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. Les Promesses de l'Apocalypse

 
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Kakashi Hatake Sensei
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MessagePosté le: Jeu 07 Oct 2010, 3:46 pm    Sujet du message: Les Promesses de l'Apocalypse Répondre en citant

Un petit projet personnel, plus ambitieux qu'une simple petite fiction, pour le coup ^^

Titre à éventuellement retravailler

Les Promesses de l'Apocalypse


Résumé [1er jet]

Un vagabond chasseur de primes parcourt les terres désolées d'un monde laissé en proie à la sauvagerie de la nature humaine. Nul ne sait qui il est, ni d'où il vient, ni ce qu'il cherche. Il semble errer, seul, sans autre but que d'éliminer les criminels, avec son œil gauche qui donne l'impression de générer une flamme rouge.
Lui seul connaît son histoire. Mais certains souvenirs sont tellement douloureux qu'ils ne peuvent être supportables que dans l'oubli... Ou dans la mort.

Prologue


Dans le futur. La nature destructrice de l'Homme a mené la planète à un point de non retour. Les tensions entre pays ont mené à une nouvelle Guerre Froide, les deux blocs étant cette fois les pays à mouvance terroriste ayant fondé l'UEML (Union des Etats Martyrs Libres), et ceux qui les combattent.
Mais, bien vite, la situation devient ingérable. L'OMP, Organisation Mondiale pour la Paix, remplaçante de la défunte ONU, échoua dans toutes ses tentatives de médiation entre les blocs. La situation se tendait de plus en plus, alors que des volontés bellicistes surgissaient de toutes parts.

La Corée du Nord, après plusieurs déclarations de vouloir lancer la guerre contre le pays voisin, lança un assaut atomique sur la Corée du Sud, détruisant la majeure partie du pays, avant de l'envahir et de l'annexer. L'Iran emboîta le pas de la Corée du Nord, détruisant quasiment tout le Proche et Moyen Orient à l'arme nucléaire. Les groupes terroristes de tout pays et toute idée lancèrent un assaut de masse sur l'Occident, notamment sur les Etats-Unis. La Maison Blanche n'y survécut pas, de même que le Président.
Privés de leur élément le plus important et influent, les autres pays combattant l'UEML commencèrent à lentement se désorganiser, pris dans leurs désaccords.

Après plusieurs semaines de combats acharnés, décision fut prise de contrer l'offensive ennemie avec un assaut nucléaire global, malgré les nombreuses voix de protestation.
Les dirigeants savaient qu'ils condamnaient l'Humanité à des années difficiles, mais c'était selon eux le prix à payer pour la paix.

Cette paix obtenue par le sang ne fut pas illusoire bien longtemps.
Si les deux blocs furent détruits avec une bonne partie de la planète par l'assaut global, la paix ne fut pas gagnée pour autant. Tout au plus s'agissait-il d'une trêve durant laquelle l'Homme tenta de reconstruire la société. Plusieurs années plus tard, la situation n'avait finalement guère évolué.

La planète avait subi beaucoup de dégâts, et toute sa géographie en fut changée par la folie de l'Homme et les radiations. Des mutations apparurent, chez l'Humain comme dans la faune et la flore.
Mais surtout, la loi du plus fort remplaça rapidement tout régime politique. Pillages, destructions, rackets, viols commencèrent à s'enchaîner un peu partout. Les plus forts survivaient en profitant des plus faibles.
Avec le temps, un semblant d'organisation et de société se remit en place. Si la loi du plus fort était toujours de mise, il existait désormais des hommes qui avaient décidé de protéger les plus faibles en combattant les bandes de criminels, parfois au péril de leur vie.

L'âge des shérifs et des chasseurs de primes était prêt à refleurir.
C'est également dans cette période que se créa un consortium de recherches nommé Mutabort, dont les chercheurs se spécialisent dans les effets des radiations et la génétique.

Mutabort fut fondé par différents chercheurs qui se sont trouvés et réunis, et ont réussi à amasser suffisamment de cuivre pour avoir les moyens nécessaires à la création d'un fonds de recherche, le cuivre étant devenu le matériau le plus répandu et avec suffisamment de valeur pour devenir une monnaie d'échange. Avant les catastrophes, il était d'ailleurs un matériau particulièrement recherché ayant déjà une certaines valeur.
Avec le temps, Mutabort s'est étendu et a gagné une réputation qui a séduit peu à peu tous les cerveaux d'élite restants sur la planète.

