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. Sôzoku [Ashura VS Indra]

 
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Ared Tekenshi
Genin


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MessagePosté le: Dim 05 Juin 2016, 1:58 pm    Sujet du message: Sôzoku [Ashura VS Indra] Répondre en citant

Hello, voilà une fic' réalisé en commun avec Mizuki-Tiger, auteur de Et si....
La semaine prochaine, l'animé propose un HS sur Indra et Ashura... Nous, nous vous proposons THE combat entre les deux frères (avec leur histoire bien entendu ^^).
Nous vous souhaitons une agréable lecture et un bon courage pour les révisions d'exams'.

Sōzoku
(Héritages)

Première partie


«Nul ami tel qu’un frère ; nul ennemi comme un frère. »
(Proverbe indien)



Il y a de cela un millénaire, la grande Péninsule Élémentaire n’était pas aussi fragmenté qu’aujourd’hui. Le peu de provinces qui y existaient pouvaient se compter sur les doigts d’une seule main, avec, parmi elles, le déchu Empire Ōtsutsuki.

Il y a de cela un millénaire, l’humanité vécut la plus grande période de paix de son histoire, libérée de la terreur des Ōtsutsuki et de la menace du démon Deidarabotchi* – mieux connu sous l’épithète de Jūbi –, grâce au légendaire prophète dont la légende traversa les âges : le Rikudō Sennin.

Et il y a de cela un millénaire… eut lieu la première éclipse de l’Histoire.

Nombreuses sont les cultures qui interprètent ce phénomène comme un présage de grands malheurs. Et pour cause, suite à la toute première éclipse solaire, le monde entra dans une nouvelle ère : une ère qui mit brutalement fin à cette longue époque de paix…

***


Dans ce ciel exempt de toute nuages, la Lune s’approchait progressivement du Soleil…

Quelques instants avant ce phénomène inédit, une steppe verdoyante était baignée par la lumière de l’astre de feu et bercée par le chant des cigales. Mais à présent, ce n’était plus qu’une zone où l’ombre et le silence imposaient peu à peu leurs lois, vidée de toutes les créatures de Mère Nature.

Pourtant, deux individus osaient rompre ces lois de par leur présence…

Le premier était immobile comme le Soleil se trouvant à son zénith. La lumière de l’astre mettait en valeur l’éclat cuivré de ses cheveux hérissés. Deux locks bandées – tout comme son front – encadraient son visage grave. Droit comme un I, shakujō à la main droite, cet homme était vêtu d’un kimono blanc maintenu fermé par un obi de jais dont les seuls motifs se trouvaient être des magatamas ornant le haut-col. Et sous cette tenue se dissimulait un sabre qu’il espérait endormi à jamais dans son fourreau.

Le second individu s’avança vers le premier au rythme de la Lune : lent et déterminé. Atteignant jusque son bassin, ses cheveux désordonnés étaient aussi sombres que la nuit. Tout comme son homologue, il avait sanglé deux mèches sur les deux côtés de son visage qui affichait une haine glaciale envers ce dernier. Et à en croire l’ensemble de son armure à plaques écarlates, ainsi que le katana et le wakyū nichés à son dos, l’homme à la chevelure démesurée ne semblait guère enclin à un échange pacifique.

En effet… si la vie avait fait de ces deux êtres des frères… le destin en avait décidé autrement.

– Tu es donc venu… lança l’homme cuirassé, stoppant son avancée. Ashura…
– J’espérais de meilleures retrouvailles… Indra ani-san.
– L’espoir ne conduit nulle part. Tu me l’as prouvé après tout
, déclara-t-il en canalisant son amertume vers ses poings.

Cette remarque jeta un silence pesant chez nos deux protagonistes, en particulier chez le dénommé Ashura qui comprit avec chagrin à quoi son frère aîné faisait allusion.

– Pourquoi cet ultimatum ? demanda l’homme au shakujō, chassant aussitôt les pensées moroses de son esprit.
– L’époque de notre Père est révolue.
– …
– Je le sens, il vit en toi…
– Mon frère…
– Depuis ce jour…


[~~~]

…un jour qui l’avait tant marqué puisqu’après tout… ce fut le jour qu’il avait tant attendu.
Après avoir essuyé tant d’efforts physiques de sa personne et recueilli tant de soutien spirituel d’autrui, il y était enfin parvenu.
Lui qui s’était déclaré être « le fils raté du grand Rikudō Sennin », Ōtsutsuki Hagoromo, avait enfin réveillé le Chakra qui sommeillait dans son corps.

Devant cet exploit, et de la façon dont il y était parvenu, Hagoromo voyait en son fils cadet le successeur potentiel de son œuvre : le Ninshū.

Pour comprendre ce qu’était le Ninshū, il fallait savoir qu’après avoir scellé en lui le Jūbi, Hagoromo dut voyager à travers le monde pour réparer les ravages causés par le démon grâce au Nunoboko, une épée mythifiée par les légendes comme l’outil ayant créé le monde, alors qu’il en n’était que le façonneur.
Durant ce même voyage, l’Ermite Rikudō distribua le Chakra de Jūbi à tous les êtres vivants qu’il croisait. Son but était de créer un lien qui unissait les énergies spirituelles de chacun, permettant aux gens de se comprendre mutuellement et ainsi se préoccuper de la vie de leur prochain.
Voilà ce qu’était le Ninshū : une pratique destinée à apprendre aux hommes à user du Chakra pour lier leur sentiments avec autrui.

Pour en revenir à Ashura, celui-ci incarnait l’idéal de paix de son père. Il était compréhensif et chaleureux avec les autres, dégageant un tel charisme qu’il gagnait spontanément la camaraderie d’autres personnes.
« Le fils raté » était donc l’héritier rêvé du Ninshū, contrairement au « fils prodigue » dont la personnalité de loup solitaire l’éloignait des valeurs du berger de la paix.

Cependant, si le cadet avait la volonté, il lui manquait la puissance.
La puissance de protéger les seins…
La puissance de protéger son héritage…
La Puissance du Rikudō.

Fort heureusement, il existait une source d’énergie puissante et omniprésente, mais capricieuse et incomprise : la Nature. L’appréhender n’était pas à la portée de n’importe qui.
Pourtant, trois représentants du règne animal avaient atteint l’harmonie parfaite avec cette énergie, au point même d’être en phase avec l’écoulement passé, présent et futur de la Terre, un état que le Rikudō Sennin lui-même n’avait jamais réussi à atteindre, étant partiellement étranger à ce monde. Ces trois êtres était des professeurs parfaits pour initier le cadet à l’art de s’harmoniser avec la Nature – aujourd’hui connu sous le nom de Senjutsu.

C’est ainsi qu’Hagoromo et Ashura entamèrent une longue expédition en quête des sites sacrés, résidences des trois « Grands Sages ».

Leur périple avait commencé au Myōbokuzan, terre des amphibiens et de Gammamaru, le grand sage des crapauds. Durant ce séjour, les deux hommes apprirent que chaque espèce d’animal employa l’énergie naturelle de différentes façons et à diverses fins. Certains s’en servaient pour accroître leurs points forts – comme les serpents – d’autres pour combler leurs faiblesses, ce qui était le cas des crapauds. En effet, les batraciens canalisèrent l’énergie naturelle dans leurs muscles pour gagner la force et la fermeté qui leur faisait défaut face à leurs prédateurs. Ce n’était qu’après plusieurs semaines d’apprentissage qu’Ashura parvint à acquérir les bases du senjutsu des crapauds. Entre-temps, Gammamaru avait annoncé à Hagoromo une étrange prophétie évoquant un « jeune garçon aux yeux bleus » qui serait l’acteur d’un changement important dans le monde à venir…

La formation se poursuivit ensuite au Shikkotsurin, territoire des gastéropodes et de leur représentante, Namekujimaru. Cette dernière enseigna à Ashura l’usage de l’énergie naturelle pour stimuler la régénération corporelle. Le fils cadet pouvait ainsi non seulement soigner son corps mais aussi celui d’autrui : tel était l’objectif du senjutsu des forêts. Son séjour auprès des limaces lui a également permis de développer une certaine technique après avoir observé leur faculté de se diviser…

Leur voyage s’achevait enfin au Ryūchidō, l’antre des serpents et de leur maître, Hebimaru. Malgré des débuts draconiens, Ashura arriva finalement à atteindre leur mode ermite, l’état où les réflexes et la perception augmentaientde manière significative, des armes adéquats pour ces chasseurs rampants. Mais au dernier jour de la formation, le grand sage des serpents mit en garde les deux hommes, leur annonçant que « l’erreur du passé » ne tarderait pas à manifester ses conséquences funestes…

C’était sur cette annonce inquiétante que le père et le cadet achevèrent leur quête, sans se douter qu’une ombre les épiait depuis le début du périple… Cette ombre était Indra, déchu à ce stade par la faute de son petit frère, de « ce raté » qui monopolisait tout l’amour et l’attention de son vénérable père. Il ne comprenait pas pourquoi son génie n’était pas reconnu à sa juste valeur. Ce n’était qu’au dernier jour qu’il tira une conclusion. Et ce jour-là, ses yeux brillaient d’une lueur aussi rougeoyante que les gouttes de sang qui perlèrent de son poing ferme.

[~~~]

– Depuis ce jour, j’ai compris… déclara Indra d’une voix sobre. J’ai compris que Père avait vu en toi, le raté, celui qui devrait donner son image au Monde.

La Lune commença à éclipser le Soleil.

– Mais Père n’est plus ! dit-il en haussant la voix, plaquant son poing empli de haine sur son torse blindé. Sa Volonté s’est éteinte avec lui, mais ses pouvoirs s’expriment à travers moi !

L’affrontement était inévitable.

– … Tu me déçois ani-san, prononça tout bas Ashura. Je n’ai cessé de te tendre ma main, mais tu n’as fait que de la repousser. J’avais tant souhaité perpétrer l’œuvre de notre Père à tes côtés. Mais à présent…

Le cadet ferma les yeux.
Il prit une grande inspiration.
Puis rouvrit ses paupières, plus déterminé que jamais.

– …tu es devenu trop dangereux, reprit-il d’une voix grave, refroidissant d’avantage l’atmosphère aigre des lieux. Je dois exécuter mon devoir.
– Heh… Tu auras au moins essayé…
fit l’homme au Sharingan dans un rictus. Au fond de lui, il était ravi de voir son frère céder à la rage de vaincre avant même le début d’un combat, ce qui était une première pour le pacifiste.

La lumière du Soleil se fit peu à peu consumer par les ténèbres de la Lune.

Les fils d’Hagoromo placèrent une main au pommeau de leur sabre, et se saluèrent mutuellement d’un geste de l’autre main. Cet acte – aussi insolite fût-il dans ce contexte – avait une profonde signification pour nos deux protagonistes. Cela remontait du temps de leur première affrontement…

« Mes fils, sachez que dans la vie on ne peut éviter le conflit avec autrui. C’est dans ces moments-là qui faut faire preuve de civilité et de le saluer.
Par le sceau de la confrontation, vous tendez deux doigts pour exprimer votre franchise et votre respect.
Par le sceau de la réconciliation, vous serrez vos doigts avec votre opposant pour le remercier de vos échanges et prouver votre fraternité.
L’homme est un être social. Par ces gestes, vous créez ainsi un lien avec votre adversaire. »

(Ōtsutsuki Hagoromo)


Les deux frères s’échangèrent un regard neutre, attendant un évènement quelconque pour lancer le signal de départ.

C’était le calme avant la tempête…

L’éclipse était totale…

… et le combat commença.



Les épées se dégainèrent. Leur vitesse était surhumaine. Seul leur souffle les trahit, tranchant net le silence… tel le cri d’une tempête. Les armes s’entrechoquèrent, frappèrent si fort que le seul bruit sinistre de leurs coups aurait pétrifié de peur n’importe quel guerrier. La bataille qui faisait rage était d’une violence inouïe, c’était celle de deux frères, celle de deux visions mais finalement celle d’un seul destin qu’aucune force en ce monde n’avait su empêcher…

Car ces coups d’épées, qui débitaient à une fréquence aussi affolante qu’un rythme cardiaque effréné, sonnaient le glas du début d’une nouvelle ère : celle où tout avait commencé…

Mais ce qui était le plus inquiétant n’était pas tant la puissance de ce combat, du moins c’était préférable, car l’éclipse drainait les pouvoirs des frères. Tout cela n’était que le timide commencement de ce qui s’avérerait être le combat le plus terrible de tous les temps.

Les deux frères, l’aîné et le cadet, s’étaient bien rendus compte de ce fait. Pour une raison mystérieuse, cet alignement entre l’astre lunaire – source de pouvoirs occultes – et l’astre solaire – origine de la vie – semblait créer un effet de résonance particulièrement puissant sur certains êtres de la planète.

Tous n’étaient pas autant touchés. La majorité ne ressentait même pas les effets de l’éclipse, mais les deux frères n’étaient pas les plus à plaindre.

***

À différents endroits du monde, neuf créatures s’étaient effectivement assoupies, incapables même de bouger, luttant pour garder leur conscience. Parmi elles, un jeune renard à neuf queues – qui aurait fait pâlir d’effroi le plus redoutable des fauves – était assoupi, immobile. Dans sa chute, il s’était écroulé sur le monument de pierre devant lequel il était venu se recueillir, le brisant sous son poids, une larme coulant de ses yeux tandis que n’était plus visible que l’inscription tombale qu’il avait détruite : « Ōtsutsuki Hagaromo».

– Vieil homme…

***

Lorsqu’Indra s’était approché d’Ashura, il avait vu son Chakra diminuer au rythme de la Lune. Il avait profité de la faiblesse totale de son frère pour l’attaquer. Malheureusement pour lui, les deux étaient mis à la même enseigne.

Ashura luttait tant bien que mal face aux assauts de son frère, mais ce dernier dominait légèrement dans le domaine du Kenjutsu. Le jeune cadet ne pouvait s’empêcher d’être fasciné par l’aisance de son aîné qui semblait jouer avec son corps et leurs épées respectives. Un coup debout sur l’épée d’Ashura, puis ne laissant plus que sa cape au contact du tranchant de la lame, Indra ne tarderait peut-être pas à prendre l’ascendant…

Spoil:

Cependant, Ashura avait un autre avantage : un héritage symbolique que son défunt père lui avait légué. Gardant son épée dans sa main droite, il leva en hauteur célèbre sceptre du Rikudō Sennin.
Soudain, la zone, plongée dans la pénombre, s’illumina. La surprise fut clairement visible sur le visage d’Indra, avant de comprendre que cette lumière ne venait pas du bâton, mais du Soleil dont les premiers rayons atteignaient de nouveau le sol.

Soudain, Indra retourna la propre surprise créée par Ashura contre lui. D’un geste habile et précis de la main, il fit légèrement pivoter la lame de son épée de telle sorte que la lumière du Soleil aveuglât Ashura, dont les mouvements, aussi rapides fussent-ils, n’étaient pas de taille face à la célérité.

Sortant son arc d’un geste vif, le plus vieux tira alors une flèche que son adversaire ne put totalement esquiver, bien qu’attentif aux déplacements de l’air, lui laissant une fâcheuse coupure à la joue. C’était une blessure acceptable en prenant en compte le petit cratère causé par le projectile de son frère lorsqu'il s'abattit sur le sol, derrière lui. Les flèches étaient
customisées avec une pointe de plomb taillé en une forme semblable à un varja*, ce qui permettait de stabiliser leur vol et de leur doter d'un énorme pouvoir destructeur doublé d’une excellente précision.

