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Mat
Jûbi


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MessagePosté le: Sam 13 Avr 2013, 12:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Le 10 avril 2013, Raymond Boudon s'en est allé. La même semaine paraissait une tribune d’un de ses "élèves" (Gérald Bronner), dans Le Monde (7-8 avril), sur l’affaire Cahuzac. Elle représente une bonne illustration des thèses présentes dans son dernier ouvrage : La démocratie des crédules.

G. Bronner travaille, notamment, sur les croyances collectives - quand il n’écrit pas sur les super héros -, et nous livre ici un petit essai sur les effets de la démocratisation de l'information (libéralisation du marché de l'information et révolution de l'offre des "produits" sur ce marché) dans les pays "démocratiques" (France, Etats-Unis notamment) pour nous montrer comment ces nouvelles conditions favorisent l'expression de la "face sombre de notre rationalité".

Si la libéralisation du marché de l’information est un acquis sur lequel il paraît difficile de revenir, les effets produits par cette massification inquiètent : développement de théories du complot, principe de précaution brandit à tout va (l'auteur a d'ailleurs co-écrit un ouvrage sur ce sujet), suspicion, soupçons multiples... Si le droit au doute est revendiqué par nombre de personnes, les devoirs impliqués par ce droit (notamment la vérification de l'information) ne semblent pas toujours respectés.

Revenant sur les nombreux biais qui affectent notre jugement (biais de confirmation, négligence de la taille de l’échantillon, effet d’ancrage, effet râteau…) déjà abordés dans des ouvrages précédents G. Bronner en mentionne aussi de nouveau (effet Othello, Esope, Fort - ce dernier effet renvoie à la construction de mille-feuilles argumentatifs où chaque étage /argument peut être fragile mais le tout forme un édifice si élevé qu’au minimum on se dit "tout ne peut pas être faux"). Ces limites de l'esprit (dont l'auteur ne se croit pas immunisé) sont d'autant plus pénalisantes qu'elles ne disparaissent pas forcément avec une plus grande éducation (donc il est illusoire de penser que les individus seront plus intelligents, ouverts, etc. s'ils sont éduqués davantage) et que la liberté d'expression ne saurait être réduite.

Le "triumvirat démocratique" (j’ai le droit de savoir, de dire et de décider) peut ainsi avoir des effets pernicieux dans un tel environnement. Quitte à déplaire, l’auteur ne se gêne pas pour critiquer les idées de la "sagesse des foules" : il n’est pas sûr qu’une suite de citoyens, même diversifiés approchent du vrai (désolé Aristote) : s'ils sont tous victimes des mêmes biais ils risquent de converger vers la même solution, les biais ne s'annuleront pas.

D'où les doutes envers une science citoyenne et plusieurs considérations intéressantes sur le pourquoi les thèses "complotistes", etc. semblent mieux défendues que celles plus "scientifiques" et j'en passe. Si Internet n'est pas forcément responsable de tout en orientant nos recherches vers des sites qui favoriseraient les complots, etc. il n'en reste pas moins que les médias doivent faire un petit travail sur eux-mêmes. Certes, ce sont des femmes et des hommes comme tout le monde, donc ils ont des biais mais, justement, de part leur position, ils devraient être encore plus vigilants et non courir après le scoop.

Les problèmes ainsi soulevés sur la face sombre de notre rationalité et l’avarice cognitive sont donc sérieux et une certaine inquiétude parcourt l'ouvrage. Que faire ? Le dernier chapitre évoque quelques pistes : sensibiliser les esprits aux erreurs de raisonnement les plus communes, présenter les problèmes de telle façon plutôt que de tel autre, etc. afin que les individus ne deviennent pas des "savants d'illusion" (Platon, Phèdre) qui, parce qu'ils vont chercher sur Internet, sur plusieurs sites, etc. des informations croient être dans le vrai et non dans l'illusion.


(Un regret à signaler : les critiques adressées à la "sociologie critique" qui me semblent résumer un peu rapidement les travaux conduits par ces chercheurs quand, sur certains points, des rapprochements seraient plutôt à l'oeuvre. On voit quand même le nom de Bourdieu mentionné...)


Edit : Content que le thème abordé t'intéresse Ssk. Si tu as l'occasion de le lire, j'espère que tu ne seras pas déçu et que cette rapide présentation est fidèle à ce que tu pourras trouver. En plus, un des avantages est que l'auteur écrit de manière lisible donc il n'y a pas de phrases alambiquées (mais des fautes d'orthographe...) et le propos se veut clair, pour être à la portée du plus grand nombre. Donc il n'y a pas forcément besoin d'être familier avec ses autres ouvrages (même si cela peut aider) pour comprendre les thèses présentées. Hâte d'avoir ton retour.


Dernière édition par Mat le Lun 22 Avr 2013, 12:00 pm; édité 1 fois
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Ssk
Murim-in
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MessagePosté le: Mer 17 Avr 2013, 11:07 am    Sujet du message: Répondre en citant



Darth Bane - La voie de la destruction.
Par Drew Karpyshyn


Pour échapper à un sinistre destin dans les mines d'Apatros, Dessel, un mineur à la constitution exceptionnelle, décide de rejoindre les rangs de son armée Sith.

Sa vivacité d'esprit, sa remarquable maîtrise de la Force et de ses faits d'armes brillants face aux défenseurs de la République attirent rapidement sur lui l'attention des Maîtres du Côté Obscur qui l'envoient sur Korriban, berceau des Sith pour y poursuivre son enseignement. Il embrasse alors sa nouvelle identité et devient Bane, apprenti hors pair et esprit dissident, dont le seul but est d'anéantir l'Ordre Jedi et de créer une nouvelle ère de puissance absolue ! Et pour servir ses sombres desseins, il n'hésitera pas à sacrifier sa propre confrérie, afin de mieux la faire renaître de ses cendres...

