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Jergal Crazy Horse ♞
Inscrit le: 25 Jan 2007 Messages: 2239
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Posté le: Jeu 21 Aoû 2014, 10:33 pm Sujet du message: The Knick |
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L'histoire est simple : on suit les balbutiements de la médecine du XIXeme siècle à travers le Dr John Thackery, incarné par Clive Owen, dans l'hôpital new yorkais "The Knick" qu'il décrit lui-même comme son "cirque". La médecine n'est pas encore à son meilleur niveau. Et on peut dire qu'elle flirte outrageusement avec le niveau zéro de la nullité. Une simple toux peut vite avoir le goût des racines de pissenlit, dit-on. Ni Ernest Duchesne ni Vincenzo Tiberio et ne parlons pas d'Alexander Flemming n'ont encore fait parler d'eux pour les antibiotiques. Et bien souvent, aller à l'hôpital est synonyme de sapin.
Dans cet univers, le Dr John Thackery, Thack pour les intimes (et nous devenons vite des intimes), fait figure de précurseur. Il repousse sans cesse les limites de la médecine, par des techniques mille fois répétées sur des corps et des cochons. Mais ce refus de laisser tomber face à la mort a un prix, les patients décédant sur la table d'opération s'enchaînent plus vite qu'une gourgandine refile ses morpions. Comme le dit "Thack", il faut voir la technique médicale utilisée, pas le patient. Le côté humain doit rester secondaire.
Et pour tenir le coup, Thack a un secret...
Une série qui commence tout juste mais qui a du potentiel. Thack est une sorte de Dr House du XIXeme, à l'époque où l'esclavagisme vient juste d'être aboli, où le whisky est plus fort que l'alcool à brûler et où la cocaïne est considérée comme un médicament et non comme une drogue.
Seulement deux épisodes sortis, mais un bel engouement : une alternance entre moments forts et moments lents, entre préparation des opérations et opération elle-même, mais une série qui reste très humaine. Personne n'est parfait, chacun a des défauts qu'il cherche ou non à cacher.
J'en attends beaucoup. _________________
J'aime
T'es dur comme un boudoir ! |
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Optimus Genin
Inscrit le: 08 Jan 2013 Messages: 401 Localisation: Quelque part dans la Bordure extérieure
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Posté le: Sam 23 Aoû 2014, 9:59 am Sujet du message: |
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Je dois dire que tu as le don de présenter les séries, films, livres etc ... A chaque fois que je lis une de tes présentations, j'ai envie de regarder ce que tu présentes !!
Sinon, pour en revenir à cette série, je ne connais pas mais cela m'a l'air vraiment bien et prometteur effectivement. Pour moi, il y a du potentiel et de l'avenir avec une telle intrigue si je puis dire.
D'ici la semaine prochaine je les aurais regardé et je donnerai un avis plus détaillé. |
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kosaka Kosaka
Inscrit le: 23 Juin 2009 Messages: 1027
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Posté le: Sam 23 Aoû 2014, 11:52 pm Sujet du message: |
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Après avoir visioné les deux premiers épisodes ,je trouve pour le moment cette série assez réussie l'ambiance est macabre et l'hémoglobine au rendez vous ,un clive owen très convaincant . _________________ |
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N.B Jounin
Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 936 Localisation: Brésil entre 2 paires de fesses.
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Posté le: Lun 25 Aoû 2014, 6:32 pm Sujet du message: |
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Si je ne me trompe pas la série est produite par Steven Soderbergh et quelques épisodes sont réaliser par lui ;p ceci explique cela _________________ |
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kosaka Kosaka
Inscrit le: 23 Juin 2009 Messages: 1027
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Posté le: Mer 27 Aoû 2014, 10:28 pm Sujet du message: |
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Épisode 3 out . _________________ |
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Isumi En cierto modo
Inscrit le: 21 Nov 2008 Messages: 3831 Localisation: Mukuchi na yousei wa soko ni iru
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Posté le: Ven 05 Sep 2014, 11:36 am Sujet du message: |
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Période historique fascinante, contexte social décrit de façon impitoyable, racisme, sexisme, corruption, mafia, ambulanciers charognards, bonne soeur faiseuse d'anges, etc...
Bienvenue dans la Grande Pomme des années 1900.
A cette époque, les migrants arrivaient en masse, vivaient comme des cafards dans des taudis insalubres de marchands de sommeil fortunés pouvant graisser la patte des enquêteurs sanitaires. Cette époque où l'espérance de vie n'est que de 47 ans. Où même si l'esclavage vient d'être aboli, loin dans le sud, les gens répugnent qu'un noir les touche. Mais où des progressistes croient en une humanité moins mauvaise et des docteurs partent en croisade contre la grande faucheuse, espérant rentrer dans l'Histoire.
Il y a des moments de chirurgie tout à fait saisissants. Perso j'adore, mais sensibles s'abstenir. Disons que cela attaque très fort avec un proto' de césarienne. Si vous passez ça, vous serez prêts. Ceci étant dit, ces moments jamais ne sont gratuits. Et ils nous donnent l'occasion d'apprendre, fascinés, (probablement plus que ces incroyablement inexpressifs actionnaires dans l'amphi de la salle d'op' du Knick), comment à cette époque les patients sont passés d'une mort quasi certaine dans les mains des barbiers à une mort plus aléatoire dans les mains de ces pionniers de la médecine. Des TP d'amphithéâtre dont on imagine sans peine qu'ils sont le signe d'une époque où le taux de mortalité justifiait tout. Où on cautérise à l'électricité (la Fée Electricité est kidnappée par des mauvais garçons, soit dit en passant) et on pompe les hémorragies de façon manuelle. Et dans laquelle notre complexe personnage principal, est un visionnaire.
Dans The Knick, le bas peuple crève, victime de sa condition prolétarienne, sa vie est courte et il s'ingénie parfois à la raccourcir, le bougre. On va compter sur lui pour fournir des corps.
Quand on est ambulancier, on casse des gueules pour les avoir.
Quand on est une progressiste héritière douée de compassion comme l'est la directrice de l'hôpital, on fait au moins en sorte de faire un petit geste.
Quand on est chirurgien, on entend que cette mort soit utile : des corps pour l'expérimentation et l'entraînement, des cas difficiles pour tester de nouvelles méthodes.
Mais même les bourgeois ont la syphilis, l'honneur est sauf.
Et cerise sur le gâteau, le personnage principal renvoie Grégory House au rang de good guy.
John Thackery est pire que tout. Et c'est plutôt jouissif. Même si c'est un énième héros imbuvable, hautain, suprêmement intelligent, torturé et qui a une grosse faiblesse. En tout cas, cette dernière est finalement bien justifiée, vous le verrez en écoutant son explication. Et elle a un prix bien entendu.
L'ost electro est totalement décalée, mais bizarrement elle sent le coup de génie. |
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