Indra sauta sur l’occasion et fonça aussitôt, mais Ashura, par réflexe, se protégea avec l’arme de son père. Indra frappa et un bruit caractéristique indiqua que le coup avait fait mouche. Il avait tranché quelque chose…

Ashura, d’un bond, marqua la distance avec son frère et profita de ce court répit pour s’analyser, se demandant quelle partie de son corps Indra avait tranchée.
Ses bras et ses jambes étaient tous opérationnels, son corps tout entier ne présentait aucune grave coupure.

Mais ce fut Indra qui, éclatant d’un rire rauque, fit comprendre à Ashura ce qui s’était passé.

– Te voilà à présent armé d’un vulgaire bâton face à Indra Ōtsutsuki…

Ashura observa avec effroi l’état de l’héritage de son père. Indra avait raison.

– « Il a tranché le shakujō… ! »

Ashura tomba à genoux, dépité de voir dans quel état le symbole du Rikudō Sennin avait été transformé par Indra, par sa faute. Le rire de ce dernier redoubla d’intensité, puis s’arrêta aussitôt.

Le frère aîné, l’air pensif face à son frère à genoux, sortit alors un kunaï de sa poche.

– Je t’ai surestimé… Je ne prendrai même pas la peine d’émousser ma lame pour t’achever.

Il jeta alors le kunaï droit en direction de la tête de son frère tout en se retournant, s’apprêtant à partir…
Mais il fit aussitôt volte-face tandis qu’un son métallique refroidissait l’atmosphère et esquiva d’extrême justesse son propre kunaï qui lui trancha légèrement la joue tandis qu’une petite pierre, lancée par Ashura, tombait par terre entre les deux.

Ce dernier, fixant Indra avec détermination et montrant fièrement son bâton, s’était relevé.

– Même armé d’un shuriken, on peut perdre face à un maître muni d’un caillou… Nous voilà à égalité.

Indra s’essuya la joue d'un geste rageur.
L’opposition fratricide battait son plein, sans qu’aucune des parties ne prît d’avantage décisif. Çà et là, l’un des deux semblait dominer, mais le murmure de la victoire s’essoufflait bien vite au cœur les puissants chocs métalliques.

La vitesse du combat avait encore augmenté. Un œil, même entraîné, n’aurait plus rien pu suivre et les coups pleuvaient à une vitesse telle que jaillissaient des étincelles. Du moins, étaient-ce les coups ou y avait-il présence d’électricité dans ce combat ?
Les armes s’entrechoquaient si puissamment, s’effleurant régulièrement avec justesse tant les coups étaient également précises que les minéraux composant les lames semblaient en fusion. Ou y avait-il présence de feu dans ce combat ?

Car l’atmosphère de la bataille avait changé. Il ne s’agissait plus seulement de coups, une autre composante s’était introduite dans cet affrontement divin. Le Chakra et les éléments se joignaient au spectacle dont la beauté n’avait d’égale que la tragédie.

– « Katon – Gōkakyū no Jutsu ! » (Libération du feu – Boule de feu suprême)

Une gigantesque boule de feu sortit soudain de la bouche d’Indra et illumina la scène ténébreuse de ses mille clartés sinistres. Ashura ne pouvait encaisser une telle attaque, la sphère était beaucoup trop incandescente et détruirait tout sur son passage. Il opta pour la fuite mais c’était inutile, la vitesse du lancer était proportionnelle à la puissance son utilisateur et Indra n’était pas en reste à côté de son frère.

Ashura eut tout juste le temps de plonger par terre, comme si cela l’empêcherait d’être brûlé vif alors que les flammes monstrueuses léchaient déjà le sol en le faisant fumer, supprimant toute vie éventuelle qui aurait eu le malheur d’y planter d’éphémère racines…

C’est avec satisfaction – et une nouvelle boule, cette fois-ci au ventre – qu’Indra vit sa création de feu transformer en cendres tout ce qui se trouvait sur son passage.
Le combat avait pris une autre dimension que l’aîné semblait avoir su saisir en premier.

– Cette ineptie n’a que trop durée, mon frère. Je me chargerai de tes funérailles…

La boule de feu se dissipa. Son travail était terminé.
Du moins, c’est ce qu’on aurait pu penser au premier abord.

Ashura s’était, en réalité, jeté sur la partie haute du shakujō de leur défunt père lorsqu’il s’était couché par terre et l’avait levé directement en direction des flammes qui furent absorbées par le puissant pouvoir qu’il possédait.
Cependant, l’outil, tranché en deux, laissant goûter aux flammes à ses entrailles et, s’il parvint à libérer Ashura du joug de l’éclat enragé, cela ne fut pas suffisant pour le protéger lui-même de l’étuve qu’il absorbait et il se retrouva en cendres tandis que les dernières lueurs du terrible souffle d’Indra s’estompaient dans la pénombre de ce semblant de nuit…

En dehors du bâton que tenait Ashura, il ne restait dorénavant plus que des cendres du célèbre shakujō du Rikudō Sennin.

Profitant de la relative faiblesse de son frère suite à son attaque et de sa surprise, le cadet parvint, par une violente offensive, à l’envoyer au sol. Il était à sa merci.

Mais la situation s’inversa de nouveau lorsqu’Indra relâcha quelques flammes, bien timides en comparaison de la terrible sphère qui précédait mais rapides et nombreuses, qui forcèrent Ashura à les esquiver et permirent à son frère de se relever.

– Tu as su retarder ton inévitable destin de quelques instants. Cette performance t’honore mais ne se reproduira pas…
– Utiliser le Chakra pour de pareils desseins… !
s’énerva Ashura. Mon frère, n’as-tu donc plus de morale ?
– Qu’apporterait une morale superflue à ce monde changeant ?
– Tu ternis le Ninshū !
– Je crée le Ninjutsu !


Son Chakra revenait, Indra le ressentait.
Cette fois-ci, aucun outil ne pourrait plus protéger Ashura. Il ne lui laisserait aucune chance.

Il relâcha une deuxième boule de feu, encore plus grande que la précédente !
Ashura la vit venir mais, chose étonnante, il ne chercha pas à esquiver.

Indra se déplaça du même coup, concentré sur sa cible, pour ne lui laisser aucune chance même en cas de nouvelle miraculeuse survie.
Mais il vit cette fois-ci clairement le feu consumer son frère et c’est avec satisfaction qu’il le regarda brûler vif.

C’était fini… Ashura avait disparu au milieu des flammes.

_________________________

*Pause culture

• La signification des noms des personnages :

Gamamaru (ガマ丸) = « cercle (dans le sens de "perfection") de crapaud »
Hebimaru (蛇丸) = « cercle de serpent »
Namekujimaru (蛞蝓丸) = « cercle de limace » ; détail : le nom est masculin mais les limaces sont hermaphrodites, ne soyez donc pas étonnés que j’ai employé des pronoms féminins pour la désigner.

Petite parenthèse : "maru" est un suffixe employé pour les vieux prénoms masculins ainsi qu’au navires nippons. Par ailleurs, dans la culture basque (fervents adorateurs des forces naturelles), Maru est à la fois un personnage mythologique et une désignation qui se réfère à quelques personnages légendaires vivant en ermite. Bref, des noms qui vont comme un gant à ces trois grands maîtres du Senjutsu.

• Deidarabotchi (signifiant « géant ») est l’un des noms donnés au Jūbi (voir chapitre 594). Ce nom est une référence au yôkai éponyme du folklore japonais : un créature si gigantesque que ses traces de pas ont formés des lacs et dont le corps est comparable à une chaîne de montagne lorsqu’il dort.

• Un varja (mot sanskrit signifiant à la fois « foudre » et « diamant ») est à la fois une arme de poing et un outil religieux des moines hindouistes et bouddhistes. C’est également l’arme et le symbole du dieu hindou Indra (quel hasard ^^). Il est censé également représenter la fermeté de l’esprit et le pouvoir spirituel.
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Mizuki_tiger
Sennin


Inscrit le: 29 Mar 2012
Messages: 2216

MessagePosté le: Sam 25 Juin 2016, 4:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Sōzoku
(Héritages)
Seconde partie


« Si la querelle naît entre deux frères, la lutte entre eux est bien plus âpre qu’entre des étrangers. »
(Euripide)




Indra entendit soudain un craquement derrière lui, ne correspondant pas aux flammes qui lui faisaient face, et esquiva d’extrême justesse la puissante offensive de son frère.

– Impossible ! s’exclama l'aîné du Rikudô Sennin. Je t’ai vu face à moi, consumé par les flammes…
– Tu n’es pas le seul à maîtriser le Chakra
, murmura son frère.

Indra pensait tout d’abord que dans la vélocité de l’action, sa vision s’était doublée. Mais une fois ses esprits retrouvés, il ne put douter : Ashura était bien présent face à lui en deux versions différentes.

– Le pacifisme ne consiste pas à tendre l’autre joue, poursuivit Ashura, qui attaqua de nouveau.

Son clone, lui, restait immobile. Il n’était qu’une présence, dénuée de toute âme.

Et tandis que le combat reprenait de plus belle entre les frères, Indra comprit qu’Ashura avait créé ses deux clones en profitant de la première sphère incandescente, masquant les détails des actions. Il avait, par la suite, judicieusement focalisé l’attention d’Indra sur sa parole.

Furieux de s’être laissé berner, l’actuel doyen terrestre des Ōtsutsuki attaqua rageusement de son épée d’un coup ferme, puissant et précis. À sa grande surprise, la lame se planta dans le corps de son frère !

Perturbé par une victoire si facile, Indra n’en croyait pas ses yeux. Sa concentration encore présente lui fit repérer l’offensive d’Ashura qui fonçait droit sur lui, celui dans lequel il avait planté son épée n’étant qu’un clone…

Indra n’y comprenait rien, il venait pourtant de se battre avec Ashura, ce dernier n’avait pas pu placer un clone devant lui…

– « Se pourrait-il que… ? »

La technique d’Ashura était particulière. Il s’en était inspiré dans le monde des limaces. Là-bas, il avait découvert la division corporelle, générant de multiples copies d’un original. N’ayant eu que peu de temps, Ashura n’avait pas opté pour une technique de division ou de clonage aboutie : ses clones restaient immobiles mais il y avait une ruse terriblement efficace : il avait établi un lien de Chakra bien particulier avec eux, faisant d’eux des réceptacles potentiels à son âme. Cela permettait à Ashura, lorsque ses réflexes le lui permettaient, d’intervertir son corps réel avec ses clones immobiles.
Ainsi, peu importait l’ordre dans lequel on attaquait les clones, il faudrait tous les détruire pour atteindre Ashura.

L’attaque rageuse d’Indra avait ainsi été une ouverture pour Ashura qui avait pu changer sa place avec sa copie et attaquer Indra par surprise.

Ce dernier, bien qu’ayant vu à travers le plan d’Ashura, se retrouvait en état de faiblesse car pris de court. Il n’eut que le temps d’éprouver une haine terrible pour son frère qui se jouait de lui une fois de plus.

Ses pupilles s’illuminèrent d’une couleur écarlate. Son Sharingan s’était réveillé.
Il esquiva sans difficulté l’attaque frontale de son frère.
L’avantage semblait lui revenir…

– Les choses sérieuses peuvent enfin commencer…

Ashura fronça les sourcils. Ce pouvoir ne lui était pas étranger et il ne fallait pas le sous-estimer.
Indra fondit sur lui à pleine vitesse et Ashura tenta de maintenir la distance, se sentant bien vulnérable face au terrible œil copieur tournoyant qui s’était déjà construit un mythe dans le monde, alimenté uniquement par Indra.

Et l’aîné profita de la distance et de la méfiance du cadet pour générer une nouvelle flamme gigantesque qui, cette fois, ne laisserait aucune chance à Ashura, ou d’éventuels clones, de s’en sortir indemne. Indra s’était assuré qu’aucun d’eux n’était disséminé sur le champ de bataille, prêt à sortir leur utilisateur d’un mauvais pas. Ses yeux ne le trompaient pas.

Le frère cadet parvint cependant d’un bond inhumain à l’esquiver.

Indra fut complètement abasourdi par la performance de son frère. Certes, jusqu’ici chacun avait démontré des capacités totalement hors normes, mais ce que venait de faire Ashura était bien trop extrême pour ne pas être relevé. Indra relança une sphère mais Ashura l’esquiva encore, sans difficulté apparente.
C’était net : Ashura avait sensiblement progressé physiquement en l’espace d’un instant.

Il fonça droit sur Indra.

Les deux frères étaient encore à égalité, mais les différences de style se creusaient et Indra comprit ce qui avait changé chez son frère en l’analysant de ses yeux perçants…

– « Mais qu’est-ce… ? »

Le guerrier au Sharingan aperçut un afflux de Chakra inhabituel se propager dans le corps de son opposant, jaillissant particulièrement du cerveau.

En prévision de ce jour, Ashura avait consacré plusieurs mois à perfectionner ses compétences au corps-à-corps – domaine de prédilection de son frère. Et durant cette période, il fit une découverte inopinée : les Portes du Chakra. Enfin… une porte pour être exacte, celle qui scellait le potentiel physiologique de la totalité des muscles du corps.

Désormais, Ashura boostait ses capacités en supprimant les limites imposées par le corps humain pour se protéger. Il était sérieux, conscient depuis le début que la moindre faiblesse lui serait fatale.

– Tu commences à m’énerver ! gronda Indra tandis qu’une traînée de foudre tentait vainement de s’abattre sur son adversaire.

Ashura restait concentré.

– Retarder l’inévitable est consternant…

Ashura sentit l’air se charger, comme si les Chakra gagnaient encore en puissance. Il ne perdait cependant pas sa concentration tandis que son frère sentait sa haine monter d’un cran.

– Tel l’aveu d’un raté…

Ashura ne bougeait pas, Indra non plus, comme si chacun laissait bouillir en lui ses plus profonds sentiments.
Le cadet remarquait cependant que le regard de son aîné changeait de plus en plus.

– Père l’avait bien compris… poursuivit Indra, dont le regard avait tant changé que ses pupilles s’étaient transformées en une spirale noire recouvrant son iris écarlate.

Indra avait réveillé le Mangekyō Sharingan.

– C’est pourquoi il t’avait pris en pitié…
– LA FERME !
hurla soudain Ashura, éjectant du même coup une lance de bois sur son frère.

C’était du bois créé par le Chakra : le premier Ninjutsu élémentaire d’Ashura.

L’offensive extrême, inesquivable même pour le Sharingan, ne put qu’être contrée. Elle vint se planter dans le bouclier géant de Yata généré par le premier utilisateur de Susano'o.

Les puissances avaient encore augmenté. Indra semblait dévoiler sa plus grande noirceur tandis que les pupilles d’Ashura avaient également changé : de forme plate, elles donnaient à ses yeux entourés de marques l’apparence d’un batracien duquel émanait une terrible force…

Ashura utilisait le mode Sennin des crapauds, la force de ses coups s’était décuplée mais il faisait face au terrible Susano'o, ce monstre de haine généré par Indra…

Les coups que portait Ashura à Susano'o étaient toutefois dangereux, même pour le titan des ténèbres qui avait intérêt à esquiver les attaques. Cependant, Indra disposait, en plus de son bouclier de Yata parant les éléments, de la célèbre épée de Totsuka, lui donnant une allonge considérable mais, surtout, le terrifiant pouvoir de sceller toute âme dans un rêve éternel…
Ashura ne pouvait se permettre d’être touché car cela signerait sa défaite assurée.

Cependant, les atouts du mode Sennin des crapauds, bien que centrés sur la force physique, perfectionnaient globalement toutes les aptitudes liées au Chakra et c’est ainsi qu’Ashura parvenait à sentir et anticiper les attaques de son adversaire.