--

Je ne connaissais pas l'auteur Karpyshyn et c'est donc pour moi une première et je dois dire que je n'ai pas été déçu. La lecture est fluide et l'auteur arrive à créer un univers proche de celui que l'on connaît notamment par les films. Il y décrit très bien les pensées et les aventures de Dessel, un jeune mineur à la vie misérable et non enviable qui, lors d'un incident fâcheux, est amené à rejoindre le côté obscur de la force et y apprendre le contrôle de cette dernière. C'est par ce livre que nous apprenons l'origine de la règle des deux qui sera mise en place par Darth Bane (à savoir, Dessel après être devenu un seigneur Sith) après avoir cherché à connaître la véritable voie du côté obscur et qui donnera naissance à l'ordre des Siths que nous connaissons de par les films (règle des deux, utilisation de la ruse, de la force, etc).

Ce livre n'est que le premier d'une trilogie et je suis actuellement sur la lecture du deuxième livre. Pour tout fan de Star Wars, cette trilogie pourrait être intéressante à lire puisqu'elle nous explique comment le côté obscur de la force que nous connaissons est véritablement né et comment les choses se mettent en place.

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Le résumé que tu nous fait de ce livre est très intéressant Mat et il pourrait être bon de le rajouter dans ma liste de livre à lire (après notamment la trilogie sur Darth Bane). Il développe des idées qui sont d'actualité et sur lesquelles on peut se poser des questions (l'"effet de foule", le rôle d'internet et des médias dans la société d'aujourd'hui et surtout comment les différentes théories complotistes peuvent être amenées à voir le jour. Ca m'a l'air d'être un bon sujet de lecture à lire dès que possible.
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Kaze
Androgyne
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MessagePosté le: Dim 19 Mai 2013, 1:29 am    Sujet du message: Répondre en citant

Dernière lecture, commencé il y a plus de 4 ans (acheté à sa sortie)... mis en stand bye, repris il y a peu.
Bon c'est certainement pas de la grande littérature mais bon.

Brinsingr



Synopsis:

C'est le 3ème tome de la saga écrite pas Christopherer Paolini.
Après la bataille des plaines brûlantes, Roran et Eragon s'en vont délivrer Katrina, la compagne de Roran. S'en suit plusieurs péripéties.


Avis:


Autant quand j'ai lu les 2 premier bouquin il y a maintenant 8 ans (oh déjà O_o) pour le premier, et 6 ans pour le second, j'avais beaucoup aimé, surtout le premier tome traitant du lien entre Saphira et Eragon, et étant une amatrice de Dragon, j'avais beaucoup aimé. Le tome 2 m'avais bien plus aussi, peut etre un peu moins que le premier, mais j'avais bien apprécié.
Par contre pour ce tome 3 la "magie" se perd un peu. Rien que le fait que j'ai mis le bouquin en stand by si longtemps montre que j'ai été moins prise dedans que les deux premiers volumes. Je reste malgré tout une amatrice de dragon, donc le "thème" principal me plait toujours, mais il y a un je ne sais quoi qui fait que j'ai eu pas mal de mal a vraiment me plonger dedans. J'avais du lire les 20 premières pages, repris 2 ans après, arrivée au milieu du bouquin remettre en stand by, pour l'avoir quasiment fini que récemment, me reste 20 pages, et ça doit faire une semaine qu'elles attendent d'etre lues...

Si je ne peux pas juger la manière dont c'est écrit, car je ne sais pas le faire et que ça m'importe peu, je peux au moins parler du contenu.
Déjà il y a un point qui me plait moins dans ce bouquin, c'est le héros... C'est un peu embêtant car justement c'est lui le héros, et que l'histoire tourne autour de lui. La psychologie du héros et sa manière de penser commence à vraiment m'agacer, puis il est vraiment au centre de tout, et là j'arrive plus vraiment à supporter. Si Saphira est très sympathique, et ses remarques cool, lui il est franchement chiant, si bien qu'il est limite plus intéressant de suivre l'évolution de son cousin, que son évolution à lui.
D'ailleurs les combats de son cousin sont largement plus intéressant et impressionnant que ceux d'Eragon, je suis pourtant une grande amatrice de magie et tout, mais les combats au marteau de son cousin qui n'est qu'un simple humain sont mieux. Pas de facilité de puiser dans les joyaux pour se ressourcer ou autre, non rien qu'un homme qui donne le meilleur de lui même, et c'est carrément plus cool. Si le cousin se révèle être assez "niais" dans ses actions pour sa compagne, au combat c'est presque un tout autre personnage à suivre.
Bref le héros commence à vraiment m'agacer.

Pour ce qui est de la trame de fond, j'ai comme une sensation que l'on se perd dans de l'inutile, du brodage pour faire durer la chose. Ce qui je crois peux se sentir quand on voit les combats de Roran, car en soit même si ses combats sont intéressants, bah ils ne font pas beaucoup avancer l'histoire, voir pas du tout. Et les péripéties d'Eragon le sont pas non plus, enfin même si certaines choses sont utiles pour le but final, j'ai vraiment l'impression que certaines choses ne sont pas nécessaire et sont là simplement pour faire durer le truc. Dans le premier tome Eragon partait dans sa quête de trouver les Varden, donc il bougeait beaucoup, mais il avait un but final à ce bouquin, pour le second, mes souvenirs restent trop flou pour dire quoique ce soit et on jonglait pas mal avec Roran et même Nasuada je crois bien. Alors que dans le tome 3 on a pas de but final à ce tome. Si le but final de l'histoire est la défaite de Galbatorix, le but de ce tome est assez flou, les Varden se "déplacent" mais on en a pas la sensation, et Eragon part régulièrement à droite à gauche, mais sans "continuité" dans cela. Bref en prenant un peu de recul j'ai vraiment une sensation de brodage, et presque de "non continuité" par moment. Et parfois le fait qu'on jongle entre les personnages est assez mal "fait", ce qui fait qu'on s'y "perd" un peu plus dans l'histoire.

Enfin voila un peu mon avis sur ce tome.

