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. Feux de Dieux

 
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Jergal
Crazy Horse ♞


Inscrit le: 25 Jan 2007
Messages: 2239

MessagePosté le: Mer 15 Aoû 2007, 9:42 pm    Sujet du message: Feux de Dieux Répondre en citant

Bon je pense qu'un texte rencontrera plus de lecteurs possibles qu'en section littérature... Alors je vais le mettre ici. C'est un texte écrit dans le but d'en faire un grand, très grand. Du genre récit ressemblant à un roman...^^

Je l'ai commencé y'a un petit moment. Je rajouterai la suite déjà écrite plus tard, le but étant de ne pas vous faire peur par la longueur... Razz

Le genre premier est de la fantasy. Du style des romans jeunesses.

Donc on y va.

///edit/// Fais chier c'tte mise en page de merde sur le fofo... Rolling Eyes

Feux de Dieux


Clac! Ce bruit l'apaisait. Tel un métronome il résonnait dans la fraîcheur du matin. Il leva la hache et...Clac! Une bûche de plus fendue. On était seulement au début de l'automne mais il commençait déjà à couper du bois. L'été chaud et précoce de cette année annonçait un hiver froid. C'était le cas les années précédentes, ce le sera cette année et ça le restera longtemps encore. Il est des choses qui ne changent pas ou peu.

Le bruit d'un pic se fit entendre dans le sous bois. La nature se préparait pour l'hiver elle aussi, on ne la trompait pas, elle non plus. Plus loin encore, un ours se gavait de baies, il avait reniflé une ruche un peu plus loin. Mais pas maintenant, les abeilles pouvaient attendre un peu, pas les baies, elles étaient bien sucrées et juteuses comme il les aimait. Un cerf commença à bramer, ce n'était pas encore tout à fait le moment, mais autant s'affirmer maintenant. Le vent suivait tout ces êtres, animaux, fleurs, arbres... Il se glissait entre leurs branches, entre leur membres, leur pattes et revenait rendre compte à son maître sourd à ses chuchotements.
« Azur! L' appel retentit dans le froid.
-Azur! » Le jeune homme releva la tête, se retourna et ce qu'il vit lui donna le sourire. Kathlyn, les bras chargés d'une panière de linge arrivait vers lui, la démarche mal assurée, telle celle d'un ivrogne. Ce qu'elle est jolie pensa-t-il. Surtout avec sa tête hirsute dépassant à peine de la pile de linge. Une petite taille, des cheveux bruns, un teint mate, des yeux d'un noir de jais, un nez un peu empâté, des lèvres charnues, un sourire éclatant, et surtout de jolies fossettes étaient les marques exclusives de la jeune femme. Elle avait dix-sept ans, environ le même age qu'Azur, du moins le croyaient-ils tous. Car Azur ne connaissait pas vraiment son age, ni d'où il venait, seulement son identité et ce que lui avait raconté Altéa, la mère de Kathlyn.

Azur al Aquila, tel était son nom. Du Village de L'Aigle. Il avait été recueilli errant dans la forêt par Altéa. D'une maigreur affolante, il s'était pratiquement jeté sur elle, déployant une force étonnante pour son état et son age apparent. Elle l'avait élevé comme son fils en même temps que sa propre fille. Celle-ci se montra fort décisive dans la guérison d'Azur. Lui parlant sans cesse, jouant avec lui, elle ne le laissait jamais à l'écart. Les premières semaines avaient été dures mais cela avait payé, à force de travail l'enfant sauvage s'était comme réveillé et était devenu un adolescent responsable et plein de vie, toujours souriant et chaleureux.
Pour le moment c'était un jeune homme torse nu, luisant de sueur malgré le froid, à cause du travail effectué. Il portait un étrange tatouage sur le dos: des ailes géantes dont chaque plume, chaque nervure de plume était représentées. Son regard était d'ambre, les cheveux châtains, le menton volontaire, le nez aquilain. Il portait un collier depuis toujours, un collier avec un pendentif en or blanc représentant un chevalier en armure légère avec des ailes déployées pointant son épée de diamant vers le bas, la tête penché au niveau de la poigné, un genou en terre. Il le cachait d'habitude sous ses vêtements de peur d'attirer la convoitise des autres. Mais il savait qu'il pouvait faire confiance à sa famille adoptive.