– « Lui autoriser un tel combat est abject », pensa Indra, plus pour se rassurer de sa supériorité.

Malheureusement pour l’aîné, son jeune frère était toujours à la hauteur et maintenait la cadence, esquivant par des bonds ses attaques.

Indra profita d’un bond d’esquive de son frère pour augmenter leur distance, fermant les yeux et se concentrant. Son œil gauche saigna soudain tandis qu’Ashura sentait, à travers le buste de Susano'o, une concentration de Chakra. Il se tint prêt.

Indra ouvrit l’œil.

– Amaterasu !
– « Rapides ! » ne put s’empêcher de penser Ashura.

En effet, des flammes semblaient être apparues à sa hauteur, de menaçantes flammes noires…

Mais Ashura avait anticipé l’attaque et s’était déplacé si rapidement que les flammes n’avaient eu le temps de prendre prise, se posant alors sur un rocher, plusieurs dizaines de mètres derrière lui, qui commença à se consumer. Indra chercha du regard Ashura qui, d’un bond rapide, se plaça au-dessus de lui et envoya de toutes ses forces une multitude de kunaïs sur Susano'o. La force de ses lancers était telle que les armes enflammèrent l’atmosphère, telles des météorites, forçant Indra à les esquiver au dernier moment, stoppant ainsi la dangereuse technique oculaire. Susano'o prit néanmoins quelques coups qui transpercèrent sa défense et se plantèrent dans le sol.

– Ses sens sont si aiguisés qu’il peut même gérer Amaterasu… !

Indra, d’un revers vif de la main sur son épaule, recouvrit son pouce de son sang tandis qu’Ashura en faisait de même avec sa joue entaillée.

– Kuchiyose no Jutsu ! (Technique d'Invocation)

Simultanément, un crapaud et un milan apparurent, tous deux gigantesques. Le crapaud avait une boule de cristal sur la tête tandis que le milan était recouvert d’un collier d'ossements humains.

– Gamamaru, s’exclama Ashura, debout juste devant la boule de cristal, sur la tête du crapaud, envoie-lui un jet d'huile.

– « L’huile serait trop dense, pensa soudain Indra, derrière le bec du milan. S’il en est recouvert, il ne pourra plus voler… ! » Esquive, Garuda* ! s’exclama-t-il alors.

L’oiseau battit puissamment des ailes. Il était si grand que Susanō ne l’empêchait pas de voler. Cependant, cela le ralentissait et c’est, impuissant, qu’Indra vit soudain un énorme jet d’huile les rattraper.

Tenter d’y échapper serait vain, Indra l’avait compris.

Ashura vit avec satisfaction l’huile s’effondrer sur le rapace, mais soudain, une flèche passa à travers l’huile. Ashura, prit au dépourvu, ne put esquiver à temps. Elle lui arracha une partie de l’abdomen avant de finir sa course sur la tête du batracien géant !

Ashura s’écroula dans son sang qui jaillissait à grande vitesse. Son invocation disparut et il s’étala pathétiquement par terre. À ce rythme, il ne lui resterait que quelques secondes à vivre…

Il parvint toutefois à voir s’effondrer l’oiseau avec Indra dessus. Le milan se volatilisa sous un nuage de fumée blanche, laissant le gigantesque buste de Susano'o tomber droit vers le sol.

Au moins, Ashura verrait Indra bien mal en point… Naïvement, il se demandait comment tomberait Susano'o. Ce serait probablement ridicule…

Ashura lâcha un rictus en crachant de son sang. Il allait perdre connaissance…

Le Susano'o d’Indra tomba par terre devant ses yeux, mais ce n’était pas du tout la chute pitoyable à laquelle il s’attendait. Susano'o était retombé avec souplesse sur ses jambes. Car des jambes avaient poussé !

Indra, dominant à présent le corps inerte d’Ashura de la hauteur de son monstre spirituel, ne put retenir à son tour un rictus.

– Constate donc le gouffre qui nous sépare, mon frère…

Ashura aurait dû déjà perdre connaissance, il en était conscient. Il fixait ce qui ressemblait à un croissant de Soleil, qui gagnait de plus en plus en intensité en même temps que son pouvoir mais également que son corps. Indra le remarquait aussi : la blessure de son frère se régénérait à vue d’œil !

– Impossible… ! Même tes organes internes...

L’aîné percevait également un autre changement chez son adversaire. Les anciennes marques entourant ses yeux avaient changés de forme, s’étendant à présent vers ses oreilles.

– Ça, mon frère, dit Ashura en se relevant péniblement, c’est le mode Sennin des limaces. Il faudra plus que ça pour m’abattre. Toute attaque non fatale sera inefficace contre moi.

C’était donc un Ashura remis à neuf qui faisait à présent face à Indra. Celui-ci ne put contenir sa rage et l’attaqua avec son Susano'o devenu bien plus redoutable. L’allonge du monstre combinée à son amplitude de mouvements clairement accentuées par la présence de jambes rendait ses offensives terriblement dangereuses et Ashura prit des coups. Mais, comme il l’avait dit, il se régénérait aussitôt et tout recommençait…

Cette situation était extrêmement frustrante pour Indra qui se sentait encore amoindri par rapport à sa pleine puissance. Mais ce n’était pas tout : il savait à présent qu’Ashura aussi pourrait faire mieux, car s’il avait bien compris, il n’utilisait que deux des trois modes Sennin.

– « Bien que son corps peut se revitaliser ce n’est surement pas le cas de son esprit, songea Indra entre deux assauts. Utiliser Tsukuyomi pourrait mettre à terme à ce combat mais je ne dois exclure la possibilité qu’il ait disséminé quelques clones dans les parages. C’est rageant, mais je ferais mieux d’économiser mon Chakra. »

Le combat se poursuivit de plus belle sous l’avancée des deux astres célestes qui se séparaient de plus en plus.
L’éclipse était magnifique…

Soudain, à la grande surprise d’Ashura, Susano'o sembla se dissiper. Mais le jeune frère savait qu’il n’y avait aucune raison que ça se passe aussi facilement. Cette situation était très stressante car il voyait son frère au loin concentrer de l’énergie.

Ashura n’avait cependant pas l’intention de lui céder du terrain, car lui-même avait également évolué.

À présent, il avait atteint le summum du pouvoir Sennin : le mode Sennin ultime digne d’un fier représentant du Rikudō Sennin. Ashura combinait les trois modes Sennin ; preuve en est ses pupilles combinant les traits horizontale d’un crapaud et fendue des serpents, le tout en gardant les estampilles du mode des limaces.
Ses capacités sensorielles amplifiées à un niveau incomparable sentaient cependant une terrifiante puissance en direction d’Indra… Tout semblait trop sombre, difficile à voir, malgré le Soleil de plus en plus intense…

Car Indra s’était caché sous une armure terriblement noire. C’était comme si Susano'o lui recouvrait le corps.
C’était la puissance d’un monstre concentrée dans un homme…

Ashura était complètement abasourdi par la puissance émanant de son frère. La terre autour de lui, totalement détruite par sa simple puissance latente, semblait à présent se liquéfier. Bien que de taille humaine, Indra était encore plus éloigné de l’être humain que sous sa forme de monstre.

Ashura fronça les sourcils. De toute sa vie, il n’avait jamais affronté d’adversaire aussi puissant. Il se demandait si leur père lui-même aurait pu gérer facilement une telle puissance…

Mais Ashura était lui aussi d’un niveau incommensurable. Il possédait à présent toutes les aptitudes physiques poussées à leur paroxysme et dépassait, de loin, les meilleurs de chaque domaine. Il était devenu une sorte de dieu.

– Ce fut un beau combat, fit Indra, sa voix résonnant en échos dans sa sombre armure spirituelle qui masquait ses traits. Pour te remercier, laisse-moi t’offrir un cadeau, mon frère.

Ashura leva haut son bâton, sentant la puissante énergie spirituelle d’Indra atteindre son paroxysme.

– Je t’offre…

L'instant d’après, Indra se trouvait à distance de contact d’Ashura.

– …le désespoir.

Ashura utilisa son bâton pour tenter de balayer l’offensive d’Indra tout en s’éjectant sur le côté pour esquiver. Malgré sa force et ses capacités sensorielles surhumaines, il n’en sortit pas indemne : une profonde entaille était apparue sur sa poitrine. Indra était devenu incroyablement dangereux.

– Ton désespoir ne m’atteindra pas, répliqua Ashura. Même si tu peux me blesser, je peux me régénérer à l’infini.
– Ah, vraiment ?
répondit Indra en pointant du doigt la poitrine d’Ashura, qui était toujours grande ouverte.

Ashura regarda à nouveau sa poitrine et vit avec horreur qu’elle était recouverte de ce qui ressemblait à des braises noires…

– Il semblerait que ton pouvoir de régénération soit aussi rapide que le pouvoir de destruction de mes flammes… Ce qui te rend parfaitement au goût de ma lame.
– « Une lame enflammée… ! »
comprit Ashura.

Mais Indra ne lui laissa pas de temps supplémentaire et attaqua aussitôt. Mais Ashura parvint à éviter de nouvelles blessures insoignables par une concentration accrue, à présent qu’il comprenait la dangerosité des coups de son frère.

Cela accentuait la colère d’Indra, qui ne pouvait concevoir qu’on puisse échapper à ce stade d’intensité. Jamais personne ne l’avait poussé aussi loin.

– « Décidément, pensa l’aîné, les trois lieux sacrés de notre père recelaient bien des mystères… »

Mais plus Indra s’énervait, plus sa frustration grandissait de voir son frère gérer ses attaques et même parvenir à lui infliger quelques dangereux coups qui, en dépit de l’armure d’Indra, ne lui étaient pas sans effet tant leur force était grande.

Indra sentit soudain le sol vibrer. Était-ce sa puissance qui le transformait en lave ?

Mais en regardant plus loin, il vit que le sol de tous les environs tremblait tout autant, ainsi que le ciel qui commençait à grogner de noirceur. Indra ouvrit grand les yeux en fixant Ashura qui hurlait. Peut-être avait-il finalement goûté à ce fameux désespoir…

Alors qu’Indra s’apprêtait à profiter pour lui porter le coup de grâce, jaillirent du sol d’innombrables arbres. Indra, surpris, sauta en l’air pour éviter et atterrir plus loin, mais vit avec horreur que toute la zone, sur plusieurs kilomètres de rayon, laissait également d’innombrables arbres pousser à une vitesse incroyable. Lorsqu’Indra retomba de son saut, c’est sur une forêt entière qu’il atterrit. Une forêt qui s’empressa de le piéger dans ses branches, dictée par une volonté inconsciente si puissante d’Ashura qu’elle avait pris forme à travers son Chakra de Vie.

Indra commença à trancher des branches, mais fut bien vite prit de court par leur nombre et devint incapable du moindre mouvement, totalement dépassé par ce pouvoir qui l’écrasait et le rendait impuissant.
Mais ce n’était pas tout : en face de lui, Ashura était à présent recouvert d’un gigantesque monstre d’énergie dorée pourvu de trois têtes et de six bras.

– Mahāyanā*… murmura l’invocateur de cette entité luisante.

Quelques gouttes perlaient sur le visage de l’aîné, mais ce n’était pas dû à la fatigue ou à la pluie – qui s’invitait dans ce combat. Non. C’était dû à la peur. Il avait peur du spectacle que lui offraient ses Sharingan.
La terre s’effondrerait si elle n’était pas aussi ravagée. Les cieux auraient pu gronder s'ils n’étaient pas aussi agités. Et Indra serait pétrifié s’il n’était pas déjà entravé.

Si le Susano'o était un être manifesté par le chakra Yin, le Mahāyanā était son analogue Yang.
Une technique imaginée dans l’espoir d’intimider des armées belliqueuses refusant la réédition.
Une technique développée dans l’objectif de combattre des entités démoniaques et gigantesques.
Mais jamais… au grand jamais Ashura n’avait songé à l’employer contre son propre frère. Cependant, l’être qu’il avait en face de lui n’était plus celui qu'il avait connu et admiré. Ce n’était même plus un homme. Juste la forme la plus pure de la Folie.

Le monstre fit un énorme bond pour atterrir juste devant Indra, totalement pris au piège par des lianes de plusieurs mètres d’épaisseur qui auraient eu la capacité de bloquer totalement n’importe quelle créature.

– Mon frère… fit Indra, une larme coulant de ses yeux.
– Il est trop tard pour te repentir, coupa Ashura, d’une voix forte, dominante.

Alors, Indra éclata de rire, d’un rire fou.

– Me repentir ?! Ne te méprends pas…
– Cesse donc de bluffer. Je te domine.
– C’est vrai, reconnut Indra en baissant la tête. Je n’aurais jamais cru que tu serais aussi fort.


Ashura sentait le pouvoir d’Indra diminuer légèrement.

– Je dois l’admettre : je comprends mieux pourquoi Père voyait tant d’espoirs en toi. Tu es à la hauteur de ses espérances…
– Indra…
– C’est pourquoi…


Ashura sentit soudain le Chakra d’Indra remonter en flèche et dépasser, de loin, le niveau qu’il avait atteint jusque-là. Surpris et inquiet, il asséna le coup fatal pour tuer son frère. Mais les branches qui l’entouraient lui explosèrent dessus, générant un ensemble de poussières et de Chakra issu des branches se mélangeant à celui d’Indra, le rendant partiellement invisible aux yeux et autres sens.

– Je suppose qu’il est temps pour moi de te montrer la pleine puissance d’Indra Ōtsutsuki.

Ashura n’en croyait pas ses yeux. À travers les énormes rejets de poussières et de débris de bois se dessinait une gigantesque forme obscure, volant parmi les cieux en masquant les dernières lueurs du Soleil, telle une nouvelle éclipse.

Lorsqu’il put mieux voir, Ashura eut la surprise et l’horreur de revoir un nouveau Susano'o, mais de consistance bien plus aboutie que les précédentes versions et, surtout, terriblement plus grande. La créature de Chakra entourant Ashura était immense, mais ridiculement petite à côté de ce monstre des ténèbres.

En plus de sa lame dévastatrice qu’il tenait dans l’une de ses quatre mains, le Susano'o tenait également l’épée de Tōtsuka à son bassin, le miroir de Yata et un arc gigantesque sur son dos couvert de sortes d'ailes démoniaques.

Ashura, qui l’instant d’avant était confiant sur sa victoire, doutait désormais de ses chances. Une chose était sûre : la fin du combat se dessinait.

Les deux frères l’avaient bien compris. Leurs démonstrations de puissances respectives avaient démontré combien leurs niveaux n’avaient plus rien d’humain.

Mais à présent, l’heure était à la conclusion. Et les deux frères de préparer la plus dévastatrice de leurs attaques, dans le seul et unique objectif d’annihiler toute trace d’un deuxième héritier du Rikudō Sennin.

Spoil:


La créature aux six bras d’Ashura malaxa une quantité considérable d’énergie dans chacune de ses mains tandis que celle d’Indra changeait la forme de son épée, la transformant en une immense flèche en pointe de vajra.

La technique qu’Ashura préparait était colossale. Il s’était inspiré, pour la concevoir, d’une offensive du célèbre Jūbi, dont lui avait parlé son père. Il s’agissait de générer une sphère concentrée d’énergie.
La créature millénaire utilisait une énergie en rotation, permettant à la boule d’énergie de conserver sa forme et de pouvoir être lancée. Ashura n’avait pas atteint ce niveau de technicité, s’étant simplement contenté de générer des boules énergétiques condensées, qu’il lui faudrait maintenir en main afin qu'elles restent stables. Mais la puissance qu’il accumulait était considérable : en plus de son puissant Yang, l’énergie Sennin s’y ajoutait pour concevoir ce qui serait sa plus puissante attaque.