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Merkurokrome
Genin


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MessagePosté le: Dim 19 Mai 2013, 10:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le dernier livre que j'ai lu, techniquement parlant, c'est Le Seigneur des Anneaux, j'avais envie de le relire, mais je ne vais pas m'étaler sur ce livre là, tout le monde le connait après tout. Je vais plutôt parler de ce que j'ai lu avant. C'est a dire les Chroniques arctiques de Jorn Riel.

Il en a écrit un certain paquet, environ une petit dizaine de livres. Mais ils sont tous aussi bien et aussi prenant. Pour faire simple, ça raconte le vie de Danois qui sont chargé de chasser au Groenland. Et de représenter le peuple Danois sur cette terre. (Car la Groenland appartient au Danemark.). Dans ces livres, on peut contempler toute l'étendue de la complexité de l'esprit humain. Et c'est tout a fait agréable a lire, et on s'attache aux personnages.

Je crois que celui que j'ai le plus aimé est "La Vierge Froide". Il faut savoir que les livres sont en fait un condensé d'anecdotes, il n'y a jamais une histoire établi, ce sont des anecdotes sans lien qui se succèdent de chapitre en chapitre, qui, éventuellement, s'entrecroise de temps a autre. Aussi, les romans porte un titre spécifique qui est en fait le titre d'une anecdote, d'un chapitre, mais il contient beaucoup d'autre histoire. La Vierge Froide est mon préféré de tous car il est très axé sur le personnage de Bjorken que je trouve particulierement intéressant. On y voit beaucoup de ses réflexions et tout, c'est bien sympa. Le fait que la couverture soit ornée d'un ours polaire a du jouer dans ma préférence aussi, je le trouve visuellement beau.

Bref, il est difficile de vraiment en parler en quelques mots, mais je vous conseille fortement de les lire, pour peu que vous aimiez lire. Je les déconseille en revanche à tout ceux qui ne sont pas féru de lecture. Ca pourrait leur paraître indigeste.

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Mat
Jûbi


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MessagePosté le: Mar 21 Mai 2013, 10:05 am    Sujet du message: Répondre en citant

Kaze a écrit:

Bon c'est certainement pas de la grande littérature mais bon.


Je ne sais pas si cela importe. Outre les critères de définition de la "grande littérature" qui sont tout sauf absolus, l'essentiel c'est de parler d'une lecture faite, d'en retracer certaines lignes, moments qui nous ont parlé, pour informer d'autres membres et partager une expérience de lecture. C'est comme cela que je prends ce sujet.

De mon côté, le livre lu l'a aussi été après un certain temps d'attente (un peu moins de deux ans je crois). Le hasard et un peu de loisir (merci les jours fériés) m'ont permis d'en venir à bout.



Débutant "La Terre est ronde", Orelsan chante : "Au fond j'crois qu'la terre est ronde, / Pour une seule bonne raison... / Après avoir fait l'tour du monde, / Tout c'qu'on veut c'est être à la maison." Un tel avis ne serait pas forcément partagé par les membres de la Horde du Contrevent. Dans cet ouvrage, Alain Damiaso propose un univers qui lui est propre (plus ou moins immersif), avec un vocabulaire ainsi qu'un style de narration qui demande un petit temps d'adaptation avant de pouvoir vraiment apprécier le récit. Il m'a fallu un peu plus d'une centaine de pages (au moment où la Horde croise l'Escadre frêle) afin de rentrer - pour de bon - dans La Horde du Contrevent.

En résumant à grands traits : nous commençons avec 23 personnages, qui forment une Horde. Ils sont ensemble depuis leur plus jeune âge et cela fait une vingtaine d'années qu'ils marchent en direction de l'Extrême-Amont, à la recherche de l'origine du vent. Ce dernier est en effet un élément clé dans cet univers et la Horde (comme les "abrités") doit l'affronter sous ses différentes formes, avec plus ou moins de difficultés en fonction de sa puissance (une lecture du vent en termes de , !, etc. est même définie dans l'ouvrage). Cette Horde est la 34ème de l'histoire. Les précédentes sont allées plus ou moins loin. Celle-ci, sous la houlette de son Traceur (pour faire simple c'est celui qui décide du chemin à suivre) veut aller au bout. Ils sont la Horde la plus rapide de l'histoire, mais leur route ne sera pas de tout repos.

La suite du livre propose de les suivre dans des moments de joie, de doute, de douleurs, dans des rencontres plus ou moins réussies, des moments d'amour plus ou moins heureux et sincères, sur sa place au sein de la Horde, etc. En somme c'est une grande aventure qui se développe au fil des pages, nous renseignant sur un univers bien particulier (la présence des "chrones", des interrogations sur ce qu'est le "vif", l'adoption de telle ou telle position pour faire face au vent...).

Sans être surprenante la fin de ce qui n'est censé être qu'un premier tome (l'auteur évoque en quelques mots à quoi pourrait ressembler le second ici, merci aux rédacteurs de la page wiki') permet de répondre à une question qui traverse une bonne partie du livre : à quoi ressemble l'Extrême-Amont ? Y a-t-il quelque chose au-delà ? Les hordiers ont pour la plupart un avis sur la question - et le lecteur aussi - mais ce qu'ils découvriront ira au-delà de leurs espérances.

Tout ne plaît pas également dans ce livre (certains passages voire certains personnages "accrochent" moins que d'autres) mais cela reste un ouvrage agréable à lire - même si je confesse ne pas avoir tout saisi à propos du vent.
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N.B
Jounin


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MessagePosté le: Jeu 23 Mai 2013, 12:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

American Psycho de Bret Easton Ellis





Un des livres les plus merdique que j'ai lu cette année je pense , j'ai été tenté car on m'en a dit du bien du mal et je voulais me faire mon avis . Sur internet on peut lire que le livre est super gore a la limite du supportable quand d'autre y voient un chef d'œuvre pour je ne sais quel raison ...

