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. [Instrument] Basse (moi l'sel)

 
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Sechs
Genin


Inscrit le: 19 Juin 2006
Messages: 427

MessagePosté le: Dim 28 Mar 2010, 3:03 pm    Sujet du message: [Instrument] Basse (moi l'sel) Répondre en citant


« La basse, c’est une guitare avec un manche plus long ? ».
« C’est vraiment utile comme instrument ? J’veux dire, on ne l’entend jamais. »
« C’est un peu un sous-instrument, les guitaristes peuvent facilement devenir bassistes, jamais l’inverse. »

Les trois petites citations au-dessus peuvent prêter à sourire, puisque je les ai déjà entendues pas mal de fois. Bien évidement, je n’en veux à personne, étant donné que la basse n’intéresse que les bassistes. Il y a un an, moi-même j’aurais été capable de sortir la même chose. Car contrairement aux autres instruments, la basse n’a pas une place de vedette dans un groupe musicale, elle est la timide. Vraiment ? Allons voir ça...

FACE A – INSTRUMENT

► Origines
La basse (appelée aussi guitare-basse) est un instrument qui a été créé au même titre que la guitare électrique pour pallier le manque de puissance de la contrebasse. Elle n’a pas été inventée ex nihilo. Sa création résulte du problème d’encombrement et de transport de la contrebasse, instrument acoustique énorme difficile à déplacer, ainsi que de l’émergence de styles de musique (Country, Rock’n Roll) nécessitant des instruments puissants.
Paul Tutmarc est l’inventeur de la première basse électrique, en 1933 qui ressemblait alors à un violoncelle électrique à quatre cordes. Toujours trop imposant, il décide de recréer un modèle en s’inspirant de la guitare électrique, plus petite, et en y ajoutant des frettes. Audiovox, le catalogue commercial de la société de Tutmarc propose dès 1935 ce modèle, qui est un échec commercial complet. Il faudra attendre 15 ans pour que Fender et Gibson sortent de nouveaux modèles de basses pour que l’instrument se popularise (grâce à, respectivement, Jaco Pastorius et Paul Mc Cartney).
Il faudra attendre les années 60 pour que la basse supplante la contrebasse dans le rock et la pop ; et c’est à partir cette décennie qu’elle devient véritablement un instrument soliste, grâce notamment à John Entwistle qui redéfinit son rôle et en fait une pièce charnière de la musique rock.

► Présentation
Une image vaut parfois mieux qu’un long discours, et elle permettra de présenter quelques termes techniques qui n’auront, de fait, plus besoins d’être expliqués :


► Particularité
La basse est l’un des rares instruments à avoir été d’abord amplifiée avant de connaître des versions acoustiques. Outre le fait qu’elle a été créée pour des besoins de puissance, cela s’explique aussi par ses notes accordées deux octaves plus graves qu’une guitare. Comprendre par là que la plus petite corde de la basse est plus grosse que la plus grave de la guitare. Les quatre cordes à vide de la basse sont, de la plus grave à la plus aigue : Mi (ou E), La (ou A), Ré (ou D) et Sol (ou G).

En haut un manche de basse, en bas un manche de guitare.
De ce fait, le jeu de la basse est basé sur un son plus grave, plus lourd, plus rond, ce qui en a fait majoritairement un instrument d’arrière-fond. C’est du moins le rôle qui lui a été attribué pendant des années, à tel point que l’importance de la basse dans un groupe a été amoindrie par le fait qu’on l’entendait moins que les autres instruments (du fait de son rôle et de ses sons extrêmement sourds).
Pourtant elle est, au même titre que les autres instruments, essentielle à la musicalité, par sa double fonction. En effet, la basse combine à la fois mélodie (le manche) et rythme (la caisse), et sert à ce titre souvent de liant entre la batterie et la guitare. Son jeu est d’ailleurs beaucoup plus porté sur l’alignement avec la batterie que la guitare (on parle de groove basse/batterie). Cela en fait un instrument technique et difficile à maîtriser, tellement il est nécessaire pour un bassiste d’être en raccord avec le rythme.
On distingue aussi une variété impressionnante de styles de jeu, comme celui aux doigts (utilisation de l’index et du majeur de la main droite – pour un droitier – pour jouer, le pouce reposant sur la caisse), au mediator (comme pour la guitare, le son des instruments devient alors très proche et permet une très grande vitesse de jeu), au slap (jeu au pouce sur les cordes de Mi et de La, rappelant la grosse caisse de la batterie, et à l’index et au majeur sur les cordes de Ré et de Sol, qui représentent la caisse claire ; développé par Larry Graham et perfectionné par Victor Wooten) ou au tapping (jeu à la main gauche essentiellement, où les cordes sont directement percutées sur le manche et non plus au niveau de la caisse).