Le petit consortium devint alors rapidement un élément important, voire influent, dont les recherches sont soutenues par des centaines de personnes. Mais une telle avancée ne pouvait se faire sans risques ou détractions.
Bien vite, des rumeurs persistantes sont apparues. Mutabort mènerait des expériences sur le contrôle mental, la manipulation génétique, et bien d'autres choses...
Malgré les démentis réguliers du docteur Cal Marthers disant que rien de ce genre ne se fait chez Mutabort, ainsi que les visites des locaux permettant de le vérifier, les rumeurs ont la vie dure.
D'autant que tout n'est pas ouvert, certaines zones contenant, de l'aveu même du docteur, des recherches secrètes, auxquelles le monde ne serait pas préparé.

Malgré tout, Mutabort continue de jouir d'une réputation et d'une image particulièrement élogieuses pour la plupart des gens. Ils ont en effet mis au point des appareils capables d'absorber une partie des radiations, des techniques pour stopper certains effets des mutations, et bien d'autres choses...

Pour beaucoup, Mutabort représente la seule lueur d'espoir dans cet univers désolé et hostile.
Mais ils ne sont pas présents partout, et d'autres doivent se charger d'apporter l'espoir à la population.

Quelque part dans ce qui fut autrefois Moscou...
Alors que le ciel s'obscurcit lentement, prélude à une pluie violente, un étranger entre dans un bar, sa longue veste noire le protégeant du vent et cachant ses armes sur ses flancs. Le visage recouvert d'un masque de bandages cachant son œil gauche, l'homme s'avança, imperturbable, jusqu'au comptoir sous le regard, camouflé tant bien que mal dans la lumière tamisée, des autres personnes présentes.
L'étranger pouvait entendre les clients tenter vainement de murmurer en le regardant, parlant sans doute de lui. Faisant totalement abstraction de cela, il s'assit tranquillement et s'adressa au barman.

- Vodka. Une bouteille. J'ai besoin de me remettre en forme.

Le barman regarda l'étranger droit dans son œil bleu, un regard où on lisait une véritable colère sous-jacente, avant de lui répondre.

- Ici, on paie d'avance. T'as ce qu'il faut?

L'homme sourit narquoisement avant de tendre la main vers sa poche intérieure et d'en sortir quelques éclats de cuivre, qu'il déposa sur le comptoir.

- Ça suffira?
- Largement, oui... Voilà ta vodka.

Le barman sortit une bouteille de vodka et un verre, qu'il posa devant lui. L'étranger se servit un verre pendant que son interlocuteur examinait les morceaux de cuivre.

« Aucun doute, c'est du vrai. Enfin, ce ne sont que quelques éclats, ça se trouve facilement... Pas de quoi fouetter un chat. »

Pendant que l'homme au comptoir buvait tranquillement son verre, l'orage éclata, et la pluie commença à tomber. Une pluie radioactive, acide, prompte à littéralement dissoudre tout être vivant se trouvant dessous quand elle commence à tomber.
Le bar se trouva alors dans une ambiance encore plus sombre, comme si l'union de l'orage et de la lumière tamisée allait donner naissance au Néant.

Le barman soupira en allant rehausser l'intensité de la lumière, et s'adressa à son client, dont la tenue sombre contrastait alors encore plus avec son environnement.

- Temps de merde... On dirait que les nuages n'ont pas fini de purger toutes leurs radiations. Tout ça à cause de quelques dirigeants malades qui ont cru bon de tout bousiller pour avoir la paix...
- Ouais... Mais le passé est le passé. Moi, c'est le présent qui m'intéresse. Je veux savoir si tu as des infos sur ce type.

L'étranger sortit un avis de recherche, où l'on pouvait voir un homme d'environ trente ans, assez mince, aux cheveux châtains. L'avis disait qu'il se faisait appeler Ivan L'Étrangleur et qu'il était recherché pour différents meurtres, mort ou vif, avec une prime de 200 unités de cuivre.
Le barman semblait contenir une certaine colère en lisant l'avis, pendant que l'homme s'adressait de nouveau à lui.

- Si t'as bien lu, il est dit qu'on l'a vu dans les environs de cet endroit. Je veux savoir s'il n'est pas passé chez toi.
- Encore un putain de chasseur de primes... Je n'ai rien à faire avec les charognards dans ton genre. Casse-toi d'ici, et vite!
- Tu veux bien répéter ce que tu viens de dire, là? J'ai très mal compris...
- Tu as parfaitement...