Que dire de ce livre déjà c'est le livre le plus chiant a lire avec les descriptions interminables de l'auteur sur les vêtements des protagoniste ( qui sont d'ailleurs tous des snobs friqué pétant plus haut que le cul sur des sujet qui n'intéressent personne ) , les lieux fréquenter , la nourriture , Le livre ne rime à rien je me suis ennuyer jusqu'au 100 dernière pages ou on assiste a une débauche de violence surtout envers des femmes qui m'a bien marqué de par les détailles immondes ( a côté Saw c'est mignon ) , alors oui ont peut donner dans le sordide dans un livre tant que l'intrigue reste de qualité mais la l'intrigue n'y est pas , ni aucun rebondissement et on a l'impression d'assisté au scènes de massacre d'un pauvre type dans sa vie de tout les jours et c'est juste insupportable d'ailleurs je comprend pourquoi l'auteur a reçu des menaces de morts je croit qu'après avoir écrit ce qu'il y'a la dedans un bilan psychiatrique s'impose .... J'ai pas chercher a comprendre si les meurtres atroce du livre se déroulait en réalité dans la tête du personnage principale ( bien que quelques fois sa paraît être la seul hypothèse valables ) car ça ne pardonne en rien la nullité du livre

Bref je voulais juste poussé un coup de gueule sur ce navet qui ne vaut même pas qu'on s'y attarde 5 minutes

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Mat
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MessagePosté le: Dim 02 Juin 2013, 12:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ayant échoué au concours d’entrée à l’Ecole Polytechnique en 1853 et 1854 Léon Walras intègre l’École des Mines de Paris qu’il finira par abandonner sans être diplômé. De cet échec, Walras semble conserver un certain ressentiment envers l’ « X », qui s’exprime dans ses « Notes d’humeur » sous une forme assez cinglante :

« Ecole pol[ytechnique]. Invention par laquelle, moyennant un examen d'entrée et un de sortie, on est dispensé de travailler tout le reste de son existence. »

Si ce passage n’est pas le plus gratiné que Walras ait pu produire (on pourra se reporter ici pour un petit florilège) ce jugement pourrait conserver une part de vérité si on se penche sur le quotidien du narrateur/auteur d’Économie de l’amour :


(Le livre que j'ai eu entre les mains ne comportait pas la photo.)


Victor Beauvais est polytechnicien. Après une dernière année de master en économie où il ne semble pas avoir fait grand-chose (il parle du « vide de son mémoire ») mais où il s’en tire quand même avec une mention bien, le voilà en route pour une thèse (dont on ne saura pas le sujet), avec une allocation de 3 ans. Heureux ? Pas vraiment, comme l’annonce la première page :

« Depuis quelques temps je suis inscrit en thèse d’économie à Nanterre avec une charge d’enseignement de soixante quatre heures par an. Ça me laisse du temps. Je suis là pour l’allocation. » (p. 9)

Son directeur de thèse semblant peu/pas présent, et Victor lui ayant dit qu’il ne savait pas s’il irait au bout, voici le narrateur parti pour des emplois du temps "tranquilles" : dormir, prendre des photos de ce qu’il aperçoit à sa fenêtre (ou ailleurs), arriver quand il le peut au bureau, regarder les séances de cinéma, y aller, s’échapper le plus tôt possible des « séminaires » de recherche... C’est que le narrateur a un centre d’intérêt plutôt incompatible avec sa thèse : il voudrait trouver l’amour... et se sent inadapté dans ce monde*.

Avant de donner ses premiers TD (au second semestre) Victor part s’isoler une semaine en Charente Maritime dans la maison des parents d’un ami. L’occasion de nous parler de Lindsay Lohan, et de son goût pour les Tintin, les Schtroumpfs… De retour à Paris ses TD commencent et ses réflexions sur ce qui l’entoure se poursuivent, alimentées ou non par des interactions avec d’autres personnes et sa « culture » (Godard, South Park, Koh-Lanta, Tetris, etc. bref une certaine forme d’éclectisme).

On a donc un déroulé courant sur plusieurs mois (avec des ellipses : le bouquin fait 200 pages). Un des fils directeurs du roman concerne l’amour : le narrateur est plutôt intéressé par la fille qui développe ses photos. Il aimerait bien l’aborder mais il est timide donc il va lui faire passer des messages à travers les pellicules qu’il lui fait développer. C’est assez drôle à lire. Reste à savoir comment cela se terminera…

En dehors de cela, le narrateur ne s’interdit pas une aventure d’un soir avec une américano-irlandaise (Shirley) et de nous donner à lire la « théorie » de son ami Joseph (un ancien camarade de prépa) :

« Il faut draguer uniquement des filles maquées. Quand tu dragues une fille maquée, t’es en concurrence avec son beauf de copain, c’est toujours bien parti. Quand tu dragues une fille qui n’a pas de copain, t’es en concurrence avec son idéal masculin, t’as perdu avant d’essayer. Et puis faut pas oublier que la femme est un primate comme les autres : avant de lâcher une branche, elle préfère en avoir une dans l’autre main. » (pp. 71-72)

Cet extrait illustre assez bien, de mon point de vue, le mélange entre considérations et humour plus ou moins lourds. A cet égard le narrateur est assez insupportable quand il dit ne pas comprendre (ni même admettre ?) que des étudiants puissent faire une thèse sans allocation. Le titre est alors un peu trompeur : l’économie n’occupe qu’une faible place et se trouve souvent réduite à quelques critiques cinglantes (pas toutes fausses) qui laissent sur sa faim voire à quelques vagues mentions de ce que le narrateur tente d’inculquer aux étudiants de première année.

En somme ce petit roman au prix trop élevé (il me semble) constitue-t-il un témoignage un tant soit peu représentatif de la génération née dans les années 1980 ? Pas sûr. On sourit par moments, on peut trouver certaines réflexions plutôt profondes mais on est aussi agacé par ce narrateur qui n’a pas sa langue dans sa poche, rabâche par moments. Du coup l’effet de surprise des premiers passages s’atténue au fil de l’ouvrage car ce sont souvent les mêmes ressorts qui reviennent (et la ponctuation ne semble pas toujours bien adaptée).


