. Quand il y a plume mais que manque l'encre.

[Sei]

Moi et mon meilleur ami avions découvert que ce n'était pas qu'une vulgaire chambre d'hôtel.
On y jouait, de l'argent, ses montres, cerains y jouaient leur PEL, voire leur honneur personnel...

L'endroit sentait la sueur, la peur, la panique, l'engouement, bref, le renfermé, un endroit tout simplement putride en somme.
J'étais avec Sébastien, mon ami, près de ses sous, près de son estime de lui même, et moi, les mains dans les poches, comme toujours...
Mais l'esprit naïf, qu'en savais-je encore....

On se décida à entrer.
Ne le peut pas qui veux, il faut avoir se carte de membre en quelque sorte, on y rentre, dans ce cercle, par un ami commun, un peu comme chez les francs-maçons somme toute.
Per, à l'interieur pointe sa tronche qui sortait de la porte, non seule, une épaisse fumée grise bleue, accompagnée de cette odeur néfaste mes narines.
Le videur nous laisse la voie libre.
Nous rentrons; sept personnes inconnues, les visages durs et aigris, j'en avais peur, je sentais cette émotion ressentie chez Seb aussi, j'avais donc raison, cette pièce sent le mort, le rat, ce n'est pas qu'une question d'odeur, ca pue dans tous les sens du terme.

Nous nous asseyons à une table libre, et directement un joueur suit, pose son verre sur le vert gazon de la table.
Deux autres suivent aussi.
Une petite musique d'un style indéfinissable sort des enceintes pourries par le temps, le tabac, et l'alcool qui y a été jeté.
Le premier joueur dit d'un ton docte:
-Sortez le cash. Partie à cinq.
Nous nous executons immédiatement. 500 livres au regard de Sa Majesté en petites coupures, somme d'une cetaine plus élevée pour mon suivant.
Y'avait de quoi gagner pas mal, de faire des petits, comme ils disaient.

La partie comence. Paire de Rois pour moi. J'avais de quoi faire.
50, toujours commencer petit, pensais-je.
Suivi par tous.
On finit la partie par un gain de 500, dans la poche de Bibi.

Ca commencait bien, en fin de compte.
J'avais le sourire toujours attaché a mes lèvres quand je me fais pouiller de mes gains sur la partie suivante.
Seb est dans le merde, il ne s'en sort pas. Je ne peux pas l'aider.
Per l'a remarqué et s'empresse de le faire sortir aussi vite que possible, mais il restait 50 livres tout au plus a jouer... Ce n'était donc qu'une question de temps.
On comptait éviter un bain de poires ce soir, je sentais cette évidence ne pointer qu'a quelques minutes...
Troisième partie.
J'ai 950 pounds, et rien en main. Tant pis, j'irai au buff, on a déjà fait pire, puisque ça m'est arrivé a la partie précédente...
J'ai le dos et la nuque lourds, je me sens écrasé ar ma propre bêtise d'être venu ici.
C'est incroyable ce que ça me fait peur, de perdre, mais aussi de me faire défoncer la trogne à cause d'un gain trop élevé...
Il fallait que je sorte, mais comment faire?

Je choisis déjà de finir la partie; on ne m'y reprendra plus, mais je n'ai pas le choix.
Premier tour; 150 Le visage de mon adversaire,l-es autres s'étant couchés au découvert du flop- se raidit, se durcit, dénote une inquiétude.
Je tente un autre tour et relance après la river.
500. Il ne me reste plus que 300.
Merde, le con relance de 100. -200-.

Ca bouge à l'intérieur, ça grouille, ça se déplace, ça fait mal.
Je commence à perler du front.
Mon adversaire le voit, ça le fait sourire.

Oh Mon Dieu, faites qu'il n'a rien.
C'est incroyable cette pression qu'a l'humain face à la pression.

