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Kakashi Hatake Sensei
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MessagePosté le: Lun 30 Mai 2011, 11:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le Cœur du Monde, tome 1 : Farlander



Ash est un farlander, un “homme du lointain” venu d’une île où les hommes ont la peau noire. Il appartient à un ordre d’assassins d’élite, les Rõshun, qui fournissent une protection fondée sur la vendetta: qui menacerait la vie de leurs clients deviendrait leur cible. Nul ne s’y risque, car nul n’échappe aux Rõshun.
Mais Ash est vieux et malade. Le temps est venu de prendre un apprenti qui lui succèdera. Il choisi Nico, un gamin de la cité de Bar-Khos, assiégée depuis dis ans, dernière à résister à un empire d’une atroce cruauté. Affamé, désespéré, Nico n’a pas de meilleur choix que de suivre le vieil homme au monastère des Rõshun où il apprendra le meurtre, mais aussi l’amitié et l’amour…
Le jour où l’héritier de l’Empire égorge délibérément une jeune fille portant le sceau des Rõshun, l’ordre exige d’assassiner l’homme le mieux protégé du monde.
Les Rõshun échouent l’un après l’autre. Ash se propose, il n’a plus rien à perdre. Le jeune Nico l’accompagne.

--------------

Quelle claque !!!
Pour son premier (et, à l'heure actuelle, unique roman, le tome 2 du Cœur du Monde n'étant pas encore sorti, même en anglais) ouvrage, Col Buchanan frappe fort, très fort. Tel les Rõshun de son ouvrage, il sort de nulle part et vous assomme d'un seul coup, fort, précis, efficace.

Il ficèle son histoire de telle sorte qu'on est pris dedans, gérant parfaitement le suspense et des personnages très loin d'être lisses et parfaits, à commencer par Ash, Rõshun d'élite mais surtout quelqu'un de difficile à cerner et qui communique peu, et Niko, qui se révèle être un ado ordinaire, et un apprenti lambda au milieu des autres, avec ses forces et ses faiblesses. Difficile de détester un personnage, à part peut-être ceux affiliés à l'ennemi, l'Empire de Mann, et notamment Kirkus, cible de la vendetta qui sert de base à l'histoire.

Et Buchanan nous plonge directement dans l'action et les principes de l'ordre des Rõshun, avec un prologue qui décrit une de ces vendettas. Autant dire que là, on est pris et on lâche plus, tellement c'est bien écrit. On sent le contrôle dont font preuve ces hommes, qui contraste assez avec la violence nécessaire de leurs actions. Finalement, ils sont un paradoxe vivant, et c'est grâce à leur principe de vendetta qu'ils supportent le poids de leurs actes.
On arrive ensuite à Bar-Khos, où nous est présenté le contexte du monde développé. Et force est de constater que le siège de 10 ans sur Bar-Khos, la guerre, l'Empire... Tout cela est assez vite expédié. Bien sûr, ça reste en toile de fond, ça pèse de tout son poids sur les évènements, mais c'est finalement assez secondaire, l'histoire se centrant plus particulièrement sur les Rõshun et leur mission. Et ce n'est pas plus mal, on évite ainsi de trop s'éparpiller.

On notera que pas mal de lieux sont traversés et cités, mais l'absence de carte est assez dommageable. On notera toutefois qu'elle existe sur le site de l'auteur, plus précisément à cette adresse. Je précise aussi que le partenariat portait sur des épreuves non corrigées, il est donc tout à fait envisageable que cette carte soit finalement incluse dans le produit définitif en magasins et librairies, qui sortira le 24 juin.

Malgré ce tout petit écueil (pas énorme, sur presque 500 pages, hein ? Very Happy), on se laisse prendre par la qualité et la fluidité de l'écriture de Buchanan, qui délivre une histoire plus sombre et fataliste qu'il n'y paraît, jusqu'à une fin surprenante qui laisse sans voix.
Une fin inattendue et brutale, tant on espère jusqu'au bout que cela se finira autrement. Et on sort de là assommé, avec l'envie de repartir dans cet univers,un univers que l'on ne peut pas oublier de sitôt.

Également inattendue dans la fantay, une certaine avancée technologique et militaire, avec la poudre qui existe (donc, armes à feu et explosifs disponibles), et des vaisseaux aériens, qui donnent lieu à une sublime bataille.
Et c'est fort bien utilisé.

Un vrai gros coup de cœur pour ce premier roman, et j'attends le tome 2 avec une certaine impatience.

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Kakashi Hatake Sensei
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MessagePosté le: Sam 18 Juin 2011, 12:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bon...

La Carte et le Territoire [Houellebecq, pas l'original de Lévy]



Auteur:
Michel Houellebecq

Genre:
Contemporaine

Synopsis:
Si Jed Martin, le personnage principal de ce roman, devait vous en raconter l’histoire, il commencerait peut-être par vous parler d’une panne de chauffe-eau, un certain 15 décembre.
Ou de son père, architecte connu et engagé, avec qui il passe seul de nombreux réveillons de Noël. Il évoquerait certainement Olga, une très jolie Russe rencontrée au début de sa carrière, lors d’une première exposition de son travail photographique à partir de cartes routières Michelin. C’était avant que le succès mondial n’arrive avec la série des « métiers », ces portraits de personnalités de tous milieux (dont l’écrivain Michel Houellebecq), saisis dans l’exercice de leur profession.
Il devrait dire aussi comment il aida le commissaire Jasselin à élucider une atroce affaire criminelle, dont la terrifiante mise en scène marqua durablement les équipes de police. Sur la fin de sa vie il accèdera à une certaine sérénité, et n’émettra plus que des murmures. L’art, l’argent, l’amour, le rapport au père, la mort, le travail, la France devenue un paradis touristique sont quelques-uns des thèmes de ce roman, résolument classique et ouvertement moderne.

Avis:

Spoil:
Bon sang, quelle horreur…
Je suis allé au bout parce que je n’apprécie guère de laisser quelque chose en plan et qu’il y a toujours moyen que ça s’arrange finalement plus tard, que le récit décolle enfin, à mesure qu’on avance…
Mais non, pas ici. Ce Goncourt 2010 est juste vide et chiant du début à la fin.

Houellebecq n’a strictement RIEN à raconter dans cet ouvrage, absolument RIEN ! Le résultat est simple, il meuble.
C’est tout. Ce livre est un agglomérat de vide, de phrases reliées tant bien que mal parfois sans aucune logique, et surtout sans aucun fond.

Alors, on se tape du copier/coller d’un peu partout, des explications et détails inutiles, juste pour remplir et faire de la page.
Un exemple de ce remplissage inutile.
3e partie du livre, intrigue policière, Jasselin découvre le corps.

S’il devait avoir à supporter la vision de cette scène de crime il devrait, il en prenait nettement
conscience, adopter pour quelques minutes le point de vue d’une mouche ; la remarquable
objectivité de la mouche, Musca domestica. Chaque femelle de Musca domestica peut pondre
jusqu’à cinq cents et parfois mille oeufs. Ces oeufs sont blancs et mesurent environ 1,2 mm de
longueur. Au bout d’une seule journée, les larves (asticots) en sortent ; elles vivent et se nourrissent sur de la matière organique (généralement morte et en voie de décomposition avancée, telle qu’un cadavre, des détritus ou des excréments). Les asticots sont blanc pâle, d’une longueur de 3 à 9 mm.
Ils sont plus fins dans la région buccale et n’ont pas de pattes. À la fin de leur troisième mue, les
asticots rampent vers un endroit frais et sec et se transforment en pupes, de couleur rougeâtre.
Les mouches adultes vivent de deux semaines un mois dans la nature, ou plus longtemps dans les conditions du laboratoire. Après avoir émergé de la pupe, les mouches cessent de grandir. De petites mouches ne sont pas des mouches jeunes, mais des mouches n’ayant pas eu suffisamment de nourriture durant leur stade larvaire.
À peu près trente-six heures après son émergence de la pupe, la femelle est réceptive pour
l’accouplement. Le mâle la monte sur le dos pour lui injecter du sperme. Normalement la femelle
ne s’accouple qu’une seule fois, stockant le sperme afin de l’utiliser pour plusieurs pontes d’oeufs.
Les mâles sont territoriaux : ils défendent un certain territoire contre l’intrusion d’autres
mâles, et cherchent à monter toute femelle qui entre sur ce territoire.