* On pourrait alors s’amuser à voir les ressemblances et différences entre le narrateur et Lucien Leuwen - un autre polytechnicien de la littérature - dans le rapport à la famille, les interrogations sur l’amour, les interactions avec les autres, etc. mais ce ne serait pas très raisonnable.
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N.B
Jounin


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MessagePosté le: Dim 02 Juin 2013, 8:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

UBIK de PHILIP.K.DICK

Je suis Ubik
Avant que l'univers soit je suis
J'ai fait les soleils
J'ai fait les mondes
J'ai créée les êtres vivants et les lieux qu'ils habitent , je les y ai transportés , je les y ai placés
Ils vont ou je veux , ils font ce que je dis
Je suis le mot et mon nom n'est jamais prononcé , le nom qui n'est connue de personne
Je suis appelé Ubik , mais ce n'est pas mon nom
Je suis
Je serait toujours ....



J'ai relu le livre ce matin en 2 petite heures pour me faire un avis solide et je doit dire que cet ouvrage est vraiment réussi et visionnaire , quand je dit sa je parle de tout les sous entendus qu'entretient l'auteur sur le monde d'aujourd'hui ( la société de consommation , La peur de vieillir ) les 2 étant lié plus qu'on pourrait le croire . Dans Fight Club le roman on peut lire sur la quatrième de couverture " ce que tu possède finira un jour par te posséder " et PKD le confirme dans Ubik . Le Livre nous tient en haleine de A à Z surtout grâce a la plume de Dick qui manie les mots tellement simplement pour un sujet aussi complexe qu'on ne peut que jouir du plaisir de lire ce livre puis à partir du chapitre 7 la tournure que prend l'histoire nous oblige a ne pas lâcher le bout comme qui dirait et c'est un pur délice jusqu'à la dernière page ... cette dernière nous fait réfléchir et reflète surtout je pense toute l'étendue de la paranoïa de Dick au sujet de la réalité de notre monde une paranoïa contagieuse ? A vous de jugé

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Kakashi Hatake Sensei
Role Player God


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MessagePosté le: Mar 25 Juin 2013, 8:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La Horde du Contrevent

Spoil:


Auteur
Alain Damasio

Genre
Fantasy/Science-Fiction

Synopsis
Imaginez une Terre poncée, avec en son centre une bande de cinq mille kilomètres de large et sur ses franges un miroir de glace à peine rayable, inhabité. Imaginez qu’un vent féroce en rince la surface. Que les villages qui s’y sont accrochés, avec leurs maisons en goutte d’eau, les chars à voile qui la strient, les airpailleurs debout en plein flot, tous résistent. Imaginez qu’en Extrême-Aval ait été formé un bloc d’élite d’une vingtaine d’enfants aptes à remonter au cran, rafale en gueules, leur vie durant, le vent jusqu’à sa source, à ce jour jamais atteinte : l’Extrême-Amont. Mon nom est Sov Strochnis, scribe. Mon nom est Caracole le troubadour et Oroshi Melicerte, aéromaître. Je m’appelle aussi Golgoth, traceur de la Horde, Arval l’éclaireur et parfois même Larco lorsque je braconne l’azur à la cage volante. Ensemble, nous formons la Horde du Contrevent. Il en a existé trente-trois en huit siècles, toutes infructueuses. Je vous parle au nom de la trente-quatrième : sans doute l’ultime.

Avis
Spoil:
L’important n’est pas la destination. C’est le voyage. Et celui-ci va vous marquer. Comme le vent, il est imprévisible et puissant, prêt à vous mettre à terre après vous avoir bien éprouvé, comme l’expérimentera la 34e Horde…

23 hommes et femmes embarqués dans la quête la plus épique de l’univers créé par Damasio : atteindre l’Extrême-Amont, la possible origine du vent, malgré les obstacles et les années. Un voyage qui débute avec leur formation à Aberlaas et qui sera leur vie entière.
Le livre est simplement épique de bout en bout, puissant tout du long, on se sent contrer aux côtés de la Horde, à lutter contre le vent et le climat, à faire corps avec le Pack et le Fer.

Et on s’attache à ce voyage initiatique, prenant, dont la fin se dessine lentement à mesure qu’on avance , et se révèle définitivement traumatisante. Avec le style de Damasio qui donne une identité propre à chacun de ses protagonistes à travers le langage, le sentiment est d’autant plus fort.

Plus que la quête d’une Horde, c’est un voyage unique que vous propose Alain Damasio.
Bien sûr, les esprits chagrins y verront quelques défauts : quelques petites longueurs, des éléments qui ne font que passer, beaucoup de questions sans réponses… Mais c’est ce qui fait partie du charme du voyage. Nous ne sommes pas là pour savoir, mais pour ressentir. Et c’est parfaitement réussi.

Nous avons là un très grand roman, bourré de jeux de mots par néologismes adaptés à l’univers, une grande épopée, un voyage dur, violent, et cruel, et une fin abrupte, absurde, mais tellement logique…
Une vraie petite perle à lire, donc, originale, rafraîchissante, marquante.

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Isumi
En cierto modo
En cierto modo


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Messages: 3831
Localisation: Mukuchi na yousei wa soko ni iru

MessagePosté le: Jeu 27 Juin 2013, 11:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tu fais bien plaisir KHS ^^
Et avec mon vieil avis sur sur ce livre, ça vous fait une raison supplémentaire de ne pas passer à côté de ce chef d'oeuvre, amis lecteurs ^^

Sinon, Ubik est un pur chef d'oeuvre aussi, dans un tout autre style.

Deux lectures qui ne laissent pas indifférent, car elles ne reposent pas, elles entraînent l'esprit dans des méandres que même le corps fini par ressentir.
bref, de l'immersif pur, avec option je ne prends pas le lecteur pour un imbécile.