Un coup de feu? Un chasseur, ou autre chose? Qu'était-ce? Un grand bruit venu de l'extérieur, très proche, nous a tous interpellé.
Bah, ça ne pouvait pas être les flics, ils ne connaissent pas la planque qui est vieille de trois semaines après tout.
Peu importe l'origine, je me remets le nez dans les cartes, allonées sur le vert, ma perte ou mon bonheur, elles en décideraient sans mon opinion, et c'est bien ça au final que j'étais venu chercher.
Mais à quel prix...

Le flop n'est jamais notre ennemi, mais pas non plus votre ami.
Je n'avais rien en main, sauf un deux et un huit.
Rien n'était sorti auparavant, et je comptais sur cette carte, la turn.

Bonté divine, putain de Dieu, croyez-y croyez-y pas, un huit de trèfle sort.
Je vais pouvoir jouer un peu, pensé-je.
Tiens, un autre bruit... Aussi violent. Peu importe, tout le monde avait le nez dans ses cartes, ou alors il nous regardait perdre ou gagner.

J'ai énormément mal au dos à présent, ça me lance à en crever, je me tiens si mal depuis mon enfance, et il faut que je le paye aujourd'hui enfin merde...

La turn dévoilée, plus d'espoir si vous n'avez rien.
Voilà qui était fait.
Showdown messieurs, on abat les cartes. Je commence.
Paire de huit au flop. Rien d'autre.
Il va abattre, il va abattre, je ne me suis jamais senti aussi mal, merde, tout cet argent de mes heures sup' au Tesco d'Old Kent Road... aux chiottes, ça ne vaut pas mieux.

Etonnement général. Il n'a rien, ce con n'a rien, merde, il n'a rien!
Les deux cartes sont là, abattues, merde, je n'y crois pas, ce con n'a rien!
Et c'est moi qui gagne donc.

Ce sentiment de gain, de puissance, de toute puissance même, cette libération, quoique je transpire plus encore,m'envahi je commencais a puer autant que cette salle merdique, mais j'avais gagné!

Et jai foutu le camp.

Per m'avait sauvé dit-on.

[Sei]

En fait pour l'anecdote, il s'agit d'un texte que j'avais écrit en Anglais quand j'avais 20 22 ans.

Je pense que la traduction française est un peu mieux, et laisse place a plus de suspense.
Bon c'est pas du Michael Clayton, m'enfin...

Voilà voilà, je pense en écrire un par semaine à partir de maintenant, pour me re-motiver, et surtout parce que j'en ai bien besoin, donc considérez celui ci comme le premier.
A bon entendeur!

EDIT TRES LONGTEMPS APRES : Je m'emmerde, et je ne trouve rien.

[Saharienne]

J'ai pas compris tout les tenant et les aboutissant, certaines formules m'ont semblé hum..incongrue.
Mais l'ambiance générale est bien donné et l'avoir fait en anglais aussi c'est interessant, la partie de poker est agréable à suivre et les coups de feu attire :p
Dommage que certains phrases m'ait rebutée ^^

[Sei]

Qu'est qui t'as rebuté ?

Fais moi une quote des phrase

[M|im|io]

Hey, j'avais pas vu ton post .
Bon, j'avais la flemme de lire au départ, je me suis dis "Allez force toi un peu" .
A partir de

Citation:

Nous rentrons; sept personnes inconnues, les visages durs et aigris, j'en avais peur, je sentais cette émotion ressentie chez Seb aussi, j'avais donc raison, cette pièce sent le mort, le rat, ce n'est pas qu'une question d'odeur, ca pue dans tous les sens du terme.

J'ai commencé a accrocher .
L'ambiance est glauque mais pas trop, le theme est assez sympa meme si je connais pas grand chose, il n'y a pas de héros ou de anti-héros a ce que j'ai compris, pas de cliché non plus .
Bref, tu me connais un peu, si j'avais trouvé le texte merdique, j'aurais fait mine de l'avoir jamais lu .
Or, c'est pas le cas lolzzzz .
J'ai l'impression que ton texte prépare à une suite, je me trompe ? Je me pose des questions sur ces bruits sourds ..