Peut-on m’expliquer à QUOI sert exactement ce copier/coller de Wiki ou d’une encyclopédie sur les insectes dans l’intrigue du bouquin ?? Non mais, sérieusement, on s’en contrefout, non ? Et voilà comment on se retrouve avec des lignes inutiles par paquets, juste pour remplir…

Autre exemple, moins long…

Tournant le dos à la photographie argentique, qu’il avait jusque-là exclusivement pratiquée, il fit l’acquisition d’un dos Betterlight 6000-HS, qui permettait la capture de fichiers 48 bits RGB dans un format de 6000 x 8000 pixels.
Pendant presque six mois il sortit très peu de chez lui, sinon pour une promenade quotidienne qui l’amenait jusqu’à l’hypermarché Casino du boulevard Vincent-Auriol.


Aucun commentaire sur les caractéristiques techniques dont le lecteur moyen se moque comme pas possible, et sur le placement de produit qui est une constante dans une bonne partie du bouquin…
Parfois, on a l’impression que c’est un mélange entre un guide touristique et un prospectus publicitaire, en fait…

D’ailleurs, celui-ci conforte cette impression.

Dans le cadre d’une enquête, ainsi qu’il l’affirmait toujours à ses étudiants de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, il est fondamental de prendre des notes – à ce stade de son exposé il sortait de sa poche son propre carnet de notes, un bloc Rhodia de modèle courant, au format de 105 x 148 mm.

A-t-il VRAIMENT besoin de continuer ainsi après “son propre carnet de notes” ? Tout le monde peut se représenter un carnet, pourquoi cette pub et les dimensions ? Là, je comprends vraiment pas…

Et on va arrêter là les exemples. Sinon, autant vous refiler le bouquin entier, on ira plus vite…

Ses descriptions ne sont gère mieux, c’est, de même, du pur remplissage et placement de produit.
Imaginons une seconde que j’écrive une scène où le personnage décide de se faire un café (ou que tout autre auteur amateur ou pro le fasse). Qu’est-ce que je pourrais bien écrire pour le signaler, sinon, au plus simple… “Le personnage se leva, puis commença à préparer son café”. Y a-t-il besoin d’en dire plus ? Pour moi, c’est non, on se représente bien la séquence.

Sauf qu’ici, vu le vide de l’ensemble, cette toute petite ligne même pas complète deviendrait, avec Michel Houellebecq, quelque chose comme…

“Jed se leva lentement de sa chaise, avant de se diriger d’un pas lent et mal réveillé vers la petite armoire de sa cuisine, un ensemble Ikea facile à monter à 45 euros, de 20 centimètres sur 50, avec possibilité de placer 3 étagères distinctes à l’intérieur, où il avait placé ses paquets de thé et de café. Jed aimait la simplicité de la marque suédoise, couplée à une certaine accessibilité, qui la rendait tendance pour toutes les classes sociales.
Il ouvrit tranquillement la porte, avant de saisir un paquet de L’Or Maison du Café, moulu en Colombie et hautement raffiné. Il l’ouvrit puis en sentit les effluves avant de lancer sa machine à café Senseo, achetée à moitié prix lors d’une opération commerciale au Carrefour d’Orléans, à quelques kilomètres d’ici. Ses lignes gracieuses avaient suffi à le séduire.
Lorsque le café fut prêt, il le versa délicatement dans sa tasse, puis le but lentement, ne voulant pas se brûler.”

Je sais pas pour vous, mais chez moi, ça s’appelle chiant, inutile et pompeux. C’est presque criminel d’oser écrire comme ça, quoi. Et c’est comme ça tout du long.

Les personnages sont à l’avenant, ce sont des coquilles vides, à commencer par Jed Martin.
En fait, rapidement, bah… On se contrefout de ce qui peut lui arriver… Après tout, c’est le premier à le faire.
Jed est juste un passéiste, un attentiste, qui ne fait rien, ne pense à rien, ne planifie rien, se fout de tout, et se laisse juste porter. Sans oublier qu’il balance ses états d’âme de façon lourde et pas subtile, lesquels sont engoncés dans un incroyable complexe de supériorité dès que ça touche à son art… Un type creux, pas attachant, totalement inutile… Et si les autres sont un peu plus attachants, ça n’est pas assez pour les sauver. Ils sont en effet tout aussi creux et inaptes à susciter le moindre sentiment d’empathie…

Et n’oublions pas Houellebecq lui-même, qui se met en scène dans son roman.
Alors là, on atteint des sommets d’auto-satisfaction et de chouinage…

“Ouin, les vilains Français ne comprennent pas mon art ! Ouin, je suis un asocial misanthrope mais je suis un génie maudit et incompris !”

C’est juste absolument énorme…
Et le tout, donc, sans aucune histoire derrière, juste des réflexions balancées comme ça, au gré du vent et des envies, et toutes plus lourdes les unes que les autres, sans oublier le placement de produits et un défilé de personnalités.

Bref, un agglomérat de vide absolu, qui a suscité un engouement incompréhensible, avec une 3e partie et un épilogue qui partent dans un hors sujet COMPLET et mal foutu, notamment cet épilogue assez risible…

En fait, Houellebecq a fait une sale blague, je crois.
Oui, ça peut être que ça. Il a dû se dire “Allez, je vais écrire une bonne grosse daube sans fond, sans intérêt, à la forme pompeuse pour le lecteur, juste pour voir si mon seul nom peut le faire vendre et me donner le Goncourt”.
Je crois qu’il a réussi le pari, là… Essayez de le voir comme ça, ça passera peut-être un peu mieux ^^

D’aucuns diront qu’il faudrait voir toute la littérature française de type contemporaine de cette façon, mais c’est un terrain sur lequel je n’irai pas plus loin, n’ayant pas encore d’autres échantillons du domaine à disposition =)

Bref, en un mot comme en cent, je définis ceci soit comme un exemple parfait de littérature de toilettes (à vous de voir ce que vous voulez y voir), soit comme un de ces ouvrages qui mériteraient l’autodafé.
Et si je l’avais encore sous la main, ça serait poubelle.

Et si on pouvait me dire comment on réfléchit dans les grands prix littéraires, je suis preneur.

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Mat
Jûbi


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MessagePosté le: Sam 25 Juin 2011, 1:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En septembre 1841 une vingtaine de personnes ont trouvé la mort à Clermont-Ferrand lors d’un nième épisode de résistance à l’Etat fiscal. Convaincre les citoyens qu’il est non seulement utile mais aussi légitime de verser à l’Etat une partie de leur argent a tout d’un objectif ardu que même « l’invention d’une pédagogie républicaine de l’impôt » (pp. 110-117) dans les années 1870-1880 n’arrivera pas à atteindre totalement. L’historien Nicolas Delalande dans Les Batailles de l’impôt. Consentement et résistances de 1789 à nos jours (2011) nous montre en effet qu’un va-et-vient permanent entre consentement à l’impôt et refus se dessine en France, nuançant ainsi certains discours passés (et présents ?), notamment ceux véhiculant l’idée que la IIIe République aurait obtenu l’obéissance fiscale des citoyens grâce aux progrès réalisés en matière d’instruction, au développement des équipements et des services publics ou à la légitimité des contributions votées par le Parlement (contrastant ainsi avec l’arbitraire fiscal de l’Ancien Régime).

