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. La quête du Prince Damné

 
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Krazy
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MessagePosté le: Dim 06 Juil 2008, 12:16 am    Sujet du message: La quête du Prince Damné Répondre en citant

début d'un énorme projet de fantasy, que j'ai commencé voila deux ans, recommencé il y a trois mois et qui avance à bon rythme(60 pages déja pour la seconde version)

repost de la précédente version. Plus concise, moins bordélique, et surtout plus sombre (enfin j'éspère)





Chapitre Un


Une pâle aurore éclairait faiblement le ciel indigo. Bas et menaçants, les nuages hivernaux s’avançaient vers la cité, poussés par un fort vent marin. La journée serait neigeuse.
Gaelanis avançait prudemment entre les planches délavés qui se dressaient tout autour de lui. Il resserra son long manteau, et se retourna.
- Tu es bien sûr qu’il est ici ?
- Evidemment, lui répondit Horgoth, en plantant son regard gris dans celui de son confrère.
- Je jurerais qu’il n’y a absolument rien.
- Reste sur tes gardes. Peut être qu’il est bien caché.
Et le demi-elfe se retourna vers la ruelle encombré de débris en tout genre. De minables bicoques de pêcheurs, toutes en bois qui avait fini par noircir sous l’action du sel, de la pluie et du vent, s’étalaient de part et d’autre de la venelle qui descendait vers le port. Elles étaient si bien entremêlées qu’on aurait pût croire qu’elles se soutenaient mutuellement, frappées par un chagrin qu’elles seules connaissaient. A distance régulière, une rue toute aussi misérable venait couper le chemin, rendant leur progression plus difficile. Si effectivement une mandrast se cachait dans ce labyrinthe, il fallait absolument qu’ils conservent leur calme. Certes, la mission que leur avait confié le Conseil relevait de leurs compétences, mais ils ne devaient pas la prendre à la légère. Une créature mal maitrisée, et ils mettaient leurs vies en péril. Leur mode opératoire était bien rodé, et chacun deux jeunes adultes connaissait parfaitement l’autre. Mis à part leur talent à pratiquer les arts magiques, Gaelanis et Horgoth étaient diamétralement opposés. Gaelanis était un enfant de la haute noblesse ducale, et Horgoth, le fils d’un simple capitaine de garnison. Le premier était impétueux, naturel, courageux et borné. Le second était prudent, calculateur, parfois froid et souvent timide. L’’un était aussi blond et frêle que l’autre était brun et puissamment bâti. Le destin les avait lié par la force de leur sang, le plus distingué qu’il soit au Rolwen. Conduits sous la main austère et parfois chaleureuse de leur maître-mage, le sieur Yldérik Mac Naon, ils marchaient côte à côte depuis dix longues années. Et comme la certitude de leur voie, leur amitié semblait liée au delà de toute futilité matérielle.
Un sourd grognement s’éleva vers sa droite. Le souffle de Gaelanis devint silencieux, ses pas furtifs. Il fît un signe de la main, et Horgoth s’approcha de lui. Ils s’arrêtèrent sous un porche qui menaçait de s’effondrer, juste à l’embrassure d’une lourde porte.
- Tu avais raison, lâcha Gaelanis alors que son oreille gauche était plaqué contre le minuscule vitrail.
- Est-ce que tu l’as vu ?
- Pas encore. Il est trop éloigné.
Horgoth joignit ses mains, et ferma les yeux. Il avait pratiqué des dizaines de fois ce rituel, mais à chaque fois, il avait l’étrange sensation de le réaliser comme au premier jour.
- Kergesh Orveg !
Sa vision changea. Toutes les couleurs disparurent, se fondant en une masse grise d’où seul le contour des objets émergeait avec plus ou moins de netteté. Il se concentra, forçant son esprit à dépasser le mur de bois, et aperçu furtivement la créature. On aurait dit un homme de petite taille et extrêmement maigre, mais dont les yeux n’étaient que deux grandes surfaces vides, et la bouche, un trou béant déformé par une dentition effroyable. La mandrast n’aimait pas la lumière, et il s’était réfugié dans la modeste demeure avec le jour qui naissait.
Horgoth frappa ses mains deux fois, et le sortilège cessa de lui-même. Il fît un discret signe de tête à Gaelanis, qui acquiesça. Il poussa violement la porte avec son pied, et les deux apprentis s’engouffrèrent aussitôt.
- Là ! s’écria Horgoth en pointant un doigt accusateur juste en face de lui.
Le mandrast grogna de colère, et se mît à frissonner dangereusement.
- Gaelanis, il va charger !
- J’ai vu Horgoth ! répondis l’intéressé, un léger agacement dans le timbre de sa voix.
Gaelanis lança ses deux mains sur la créature.
- Mildrim ! s’écria t’il.
Une vive lumière illumina la paume de ses mains, et la créature couina. Sa peau passa du beige foncé au blanc, puis gris, avant que ses mouvements ne ralentissent et ne s’arrêtent complètement. Une expression de terreur se figea sur ses lèvres et ses yeux, derniers signes que le corps de la mandrast avait bien était le siège d’une vie. Mais à présent, ce n’était plus qu’une carcasse vide, un bloc de pierre dans la lumière d’un mage. Gaelanis détendit ses mains, et le ramena, hésitant vers son corps. La lumière disparut progressivement.
- On a eu de la chance, remarqua t’il. Il avait vraiment l’air d’être très violent.
- Parce que tu en connais beaucoup, des mandrasts calme ? s’amusa Horgoth en s’approchant du pétrifiat. Si on nous donne une mission, c’est rarement sans raison.
- Oui, mais je ne m’attendais pas à ...
- Tu t’attendais à quoi ? Un animal de compagnie ?
- Non, mais ... en fait j’en sais rien.
Horgoth plissa les yeux, le dévisageant sans honte.
- Tu as besoin de repos, Gaelanis. Je sais que la semaine a été chargée, mais tu ne devrais pas négliger une mission, même aussi futile que celle-ci.
L’adolescent s’assis, contemplant la pauvre maison de bois. Tout était si différent de son noble palais de pierre de verre, qui dressait sa fière silhouette au dessus de Kamahor, bannière aux vents. Pourquoi lui ? Pourquoi ce don, qu’un instant il maudit. Pourquoi mage et pas simplement noble de rang ? Le destin faisait couler le sang des Treize Familles dans son cœur, l’essence de toute sa force. La raison de vivre de la famille des Hansley. Mais nul ne se joue de son ascendance. Surtout quand des siècles de pouvoirs et de prestiges l’avait hissé au rang des chefs. Non, vraiment, la vie était injuste.
- Horgoth ?
- Mmh ?
- Crois tu qu’on a vraiment le choix ? Crois-tu vraiment à la justice de nous et de notre cause ?
- Il n’y a pas de justice, Gaelanis, répondit amèrement le jeune homme au regard d’acier. Et nous, nous sommes là pour réparer et protéger ce qui doit l’être.
- Au prix de vies ?
Il évita soigneusement le regard vert d’eau du demi-elfe. Sa gorge se serra.
- Au prix des vies ... C’est souvent comme cela qu’on gagne les guerres.
Gaelanis ne répondit rien, abattu.