Préviens quand t'en fais un autre, j'aime bien .

[fabest]

Ahaha
J'vais pouvoir démolir un prof de français, l'enterrer plus bas que sous terre (ce qui ne veux rien dire, disons le).
Tu vas payer à la place de ses profs qui m'ont foutu à la porte !
En garde !


Ah le con.
C'est pas un texte cliché.
Rah merde. D'habitude s'est tellement des textes clichés.
Y a des tonnes d'images vues et revues.
Une partie de poker.
...

Pis plutôt bien écrites en plus.

Bon y a des formules maladroites, et certaines descriptions un poil trop lourde, ou "mal construites".
Encore que c'est le début du texte qui est en deçà du reste.
Disons le franchement. T'as vraiment bien retranscrit la pression que subit le personnage durant sa partie.
Sa "lutte psychologique", l'environnement qui l'atteint sans réussir à l'extirper de son jeu.
J'aurais bandé d'vant une bonne description de c'lui d'en face, qui misait aussi avec un jeu de merde.
Genre une joute de regard t'sais.
Mais après c'est du superflu aussi.

Hmm.
Ben l'texte est cours, et une myriade de détails auraient pu s'intégrer, mais j'vais pas pouvoir crier au scandale du prof' qui n'est pas capable d'écrire un texte.
C'serait de la mauvaise foi.

Ca se lit très bien, surtout la fin donc.
L'ambiance ! Oui important ça.
L'ambiance est bien retranscrite.
Cadre oppressant. Les bruits là. Les questions que le type se posent.
Le sentiment de menace.
Le sentiment d'emprisonnement aussi.
Car le tout ou le rien ont la même conséquence.
J'me comprend.

Ouais, bon texte. Un peu trop court peut être.
Mais bon texte.

[Mikazuki]

Pas mal... Comme mes prédécesseurs, je trouve l'ambiance de la partie de poker, la tension psychologique, les malaises du personnage bien retranscrits. Pourtant, j'ai l'impression qu'il manque quelque chose, je ne saurais dire quoi. Mais cela ne m'empêche pas d'apprécier.
Ah oui :

Citation:

Ne le peut pas qui veux

N'y aurait-il pas une faute ?

[Sei]

Ne le peut pas qui veuT
Chte hais
Comme j'ai traduit directement depuismes fiches du texte, j'avoue que je pense que tu peuT même en trouver d'autres

Merci mika puisque c'est grâce a toi que je l'ai arrache a une mort certaine de ma biblio !
Avec ton texte de casino, ça a fait tilt

[Poirepi]

Citation:

que tu peuT

Que tu peux (je sais pas si c'était fait exprès ...)

----

Sinon je trouve l'ambiance vraiment stressante et prenante. J'aime beaucoup le thème assez banal mais terriblement palpitant. Bravo.

[Chakal D. Bibi]

Citation:

On finit la partie par un gain de 500, dans la poche de Bibi.

I know, I'm awesome

Blague à part, j'ai bien aimé ton texte ^^ Pas prise de tête, ça ne cache rien de plus que ça n'en dit et si t'en as d'autres dans le même style, chui preneur

Etant moi même joueur de poker, j'me suis vraiment projeté dans le narrateur et ça m'a rappelé quelques parties assez épiques

[Sei]

J'ai fait la traduction dans TON intérêt Bibiche

Oui poirepi, cetait un clin d'oeil a mikazuki, qui a eu le bon sens de souligner une faute beuark ><' !

Merci de vos commentaires, mais avec la MASSE de trucs qui me reste a faire, je ne suis pas prêt de réitérer l'exploit !