Il s'arrêta au milieu de sa phrase, fixant le visage de son client avec une certaine panique. Sous les bandages, l'œil gauche de l'étranger s'était mis à émettre une étrange lueur rouge, comme si sa colère montait et pouvait déchaîner un incroyable pouvoir.
L'homme se remit à parler.

- Je crois que tu ne saisis pas vraiment à qui tu as affaire. Je te déconseille de me mettre en colère. Alors, maintenant, réponds-moi, et t'as pas intérêt à me mentir. Est-ce que ce salopard est passé chez toi récemment?

Le barman ravala sa salive, paniqué, en continuant de fixer le visage de l'homme assis devant lui. Après quelques secondes, il put enfin reprendre un peu son calme et répondre.

- Ou... Oui. Il est passé pas plus tard qu'hier. Il était pas loin de se battre avec les autres, mais j'ai réussi à le faire sortir sans dégâts. Je crois qu'il crèche du côté de la vieille église, vers l'est. C'est à quelques centaines de mètres. Mais il n'est pas vraiment tout seul...
- Ça, c'est pas un problème pour moi. Merci du renseignement.

L'homme sortit alors du bar, la pluie s'étant calmée, de même que la lueur autour de son œil. D'un pas décidé, il se dirigea vers l'est, vers l'église, qu'il pouvait déjà apercevoir plus loin dans les rues crasseuses et démolies de l'ancienne capitale russe.

« Un tueur qui se réfugie dans une église... Soit il cherche le Salut, soit c'est une provocation de sa part. Si oui, ce sera de toute façon la dernière. Ivan n'est pas du genre à accepter de se rendre... »

Arrivé devant le parvis de l'église, le chasseur de primes s'arrêta, observant rapidement les alentours.

« Personne dans les parages. Je ne pense pas que Ivan soit entouré de tueurs... Plutôt de junkies, vu l'endroit. »

Il prit alors une inspiration, avant de hurler.

- IVAN! SORS DE LÀ, ESPÈCE DE MONSTRE! JE VIENS POUR TOI, ET TU LE SAIS! TU N'AS AUCUN MOYEN DE FUIR! ALLEZ, MONTRE-TOI, SALE PETIT RAT!

La porte de l'église s'ouvrit tranquillement, montrant l'Étrangleur seul, avec un sourire mi narquois, mi haineux. Il savait très bien ce qui allait se passer.

- Lonewolf... Sale petit enfoiré de chasseur de primes. Alors, tu n'as pas renoncé à m'avoir, hein? Bien. Tu vas donc mourir ici et maintenant. Puisque tu sembles avoir envie de rencontrer Dieu, je vais t'exaucer.
- Quelle ironie que tu aies choisi une église pour te cacher... Tu n'auras pas à aller loin pour le rencontrer par toi-même.

A peine Lonewolf avait-il fini sa phrase qu'il vit un pistolet braqué sur lui. Immédiatement, le chasseur de primes se lança au sol, dans le mélange de neige et de cendres, évitant de justesse une balle qui vint tout de même lui érafler et brûler le bras droit, comme un brusque coup de poignard.
Dans le même temps, Ivan avait reculé dans l'église, prêt à attendre son adversaire comme un rapace attend de saisir sa proie.

« Avec le bras droit en moins, ça va être moins facile, d'autant qu'il a l'avantage, avec sa connaissance de l'endroit... Il va falloir jouer serré... Mais pourquoi ne se rendent-ils jamais tranquillement, quand ils sont pris au piège? »

Après l'apposition d'un bandage de fortune et un pistolet saisi à la main gauche, Lonewolf s'approcha de l'église, y entrant prudemment. Ivan pouvait surgir et tirer de n'importe où, d'autant que l'église s'étendait sur plusieurs niveaux. Les quelques autres personnes sur les lieux n'étaient que des junkies tellement imbibés de drogue qu'ils ont à peine entendu les coups de feu.
Il régnait dans ce bâtiment un silence incroyable. Mais pas un silence solennel, comme on pourrait s'y attendre. Plutôt un silence de mort, un prélude à l'arrivée de la Faucheuse. Une seule question restait en suspens. Sur l'âme de qui viendrait-elle poser ses mains glacées pour l'arracher de son corps? Le criminel et le chasseur de primes se livraient à un jeu du chat et de la souris, à peine troublé par la respiration des deux protagonistes et par les grincements du plancher de cette vieille église presque en ruines.