Lorsque quelques temps plus tard, ils ressortirent de la maison de bois, et après avoir rassurés ses habitants qu’aucun danger n’était plus à craindre, la neige se mit à tomber en un fin et silencieux duvet. Horgoth frissonna, sa respiration se condensant par intermittence dans l’atmosphère glacial de l’hiver naissant.
- Les premières neiges, constata t-il.
- L’hiver sera long, poursuivi Gaelanis. C’est rare qu’il fasse si froid pour le dernier cycle des Lunaires.
- Avec un peu de chance, le Maître nous accordera quelques jours de repos pour la Sainte Nuit.
- Ne rêve pas trop, répondit son collègue en riant. C’est la période la plus chargé pour l’Ordre, avec le Saint Soleil. Et même si mes obligations de ... nobles (il se racla ostensiblement la gorge) me rappellent auprès de père, je ne serais pas à l’abri d’un travail désagréable. Le banquet officiel est affreusement ennuyeux. D’ailleurs, que dira le Maître pour la Mandrast ? Il ne la voulait pas vivante.
- Eh bien ... nous dirons qu’elle voulait nous tuer.
- Une mandrast ? Tuer deux mages alors que nous l’avons maitrisée aussitôt ?! Et sachant qu’il nous connaît depuis notre naissance ou presque, il n’aura aucun mal à voir qu’on ment.
- Alors on lui dira la vérité, lâcha Horgoth, lassé.
- Mais je ne suis pas sûr qu’il soit heureux de l’apprendre.
Et Gaelanis éclata de rire.

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Dernière édition par Krazy le Ven 01 Aoû 2008, 10:15 am; édité 2 fois
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Krazy
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MessagePosté le: Sam 12 Juil 2008, 6:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

texte nul Crying or Very sad ?

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MessagePosté le: Sam 12 Juil 2008, 7:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si tu le dis....
Mais non c'est bien mais tu en fais quoi de kris ex machina ??