[Sei]

En général, les gens sont seuls.
Alors ils rencontrent des gens. Se font bas certaines fois, et hauts en couleurs de manière assez faussaire.
J'ai toujours eu du mal a supporter ces comportements. Qui plus est, j'ai même toujours eu tendance à devenir froid et distant envers lesdites personnes touchées voire atteintes dudit comportement.

Je n'en rencontre pas pour ma part. On dit que c'est la timidité.
Oui, ça doit être ça.
Les femmes, la bagatelle, je ne la fuis pas, mais n'y ai guère affaire.
Ce faisant, on ne me retirera point l'envie et la motivation d'(avoir)essayer.
Mais le peuple veut toujours plus que ce que l'on lui donne.
C'est pareil avec moi.
J'ai beau essayer, toute chose va bloquer.
On a rien sans rien, vous vois-je arriver. Mais j'ai déjà donné.
La populace dans ses sortie nuptiales m'étant exécrable, je m'y évite.
Je m'en méfie au final.


Il n'y point de lumière si nous n'avons pas la lampe. Point de personne si l'on a pas l'envie. J'ai l'envie enfin. Que manque t-il ?
Que faut-il, y a t-il une quelconque clef, un genre de tour de passe passe ou autre subterfuge ?
En fin de compte, je n'en sais pas grand chose.
Je cherche a savoir sans vraiment creuser.

Mais je prétends savoir , oh oui, quelques fois, me sont arrivées.
Je suis un peu comme un soldat de porcelaine, qui n'a jamais vu le feu de près. Ou alors une allumette. Eteinte.
Ca brûle très peu. Sans chauffer. Sans révélation, sans amertume, sans acidité, insipide, vide de sens, vide de tout.
Je préfère ce que je connais déjà, et j'en sais bien peu.
Il s'appelle, il est, mais il est loin.
De toute façon, il m'exaspère lui aussi parfois.
Et il se trouve que c'est moi qui ai demandé cet exil plaisant.

Comme on dit, on se rattrape toujours sur quelque chose. J'ai mon ami tabac, bien peu onéreux en cet endroit, et mon compagnon télé-pc, un ami qui sait tout faire, tout donner des fois, c'est une vie sans en être une.
Quelqu'un qui parle, s'adresse a moi au moins. L'avantage avec lui, c'est qu'il a toutes les formes. Toutes les voix, en fait, il est tout le monde.

La nuit prenant son poste, je suis sorti.
J'ai marché dans les rues belles mais vides de coeurs, sans âme errante.
Sauf la mienne, quand même bien perdue sur cet asphalte nippon.
Et j'ai vaqué seul. J'ai vu et découvert, mais c'était toujours cet affreux béton dont il s'agissait encore.
Il y a des effluves des nourritures se promenant dans les ruelles lumineuses d'enseignes de pachinko. Quellques voix venant de magasins encore ouverts. Je distingue même quelques volutes des fumée de tabac qui me frôlent. Des jeunes encore. Des gens qui en connaissent d'autres.
Ils sont là, tous assis, en différentes couleurs tape à l'oeil. Ils doivent se se sentir rassurés, dans ce monde. Je n'ai pas peur, ni ne m'inquiète. Je vais seulement.
Et maintenant, je rentre. Je reprends la Chuo, qui me mène à Bentenchô, encore un nouveau chez moi.

Mes livres sont partout par terre. Je déteste quand ils sont ainsi maltraités. Quelques Jiten, quelques méthodes inutiles, dont je pensais le contraire avant de partir. Encore des choses qui volent par les fenêtres...

Encore une nuit, ce n'est rien. Demain est déjà là, j'aurai à faire.

[Sei]

Ca ne bouge pas dehors.
J'entends juste le bruit de la clim' du bâtiment.
C'est principalement ce qui m'empêche de dormir.
Ca, et mon mal de dos.
Ca, et mon mal de dons. Il doit y avoir des choses et des raisons camouflées de surcroît. Mais à ce moment précis, je ne saurais dire lesquelles.
J'espère au moins qu'il n'y en pas masse, et que c'est solvable.
Bref.