NB, si tu as apprécié le très sympa Guide de survie en territoire Zombie, je t'aurais bien conseillé World War Z, mais voir d'abord le film prochainement en salle risque d'être trop tentant ^^
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Kakashi Hatake Sensei
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MessagePosté le: Jeu 27 Juin 2013, 11:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

Si ceci reflète bien le film par rapport au livre, je dirais qu'il vaut mieux qu'il s'abstienne Very Happy

http://io9.com/heres-everything-the-world-war-z-movie-has-in-common-w-586150729

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MessagePosté le: Jeu 27 Juin 2013, 11:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Oh fichtre Laughing

Bon ben, c'est comme souvent, lire çay mieux.
Mais perso j'irai quand même voir le film, manière.
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MessagePosté le: Jeu 27 Juin 2013, 2:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Kakashi Hatake Sensei a écrit:
Si ceci reflète bien le film par rapport au livre, je dirais qu'il vaut mieux qu'il s'abstienne Very Happy

http://io9.com/heres-everything-the-world-war-z-movie-has-in-common-w-586150729


je co sign

World war z m'intéresse grandement ( livre ) mais y parait que le film est un blockbuster pop corn donc par rapport au livre c'est sans doute un massacre

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MessagePosté le: Mer 04 Sep 2013, 3:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

SANTIAGO
(un mythe du lointain avenir)





Auteur:Mike Resnick

Nombre de pages:520

Genre:SF

Synopsis:
Sa mère était une comète, son père un vent cosmique... Ainsi parle la légende qui entoure cet insaisissable et mystérieux criminel. Sa tête a été mise à prix pour une somme qui fait rêver tous les aventuriers de la galaxie, mais personne ne l'a jamais vu.
Son nom : Santiago. Un monstre ? Un mythe ? Ou un simple mortel fait de chair et de sang ? C'est ce que Sébastien Cain, révolutionnaire déçu devenu chasseur de primes, entreprend de découvrir en compagnie de Vertu MacKenzie, journaliste sans scrupule. Lancés sur la piste de ce dangereux hors-la-loi, ils vont sillonner les planètes situées aux confins de la sphère d'expansion de l'humanité, cette fameuse Frontière peuplée de personnages pittoresques sinon toujours recommandables... pour découvrir une stupéfiante vérité.


Avis:

Spoil:
Délimité en 6 livres ou 6 parties ( inclus dans le même livre ce n'est pas en 6 tomes ) Santiago se lit d'abord très facilement , chaque parties se concentre sur le personnage dont elle porte le nom ou l’entourage qui l'accompagne :
-Le livre de l'Oiseau-Chanteur
-Le livre de la Reine Vierge
-Le livre du Joyeux Vagadond
-Le livre de l'Ange
-Le livre de Frisson de Lune
-Le livre de Santiago


C'est un livre qui plaira au amateurs de Cowboy Bebop ( bien que l'anime soit sorti après ) tant les codes du chasseurs de primes et la panoplie de personnages charismatiques et attachant reste inchangés .

Sans révolutionné le genre Mike Resnick propose un récit très bien ficelé dont l'intrigue central m'a tenu en haleine jusqu'au bout . Ce n'est pas vraiment du Space opéra avec des combats de vaisseaux spatiaux et des explosions a tout va mais le mélange entre combats et intrigue ( 40 pour cent de combats , 60 pour cent d'intrigues ) opère très bien sans jamais devenir lassant ou même répétitif . Un bon petit roman d'aventures dont la fin plaira ou ne plaira pas : ) .......

Ps:Je doit avoué que le résumé du livre me parait bien en deçà de ce qui aurait pu être dit pour incité les gens a lire ce livre .

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Kakashi Hatake Sensei
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MessagePosté le: Ven 27 Sep 2013, 7:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Écriture : Mémoires d'un Métier



Essai, par Stephen King

Quand Stephen King se décide à écrire sur son métier et sur sa vie, un brutal accident de la route met en péril l’un et l’autre. Durant sa convalescence, le romancier découvre les liens toujours plus forts entre l’écriture et la vie. Résultat : ce livre hors norme et génial, tout à la fois essai sur la création littéraire et récit autobiographique. Mais plus encore révélation de cette alchimie qu’est l’inspiration. Une fois encore Stephen King montre qu’il est bien plus qu’un maître du thriller : un immense écrivain. La vie n’est pas faite pour soutenir l’art. C est tout le contraire.

Spoil:
Quand le King parle, on se tait et on écoute. Et c’est tout à fait valable ici. Stephen King fait appel à son expérience personnelle, sa sincérité et son humour pour nous livrer les secrets de son parcours d’écrivain et de ses méthodes d’écriture. Et c’est ce qu’il faut garder à l’esprit : pas de recette miracle ici, uniquement des conseils basés sur sa méthode de travail. À vous de choisir ce que vous en garderez.

Le livre est partagé en quatre parties.
CV : Une série d’anecdotes autobiographiques assez sympathiques, à travers lesquelles King nous détaille les origines de son imaginaire et des sujets de ses livres.
Boîte à Outils : Là, on commence à entrer dans les choses sérieuses et à parler des bases nécessaires à un bon travail d’écriture (vocabulaire, maîtrise de la langue, etc…).
Écriture : Bien, là, c’est la partie vraiment technique. Si vous n’êtes pas dans l’idée d’écrire de façon sérieuse et, à terme, professionnelle, en faisant éditer et vendre vos textes, refermez le livre tout de suite (et j’irais jusqu’à dire que vous pouvez le refermer à la partie précédente). Au menu, donc, des détails sur le milieu de l’édition, le travail de corrections, le style…
De la Vie : Un Post Scriptum : King parle ici à cœur ouvert en nous décrivant dans tous les détails dont il se souvient l’accident qui a failli le tuer en 1999. Et l’importance qu’a eue la reprise du travail d’écriture dans l’épreuve. On conclut sur une liste de livres qu’il juge comme étant les meilleurs des trois ou quatre dernières années précédant l’écriture du livre.

La lecture est rapide grâce au style de l’auteur autant qu’à la traduction. Ce n’est pas à un cours qu’est convié le lecteur, mais à une discussion avec Stephen King autour du métier d’écrivain. Et c’est ce qui fait sa force. Pas de cours pompeux, pas d’arrogance, juste un auteur qui se livre.