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Krazy
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MessagePosté le: Dim 13 Juil 2008, 12:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

bah je le continue, pourquoi Evil or Very Mad ?
sinons, j'essaye d'avancer pour le recopiage du meutre des Innocents, mais c'est bien connu : moins on a de travail, moins en fait ...

tout ce que je peux dire, c'est que j'éspère boucler le premier chapitre avant la fin juillet. Autant de dire qu'il y a du boulot

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Krazy
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MessagePosté le: Ven 01 Aoû 2008, 10:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

En silence, ils retournèrent dans la Ville Haute, chez leur maitre mage. Il habitait une grande demeure en pierre qui tombait dans l’oubli, au fond d’une cour elle aussi sans âge. Un visage rouge apparu au carreau de l’une des rare fenêtre de la bâtisse quand ils firent grincer la lourde porte en bois. Il les salua amicalement à travers la vitre sale.
Mal à l’aise, les deux jeunes hommes pénétrèrent dans le grand hall. La pièce était étroite, entièrement recouvertes de sombres boiseries, mais l’escalier qui le desservait et les fenêtres ogivales presque longilignes lui conféraient une agréable impression de hauteur et de légèreté. Sur les deux murs aveugles, des séries d’étagères s’adossait aux murs, couvertes de documents mal triées et de fioles aux contenues intriguant. Ils s’avancèrent vers l’unique ouverture qui desservait le rez-de-chaussée. La pièce n’était qu’un impressionnant désordre, d’où émergeait par une sorte de miracle, un homme filiforme, une longue pipe entre les lèvres. Autour du lourd fauteuil de bois orné de dragons, des piles d'ouvrages aux couvertures usées se dressait sur le parquet poussiéreux, tel des lames menaçants quiconque s'en approchait. Pêle-mêle s'entassaient les fioles d'ingrédients, les restes fantomatiques de craies rituelles, les habits du maitre, ses reliefs de repas à présent dévorés depuis fort longtemps, et des bougies de toutes tailles et de toute sorte en quantité indénombrable.
- Alors, demanda le vieil homme à la barbe aussi longue que ses cheveux couleurs de sel. La chasse a t'elle était fructueuse ?
- Eh bien, commença Gaelanis, en se tordant les doigts et en regardant ses bottes maculées de boues, on l'avait devant nous ... mais ...
- Mais elle a tenté de nous attaquer. On n'as pas eu d'autre choix que de la tuer, s'empressa de continuer Horgoth sur un ton à la fois servile et supplicatif.
Le vieil homme haussa un sourcil, réprobateur, avant de s'extraire de son "trône" comme il l'aimait à appeler ce fauteuil sans âge, et se dirigea vers la bibliothèque qui s'appuyait contre le plus long mur de la pièce. Il en retira un livre d'une taille raisonnable, mais qui semblait ridicule à coté des antiques livres que feuilletait le maître en cette journée. La poussière qui s’accumulait avec les années glissa avec douceur sur le sol irrégulier de la salle. Il le feuilleta rapidement, avant de s’arrêter sur une page en particulier.
- Ça y est ... j’ai enfin trouvé ce qui nous intéresse. Et effectivement, il ne nous manque plus qu'un seul ingrédient ...
- Vous voulez parler des Mandrast ? Demanda respectueusement Horgoth en se penchant sur la page.
Son maître le regarda avec férocité.
- Ne cherchez pas d’excuses, Mac Alirin’h. En tuant cette pauvre bête, vous nous privez d’un magnifique sujet d’études.
- Je vous prie de nous pardonner, Maître Yldérik. Elle était enragée ...
- Enragée ? Voyez-vous cela, mon jeune ami. Une mandrast est soit calme, soit colérique, mais je n’ai jamais entendu parler de cas de rage mandrastique.
Il ferma le livre d’un geste sec, et il asséna un coup précis avec sa tranche sur le crâne d’Horgoth.
- Aille !
- Voilà ce qu’il vous en coûte, incapable. La prochaine fois, vous ferez uniquement ce que l’on vous dit de faire. Suis-je clair ?
Son regard noir se planta comme une paire de dagues dans les prunelles de son apprenti, qui aussitôt baissa les yeux.
- Ou ... oui, maître, répondit Horgoth sur un ton triste.
Maître Yldérik rangea avec soin le livre, et s'en retourna à sa place habituelle.
- Approchez donc. Ce n'est pas la peine de nous lamenter sur un échec.
Ils s'avancèrent, et s'assirent à même le sol, au pied du lourd fauteuil.
- Ce n'est même pas un échec à proprement parler, continua le vieux mage en caressant délicatement le bout de sa longue barbe. Votre mission n'était t'elle pas de débarrasser le quartier des pêcheurs des Mandrast qui pullulaient depuis quelques semaines ? Sur ce point là, au moins, le Conseil vous serra reconnaissant. Il est juste dommage qu'il nous manque un cœur fraichement arraché de Mandrast pour cette décoction dynamisante...
