Voilà la suite, les conseils seront les bienvenues!
Chapitre 1
1 SEMAINE PLUS TÔT…
Le jeune homme était entouré de son édredon. Calme, reposé et attendant tranquillement dans son lit. Nous étions mardi. Sa tête tomba sur le côté, il était 8h00. Bip ! Bip ! Il tapota son réveil et le bruit s’arrêta. Sa chambre d’étudiant était spacieuse, bien aménagée et éclairé. Le temps était magnifique, l’air frais s’engouffrait par la fenêtre entrouverte. Il posa ses deux pieds par terre, passa ses mains dans ses cheveux et se leva. Les pieds traînants, il se dirigea vers sa salle-de-bain. Son miroir était propre. Tous les matins en se regardant dans le miroir, cette personne se demandait : « Suis-je vraiment moi ? Qui suis-je réellement ? Suis-je le même que j’étais hier ? » Mais à chaque fois, il ne trouvait de réponse réellement satisfaisante, réellement précise. Alors il vivait et voyait si sa journée se déroulait comme la précédente, alors là seulement, il savait qu’il avait été le même. Un miroir n’est juste qu’un reflet, il ne reflète pas qui l’on est vraiment, il ne renvoie que l’image que l’on veut réellement dévoiler. En aucun cas, nous trouverons une quelconque réponse sur nous-même. Mais c’était sa petite habitude, et en fait, cherchait-il vraiment qui il était ? Ou bien aimait-il simplement se regarder dans un miroir ?
L’eau se mit à couler, quand le téléphone du jeune vibra. Une sonnerie se fit entendre. Il tendit sa main et attrapa son téléphone. C’était un sms : « Dépêche-toi Stan, je suis déjà arrivée ! <3 ». Il sourit et se mit à chantonner, il était heureux.
Il s’habillait, se regardait dans son miroir, bu sa tasse de café, attrapa ses cigarettes et sa montre et sortit de sa chambre. Stan était assez grand mais aussi assez maigre, un jeune typique d’une vingtaine d’années, les cheveux mi-long, un visage banal, bien habillé et décontracté. Il sortit sur le campus, l’air frais passait sur sa nuque et un frisson lui parcourut l’échine. Il sortit une cigarette et l’alluma. Il regardait à droite et à gauche et jetait un œil sur l’écran de son téléphone. Il tapota sur l’écran et porta le mobile à son oreille.
- Allô ? Ouais, c’est moi… Hum, j’arrive, je suis dehors, il se mit à marcher, j’arrive d’ici 5 minutes. Ouais, bisous, à… À tout de suite.
Il rangea son portable dans sa poche et porta sa cigarette à sa bouche. Il sourit. Le vent faisait valser ses cheveux en une danse. Sa gaieté se transmettait à tout son corps. À chaque fois qu’il la voyait, il était heureux. Il faut dire que cela faisait quelques semaines qu’ils ne s’étaient pas vus. Elle était partie en voyage en France, voir un ami. Aujourd’hui, il ne commençait ses cours qu’à 11 h 30, il avait largement le temps de la voir. Il marchait, il faisait beau et des dizaines d’étudiant, professeurs et employés de la fac en profitaient. Stan saluait de la main certains de ses amis, hochait la tête pour dire bonjour à certaines connaissances. Il faut dire qu’il était assez aimé. Jamais méchant, toujours prêt à aider quand il le pouvait. On peut dire qu’il avait le cœur sur la main.
- Hé Stan ! Attend !
Un garçon pas plus vieux que lui, courrait. Stan fit volte/face.
- Salut Jesse, ça va bien ?
Jesse tendit rapidement sa main et secouait sa tête. Il était imposant, toutes ses fins de journées en salle de sport lui avaient valu une certaine notoriété auprès de la gente féminine. Faut dire qu’il l’a mérité, avant il ne ressemblait pas vraiment au garçon qui se trouvait devant lui. Il a du courage. Il était essoufflé, en sueur.
- Qu’est-ce qui t’arrive ? Demandait Stan en portant sa cigarette à la bouche.
- Pfiou… J’ai oublié mon taf chez toi hier soir, dit-il en un souffle.
- T’est un imbécile, tu le sais sa ?
- On n’est pas potes pour rien !
Il se mit à rire quand il attrapait les clés que Stan lui balançait.
- On se voit ce soir ?