Lonewolf glissa rapidement derrière l'un des vieux bancs, gardant les yeux ouverts sur les hauteurs, là où Ivan aurait tout avantage. Aucun bruit ne filtrait, la seule lumière provenait des vieux vitraux, donnant un caractère effrayant, presque hanté, à l'endroit.
Un coup de feu retentit brutalement. Ivan avait tiré depuis la vieille chaire du prêtre, mais avait raté sa cible. Alors qu'un échange de tirs s'ensuivit, il réussit à fuir de la chaire vers une autre cachette, Lonewolf à ses trousses.

- Allez, Ivan, montre-toi... Ne me force pas à te blesser ou pire.
- Rêve bien, chasseur de primes! Tu n'y arriveras pas. J'ai vu ton oeil gauche émettre sa fameuse flammèche rouge tout à l'heure... Aurais-tu du mal à te contrôler?

Lonewolf se mit à réfléchir à cette remarque.

« Il a raison... Malgré les années, je ne contrôle pas encore assez bien cette puissance, et elle pourrait me dominer à tout moment. Et ainsi, lui donner l'avantage. Je dois régler ça le plus vite possible. Encore faut-il que je le repère... »

Le chasseur de primes se retourna subitement en tirant alors qu'un grincement se fit entendre. Ivan le toisa alors une fois de plus.

- Hé bien, on est nerveux, Lonewolf? Allez, déchaîne ta puissance, tu en meurs d'envie.

Lonewolf fit abstraction de cette bravade supplémentaire et s'accola à un mur pour réfléchir.

« Bon... Entre mon œil qui veut se déchaîner, mon bras qui me brûle bien, et Ivan que je n'arrive pas à localiser... Pas facile. Cela dit, il ne peut pas être bien loin, et mon autre pistolet ne me sert pas dans l'immédiat, vu l'état de mon bras... Je crois que j'ai trouvé. »

Le chasseur de primes revint prudemment vers la nef de l'église, toujours collé au mur, jetant un regard furtif vers la salle.

« Au vu de la configuration de l'endroit, il n'a pu revenir que par ici. Il n'est pas du genre à fuir et, même si c'était le cas, il n'y a que la porte principale. Je dois le localiser maintenant. »

Lonewolf tendit la main droite vers le pistolet placé à son flanc gauche, au prix d'une douleur importante au bras. Après avoir armé le chien de l'arme, il la lança subitement au milieu de la pièce, espérant provoquer une réaction chez son adversaire.
Alors que l'arme atteignit le sol, le coup part. Ivan réagit immédiatement en se montrant et tirant en direction de l'arme. Lonewolf saisit sa chance et surgit, tirant directement dans la tête de sa cible.
L'Étrangleur s'écroula au sol, le visage et le mur derrière lui recouverts de sang. Le chasseur de primes put alors ranger son arme et récupérer l'autre, avant de s'approcher du cadavre, pendant que son œil gauche cessait de luire.

- Bravo, Ivan... Tu aurais pu éviter ça. Une âme de plus à déposer sur le fardeau de mon cœur. Puisses-tu reposer en paix.

Lonewolf se saisit alors du corps sans vie de sa victime et sortit, l'emmenant tout droit au shérif le plus proche, dans la proche banlieue de Moscou.

- Voilà tes 200 unités de cuivre, Lonewolf. Beau boulot, comme le dit ta réputation.
- Ouais, merci. T'as un autre client ou je peux aller voir ailleurs?
- Rien que de la petite délinquance. Je peux gérer seul, et il n'y a rien à en tirer.
- Ok, je me casse, alors.

Lonewolf s'éloigna alors du shérif, puis sortit une photo de sa veste.

- On va bientôt se retrouver, mon frère. Et je te promets qu'on en finira avec tout ça...

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Sarah-sama
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MessagePosté le: Jeu 07 Oct 2010, 4:13 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Intéressant,je trouve que c'est très bien écrit et que tu as une très bonne inspiration.La lecture de ton prologue m'a apporté un moment d'évasion.L'époque où se déroule l'histoire me parait un peu triste,ce qui me laisse imaginer une suite avec beaucoup d'action ^^...

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Daichi a écrit:
Iruka, sottises, Sarah, est douce comme le bruit de l'eau, d'une vallée éloignée dans des contrées perdues.