Accord de la basse à quatre cordes : Mi, La, Ré, Sol.



FACE B – BASSISTS

Fini le blabla technique sur l’instrument et voyons ensemble quelque chose de beaucoup plus concret, grâce à quelques uns des bassistes les plus importants et influents, dispatchés en 7 familles. La liste n’est, évidement, pas exhaustive et reflète surtout mes goûts. Mea culpa d’avance pour tous ceux que j’ai oublié, ainsi que les styles musicaux que je n’ai pas représentés. De toute façon, j’avais quatre impératifs à respecter et je m’en suis bien tiré : ne pas parler de McCartney ni de Flea, Burton ou Trujillo. Y a pas que ces quatre branleurs dans la vie.
[Légende :
Nom de l’artiste
(Groupes ou label / années d’influence)
Aperçu de l’artiste
→ Avis personnel
♫ À écouter ♪
@ Liens externes]


► Jazz, Blues, Soul
James Jamerson

(The Funk Brothers / 50’s – 60’s)
Il est le bassiste non crédité d’une très grande partie des hits de Motown (label de musique de Détroit à qui l’on doit les Jackson Five, Michael Jackson et Steve Wonder). Peu connu du grand public, il est pourtant considéré comme l’un des bassistes les plus influents de tout les temps, à qui l’on doit une trentaine de hits classés n°1 (il dépasse à lui seul les Beatles). A une époque où les lignes de basse se contentaient des fondamentaux (jeu en quinte répété), les siennes étaient plus complexes et mélodiques. Il a révolutionné la manière de jouer de l’instrument, créant un « son Motown » particulier.
L’un des plus grands bassistes de tous les temps ? Je le pense.
Darling Dear ; What’s Going On

Jaco Pastorius

(Weather Report, solo / 60’s – 80’s)
Considéré comme l’un des derniers jazzmen influents du XXème siècle, il a popularisé la basse sans frette (dite « frettless ») et exploré son instrument autant sur le niveau rythmique que mélodique et harmonique. Il utilisait fréquemment la pédale d’effet, saturant un son qui n’est parfois pas sans rappeler Jimi Hendrix. Son sens du groove et la petite folie de ses prestations lui ont valu d’être reconnu comme un très grand artiste.
Je ne suis pas un fin connaisseur de Jaco Pastorius, mais je ne peux m’empêcher d’être toujours très impressionné par ses compositions dont le son n’a pas pris une ride (il suffit de voir les bassistes de funk actuels pour voir que le style est très proche et n’a quasiment pas évolué).
Come On, Come Over ; The Chicken

Anthony Jackson

(multi, solo / 70’s – 00’s)
Virtuose de la basse, Anthony Jackson fait parti des musiciens les moins médiatisés (ses collaborations ont toujours été avec de très grands instrumentalistes eux-mêmes peu connus des non-initiés) et pourtant c’est aussi l’un des plus influents, souvent cité comme une référence par ses pairs. Il est l’inventeur de la basse à six cordes, qu’il manie avec une aisance hors du commun.
L’un des bassistes qui m’a le plus bluffé ! Il ne paie pas de mine, il n’a l’air de rien, assis tel un travailleur faisant son job et basta, mais qu’est-ce qu’il en impose lorsqu’il joue ne serait-ce que la première note de ses interminables solos ! Par contre, l’est super dur de trouver de bonnes vidéos de ses performances, raaah.
Friday Night At The Cadillac Club ; Live

Fusion ◄
Stanley Clarke

(SMV, solo / 70’s – 00’s)
Contrebassiste de formation, Stanley Clarke s’est rapidement tourné vers la basse et a contribué à la fois à démocratiser le rôle du bassiste dans un groupe, surtout sur les solos ; et aussi à l’utilisation de la technique du slap qu’il a perfectionnée. Après 30 ans de carrière et un poulain – Victor Wooten – devenu star internationale, il monte avec celui-ci et Marcus Miller le groupe SMV, le rassemblement de trois des plus grands bassistes encore en activité. Rien que ça.
S’il est indéniable que le talent de Stanley Clarke est irrévocable, en revanche le son du bassiste crache beaucoup moins que beaucoup de ses confrères et je ne suis jamais totalement ébahi devant les morceaux qu’il interprète. Sans doute un des bassistes dont je suis le moins fan parmi tous ceux présentés.
The Dancer ; 1, 2 to the Bass