Sans s'en rendre compte, Horgoth se redressa un peu, et son regard s'illumina à nouveau d'une étincelle de curiosité.
- Vous avez d'autres ordres de misions du Conseil ? s'empressa de demander Gaelanis.
- Vous me coupez l'herbe sous le pied, mon cher prince. J'ai enfin une mission un peu plus intéressante qui dormait depuis quelques temps au fond d'un tiroir. Vous souvenez-vous de cette magnifique journée à Dhoral-Blewin, ou vous avez bien failli me faire mourir de peur avec vos sortilèges de lévitations...
A la seule pensée de cette excursion dans la forêt sacrée, voilà une dizaine d'année, les deux élèves sourirent en revoyant l'air consterné de maître Yldérik. Celui ci avait même été obligé de monter dans un chêne vert pour récupérer le jeune prince Gaelanis, qui avait formulé par un heureux hasard les paroles "Geldiam Darmin Vorgelis" et s'était envolé aussitôt vers la cime vertigineuse des nobles arbres. Le prince en fût quitte avec une peur mémorable des sommets, et une claque bien ajusté de son maitre d'étude. La cour ducal en avait parlé et rit des semaines durant, forçant le jeune demi elfe à se cacher dans les appartements paternels.
- Je crois que je n'oublierais jamais, répondis machinalement Gaelanis en reprenant pied dans la réalité. Mais je ne vois pas en quoi cette journée a un rapport quelconque avec une mission du Conseil ?
- Justement car c'est à Dhoral-Blewin que vous vous rendrait après la Sainte Nuit. Un confrère cherche quelques bras pour assurer la garde du Sombre Sacrifié, pendant que la procession empruntera la route qui traverse la forêt. Cette tradition n'est plus au goût de tout le monde, et la relique a été attaqué, voilà quelques semaines, au sanctuaire de Serlierre. Le Conseil, et par sa voix notre seigneur votre Père, Gaelanis, souhaite s'assurer que ce symbole des Treize Famille ne soit pas endommagé par quelques ... dégâts que ce soit.
La pression qui allait peser sur les épaules de la famille des Hansley dans les semaine suivants la Sainte Nuit serait considérable. Car elle était l'une des Treize Famille. Et en temps que Seigneur des terres de Hombrie, le duc Kargwen de Hansley, le père de Gaelanis, n'avait pas le droit à l'erreur avec cette lourde tradition. Car plus qu'un lourd coffre en bois doré qui renfermait une étrange relique, c'est le Royaume lui même qui allait parcourir la somptueuse forêt se dressant au Nord-Est de la cité ducal. Ce genre de mission était en général assuré par quelques mages directement assermentés à la Couronne elle même. Mais les évènements de l'année précédente, en Elandrie, avait bien failli coûter sa tête au Comte Kaldriel D'Erlias. Seul la clémence et la fermeté du roi avait sauvé son beau frère du billot et de la hache du bourreau. Et lui même avait clairement fait comprendre aux douze autres familles de haute noblesse qu'en aucun cas, le Sombre Sacrifié ne devait subir un à nouveau un tel affront.
- Est ce dangereux ?
- Non, à part si vous rencontrez des ours ou des trolls montagnards ... Mais d'ici là, vous resterez ici à vous entraîner. Vos techniques d'incantations hivernales sont vraiment catastrophiques. Même toi, Horgoth, qui ai plutôt doué, je ne t'ai pas vu réussir un sortilège de Glace Blanche. Et comme vous m'avez l'air un peu lassé des missions dans Kamahor, que diriez vous de commencer tout de suite.
Il se leva de son fauteuil, pour de bon cette fois ci. Gaelanis et Horgoth en firent de même. Il se fraya un chemin à travers le chaos de la pièce, et se dirigea vers une porte cintrée de petite taille, si basse que Gaelanis dût se baisser pour passer sous son linteau. La porte s'ouvrait aussitôt sur un escalier en colimaçon assez abrupte, qui s'enfonçait profondément sous terre. La descente semblt longues aux deux élèves d'Yldérick, qui était pour sa part concentré sur la boule de lumière qui tremblotait dans sa main à la peau diaphane. Enfin, au bout de longues minutes, une lueur bleuté s'échappa faiblement du bas de l'escalier. Ils descendirent encore quelques marches, avant de se retrouver dans une pièce rectangulaire, entièrement vouté. Une grotte avait été aménagé dans le flan de la colline ou se dressait la demeure du maître Mage. Et depuis fort longtemps, elle était dévolu aux entrainements des mages. Les murs portaient les stigmates des sortilèges maladroitement contrôlés : ils étaient fissurés, menaçant presque de s'effondrer. Mais les deux jeunes hommes connaissait parfaitement le lieu. Ils s'avancèrent sous la voute ogivale, et firent surgir une étrange lumière au creux de leurs mains.
- Il me semble inutile de vous montrer à nouveau la gestuelle. Ils vous faut simplement trouver l'équilibre, lança Yldérik du pied de l'escalier.
Il remonta doucement les degrés. Le spectacle n'allait pas être beau à voir.