Il y a la barrière de la langue -ou celle des kanjis, c'est selon- et le fait que je me réveille trop tard ce qui est du à un contre coup de mon très cher ami jetlag.
Alors, ça gâche un peu mes journées, à me réveiller à une ou deux heures, tout comme ce matin bien frais.
Ce matin d'ailleurs, sentait bon la cuisine autochtone, mais mon nez atrophié ne saurait décrire quelque semblant d'arôme révélé.
C'est bien dommage, j'aurais aimé vous conter cette joie matinale, quand j'ouvre la fenêtre pour m'allumer une cigarette, je me prends à reculer le briquet quand je respire ces volutes insaisissables.
Ca sent bon. Il n'y a guère d'autre mot. Aucun ne pourrait palier à ce mot. Ca sent bon.
Cela dit quand je sors du building pour ne sais-je quel prétexte, l'odeur des voitures reprend son pouvoir, ô combien incontestable ici bas.
Se mélangent esence, diesel, huile, et les senteurs détruites de la cuisine renommée du pays, celle de cette ville à la fois belle et laide, à la fois grande et petite, à la fois agréable et peu supportable, comme vous le savez, Oosaka.
C'est tomber de haut que de s'aventurer sur cet asphalte malodorant.

Mais il faut sortir un tant soit peu.
Plaît il ? Il faut même souvent voir et découvrir. Afin d'être honnête, c'est même bien pour ça que j'ai entrepris ce voyage au loin.
Alors je découvre, jour après jour entre deux nuits peu enviables.
Shinsaibashi connaît déjà ce à quoi je ressemble, Dotonbori à deux pas de ce premier m'aurait aussi reconnu aux cent mètres.
En fin de compte, une ville c'est aussi une personne.
Personnifions les rues en artères, la mairie en cerveau, les habitants en ne sais-je quel(le) rôle ou fonction, et nous marchons dans son coeur, voire sur ses jambes.

Mais Naniwa n'a pas d'oeil, et ce sont justement des yeux que je besogne mes amis, une présence pour une fois réellement humaine, qui sache parler, peu importe language, le sexe.
Quelqu'un avec qui voir, sentir le linge frais de mon voisin d'en face au matin, il serait bien sûr requis que je dorme la veille, que je parle, que je vive la nuit pour vivre plus longtemps ici.
Etre frivole ça et là, goûter aux mets du coin, faire les magasins, sortir la nuit tombée...

Il est évident qu'il est à ma portée de le faire tout seul, mais quel en serait l'intérêt ?
Oosaka n'est qu'une ville.

[Saharienne]

J'ai lu ton premier texte ^^
Y'a deux choses que j'en ai retenus :
-Les idées
-Le vocabulaire utilisé.

Les idées sont très bonnes, très mélancolique, on peu s'y reconnaitre, traité avec justesse et délicatesse.

Mais le vocabulaire n'est pas du tout adapté, trop pompeux, factice tu vois ?

Tu traites d'un sujet que tu as dans le coeur, utilise tout simplement tes mots à toi ^^

"La nuit prenant son poste, "
Ca colle pas à l'idée, ça rape l'esprit.

Alors que juste au dessus :
"L'avantage avec lui, c'est qu'il a toutes les formes. Toutes les voix, en fait, il est tout le monde. "

Qui est excellent et très porteur de sensation et d'idée ^^

Parle avec ton coeur, pas avec les mots des dictionnaires.

Je lirais le reste dès que possible ^^

[Sei]

Les rotations de l'esprit.