Turtle a écrit:
Mais moi je dirais que tu es une femme, une belle femme. Pleine de qualités et qui mérite plus de respect et d'attention de notre part ! ô Sarah !


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MessagePosté le: Jeu 14 Oct 2010, 11:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai également bénéficier d'un moment d'évasion durant la lecture. C'est un sujet qui me plait beaucoup. Je me suis laisser emporter jusque la fin, et je ne le regrette pas. Mais en effet, je dirais aussi que le titre est a retravailler, quoi que nous pourrions peut être trouver quelques similitudes vis a vis du titre et de l'histoire par la suite (si tu en fait une) sinon, bien joué.
J'espère que nous entendrons encore parler de Lonewolf.
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Kakashi Hatake Sensei
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MessagePosté le: Dim 14 Nov 2010, 1:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et hop, la V1 du chapitre 1.

Chapitre 1


Locaux de Mutabort. Le docteur Cal Marthers est seul, dans son bureau, observant le monde depuis la fenêtre, perdu dans ses pensées, un verre d'alcool à la main.
Marthers est un scientifique d'une cinquantaine d'années, mince et à l'allure élancée, imposant le respect à quiconque se tient devant lui.

Pour l'heure, un air triste est sur son visage, le long duquel coulent quelques larmes. Soudain, on frappe à la porte du bureau. Marthers se retourne alors et s'installe sur sa chaise.

- Entrez.

Un homme plus jeune, d'une trentaine d'années, entra dans le bureau, l'air sombre, avec un dossier à la main. Après avoir pris une grande inspiration, il s'adressa au docteur Marthers.

- Docteur, il y a un problème... Il semblerait que l'un de nos hommes soit responsable de quelques soucis dans la région de Munich...
- Je crois être déjà au courant. Mike Freiseele, c'est ça?

Le jeune homme ouvrit son dossier pour vérifier et lut exactement le nom donné par le docteur Marthers.

- Heu, oui, c'est bien lui. Mais comment...?
- Il y a longtemps que le « problème » Freiseele est connu, mon jeune ami. Mais cela fait presque aussi longtemps qu'il n'est plus des nôtres. Il ne dépend absolument pas de nous de solutionner ce problème. Vous pouvez retourner à votre travail.
- Bien, docteur... Au revoir.

Alors que le jeune employé fermait la porte et s'en allait, la tête pleine de questions, le docteur Marthers se resservit un verre en se remettant à pleurer. Les larmes coulaient sur ses joues pendant que ses mains tremblaient, semblables à une rivière secouée par les caprices des pierres.

Munich.
La fière capitale bavaroise n'est plus désormais qu'un champ de ruines. La magnificence de la Marienplatz a laissé place à un immense cratère, où se mélangent les cendres de la Colonne de Marie, celles des bâtiments, et celles de quelques personnes qui étaient sur place au moment de l'explosion.
Les bâtiments, réduits à leurs squelettes, sont comme les derniers gardiens d'une vieille relique. La Fontaine des Wittelsbach ne donne plus que de l'eau putride, irradiée, d'une couleur indéfinissable.

Le vent s'engouffre régulièrement dans le vide de l'endroit, le maintenant dans le froid et une ambiance de mausolée. C'est comme si la la vie avait brutalement stoppé, comme si Dieu avait appuyé sur le bouton Off de la ville, tellement l'endroit donne l'impression de s'être vidé du jour au lendemain. On voit encore ça et là des corps surpris par la mort, des personnes qui étaient encore dans leurs tâches quotidiennes. Munich est morte.

Pourtant, au cœur de ce sarcophage géant se tient un homme. Seul, isolé, droit et fier. Son visage est animé d'un rire sardonique, traduisant toute sa fierté. Le calme n'est brisé que par de sourdes complaintes, des gémissements venant du sol. Le rire de l'homme mystérieux redoubla alors d'intensité, déchirant le silence et s'élevant dans l'air putride de la ville fantôme.

Quatre jours plus tôt. La ville se remet péniblement d'une attaque de bandits. Derrière eux ne reste que flammes et désolation, entre pillages, meurtres et viols. Alors que le traumatisme est encore bien présent, c'est le moment que choisit un étranger pour arriver en ville. Il était grand, mince, à l'allure élancée, sa chevelure blonde lui tombant sur les épaules cachant un visage déterminé, mais au sourire affable et amical. A peine avait-il approché des premières ruines qu'il vit plusieurs fusils se pointer sur lui, comme le symbole de la méfiance et de la peur ressenties par les habitants après l'assaut. Sans se départir de son sourire, l'étranger approcha, les mains levées, et se mit à parler.