Si les modalités d’action et les motifs d’opposition à l’impôt varient au cours du temps (il ne s’agit pas toujours de renverser le régime en place), cet ouvrage permet de disposer d’une clé d’entrée dans les relations que noue un Etat avec sa population pour assurer le bon recouvrement de l’impôt et assurer ainsi son fonctionnement. La partie n'est jamais gagnée du fait d'un jeu permanent autour de la confiance dans ses dimensions verticale (la confiance des citoyens envers les institutions) et horizontale (la confiance qu’ont les citoyens les uns envers les autres). La confiance n'est alors jamais totale et peut se trouver minée par les craintes de fraude fiscale, de gaspillage, de corruption, etc. Les ambivalences d’une transparence totale en matière fiscale pour les équilibres sociaux (les contributions indirectes rapportent bien plus que les contributions directes et en dépit des discours souhaitant remédier à cela, la correction de cette situation se fait attendre) apparaissent également au fil des pages, tout comme les compromis que les pouvoirs publics se sentent parfois contraints de passer avec les intérêts catégoriels.

Au cœur de cette longue et passionnante histoire se trouvent tous les éléments d’une révolution intellectuelle avec le passage, au tournant des XIXe et XXe siècle, d’une conception libérale de « l’Etat à bon marché » – qui ne prélève que le minimum d’impôts pour assurer ses fonctions régaliennes –, à la doctrine prônant l’usage de l’impôt progressif sur le revenu comme un instrument de solidarité. Cet impôt entre dans la législation française en juillet 1914 – mais ne sera appliqué pour la première fois qu’en 1916 (cf. pp. 268-272) – après le vote du Sénat (cinq ans après le vote de la Chambre !), mettant un terme (provisoire) aux nombreux débats qui ont eu lieu à cette occasion et qui se sont parfois mal terminés*.

L’étude de ces révoltes ouvertes ou cachées, de ces oppositions autour de l’impôt montre que certaines thématiques, déployées dans ces occasions, conservent une certaine actualité comme la défense du « contribuable » (dont le coup d’envoi peut se situer en 1898 avec la création par Joseph Kergall de la Fédération française des contribuables) et des classes moyennes ; les critiques contre l’inquisition fiscale, la méfiance envers la dilapidation des deniers publics ; le « fonctionnarisme » comme figure du mal rampant pénalisant le bon fonctionnement de la nation française* ; la mise en garde contre l’incapacité du système à empêcher que la législation soit détournée (et déconsidérée) par l’évasion fiscale ou la fraude (les bons contribuables étant alors des « poires » qui se font avoir).

Ouvrage issu d’une thèse portant sur la IIIe République on regrettera que la période allant des années 40 à nos jours soit expédiée en une quarantaine de pages (pp. 375-416)* et donc le caractère un peu trompeur du sous-titre même si cela n’enlève rien à la qualité de ce travail, l’auteur de ces lignes ayant en plus un petit faible pour la « Gueuse ».


* Nous pensons au cas de Joseph Caillaux, ministre des Finances et promoteur de l’impôt progressif sur le revenu, démissionnaire en mars 1914 suite à l’assassinat commis par sa femme (Henriette Caillaux) sur la personne de Gaston Calmette, directeur du Figaro, qui avait sali la réputation de son mari à travers une campagne de presse peu amicale.

* On peut ainsi lire dans le Journal des économistes de janvier 1895 : « Tout français naît fonctionnaire. Vivre aux dépens du budget, s’épargner les luttes et les ennuis d’une carrière hérissée d’obstacles, porter un collet plus ou moins brodé, avoir une part, si infime soit-elle, d’autorité, obéir à des chefs et commander à des subordonnés […], se laisser vivre dans la douce perspective d’une retraite assurée, tel est le rêve de l’immense majorité de nos contemporains. » (cité dans Delalande, 2011, p. 138)

* La période 1789-1870 est, pour sa part, traitée des pages 23 à 54.
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Uchiha-sasuke-da
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MessagePosté le: Mar 05 Juil 2011, 10:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis en train de lire "Le livre sans nom" ... Et mon dieu que je vous le recommande!



Premièrement parce que l'ambiance est énorme, et certains persos sont vraiment
charismatiques! L'histoire se déroule à notre époque, mais à la lecture je me voyais
bien à l'époque des cowboy (sauf que ça se passe en Amérique du Sud).

En suite à la lecture on arrive bien à imaginer les scènes et les personnages, et puis
la façon dont est construit le livre ... JE SUIS DEVENUE FAN ! Je ne l'ai pas encore
fini, mais j'ai appris qu'il y avait deux autres livres; et bien je courrais les acheter
sans hésitations!
Et puis "Bourbon Kid" ... juste l'apparition dés le début est splendide!

L'auteur est anonyme, mais en tout cas c'est excellent. Je vous le dis encore, sortez
vos p'tit sous et allez acheter :p

Sinon pour résumer l'histoire (histoire que ça vous attire encore plus!)
Dans une petite ville d'Amérique du sud, plusieurs meurtres ont lieux et on ne
trouve aucuns liens entre les victimes mise à part la lecture d'un mystérieux livre
sans nom..
La seule victime encore vivante, se réveille 5 ans plus tard amnésique.

J'ai lu un peu partout que l'univers s'approchait de celui de Tarantino, je ne
connais pas trop donc je ne peux vraiment développer cette partie. Mais tout
les commentaires semblent être positifs! Avis aux amateurs... pourquoi pas
lire "du Tarantino" Wink

Je vous met un petit extrait d'une critique fait par un internaute (pour la
partie Tarantino):
(http://sportshugs04.wordpress.com/2010/09/13/disgression-literraire-le-livre-sans-nom/)
"Les amateurs de Tarentino vont retrouver dans cet ouvrage tout un univers
déjanté avec des références aux bons westerns spaghetti d’antan, mais aussi aux
bons films de vampires, ou aux excellents thrillers. Ça part dans tous les sens,
les personnages sont haut en couleur, on les imagine très bien. Il y à Elvis. Oui!
Elvis n’est pas mort, il y a Sanchez le couard toujours en vie, il y a Jessica la
panthère magnifique, les moines Peto et Kyle experts en arts martiaux, les
policiers Jensen et Somers surprenants à souhait, le Bourbon Kid qui devient hors
de contrôle dès qu’il a avalé sa rasade mais le principal protagoniste est l’hémoglobine"


Le Bourbon Kid ... même si c'est un énorme tueur, je trouve trop fort .. enfin le
truc qui fait qu'il devient incontrôlable!

(par contre lorsqu'on lit le résumer sur le livre, on se dit que l'éditeur s'est
gourer de texte... parce qu'on attend pas mal de temps avant de voir apparaitre
ce fameur livre)

En un mot: MAGNIFIQUE.[/url]

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Kakashi Hatake Sensei
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MessagePosté le: Dim 31 Juil 2011, 1:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chroniques Martiennes
De Ray Bradbury

4e de couverture

« "J'ai toujours voulu voir un Martien, dit Michael. Où ils sont, p'pa ? Tu avais promis.
- Les voilà", dit papa. Il hissa Michael sur son épaule et pointa un doigt vers le bas.
Les Martiens étaient là. Timothy se mit à frissonner.
Les Martiens étaient là - dans le canal - réfléchis dans l'eau. Timothy, Michael, Robert, papa et maman.
Les Martiens leur retournèrent leurs regards durant un long, long moment de silence dans les rides de l'eau...»



Chroniques Martiennes est un enchaînement de scènes sans lien direct, des chroniques de la vie ordinaire sur Mars... Et surtout un incroyable miroir de notre propre société, certes contemporaine à Bradbury, mais encore parfaitement valable aujourd'hui.

En quelques années, l'Homme débarque, colonise et détruit une terre qui avait survécu plusieurs millénaires. La plume de Bradbury est pleine de poésie mélancolique qui traduit parfaitement cet état de fait, où l'on découvre lentement racisme, censure, luttes...

Comme si l'Homme ne pouvait pas s'empêcher d'emmener avec lui tout ce qui a écrit son Histoire dans le sang.
Les 3 derniers chapitres/nouvelles, qui constituent un épilogue, sont d'ailleurs presque terrifiants, nous plaçant devant le destin annoncé de l'Humanité si elle continue sur sa lancée.

C'est beau et triste, et on ne peut s'empêcher de penser que l'Homme reste l'Homme, où qu'il soit, aveuglé de peur et de désir de conquête...