Victor Wooten

(Wooten Brothers Band, SMV, solo / 90’s – 00’s)
Poussé par son frère Regi qui le forma à la basse alors qu’il n’avait que trois ans, Victor Wooten est issu d’une famille de musiciens dont il était le cadet, et qui a monté le Wooten Brothers Band. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands virtuoses de la basse. Il est le musicien qui a le plus apporté au slap en élaborant des techniques incroyables, comme l’utilisation de son pouce tel un médiator. Son sens du groove, sa technique, un son reconnaissable entre mille et les solos qu’il exécute sur scène en font un artiste à part entière qui n’a rien à envier à ses prédécesseurs.
Malgré toute la dithyrambe que j’ai l’impression d’avoir fait, je ne suis pas non plus un immense fan de Victor Wooten. Si je peux écouter en boucle ses performances en live, souvent extrêmement impressionnantes et entrainantes, ses albums sont en revanche décevants. Hormis la basse qui est toujours impeccable, on ne peut pas dire que ce soit un très grand parolier (d’habitude, je n’y attache pas beaucoup d’importance, surtout quand c’est en anglais, mais là...) ni même que l’instrumentale qui accompagne la basse soit terrible. Un des rares artistes que j’apprécie plus pour ses improvisations ou performances en live que studio.
Solo ; Victa

Marcus Miller

(SMV, solo / 80’s – 00’s)
Musicien d’abord orienté sur la clarinette basse, Marcus Miller s’est intéressé ensuite sur la guitare basse (on peut dire qu’il reste dans les graves) où il s’est fait un nom en jouant avec Miles Davis (l’un des plus grands trompettistes du jazz) ou en composant avec Jean-Michel Jarre et Claude Nougaro, entre autre. Il manie aussi bien l’harmonie que la rythmique, et emploie le slap avec une justesse technique étourdissante. Autodidacte, il s’est forgé une manière spéciale de jouer son instrument qui lui permet d’exécuter des compositions à des vitesses vertigineuses.
Le dernier du trio SMV (je m’amuse moi-même en me rendant compte que j’ai mis les trois pour représenter le jazz-fusion), celui que je préfère par la même occasion. Sa basse n’a pas un son très marquant ni puissant, mais il y a tout un style hallucinant à voir en action et son instrument est un des rares à faire autant d’effet même sans l’accompagnement de la batterie. Un régal à entendre !
Scoop ; Blast

► Funk
Larry Graham

(Graham Central Station, solo / 60’s – 80’s)
Chanteur, compositeur et musicien, Larry Graham peut être à juste titre considéré comme l’un des bassistes les plus influents tout simplement parce qu’il est le créateur de la technique au slap. Au début utilisée lorsque le batteur de son premier groupe, Sly and the Family Stone, était absent, il l’a ensuite employé de plus en plus fréquemment jusqu’à en devenir un expert. Son jeu privilégie plus la puissance que la vitesse, ce qui donne un phraser caractéristique. Ses compositions sont souvent simplistes, pouvant parfois contenir une seule note mais dont la manière de l’accentuer porte le morceau. Il est aussi connu pour entretenir malgré les années un look très funky, à base d’ornements dorés. Tout en étant sur le déclin depuis les années 90, il continue de faire parler de lui en animant généralement les premières parties des concerts de Prince.
Sa technique est assez imparfaite (il utilise le pouce pour jouer aux doigts, ce qui n’est pas la manière la plus pratique) mais il faut avouer que ce qu’il a apporté est bien énorme. Surtout que ses compositions envoient souvent du très lourd et s’écoutent avec plaisir, tant elles sont énergiques.
Pow ; Hair

Les Claypool

(Colonel Les Claypool's Fearless Flying Frog Brigade, etc / 80’s – 00’s)
Après avoir fréquenté dans sa jeunesse les membres du groupe Metallica (il failli remplacer Cliff Burton à sa mort, mais James Hetfield le jugea « trop bon » pour être intégré à la troupe), il se tourne vers le Progressive Rock pendant quelques temps. Il développe en même temps une technique originale pour jouer de la basse avoir trois doigts (alors que seuls l’index et le majeur peuvent suffire) et en slap, ce qui lui donne un jeu très caractérisé. Il va de groupes en groupes, multipliant les genres (funk, hard rock, métal) où il excelle à chaque fois. Outre son jeu unique et technique qui éclate au milieu des autres instruments, il est aussi connu pour son style vestimentaire très cartoonesque et décalé et ses prestations scéniques toujours folles.
Ses performances sont assez hallucinantes à voir et à écouter, tellement le style Claypool est énorme ! Il suffit d’approcher un peu sa discographie pour être impressionnant par la diversité et la perfection de son jeu. Très très bon à écouter !
Tommy The Cat ; Jerry Was A Race Car Driver

