d'Akagi. Car en effet, Akagi est un thriller génial.

On nous plonge dans des parties de mahjong assez intenses avec des adversaires redoutables. Le principal point fort est le rythme maitrisé qui alterne entre les séquences du narrateur (très très bon en passant) et les commentaires des joueurs, spectateurs. On ne s'ennuie pas une seule seconde. On est scotché devant la TV même si les épisodes sont assez lents. Les parties sont.. comment dire.. légendaires. Si vous connaissez un peu le mahjong, il y a des choses complètement hallucinantes.

Mais ce n'est pas que du mahjong. Ce sont aussi des guerres psychologiques, des stratégies de malade, et des réflexions sur la mort, sur les paris. D'un coté, les protagonistes se révèlent quand les enjeux atteignent des proportions inimaginables.
Et de l'autre coté, notre héros recherche de l'adrénaline. Il veut s'approcher de la mort. Il veut aller en enfer. C'est une vie qui est basée sur ça, une vie qui consiste à flirter avec la mort.

L'anime n'a pas beaucoup de défauts. Le chara est très spécial mais Madhouse a fait un excellent boulot en rendant le tout facilement visionnable. Après 2-3 épisodes, on a du mal à imaginer Akagi avec un character-design classique. Si je devais citer un défaut, ce serait ptet le rythme un peu trop lent vers la fin. Mais c'est le manga qui veut ça.

C'est un must-see. Quoique, si on ne connait pas le mahjong, ce sera un peu difficile à saisir tout l'ampleur des enjeux mais rien de bien grave. Bref, un must-see, vraiment.

[Arlia]

Bon, j'ai remonté les scans jusqu'au chapitre 165 :

Spoil: La chance de Washizu est monstrueuse tout comme les manipulations d'Akagi et les plans de malade qu'il nous a pondu au cours de cette partie. Le double Yakuman pétait de classe. Bon, ils semblent parti sur un duel de Kokushi Musou mais j'ai l'impression qu'Akagi est en train de se rabattre sur un simple Chanta Dora-1. Ptet que s'il peut Riichi dessus il pourra faire plus de point mais il va pas remonter ses 99 000 points par des coups d'éclats.

[Hauru]

Probablement, mais vu le rythme on aura notre réponse dans qqes mois. :p

Ca fait 100 chapitres que le match a commencé. Donc 2 ans quoi. A ce point, on peut qualifier cette nuit d'épique.

[Hiei]

Vous avez probablement tout dit concernant cette formidable série, vraiment à part et non-consensuelle (et c'est d'ailleurs pour ça qu'elle ne plaira pas à tout le monde).

Ce qui est génial avec certains animes, c'est qu'une fois fini, ils nous font éprouver un manque. Et c'est ce qui m'est arrivé avec Akagi ; ça prouve l'engouement qu'il peut susciter dès le moment où on se prend au jeu et qu'on commence à comprendre les rouages du mahjong.

En matière de stress, Akagi tient facilement la comparaison avec des références telles que Death Note ou les oeuvres d'Urasawa (Monster, Pluto, etc).

J'avais fait part à Hauru de ma préférence pour Kaiji, notamment parce que j'ai trouvé le personnage principal plus attachant, plus humain.

[Isumi]

Je viens de débuter l'animé.

En gros, ce que j'estime être la situation initiale dans la narration.
D'entrée de jeu la caractérisation du personnage est magistrale.

Citation:

Et de l'autre coté, notre héros recherche de l'adrénaline. Il veut s'approcher de la mort. Il veut aller en enfer. C'est une vie qui est basée sur ça, une vie qui consiste à flirter avec la mort.

Hauru a bien résumé ce que j'ai ressenti avec seulement quatre épisodes.


La contextualisation est fine et efficace.

La voix du narrateur onteuse et modulée, rend le visionnage très agréable, pallie à l'absence d'action en parfait complément avec la tension qui se dégage des parties de jeu.
N'ayant pas joué au mahjong depuis très longtemps, il m'a fallu un temps d'adaptation, mais au pire, les explications fournies par la team de fan sub sont une aide bienvenue.

C'est juste magistral comme le studio relève le pari fou d'accrocher ceux qui regardent de la sorte. La chara design est audacieux, on s'y fait très vite et on dirait même que cet ingrédien est indispensable au tableau atypique que nous propose cet animé.

Dans ce Japon des jeux, les flics et les voyous entretiennent des rapports ambigus, c'est particulièrement bien retranscrit via cet inspecteur témoin de la nuit légendaire.

Un animé qui mérite vraiment le coup d'oeil. Merci kaengel.

Edit: K, je ne promets pas de lire les scans dans l'immédiat, mais j'irais jetter une fois l'anim' fini de visionné. Il est vrai que la voix du narrateur est une superbe plus value...

[Arlia]

N'hésite pas ensuite à passer sur la version manga pour continuer la série, l'anime n'allant évidement pas jusqu'au bout on continue à avoir des chapitres actuellement.
Connaitre les règles du Mahjong et savoir y jouer est indéniablement un plus pour ce genre de série pour comprendre toute la tension de certaines situations mais même sans cela Toru Furuya fait un travail à la narration qui pose vraiment l'ambiance. On pourrait presque fermer les yeux qu'on ne sentirait pas la différence.

[Hauru]

Passer au manga est indispensable. Crois-moi, il FAUT lire le manga. C'est obligatoire, essentiel, nécessaire, vital.

Daichi, toi aussi, tu dois lire le manga.

[Arlia]

On en est au chapitre 171 :

Spoil: Akagi vient de sauver sa tête avec un bluff sur le kokushi musou. Utiliser les tuiles opaques pour faire croire qu'il était en tenpai alors que cela n'était pas le cas. Mine de rien jouer avec des tuiles transparentes c'est un système assez immonde quand tu te retrouves à attendre qu'une tuile passe.