La flèche d’Indra s’était électrisée. De puissantes décharges s’entendaient, faisant vibrer l’air environnant de part l’intensité qui y était générée. La flèche d’éclairs noirs fut positionnée dans l’arc et l'aînée visa son frère.

Tel un crapaud, l’avatar d’Ashura bondit sur le gigantesque Tengu, ses six bras prêts à frapper…
Indra arma son arc…

Inton, Uchiha no Kongōsho !!
陰遁・うちは金剛杵
(Libération du Yin, le Vajra de l’Uchiha)

Senpō Yōton, Sōzō no Senju no Kami no Kōtama !!
仙法陽遁・創造の千手の神の光球
(Art ermite libérateur du Yang, la sphère de lumière divine des 1000 mains de la création)


Les deux techniques entrèrent en collision, de laquelle résulta une explosion d’énergie si intense qu’elle engloutissait tout dans un large périmètre...

_________________________


*Pause culture

• La rivalité entre Indra et Ashura est similaire aux entités éponymes des légendes hindouiste, bouddhiste et shintoïsme. Un cliché veut que les ashuras (des guerriers pourvus de plusieurs mains&têtes) étaient des entités malveillantes qu'Indra, roi des dieux hindous, fût chargé de les éliminer. D’autres dépeignent les ashuras comme les esprits des guerriers morts au combat, devenus par la suite les gardiens de la loi bouddhique.

• Garuda, l’invocation d’Indra, est le roi des oiseaux de la mythologie hindouiste et bouddhiste. C’est un homme-oiseau souvent décrit comme un aigle géant.

• Le nom "Mahāyanā" pour nommer l’avatar de chakra d’Ashura est dû à deux raisons :

→ Les noms des techniques "ultimes" des Uchiha ont tous un rapport avec les divinités du shintoïsme ; quant aux Senju (enfin, surtout Hashirama), ils ont des noms en rapport avec le bouddhisme. Suivant cette "logique", il me fallait choisir un nom en rapport avec cette coutume, et le choix s’est porté sur Mahāyanā, qui est une des principales branches du bouddhisme.

→ Mahāyanā signifie « grand véhicule » en sanskrit, et désigne un moyen pour la Bouddhéité de « multiplier ses visages et ses moyens (les bras) ». Et vu que l’avatar d’Ashura a plusieurs visages, six bras et peut-être considéré comme une sorte de "véhicule"… je pense que ce nom lui va à merveille ^^

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Tobirama Senju
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MessagePosté le: Sam 09 Juil 2016, 2:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

Il Faut avouer que Mizuki et Ared ont véritablement du Talent créatif !


Autant le texte est très bien écrit, Autant tout est juste et possible. Les descriptions sont amené avec une tel subtilité que même un Enfant pourrait tout comprendre et en apprécié la totalité du sens de cet oeuvre.

Assuré moi, Il reste bien un Chapitre ?

Ashura...Ah ce fameux Ashura. Le raté devenue un véritable machine de paix et avec une puissance divine,par la persévérance et l'acharnement

Indra, Génie sans pareil, Créateur du Ninjutsu et utilisateur ultime de Dojutsu, Il a travaillé dur pour perfectionner son Art.

La haine VS L'amour.

Tout au long de ma lecture, je me suis imaginé dans un monde paisible, devenue chaotique. Une plaine devenue un tas de ruine. Puis une immense forêt. Bref, tout était très bien.

Je me demande si Même Naruto et Sasuke avait atteint un tel sommet durant Kaguya ?.

Naruto VS Sasuke
Hashirama VS Madara
Ashura VS Indra...

Probablement les six auteurs des plus puissant combat réalisé dans le monde Shinobi (Sans compter Hagoramo et Kaguya, Bien sur).

Mais quel est le niveau de chacun comparativement aux autres ?

Bref j'attend la suite avec Impatience ! Ps : Mizuki, À la base j'étais venu voir si tu avais fait la suite de Et Si... Malheureusement non Sad Mais bon Heureusement j'ai croisé le destin de l'héritage alors tant mieu Smile

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Ared Tekenshi
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MessagePosté le: Sam 20 Aoû 2016, 8:23 am    Sujet du message: Répondre en citant

Piffou,
Après des semaines de vacances, voilà enfin la troisième partie.
Uchiha, Senju, Mangekyō, Mokuton... Vous saurez bientôt leur origine Wink

Sōzoku
(Héritages)
Troisième partie


«La haine n’est le plus souvent que de l’amour blessé… »
(Jacques Salomé)


« … Où suis-je ? » se questionna Indra, péniblement, affecté par une vive douleur dont la cause était dissimulée par des bandages.

Voilà bien longtemps que personne n’avait grièvement blessé le grand Indra Ōtsutsuki. Non… c’était même la première fois de toute sa vie. Et par un animal qui plus est ! Non… le terme animal ne suffirait pas à qualifier la chose qui avait osé infliger la lésion de la honte au génie aux Sharingan.

Mais qu’elle était cette chose ? Et comment Indra en était-il arrivé là ?

Tout avait commencé lorsque l’aîné du Rikudō décida d’accomplir son propre voyage en quête d’un site sacré. Sa fierté ne pouvait accepter l’idée que son frère – « le bon à rien » – l’avait surpassé en termes de puissance. Et sa jalousie le motivait davantage à se ravir du pouvoir de la Nature, pour ainsi s’attirer les faveurs de son père.

Des semaines, des mois s’étaient envolées…
Guidé par son dōjutsu et son instinct, ceux-ci l’avaient mené dans une région forestière où se dressait majestueusement le Mont Kurama, l’un des plus hauts sommets du monde et source abondante d’énergie naturelle.

Mais ce n’est que peu de temps après son arrivée dans les lieux que l’incident se produisit. La fameuse chose avait surgi brusquement des cieux et, sans aucune forme d’avertissement, porta un coup fatal sur le dos de l’Ōtsutsuki.
Malgré cette attaque surprise, Indra était parvenu à vaincre son agresseur, tel le tonnerre répondant après la foudre, en l’empalant de son sabre à l’instant où celui-ci avait osé poser ses griffes sur sa personne.
Des griffes, oui… car l’assaillant avait un aspect mitigé entre l’homme et le rapace. Du moins, seul son gabarit ainsi que le haori cyan qu’il l’abordait évoquait l’aspect humain. Mais ce qui interpella surtout l’homme au Sharingan était que le Chakra de cette créature soit dopé de la même puissance qui avait fait progresser son frère.

Il était donc au bon endroit. Cependant, sa blessure l’empêcha aller plus loin, le laissant affaibli et à la merci de n’importe quel être…

Et maintenant il se trouvait là, dans une pièce pittoresque, entouré de meubles tout aussi modeste, et allongé sur un lit de fortune. La salle était faiblement éclairée par la lumière venant d’une porte coulissante en papier, porte qui glissa à l’apparition d’une silhouette ombreuse.

Que les kamis soient loués, vous êtes réveillé.

La porte s’ouvrit sur une vision envoutante. Les rayons du Soleil mettaient en valeur les formes frêles et la chevelure de jais démesurée de la nouvelle arrivante. Elle était vêtue d’un ensemble chihaya imprimé de motifs évoquant le plumage des corbeaux. De longs cheveux raides encadraient les deux côtés de son visage, chacun lié par des rubans rouges et portants à leurs extrémités une paire de grelots dorées. Ce visage… jamais l’Ōtsutsuki n’avait eu l’occasion d’admirer une telle splendeur dans toute sa vie martiale : des traits aussi purs qu’une poupée de porcelaine façonnée par le meilleur des artisans, des yeux qui feraient passer des diamants noirs pour de vulgaires pierres sans éclat, et un sourire qui avait accompli l’exploit de faire rougir l’Inflexible guerrier qu’est Indra, même si cela ne durait que quelques microsecondes.

Revêtant du masque de l’indifférence, l’homme entama la parole :

Est-ce à vous que je dois cela ? lâcha-t-il en désignant sa blessure pansée, sa tenue de voyage recousu et son sabre nettoyé du sang de son agresseur.

Oui, hocha-t-elle positivement, s’installant en style seiza. Je vous ai retrouvé grièvement blessé dans la forêt et dus demander assistance aux villageois pour m’aider à vous transporter ici. Je vous ai soigné, bandé et raccommodé vos vêtements. Mais pour votre arme, je ne crains comprendre ce que vous voulez me dire. Auriez-vous été attaqué par une bête sauvage ?

Indra resta pensif. Aucune mention de la mystérieuse créature dans les explications de la jeune femme, que ce soit ses traces de sang qui aurait dû tacheter la lame, ou son cadavre qui aurait dû être découvert dans les lieux. Avait-il disparu ? Est-ce que la femme dissimulait intentionnellement des choses à son sujet ? L’Ōtsutsuki en voulait avoir le cœur net.

Je ne suis pas sûr, répondit-il tout en se relevant subtilement du sol. Je faisais une halte dans cette contrée lorsque je fus soudain assailli par quelque chose venant des cieux. Mais il semblerait que j’ai eu la chance d’être là pour en parler. Il omit volontairement le fait d’avoir achevé son assaillant. C’était peut-être un allié de la jeune femme. Et dans son état actuel, Indra voulait maintenir le Statu quo. Ce genre d’agression est-il récurrent dans vos terres ?

La jeune femme s’interloqua devant ce récit. Alors cet homme a donc bel est bien été agressé par eux ?

À vos dires… je pense que vous êtes agressé par un tengu. Ce sont des esprits de la montagne à qui nous devons protection. Et je crains que l’un d’entre eux ait dû vous considérer comme une menace au port de votre sabre, les armes étant prohibés dans cette région.

Tengu… Ce mot n’était pas étranger pour Indra puisqu’il avait souvent entendu dans les fables que lui racontait son père lorsqu’il était enfant. De soi-disant entités mi-hommes mi-rapaces.
Ce serait donc à l’un d’entre eux qu’Indra doit cette blessure…

Pardonnez mon ignorance sur les lois de votre contrée ainsi que mon scepticisme… Vous dites que votre village est sous la tutelle… d’esprits folkloriques ? demanda-t-il d’un ton faussement sarcastique.

Et pourtant je vous assure que cela est vrai. Il y a une vingtaine d’années, une armée menaçait de saccager notre paisible région. Mon père, le chef du village de Kibune – où vous vous trouvez actuellement –, mena une expédition au Kuramazan (Mt. Kurama) dans l’espoir de demander grâce aux tengus. Les esprits ont accepté et mirent en déroute la menace. Depuis lors, notre village a conclu un pacte avec les esprits : en échange de leur égide, une habitante devra se rende chaque année au sommet de la montagne en tant qu’offrande sacrée.

L’Ōtsutsuki resta silencieux. Quelque chose le troublait dans ce récit. Quelque chose qu’il n’allait pas…
Ne pouvant mettre la main dessus, il replongea son regard dans celui de son hôtesse.

Quoi qu’il en soit, je vous remercie pour vos soins, fit-il la tête courbée. Comment puis-je m’acquitter de cette dette ?

– Oh ce ne sera pas nécessaire…
déclara-t-elle d’une main agitée, embarrassée. Je trouve tout à fait naturelle de venir en aide à son prochain. Et puis… son visage perdit soudainement de sa gaité, …je ne pense pas que vous en aurez l’occasion.

Le blessé haussa les sourcils à cette révélation.

Voyez-vous, reprit la jeune femme, nous avons vécu dans la quiétude. Et avec le temps, l’exploit de mon père est considéré comme un mythe par un grand nombre de la population. Ils ne voyaient plus l’utilité de continuer cette pratique "barbare" alors qu’ils ont longtemps respecté le dogme. Mais avec ce qui vous est arrivé, mon père craint que les tengus soient offensés de notre conduite. Et pour exprimer son pardon, au nom de notre village, il décida de réinstaurer la tradition en commençant par s-sacrifier… sa p-propre f-fille… bégaya-t-elle soudainement.

La jeune femme abaissa la tête, gênée d’avoir révélé son funeste destin à cet étranger qui était – malgré lui – en partie fautif. Dans ce cas, pourquoi l’avoir pris à son chevet et lui raconter cette histoire ? Elle-même ne pouvait pas l’expliquer, mais elle se sentait étrangement apaisée d’avoir discuté avec cet individu « fort attirant ». Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’elle avait l’occasion de veiller un homme à la prestance noble et fort bien bâtie, le tout voilée d’une aura ténébreuse qui lui conférait un certain charme.

– Sur ceux… si vous voulez bien m’excus–…

– Attendez.


Jusque-là réticent, le ténébreux interrompit les pas de son hôtesse sur le point de quitter les lieux.
Un silence de plomb s’ensuivit, duquel les deux êtres croisèrent leur regard pendant des secondes qui leur parurent être des minutes.

– 女… お名前は何ですか ?
On'na… Onamae ha nan desuka ? (Femme… Quelle est votre nom ?)

– …私の名前イザナミ…
… Watashi no namae Izanami… (… Je m’appelle Izanami…)


.
.
.
.
.
.
うちは イザナミ
Uchiha Izanami

Spoil:

note : voilà à quoi ressemblerait Izanami dans cette scène. Pour ceux qui se demandent, il s’agit du personnage de Kannabi-no-Mikoto de la série Air.)

Le vent s’immisça dans la pièce, vibrionnant la chevelure de la jeune femme, dévoilant sur son dos le blason de sa famille : un éventail.

***

Près de deux heures s’étaient écroulés depuis la conversation avec la dénommée Izanami.
Toujours allongé, le corps d’Indra commença peu à peu à retrouver sa vigueur, mais son esprit demeurait confus, tourmenté entre le récit de l’Uchiha et du sort qu’elle subissait. Bien qu’il refusât de l’admettre, il se sentait coupable envers cette femme. Et puis, il avait une dette envers elle. En tout homme d’honneur qu’il incarne, il était inacceptable de s’accabler d’une dette dont il ne pourrait jamais s’acquitter avec la mort de la personne qui lui devait la vie, la première. Sa dignité en fut également souillée de n’être qu’un "avertissement" pour rétablir une pratique qu’il jugeait pitoyable, cela afin de satisfaire de prétendus esprits protect–…



…!

Mais quel imbécile !

Promptement, la tête d’Indra se rehaussa. Ce fut le déclic.
Depuis son jeune âge, il avait développé une passion pour les récits historiques, tout particulièrement ceux qui relatent les guerres. Il ne serait pas exagéré de dire que ses connaissances éclipsaient celles des plus grands historiens de cette ère. Et pourtant, il n’avait jamais entendu parler d’une quelconque armée qui sévissait depuis plus de soixante-dix ans… Depuis l’ascension de sa grand-mère, Ōtsutsuki Kaguya.
Bref, le village de Kibune n’avait jamais été victime d’une menace depuis fort longtemps. Voilà ce qu’il n’allait pas dans le récit d’Izanami.

Le fils d’Hagoromo se sentait honteux. Pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ?!
Sans doute qu’il était captivé par la beauté d’Izanami au point d’avoir les pensées momentanément troublées. Ce fut la seule justification qu’il conclut. C’est dire combien cette femme le laissait pas indiffèrent sur lui, et ce sentiment semblait réciproque malgré leur courte entrevue.

Fermement, Indra se dressa du sol, s’équipa de ses biens et quitta la pièce avec la célérité du faucon.
Il est temps de rendre visite à ce messie des tengus et empêcher le sacrifice d’avoir lieu.

***

Surplombant la place principale d’un toit, Indra assista à une cérémonie ésotérique réunissant tous les habitants du bourg. Tous sauf Izanami.