Bootsy Collins

(Bootsy's Rubber Band / 70’s – 00’s)
De son vrai nom Williams Collins, il monte à 17 ans son premier groupe avec son frère, The Pacesetters, qui joua avec James Brown sous le nom de The JB’s. Après s’être brouillé avec The Godfather of Soul, il continuera sa carrière en multipliant les collaborations, avec Georges Clinton, Fatboy Slim, Snoop Dog, Dr Dre ou Victor Wooten pour ne citer qu’eux. Il a un jeu dur et rythmique, utilisant divers effets à chaque recoin de ses lignes de basse déjà complexes (pédale, chorus, autowah...). Il a été introduit dans le Rock & Roll Hall of Fame en 1997.
Oulah, autant j’aime bien quand un bassiste fait une utilisation technique poussée de son instrument, autant avec Bootsy on repousse tellement les limites des effets à outrance que c’en devient presque trop. On ne ressent plus tellement le son de la basse, ça devient carrément autre chose. C’est admirable, mais ce n’est pas spécialement ce que je cherche dans l’instrument.
Stretchin’ Out ; I’d Rather Be With You

Rock’N Roll ◄
John Entwistle

(The Who / 60’s – 80’s)
Co-fondateur d’un des groupes de Rock les plus cultes avec le guitariste Pete Townshend, John Enswistle est réputé pour être l’un des bassistes les plus importants et talentueux de tout les temps. Il a en effet été l’un des premiers à refuser de ne donner à son instrument qu’un rôle d’arrière-plan et il s’est battu pour être aussi important que la guitare dans la mélodie et que la batterie dans le rythme. Caractérisé par des riffles agressifs et inventifs avec un volume sonore assourdissant, il est surtout connu et reconnu pour ses prestations scéniques (le son ne ressortant pas très bien en studio) incroyables : il arrivait que Pete Townshend et lui échangent leur rôle, ce dernier s’appropriant la partie mélodique des morceaux tandis que son compère était sur le rythme. La revue anglaise Guitar Magazine l’a désigné Meilleur Bassiste du Millénaire en 2000.
Difficile en même temps de pouvoir juger un artiste qui s’est surtout imposé sur scène, mais il faut bien avouer que c’est un sacrément bon bassiste ! Pas fan hard core pour autant, reste que c’est toujours très plaisant à écouter.
Happy Jack ; Behind Blue Eyes

Sting

(The Police, solo / 70’s – 90’s)
Passionné très jeune par la musique, il apprend aussi bien la guitare que le piano, le saxophone ou l’harmonica, ce qui en fait une formation musicale extrêmement solide pour cet ex-instituteur. De son vrai nom, Gordon Matthew Thomas Sumner, il sera surnommé Sting (le dard, l’abeille en anglais) à cause du pull-over jaune à rayure noir dont il était affublé. Sa carrière internationale décollera lorsqu’il formera avec Andy Summers et Steward Copeland, le groupe The Police, dont le premier tube Roxanne sera un succès mondial. Lassé par les tournées internationales, il fera ensuite une carrière solo où il multipliera les approches musicales avec succès. Ses lignes de basse étaient réputées pour être assez simple, mais avec un son très puissant et rond qui donnaient une lenteur relative aux compositions du groupe.
Rien d’extraordinaire ni de transcendantale dans sa manière de jouer, mais son talent n’est pas à prouver et ce n’est pas moi qui le remettrais en cause (surtout que j’aime bien The Police) ! Même Jaco Pastorius, à la fin de sa vie, était impressionné par son jeu de bassiste, alors que les deux avaient un style totalement différent.
Every Breath You Take ; Walking On the Moon

