Mahoromatic
Mahoro est une androïde de combat d'élite. La plus puissante androïde de combat ayant jamais existé, se battant pour l'organisation Vesper dans la lutte contre une invasion venue d'ailleurs. Chaque combat réduit son espérance de vie, si bien que Vesper lui laisse prendre sa retraite. Mais il ne lui reste plus qu'une année à vivre.
Elle décide de consacrer son année restante à servir en tant que maid Suguru, un jeune orphelin dont la situation ne lui est pas étrangère.
Mahoromatic est un manga dans le style comédie/action/sci-fi écrit par Bunjuro Nakayama et dessiné Ditama Bow entre 1999 et 2004, en 8 volumes. La série possède une adaptation anime en deux saisons par Gainax, pour un total de 26 épisodes et plusieurs Oav. L'anime s'étant terminé avant le manga les fins sont différentes, mais pourtant assez similaire sur le principe.
La série possède des qualités comme des défauts. Dans les qualités on peut dire que nous avons une excellente héroïne. Mahoro donne son nom à la série et c'est pas pour rien, elle est au dessus. C'est un personnage très complet, parfois sérieuse ou alors complètement prise dans les délires, son caractère a de très nombreuses facettes si bien qu'on sait jamais comment elle va réagir devant certaines situations.
Mais surtout c'est son développement qui est excellent. Plus elle prends gout à la vie humaine, plus elle s'attache aux gens qui l'entourent et plus le poids de sa mort approchant à toute vitesse se fait ressentir.
Le manga tout comme l'anime ne déconnent d'ailleurs pas là dessus. Les fins de chapitres comme les fins d'épisodes nous montrent un compteur qui indique le nombre de jour restant à vivre pour Mahoro. Et lorsqu'on ressort par exemple d'un chapitre axé comédie ou romance et que le compteur frappe à l'arrivée de manière systématique, tout de suite, ça calme. La pression monte de plus en plus quand on sent que la fin incontournable de Mahoro approche.
Et ceci nous donne une autre qualité pour la série. Les combats. Ils diffèrent un peu entre le manga et l'anime. Le manga nous montre quelque chose de plus réaliste là ou l'anime par Gainax se montre quand à lui bien plus explosif. Dans les deux cas quand le passé de Mahoro vient ressurgir et qu'elle se retrouve à devoir se battre nous pouvons la voir être dévoré par un conflit interne entre le devoir du combat et le fait que cela raccourcisse sa vie de plus en plus.
Après tout on en arrive à voir des tirs de canons anti matières, des batailles contre des putains de mecha et des destruction somme toute massive. Y'a des dommages collatéraux quand ça cartonne. Le terme de plus puissante androïde est pas volé.
Le héros n'est pas mauvais non plus. Suguru y aurait gagné à disparaitre de certaines scènes de comédie mais il faut accorder qu'il est le genre de héros sur qui on peut compter. Malgré sa faiblesse, il s'adapte de façon impressionnante à toute situation, possède un instinct lui permettant de comprendre tout ce qu'on veut lui cacher juste par quelques infimes écart de comportement, et ne lâche jamais rien.
Néanmoins, la série à ses défauts. Tout d'abord les personnages secondaires sont relativement pas terribles. Dans l'anime surtout, dans le manga ils ont tout de même un certain développement dans le relationnel, mais ça n'en fait pas non plus des personnages très intéressant à suivre.
De même l'équilibre entre la comédie et les parties sérieuses est... raté. Ouais. Que ce soit le manga ou l'anime, d'un chapitre à l'autre on ne peut jamais savoir sur quoi on va tomber. Le fait est que la narration nous donne des passages qui ne durent que sur un chapitre ou un épisode parfois en oubliant le scénario global qui vient se packer dans les passages qui lui y sont consacrés, nous donnant une impression d'une intrigue qui avance par à coup. Et de ce fait la qualité même de l'intrigue pèche un peu, surtout sur la fin. Les deux derniers volumes sont entièrement consacré à ça par ailleurs.
Bref, Mahoromatic est un bon manga, tout comme c'est un bon anime. Le véritable défaut de la série étant le mauvais mélange entre la partie comédie et l'intrigue donnant une redondance au premier critère et un aspect bancal au second. Néanmoins la seule présence de Mahoro justifie le visionnage et la lecture de la série.