Il était trop tard.

Furieux, l’Ōtsutsuki porta son attention sur une estrade sur laquelle se trouvait trois hommes : un kannushi agitant un large éventail à plumes, incarnant des paroles sibyllines derrière son masque noir au nez phallique, et deux autres, mise en retrait, vêtus de la panoplie classique d’un yamabushi mais dont leur tête fut couvert sous un tengai.
De ses Sharingan, il discerna un détail insolite venant de l’homme à l’éventail – qu’il déduit être le chef du village : son flux de chakra était perturbé, montrant qu’il était sous l’influence d’une illusion. De plus, l’individu qui se trouvait à sa gauche débordait d’énergie naturelle particulièrement actif, similaire à celui du tengu qui avait assailli Indra plus tôt.



Sans perdre davantage de temps en réflexion, le fier guerrier usa de sa vélocité foudroyante pour apparaître derrière cet être dopé au Senjutsu, avant de le taillader au dos dans la dixième de seconde qui suivit avec son sabre.

« Œil pour œil. »

Mais Indra ne resta pas là. Il fit majestueusement une rotation sur lui-même avant de décapiter sa victime sur le point de tomber à terre. Le tengai s’envola en direction de la foule apeurée devant ce spectacle soudain.
La frayeur monta d’un cran lorsque la tête s’éloigna du couvre-chef , continuant à rouler au sol pendant quelques secondes.
La stupéfaction et l’incompréhension se mêlèrent également à cette peur générale. La tête n’était pas celle d’un homme comme tous le croyaient, mais celle d’un être à la peau cuivrée, la barbe cendrée, le regard jaunâtre, les oreilles difformes, avec un nez exagérément long, des défenses d’ivoire surgissant de chaque côté de sa mâchoire, et des cornes trônant le sommet de son crâne.

Spoil:

Le visage diffère de l’agresseur d’Indra mais il s’agit bel et bien un tengu.
Sans plus d’explication, le meurtrier saisit la tête sectionnée sous le regard pétrifié des habitants.

Tu peux tromper le monde, mais le monde ne peut tromper mes yeux… déclara l’Ōtsutsuki à l’adresse de la tête avant de quitter la place comme il était venu, laissant derrière lui une population paniquée à son paroxysme.

Toutefois, seul le chef du village n’était pas affecté par la frayeur, l’esprit trop confus pour ressentir quoi que soi dans l’immédiat.

?! … Q-Qu-est-ce que… ? lâcha-t-il, étourdi, comme s’il venait de se réveiller d’un très long sommeil.

***

Le mont Kurama n’avait pas usurpé sa réputation de plus haut sommet du monde. Son ascension est une véritable épreuve herculéenne, même pour le fils prodige du Rikudō – qui par ailleurs n’est toujours pas au sommet de sa forme. La difficulté n’étant pas sa hauteur monumentale à franchir que la faune qui s’y trouve : des milans carnassiers, de tailles humaines. Trois d’entre eux, armés de naginata, croisèrent la route de l’Ōtsutsuki sous la satisfaction de ce dernier.
Alors que ces rapaces tentaient de saisir l’humain comme ils l’avaient faits avec cette femme quelques heures plus tôt, deux virent leurs pattes aussitôt sectionnés par le sabre d’Indra qui, de ses Shaingan, fixa les yeux de son troisième opposant. Ce dernier acheva ses deux semblables en les empalant de son arme. Il n’était plus maître de son corps…

– « Très pratique cet arcane », songea Indra en référence du sort qu’il a pu imiter du tengu grâce à son dōjutsu. Maintenant, emmène-moi vers ton nid !

Le milan s’exécuta à l’ordre de son nouveau maître, jouant de monture aérienne.
Au cours du trajet, découvrant que la créature avait don de parole, Indra lui ordonna de raconter l’histoire de sa race.

À l’origine, c’était une sous-espèce de milan tout ce qui était de plus banal, animé par une pugnacité sans précédent. Ces oiseaux de proie vouèrent une aversion réciproque envers les habitants du Ryūchidō ; un sentiment inné s’inscrivant dans l’esprit de ces deux espèces depuis des siècles. Et lorsque les serpents tenaient de maîtriser le Chakra, les milans ont aussitôt imité leur némésis de crainte d’être surpassés par ces derniers. Mais leurs efforts étaient vains, il leur manquait une capacité de contrôle. Les caractéristiques physionomiques de ces rapaces les empêchaient d’employer pleinement leur énergie autrement que pour le vol. C’est alors qu’ils ont décidé de s’hybrider avec l’espèce au contrôle physiologique le plus intéressant : l’Humain.

L’hybridation fut un véritable succès. Le résultat de ces croisements donna naissance aux Tengus.

Les tengus se retrouvaient à pouvoir utiliser du Chakra grâce à des mouvements de mains très spécifiques. De plus, ils découvrirent un don pour les sorts illusoires, qui dopés au Senjutsu faisaient d’eux les précurseurs du Genjutsu. Ces hybrides possédaient également une excroissance qui leur permettait d’emmagasiner de l’énergie naturelle pour ensuite les partager aux milans – étant incapables de malaxer efficacement leur Chakra. Or, chez ces volatiles, cette énergie naturelle était plus difficile à contrôler pour le corps qui prenait du volume en conséquence ; donnant ainsi naissance à une nouvelle sous-espèce baptisée Karasu.

Ainsi dotés, une horde de milans et de karasus – dirigé par une dizaine de tengus – s’attaquèrent aux serpents du Ryūchidō. Voyant que cette situation risquait de générer d’importants déséquilibres énergétiques sur la planète, le Rikudō Sennin intervient et s’allia aux reptiles pour repousser leur envahisseur. Le conflit animal prît fin avec la mort de tous les tengus présents au champ de bataille. Pour anecdote, c’est grâce à cet évènement que l’Hakuja Sennin accepta d’enseigner les secrets de son art au fils de l’Ermite, en paiement de cette dette indésirable.

Comprenant leur dangerosité, Hagoromo emprisonna les milans sur leur cime par un sceau d’une grande complexité, utilisant leur ADN comme source d’énergie et interdisant ce même ADN d’aller plus loin que les pieds de la montagne. Cependant, ce que le fondateur du Ninshū ignorait est que son Fūin fût inefficace sur l’un des prisonniers… Le seul ayant un ADN qui différait des autres rapaces, le seul tengu qui n’avait pas prit part au combat et qui avait l’habilité de dissimuler son existence face à son ennemi : Sōjōbō, le dernier des tengus et l’autoproclamé roi du Kuramazan.

Gardant une grave rancœur vis-à-vis de l’Ermite aux Rinnegans, Sōjōbō se jura de reconstruire une nouvelle armée capable de vaincre cet homme et anéantir ses némésis une bonne fois pour toutes. Mais cette armée avait besoin de plus de tengus, et donc plus d’humains avec qui procréer. Toutefois, deux éléments entravaient ce projet. Tout d’abord, les tengus sont des êtres stériles, Sōjōbō ne pouvait donc s’accoupler tandis que ses sujets étaient incapables de quitter le Mont Kurama. Enfin, le Roi Tengu ne pouvait prendre le risque de kidnapper un nombre conséquent de femmes sans attirer l’attention du Rikudō et des populations locaux.

Par chance, il se trouvait que le village le plus proche vivait sous un régime théocratique. Sōjōbō profita de cela pour posséder l’esprit du dirigeant via un sort de genjutsu. Par la suite, il lui fit organiser un shugendō* au Kuramazan, afin de pouvoir créé l’illusion d’une troupe belliqueuse en toute quiétude ; de simples êtres intangibles dont l’existence est maintenue grâce au Senjutsu. Après plusieurs jours de préparation, le roi-hybride exécuta son plan et lâcha son armée fantôme sur le village de Kibune… avant de mettre en scène le sauvetage de celui-ci sous les traits du chef Uchiha invoquant des karasu – illusoires – repoussant l’envahisseur.

Le plan de Sōjōbō fût une totale réussite : il monta une histoire à laquelle le chef Uchiha avait conclu un pacte avec les esprits du Mont Kurama, devenant ainsi des héros protecteurs aux yeux des habitants, tandis qu’il fut vénéré comme un messie capable de communiquer avec ces entités ailées. Dès lors il fut aisé pour le Roi Tengu d’instaurer une règle afin de garantir l’égide des tengus : le sacrifice annuel d’une femme. La sacrifiée permettrait aux milans de féconder de nouveau tengus avant d’être exécutée par la nouvelle progéniture, brisant ainsi leur esprit affectif et d’en faire des soldats sans états d’âme. Mais pour que la fécondation puisse être possible, il fallait que la femme puisse être en mode sennin, et très peu avait purent parvenir à cet état. Cependant, une offrande par an était le maximum, car davantage aurait eu pour conséquence d’être de trop pour la population qui pourrait noter l’incompétence de leur chef et se tourner vers une instance encore plus importante, bien que moins accessible, le dernier recours : le Rikudō Sennin.

Plusieurs dizaines d’années s’étaient déroulés ainsi dans le village de Kibune. Des années de paix au prix de quelques vies. Et ce fut justement là le problème : nulle menace avait eu lieu ! Et pour quel prix ! Malgré leur culture ésotérique, nombre des habitants sentirent le sophisme émaner des paroles de leur chef. Sōjōbō se devait de remédier à ce problème. Fort heureusement, le destin lui sourit suite à la venue d’Indra. Un parfait étranger, armé, qui se fait agresser par un tengu, et qui y pouvait témoigner de leur existence, pouvait suffire d’avertissement aux quelques scepticismes.

Tel est l’histoire des tengus et du village de Kibune avant la venue de l’Ōtsutsuki…
Et cela lui exècre. La simple pensée qu’Izanami puisse être violée par ces créatures le mit hors de lui.

En cet instant, l’air devenait intenable, glacial… Et pourtant, nous nous sommes qu’à trois mille mètres d’altitude ; tout juste au-dessus du domicile des tengus : un regroupement de plusieurs cavernes et de nids en mousses géantes.
Ce soudain changement dans l’atmosphère était dû à la violente pression du Chakra d’Indra. Celui-ci, fit son arrivée sur le dos de sa monture ailée qu’il élimina en plein ciel. Aussitôt alertés par cet atterrissage fracassant, un duo de tengu ainsi qu’une masse de milans et de karasu affluèrent sur les lieux, prêts au combat. Combat qui leur semble mal parti tellement ils étaient… effrayés.
L’humain – ou plutôt le démon – qui se tenait face à eux brandissait la tête de leur monarque de sa main gauche, et les menaça de son sabre ensanglantée avec la main droite, prêt à bondir pour les éviscérer ; le tout en piétinant sur le cadavre du rapace qu’il venait d’abattre. Son aura meurtrière, limite asphyxiante, leur inspirait la crainte, n’osant faire le moindre mouvement sous peine d’être anéanti.

La mise en scène d’Indra avait fait son effet.

Au vu de sa condition physique, et désireux de secourir Izanami au plus vite, l’homme au Sharingan voulait jouer la carte de l’intimidation ; profitant de leurs instinct animal pour leur retirer toute velléité de se battre.

« Au final, ce ne sont rien de plus que des animaux », pensa Indra avant de prendre une voix d’outre-tombe, Sharingan actifs. La femme… que vous avez enlevée… où est-elle… ?

Il n’eut pour seule réponse qu’un silence mortuaire. Pourtant, grâce à ses yeux vermillon, il parvient à déceler la micro-expression de certains où leur regard fixait une des cavernes alentour ; caverne que l’Ōtsutsuki y atteint au pas de course.
À l’intérieur, ses yeux affichaient la rage, le dégoût, la peine… mais surtout… le reflet d’une femme nue et inconscience, recroquevillée dans un tas de lambeaux que furent ses vêtements, le corps souillé par des marques de griffes ainsi que d’un liquide blanchâtre par-ci et là.
Elle venait d’être violée !

Pendant quelques secondes, Indra resta immobile. Un linceul de chakra indigo recouvrait son corps.
D’un air sobre et d’une démarche lente, l’Aîné s’avança vers les deux tengus avant de disparaître. Sans que ces derniers ne réagissent, leurs gorges furent tranchés d’un coup de sabre chacun, mettant fin aux derniers tengus existant sur cette terre. Les autres rapaces n’osèrent réagir contre cette créature qui venait d’abattre leurs meilleurs éléments. Leurs instincts hurlant la fuite, une fuite toutefois impossible puisqu’ils sont prisonniers de cette montagne. Cet homme leur a privé de leurs derniers espoirs de salut, contraints d’attendre la fin en ces lieux exigus et vierges de proies. Un sort pire que la mort que leur infligea le fils du Rikudō pour leurs actes abjects.

Faisant volte-face au duo d’hybrides qui chutèrent vers le royaume d’Hadès, Indra se précipita vers Izanami. Il ôta son manteau de voyage pour couvrir la jeune femme dans le tissu, avant de la prendre en berceau. L’expression grave, l’homme la serra fermement avant de quitter les lieux, elle avait besoin d’un médecin au plus vite !

*** Deux jours plus tard ***

Pour la première fois depuis cette scène, Izanami ouvrit les yeux dans une bouffée de peur, avant de réaliser qu’elle se trouvait chez elle, en sécurité, loin de ce cauchemar.

Nous revoilà dans cette pièce pittoresque qu’est le séjour de la jeune Uchiha. Le contexte fut le même qu’il y’a deux jours mise à part que les rôles du blessé et du veilleur s’inversèrent.
En effet, l’homme qu’elle avait sauvé et resté à son chevet lui rendit la pareille.

Vous voilà réveillée, fit Indra d’un ton affectueux. N’ayez crainte, vous êtes hors de danger de ces créatures, poursuit-il avec le visage confiant.

Il enchaîna ensuite sur la machination des tengus, de la situation actuelle du village de Kibune.
Village dont les habitants avaient également appris la vérité de la bouche de l’Ōtsutsuki, soutenu par le témoignage du patriarche Uchiha, victime de l’emprise du roi-tengu.
Au cours de la convalescence d’Izanami, une session s’était déroulée dans la place centrale, sur lequel un exode fût voté à la majorité, jugeant trop risqué de rester dans les environs du Kuramazan.

Je vois… murmura la jeune femme, le regard inerte, l’esprit à peine remis de son traumatisme. Merci… J’aimerais vous remercier pour tout ce que vous avez fait…

– Inutile. Je n’ai fait que m’acquitter de ma dette. Je vous dois une vie après tout.

– Mais vous n’avez pas seulement sauvé qu’une vie…
rétorqua-t-elle en se relevant délicatement de son futon (lit japonais, ndlr), laissant révéler sa tenue d’Ève à son sauveur qui dissimula grossièrement sa gêne. Vous avez également garanti la survie de mon père et de notre peuple. C’est pourquoi… j’aimerais que vous acceptez mes remerciements… du plus profond de mon être…

Au fil de ces paroles, le cœur des deux protagonistes s’accélère sous une symphonie palpable.
Au fil des secondes, leurs corps s’approchèrent tels deux astres s’attirant mutuellement sous l’effet de la gravité.
Et puis vient alors la collision des deux corps… Cet instant fatidique où les lèvres d’Indra se posèrent sur ceux d’Izanami.
Un baiser qui scella bien plus que le destin de ces deux êtres…
Beaucoup plus…

***

Ton père t’ignore… t’ignore… t’ignore …

Tu lui dépite… dépite… dépite…



Tu n’es qu’un ersatz d’Ashura… d’Ashura… Ashura…

Il te surpasse… surpasse… surpasse…



Tu es faible… Ötsutsuki Indra…
Faible… Faible… Faible… faible… faible …

FAIBLE !!!