A ce moment-là, il affichait un grand sourire et, avec son regard malicieux, lui annonça qu'elle se débrouillait bien.
« -Très marrant! Aide moi plutôt à amener ce linge à la rivière, et enlève ce sourire niais de ton visage, n'oublie pas qu'il y a aussi tes chausses!
Le sourire d'Azur s'effaça aussitôt.
-T'as gagné, j'arrive... »

Azur trempé de la tête aux pieds, Kathlyn riant aux éclats, ils décidèrent que le temps était venu de rentrer à la maison. Lorsqu'ils arrivèrent, Altea les attendait sur le pas de la porte, les mains sur les hanches, les sourcils froncés. La mère ressemblait trait pour trait à sa fille, on ne pouvait s'y tromper, bien que sa peau fut légèrement plus foncée et l'absences des jolies focettes de sa fille.
« -Où étiez vous passés? » lança-t-elle d'une voix faussement doucereuse. Azur connaissait bien cette voix pour l'avoir souvent entendue sortant de la bouche de Kathlyn, elle n'annonçait rien de bon et il le savait.
« -Nous étions à la rivière, on lavait le linge maman répondit Kathleen
-D'accord, très bien... mais vous pourriez me renseigner sur une petite chose sans importance peut-être, vous avez lavé le linge pendant cinq heures?
-Hum, euh...non.
-Altéa, c'est ma faute, si je n'avais pas cherché à embêter Kathlyn, on serait rentré bien plus tôt...continua Azur
Le voyant tout trempé, Altéa sentit partir sa colère et ne put retenir un sourire.
-Allez, rentrez, tu vas attraper le mal Azur. Quelle idée d'aller s'amuser dans l'eau par ce froid de canard... » Ils entrèrent dans la maison de rondins, chaleureuse. Dans l'âtre, le feu célébra le retour d'Azur en s'élevant et léchant les nouvelles bûches qu'Altéa ajoutaient. Kathleen fila mettre le linge à sécher,eu pendant ce temps Azur alla se changer dans sa chambre.

Ils dînèrent d'un lapin qu'avait cuisiné Altéa et qu'Azur avait tué la veille. Puis, harassés, ils allèrent dormir, Kathleen et Altéa à l'étage, Azur au rez-de-chaussée.

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Dernière édition par Jergal le Mer 15 Aoû 2007, 9:57 pm; édité 1 fois
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Jergal
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Inscrit le: 25 Jan 2007
Messages: 2239

MessagePosté le: Mer 15 Aoû 2007, 9:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les flammes commencèrent à lécher le bas du lit et continuèrent à s'étendre... L'air s'embrasa comme si les Enfers eux-même étaient tout proches. La mère se réveilla en sursaut, les flammes atteignirent le bord de son lit et attaquèrent les draps. Elle poussa un cri qui ne s'entendit pas, le manque d'air fit changer la couleur de son visage, d'un blanc presque pur, il devint violacé, boursouflé. Ses cheveux s'embrasèrent, des larmes coulèrent à flot de ses yeux rougis par la chaleur, la peau de ses main, de son corps, se décolla. Puis tout se résorba, vint jusqu'au petit lit, aspiré par l'enfant.
La mère se laissa tomber à coté du sien, essayant de reprendre son souffle, gémissant sous la douleur du simple fait de respirer. Lentement, elle retrouva son teint blanc, là où la peau n'était pas brûlée. La porte de la chambre s'ouvrit avec fracas, son mari se laissa choir à ses côtés, pleurant de voir sa femme dans un tel état. Son épée gouttait d'un sang encore bien trop frais: il n'était pas encore coagulé.
« -Je n'aurai jamais dû accepter cette garde... J'aurai pu te venir en aide... Non! S'il te plaît, reste avec moi! »
La femme le regarda avec ces yeux qui l'avaient toujours fasciné, qui scrutaient le plus profond de son âme.