Jack Bruce

(Cream / 60’s)
D’abord violoncelliste, harmoniciste et pianiste, Jack Bruce commence sa carrière incroyable au sein des Blues Incorporated, groupe au nombre de musiciens impressionnant ayant accueilli, entre autre, Mick Jagger ou Charlie Watts. Après être passé par différents groupes de bebop, blues et rythm'n'blues, il devient mondialement connu lorsqu’il intègre l’un des premiers power trio (formation de trois musiciens, guitariste-bassiste-batteur, le chant étant interprété par l’un des trois) de l’Histoire, l’un des plus connus aussi : Cream, avec le batteur Ginger Baker et le guitariste Eric Clapton. En seulement deux ans de formation et trois albums, le groupe devient culte. Après la séparation, les collaborations s’enchaînent, avec Lou Reed, Frank Zappa, Carla Bley, John McLaughlin, Ringo Starr... Cream se reforme en 2005 pour une tournée de concerts à Londres. Son style est énormément basé sur la musique classique (il est l’un des premiers à avoir dit Jean-Sébastien Bach avait écrit les meilleures lignes de basses jamais composées) et il a été profondément marqué par des musiciens comme James Jamerson et Charles Mingus.
Oh oui ! Cream a du bon son, et ce n’est pas simplement dû à Eric Clapton ! Bon, on pourra toujours rouspéter contre le fait que les lignes de basse de Jack Bruce s’aligne trop sur la guitare, mais quand même ! Ca a le mérite de les rendre reconnaissable au premier coup d’oreille !
Sunshine of Your Love ; Steppin’ Out

► Hard Rock
John Paul Jones

(Led Zeppelin / 70’s)
Formé par son père comme claviériste, il découvre la basse avec Phil Upchurch dont le jeu fluide le convainc de changer d’instrument. Il rencontre Jimmy Page en 1964 et monte le groupe Led Zeppelin dont la formation définitive ne verra le jour qu’en 68. Figure sage du groupe, il est aussi connu pour être polyvalent avec plusieurs instruments (outre les claviers, il lui arrive de jouer de la mandoline), ce qui ne l’empêche pas de donner une vraie personnalité au son de sa basse dans des morceaux comme The Lemon Song, d’influence Funk. La réputation du groupe et son talent de musicien en font l’un des plus grands bassistes de la scène Hard Rock.
En très gros fan de Led Zeppelin, je ne peux qu’aduler John Paul Jones, qui fait parti de mes bassistes préférés ! Par contre, j’accorde volontiers le fait que sa basse est souvent très calée sur la mélodie de Jimmy Page, et même si cela rend ses lignes de basse plaisantes à jouer, cela manque parfois de personnalité (mais il en a fait des cultes !).
Black Dog ; How Many More Times

John Richard Deacon

(Queen / 70’s – 80’s)
Bassiste du célébrissime groupe de Hard/Glam Rock, John Richard Deacon a joué parmi les plus grandes lignes de basse jamais créées. Malgré le style du groupe enclin à utiliser diverses instruments (il jouera à plusieurs reprises de la guitare ou du clavier), le groove basse/batterie en duo avec Roger Taylor est resté dans les mémoires tant le sens du rythme et de la musique était présent chez les deux musiciens (la ligne de basse culte d’Another One Bites the Dutes, composée par Deacon, en est la plus belle preuve). Il est aussi connu pour donner un son rond et ultra-précis à la basse.
Ah ben bien sûr que j’aime bien John Richard Deacon. Si seulement je pouvais produire un son aussi puissant que le sien, je m’estimerais Dieu ! Et puis, j’avoue, j’écoute du Queen parce qu’il poutre.
Another One Bites the Dutes ; Killer Queen

Phil Lynott

(Thin Lizzy / 70’s – 80’s)
Chanteur, bassiste et compositeur du groupe Thin Lizzy, cet anglais s’est fait une place de légende dans le monde de la musique en étant considéré aujourd’hui comme l’un des visionnaires de la nouvelle vague rock. Il fait parti des premiers à briser les barrières entre les genres musicaux, n’hésitant pas à mélange rock, punk et funk, bien avant les Red Hot Chili Peppers. Ses compositions étaient complexes et originales, très expérimentales, et lui ont valu le respect de ses pairs. L’abus de drogue l’a fait mourir très jeune (36 ans à peine) et une statue de lui a été érigée à Dublin en sa mémoire.
J’ai beau être emphatique sur Thin Lizzy et son leader, je n’en suis pas extra-fan au point de mettre écouter la discographie du groupe. Il y a bien de très bonnes chansons ça et là, mais rien qui me transcende, ne serait-ce que dans la basse !
Dancing In the Moonlight ; The Rocker

Progressive Rock ◄
Roger Waters

(Pink Floyd / 70’s)
Fondateur d’un des plus grands groupes de Rock Psychédélique, compositeur d’une partie des albums du groupe, Roger Waters fait parti des bassistes les plus connus, tous styles musicaux confondus. Il est réputé pour ses lignes de basse aussi simples que géniales, dont la mélodie explose toujours au milieu des nombreux effets, écrasant les chansons de leur puissance. Celle de Money figure parmi les lignes de basse les plus cultes du XXème siècle.
Sans aucun doute mon bassiste préféré, tout style, toute personnalité confondus (fait amusant, c’était un vrai mégalo dans la vie !) ; dont j’adore la quasi-totalité des partitions tant le son qu’il produisait avec son instrument exploitait le moindre espace, contribuant à la fois au premier plan qu’à l’arrière-plan musical, avec un sens du rythme plus qu’entrainant. Roger, mon maître !
Pigs (Three Different Ones) ; Money