Tues-là… Tues-là… -là… -là… -là…

Et tu obtiendras la Puissance… Puissance… Puissance…

!
Ça recommence !
Ces paroles qui hantaient sans cesse les nuits d’Indra depuis que son père lui a tourné le dos pour se consacrer à la formation d’Ashura. Mais ces dernières semaines, ce cauchemar gagnait en intensité en abordant la mort d’Izanami… De celle qui lui réconfortait chaque nuit, adoucissant son esprit pour ne pas sombrer dans la paranoïa.

***

Un mois s’était envolé depuis l’aventure au mont Kurama.

Les habitants de Kibune, sous la tutelle d’Indra, avaient trouvé un endroit où bâtir une nouvelle vie. La construction de leur nouveau foyer avança de bon train tandis que la relation entre Indra et Izanami évolua au stade de fiancé.

Alors qu’ils préparèrent leur future union, le couple eut la visite d’une effraie messager où ils apprirent qu’Hagoromo était mourant et qu’il sollicita la présence de ses fils quant au sujet épineux de la succession.

C’est tout naturellement qu’Indra répondit à cette convocation, accompagné de sa dulcinée pour la présenter à son père et, inconsciemment, en faire un poids supplémentaire concernant sa réussite et sa supériorité sur son frère. Mais quelle fut sa réaction lorsqu’il apprit qu’Ashura s’était non seulement marié et qu’il était à la tête d’un clan réunissant tous ceux qui avaient soutenu dans sa vie ; clan baptisé « Senju » en référence aux infinies prouesses que l’on peut accomplir avec un millier de mains*.

La venue inattendue d’Izanami emplit de joie Hagoromo, satisfait de découvrir que son fils aîné avait ouvert ses sentiments pour une autre personne. Mais cela rendait sa décision pour l’héritage plus amer à annoncer puisqu’il confia son titre et ses pouvoirs à son fils cadet, incarnant les valeurs du Ninshū. Et ce fût sur son lit de mort que le Rikudō émit sa dernière volonté, qu’Indra puisse collaborer avec son frère pour perpétuer le développement du Ninshū.

Cependant, l’aîné ne l’entendit pas de cette oreille, prétendant le droit d’ainesse et révoquant la philosophie d’Ashura.

S’ensuivit par la suite d’un duel fratricide à la place du deuil.
Leurs échanges d’armes opposant le sabre de l’aîné et le bâton du cadet furent terribles.

Spoil:
Alors qu’ils se jettent l’un sur l’autre au sommet de leur demeure d’enfance, la Lune brillait d’un éclat inédit : le rouge.
Du sang allait couler ce soir…

***

*SPASH*

…et du sang coulât !
Mais à la surprise générale, ce n’était pas le sang d’Ashura ou d’Indra qui giclait sous les lueurs de l’astre lunaire.

Les deux frères étaient tellement focalisés dans leur action qu’ils ignoraient l’intervention d’un troisième individu. Ce dernier s’interposait en implorant aux deux hommes de s’arrêter, mais autant l’un que l’autre ne pouvait arrêter leur mouvement.
Et l’un d’eux versa le premier sang, sous l’effroi du second frère.

IZANAMIIIIIIIIIIIIII !!!

Un supplice pour Indra de posséder le Sharingan. Sa perception du temps s’était compressé avant même de s’autoriser un battement de cils, vivant cette scène au ralenti avec un détail quasi chirurgical. Une scène figée sur la jeune Uchiha, dont le corps oscillant fut empalé par le bō d’Ashura au niveau de l’abdomen droit.

Au fur et à mesure que le corps de l’Uchiha chutait, la colère d’Indra s’amplifiât silencieusement.
Et lorsqu’elle fut rattrapée par le fondateur du clan Senju, le brun extériorisait sa rage, sa rapidité et son chakra plus agressifs que jamais.

Sentant la menace émaner de son frère dépourvu de lucidité, Ashura accumula une grande quantité de chakra naturel dans son poing droit.

Kawazu Kumite, Ken Senhebi o Oidashi ! (Kata du crapaud, le poing expulsant un millier de serpents)

Une puissante bourrasque de chakra Senjutsu émettait du poing de l’homme aux iris batraciens, propulsant par la suite Indra à plusieurs lieux de distance, délogeant au passage une dizaine de tuiles dont la plupart heurtèrent le corps de la cible.

Percutant arbre après arbre, la course d’Indra continua jusqu’à ce qu’il fût violemment stoppé par la pente d’une falaise. Toutefois, comme si toute cette aventure lui était jamais arrivé, l’aîné se releva sans mal – si ce n’est que quelques écorchures – et partit rejoindre son frère, l’esprit envahi par le désir de le massacrer.

Mais arrivé sur les lieux, il n’y avait plus âme qui vivait.
Ashura avait fui… Et Izanami disparut…


Au pied des traces de sang de sa fiancée, le brun s’effondra pitoyablement au sol, revivant en boucle l’instant fatidique comme dans un kaléidoscope.
Son regard était aussi confus que l’esprit. C’était… difficile à décrire. On y décelait de la tristesse, de l’euphorie, de la folie, de l’affectation, de la rage, de la résignation… Une myriade de sentiments qui tourbillonnaient dans ses yeux. Littéralement ! Les tomoes de son Sharingan se mutaient frénétiquement en une forme spiralée.

C’était l’éveil du Mangekyō Sharingan.

WHHHHHHHHHHHHHHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!

Un cri retentit et semblait pouvoir être perçu à des kilomètres à la ronde. Elle transmettait le supplice d’un homme qui venait de perdre sa moitié par un coup traître. L’écho était d’une telle froideur qu’il poussait les animaux de la région à une migration sans retour.

Mais cela ne s’arrêtait pas là.

La peine d’Indra ne se fit pas seulement entendre, il pouvait être vue, non pas sous la forme de larmes mais de flammes noires, lâchés vers le ciel étoilé avant de retomber aux alentours. La flamme d’amour que l’Uchiha avait réanimé de son cœur s’était noirci par la haine, ne désirant brûler l’ennemi pour ne laisser aucune trace.

En quelques secondes, tout était englouti dans un braiser d’ébène : herbe, arbres… et même… le foyer d’Hagoromo. Malgré tout, sans même songer un instant au corps de son père qui se consumait dans la demeure embrasée, Indra était envahi par une sensation de bien-être. Il sentait ce pouvoir sillonner ses veines. Il voyait ce pouvoir que ses yeux pouvaient lui apporter. Ce pouvoir démesuré qui lui incitait la rage de vaincre l’objet de sa peine à tout prix.

Il lui avait tout pris : sa fierté… son Père… et Izanami, la première et seule personne qui lui avait offert les merveilleux instants de sa vie.

À cet instant, le crépitement des flammes était accompagné d’un rire macabre avant de s’estomper dans le silence de la nuit, ne laissant derrière qu’un enfer noir.

***

Suite à ce tragique accident, Indra retourna au mont Kurama pour requérir le pouvoir qu’il avait destitué pour l’amour et l’honneur. Il n’avait plus rien à perdre et tellement de pouvoir à acquérir, à commencer par le Senjutsu. Bien qu’il persuada les milans à l’aider dans sa quête de puissance – en échange de briser le sceau qui les prive de leur liberté –, l’Ōtsutsuki découvrit que son corps n’était pas suffisamment vigoureux pour supporter la puissance de la nature.

Le Senjutsu inaccessible, Indra s’intéressa à la façon dont les animaux malaxèrent leur chakra avec des positions codifiées des mains, les mudrās qu’ils nommèrent. Jusque-là, il comptait sur son immense énergie spirituelle pour employer le chakra comme lui avait enseigné son père, tandis que les milans comptaient plus sur leur énergie corporelle. Mais la méthode des mudrās lui ouvrit de nouvelles perspectives, comme la possibilité de malaxer les deux types d’énergies et ainsi altérer la nature même du chakra. Et c’est ainsi qu’il parvenait à transformer le chakra en flammes.

Le feu… élément divin qui changea les primates en Hommes. Et maintenant, il marqua le changement du Ninshū en Ninjutsu !

Cependant, cela ne suffisait pas pour l’homme au Sharingan. Ces flammes étaient moins intenses et moins dévastatrices que lors de cette fameuse nuit. Il comprit alors que ses nouvelles pupilles y étaient pour quelque chose, puisqu’ils étaient détenteurs d’une source opulente de chakra. Dès lors, il passa les prochains mois sur la maîtrise de cette source d’énergie et y développer de nouveaux sorts : comme reproduire ces brasiers de jais, ou encore concevoir une illusion qui infligerait à son frère le même supplice qu’il avait vécu au ralenti et à répétition, tel un kaléidoscope.

Et ce fut à ce moment qu’il trouva l’inspiration.

Certains mythes racontent qu’il à fallu sept jours pour que le monde fût créé. Sept jours… c’est plus que suffisant pour ces flammes noires de réduire à néant une simple vie. Une journée pour dévorer la chair, une autre pour rogner les os ; cela se fera lentement pour prolonger l’agonie du pécheur. Le troisième jour sera consacré à l’existence du condamné : l’éradication de ses cendres ; son essence le suivra au lendemain, empêchant ainsi son âme de trouver le repos. Aux aurores suivants, la terre qui a supporté la vie du pécheur sera englouti, tandis que les souvenirs envers ce dernier seront consumés dans la lumière. Et au septième jour, les flammes s’estomperont paisiblement.

Telle est la sanction de la divinité du Soleil, Amateratsu.

La Lune, astre majestueux dont l’éclat éclipse sa radieuse sœur. Mais ce n’est que tromperie, une illusion… Glacial et stérile, tel est le véritable aspect de la Lune. Jaloux, l’astre d’argent usa d’arcanes pour usurper la beauté lumineuse du Soleil, tel un miroir reflétant la splendeur d’une fleur de lotus. Par cet acte, il se condamna à être ce qu’il ne sera jamais, voir ce qu’il ne pourra jamais atteindre et rêver de ce qu’il ne sera jamais accompli.

Telle est la malédiction du dieu de la Lune, Tsukuyomi.

Son esprit torturé par la Lune et son corps brûlé par le Soleil.
Tel sera le châtiment auquel devra répondre Ashura…
… pour avoir pris la vie d’Uchiha Izanami.

Quant au bourreau qui exécutera la sentence, il ne sera nul autre que la haine à laquelle le Juge donna forme. Un être si belliqueux que sa seule présence offensait la sérénité de la Nature, d’où le port d’un bouclier le protégeant de tous les assauts de la Terre. Un être si abhorré qu’il attira toute la malveillance du monde, d’où le port d’une épée pour faire face aux plus grandes atrocités. Un bourreau réputé pour avoir plongé le monde dans les ténèbres, le dieu déchu de l’Orage et des tempêtes, Susano’o.

Des techniques portant des noms de divinités, en hommage au culte de sa bien-aimée.

***

Suite à ce tragique accident, Ashura retourna à la résidence de son défunt père, ou plutôt de ce qu’il en restait à son grand chagrin : un terrain vide et calciné où quelques résidus de braises noires y subsistaient. C’est devant ce triste spectacle, que l’héritier du Ninshū décida de restaurer ces terres pour y bâtir une sépulture décente au grand Rikudō Sennin.

Sa première tâche fut de purifier la zone de ses feux de l’enfer. Mais devant leur nature inexhaustible, l’Ōtsutsuki fit appel aux compétences de sa femme, originaire d’une famille d’Onmyōji* de l’actuel Oni no Kuni. Usante de sorts inédits, cette dernière réussit à sceller des flammes dans des parchemins, laissant ainsi le champ libre à son mari pour la suite.

Par la suite d’expériences intensives et insolites – mêlant Senjutsu, énergie Yang et autres éléments –, Ashura parvint à altérer son chakra en une source abondante de vie, ce qui lui permettait d’entrer en résonance avec la végétation. Dès lors, des mois durant, il transforma peu à peu cet espace stérile en une forêt luxuriante, duquel l’atmosphère apaisante attira une nouvelle faune.

Sa tâche terminé, le fils cadet laissa derrière lui un monument de pierre entouré par un shimenawa (corde utilisée au japon pour délimiter une enceinte sacrée, ndlr), à la mémoire de l’homme et du père qui a sauvé le monde.

Parallèlement à la restauration des terres du Rikudō, Ashura ne lésinait pas d’entraînement pour perfectionner ses compétences de combat. Cela en prévision de ce jour fatidique. Et finalement, ce jour s’annonça, alerté par un milan qui délivra l’ultimatum d’Indra : un dernier face-à-face où tout sera réglé par le sang pour le sang…

_________________________

*Pause culture

• Le shugendō est une sorte de quête spirituelle pratiqué dans les montagnes japonaises.

• Les Tengus sont des entités mythiques errant dans les forêts et montages nippones, communément représentés sous l’aspect d’un corbeau anthropomorphe (un long nez remplaçant parfois le bec) vêtu d’habits de moine. Ils possédaient un vaste panel de pouvoirs : la télépathie, la téléportation, s’introduire dans les rêves des humains, créer des illusions, et changer d’apparence.

Tantôt craint pour leur cruauté, tantôt adorés pour leur bonté, tantôt abhorré pour leur malice… la nature d’un Tengu divergeait selon l’âme de celui qui le croise, ainsi que l’époque où on narrait son récit. Aux débuts clamés comme des créatures malfaisantes, chaotiques et sournoises, l’image du Tengu s’est peu à peu adouci au fil des siècles. Ils sont désormais vus comme les gardiens de lieux sacrés, s’en prenant à ceux qui désobéissent aux lois ou dont le comportement n’est pas correct tel que les samouraïs vaniteux, les prêtres arrogants, les arrivistes, et les orgueilleux.

Les Tengus ont également la réputation d’être les meilleurs instructeurs d’arts martiaux, dont ils faisaient parfois profiter des humains. Nombreux ont prétendu avoir été providentiellement inspiré par les conseils avisés de l’un d’eux au cours de leur excursion dans les montagnes (shugendō) ou lors d’un rêve. Ce serait grâce aux enseignements de Sōjōbō, roi des Tengus, que le fameux Minamoto-no-Yoshitsune doit ses compétences au sabre. On dit même qu’ils ont enseigné la magie et l’art de la furtivité aux hommes, faisant d’eux les premiers maîtres ninjas.

Si vous aimez les anecdotes, vous allez être servis avec les tengus, ils ont de nombreux points communs avec les Uchiha (en plus de certains détails précédemment cités) :

→ Ils seraient des descendants de Susano’o ;
→ Leur roi, Sōjōbō, vit dans le mont Kurama ;
→ Nombre d’entre eux sont illustrés avec un ha-uchiwa (« éventail de plumes ») ;
→ Ils était des ennemis des adeptes du bouddhisme (et dans Naruto, le clan Senju à beaucoup de références liées au bouddhiste) ;
→ Certains kamis (divinités shintoïstes) ont étés représentés sur les traits d’un tengu, on peut citer Saruta-hiko (kami de la terre) et Izuna Gongen (kami du mont Izuna) ;
→ Par ailleurs, Izuna Gongen est un tengu qui utilise les renards comme familier (et vu que Kyūbi/Kurama est un renard, le rapprochement peut être rapidement déduit) ;
→ De nos jours, une expression japonaise, tengu ni naru (« devenir un tengu »), est employée pour décrire une personne vantarde (personnalité typique chez le clan Uchiha).

sources :
http://japonline.free.fr/Encyclo-tengu.htm
http://fairies.zeluna.net/2014/04/tengu-trainer-of-ninjas.html
http://newsoftomorrow.org/ufologie/creatures/japon-le-tengu-presage-de-malheur
http://foxes.wikia.com/wiki/Izuna_Gongen
pages wikipédia (français, anglais et japonais)
et bien d’autres…

• Senju (千手) signifie « 1000 mains », une sorte de métaphore utilisée par les japonais pour dire qu’on peut faire une infinité de possibilités avec 1000 mains. Par ailleurs, le troisième databook définit les Senju comme « le clan aux 1000 compétences ».