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Kakashi Hatake Sensei
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MessagePosté le: Mar 23 Aoû 2011, 12:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Hé bah...

L'Héritage des Templiers [Thriller, Steve Berry]



1118, Jérusalem, Terre sainte. Neuf chevaliers créent un ordre militaire, les « Pauvres Chevaliers du Christ ». Le roi Baudoin II de Jérusalem leur cède pour résidence une partie de son palais, bâti sur les ruines du Temple de Salomon. Ils deviennent les « Chevaliers du Temple », puis les « Templiers ».
1307 : Jacques de Molay, le grand maître de l’ordre des Templiers, est arrêté sur ordre de Philippe le Bel et livré à l’Inquisition. Il garde le silence sur le déjà célèbre trésor des Templiers.
2006 : Cotton Malone, ex-agent du département de la Justice américaine, et son amie Stéphanie Nelle entrent en possession de documents troublants relatifs à la nature du trésor des Templiers. Commence alors une quête à la fois historique, érudite et périlleuse, qui les mènera à Rennes-le-Château, cœur du mystère.

Spoil:
Histoire, Templiers, religion, action, complots. Ceux qui me connaissent savent qu’un tel cocktail me donne immédiatement envie d’y goûter. Alors, forcément, quand je découvre que Steve Berry a toute une saga de thrillers ésotériques à son actif, je signe, et je commence par le commencement : L’Héritage des Templiers (en sachant que les 2 suivants, L’Énigme Alexandrie et La Conspiration du Temple attendent sagement dans ma PAL).

Et, à la fin de ce petit pavé, le seul mot qui me vient à l’esprit, c’est “Génial !”.
Steve Berry nous scotche à son roman dès le prologue, où l’on voit Jacques de Molay, Grand Maître de l’Ordre du Temple, être soumis à la question en 1307 (je ne vous fais pas de dessin, hein, et Google ou un ami amateur d’Histoire pourront répondre à ceux qui ignorent le sens concret de cette expression à l’époque concernée…), avant d’arriver à Copenhague pour faire connaissance avec Cotton Malone et Stéphanie Nelle, et surtout un invité indésirable qui nous fait ouvrir le roman par une course-poursuite à l’issue tragique et étrange.
Oui, pas le temps de souffler, pas le temps de respirer, directement dans l’action. On commence par suivre les personnages en parallèle, chacun de leur côté, avant de les voir se réunir lentement jusqu’aux révélations finales.

Et force est de constater qu’elles sont… Explosives !
Mais inutile d’aller trop vite, parlons des autres petits détails avant. D’abord, le côté historique inhérent au genre. On constate rapidement que Steve Berry a fait un travail de recherche incomparable sur les Templiers et leur histoire, ainsi que sur Béranger Saunière et ce qui l’a entouré. Les moindres détails historiques réels sont utilisés et respectés. En arrivant à la fin, un petit addendum de notes de l’auteur fait d’ailleurs le point sur ce qui est avéré, ce qui est supposé/supposable, et ce qui est totalement inventé. Au contraire de Dan Brown qui nous présente tout comme réel et avéré, ce qui est loin d’être vrai. L’intrigue est prenante dans les deux cas, mais Berry y gagne déjà plus en crédibilité et sérieux que Brown (peut-être l’éthique de l’avocat qu’il est…).
Au niveau de l’histoire, c’est donc rythmé, tendu, plein de suspense, et bien mené, même si on échappe pas aux grands classiques du genre. Le héros est un érudit de haut niveau rompu au combat (bon, il a été agent de terrain, ça passe…), l’organisation secrète est dirigée par un salaud ambitieux, il y a du traître dans l’histoire, des énigmes par paquets…

Bref, des ingrédients classiques. Mais très bien assaisonnés, ce qui offre un plat très digeste qui remplit bien son rôle. D’autant que Steve Berry déploie une intrigue efficace, renvoyant aux fondements même de l’Église dans des idées explosives et qui pourront faire polémiquer les plus croyants des lecteurs du livre, jusqu’à cette fin et cette ultime révélation qui change toute notre façon de voir le monde et la religion chrétienne.
L’intrigue se tient parfaitement, entre les évènements réels, les arrangés, et les imaginés, et offre un thriller de haute tenue pour qui apprécie le genre historique/ésotérique, plein de complots et de secrets.
De plus, le style (du moins, la traduction) est fluide, efficace, sans trop de longueurs, et accroche rapidement le lecteur qui veut toujours en savoir plus et se pose régulièrement des questions.

Un très bon thriller dans la lignée des aventures de Robert Langdon par Dan Brown, assurément.
On notera d’ailleurs, pour la comparaison, que si Brown reste ancré dans des intrigues autour de la religion chrétienne avec Langdon, Berry semble offrir à Malone divers mystères et orientations, à en juger par les titres et synopsis des autres volumes.

Si vous êtes amateur du genre, je conseille chaudement.

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Mormegill
Chuunin


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MessagePosté le: Mer 07 Sep 2011, 9:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Eiji Yoshikawa, La parfaite lumière.
Citation:

"«Soudain, il vit la vérité : les techniques de l'homme d'épée n'étaient pas son but ; il cherchait une Voie du sabre qui embrassât toute chose. (...) Pour la première fois, il se demanda s'il était possible à un être humain insignifiant de ne faire qu'un avec l'univers.» ... Lire la suite

Le jeune Takezo est devenu Miyamoto Musashi, redoutable samouraï. Il sait maintenant que l'art du sabre ne s'acquiert qu'à force de sacrifices et de choix, qu'il est aussi art de la Vie. Sur les terres entourant le mont Fuji, la belle Otsu, le disciple Jotaro et l'enfant lori suivent les traces de Musashi : ceux qui le vénèrent doivent accepter, eux aussi, la rude discipline du samouraï. Affrontements, rencontres, épreuves et leçons : telle est la voie de la sagesse, l'unique voie menant à la parfaite lumière. Mais pour l'atteindre, Musashi doit engager l'ultime combat..


Alors pour ceux qui seraient intéressés je met le lien de ma critique du tome 1.

http://forum.captainaruto.com/viewtopic.php?t=11382&postdays=0&postorder=asc&start=440

Bon on est vraiment dans le même ton et le même genre que le premier tome (logique vu qu'à l'origine il s'agit d'un unique livre). Toujours beaucoup de spiritualité, de l'action et des scènes de combats très vivantes ponctués par de l'humour (le récit repose beaucoup sur des quiproquos), de la poésie. On ne s'ennuie pas un instant, on a plaisir a retrouver les personnages (même si il fait intervenir d'autres protagonistes qui ne sont hélas pas assez développés). La fin du livre est génial, on a vraiment l'impression, en suivant les pérégrinations du héros, d'être nous même arrivé à la fin d'un processus et on perçoit avec une grande précision l'état d'esprit du héros (le calme et la sérénité).

En contexte toujours le Japon médiéval; ses intrigues de cours, sa société colorée et codifiée, ses paysages, c'est très agréable.

Quand j'ai vu l'épaisseur du bouquin (quelques 700 pages) j'avais un peu la flemme puis on plonge dedans et on est emporté sans aucun souci.
Je conseille donc les 2 tomes La pierre et le Sabre et La Parfaite lumière.



Citation:
En Californie, pendant la Grande Crise, Lennie et George vont de ferme en ferme. Ils louent leurs bras en attendant le jour où ils auront leur ferme à eux, avec un petit bout de luzerne pour élever des lapins. Lennie, malgré sa taille de colosse, n'a pas plus de malice qu'un enfant de six ans ; George veille sur lui, le protège du monde qui n'est pas tendre aux innocents. Le soir, ils se racontent leur rêve, celui de la maison et des lapins. Mais allez savoir pourquoi, les rêves de certains finissent toujours en cauchemars ... .