Bref, un ouvrage assez incontournable pour qui veut écrire de façon sérieuse. Pour les autres, vous pouvez toujours mieux connaître King avec la première partie, mais ça sera le principal intérêt.

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MessagePosté le: Sam 16 Nov 2013, 3:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Le sous-titre des Choses (1965) de Georges Perec nous met sur la voie : au-delà de la biographie d’un jeune couple (Sylvie et Jérôme) – que nous n’entendons jamais parler –, l’ouvrage nous fournit davantage une peinture de l’époque à travers un couple de psychosociologues (au départ), vivant à Paris et qui nous sont donnés à voir non par ce qu’ils possèdent mais par ce qu’ils souhaiteraient posséder. Tel le consommateur en microéconomie, leurs désirs semblent sans limite, les conduisant alors vers un type d’anomie, le « mal de l’infini » dont parle E. Durkheim.


Quel heureux hasard ! Je viens tous juste d'en finir un parcours de lecture sur cet ouvrage de G. Perec.
Ce roman est une illustration intéressante de l'influence des nouvelles sciences humaines et sociales au 20ème sur certains auteurs (et artistes en général).
Il est par là une illustration intéressante des doutes et interrogations qui accompagnent les démarches artistiques au siècle dernier. Il permet de se poser la question de savoir en quoi le 20ème siècle a profondément modelé l'homme moderne.
Ici est décortiqué le matérialisme d'un monde intellectuel bourgeois idéalisé.
L'homme moderne n'était-il qu'un consommateur ? C'est d'ailleurs la question que c'est aussi posé l'hyperréaliste Duane Hanson. Légitime question s'il en est au coeur des trente Glorieuses occidentales. Peut-être encore plus aujourd'hui, dans une société post moderne
Ce roman de Perec est aussi savoureux qu'un tableau de David Hockney.
Et techniquement riche pour l'étude des procédés, notamment l'interprétation symbolique d'une situation ( là je pense particulièrement à la description de leur appartement idéal, "plein de vide" si j'ose dire. ) . Je le conseille.

Je ne sais pas si on peut "en finir" avec les Trente Glorieuse, peut-être faut-il se demander, en plus de la lecture de l'ouvrage que tu présentes, si les "enfants de la post-modernité" sauront choisir entre « l’animalité » et « le snobisme », comme les décrivait Alexandre Kojève.
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MessagePosté le: Dim 17 Nov 2013, 1:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
L'appartement idéal avec les deux bibliothèques, le petit fauteuil canné et le vase avec les roses jaunes (ce sont mes souvenirs qui parlent) ? Ou alors c'est dans leur maison de Sfax que ces éléments sont évoqués ?


L'appartement, décrit avec un soin clinique par Perec, avec l'emploi d'un conditionnel ad hoc qui suggère que le couple est attiré non par la chose, mais par l’idée de la chose.
Il semble plonger son lecteur dans un magazine de décoration. Les objets (aliments, ustensiles de cuisine, éléments décoratifs ou encore des biens culturels sont autant de choses qui n'ont pour but que de faciliter la vie matérielle, d’apporter du confort, de créer un environnement esthétique et agréable, de refléter un niveau social. Les activités du couple ne sont pas différenciées. Tous deux sont libérés des tâches ménagères et peuvent s’adonner aux mêmes activités intellectuelles : courrier, lecture, travail, rencontres entre amis… Ni les sentiments ni l’intimité du couple ne sont décrits dans l’extrait. L’auteur décrit un mode de vie qui se veut idyllique, mais que le lecteur juge stéréotypé. Ce qui pourrait émerger en première lecture : équilibre, bonheur et harmonie, en devient presque ironique en deuxième, car aucun lecteur ne parvient à croire que ce est vide, cette routine, cette vitrine artificielle, glacée comme un papier de magazine, ne suggère vraiment le bonheur.
Les personnages semblent constamment occupés mais, étrangement, le sentiment dominant reste le désoeuvrement. Le plaisir est bien présent, qu’il soit gustatif, lié au travail ou aux relations sociales, mais là aussi, l’abondance de satisfactions semble suspecte, d’où un certain malaise.
Il manque de l’imprévu, des obstacles, des sautes d’humeur, de la fantaisie, de l’amour… bref, de la vie.
Georges Perec met l’accent sur l’importance croissante des choses dans la vie de l’homme moderne sans sembler prendre clairement position. Une réflexion tout à fait élégante sur la fascination qu’exercent les choses, sur l’obsession du paraître et du désir de posséder.
En cela ce roman n'a pas pris une ride.


Je peux éventuellement te conseiller aussi Italo Calvino, un de mes auteurs favoris.
Marcovaldo ou les saisons en ville offre par exemple une épique scène de consommation frénétique qui n'est pas sans nous rappeler celle des fêtes. Bourré de procédés, sa description est ciselée comme la coupe dont il faudra boire le contenu jusqu'à la lie.
L'ensemble est si pétillant et élégant ! Du Calvino.
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MessagePosté le: Ven 28 Fév 2014, 5:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne sais pas si tu connais la série TV tirée des bouquins, Mat, mais je l'avais trouvée plutôt pas mal.

Vol de Nuit est bien. Il s'agissait d'une de mes lectures de prépa, et je n'avais pas du tout regretté ce choix de la prof. Par contre, Sénèque, j'en fais encore des cauchemars.

Pour ma part, je viens de terminer les deux premiers tomes du Porteur de Lumière de Brent Weeks.