Humeurs changeantes.
Bipolarité des sentiments. Des états d'âmes.
Des confusions pires que tout.
C'est avec un je ne sais quoi de sentiment que j'écris ceci à blanc ce soir,
je sais où je suis mais pas vraiment, où je me trouve.
Je marche, vais droit devant sans rien demander, et toujours une pierre me tombe sur le crâne, sans que j'aie demandé quoi que ce soit, au préalable ou sur l'instant.
Rien ne m'énerve mais tout m'abat.
Un rien me rendre triste, et pire que le rien, c'est qu'il est sans raison.
Un mot.
Une odeur, la couleur d'un bâtiment, c'est confus mais réel, même un ciel bleu ne fait plus l'affaire.

Les senteurs que j'oublie, les sentiments que l'on m'a retirés, ça, je ne saurais en revanche les oublier, car ils furent trop beaux pour que je puisse les occulter.
Je ne sais trop quoi dire, un sentiment reste à jamais personnel, et mon envie de les partager n'ira pas par manque de conviction à l'encontre de ce principe.
Il y a une lueur quelques fois, un moment non pas d'extase, mais un moment court de je dirais constance psychologhique apaisante, me faisant penser que je reviens dans le réel et quitte mon petit monde de rêves simplets.
Les humeurs tournantes se font de plus en plus récurrentes, ainsi devrais je peut être m'en inquiéter.
Je me voulais seul en solitaire que je suis, je suis servi, je suis seul mais perdu.
J'ai perdu cette joute avec moi même, je me pensais fort avec les années d'inconvenances répétées, mais je n'ai pas résisté longtemps.
Je crois avoir besoin de quelqu'un, cela fait bien longtemps que je n'ai pas vu de cheveux plus longs que les miens, et d'odeur plus douce que la mienne.
L'oestrogène me manque, ce n'est pas poétique, je ne l'ai jamais été de toute façon, et je n'ai jamais voulu l'être.
Je ne sais pas faire dans le sentiment, aussi beau qu'il soit, qu'ils soient.
Pour le moment, je ne demanderai qu'a les ressentir une fois de plus, et me faire constance pour amie.
http://www.youtube.com/v/WWMDfJEkQDs

Edit, pour le peu qui lit, ne lisez pas celui ci

[Sei]

Tiens bonhomme, c'est marrant, il est quatre heures du mat', je m'étais juré de m'endormir tôt ce soir, preuve en est que je me suis encore menti, le pire tu sais, c'est que j'ai pas envie de dormir.
Oh si, je suis fatigué, mais bon.
Dormir c'est partir un peu, et j'ai pas envie de partir comme ça, et pas maintenant.

Tiens, c'est encore plus bizarre parce que j'ai envie de rentrer chez moi.
Retrouver un appart, des gens que je connais, j'ai pas envie de faire connaissance avec des japonais, ça me botte pas.
T'es furieuse hein, fallait pas que je parte, bah t'es contente, je vais revenir. J'espère pas demain.
Mais j'ai découvert que je ne pouvais pas rester des lustres ici, bonhomme, non, car la vie est bien trop dure.
Je fais comment pour prendre une caisse si je dois aller turbiner sec le lendemain sonny ?
Hein, je fais comment si je veux sortir avec une hypothétique grognasse si le lendemain le patron, aussi hypothétique d'ailleurs merde, me dit de venir tôt au boulot ?
Hein putain, et je fais comment, moi, a bosser pendant un an, sans rien faire ni voir de ce que je voulais faire et voir ici dugenoux ?
Putain soyons sérieux, je vais pas faire dans la dentelle ce soir darling, je les ai dans le cou, et ça serre fort, je les pensais pas si grosses, mais on les voit toujours depuis le dessus aussi, que Dieu est con.

Tu vois Cunégonde, c'est con parce que, je voulais vraiment venir ici, j'ai casqué comme pas deux, a coups de deux trois mille euros par ci par là, ma couille, non non c'est vrai, le loyer, le mois d'avance, le shichikin, le reikin, bah je te laisse avec tes comptes mon con.
Ca coute, et en plus, c'est de l'argent que j'ai gagné en prenant des claques dans tous les sens du terme baby, si si.