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Krazy
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MessagePosté le: Mer 06 Aoû 2008, 5:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Horgoth regarda Gaelanis, qui le regarda à son tour.
- Tu te sens prêt ?
- Est ce qu'on le choix ? Je crois que non ...
- Tu veux commencer ? demanda Horgoth.
Le demi elfe sourit, avant de lui signifier qu'il laissait son ami faire la première tentative. Le sourire qui se dessinait sur ses lèvres disparût bien vite, remplacé par une expression hésitante. Le sortilège que maître Yldérik tentait sans succès de leur apprendre depuis des semaines était ardu. C'était une magie de haute puissance, difficile à maitriser, mais qui leur ouvrait de nombreuses promesses de reconnaissance et de missions plus intéressante sous l'égide du Conseil Ducal. Horgoth approchait toujours très prêt du but final, mais même lui, un des meilleurs élèves qu'il fût permis de donner à Yldérik, même lui échouait. Son tempérament réservé et calculateur était certes plus en rapport avec la maitrise de l'Eau et de l'Air, mais la Glace lui résistait comme jamais aucun élément auparavant. Il mit ses mains devant lui, tendit ses bras, et ferma les yeux.
- Sarel Mildrim !
Une vive lumière envahit le lieu. Les deux mages détournèrent un instant leur regard tant celle ci était insupportable. Elle se dissipa en un instant, et une sphère d'eau brillant d'un étrange éclat avait surgit juste devant le mage. Elle était de bonne taille, et un homme de corpulence normal pouvait sans difficulté s'y loger. Horgoth la regarda avec fierté, et se concentra à nouveau. Il fit venir sa main droite contre son front, et ferma les yeux.
- Hiarel Mildrim !
La même lumière illumina la caverne, et lorsque 'elle se dissipa, une étrange matière vaporeuse et empli du même éclat entourait la sphère aqueuse. Une fumée à peine visible s'échappait tout autour de l'incantation à présent matérialisée. Mais pour Horgoth, le plus dur restait à venir. Il ouvrit les yeux, pour de bon cette fois, et laissa ses bras le long de son corps pendant quelques instants. Il soupira, et plaqua ses mains l'une contre l'autre. Elle blanchirent légèrement, et il les posa doucement sur le sol en se penchant.
- Kargam !
Le sol commença à geler autour de lui, avant que le givre ne s'étende à toutes les parois. jusque là, tout se passa bien. Il constata alors qu'il aboutissait rarement à ce stade de l'Incantation de Glace Blanche. Un seul mouvement, une simple formule, et tout semblait si proche à présent. Il fallait tenir bon, le but était tout proche. Sans bouger, il murmura, dans un souffle
- Sarel, Hirel, Mildrim din Kargam.
Aler Jikiam Mildrim Caderm !
La lumière s'intensifia, douce et envoutante, mais il ne détourna pas les yeux. Il fallait qu'enfin, il réussisse. L'air vibra, l'eau et la substance vaporeuse de mélangeait dans une danse frénétiques, avant que la masse n'explose sans un bruit. Horgoth fût renversé par le souffle, mais garda les yeux ouvert. La lumière le faisait atrocement souffrir, et le froid se faisait de plus en plus mordant. Son souffle se condensait en nuage improbables, lorsqu'enfin, il pût se redresser.
- Horgoth ... regarde ! s'écria Gaelanis, excité.
Devant lui, une dents de glace avait surgit. Elle ne devait pas faire plus de cinquante centimètres de hauteur, si fine qu'une simple vibration semblait pouvoir l'abattre. Frêle, mais là. Horgoth avait réussi. La Glace Blanche s'était enfin manifesté, entre ses mains. Lui même n'y croyait pas vraiment.
- Mais ... mais, bredouilla Horgoth, livide. Je ne peux pas .... Je n'ai jamais ...
- Tu as réussi, Horgoth, s'empressa de répondre le demi elfe avec un joie non feinte. Tu as enfin réussi ... Si seulement le maître avait vu ça ...
- Peut être que c'est son absence qui m'a aidé ... En fait, je ne sais même pas pourquoi j'ai réussi. Tout avait commencé comme une séance habituelle ...
- Peut importe ce qui a changé. Tu as réussi. Tu comprends ce que ça veut dire pour toi ?
Gaelanis avait raison. Cela ne faisait que confirmer ce que maître Yldérik voyait grandir depuis des années. Horgoth avait un talent certain. Même si les difficultés s'étaient montrés ardus et difficile à abattre, il ne cessait de progresser. Et ce jour là, il avait franchi une nouvelle étape. Un pas de plus, insignifiant car l'invocation était de loin médiocre.