Christopher Wolstenholme

(Muse / 90’s – 00’s)
Christopher Wolstenholme a commencé sa carrière de musicien en tant que batteur, avant d’apprendre à jouer la guitare. Ce n’est que lorsque Matthew Bellamy et Dominic Howard lui proposent de monter un groupe avec eux qu’il s’intéresse à la basse (le chaînon manquant entre les deux autres instruments !). Sa formation en fait donc un musicien aux bases solides dont le jeu sait varier entre mélodie et rythme bourrin. La présence quasi-suffocante de la basse dans les morceaux du groupe, l’importance qui lui est donné et la complexité des partitions en font un des bassistes les plus connus et reconnus de la scène rock actuelle.
Je ne suis pas un amateur de Muse, c'est un fait ; par contre je ne rechigne jamais à apprendre à jouer de leurs morceaux étant donné l’aspect technique très poussé et la mélodie toujours énorme à savoir reproduire.
Hysteria ; New Born

Chris Squire

(Yes / 70’s – 90’s)
Christopher Russell Edward Squire, plus connu sous le diminutif de Chris Squire, est le fondateur du groupe de rock progressif Yes, figure de proue de ce style musical dans les années 70, et dont il est le seul membre d’origine encore actif (le claviériste Rick Wakeman ayant pour sa part quitté et réintégré Yes au moins 4 fois, sa présence à la formation et à la déformation du groupe est moins notable). Il impose son style musical progressivement, expérimentant beaucoup de genre avant de trouver sa voie. Yes aura une vie tumultueuse, vivant de nombreuses séparations de ses membres et des reformations sous d’autres noms (Cinema et 90125 par exemple). On notera tout de même une courte mais intense collaboration de Chris Squire avec Jimmy Page au début des années 80, sous le nom de XYZ (eX-Yes-Zeppelin).
Dieu que ça déchire *-* ! Le progressive rock, sous ses airs pompeux et élitistes de vouloir faire des solos de vingt minutes avec des tonnes de notes à la seconde (l’anti-punk, dirons nous), est l’un de mes courants musicaux préférés, et Yes me conforte dans mon avis !
On the Silent Wings of Freedom ; Future Times

Tony Levin

(multi / 70’s – 00’s)
Après avoir joué du tuba dans plusieurs groupes au lycée, Tony Levin se concentre sur la basse tout en étudiant la musique classique dans un orchestre (qui se produira même à la Maison Blanche lorsqu’il avait 15 ans). Il a 24 ans lorsqu’il part à New York avec son talent et c’est à partir de ce moment qu’il commencera une carrière artistique étourdissante et à faire baver n’importe qui. Il joue en effet avec Peter Gabriel, King Crimson, Yes, Dire Straits, Pink Floyd et John Lennon, pour ne citer que ceux-là. Il fait preuve d’une étonnante inventivité en popularisant le Chapman Stick (un mélange de guitare et de basse à 8/12 cordes qui se joue au tapping, c’est-à-dire taper la corde plutôt que la gratter ou la pincer, à voir sur la vidéo Stick Men) ou les Funk Fingers qu’il crée (qui sont des baguettes de percussion accrochées aux doigts permettant de reproduire un son proche du slap tout en doublant la vitesse du jeu).
Déjà avec Chris Squire j’étais comme une jouvencelle, mais là… *crise cardiaque* Sérieusement, Tony Levin est un fou furieux, pas très connu parce que SGF (sans groupe fixe), mais putain qu’est-ce que ça éclate (regardez Speedbump, même le clip m’a fait éclater de rire). Son style musical est assez proche de Les Claypool (même si c’est dans un autre genre que je l’ai classé, les deux étant polyvalents), ce qui est un très beau compliment ! Enfin, le meilleur qu’on pourrait lui faire, c’est qu’il a un style vraiment unique, et ça ce n’est pas des cracks...
Speedbump ; Stick Men