• Un Onmyōji est une personne qui pratique l’Onmyōdō, une sorte de science ésotérique destinée à la divination et à la lutte contre des forces maléfiques. Cette doctrine est notamment basé sur la philosophie des cinq éléments (Wu Xing en chinois) et du yin-yang.


Dernière édition par Ared Tekenshi le Mar 30 Aoû 2016, 11:24 pm; édité 2 fois
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Ared Tekenshi
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MessagePosté le: Sam 20 Aoû 2016, 8:51 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tobirama Senju a écrit:
Il Faut avouer que Mizuki et Ared ont véritablement du Talent créatif !


Autant le texte est très bien écrit, Autant tout est juste et possible. Les descriptions sont amené avec une tel subtilité que même un Enfant pourrait tout comprendre et en apprécié la totalité du sens de cet oeuvre.

Assuré moi, Il reste bien un Chapitre ?
Merci de ton retour !
En plus de celle que je viens de poster, il reste en effet un dernier chapitre Very Happy

Citation:
Ashura...Ah ce fameux Ashura. Le raté devenue un véritable machine de paix et avec une puissance divine,par la persévérance et l'acharnement

Indra, Génie sans pareil, Créateur du Ninjutsu et utilisateur ultime de Dojutsu, Il a travaillé dur pour perfectionner son Art.

La haine VS L'amour.

Tout au long de ma lecture, je me suis imaginé dans un monde paisible, devenue chaotique. Une plaine devenue un tas de ruine. Puis une immense forêt. Bref, tout était très bien.

Je me demande si Même Naruto et Sasuke avait atteint un tel sommet durant Kaguya ?.

Naruto VS Sasuke
Hashirama VS Madara
Ashura VS Indra...

Probablement les six auteurs des plus puissant combat réalisé dans le monde Shinobi (Sans compter Hagoramo et Kaguya, Bien sur).

Mais quel est le niveau de chacun comparativement aux autres ?


Héhé, c'est la cours des demi-dieux que tu me cites là ^^
Pour ma part, je pense que le meilleur des six est Ashura. Sans prendre compte de cette fic (où on s'est permis quelques libertés, notamment sur les modes sennin, le mokuton et son comportement), Ashura est le seul des 6 qui à reçu les pleins pouvoirs du Rikudo. Il est donc potentiellement le plus puissant des demi-dieux.

Après, je pense qu'Ashura manque d'expérience quant à l'utilisation de ces pouvoirs, c'est là où Madara&Indra les surpasse tous. Des vrais machines de guerres et des stratèges de génie.

Naruto et Sasuke ont eux l'avantage d'être issu d'une génération où les arts ninjas n'ont jamais aussi étés évolués qu'auparavant. Et puis... on sait tous que le Sexy/Harem Jutsu fait des ravages Laughing

Et Hashirama. Si je compare Ashra à une météorite apocalypse, le Senju serait une bombe atomique, tant il possède de chakra et de techniques agissant à grande échelle. Mais comparé aux autres personnages (hors Indra), il n'a jamais pu obtenir le chakra du Rikudo.

En conclusion, si j'omets les détails scénaristiques et géographiques, voilà le classement pour moi :

1. Ashura (rikudo power)
2. Madara (full power)
3. Sasuke (yin power)
4. Naruto (yang power)
5. Hashirama
6. Indra

Indra dernier ! Shocked
Eh ouais ! Mais c'est parce que on ne sait pas grand chose sur ses capacités si on se réfère uniquement au manga & Databook.
Mais n'allez pas croire que ce combat tourne en la faveur d'Ashura. Cool

Citation:
Ps : Mizuki, À la base j'étais venu voir si tu avais fait la suite de Et Si... Malheureusement non Sad Mais bon Heureusement j'ai croisé le destin de l'héritage alors tant mieu Smile
En ce moment, Mizuki travail sur un Cross-over entre les univers de Naruto et DBZ ! Voici le lien si ça t'intéresse :
https://www.fanfiction.net/s/11996240/1/Shinobi-vs-Saiya-jin
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MessagePosté le: Lun 29 Aoû 2016, 8:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
En ce moment, Mizuki travail sur un Cross-over entre les univers de Naruto et DBZ ! Voici le lien si ça t'intéresse :
https://www.fanfiction.net/s/11996240/1/Shinobi-vs-Saiya-jin


Ah donc du coup si Mizuki est sur autre chose ça confirme l'arrêt de son autre fanfic "Et si..."

Franchement c'est dommage après tant de chapitres, mais je pense que la fin de Naruto et la baisse de fréquentation du forum auront eu raison de sa motivation... Vraiment dommage
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Mizuki_tiger
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MessagePosté le: Lun 26 Sep 2016, 3:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Sōzoku
(Héritages)
Dernière partie


« L’héritage n’est qu’une forme de réincarnation. »
(…)


L’explosion de lumière gagnait en ampleur. Son intensité, de taille comme d’éclat, était telle qu’elle pouvait être parfaitement distinguée depuis la Lune. Intrigués, les occupants de cet astre d’argent observèrent en silence cet étrange et inquiétant phénomène. Parmi eux, un vieil homme, caractérisé par deux protubérances émergeants de son front pâle et ridé. À ses pieds était agrippé un petit garçon, effrayé, que l’ancien le réconforta sans quitter du regard la déflagration blanche.

▬ Hagoromo… Si seulement…

***

De retour sur la planète, dans un lieu immaculé, où l’espace et le temps semblent être coupés à la réalité, les frères ennemis étaient toujours face-à-face, exténués, visages tuméfiés. Leurs vêtements en lambeaux laissent apercevoir de multiples blessures graves.

Ashura souffrait de brûlures profondes disséminées sur la moitié gauche de son corps. Grâce à son bandeau frontal, une bonne partie de son visage avait été épargnée des dommages, contrairement à Indra qui avait l’œil droit crevé ainsi qu’une une entaille béante sur son front. Mais le visage de ce dernier n’était pas le plus à plaindre : des morceaux de son armure s’enfonçaient ci-et-là sur l’ensemble de son torse, dégoulinant de sang.

Leur état était tel que l’un comme l’autre allaient succomber de leurs blessures s’ils n’étaient pas rapidement traitées. Pourtant, par la seule force de leur volonté, ils tenaient debout, les yeux dans les yeux, sans prêter attention à la douleur ou à l’environnement vide.

En cet instant, il n’y a plus de Susano’o, plus de Mahāyanā. Ni de dōjutsu, ni de senjutsu. Ni de quoi que ce soit d’autre hormis deux êtres puisant leurs dernières forces, s’élançant l’un à l’autre avec toute la détermination du monde d’anéantir l’adversaire.

Un retour au départ pour un ultime assaut.
C’était l’heure des poings.

ASHURAAAAAAA !!!

INDRAAAAAAA !!!


Leur coup finissait mutuellement leur course sur la joue de l’autre. Mais alors que leur tête aurait pu être projetée en arrière, les protagonistes, dans un effort et une volonté surhumaines, conclurent ce pugilat d’un coup de boule réciproque.

Les fils d’Hagoromo s’écroulèrent au sol, vidés de toute énergie.

Dans le monde martial, on raconte que si deux opposants extrêmement puissants s’affrontent, il leur arrive parfois que, l’espace d’un instant, le flux du temps peut leur paraître figé. Ce phénomène survient uniquement que lorsque leurs sens arrivent à leur paroxysme. Dans cet état, il leur est même possible d’accéder aux pensées de l’autre au moment de leur échange.

Dans ce cas présent, lors de la collision de leur ninjutsu, Indra et Ashura se sont vu être littéralement transportés sur un autre plan temporel, tandis que leur coup de tête, révélait leurs consciences profondes, sous l’ahurissement des deux hommes.


Ashura décelait, au-delà du masque de haine de son frère, la morosité et… la jalousie ?! Le frère qu’il avait tant respecté serait jaloux de lui ? En d’autres circonstances, il se serait amusé de cette révélation. Mais avec le recul, l’héritier du Ninshū comprit avec peine la profondeur de cet ironie : lui qui était jaloux de la puissance de l’aîné, voilà que ce dernier était jaloux du charisme du cadet.

Pour Indra, la révélation est de toute autre nature : un fragment de souvenir.

***

L’aîné, au travers les yeux de son frère, se trouva dans une pièce assez spacieuse, avec, à ses côtés, une femme rousse, débordante de vie ; sa "fameuse" épouse. Il y avait également un troisième individu, allongé sur un lit. Pour une raison quelconque, l’apparence de cette personne était très ombragé, empêchant toute identification possible. Dans cette scène, Ashura venait prendre aux nouvelles de cet inconnu, visiblement alangui. Ce dernier remerciait le cadet Ōtsutsuki pour ces soins et son hospitalité, avec la promesse de lui régler sa dette par un quelconque moyen, ce à quoi l’homme rétorquait par « Ce ne sera pas nécessaire, je suis déjà promis à quelqu’un d’autre… » d’une voix tendre. La réplique d’Ashura jeta un blanc à la situation. Son interprétation naïve avait lâché un rire discret chez l’individu, tout en réveillant la colère de sa femme dont la chevelure flamboyante la faisait ressembler à un volcan en éruption.

Après ce malentendu, Ashura prenait un ton sérieux en révélant qu’il avait constaté quelque chose pendant les soins de l’être mystère. Divulguant sa découverte, la silhouette ombreuse se dévoila à l’esprit d’Indra, l’éblouissant de sa radieuse lumière.

***

Les deux frères étaient de retour à cet espace incolore, ventre à terre, leurs têtes disposées face-à-face, séparés par un espace de quelques centimètres.

À ces illuminations, leurs réactions furent contradictoires. L’un restait sans-voix tandis que le second…

– A-Ashura…

C’était une voix faible et haletante, mais qui n’avait pas perdu de son ton acéré. Pourtant, elle n’était ni froide ni même agressive. Juste une simple énonciation des faits.

– J’avais connu la reconnaissance, mais tu me l’as dérobé… J’avais connu la sérénité, mais tu me l’as privé… J’avais connu l’amour, mais tu me l’as arraché… Et maintenant que j’apprends la survie de ma femme,… tu me l’as dissimulée…

– Indra…


L’appelé vomit du sang, chacun de ses mots lui serrait davantage son cœur, tant métaphoriquement que littéralement. Mais il n’avait pas achevé sa tirade. Le dernier reproche devrait être révélé à vive voix.

– Mais le pire… C’EST DE CACHER À UN HOMME QU’IL VA ÊTRE PÈRE… ! [i] tonna-t-il avec rage. [i]DE LUI CHACHER L’EXISTENCE DE SON ENFANT… DE SA FAMILLE… !

– Ceci est regrettable… mais tu n’es pas sans blâme dans cette histoire… mon frère
, rétorqua Ashura dans une voix à la fois ferme et faible. Elle n’a cessé de te rechercher… mais tu restais introuvable. Et même… si j’avais quelques soupçons sur ta localisation… j’ai préféré de lui épargner… de ce que tu es devenu… OUVRE LES YEUX INDRA ! REGARDE-TOI… ! Quel aurait été sa réaction en te voyant ainsi ? Comment envisageras-tu d’élever un enfant dans ton état actuel ? Que dirait Iza—

– NE PRONONCE PLUS SON NOM, ORDURE !


Les deux Ōtsutsuki restèrent silencieux, pesant leurs discours, jusqu’à ce qu’Indra reprenne la parole, aussi glacial que les cavernes du Pays des Neiges.

– L’amour fraternel… ou la force intimidante… Nous avons eu des divergences… quant à la manière de perpétuer… l’ouvre de notre Père. Mais "grâce" à toi… j’ai ouvert les yeux… L’amour du pouvoir… L’amour de sa patrie… L’amour des richesses… L’amour des batailles… L’amour de ses idéaux… L’amour de son prochain… Comprends-tu, Ashura… L’amour est la source de la guerre ! Les Hommes sont prêts à tout… pour concrétiser leur amour. Et lorsqu’ils leur sont destitués,… ils deviennent des bêtes rongées par la jalousie, le désespoir, et la haine… Tu as fait d’Ōtsutsuki Indra… le monstre que je suis… Ma haine ne sera jamais assouvie… Elle maudira mes descendants… jusqu’à la fin des temps… Sois-en certain !

– … Ce ne sont là… que les paroles d’un être… qui a perdu tout espoir en ce en quoi notre Père… s’était battu
, renvoya le cadet épuisé, un mince filet rougeâtre s’échappant de ses lèvres. Mais si tu dis vrai,… alors mes descendants se chargeront… de contenir ta haine avec la même ardeur… qui m’a permis de t’affronter,… jusqu’au jour où elle disparaîtra… pour ne laisser place… qu’à la fraternité.


Ainsi furent les dernières paroles des fils d’Hagoromo.
L’un quittait ce monde le sourire aux lèvres à l’idée que ses héritiers se réconcilieront avec ceux de son aîné.
L’autre afficha un air mépris devant le sourire si caractéristique de son cadet.

***

Le retour à la réalité.

C’est sous une pluie battante que le combat fratricide s’acheva, une averse semblant refléter les larmes d’un père qui pleure ses enfants tel Niobé*.
La scène de combat était tel qu’il serait euphémisme de dire qu’une catastrophe naturelle s’y était déchaînée.
Non, parler de naturel serait quelque peu inexact, puisque ce désordre a été causé par deux hommes qui se sont combattu pour leurs idéaux…

Mais alors que mort et dévastation hantaient la zone, une étrange masse noire humanoïde s’émergea du sol, tout près des cadavres des deux combattants… Tout près du corps d’Indra

– Tu as perdu…

La chose avait don de parole, mais était dépourvu de l’office approprié pour l’exprimer. Il n’avait d’ailleurs aucun orifice hormis deux yeux luisants d’un jaune perçant l’obscurité des lieux.

– Malgré de t’avoir fait prendre conscience de ton potentiel, tu n’as pas été en mesure de vaincre ton frère.

Durant toute la vie d’Indra, il était là…

La voix qui avait entretenu sa jalousie durant ses sommeils, c’était lui.
Les pas instinctifs qui l’avaient guidé vers le mont Kurama, c’était lui.
Et Izanami, c’était lui qui l’avait fait trébucher vers son tragique accident.

Il était la main qui avait façonné l’esprit d’Indra, le plus malléable des fils d’Hagoromo.
Cela dans le but de le faire guerroyer contre Ashura.
Cela dans l’intérêt de sa mission.

– Heureusement… vous avez semé derrière vous des graines…

Des graines qui - par ailleurs - ne devraient plus tarder à germer.

Au sein de deux familles, un heureux évènement se profilait.
L’un d’eux célébrait la naissance du premier enfant née au sein des Senju. Un magnifique bambin devenu un symbole auprès du clan qui festoyait cette nouvelle dans la joie et la fraternité.
Parallèlement, la même scène se reconstituait du côté de la maison Uchiha, à quelques détails près. Tel son homologue mythologique*, Izanami décéda peu de temps après avoir donné naissance à son enfant ; la santé trop faible pour supporter l’épreuve de l’accouchement qui prit une tournure tragique.

– …Et une fois à maturité, une nouvelle ère s’éclora à vous. Peu importe le temps que cela prendra, vous serez libre… Kaa-san…

La vie de deux grands hommes s’éteignait…
… tandis que celle de leurs enfants vienne de commencer…
… ainsi que le début de leur héritage.