Il se releva, tremblant de fatigue et de joie.
- je dois recommencer, siffla t'il entre ses dents.
Gaelanis ne répondit pas. Lorsque Horgoth avait une idée en tête, il ne la lâchais jamais. Au risque de se mettre en danger parfois. Alors, il recommença le rituel. D'abord une fois, sans succès, puis deux, puis trois. Les lames de glace surgissaient sur les sols tels des gemmes cristallines, planté par une main négligente. Petit à petit leur taille augmentait, tout comme leur épaisseur. Au bout de sa sixième tentative, la plus fructueuse qu'il réalisa en à peine une heure, il s'assit, haletant. La sueur perlait sur son front, prenant source dans ses cheveux noir rasés, comme ceux d'un militaire de bas étage. Ses yeux marron étaient cernés de fatigue, rougis par le sel et la lumière à laquelle il s'exposait. Les habitudes que son père, le capitaine Lowen Mac Alirinh'n, lui faisait subir à longueur d'année s'étaient ancrés en lui comme si il était son propre soldat. Sa tenue, toujours irréprochable, son langage concis et clair, son apparente impassibilité, ses gestes aussi précis et calculé qu'il aurait sans problème pût prendre une épée en main et s'en servir séance tenante, tout était chez lui le reflet d'une maîtrise voulue. Et sa carrure quasi bestiale renforçait encore cette impression d'ordre. Il était endurant, lourd mais adroit en terme d'agilité. L'armée royale lui ouvrirait sans ciller un poste une fois son apprentissage terminé. Lui ne voulait rien de plus qu'apprendre, encore et toujours, et un jour peut être, dépasser son maître d'art. Mais le chemin serait encore long. Très long même. peut importe ou l'emmène le destin, il voulait avancer. Obstinément.
Des pas résonnèrent dans l'escalier. Horgoth se redressa, s'asseyant en tailleur.
- Vous remontez bien plus rapidement d'habitude, s'amusa t'il.
Il regarda tour à tour ses deux élèves, avant que ce qui se tenait au centre de la salle n'attire son regard.
- Par les dieux, murmura t'il. Vous avez enfin réussi.
- Seulement Horgoth, coupa Gaelanis, dépité. Je n'ai pût faire plus de trois tentatives, toutes plus ridicules les unes que les autres ...
- Le temps vous aidera, répondit le mage d'un ton détaché. Mais que toi, Horgoth, tu ai réussi à le faire, un invocation de cette envergure ...
Il avait de quoi être étonné. Ce n'était plus quelques glaçons qui tenait maladroitement debout, mais de véritables crocs de glace, puissamment ancrés dans le sol, et qui exhibait leur pointes à quatre, peut être cinq mètres de hauteur. Une lumière bleuté en émanait, plongeant le lieu dans une ambiance calme et froide.
- Pourquoi je n'ai pas réussi avant ?
Horgoth se posait la question à voix haute. Son regard vide de toute émotion se posait avec respect sur sa création. Yldérick se rapprocha, et, chose rare, se baissa à son niveau, avant de s'assoir à coté.
- Si nous le savions, mon pauvre enfant. Mais, bon sang, tu as fais un progrès énorme aujourd'hui. Tu dois êtres épuisé ...
Il contempla le visage plus blanc que neige de son apprenti. Il ne pût réprimer une moue de pitié.
- Allez, remontez là haut. Vous en avait fait suffisamment pour ce matin.
Sans un mot, Horgoth se releva, péniblement. Son pas était sûr, mais une expression de douleur figeait son visage. Chaque fois qu'il posait un pied, il lui en coûtait un effort. Ses muscles étaient tendus, et menaçaient de de s'étirer à chaque instant. Yldérick ne pouvait rien faire, pour l'instant.
Gaelanis se rapprocha des deux hommes, sérieux pour une fois.
- Je ... je peux peut être t'aider, proposa t'il.
Il appliqua ses mains sur chacun des mollets de son ami, et une douce chaleur se répandit à travers les tissus. Comme son père et ses ancêtres avant lui, il avait acquis ce don inné pour soulager les maux physiques. Certains appelait cela du magnétisme, d'autre du spiritualisme. Mais c'était la magie qui œuvrait, encore une fois. Cet art de guérir n'était connu que chez les Hansley. Et peut être était cela qui les avaient conduit à devenir l'une des Treize Familles, voilà des siècles.
- Merci, murmura Horgoth après de longues minutes. Je crois que je pourrais supporter la montée.
Yldérik passa devant, Horgoth devança Gaelanis qui ferma la marche.
- Et vous, que faisiez vous pendant notre entrainement ?
Le mage sourit, et se retourna.
- Je discutais avec un des mes nombreux confrère. Et je crois qu'il sera heureux de prendre des nouvelles de votre apprentissage.

