Bonjour CNien, CNienne.
Aujourd'hui, je m'ennuyais un peu et pour passer le temps, j'ai écrit un petit texte. Au début je pensais traiter un autre sujet, mais au fil de l'écriture, celui -ci s'est imposé seul.
Voili Voilou.
Bonne lecture.
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La semaine terrienne comporte sept jours.
Sept jours comportent 168 heures.
Et 168 heures comportent 10 080 minutes.
Enfin, 10 080 minutes comportent 604 800 secondes.
Une fois calculé, je songe « Ah, ouais, c’est pas rien, une semaine ! »
Sans marquer la négation trop souvent négligé, comme la totalité des personnes de mon âge qui nous fichons complètement de ce n’ ou son ami ne, tout deux destinés à sombrer dans les abysses de l’oubli. Je les plains.
Je n’aurais pas la prétention de dire que je pense à eux à chacune de mes phrases où ils devraient figurer, que je souffre avec eux, mais…
De toutes manières, aujourd’hui, ne pas marquer la négation n’est pas une tare, mais n’est tolérée qu’à l’oral. A l’oral, ça passe, mais à l’écrit, ça casse.
Mais encore une fois, qu’est l’oubli de ce petit ne quand des fautes énormissimes sont commises par des adultes pas foutus de faire l’accord sujet-verbe, de mettre des s à tout bout de champ en tentant de deviner si erreur il y a, d’écrire un mot, puis ce même mot, avec une orthographe différente en tirant la langue en disant « Cette façon-là, je la sens pas, peut-être que c’est l’autre… Naaan, je crois paaaas… ». Ou oublier les majuscules, points, affirmer qu’un adjectif qualificatif est un pronom…
A se demander s’ils ont un jour suivi un cours de français de leur vie. Peut-être, oui, mais juste pour faire de la présence et faire tourner le prof en bourrique.
Tiens, tiens.
Prof. Abréviation de professeur.
Le professeur n’est plus professeur, il est prof.
« - Et vous faites quoi comme métier ?
- Je suis prof…
- Aaah… »
Les professeurs ne se définissent même plus comme professeurs, non, ils sont profs. Prof. Raccourcissement du mot, par flemme de le dire en entier ? Ou parce qu’articuler « -esseur » et trop compliqué, ou encore par ce que cette appellation est jugée trop élogieuse pour eux (mais c’est un autre débat…) ?
Prof fait donc partie de notre vocabulaire courant, il est même dans le dico.
Ils deviendrons amis, ceux-là…
Mais le français évolue. Notre langue évolue. Elle évolue chaque jour. On ne s’en rend pas forcément compte mais si, elle change : certains mots, expressions ont passé l’arme à gauche, on ne les entendra plus dans nos conversations.
Et la langue, ces prochaines années, lustres, décennies, siècles, n’évoluera pas dans le bon sens.
Mère et Père ont été remplacés par Daronne et Daron, Fille et Garçon ont été supplantés par Meuf ou Nana et Mec, ma Besta est ma Meilleure Amie, la femme a des Nibars et non plus des Seins et si on ne la trouve pas séduisante, on la qualifie de cheu-mo et on la surnomme parfois Mochita.
Un jour, Larousse et Le Petit Robert nous offriront la définition de Mochita : nom féminin singulier ; femme dont le physique n’est pas avantageux.
Pardon, je rectifie : nom féminin singulier ; femme dont le physique est pas avantageux. D’ici là, cet insignifiant ne sera passé aux oubliettes. Et si les générations futures connaissent « avantageux ».
Dans la langue de Molière, à son époque je crois, on parlait un français périphrasé à outrance. Si je vous dis « Souffrez l’envie qu’il a de vous embrasser ! », croyez vous un instant que cette phrase signifie « Asseyez-vous » sur le fauteuil autrefois nommé « Commodité de la conversation ».
Cependant, certains resteront, mais pas pour les bonnes raisons : leur sens sera déformé. Prenons « autiste », personne qui est atteinte d’autisme (maladie dont les symptômes sont : vie dans un monde parallèle, absence d’échanges, de communication, de sentiments) est désormais utilisé par l’ado moyen pour désigner un camarade ou un adulte jugé déficient mental.
« Waaaiii, c’était trop fastoche le brevet de français, ils nous prennent pour des autiiiiiistes… ». Voici quel était le cri de 99% des élèves de ma classe après l’épreuve : pardon, mais le jour où vous comprendrez que le français, ce n’est pas savoir écrire un mot de plus de trois syllabes, l’humanité aura fait un grand bond en avant.
Et j’attends de voir vos notes.
Maintenant, je vais vous offrir une discution entre deux filles rédigée en phonétique :
F-A : Jtai paas dit qu’Antooniioo m’avé embrassée ??
F-B : Naaaaann tu déccooones ???!!!! Comment ctééé ?
F-A : Supergénialtropcooooolàtuer !!!!!!!.................
F-B : Waaaah… T’as mis la langueeee ?
F-A : Naaaann mé té oufeeeeuu ??!! Tu mprends pour quiiiiiii ??
Cela se passe de commentaire.