- Calmez-vous. Je ne suis pas un criminel. Juste un voyageur de passage. Et je crois pouvoir vous aider, je suis scientifique et j'ai des bases de médecine.

Les hommes baissèrent alors leurs armes, sans pour autant totalement abandonner leur méfiance. L'étranger fut tout de même autorisé à entrer, et la surveillance ne semblait pas lui poser de problèmes. Immédiatement, il se mit au chevet des blessés, les aidant et soulageant un par un. Bien vite, la méfiance fit place à la reconnaissance, et le mystérieux voyageur eut l'honneur d'être considéré comme un ami.

La taverne fut éclairée toute la nuit, symbole de la joie de tout un village d'avoir trouvé quelqu'un pour les aider. La nuit s'écoula au rythme de l'alcool, des rires et de la musique, comme si rien ne s'était passé. De son côté, l'étranger avait préféré rester au chevet des malades.

C'est là que le retrouva celui qui semblait être à la fois le chef, le shérif et les différents magistrats de ce qui était désormais une véritable zone de guerre.

- Alors, l'étranger, on ne participe pas à l'allégresse générale que tu as provoquée? Demanda-t-il en posant une bouteille de vin et des verres sur le bureau, avant de s'asseoir.

L'homme esquissa son sourire affable avant de répondre.

- Hum. Non, je ne suis pas vraiment un fêtard. Et puis, ces malades ont besoin de surveillance et de soins.

« Et même de soins très spéciaux que je suis seul à pouvoir prodiguer » pensa-t-il sans se départir de son sourire, à la fois si amical et si inquiétant.

Le chef-maire, ne notant évidemment rien de spécial, se rendit à la logique de son interlocuteur, avant de s'emparer de la bouteille.

- C'est vrai, ils en ont bien besoin, surtout après une attaque pareille. Mais ça n'empêche pas de trinquer au moins une fois, n'est-ce pas? Au fait, t'as bien un nom, l'ami, non?

Le médecin de fortune saisit tranquillement son verre en répondant à la question.

- Mike. Mike Freiseele.
- Freiseele? C'est de l'ancien langage de par ici, non?
- Absolument. On m'a dit que ça voulait dire « âme libre » ou « esprit libre ». Vu comme je voyage, ça me semble très adapté.
- Ha ha, pas faux, répondit le chef en partant dans un franc éclat de rire. Allez, trinquons, l'Esprit Libre!

Après avoir fait sonner les verres, les deux hommes commencèrent à boire, et Freiseele repartit dans ses pensées.

« Libre, oui. De vivre comme je l'entends et de mener mes expériences... »

Le chef repartit peu de temps après, laissant le docteur Freiseele s'occuper des patients. Une fois la porte fermée, le médecin s'assura que personne n'était plus dans les environs, avant de s'injecter un produit. Alors que la seringue s'enfonçait dans la veine, laissant s'écouler un liquide bleuâtre, Freiseele ne put réprimer un léger éclat de rire.

- Les cons... S'ils savaient ce qui va leur arriver...

Le lendemain, les premiers soucis commencèrent à apparaître.
Une étrange fièvre apparut dans la nouvelle Munich. Tous les patients soignés par Freiseele en souffrirent, avant qu'elle se propage rapidement à travers la population entière. La fièvre était foudroyante, clouant littéralement sur place toute personne infectée, comme on collerait du papier avec de la super glue. Un traitement fait de pilules inconnues eut un certain effet, mais sembla surtout donner au docteur une occasion de se réjouir à nouveau. Après avoir fait son devoir d'homme de médecine, il décida de s'isoler dans l'endroit qui lui avait été aménagé.

S'asseyant à son bureau, Mike Freiseele repoussa ses cheveux en arrière avant de saisir un morceau de papier et de se mettre à écrire.

« Les patients réagissent positivement au traitement. Tout semble se dérouler pour le mieux. Encore deux jours et l'immortalité devrait être une réalité. J'espère ne pas avoir à retravailler les formules, cette fois... »

Le médecin reposa ensuite son stylo avant d'éteindre toute lumière et de se diriger vers son lit de fortune, alors que la nuit tombait. Freiseele s'endormit tranquillement, le sourire aux lèvres, rêvant d'immortalité. Les habitants de Munich, eux, ne furent qu'assaillis par des cauchemars, faits de mort, de tristesse et de solitude.