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MessagePosté le: Sam 09 Aoû 2008, 10:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

pourquoi personne répond ? Evil or Very Mad

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MessagePosté le: Sam 09 Aoû 2008, 1:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

je réponds :p
hum je me permets de t'informer qu'il manque soit un mot, soit un apostrophe dans : "et chacun deux jeunes adultes connaissait parfaitement l’autre'

alors...d'un point de vue general....il y a eu pire Wink

je te demande de m'excuser, mais je suis tres tres (affreusement) méchant sur les critiques de fantastique...^^'
j'en ai ecrit beaucoup (affreusement ^^') et je m'en lassais tres vite.
je n'ai pas fini de lire, j'éditerai ce message si je trouve des choses qui me derangent.
mais, essaye de changer la 'race' des deux gars...les demi-elfes c'est rageant ^^'
les trolls et tout ça aussi....pour faire un bon récit de fantastique, il faut étré inventif Smile
c'est la clé, tu manque pas d'imagination, je suppose, ça ne t'en coutera rien Smile

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l'art le plus laid à nos yeux peut-être considéré comme un chef d'œuvre aux yeux d'autrui

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Krazy
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MessagePosté le: Sam 16 Aoû 2008, 6:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un homme sans âge était assis sur l’une des nombreuses chaises du salon, toutes dépareillées. Les jambes croisées, les mains posées avec minutie sur un pli de son long manteau cramoisi, il attendait le retour de son hôte. Contrairement à Yldérick, sa tenue était soignée, et son visage respirait la propreté. Ses cheveux étaient impeccablement rattachés en arrière par un lourd anneau d’argent finement gravé de motifs géométriques. Sa barbe était taillée avec soin, d’une régularité parfaite, qui enveloppait son visage rond et couperosé d’une aura de bonne humeur. Il n’était pas plus grand que son confrère, mais sa stature ronde le rendait plus trapu. S’il fallait lui attribuer un élément au jugé, c’est la Terre qui lui aurait convenu le mieux. Ses yeux bleu nuit se portèrent sur un traité de magie élémentaire avancé, et sa main droite le saisit, machinalement. Il l’ouvrit comme s’il l’avait lu des dizaines de fois, feuilletant les pages au hasard. Au bout de quelques minutes, il soupira. Que pouvait bien faire Yldérick ? Il reposa l’ouvrage sur le sol, et posa son menton dans sa main. Non, vraiment, il était long à remonter …
Horgoth peinait à monter les marches. Chaque pas lui coutait, et Gaelanis était obligé de l’attendre très souvent. Tous ce qu’il pouvait faire, c’était soulager la douleur de son ami, le plus souvent possible. Et malgré tout, ils avançaient. La promesse d’un repos bien mérité, et aussi la visite d’un visiteur inattendu motivait surement un peu leur progression. Au bout d’une éternité, ils arrivèrent enfin en haut de l’escalier. Face à eux, un homme se tenait à coté d’Yldérik.
- Enfin, s’exclama t’il en ouvrant ses bras. Gaelanis, je suis heureux de te revoir.
L’adolescent sourit, et se dirigea vers lui d’un pas joyeux. C’était comme s’il redevenait un enfant.
- Maître Erwyn ! Cela faisait si longtemps !
Il se jeta dans ses bras, bien qu’il fusse plus grand que son ancien précepteur. Pour Gaelanis, ce n’était pas simplement le mage qui s’occupait des affaires ducales, c’était le père affectueux qu’il n’avait jamais connu. Erwyn Lianey était là depuis le premier jour de sa vie. Il l’avait entouré d’une affection et d’une loyauté sans borne, bien plus que ses parents ne pouvait le souhaiter. L’homme lui avait enseigné la magie dans les plus jeunes années de sa vie, avant de quitter le palais, sali par des rumeurs vilipendieuses. Le duc n’avait pas eu d’autre choix que de le renvoyer, à contrecœur. Mais jamais Gaelanis n’avait rompu le contact avec son père adoptif. Même éloigné de la cour ducale, dans sa ville natale de Kargem, de l’autre coté de la baie de Kamahor, le mage entretenait une correspondance écrite relativement soutenu, sous la bienveillance de son véritable père. Rare étaient les occasions pour eux de se rencontrer, mais à chaque, fois, c’était un véritable moment de joie pour le jeune mage et son ancien maître.
Erwyn Lianey l’écarta de ses bras puissants, et le regarda avec fierté.
- Tu as encore grandi, remarqua t’il. Mais quand cesseras-tu ? Tu m’as déjà dépassé d’une bonne tête. Il lui tapota chaleureusement l’épaule. « Je suis si heureux de te revoir ».
- Moi aussi, maître Erwyn. Je ne sais même plus quand nous nous étions vu pour la dernière fois.
- Quatre ans je crois. Lorsque maître Yldérick t’avait emmené avec ton ami. Comment s’appelait’ il déjà ?
- Horgoth Mac Alirin’h, coupa l’intéressé, le visage crispé par la douleur. Mais je vous en prie, continuez sans moi ...