« Amène moi près de lui » essaya-t-elle de dire dans un murmure presque inaudible. Son mari la regarda dans les yeux, poussa un soupir puis l'attrapa avec une infini tendresse compte tenu de sa force et l'emmena près du lit de leur fils. Il la posa doucement près de l'enfant toujours endormi. Elle lui écarta les cheveux du visage, sa peau était froide presque glacée, qu'importe. Elle le regarda avec attention, puis se pencha un peu et lui dit à l'oreille:
« Mon fils, dans les moments durs qui se présenteront à toi, aime, aime quelqu'un et tu surpasseras le monde, tout le reste ne comptera pas. »
Sur ce elle déposa un baiser sur son front et tomba à terre, morte.

L'enfant se réveilla, les yeux écarquillés, vit d'abord son père, en larme, couvert de sang, puis posa les yeux sur sa mère, étendue sur le sol, la bouche entrouverte, ses horrible brûlures violacées se démarquant sur sa peau immaculée. Il poussa un cri et perdit connaissance. Un verrou fut levé et le feu, trop heureux d'être à nouveau libre se répandit, beaucoup plus vite qu'un cheval au galop et brûla tout dans un rayon d'une lieu. Le père n'eut pas le temps de crier qu'il était déjà mort, ainsi que le village en entier. L'enfant fut le seul rescapé de l'atrocité commise ici, un enfant d'environ six ans qui n'avait plus rien...

Azur se réveilla en poussant un cri, il tremblait, ses yeux roulaient dans leurs orbites, la raison semblait l'avoir quitté. Alertées par le bruit, Kathleen et sa mère entrèrent dans la chambre. Elles trouvèrent un Azur affolé et hystérique. Kathleen se rapprocha et lui chuchota au creux de l'oreille:
« Calme toi, tu n'as rien à craindre. On est là. Tout est fini
-Je les ai tué, je les ai tous tué. Je ne comprends pas comment mais c'est de ma faute!
-Mais de qui tu parles? Personne n'est mort! N'est-ce pas maman?
-Tu ne comprends pas lui crie-t-il, j'ai vu ma mère, j'ai vu ce que j'ai fait, à elle, à mon père, à tout mon village. Brûlés, brûlés vif comme des brindilles jetés dans les flammes ».

Il se mit à pleurer, ce qui choqua Kathleen aussi sûrement que si le ciel lui était tombé sur la tête. Elle le regarda, bouché bée, les yeux grand ouverts. Jamais Azur n'avait versé une larme devant elle.
Alors Altéa vint elle aussi à lui, se pencha et l'enserra dans ses bras. Ce contact inhabituel fit stopper les pleurs de l'adolescent.
« Tu es calmé? Parle nous de ce que tu as vu, calmement, doucement.
-Je les ai tué, tous, tout mon clan est mort par ma faute!
-Toi? Ton clan? Comment? »
Azur ne voulait pas répondre, mais comment refuser à celle qui l'avait recueilli? Il prit une grande inspiration puis se lança:
« Je ne sais pas, mais c'est moi qui en suis la cause... souffla-t-il. »

Au loin un renard glapit, terrassé en pleine course par une lumière bleu éclatante. Quelqu'un apparut au dessus de la carcasse du renard, il portait une longue robe noire, avec capuche, ce qui faisait qu'on ne pouvait voir ses traits, seulement deux yeux irradiant une couleur bleu glacée. Il murmura dans le vent:
« Ce n'était qu'un renard » puis, presque pour lui-même:
« J' en ai trouvé un, exceptionnel de part sa puissance mais il ne maîtrise encore rien.
-Vérifie et revient me faire ton rapport, je ne souffrirai aucune erreur. » La voix décharnée par la distance résonna dans la tête de l'Individu. La décharge de pouvoir habituelle à chaque communication avec l'Unique lui vrilla les tympans. La douleur le fit tomber à genou. Il ne pouvait que murmurer son approbation. L'Unique, satisfait, se retira et comme à chaque fois, l'extase submergea l'Individu. Tout son être ne fut qu'explosion de bonheur et de félicité intense. Rien que pour connaître cette sensation se dit-il, il était prêt a endurer n'importe quelle douleur, prêt à commettre les pires atrocités.

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