Il s'agit pour moi d'avantage d'une grosse nouvelle que d'un roman mais en dehors des conditions de formes je tiens juste à souligner la beauté de l'histoire. Ca se lit très simplement, en quelques heures, pas de mots compliqués et pourtant il y a quelques pages et particulièrement la fin, qui sont juste magnifiques. Pour résumer le message du livre en 2 mots je dirais : rêver et partager.
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Mat
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MessagePosté le: Mer 28 Sep 2011, 9:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Roubaud, sous-chef de la gare du Havre, a épousé Séverine qui est protégée (ainsi que son mari) par le riche et vieux « président Grandmorin ». Celui-ci a pris Séverine sous son aile lorsqu’elle était toute jeune mais a abusé d’elle. En réalisant cela, un soir, Roubaud décide, après avoir assommé sa femme pour la remercier de ses aveux, de se venger : Grandmorin doit mourir et sa femme l’aidera dans cette opération – moyen assez peu conventionnel pour renouer les liens dans son couple, mis à mal par cette révélation.

Le duo se débarrassera du « président » au cours d’un trajet en train mais sera entr’aperçu par Jacques Lantier, un mécanicien qui travaille dans la même compagnie de chemin de fer que Roubaud. Il se trouvait au bord de la voie pour fuir son envie de tuer Flore, fille de « tante Phasie » que Jacques était venu visiter. L’assassinat de Grandmorin sera rapidement connu et l’instruction de cette affaire donnera l’occasion à Lantier et aux Roubaud de se rencontrer, ces derniers comprenant qu’ils ont intérêt à se mettre le jeune homme dans la poche pour éviter quelques problèmes.

Même si l’affaire sera enterrée (temporairement ?) par le juge d’instruction Denizet, sur les conseils du secrétaire général au ministère de la justice, Camy-Lamotte, les rencontres entre les Roubaud et Jacques Lantier se poursuivent.

Mais ce ménage à trois va poser problème. Séverine et Jacques sont attirés l’un par l’autre tandis que Roubaud sombre dans l’univers du jeu, se désintéresse de sa femme (et inversement). Les amoureux doivent-ils tuer Roubaud pour pouvoir vivre tranquillement ? Partir aux Etats-Unis ? Où se voir et comment faire pour ne pas être vu de Roubaud et du voisinage ? Les moments vécus avec Séverine permettront-ils à Jacques de ne plus avoir de pulsions meurtrières ? Ou bien « l’hérédité » sera-t-elle plus forte ? Que deviendra « tante Phasie », qui se prétend empoisonnée par son mari (Misard) car elle refuse de lui donner les 1 000 francs qu’elle possède ?

La suite de La bête humaine (1890) d’E. Zola, dix-septième volume de la série des Rougon-Macquart, apportera des réponses – pas toujours heureuses –, à ces questions, au fil des événements qui se dérouleront le long et de part et d’autre de la ligne le Havre-Paris. Ouvrage dense, mêlant de nombreux thèmes* sur une période allant du mois de février 1869 à juillet 1870 (la Prusse ne gagnera pas !), il ne se termine pas sur une note d’espoir, la fin de nombreux personnages précédant celle, à venir, du Second Empire.

Un des passages que je préfère dans ce roman est le chapitre VII. La Lison, avec à son bord Jacques et Séverine, se retrouve immobilisée dans la neige, par un vendredi de décembre, à proximité de chez « tante Phasie ». La complicité entre Jacques et sa machine pour essayer de forcer le passage apparaît de manière éclatante, même s’ils devront s’incliner et attendre l’arrivée des secours pour dégager la voie. Le refuge des passagers chez tante Phasie sera alors l’occasion de voir 1) que l’état de « tante Phasie » empire (serait-elle donc bel et bien empoisonnée ?) et 2) la jalousie de Flore envers Séverine, qui aura des conséquences dans la suite de cette oeuvre.


* Pour n’en citer que quelques-uns : la jalousie, les mensonges et les aveux, la vengeance, les violences conjugales et extra-conjugales, la force de l’argent, les rivalités et bavardages dans les logements, les mœurs du milieu ferroviaire, la justice sous influence.
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miyuki
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MessagePosté le: Mar 11 Oct 2011, 4:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ne pas m'ennuyer quand je rentrais de voyage, j'ai pris ce livre au hasard:
Le bout du tunnel d'Irène Zangue




L’héroïne de ce roman, courageuse et déterminée, est l’aînée de deux sœurs qu’elle prend en charge à la mort de leur mère. Combative jusqu’au bout, malgré tout ce qui lui arrive, elle puise son énergie dans une phrase de sa mère : « la vie est un combat et tu as les armes nécessaires : bats-toi comme un homme, bats-toi comme le garçon que je n’ai pas pu avoir ». Il ne lui arrive que des malheurs, soit directement, soit à travers le destin de ses sœurs, et le fait que cet ouvrage écrit il y a une dizaine d’années ait été, dit-on, grandement apprécié lors de lectures à des enfants de la rue à Yaoundé, prouve que l’auteur ne fait pas de surenchère romanesque. Ce livre constitue donc une véritable dénonciation des maux qui gangrènent nombre de villes africaines.


Ce roman m'a arraché une larme à l’œil même si il est scandaleusement court...

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Spoil:

Natsu a écrit:
Et le prix de 'WTF cette histoire est aussi flipante que dégoutante' est attribué a Miyuki.
Félicitation.


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Kakashi Hatake Sensei
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MessagePosté le: Dim 23 Oct 2011, 6:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Roi sur le Seuil - David Gemmell



Auteur :
David Gemmell

Genre :
Fantasy

Synopsis :
Les temps ont changé…
Un siècle s’est écoulé depuis l’incroyable résistance au sein de la forteresse de Dros Delnoch. Et Druss, le valeureux héros de cette aventure, est resté une Légende. Mais aujourd’hui, le tyrannique empereur Ceska a pris le contrôle du territoire Drenaï.Dans sa quête insatiable de pouvoir, il a trahi ses plus fidèles soldats, le corps d’armée du Dragon. Il leur a tendu un piège et a lancé contre eux des créatures monstrueuses, mi-hommes, mi-bêtes, à la force de destruction prodigieuse: les Unis.
Le massacre fut terrible et Tenaka Khan est le seul survivant. Il n’est pas près d’oublier la traîtrise de son maître. Dans ses veines coule le sang d’ancêtres mythiques: Regnak, le dernier Compte de Bronze, et Ulric, prince des Nadirs, deux ennemis ancestraux.
Avec un tel héritage, la glace et le feu fusionnent pour forger un chef à la volonté trempée dans l’acier. Dans l’”troit regard violet du Khan brillent les flammes de la la haine. Sa mâchoire et ses poings sont serrés. Et aujourd’hui, son cœur crie vengeance !

Avis :
Deuxième volume du cycle Drenaï, qui débute avec Légende, que je n’ai pas, donc x) Le cycle compte onze volumes au total, qui constituent chacun une histoire indépendante, même si certaines sont liées plus directement (Waylander est une trilogie, par exemple). Bref, ici, nous nous intéressons donc à une aventure (la seule, d’après ce que j’ai pu lire ailleurs) qui met en scène Tenaka Khan, ancien soldat du Dragon.
Le pitch est classique. Une prise de pouvoir, une trahison, une vengeance. On sait dès le départ comment c’est plus ou moins censé se finir, donc. Et, en effet, très vite, les personnages et leurs relations apparaissent très classiques. Gemmell déroule consciencieusement sa partition, mais sans aucune vraie surprise, et la nature de sang-mêlé de Tenaka Khan n’est finalement guère utilisée. Malgré ce manque d’originalité au début, on se laisse prendre à cette histoire, c’est bien mené, bien fait, on passe un bon moment.

Puis arrive la seconde partie…
Et là, on entre dans tout autre chose. Ceska n’apparaît qu’à ce moment, pour ne revenir qu’une seule fois ensuite, mais surtout, Tenaka et Scaler se confrontent à leurs origines, à leurs destins, et on sent que, si la fin sera ce qu’on attendu, elle sera aussi et surtout très nuancée.

