. Sarai-ya Goyou

[Hyuuga Neji]

Sarai-ya Goyou

Genre : Slice of life

Akitsu Masanosuke est un rônin (samouraï sans maître) doué, mais sa personnalité est la principale cause de ses pertes d'emplois. Un jour il rencontre Yaichi, le leader charismatique du groupe "Cinq feuilles" et ce dernier lui propose un travail de garde du corps. Malgré ses inquiétudes au sujet de ce groupe, Masanosuke sent qu'il s'y passe quelque chose et décide de travailler avec eux.

Sarai-ya Goyou est une adaptation animé de 12 épisodes du manga portant le même nom de Natsume Ono (8 volumes.) Une chose est sûre avec Sarai-ya Goyou : le pari est osé. Le Japon féodal, à Edo plus précisément, un samouraï au sein d'un gang, tout est réuni pour un bon animé d'action avec des coups de sabre dans tous les sens... Eh bien non. Sarai-ya Goyou est un slice of life, on y trouve peu d'action et les ost mélangeant musiques lentes ou musiques traditionnelles japonaises collent à merveille avec une ambiance qui se veut reposante, une intrigue lente qui se développe au fur et à mesure mais le pari devient encore plus osé avec un charadesign que l'on pourrait qualifier de... bizarre. Cependant les décors et l'environnement autour des personnages sont très bien réalistes.

On se plonge donc dans le nouveau quotidien du samouraï Akitsu Masanosuke, bien que talentueux il est extrêmement timide et se fait virer à tour de bras, désormais sa vie de tous les jours sera le gang "Cinq feuilles" dont l'objectif et surtout le leader, Yaichi, se révèlent être les mystères de cet animé. Bien sûr il n'y a pas que ces deux là, les autres membres du gang, de gangs rivaux ou des habitants d'Edo, chaque personnage présenté aura son rôle à jouer. Comme dit plus haut le gros point fort de l'animé ce sont ses ost qui vont à merveille avec le rythme lent, limite "reposant", Saraiya-Goyou se laisse regarder avec paresse devant des personnages qui ne semblent pas plus pressés que nous, ce qui n'empêche pas l'intrigue d'aller jusqu'au bout sans traîner.

[Isumi]

C'est sympa tout plein, avec de la finesse de traitement, des parcours de personnages très agréables à considérer.
La musique est merveilleuse, l'environnement sonore toujours plaisant, jusqu'aux bruitages qui sont précis et reposants, dans ce quotidien calme et élégant. L'animation est très précise, les couleurs magnifiques.
Je me suis très vite habituée aux graphismes un peu particulier des visages, séduite par cette originalité justement.

J'aime la période Edo, tu le sais, alors, tu ne seras pas surpris si je dis que l'ambiance me plaît. Pour l'instant je n'ai vu que six épisodes, plus que deux petites heures me séparent de la fin.

[Hyuuga Neji]

Je me doutais bien que tu allais y jeter un oeil.

Là t'arrive à un tournant :

Spoil: T'as dû voir que Yaichi s'est pointé chez le Saint, à partir de la deuxième moitié ça va quand même un peu accélérer mais dans l'ensemble ça reste cool.

[Isumi]

Bah oui, je me devais d'y jeter un oeil et même les deux là pour le coup, car la période Edo, ces mot magiques

Spoil: Oui, l'ancien reconnait Yaichi, il me tarde de savoir plus sur lui. On a quelques bribes déjà très intéressantes. Et puis, dès lors que les compagnons de Denshishi vont débarquer, j'imagine que la routine va en prendre un petit coup. Matsu va apparemment surveiller le gang.

[Hyuuga Neji]

Au sujet de Yaichi

Spoil: Le mystère est assez épais sur lui, quand j'ai appris la vérité j'ai été plutôt satisfait sans en dire plus, ça ajoute de la profondeur au scénario.

[Isumi]

Spoil: J'adore ce type ! Son flegme en toute circonstance est particulièrement intéressant. Bref il a un charisme assez fou. Je me suis demandée s'il n'était pas fils de noble, en vrai, tant il est distingué. C'est Ume qui disait à Masa qu'il n'était pas un enfant de coeur, et clairement oui, même s'il vise de préférence les mauvaises gens ce qui lui donne une image de bandit "romantique", mais l'enlèvement du gosse dont il était serviteur jadis était assez troublant. Il doit y avoir une excellente raison à son parcours de Yakusa.