- Mais ... mais tu es blessé ! s’étonna le mage au ventre rond.
Pour toute réponse, il n’eût qu’un râle de douleur et des jambes vacillantes. Horgoth s’était effondré, le souffle court. Il se cramponnait les jambes, et luttait pour ne pas crier. Les deux mages se précipitèrent dessus, tout comme Gaelanis, qui essaya encore une fois d’atténuer la douleur. Mais son cruel manque d’expérience en temps que guérisseur se faisait durement ressentir. Il ne s’en servait presque jamais. Il se rendit compte, avec effroi, qu’il serait incapable de soigner qui que ce soit, encore moins si la mort le menaçait.
Erwyn lança un regard réconfortant à Gaelanis. « Ce n’est encore qu’un enfant après tout », pensa t’il. Il lui fit signe de se retirer, ce qu’il fît sans protester. Son maître avait surement soigné autant de soldats, sinon plus, que le duc lui-même. Lorsque la guerre contre le royaume de Marode éclata voilà une trentaine d’année, Erwyn y fût envoyé, âgé d’à peine vingt cinq ans. C’était le père du duc, le grand père de Gaelanis qui lui avait tout appris, sur le terrain. La seule chose qui lui resta à jamais inaccessible, c’était la guérison par le contact des mains. Mais il n’y pouvait rien : même avec des décennies d’apprentissage, seul la famille des Hansley parvenait à se servir de ce don, étrange. Le sang elfique qui coulait dans leurs veines n’y était surement pas étranger.
- Gaelanis, il y a un coffret posé prêt de la cheminée. Il a un couvercle très pale, avec les lettres J.S.R gravées en noir dessus. Apporte le moi, lança Yldérik.
L’adolescent se leva aussitôt, se précipitant vers l’objet, et manqua de trébucher dans le désordre. Se rattrapant comme il pût à un énorme coffre en bois négligemment renversé, il parvint néanmoins à atteindre l’objet.
- Je l’ai, répondit-il.
- Ouvre-le. Il y a plusieurs fioles en verres colorés. Ramène les moi tous, sans exception.
Il saisit les tubes colorés aux contenus inconnus, masqué par l’opacité du verre, épais. Ils étaient parfaitement lisses, et aucun grain de poussière ne s’u accrochait, comme s’il venait d’être utilisés. Quelque chose avait été écrit dessus, mais le texte s’était effacé. Gaelanis scruta attentivement l’un d’entre eux, espérant y trouver une réponse.
- Alors, ces fioles ?! s’impatienta le mage.
- J’arrive !
L’élève se dirigea vers ses maîtres avec d’infimes précautions. Les mains serrées autour d’une dizaine de tubes, il ne voulait pas risquer d’en faire tomber en sol. La guérison d’Horgoth se trouvait enfermait dans l’un d’entre eux. C’était évident.
Yldérik les lui arracha des mains, et les déboucha violement. Il les posa à coté de lui, avant de les sentir les uns après les autres, et d’en choisir un bien particulier, qu’il fît boire d’un geste sec à Horgoth. L’adolescent s’étouffa, et toussota quelques instants.
- La potion n’agira pas avant plusieurs minutes, déclara t’il.
- La douleur ... gémit Horgoth.
- On ne pourra rien de plus. Tu dois juste être patient.
Il regarda les deux hommes qui se tenait face à lui, et ne pût s’empêcher de regarder combien il était si semblable. Erwyn aurait été le père de Gaelanis que cela n’aurait pas parût suspect, au contraire. Le seul bémol qui venait réfuter cette hypothèse, c’était leurs corpulences. Et la finesse de leurs oreilles.
- Vous allez m’aider à le transporter à l’étage. Dans dix minutes, la lumière et le bruit vont lui être insupportable. Et il n’y a que la chambre qui soit à peu prêt confortable.
Pour toute réponse, il n’eût qu’un hochement de tête. Les trois mages soulevèrent Horgoth, qui hurla de douleur un court instant, avant de se forcer à garder les lèvres serrées. Yldérik maintenait sa tête, et passa devant. Ils traversèrent aussi vite qu’ils purent le hall, avant d’escalader l’escalier en bois qui grinça sous le poids. D’un pas précipité, ils avancèrent vers une pièce minuscule et obscure, située au bout du long corridor. Ils s’y enfoncèrent avec brutalité, et déposèrent le jeune homme blessé sur le lit. Gaelanis ferma les lourds rideaux qui accrochés au dessus de la minuscule fenêtre qui s’ouvrait sur un jardin recouvert de neige. Yldérik s’approcha de lui.
- Veille sur lui pendant une petite heure. Il va surement vomir et avoir les idées un peu ... mélangées, lui dit il dans un murmure.
- Mais, et vous ?
- Nous avons des affaires à régler vous concernant, toi comme Horgoth. Mais le bruit le dérangera.
Gaelanis baissa furtivement les yeux.
- Vous ne voulez pas que je sache, c’est ça ?
- Non, tu te trompes, menti Erwyn. Nous voulons juste ...
Mais il butta sur le mur silencieux qui s’érigeait autour de Gaelanis. Alors, sans un mot, ils sortirent.

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En attente de quelque chose
mais j'ignore de quoi ...
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