Et, en effet, Gemmell passe d’une quête fantasy classique à quelque chose de plus sombre, quelque chose qui nous fait dire que le remède pourrait être pire que le mal originel. Tenaka Khan, dont on suit la quête de vengeance avec une certaine empathie au départ, éveille chez nous de la méfiance, comme chez d’autres personnages.
La bataille finale est juste un monument de jeu de massacre de classement d’affaire vite fait. Ce qui vient nous titiller, c’est l’épilogue. Épilogue qui annonçait une suite, un combat déchirant et violent, le retour du Comte de Bronze face au Prince des Nadirs… Mais, pour la raison que l’on sait, Gemmell ne nous offrira jamais cette suite, que l’on imaginait épique, aux aventures du Khan.

Reste, avec Le Roi sur le Seuil, un bon moment de fantasy qui surprend dans sa seconde partie, et qui nous entraîne dans une aventure plaisante.
Une partition bien récitée par David Gemmell, et de façon assez efficace pour satisfaire.

PS
Et puis, les personnages principaux ont la quarantaine bien tassée pour la plupart, ça change de pas mal ^^

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MessagePosté le: Mer 16 Nov 2011, 12:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Si le titre de l'ouvrage hérissera les partisan(e)s de R'hllor il faut davantage le voir comme une référence à une chanson d'A. Bashung (écrite avec Jean Fauque) : « Osez Joséphine » qui a accompagné Delphine de Vigan au cours de son écriture.

L'auteur revient sur la vie mouvementée de sa mère (Lucile) et tente de l'imaginer enfant, ado' et enfin femme. Pour mener à bien son entreprise elle a multiplié les sources : interviews de ses oncles et tantes, de sa sœur, (re)découverte de lettres, de morceaux de journal intime... mais elle n'a pas interrogé les hommes qui ont partagé la vie de sa génitrice.

Le récit est entrecoupé de réflexions de D. de Vigan (notamment le fait qu’elle ne cherche pas à écrire la vérité mais sa vérité sur Lucile, etc.), de ses doutes, de la difficulté à écrire, des questions qui la traversent et j’en passe (on fait l'hypothèse que ses réflexions ont été écrites sur le vif et non ajoutées ou modifiées par la suite). « J'écris Lucile avec mes yeux d'enfant grandie trop vite, j'écris ce mystère qu'elle a toujours été pour moi, à la fois si présente et si lointaine, elle qui, lorsque j'ai eu dix ans, ne m'a plus jamais prise dans ses bras. » (p. 187) On navigue ainsi entre la biographie, l'autobiographie, l'auto-analyse et le roman.

Lucile avait 61 ans lorsqu'elle s'est suicidée à la fin du mois de janvier 2008. C'est elle qui figure sur la couverture du livre. Elle était belle, prenait la pose pour des photos quand elle était petite et parlait peu, ne s'intéressait pas à l’école (elle arrête en seconde et reprendra bien plus tard pour obtenir son bac et suivre, à 49 ans, des études pour devenir assistante sociale).

A 20 ans elle accouche de Delphine et ne sera pas vraiment une « mère modèle ». Lucile était « bipolaire ». Elle sera internée à plusieurs reprises, aura des « bouffées délirantes » plus ou moins graves (e.g. elle se croit télépathe et voit ses filles dotées de pouvoirs ou encore elle se peint en blanc et plante une aiguille d'acupuncture sous l'œil droit de Manon – la sœur de Delphine –, pour la soigner). Sans doute marquée par ce passé douloureux, l'auteur se lance dans l'analyse de nombreux événements de son histoire familiale.

Par endroit, on peut voir se dessiner une nouvelle version des Rougon-Macquart avec une certaine forme « d’hérédité », des « phénomènes de répétitions transmis d’une génération à une autre » qui « traversent les familles de part en part, comme d’impitoyables malédictions, laissent des empreintes qui résistent au temps et au déni. » (p. 283) La famille de Lucile nous offre ses singularités avec des parents (Georges et Liane) qui ont eu huit enfants (Lucile était la troisième) et qui connaîtront des pertes en cours de route.

Des pertes notamment familiales : Antonin a six ans quand il meurt en 1954 en tombant dans un puits. Georges et Liane en adoptent très vite un autre (Jean-Marc) qui mourra à 15 ans en s’étouffant dans un sac plastique... alors qu'il se masturbait (hypoxyphilie). Ils en perdront un autre (Milo) qui se tirera une balle – pratique que l'on retrouvera chez d'autres membres et amis de la famille. Georges, la star déclinante, a sa part d'ombre, pas tant pour son travail à Révolution Nationale pendant la Seconde Guerre mondiale (plus opportuniste que partisan de Vichy), que pour son goût des femmes et sa (trop ?) grande proximité avec ses filles et leurs amies (la question de savoir s'il a ou non violé Lucile quand elle avait 16 ans n'est pas tranchée).

Les thèmes traités ne sont donc pas nouveaux et, à ce titre, l'ouvrage peut apparaître comme « un de plus » qui aborde des éléments dont on peut avoir connaissance via d'autres lectures et/ou sa propre expérience. Il faut toutefois reconnaître à l’auteur une écriture agréable, d'où un livre rapide à lire et qui, sans faire l'économie des moments émouvants, évite de sortir les mouchoirs à chaque page.
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MessagePosté le: Sam 03 Déc 2011, 3:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Frey, tome 1 Chris Wooding



Infos du livre

Spoil:
Auteur
Chris Wooding

Genre
Fantasy

Éditeur
Bragelonne [Grand format]
Milady [Poche]

Nombre de pages
432 pages [Bragelonne]
559 pages [Milady]

Année de parution
2011 [Bragelonne/Milady]

Infos version originale
Tales of the Ketty Jay, book 1 : Retribution Falls
Publié chez Orion, 2009
444 pages


Avis

Spoil:
On va commencer par une petite vidéo Wink



Hé oui, l'opening de la série FireFly, une très bonne série d'aventures/SF que je recommande chaleureusement au passage (et qui fut annulée bien trop tôt, avant de survivre dans le comics et de se conclure par le film Serenity : L'Ultime Rébellion. Mais pourquoi donc parler de ça, me demanderez-vous ?
C'est assez simple, Frey s'inscrit directement dans la droite lignée de FireFly, avec son capitaine un peu à l'ouest aux plans foireux et qui ne rapportent pas grand chose voire rien, l'équipage hétéroclite de la Ketty Jay, l'ambiance entre pirates et western dans un habillage de SF, la volonté de liberté de Frey...

Mais il n'y a pas que ça. Certes, pour qui a suivi et apprécié la série, l'héritage en sera présent à chaque ligne ou presque, et on s'amusera à représenter Darian Frey avec les traits de Nathan Fillion, à reconnaître les autres personnages de la série plus ou moins remixés dans les compagnons d'infortune de Frey... Je suis prêt à parier que Chris Wooding est fan de la série.
En soi, c'est déjà un bel attrait, mais ça ne suffit pas à vous scotcher sur près de 600 pages, il faut aussi que ce soit bien fait, tout de même.

Et c'est justement le cas Very Happy
Le roman est dans un style simple et direct à lire, on est plongé directement dans une grande aventure à l'ancienne, où les évènements s'enchaînent de façon rapide, mais surtout fluide et logique. L'histoire elle-même n'est guère originale en soi (complot, bouc émissaire, lutte pour la vérité...), mais son traitement est plus qu'efficace, notamment grâce à ses personnages bien campés et au passé de chacun d'eux, toujours dévoilé au bon moment, sans casser le rythme. Et ils traînent tous un sacré boulet aux pieds.
Peu de descriptions, mais elles sont bien faites, pour un travail plus profond sur des personnages efficaces. Y perd-on ? Pas vraiment Very Happy

L'ambiance y gagne aussi par son parfum délicieusement daté, qui nous ramène à l'heure de gloire des pirates, corsaires, et autres flibustiers. Le vocabulaire fleuri (et notamment le "Ventre Saint-Gris !" qui est sans doute l'interjection favorite de l'équipage =)), les ports mal famés où règnent la rapine et l'alcool, malgré la surveillance locale...
Le côté fantasy, quant à lui, s'exprime surtout via les talents de démoniste de Crake et certains objets créés de sa main, ainsi que par la nature de Jez (mais je ne spoilerai pas Wink). Et c'est parfaitement intégré à l'univers dans les deux cas, le démonisme de Crake apparaissant comme l'antagonisme à la religion d'État qu'est le culte de la Grandâme. La place des des trois éléments est assez mineure dans ce tome 1, à voir si le tome 2 nous éclaire encore plus sur ces sujets, dont on a ici seulement les bases.
Ah oui, le tome 2 est sorti en VF, ça s'appelle L'Épave Perdue, au fait Wink Grand format Bragelonne uniquement, pour l'instant.