Le topo :
Il existe des personnes capables de créer de la matière à partir de la lumière. Elles sont appelées "créateurs (-trices)". Ceux qui ne le peuvent pas sont les "ternes". Ces créateurs ne peuvent utiliser en général qu'une longueur d'onde spécifique à une "couleur" : Infrarouge, rouge, orange, jaune, vert, bleu, ultraviolet. 7 couleurs directement données aux hommes par Orolam, le dieu unique. Chacune d'entre elles a des propriétés physiques particulières, mais également une influence mentale sur le créateur.
Ainsi, le rouge est la couleur de la colère, et la matière créée possède des propriétés inflammable voire explosive.
Le bleu est la couleur de la logique, elle se solidifie instantanément et permet de créer des objets.
Certaines couleurs sont invisibles pour ceux qui n'en sont pas créateurs : l'ultraviolet et l'infrarouge.
Et il existe d'autres couleurs "mineures", mais nous nous trouvons là à la limite de l'hérésie.

Certains créateurs peuvent créer deux couleurs, en général proches dans le spectre, il s'agit des bichromes.
Enfin, quelques uns peuvent en créer plus, les polychromes.
Parmi les polychromes, Orolam a choisi l'un d'eux pour être son envoyé parmi les hommes : le Prisme. Le Prisme a donc un pouvoir religieux sur les hommes. Pour faire contrepoids au pouvoir religieux du Prisme, il existe la Chromerie, le pouvoir politique et culturel et son chef, surnommé le Blanc.

Sauf qu'il y a 16 ans de cela, deux prismes se sont levés. Deux frères. Si officiellement, les deux frères se sont combattus pour des valeurs idéologiques, officieusement, il se murmure dans les couloirs peu fréquentés qu'ils s'entretuaient pour l'amour d'une femme...

Nous suivons plusieurs personnages d'importance.
Gavin Guile, le frère aîné a tué son frère Dazen en combat singulier. Nous le retrouvons 16 ans plus tard alors qu'il se démène pour protéger les Sept Satrapies des différents désastres qui pleuvent.
Kip est un orphelin de la guerre du faux prisme. Il vit dans un petit village, Rekton, qui va faire les frais d'un seigneur local.
Karris Blanc-Chêne est une femme appartenant à la Garde Noire, la garde personnelle du Prisme et du Blanc. C'est aussi l'ex-amante de Gavin et Dazen...

Mon avis.
Il ne faut pas se leurrer, les bouquins ont pas mal de défauts. Sauf que j'ai été charmé par l'idée originale de faire de la magie à partir de la lumière et d'en décomposer les couleurs. Même si ça paraît parfois abscons, l'auteur semble avoir bien pensé son système : impossible de créer dans l'obscurité, quantité limitée d'utilisation de la magie par jour, folie qui guette lorsque trop de magie a été utilisée dans une vie, etc.
Le monde créé est grand, très grand, les possibilités offertes sont infinies.
Bref, objectivement, ces bouquins sont plutôt moyens. Subjectivement, c'est un véritable coup de coeur.

Brent Weeks est définitivement un auteur à suivre : il utilise un élément du quotidien comme source de pouvoir pour les mages de ses livres.
Ici, la lumière possède des attraits indéniables.
Dans une précédentes trilogie, l'Ange de la Nuit, c'était les métaux et leur consommation. Là encore, un système extrêmement bien pensé, et objectivement, des bouquins bien meilleurs que ces deux tomes du Porteur de Lumière.

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MessagePosté le: Sam 01 Mar 2014, 6:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai regardé certains épisodes
Spoil:
autour de l'assaut mené par William sur Kingsbridge
avant et pendant que je lisais l'ouvrage. La série m'avait plutôt plu au niveau de son déroulé. Le souci que j'ai eu était très bête mais enquiquinant : je n'ai pas retrouvé ce que je lisais dans certains personnages (par exemple Ian McShane en Waleran Bigod, ce n'était pas passé tout comme Sarah Parish en Regan). C'est un peu le détail stupide mais j'ai moins adhéré.

Le Porteur de Lumière je ne connais pas mais cette variation autour de la lumière et de son utilisation, les conditions à respecter... l'auteur semble avoir bien mené son affaire et s'il parvient à faire la même chose au cours de ces différentes séries c'est un joli coup. Est-ce que les séries se répondent, peuvent être connectées ou bien il n'y a aucun lien entre elles ?
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MessagePosté le: Sam 01 Mar 2014, 11:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je me suis trompé, j'enchaîne les bouquins sans retenue depuis quelques mois et le système de consommation de métaux qui donne des pouvoirs, étrangement très similaire au système de Weeks concernant la lumière n'est pas dans l'Ange de la Nuit de cet auteur mais dans Fils des Brumes, de Brandon Sanderson... x)
(Entre nous, je conseille aussi cette trilogie qui est vraiment excellente, plus que l'Ange de la Nuit)

L'Ange de la Nuit, c'est l'histoire d'un mendiant qui devient l'apprenti d'un tueur à gage. Je trouve la série beaucoup plus sombre que Le Porteur de Lumière, avec viols, meurtres crades, etc. mais ceci sans la profondeur des livres d'Abercrombie (encore un auteur à suivre :p), ce qui donne un peu l'impression d'une noirceur plus ou moins gratuite.
(La nuit plus sombre que la lumière, je sais, c'est facile... :p)
Il y a un lien ténu entre les deux séries de Weeks, via les couleurs, mais c'est vraiment anecdotique.

Si tu es intéressé par le système de couleurs, que tu admets que certaines ont des propriétés physiques particulières dans certaines situations mais qu'elles ont aussi des influences très fortes sur le mental de leurs utilisateurs, tu peux te lancer.

Pour aider concernant les propriétés physiques, je peux te conseiller de garder en tête l'exemple de l'eau : elle est gazeuse, liquide et solide suivant la température et la pression. De la même manière, une couleur comme le jaune est normalement liquide, mais si le créateur est également "superchromate"*, et qu'il choisit la longueur d'onde particulière dite "parfaite", il peut créer du jaune quasiment indestructible.

superchromate* : Personne qui distingue exactement chaque teinte de couleur, à la longueur d'onde près. 1 femme sur 2 est superchromate mais seulement 1 homme sur 10. Comme pour les créateurs, le superchromate ne le sera pas forcément pour toutes les teintes. Seuls les superchromates complets le sont.

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