► Metal
Steve Harris

(Iron Maiden / 70’s – 00’s)
D’abord destiné à devenir footballeur, Steve Harris découvre à l’adolescence le Metal avec Judas Priest et UFO et devient accroc à cette musique. Il fonde à 18 ans le groupe Iron Maiden dont il devient le leader charismatique et le compositeur de la majorité des chansons. Il est un bassiste hors pair dont le jeu est furieux et précis (il joue même parfois sans mediator, un défi lorsqu’on sait que les partitions de Metal peuvent facilement être de 150 voire 200 battements par minute à la noire) et a redonné une importance fondamentale au genre qui utilisait souvent la basse en fond sonor.
Si j’écoute souvent du Iron Maiden, c’est en très grosse partie parce que la basse de Steve Harris en impose vraiment ! Un des rares groupes où cet instrument s’entend parfaitement au milieu des guitares mélodique et rythmique, c’est un exploit que j’aime écouter.
The Number of the Beast ; Wasted Years

Roger Glover

(Deep Purple / 60’s – 00’s)
Très jeune, Roger Glover se découvre une passion pour le rock dans le pub de ses parents où passaient nombres de groupes. A 20 ans, son premier groupe, Madison, passe professionnel, et à 24 ans, il intègre les Deep Purple en compagnie de Ian Gillian. Il reste pendant quatre ans dans le groupe et est à l’origine du morceau mythique Smoke On the Water. Il réintègre le groupe en 1984, lors de sa reformation, et y reste jusqu’à aujourd’hui. Il est connu et reconnu pour avoir composé les lignes de basse les plus mythiques du groupe, et pour avoir donné un caractère à son instrument, prenant parfois le dessus sur la guitare.
Et pour prouver que la basse de Roger Glover n’est pas que de la decoration, il suffit d’écouter Pictures of Home, qui offre l’un des solos de basse les plus démentiels de l’histoire du métal (vers les 3 :30 dans le lien !), quoiqu’un peu court. Mais je suis fan de Roger Glover, ses lignes de basse sont savoureuses et énormes !
Black Night ; Pictures of Home

Lemmy

(Motörhead / 70’s – 00’s)
Ian Fraiser Kilmister dit Lemmy Kilmister est le bassiste, chanteur et leader du groupe de heavy metal culte Motörhead. Il a commencé sa carrière en jouant du Hard Rock (dont avec Jimi Hendrix) mais c’est en 1971, lorsqu’il rejoint le groupe Hawkins qu’il se spécialise dans la basse rythmique qui fera sa renommée. Il est éjecté du groupe 4 ans plus tard pour avoir été arrêté en possession d’amphétamine et il fonde le fameux groupe Motörhead. Outre son jeu à la basse très puissant (l’une de celle qu’on entend particulièrement bien dans ce style musical où l’instrument a généralement du mal à percer !) évoquant le bruit du tonnerre (il arrive même qu’on la confonde avec la guitare), Lemmy est aussi connu pour être tout un personnage : provocateur, animal, agressif...
Limite, sa basse est assourdissante à Lemmy. C’est assez rare pour être souligné, et c’est ce qui me fait aimer le bonhomme, dont les lignes de basse sont généralement très simples malheureusement.
Ace of Spades ; Metropolis

► Et… le maître dans tout ça ? [Bonus Culturel]
Johann Sebastian Bach

(Compositions classiques / XVIIIème siècle)
Compositeur, claveciniste, violoniste, altiste et organiste allemand, il est le symbole de l’apogée de l’époque baroque. Son influence est considérée majeure dans la musique occidentale, trouvant le respect de génies comme Mozart, Wagner, Beethoveen ou Berlioz. Né en 1685 dans une famille de musiciens, il reçoit très jeune une éducation musicale poussée, d’abord par son père Johann Ambrosius Bach qui est lui-même violoniste de talent, puis par son cousin Johann Christoph Bach (les noms de la famille étaient très diversifiés !), organiste de l’Église St. Georg. Il développe rapidement la passion d’apprendre qui le poussera à étudier pendant toute sa vie les cultures musicales européennes. Sa vie est ponctuée par des déménagements fréquents (il vivra en tout dans 8 villes différentes), mais c’est surtout lorsqu’il s’installe à Leipzig en 1723 que les compositions vont commencer à pleuvoir de sa main. L’anecdote raconte que pendant des années, il va composer une cantate pour chaque dimanche et jour de fête (il en aura en tout écrit plus de 200 rien que dans cette ville). Néanmoins, il perd la vue peu à peu à partir de 1745, ce qui l’empêche de continuer son prolifique travail, et il s’éteint en 1750, après avoir laissé un héritage musical énorme.
Pourquoi je parle de Johann Sebastian Bach ici ? Parce qu’il est considéré (comme l’a si judicieusement révélé Jack Bruce) comme le plus grand bassiste de tous les temps ! Étonnant, vu qu’il n’a jamais touché la basse de sa vie (il est mort trop jeune). Cela s’explique d’un point de vue musical, puisque Bach, avec son œuvre gigantesque, avait composé en son temps les fondamentaux de ce qui forgerait le jazz, le blues et le rock : jeu en tierce (troisième note d’une gamme, soit pour celle de do, le mi), quinte (cinquième, soit le sol) et sext (septième, soit le si), arpèges, clarté et limpidité de la musique. Bach a pour ainsi dire inventé les lignes de basse ! Et pour preuve, il suffit d’entendre ses compositions transposées sur l’instrument pour sentir à quel point la mélodie est magnifique ! C’est d’ailleurs pour cela que je ne vous propose pas un lien vers une musique, mais un petit dossier avec quelques musiques de Bach revisitées à la basse, et un lien vers le passionnant site de Bach réarrangé à la basse par Dave Grossman.
Compilation lien 1 ; Compilation lien 2
@ Johann Sebastian Bach by Dave Grossman