Bref, revenons sur ce tome 1.

Frey, c'est donc presque 600 pages remplies du souffle de la liberté et de la grande aventure, une pointe d'humour, des personnages bien campés tous avec un passé trouble, de l'action qui ne traîne pas en longueur, un style SF/western/fantasy inspiré et directement dans la lignée de cette perle qu'était FireFly, le tout offrant un bon moment de lecture avec des scènes d'action en rafale, toutes justifiées, et toutes très bien faites.
Une lecture décomplexée et fun, sans prise de tête, calibrée pour divertir, et qui le fait admirablement bien, avec un travail sur les personnages très bien fourni. L'univers semblant, quant à lui, assez vaste, mais pour l'instant juste survolé.

Une lecture que j'ai donc adorée, et je place le tome 2 dans ma liste d'achats, hop Very Happy

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Mormegill
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MessagePosté le: Mer 21 Déc 2011, 3:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Résumé


Citation:
Le temps d'une nuit, Haruki Murakami nous entraîne dans un Tokyo sombre, onirique, hypnotique.
Dans un bar, Mari est plongée dans un livre. Elle boit du thé, fume cigarette sur cigarette. Un musicien surgit, qui la reconnaît. Au même moment, dans une chambre, Eri, la soeur de Mari, dort à poings fermés. Elle ne sait pas que quelqu'un l'observe.
Autour des deux soeurs vont défiler des personnages insolites : une prostituée blessée, une gérante d'hôtel vengeresse, un informaticien désabusé, une femme de chambre en fuite.
Des événements bizarres vont survenir : une télévision qui se met brusquement en marche, un miroir qui garde les reflets... À mesure que l'intrigue progresse, le mystère se fait plus dense suggérant l'existence d'un ordre des choses puissant et caché.


Avis

Murakami est en vogue et par conséquent je voulais me faire une idée sur ce qu'il valait. Résultat ? ( qu'il ne faut sans doute pas généraliser )ce livre m'a laissé indifférent, je l'ai lu sans plaisir ni déplaisir particulier. Il n'y a rien de vraiment enthousiasmant, par particulièrement d'action, pas de personnages charismatiques, attachants et pourtant on se laisse porter doucement, c'est comme l'indique le résumé "onirique" et "hypnotique".

D'un point de vue purement stylistique c'est parfaitement réussi car je pense qu'il parvient au résultat qu'il voulait et qu'on entre aperçoit dans le titre et le résumé, c'est à dire a nous amené dans une ambiance très feutrée, brumeuse, ambigue, "nocturnesque" si vous me permettez ce néologisme.

Ca me laisse sur un sentiment ambivalent et je ne saurais dire si cela m'a plu ou non au final, en tant que petit précis sur la nuit c'est parfait, en tant que roman beaucoup moins.




Résumé
Citation:
Patrick Bateman, 26 ans, flamboyant goldenboy de Wall Street, fréquente les endroits où il faut se montrer, sniffe quotidiennement sa ligne de coke, et surtout ne se pose aucune question. Parfait yuppie des années quatre-vingt, le jour il consomme. Mais la nuit, métamorphosé en serial killer, il tue, viole, égorge, tronçonne, décapite. Portrait lucide et froid d'une Amérique autosatisfaite où l'argent, la corruption et la violence règnent en maîtres, American Psycho, qui fit scandale lors de sa parution aux Etats-Unis, est aujourd'hui un best-seller mondial.


Avis

Pendant la 1ère moitié du livre je me suis dis " c'est une supercherie" car d'un côté on a des scènes de description à n'en plus finir ( et encore description je suis gentil, souvent ca s'apparente à des listing que se soit des tenues vestimentaires ou les menus de tout les restaurants de New York) et de l'autre des scènes de sexe crue et de tortures parfois à la limite du supportable. Puis au final on saisit le lien entre les deux, on appréhende de mieux en mieux la psychologie, pour pas dire la psychose du personnage et alors on est emporté dans cette tornade macabre qui n'est pas totalement dépourvu de substance et de sens. Certes on peut prendre en considérations la photographie assez terrible sur la société moderne que cela fait mais il faut pas non plus l'exagérer c'est pas un traité de sociologie ni de psychologie. (après tout, tout les gens matérialiste et égocentriques ne finissent pas psychopathes !)

La fin est particulièrement réussie, sa folie s'accentue et au final on ne sait plus trop sur quel pieds danser, tout cela était ce bien réel ou alors juste une énorme hallucination ??

Ce livre marque c'est certain, ca contraste avec celui que j'ai présenté avant par tout ces excès mais j'en ferais pas pour autant un chef d'oeuvre.


Dernière édition par Mormegill le Mer 21 Déc 2011, 7:53 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Mer 21 Déc 2011, 4:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Livre qui m'a été obligé de lire. Après lecture, je ne regrette finalement pas que mon prof' de philosophie m'ait demandé de lire ce livre. Pour en résumé le contenu, il s'agit-là, comme l'indique le titre, de l'apologie, du discours de défense que Socrate délivre aux juges pour ne pas être jugé à mort. Non seulement Socrate se défend devant les juges, mais il se défend également devant le peuple Athéniens qui doit juger le personnage sur les trois chefs d'accusation qui lui sont reprochés :

La corruption de la jeunesse est le principal chef d'accusation. Socrate, prenant un point de vue différent des Sophistes, inculque la manière de penser, le savoir nécessaire à tout être humain et de ce fait, s'oppose directement aux puissants Sophistes qui sont maîtres dans la cité en ce temps.

La non-reconnaissance des Dieux traditionnels auquel s'ajoute le fait d'ajouter d'autres Dieux (plutôt décrits comme démons). Deux chefs d'accusation qui s'accouplent très bien ensemble.

De mon point de vue, j'ai beaucoup aimé déjà. Socrate se défend intelligemment et d'une très bonne manière. Pour répondre au premier chef d'accusation, il en vient à expliquer que, contrairement aux Sophistes qui font ça pour l'argent, Socrate ne le fait pas dans un but lucratif. Il ne cherche pas à corrompre la jeunesse et s'en défend très bien. L'utilisation d'un raisonnement par l'absurde est utilisé de manière qui ne laisse aucune possibilité de réponse Razz
Pour les deux autres chefs d'accusation, il utilise simplement la logique (plutôt que le raisonnement par l'absurde) et donc, l'histoire suit un cheminement, sa logique suit un chemin qui nous paraît clair et indubitable.

J'ai en revanche vu un aspect de Socrate qui m'a quelque peu déplu, notamment lorsqu'il se propose de choisir sa propre peine. Mais le principal étant la Philosophie que le personnage nous apprend.


-------------------------------





La notion de Surhomme est ici directement issue de Nietzsche, on sait donc de quoi parle le livre ! Cependant, s'ajoute le cher Guyau aux pages du livre assez épais de Michel Onfray.

"Tuberculeux dopé au stoïcisme, Jean-Marie Guyau (1854-1888) développe une philosophie vitaliste comme une machine de guerre contre la morale kantienne. Ce malade défend le don, la générosité, le risque, la dépense, l’action dans une œuvre qui pourrait faire de lui un Nietzsche français. Penseur du républicanisme, il formule un hygiénisme, un racialisme, un natalisme, dangereusement parents de l’idéologie de Vichy à venir. Il défend enfin une immortalité panthéiste et stellaire obtenue par les traces de l’amour quand il a été fort.

