Ghost Hound
神霊狩 Shinreigari
Type : Seinen
Studio : Production I.G
Genres : Surnaturel, Horreur, Psychologiqe
Nombre de saisons : 1 (22 épisodes)
Synopsis : L'histoire est centrée sur trois jeunes lycéens qui vivent dans la petite ville reculée de Suiten, au nord de l'île de Kyushu, et qui partagent une étrange amnésie. En 1996, Tarō Komori et sa sœur Mizuka ont été kidnappés à la sortie de l’école alors qu'ils étaient enfants. Si Tarō a pu être retrouvé vivant, Mizuka n'a pas eu cette chance et est morte de faim et de déshydratation, la police retrouvant finalement leur trace dans un hôpital abandonné. Toujours perturbé par cette douloureuse expérience onze ans plus tard, Tarō cherche cependant à comprendre ce qui s'est passé pendant qu'il était séquestré. Il semble également que deux élèves (Masayuki et Makoto) de son école et une jeune écolière (Miyako) soient liés à lui pour différentes raisons. Cependant, à la suite d'un accident, la frontière entre le monde des esprits et celui des humains commence à disparaître, ouvrant la voie aux fantômes et autres divinités. Les trois garçons partageront alors ensemble une expérience hors du commun : la projection astrale qui leur permet de "sortir de leur corps". Une nouvelle vision du monde où les esprits vagabondent s’ouvre ainsi à eux. Mais parviendront-ils à rétablir le fragile équilibre ?
Mon avis personnel : La Production I.G n'à plus trop rien à prouver, avec tous les animés de grande qualité qu'elle à pondue : Appleseed XIII, Higashi no Eden, Kemono no souja Erin, Ghost in the Shell ou encore la franchise Blood. L'oeuvre à laquelle on va s'intéresser ici, c'est Ghost Hound, un animé diffusé entre 2007 et 2008, et comptant 22 épisodes. Et quand on regarde d'un peu plus près les membres du staff, tels que Ryutaro Nakamura ou Chiaki J. Konaka, on se doute rapidement qu'on est pas en face d'un banal animé.
Ghost Hound, c'est l'histoire de trois jeunes hommes, des lycéens comme des autres - du moins, d'apparence, et liés par une étrange capacité mystérieuse et en rapport avec le voyage astral. Peu à peu, nos trois personnages deviennent amis et des liens se tissent entre eux. Chaque protagoniste ayant un passé, un caractère et donc quelque chose de spécial qui rend chacun unique et attachant. Taro souffre d'un traumatisme profond, à cause d'un kidnapping qui l'a énormément marqué, ce jeune garçon est en quête de vérité et veut comprendre ce qui s'est réellement passé lors de la disparition de sa soeur.
Masayuki, quant à lui est arrivé dans le lycée, et son habitude à vouloir tout savoir va être l'élément déclencheur de certains évènements. Bizarrement, la façon dont il aborde le kidnapping de taro est assez étonnante. Venons-en maintenant à Makoto, peut-être bien le personnage le plus fascinant de la série. C'est un personnage très renfermé, ne communiquant jamais ; son passé est tout aussi tragique que celui de Taro, puisque son père s'est suicidé et ce, peu après le kidnapping de Taro et sa soeur Mizuka, ce qui ne laisse pas indifférent certaines personnages qui pensent que ces deux évènements sont plus ou moins liés.
Le scénario est peut-être bien le point le plus travaillé de l'anime. Des informations qui tombent au compte goutte, et le rythme auquel vont les évènement peut paraître très lent, tout en étant rapide par moment, et évitant les longueurs. La spiritualité est très présente, et on va donc avoir droit à des théories séduisantes en rapport avec ce domaine. Cependant, il faut noter que cette série n'est pas si accessible que ça, puisque les dialogues sont pour la plupart ardus, abordant des concepts et des thèmes scientifiques qui demandent un minimum de connaissance.
Du point de vue de l'animation, elle ne semble pas exceptionnelle. L'ensemble est cohérent, propre et soigné, reflétant parfaitement l'esprit et la lenteur assumée de la série. Cet anime à aussi la faculté à éviter la redondance dans les couleurs et les décors. Un environnement aura beau revenir plusieurs fois, le fait de le revoir sous différents angles et dans une nouvelle ambiance permet de ne pas le rendre lassant.
Au niveau de la bande-son, c'est tout simplement excellent. Les thèmes musicaux collent très bien avec les situations choisies. Les bruitages, les divers sons, rendent l'ensemble encore plus angoissant qu'il ne l'était déjà. Il n'y a pas vraiment de musique à proprement parler, juste une précision et maîtrise musicale apportant de temps en temps son petit son oppressant et aidant à l'immersion dans l'univers. L'opening, est quant à lui assez remarquable, avec une bonne pincée de jazz, entraînante et attractive. Pour l'ending, il est bien à part, véhiculant une mélancolie particulière à travers une mélodie douce et posée.
Avant tout réservé à un certain public pour son rythme, les thèmes abordés et une atmosphère déroutante,
Ghost Houd est un anime qui propose une épopée mature et rafraîchissante et qui ne fait aucune concession. Un chef-d'oeuvre de la japanimation.