EJECT – Le mot de la fin

Ce topic est avant tout fait pour vulgariser un peu un instrument qui a du mal à être bien considéré par certaines personnes, j’espère donc que les quelques personnes qui l’ont lu n’étaient pas toutes intéressées initialement par le sujet et qu’elles ont su l’apprécier autant que je me suis fait plaisir en l’écrivant (la présentation est par contre une horreur à ne pas reproduire chez soi – et désolé pour la couleur jaune qui ne se voit pas mais je m’en suis rendu compte après et j’ai la flemme gnagnagna). Bon, il est évident que j'ai écrit des conneries grosses comme ma tête, mais cela vient certainement du fait que je ne connais pas de manière très pointue tous les bassistes et que des fois, Wikipédia, c'est pas ce qu'on fait de mieux (et même, mes reformulations sont ÉTRANGES). Pour les messages d'insultes, n'hésitez pas. Et si les liens ne marchent plus, ben zut, recherchez les manuellement. Et si (le dernier) vous tombez des nues en voyant la taille du topic, rassurez vous, je l'ai recyclé sur pleins de forums (mais toujours avec des remaniements dans la liste des bassistes). Y a pas de raison que mon travail ne profite pas à le internet en entier (j'aime pas me casser les pieds non plus).
Ca me permet de retourner dès à présent végéter pendant des mois avant de faire un retour pour troller sur le forum, je m’en suis fait une spécialité. Maintenant, il ne vous reste plus qu’à prendre la parole, donner votre avis, réagir ! A plus mes chous !


Dernière édition par Sechs le Dim 28 Mar 2010, 6:38 pm; édité 5 fois
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Chakal D. Bibi
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MessagePosté le: Dim 28 Mar 2010, 4:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Superbe présentation mec ^^ Moi qui commence justement à m'intéresser à la basse (j'ai pu tater un peu de l'instrument avec celle du bassiste de mon groupe) ce topic tombe plutôt bien Very Happy

Si je connais déjà très bien les travaux de Waters (pire qu'un mégalo, cet enfoiré de connard a détruit le Pink Floyd >.<) et Entwistle, je n'ai que très peu de culture pour le reste Very Happy

J'ai quand même eu l'occasion de planer sévère sur un ou deux albums de Pastorius et un album de Miles Davis sur lequel jouait Marcus Miller. Ce dernier est d'ailleurs proprement impressionant Oo J'ai vu quelques performances live en compagnie de Keziah Jones et j'étais carrément bluffé par la virtuosité du bonhomme.

Enfin bref, j'vais noter quelques noms et aller m'écouter ça Very Happy

Thanks homie Wink

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Dany
Chuunin


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MessagePosté le: Dim 28 Mar 2010, 6:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

j'adore ta présentation !

en plus t'as mis les bassistes que je préfère =) (John Paul Jones, etc ...)

c'est un bon instrument, pas assez mis en valeur a coté de la guitare malheureusement .

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Cacachiesanspaille
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MessagePosté le: Lun 29 Mar 2010, 2:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Razz Razz Bravo Sechs Eusa_clap très bonne présentation j'avoue et puis assez complète je trouve, en tant que bassiste je n'aurais guère fais mieux !

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Saharienne
Sennin


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MessagePosté le: Dim 04 Avr 2010, 1:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Amen, je recrois en dieu quand je vois d'aussi bonnes présentations ! Comme Darth je commence moi aussi à m'intéresser aux bassistes je ne peux donc qu'apprécier ce travail !
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