Alors pourquoi je traverse ces putains d'étapes de vieux con quinqua poivre et sel, genre que vais je faire pour l'amour du Ciel, que je sais pas ce que je veux bla bla bla, enfonce moi je te dirai rien bonhomme.
Tu sais Françoise, c'était mon rêve de venir ici, et je le vis pas, c'est très con, très très con même.
Enfin bon, ça a ses avantages, au moins je me farcie plus ces putains de problèmes franco-français qui me les cassent, oh oui, ça c'est bon tu sais.
Et en fait, j'ajouterai, en fait non, je me disais, y'a pas un nom pour ça ?
L'inconstance, un truc puant de mièvrerie psychologie de gare ou de comptoir je sais plus la dedans ?
Nan nan, ca pue à mort cette histoire, un jour ça va un jour ça va pas, faudrait stopper ici Brigitte.

Alors tu sais quoi ?
On va se donner un mois, pour voir, comme au Poker, on va payer pour voir tiens, pour faire vraiment comme au poker.
On verra comment le boulot avance, si j'ai un peu de temps pour sortir mon cul de chez moi ou d'une a la mords moi le noeud, on verra, même que comme je te l'ai dit Berthe, on paiera pour ça.
Alors wait and see Darling, on verra comment ça va se passer, si y'a du monde dans le coin pour sortir le gaijin du troisième, avec ses angoisses débiles et profondément insensées.

[Sei]

C'est une plainte,
Un frisson noir qui traverse,
Qui brise et qui feinte,
Le tableau que je dresse.

J'aurais aimé poser ma tête sur ton cou soyeux
Apprécier, ce que j'ai depuis peu.
Et armer cette joie que je n'amasse guère sous ces cieux.
Je n'ai pas d'amour malicieux
Et ne sais pas si j'en veux...

J'aurais aimé poser ma tête sur ton cou,
Pour qu'on découvre d'yeux ébahis une aube lointaine,
Sortir les mains de poches à trous
Et retrouver des passions plus saines.

Je n'ai point d'amour malicieux,
Et ne sais guère si je le peux,
Ca ne t'oblige pas à rester,
Mais si l'envie de partir cela peut t'ôter...

[Saharienne]

*se lime les dents*

Toi donc, oser la poèsie :p ?

Alors j'ai un problème premier avec "cou soyeux", j'ai jamais posé ma tête sur le cou d'une femme mais pour le coup ça fait un peu... Animal de compagnie...
Ensuite y'a des formulations maladroites genre "d'yeux ébahis", ça colle mal on voit l'intention mais ça mordille les yeux, comme la dernière phrase (fatal ça, la dernière phrase) "peut t'oter", ça fait redondant, trop précieux, la rime du coup arrache l'oreille tu vois ?

(je sais que tu t'en branles des critiques mais tu me priveras pas de ce plaisir huhu :p )

Par contre la première strophe niveau sonorité et rythme colle impec
La seconde fait maladroite ici "Et armer cette joie qe ne n'amasse..." On a envie de dire : Who, tu pars en live là mon gars, parle tout simplement on comprendra mieux.

L'idée d'amour malicieu par contre est très agréable à imaginer, j'aime beaucoup.

En gros t'as un sujet avec des concepts assez agréables et des sonorités qui marchent bien mais t'as eu une volonté de faire trop précieux, trop recherché qui au final colle pas du tout avec la légèr'té dla première strophe et "d'amour malicieu" ou de "poche à trou".
Du coup on sait pas trop sur quel pied danser entre emportement un peu mélancolique, triste mais avec une certaine élègance et une officialité plombante dans certaines tournures ^^

[DavCor]

Ouah moi j'aime malgré les maladresses énoncées par Saha (qui s'y connait mieux que moi ^^).

Ca tranche avec le Sei' qu'on a l'habitude de lire en post ou sur la baf.

Si j'osais je dirais un peu Coluche dans "Tchao pantin", c'est un excellent contre emploi .