La fièvre évoluait, leur offrant une nuit agitée et les rendant presque fous. Le lendemain matin, certains étaient morts, pris par une folie inexpliquée. Morts de fatigue, défenestrés de leur propre chef... Et Mike Freiseele souriait à chaque cri entendu, réfrénant difficilement son envie de rire.

Il savait que son produit faisait effet, et que l'antidote qu'il s'était injecté fonctionnait très bien. Après tout, il n'en était pas à sa première expérience. Il reprit rapidement son rôle de médecin, tentant de soulager les malades, sachant pertinemment que personne ne pourrait plus les sauver. Ils étaient comme des rats de laboratoire dans une cage, destinés à mourir, paniqués et fébriles.

Les survivants se savaient malades, eux aussi, et craignaient que la fièvre leur réserve le même sort. Mais Freiseele les rassura, avec son attitude amicale et empathique. Il leur fit croire que ses soins allaient les sauver, pendant qu'il les détruisait lentement.

Il fit ensuite placer les corps sur ce qu'il restait de la Marienplatz, sans les enterrer, disant vouloir les autopsier. S'il se livra en effet à des opérations et expériences sur les corps, ce ne fut pas pour tenter de découvrir la cause du décès. Il ne la connaissait que trop bien. Et il savait ce qui devait en résulter. Du moins, si tout était correct.

De retour dans son bureau, Freiseele se livra à nouveau à une prise de notes.

« Patients décédés de mort violente. Les corps restent à température normale, sans fièvre, même après plusieurs heures. La résurrection devrait se faire. Je vais tout de même prendre quelques précautions, au cas où la formule serait encore un échec. »

Le médecin se leva alors et, sans se départir de son sourire qui tend de plus en plus vers le rictus nerveux à la façon de ce vieux personnage de comics quasi oublié dans ce monde. Il se dirigea vers son sac, en sortant un fusil à pompe qu'il chargea, et une cartouchière remplie.

Durant la nuit, de sombres gémissements semblaient venir de la Marienplatz, sans que personne ne semblât les noter. Les survivants étaient bien trop occupés à tenter de survivre à la douleur et à la folie qui les tiraillaient.

Au matin du quatrième jour, les corps avaient disparu de la place. Et de nouveaux étaient apparus dans les maisons. Freiseele les porta un par un dans les sous-sols de la ville, avant d'observer. Les morts avaient ressuscité, comme il l'avait prévu, mais se contentaient d'errer, muets, sans aucune lueur d'intelligence ou d'humanité. Lentement, ils rejoignirent les autres, comme attirés.

Freiseele soupira et les enferma tous.

« Encore un échec. La résurrection est une réalité. Par extension, l'immortalité aussi, un corps mort ne pouvant théoriquement plus mourir. Malheureusement, cette résurrection provoque un état très proche du zombie, sans l'agressivité et la volonté de tuer. Du moins, selon mes observations actuelles. Je ne prendrai pas le risque d'aller vérifier par moi-même s'ils peuvent aller plus loin. Cela dit, il y a du bon dans cette expérience... »

Freiseele reprit son sourire, avant de conclure.

« D'autres faibles ont été éliminés de la surface de la planète. L'Humanité renaîtra vraiment forte, si elle renaît un jour! »

Le médecin de la mort prit le temps de vider ce qui pouvait l'être, refaisant un stock de médicaments et provisions, puis passa une dernière nuit dans Munich. Le lendemain matin, il resta quelques temps, immobile, à rire et écouter le résultat de son expérience. Il reprit ensuite la route, sans remords, ni regrets.

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Sarah-sama
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MessagePosté le: Lun 15 Nov 2010, 11:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre très intéressant ; pas mal de suspense.Mais si je puis me permettre,
Citation:
La fièvre était foudroyante, clouant littéralement sur place toute personne infectée, comme on collerait du papier avec de la super glue.
la comparaison "super glue"ne me semble pas trop approprié à l'ensemble de la phrase,même si on en comprend le sens,ça fait pas très joli^^.Cela dit j'ai hâte de lire la suite Wink.

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Iruka, sottises, Sarah, est douce comme le bruit de l'eau, d'une vallée éloignée dans des contrées perdues.

Turtle a écrit:
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