Stan savait très bien qu’ils se verraient, c’était plus une habitude qu’autre chose. Quelque chose de spéciale liait ces deux garçons. C’étaient des amis très proches. Jesse se retourna pour partir.
- Je te laisse, je vais voir Mari, Stan se mit à sourire, elle m’attend.
Jesse se retourna doucement et plongea ses yeux dans ceux de son ami.
- Passe-lui le bonjour de ma part… Il semblait heureux et tendu à la fois, de toute façon je la verrais bien.
- Je lui dirais (il finit sa cigarette), elle sera contente.
Stan jeta son mégot et se remit à marcher. Jesse, lui, attendit quelques secondes avant de reprendre sa marche. Il savait que Jesse avait des sentiments pour Mari, il savait aussi que cela lui ferait plaisir de la savoir proche de lui, dans la même ville.
Il passait devant un grand mur blanc où des étudiants placardaient des affiches de concert, de covoiturage, de disparition d’animaux, et d’autres trucs. Il était tout près de la cafétéria de la faculté. Une grande cafétéria, débordant de monde. C’est détestable quand il y a trop de monde, on se sent compressé, avec toutes ces personnes qui poussent, qui s’en foutent de tout, des personnes pressées, stressés et qui se disent : « Comme tout le monde poussent, je pousse »… Taré d’étudiant.
Stan posa ses pieds à l’entrée de la cafétéria. Son cœur battait d’une telle vitesse, c’était hallucinant. Une montée d’adrénaline apparue. Où était-elle ? Il l’a cherchais des yeux mais ne la trouvait pas. Son téléphone vibra, il le sortit d’un geste et tapota l’écran.
- Ou es tu ? Demandait-il, je ne te trouve pas.
- Juste devant, regarde.
Il aperçut une jeune fille le salué timidement. Il souri et reposa son téléphone dans sa poche, son visage lui procurais un mélange de douceur, d’apaisement… Il n’arrivait pas à qualifier ce qu’il ressentait pour elle. Elle avait les jambes croisées, ses mains entre les cuisses et le visage rayonnant. Elle était heureuse. Lui, la regardait les mains sur les hanches. Elle se décida à se lever et le rejoignit. Il l’attrapa à la taille et la serra contre lui. C’était un moment unique pour Stan. Son parfum le charmait de mille et une façons, ses cheveux embrassaient son visage, la moindre de ses mèches l’hypnotisait. Il lui frôlait le cou comme s’il avait peur d’effacer la moindre parcelle de sa peau. Son corps épousait le sien avec une harmonie peu commune. Il avait oublié tout le monde, seule Mari comptait, il pouvait passer l’éternité à la tenir dans ses bras. Sa main posée sur son corps. Sa joue posée sur sa tête…
- Je suis heureux que tu sois là, avoua Stan, tu m’as affreusement manqué.
- Moi aussi, ajouta-t-elle en essuyant son visage.
- Tu pleures ?! Remarquait-il avec stupéfaction.
- Excuse-moi, je suis fatiguée, elle baissa le visage.
- Ne t’excuse pas, viens, tu vas dormir un peu.
Elle se laissa guidée. Stan la tenait contre lui comme un trésor. Il passait devant tout le monde et attrapa son téléphone. Il appelait Jesse.
- Allo ? T’est ou ? J’ai besoin de mes clés… Ouais, je sais, désolé ! … Merci.
Il jetait un œil sur l’horloge de son portable. Il était 9 h 00. Il pourrait passer un peu de temps avec Mari et il s’en réjouissait. Ils s’asseyaient sur un banc de bois juste à côté de sa chambre et caressais la joue de son amie.
- Alors ton voyage, ça s’est bien passé ? C’était bien la France ?
- Oui c’était bien, je suis plus restée avec Franck, on s’est fait des cinés, on a fait quelques fêtes et j’ai revu d’anciens amis. D’ailleurs il faudra que je téléphone à Lucy, elle me manque.
- Je ne l’ai jamais vue, tu m’en parles tout le temps et je ne l’ai jamais vue. Faudrait qu’un jour je puisse coller un visage à se prénom.
- Bah je l’inviterai après-demain, il faut que je lui parle.
- T’as pas l’air bien ?
- Si, si, ça va, t’inquiète pas, lui répondit-elle en souriant.
Jesse apparu devant eux, essoufflé. Il fixait Mari en tendant les clés à son ami. Elle, ne le regardait pas, comme si elle ne l’avait pas remarquée, portant son regard de l’autre côté.