[Hyuuga Neji]

Spoil: Oui, malgré le charadesign particulier (je m'y suis fais aussi, sauf pour les persos féminins, surtout Otake) lui il a tout de suite attiré mon attention. Sinon, Yaichi n'est pas un yakuza. Etant particulièrement intéressé par ce qui tourne autour des yakuza/gangs/mafia tout ça, son statut est assez différent. Rassure toi ça n'est pas un spoil, si en effet Masa le qualifie de yakuza, quand on apprend qu'il a un gang de 4-5 personnes ça fait juste de lui un bandit, il utilise lui-même le mot bandit et non yakuza. :p

[Isumi]

Spoil: Merci pour cette précision HN. Finalement, c'est pas plus mal, un bon vieux bandit avec une certaine éthique ^^

[Hyuuga Neji]

Toujours au sujet de Yaichi

Spoil: Disons que les yakuza de cette époque sont censés en avoir une aussi (cf Nurarihyon). ^^ Mais oui, ce qu'il se passe autour de Yaichi et son statut de petit bandit j'ai bien aimé, tu en sauras plus par la suite et on reparlera de ça justement, il y aura des choses à dire. :p

[Isumi]

Ayé !

Toujours aussi charmée par l'ambiance et la qualité de cet animé.
Il est agréable de suivre de temps en temps une oeuvre au rythme aussi posé. Cette animation "prend le temps de vivre". Pour autant, on ne s'ennuie jamais devant elle. Il y a toujours quelque chose de beau, d'intéressant, qui va convaincre de rester et regarder ce tableau délicat. Gloire à celui ou celle qui a composé l'ost, aussi.
La forme et le fond sont tellement en harmonie !
C'est simple, profond et beau comme un poème japonais.
Dans le registre du détail qui va participer à la perfection de l'ensemble, j'ai beaucoup aimé cette façon de titrer chaque épisode en se servant des paroles prononcées par un personnage.
Les relations qui lient les membres de Cinq Feuilles et le contexte social qui est le leur m'ont pas mal intéressée en fait. Je trouve qu'on se passionne vite pour leur existence, pour cette pudeur qui est la leur, mais aussi pour la franchise qui va présider à leurs interactions. Naissance, vie et renaissance d'un groupe de gens qui aurait pu se perdre et qui se sont trouvés pour le plus inavouable comme pour le plus respectable.
J'aime bien cette palette de nuances entre ce qui est bon et ce qui ne l'est pas. Et le savant maniement de l'implicite.
Et puis le parcours de Yaichi est décidément un bon fil d'Ariane.

Spoil: Son histoire est distillée par touches discrètes et régulières, avec un joli crescendo pour happer le spectateur vers la résolution qu'il attend, qu'il a pu entrevoir, mais qu'il veut à tout prix être sûr d'avoir bien saisi.. Et je trouve que cette explication ne prend pas le spectateur pour un idiot. A la fois il a pu voir venir, comprendre, déduire, à la fois il avait envie de voir confirmer, en finesse. Un tressaillement à l'écoute d'une simple phrase prononcée par l'antagoniste avant de mourir, des pleurs sur une tombe et voilà exprimé mieux que par un long discours tout le drame qui se joue dans l'esprit de Yaichi. Fabuleux.

Vraiment merci Hyuug, je suis heureuse d'avoir connu cet animé, une perle.

[Hyuuga Neji]

Content que ça t'ai plu

Spoil: T'aurais dû faire la présentation à ma place, t'es carrément plus inspiré que moi, bien que j'ai apprécié l'animé. Alors en effet, la grosse force de l'animé c'est de garder ce rythme lent et tranquille tout en réussissant à développer l'intrigue jusqu'au bout, ça c'était vraiment bon. Puis voila, maintenant tu sais qui est Yaichi et pourquoi il a créé ce groupe. Je te disais qu'on allait reparler de son statut de bandit chevaleresque, pas si chevaleresque que ça finalement puisqu'il fait kidnapper des gosses pour leur faire ressentir ce que lui a ressenti quand ça lui est arrivé. Puis à la fin Yaichi se livre et ça c'est encore mieux, sous ce masque et ce charisme se cachait un gosse de riche profondément meurtri devenu un bandit. En regardant ton message précédent, je vois que comme moi, tu as été dupée par le flashback qui montrait en fait le Yaichi que l'on connait parler du serviteur Yaichi mort, le gosse à ce moment c'était bien lui, quand j'ai compris à la fin j'ai été surpris, ce qui pour moi fait que le mystère autour du personnage est réussi. Pour la vie des autres, oui carrément, c'est pas du tout une perte de temps, on les découvre à travers Masa et j'ai particulièrement apprécié Ume.

[Isumi]