Un legs transmis de génération en génération au cours du prochain millénaire.

L’ère de l’amour…
L’ère de la haine…
L’ère des Shinobi…

Voilà leur Héritage.

Spoil:

_________________________

*Pause culture

• Niobé est un personnage de la mythologie grecque reconnue pour son chagrin à la vue de la mort de ses enfants. Sa douleur fut si grande que Zeus, pris de pitié, là changea en pierre d’où jaillissait une source alimentée par ses larmes abondantes.

• Dans la mythologie japonaise, Izanami est brûlée à mort en accouchant le dieu du feu, Kagutsuchi. D’ailleurs, dans le manga, « Kagutsuchi » est le nom de la technique qui manipule la forme aux flammes d’Amateratsu.

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Mizuki_tiger
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MessagePosté le: Lun 26 Sep 2016, 3:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Moimoimoi a écrit:
Citation:
En ce moment, Mizuki travail sur un Cross-over entre les univers de Naruto et DBZ ! Voici le lien si ça t'intéresse :
https://www.fanfiction.net/s/11996240/1/Shinobi-vs-Saiya-jin


Ah donc du coup si Mizuki est sur autre chose ça confirme l'arrêt de son autre fanfic "Et si..."

Franchement c'est dommage après tant de chapitres, mais je pense que la fin de Naruto et la baisse de fréquentation du forum auront eu raison de sa motivation... Vraiment dommage
Ah non, je n'arrête pas pour autant, même si ça y ressemblait ! Very Happy

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Ared Tekenshi
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MessagePosté le: Lun 20 Fév 2017, 4:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bon'ichiwa !
Voilà enfin l'épilogue de l'histoire, avec les descendants d'Indra et Ashura !

Sōzoku
(Héritages)
Épilogue


Quelques décennies plus tard…
La disparition des frères ennemis plongea leur clans dans la mélancolie la plus totale, laissant derrière-eux un environnement sombre pour leur progéniture. Le fils d’Indra, Uchiha Hachiman, avait tellement pleuré sa mère que ses yeux en restaient éternellement rouge, devenant par la suite un homme surprotecteur pour ne jamais revivre une telle expérience. Senju Rakshasa, fils d’Ashura, remua ciel et terre pour retrouver son père – resté sans nouvelle depuis sa naissance. Mais fut un jour où il se présenta devant les Uchiha, les dénonçant d’être responsables de la disparition du fondateur Senju, une vérité découvert dans des circonstances aussi étranges qu’obscures ; ce à quoi Hachiman démenti farouchement ces accusations sans fondements. Le temps passa et les dénonciations s’enchaînaient dans un contexte de plus en plus tendu…

Près de 100 ans plus tard…
Uchiha Shikuhi est le cadet de trois magnifiques sœurs ; il affectionnait tant ces dernières qu’il se considérait comme leur mari et leur champion. Pourtant, l’aînée – représentante du clan de l’éventail – tomba éprise de son homologue Senju, Taigu, malgré la tension qui régnait entre leurs deux familles. Alors que cette amour symbolisait l’espoir d’une paix entre les clans ennemis, Shikuhi, découvrant cette relation secrète, tua sa sœur, se sentant trahi par cette dernière. Son acte faisait de l’Uchiha le premier à s’éveiller au Mangekyō depuis son aïeul, Indra. Par la suite, il accusa Taigu d’être le meurtrier, prétextant un complot visant à s’emparer du pouvoir des Uchiha. C’est alors que les Senju et les Uchiha entrèrent officiellement en guerre.

Près de 200 ans plus tard…
Au sein des Uchiha, les porteurs du Sharingan s’éveillaient à profusion. Toutefois, ce Dōjutsu fût considéré comme étant la source de tout leurs malheurs depuis ces deux derniers siècles. Aussi, une purge s’organisa, divisant le clan en deux. Nombreux furent exécutés, d’autres voyaient leurs yeux arrachés, forçant ceux qui ont éveillé les yeux rouges à le cacher. Mais une résistance se fit par le bouche à oreille entre ceux qui ont éveillé le Sharingan. Une guerre civile éclatera alors, aisément remporté par les possesseurs du Dōjutsu, moins nombreux mais beaucoup plus forts, et dirigés par la troisième réincarnation d’Indra, Uchiha Sōhei.
Devant la dangerosité et le barbarisme qu’animait les Uchiha, Senju Yamagōshi, inspiré des légendes de son ancêtre, décida de se rendre au Mont Myōboku et de forcer un pacte avec Gamamaru. Ce dernier contesta, refusant de mêler les siens dans une « guerre apocalyptique » qu’il aurait prédit dans un futur proche. Frustré, le Senju se mit alors à repousser les limites de son corps, tel Ashura jadis. Cependant, il succomba en délivrant ce qui devait être interdit : la puissance de la huitième porte.

Près de 300 ans plus tard…

Guidé par de sombres voix, Hinari Uchiha découvrit la stèle de son clan et les textes qu’elle contenait. Celle-ci devint rapidement le centre d’études des Uchiha. Mais il fut bien vite évident que la quantité d’informations qu’elle pouvait fournir était directement – et uniquement – liée à la puissance du Dōjutsu de son lecteur. Ainsi commença la course à la puissance et à la connaissance chez les plus valeureux Uchiha, parmi lesquels Hinari qui, aveuglé par son avidité, alla jusqu’à tuer son meilleur ami dans cette quête. Il s’éveilla au Mangekyō Sharingan et sa nouvelle lecture lui appris de nombreux secrets, parmi lesquels on trouvait notamment le contrôle des Bijūs…
Itabeima Senju, considéré comme le meilleur informateur du monde, avait suivi dans les grandes lignes les sombres desseins du clan adverse. Ses recherches lui permirent de maîtriser les reliques du Rikudō. Cette découverte ouvrit la voie à de nouvelles façons d’utiliser le Chakra. C’était la naissance des sceaux.
Les deux clans s’engagèrent alors dans de nouveaux combats dont la violence atteignait son paroxysme, les Bijūs étant systématiquement utilisés comme pions. Cela pris fin au moment où une fraction de Senju, voyant autre chose que des armes de destruction massive chez les créatures de Chakra, décida de les sceller pour les disperser à travers le monde, où ils seraient libérés une fois leur attrait écarté. Cette branche de Senju se sépara du reste de leur clan pour s’isoler, devenant un nouveau clan plus pacifique dont le rôle premier serait de veiller sur les Bijūs : les Uzumaki.

Près de 400 ans plus tard…
« Uchiha » et « Senju » devenaient synonyme de surhommes, de yōkai et d’occultisme. Tentative d’assassinat, d’espionnage, ou d’enrôlement… quelle qu’en fut la raison, les ninjas Sarutobi Kōga et Shimura Iga s’étaient vus approchés de ces deux clans, et en ressortirent avec le secret de leur incroyable pouvoir : la maîtrise du Chakra. Ce secret fuité, il ne fallut pas longtemps pour que les deux Shinobis l’exploitassent afin de fortifier leur propres compétences ainsi que celles de leurs camarades de l’ombre, qui eux-mêmes l’apprenaient à leurs élèves, et ainsi de suite… En peu de temps, « Ninja » et « Ninjutsu » devenaient les maîtres mots de cette époque, supplantant les noms des « Uchiha » et « Senju », dans la grande colère de ces derniers.

Près de 500 ans plus tard…
Le ninjutsu s’était répandu aux quatre coins de la Péninsule Élémentaire. Les Clans Ninja fleurissaient ci et là, marquant là le Printemps de l’ère Shinobi. Mais l’essor des clans suscita **************** à planifier leur extinction totale. Confessant de pouvoir lutter cette menace seule, Entotsuki et Uchika, chefs respectifs du clan Senju et Uchiha, conclurent une alliance temporaire contre ce nouvel ennemi. Bien que l’offensive soldât sur une victoire éclair, conduisant à l’anéantissement ****************, elle fût lourde en conséquence pour les lignées d’Indra et d’Ashura. Ce fut ainsi, alangui de leur dernière bataille et accablés par leurs problèmes respectifs, que les clans Uchiha et Senju n’eurent aucune querelle entre eux pendant plus d’un siècle. Cette période fut ainsi surnommée dans l’Histoire des deux castes comme « la Paix de Cent Ans ».

Près de 600 ans plus tard…
La Péninsule Élémentaire entra dans l’ère du Sengoku Jidai. Les pays s’entredéchiraient pour des raisons aussi abyssales que pour la plupart puérils. Les nombreux Clans Shinobi de l’époque furent sollicités pour être le fer de lance des forces féodales. Ce climat de guerre réanima les veilles rancœurs entre les Uchiha et les Senju, reconnus comme les meilleurs guerriers du continent ; car si une nation engageait l’un des deux clans, son opposant mobilisait spontanément l’autre. Et ce cycle se répéta encore et encore… alimentant davantage l’animosité entre eux.

Près de 700 ans plus tard…
Les escarmouches entre les deux clans ennemis n’ont jamais été aussi pugnaces sous l’autorité d’Uchiha Yamakaji et Senju Hakama. N’attendant plus de croiser le fer dans l’échiquier des daimyōs, le chef Senju ouvrit les hostilités en ordonnant d’empoisonner les eaux aux alentours des campements Uchiha. En représailles, Yamakaji incendia des centaines d’hectares rattachés à ses némésis et leurs alliés. Il eut de nombreuses pertes dans les deux camps, à un point où comblèrent leurs effectifs avec leur progéniture inexpérimentées.
Ne parvenant pas à prendre l’avantage en dépit de leurs nombreux atouts, les Senju se tournèrent vers de nouvelles sources d’énergie. C’est ainsi que Hakama, après un long périple, parvint à découvrir le Ryūchidō. Après un entraînement sous l’enseignement du rusé Sage Serpent, le chef du clan Senju revint armé d’un nouveau mode Sennin : celui des Dragons, se rapprochant toujours davantage du pouvoir ancestral de leur légendaire aïeul. Cette puissance renversa la situation durant les guerres contre les Uchiha.
Yamakaji et son clan ne faisaient plus le poids face aux pouvoirs des Senju, et en payèrent le prix fort avec la mort de nombreux enfants, utilisés comme soldats de première ligne pour protéger leurs parents. Le sacrifice de son fils plongea alors Yamakaji dans une profonde dépression, partagée par son clan. Ruminant le passé, leurs volontés et sentiments se mêlèrent pour transformer cette réalité en ce qu’elle devait être : un simple cauchemar. C’est ainsi que naquit Izanagi, le sort qui influence le destin. Mais le prix à payer est lourd, et Yamakaji en a fait les frais lors d’une confrontation contre Hakama. Malgré sa victoire face au Senju, il perdit l’usage de ses yeux devant l’utilisation abusive de l’Izanagi, devenant une cible facile contre l’un de ses propres camarades Uchiha. Une lutte pour le pouvoir s’instaura alors au sein des manipulateurs du feu, attisés par les résultats que pouvait fournir un tel sortilège si bien employé. L’Izanami fut ainsi conçu pour contrer le pouvoir d’Izanagi et ainsi éviter cette querelle fratricide qui n’a pas lieu d’être en ces circonstances.

Près de 800 ans plus tard…
Lassés et exténues de ce carnage qui dura deux siècles, les clans Senju et Uchiha, respectivement représentés par Hashirama et Madara, en arrivèrent conjointement à signer un armistice qui mettrait fin à leur opposition. Cet accord de paix finit par déboucher sur un nouvel accord avec le Daimyō du Pays du Feu, qui souhaitait la pacification de son territoire, ainsi qu’à la fondation d’un village où les clans shinobi sont confédérés sous la bannière de leur patrie. Ainsi naquit le village caché de Konoha. Les autres nations adoptèrent ce modèle et une paix que tous espéraient durable s’installa.
Mais avec le temps, ainsi que la nomination d’Hashirama comme leader de Konoha, Madara avait nourri une nouvelle ambition. Et pour l’accomplir, il quitta le village qu’il avait fondé avant de s’engager dans un combat à mort contre son éternel rival. L’Histoire avait retenu la victoire du Senju par la mort de l’Uchiha, mais ce dernier s’en était ressorti vivant, sombrant dans l’oubli pour l’avancée de son projet…

Près de 900 ans plus tard…
Le monde vécut quatre conflits majeurs connus comme les « Grandes Guerres des Shinobi », tandis que les clans Senju, Uchiha et Uzumaki arrivèrent à leur déclin. Si les utilisateurs du Sharingan et des maîtres du Fūinjutsu connurent un génocide tragique, la fin des Senju fut engendré par une succession de facteurs : abandons de la voie de ninja pour une vie paisible, nombre de décès au cours de la Première Guerre Shinobi (dont Hashirama et son frère Tobirama),… mais surtout la volonté d’Hashirama de dissoudre le clan et ses coutumes au profit de l’entremêlement avec les habitants du village pour ne former qu’une seule et grande famille : Konoha.
C’est dans ce contexte que vécurent Uzumaki Naruto et Uchiha Sasuke, derniers descendants de leur clans respectifs. Mitigés dans une vie d’amour et de haine, l’histoire de ces deux rivaux du destin fût entrecoupée d’épopées d’où il sont ressortis grandis. La menace d’Akatsuki, le retour d’Uchiha Madara, la résurrection d’Ōtsutsuki Kaguya… tout ceci ne représentait qu’un prélude de ce qui fût l’ultime duel entre ces deux êtres, ces deux clans, ces deux frères. Un combat qui marqua la fin d’un millénaire de conflit fratricide.

L’histoire des fils de Kaguya est à présent terminé, mais une autre vient tout juste de débuter.
La plume est libérée de l’emprise de cet auteur de l’ombre, n’attendant plus que quelqu’un d’autre la saisisse…

Près de 1000 ans plus tard…
Les deux doyens de Konoha, un homme et une femme, lisent une histoire à un groupe de jeunes enfants. Tous deux portent pour l’occasion leur tenue d’Hokage, et du point de vue de leur auditoire, ils sont présents juste devant les statues de pierre les représentants plus jeunes, en arrière-plan. Les enfants qui les écoutent sont les futurs ninjas de Konoha. Les vieux Hokage sont Boruto Uzumaki et Sarada Uchiha.
Le livre raconte l’histoire d’un ninja prônant la paix, car tel est le but originel du Shinobi auquel doit aspirer tous ces apprentis. Il est écrit par une légende des temps anciens, un ermite – aux penchants pervers – du nom de Jiraiya.
C’est l’histoire… De Naruto.

___________________________________________


Pour finir, voilà en bonus la signification derrière les prénoms de chacun des héritiers d'Indra et Ashura :

 - Uchiha Hachiman = dieu shintoïsme de la guerre et grand protecteur du peuple japonais
 - Senju Rakshasa = démons à la morphologie multiforme issues la mythologie hindoue

 - Uchiha Shikuhi (詩句火) = versets de feu
 - Senju Taigu = de Ryōkan Taigu, un poète légendaire japonais

 - Uchiha Sōhei = appellation désignant les « moines soldats » de la période d’Edo.
 - Senju Yamagōshi = vient de Yamabōshi, un synonyme de Sōhei signifiant « moines des montagnes »

 - Uchiha Hinari = vient d’Inari, la divinité shintoïste du riz auquel les kitsune y sont associé.
 - Senju Itabeima (板塀間) = « l’espace entre deux clôtures en bois »

 - Uchiha Uchika (家火) = « feu de foyer »
 - Senju Entotsuki (煙突木) = « bois pour cheminée »

 - Uchiha Yamakaji (山火事) = « feu de forêt »
 - Senju Hakama (墓間) = « l’espace entre deux tombes »
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