- Mari ? Demandait Stan.
- Oui ? Sa tête pivota, qu’est-ce… Oh ! Jesse !
D’un bond, elle se retrouvait devant lui en l’enlaçant.
- Comment tu vas ? Dit-elle enjouée, tu m’as manqué !
- Merci… Murmurait-il rougissant, moi aussi tu m’as manqué.
- Ça me fait plaisir… Tu as cours ?
- Oui, déjà que j’ai dû sortir de la salle pour les clés.
Stan remarquait qu’il rougissait. Il était assez mal à l’aise dans cette position. Il doit, sans broncher, assister à des retrouvailles dont il sait que l’une des deux personnes aime l’autre. Qui plus est, son meilleur ami qui aime sa petite amie… Délicate position, mais il avait confiance, pas à 100% mais suffisamment pour les laissez parler et se dire bonjour, enfin les laissez tranquilles en quelque sorte.
- Bon, je te laisse aller à tes occupations alors, ajouta-t-elle en lui tapotant la joue.
- Ouais, t’as raison… Stan, à se soir, peut-être…
Et Jesse parti dans la direction opposée, en trottinant. Stan marcha lentement derrière Mari, qui regardait toujours Jesse trottiner, et l’enlaçais tout en posant sa tête sur son épaule gauche.
- Il m’aime toujours… Chuchotais Mari.
- Je sais, tu ne peux pas l’en empêcher. Tant qu’il ne te touche pas, il n’y a pas de raison de lui en vouloir. C’est mon meilleur ami.
Mari desserra fortement son étreinte et ajouta :
- Tu crois que je ne le sais pas ? Je sais bien tout sa, moi aussi je l’adore, c’était peut-être bien mon meilleur ami. Il ne sait plus où il en est le pauvre… Ça me fait mal pour lui.
Jesse disparu derrière un bâtiment, Mari avait toujours son regard rivé dans la direction de Jesse et Stan, lui, frôlait sa main. Le vent se fit plus présent, soulevant les cheveux des uns et des autres. « Il fera beau cet après-midi », se dit Stan. Mari se retournais, attrapais les clés de la main de celui-ci et se dirigeais vers la porte de la chambre. Stan se doutait qu’elle pensait encore à Jesse, il ne pouvait lui en vouloir, il lui avait pris la femme qu’il aime. À chaque fois que Mari revenait, cela créait des tensions entre eux trois. C’était dommage mais relativement normal, un triangle amoureux finissait toujours mal, là, en l’occurrence, ça ne se passait pas pareil. Encore heureux, Jesse est un ami très proche.
Mari ouvrit la porte et se dirigea de suite dans le lit. Elle s’étendit de tout son long, son pull laissant apparaître son nombril. Il était d’une telle beauté, un ventre parfait, plat mais pas trop maigre. Elle se noyait dans les couvertures bordeaux, se cachait, se délivrait, c’est comme si elle se battait, entre la douleur et l’affection, des cris jouissifs qui se terminait en abandon d’elle-même et à l’évacuation de son esprit pour se laisser entraîner par Morphée et ne plus vouloir se réveiller. Il s’avançait tout en la contemplant, elle ne bougeait plus, un léger sourire aux lèvres. Chacun de ses pas était calculé, il s’avançait lentement mais ne savait si elle le suivait du regard. Les paupières baissées mais peut-être pas closes… Soudain il sautais sur elle et la chatouillait. Ils riaient aux éclats. Une joie de vivre revigorante, sa lui faisait un bien fou. Les couvertures se soulevaient, les corps s’entrechoquaient, les oreillers se craquaient… D’un coup, plus rien. Juste les plumes des oreillers qui tombaient en une danse magnifique. Partant d’un sens et allant dans l’autre. Ils se regardaient, le sourire aux coins des lèvres.
Juste un regard, une tristesse… Un toucher, une envie… Quelque chose d’irrésistible, un besoin, une drogue. Leurs bouches se joignirent, ils ne pouvaient s’en empêcher. Deux plumes tombaient, s’évitant tout en se frôlant. Elles tombaient aux rythmes de leurs baisers. Plus ceux-ci s’éternisaient, plus les plumes étaient vouées à s’enfoncer toujours plus bas.
Sa fait beaucoup à lire mais vos avis pourront m'aider à avancer donc merci d'avance.