Spoil: Clairement ce genre d'oeuvre m'inspire, c'est vrai, pour autant je ne suis pas sûre que j'aurais mieux présenté, au contraire. Tout ce que tu as dis dans la présentation, c'était très bien bien comme ça. Peut-être moi j’aurais été trop loin justement. Où alors trop retenue de peur que les gens ne soient déçus. Nos propos se complètent dans la discussion en fait. Et puis sans toi je ne l’aurais peut-être jamais vu. En ce moment je cherche peu sur le net. Oui, je reconnais que je me suis laissée avoir sur le mystère Yaichi. Sans doute en bloquant sur le nom, en fait. Il y avait pourtant cette feuille d’érable et cette cicatrice… je m’en veux. Après j’avoue que parfois il me fallait quelques instant pour être sûre de bien identifier quelques personnages, tant les tenues, les coiffures, ainsi que les traits des personnages ne se distinguent pas au premier coup d’œil. Et je n’ai pas fait directement le rapport, alors que j’avais pourtant su reconnaitre en Yaichi une attitude distinguée de fils de bonne famille. Mais je pense que même pour quelqu’un qui aurait identifié Yaichi, le déroulé de cette histoire resterait agréable. Son trauma de jeunesse et l’endurcissement qui a été le sien pour affronter ça sont au cœur de sa personnalité c‘est vrai. Yaichi a été aussi à moment donné appelé à aider autrui (comme pour se racheter de son passé tout en faisant ce qu‘il sait faire le mieux ?) et le groupe a un côté « crée par concours de circonstances ». Le plus troublant c’est qu’ensuite, c’est comme une spirale de nécessité qui les happe tous, et là dedans Yaichi recherchera un exutoire. Il semble être dans l’incapacité de faire autrement. Ce groupe lui est obligé et il est à la fois une sorte de famille, marrant. Et finalement, il ne demandait qu’à être stoppé dans cette dynamique malsaine qui tenait en outre les autres en état d’obligé envers lui. Il avait beau chercher à cibler de mauvaises gens, il savait très bien que le fond de ses actions n’étaient pas chevaleresques mais malsaines et qu’il tenait Ume dans une sorte de dépendance morale (car Ume gagnait sa vie et n‘avait pas fondamentalement besoin de lui). Il en a eu la démonstration le jour où la situation l’a mis en face de son passé, avec ce gosse indésirable pour sa famille comme il le fut lui jadis Du coup, sa rencontre avec Masa apparaît encore plus comme un signe du destin. Il avait l’intuition que Masa ferait bouger quelque chose dans sa vie, au tout début. Puis il a douté, mais finalement Masa était bien un révélateur, avec sa candeur et sa maladresse. Et on peut dire que son arrivée a tout bouleversé, dans le bon sens du terme, lui qui se croyait incapable de créer des liens et de servir. Moi aussi j’ai bien apprécié Ume. Très humain. Sans parler du vieux, qui impose un respect total. J’en profite pour te demander si après avoir vu l’épisode dans lequel le saint demande un doigt, mais où Yaichi va bien au-delà, on peut parler de yakusa (le coupage de doigt en réparation d’une offense m’a fait vraiment penser à ce que j’ai vu dans d’autres œuvres, comme notamment Crying Freeman et quelques films, alors j’ai l’impression que c’est un peu un dans les codes des « mafieux » japonais, peut-être à tort).

[Hyuuga Neji]

Spoil: Citation: Après j’avoue que parfois il me fallait quelques instant pour être sûre de bien identifier quelques personnages, tant les tenues, les coiffures, ainsi que les traits des personnages ne se distinguent pas au premier coup d’œil. Et je n’ai pas fait directement le rapport, alors que j’avais pourtant su reconnaitre en Yaichi une attitude distinguée de fils de bonne famille. J'ai eu exactement la même impression. J'ai eu du mal à distinguer les personnages et parfois je me demandais si je n'étais pas perdu mais en avançant dans l'animé tout est rentré dans l'ordre. Oui quand tu as sous-entendu que Yaichi était peut-être d'une bonne famille, là je me suis dis que tu touchais du doigt la vérité, c'est drôle parce qu'après tu t'es faite avoir comme moi sur le flashback. :p

Au sujet des yakuza

Spoil: Citation: J’en profite pour te demander si après avoir vu l’épisode dans lequel le saint demande un doigt, mais où Yaichi va bien au-delà, on peut parler de yakusa (le coupage de doigt en réparation d’une offense m’a fait vraiment penser à ce que j’ai vu dans d’autres œuvres, comme notamment Crying Freeman et quelques films, alors j’ai l’impression que c’est un peu un dans les codes des « mafieux » japonais, peut-être à tort). Pour le coup tu me fais un bon rappel, parce que oui. Chez les yakuza, les fautes commises sont expiées par une phalange ou un doigt coupé, étant donné que les yakuza sont peut-être des descendants de rônin, eux ont supprimés la règle du harakiri, expiant ainsi leurs fautes d'une façon plus soft. Mais oui ce doigt demandé par l'associé du saint fait penser à une organisation yakuza, surtout que le saint au moment où il était dans cette organisation semblait être tenue en haute estime et forcément il devait avoir une bande de subordonnées (dont Ume) qui ne faisait pas la charité, vu leur dialogue et le respect qu'il inspire, ça ressemble fortement pour ne pas dire que c'est une famille de yakuza. Dans le gang "Cinq Feuilles", tu remarqueras qu'ils sont peu, que Yaichi n'est pas vu comme un maître ou un boss mais plus comme un ami, là où avec le saint c'était plus "fallait pas le toucher, t'es foutu, tu sais qui c'est au moins ?".