La figure ontologique du « Surhomme » de Nietzsche (1844-1900) n’est pas sans relation avec cette étrange métaphysique que le philo-sophe allemand connaissait. Nietzsche commence avec Schopenhauer et Wagner, continue avec un long moment épicurien et termine avec l’éloge d’un « Surhomme » ultra-caricaturé. Or, celui-ci nomme l’individu ayant compris que la volonté de puissance a les pleins pouvoirs, qu’il faut vouloir cette volonté qui nous veut, puis l’aimer pour accéder à une jubilation suprême. Une technique de sagesse à la portée de tous."

Ce résumé me semblait parfait pour introduire ce livre qui nous révèle non seulement la Philosophie développée par ces deux grands (j'ai beaucoup aimé l'intelligence qui ressortait de Guyau, jeune et pourtant si cultivé, c'en est vraiment très impressionnant) mais également leur vie et le contexte, introduit en introduction notamment (quoi de plus logique). Celui-ci ne m'a pas été imposé et je ne regrette pas mon choix. Il sera le livre que je conseillerai pour un cadeau de Noël, pour les passionnés de Philosophie notamment.
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Mormegill
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MessagePosté le: Mer 21 Déc 2011, 7:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ca donne quoi plus concrètement le Michel Onffray SSK ?? c'est accessible ? ca apporte une valeur ajoutée à tes connaissances ? (ton premier message le laisse penser !)

J'ai acheté il y a peu Les Sagesses Antiques, le tome 1 de sa contre histoire de la philosophie mais je l'ai pas commencé ( et je risque pas de commencer de suite vu que je viens d'attaque l'intégrale 4 du trône de fer !)

En tout cas sans l'avoir lu, j'aime ce que je sais de cet homme, de son projet littéraire/philosophique et de ses initiatives (les universités populaires).
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MessagePosté le: Mer 21 Déc 2011, 8:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour le prix, je l'ai acheté 19 euros, en ces fêtes de Noël, je pense que le prix a possiblement été réduit (et je l'ai acheté il y a un bon mois). Niveau écriture, c'est très accessible, il n'est pas trop compliqué dans son langage et ça se lit rapidement. Ce qui peut être lourd à première vue, c'est qu'il décrit vraiment trop les choses (il va te donner tous les symptômes d'une maladie (fièvre, sueur froide, vertiges, mal de crâne, jambes qui tremblent...bref, il détaille beaucoup de choses alors que l'important à retenir est que cette maladie réduit la vie, ce qui expliquera la vie d'un des philosophes (Guyau)). Si tu n'as pas lu les autres tomes, ce n'est absolument pas un problème puisque c'est indépendant.

Donc accessible, oui, tout à fait et c'est un bon moment de lecture. Very Happy
Pour terminer, oui, cet Homme est vraiment quelqu'un d'intéressant, même si parfois il utilise des manières assez étonnante pour s'occuper d'un philosophe (as-tu lu son livre sur Freud ?). Il apporte cependant suffisamment de connaissances et d'objectivité aux sujets qu'il traite, donc il n'y a pas de soucis à se faire ce côté. Je vois que tu parles de son université populaire de Caen, il faut aussi savoir qu'il y a autre chose à côté.

L'université populaire du goût : http://upa.michelonfray.fr/
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JaJa_
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MessagePosté le: Ven 23 Déc 2011, 4:22 am    Sujet du message: Répondre en citant

son livre sur freud c'est une énorme blague. Enfin, son objectif reste de faire de l'argent en séduisant la ménagère via les médias dominants.

Philosophiquement parlant, c'est loin d'être une référence. Il s'associe parfaitement avec son époque sur ce plan de vue là. à écouter uniquement pour s'initier aux bases, pour le niveau au dessus, mieux vaut éviter.
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Mormegill
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MessagePosté le: Ven 23 Déc 2011, 11:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'adore ce genre de postes qui flingues des auteurs sans aucun arguments ... ca veut dire quoi "s'associe à son époque", "séduire la ménagère", tu dis que son livre sur Freud c'est une blague mais si tu as des problèmes avec ses thèses la moindre des choses c'est de nous expliquer pourquoi non ??

C'est un travail que je ne peux pas faire personnellement parce que je n'ai pas lu un seul de ses ouvrages ! D'ailleurs je trouve ca marrant la façon dont on a de discrédité tout les philosophes ( ou prétendus comme tel) qui sont un peu exposés médiatiquement : Finkielkraut, Ferry, BHL, Onfray, est ce par ce que la philosophie se prête mal à cet exercice de masse ?

On peut dire se qu'on veut sur sa légitimité et la qualité de son travail de philosophe, encore une fois je ne m'y connais pas assez pour dire si c'est sérieux ou non ( puis après tout, tout le monde n'est pas obligé d'être Nietzsche ou Platon), mais on ne me fera pas changer d'avis sue le fait que son initiative d'université populaire et même plus largement de vulgarisation de la philosophie dans un objectif social est plus que louable même si pour toi cela se fait dans un but mercantile .
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JaJa_
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MessagePosté le: Ven 23 Déc 2011, 6:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Parce que lui il a des arguments peut-être ?

Quand il essaye de démolir Freud, tout ce qu'il trouve à dire c'est:

-Il a fait une dédicace à Mussolini et c'est très mal
-Il avait des honoraires très élevées et c'est méchant
-Il se doguait, vous voyez le genre ?
-Il se contente de dire que tout le monde veut baiser sa propre mère
-Il n'a inventé que la thèse du refoulé, qui marche à tous les coups


mais au secours, au secours au secours. 1 seule œuvre de Freud sera infinement plus riche que toute la biblio d'Onfray qui n'a fait que plagier le livre noir de la psychologie. Quelle est l'apport philosophique d'Onfray ? Il ne fait que des biographies, sort des livres tous les 6 mois, mais citez-moi un seul intellectuel international qui fait référence à une thèse de M.Onfray svp !
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MessagePosté le: Ven 23 Déc 2011, 8:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

On peut sentir que Michel Onfray a tenté de donner une mauvaise image de Freud notamment par des explications qui n'ont pour conséquences que des doutes sur le personnage (le fait qu'il fasse une dédicace à Mussolini, le rapprochement avec les nazis, etc), c'est la que ma critique va. En revanche, il sait également se concentrer sur la psychanalyse qu'il a "inventé" (il écrit en 1909 qu'il n'en est pas l'inventeur). Il explique le fonctionnement que Freud lui donnait, ses résultats et ses apports.

On en vient à voir que Freud utilisait des méthodes douteuses (massage de l'utérus, cocaïne (qui tue des patients), l'imposition des mains (pression sur la tête destinée à faire surgir le traumatisme), l'électrothérapie, etc.

On en vient à voir que Freud n'a jamais guérit un patient par la psychanalyse (le "Cas Dora", Ida Bauer (qui est partie avant la fin)), ernst lanzer (l'homme aux rats), le président Schreber, l'homme aux loups, le petit hans, etc). Il en vient d'ailleurs à dire qu'on ne se débarrasse jamais d'une pulsion, "il faut apprendre à vivre avec cette revendication pulsionnelle".

On en vient à voir le coût de cette thérapie qui n'apporte aucune solution et qui discrimine la sexualité. En gros, on voit que cette psychanalyse est bourré de fissure et d'ailleurs, Freud en fait le même constat (en envisage la disparition de la psychanalyse à sa mort (encore faux !)). Seulement, Onfray ne bloque pas le lecteur en montrant du doigt la méthode et en la déconseillant formellement. Il explique que la discussion est un très bon remède, l'aide d'autrui, l'expression de ses maux.

Donc, malgré le petit point négatif que je lui reproche (la critique sur Freud plutôt que sur ses travaux est trop facile pour jeter l'opprobre ou condamner ce dernier et ses travaux), je trouve Onfray très complet et il sait montrer les différents aspects des philosophes (ou, dans le cas de Freud, des médecins puisque Freud n'est pas philosophe et ne se décrit pas comme tel) pour que le lecteur se fasse un avis plus ou moins détaché de l'avis propre d'Onfray.
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