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Je sais pas
Criminelle du Verbe
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MessagePosté le: Sam 07 Fév 2009, 11:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour vos commentaires.
Si je t'ai foutu la migraine, c'est parfait.
Ça tourne.
Parce que c'est un texte écrit à l'envers. Si je l'avais travaillé (c'est sur le vif), on aurait pu lire ce texte à partir de la fin pour remonter jusqu'au début qui en fait serait la fin. Si je l'avais travaillé... En fait, c'est un texte à lire dans tous les sens.

Sinon, c'est dans le genre absurde.
Mais dans l'incohérence, il y a de la cohérence.
J'aime pas trop donner des interprétations ou un sens précis à votre lecture. Vous le prenez comme il vient. C'est fait pour être lu.
Merci pour votre lecture.

Je peux juste dire que le texte est un puzzle aux pièces éparpillées. Et qu'au fond, il y a une véritable cohérence.

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Self_Proclaimed_Genius
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MessagePosté le: Dim 08 Fév 2009, 3:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai beaucoup aimé.
J'ai ressenti comme du desespoir, de l'incompréhension, de la fatalité, une ambiance chaotique. De la douleur ? Peut être même de l'amour.
De la folie, surtout. Qui s'allie au génie, la quasi totalité de temps.
J'ai beaucoup aimé.
Ensuite, chacun fait son interprétation.
Criminelle du Verbe ?
Oh oui, terroriste même.
Tu le manies très bien. C'est ... savoureux, exquis, lubrique, même.

Je l'ai relu plusieurs fois.
A chaque fois, je trouve ton texte attirant, et repoussant.
Mais je ne peux pas m'empêcher de le relire. Il est .. bien.

_________________


Jergal-SPG est tellement omnipotente qu'on s’demande si c'est pas un groupement de plusieurs super-héros sur un seul compte
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Je sais pas
Criminelle du Verbe
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MessagePosté le: Dim 15 Mar 2009, 5:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci SPG.
Ton commentaire m'a fait plaisir : en une phrase : tu as saisi les thèmes du texte.
_______

Tout est trop difficile.
Je n'arrête pas de m'agripper à cette vie.
Je m'agrippe du soleil à la lune.
Mais tout est trop difficile, bien trop difficile.
Le fil se déchire de jour en jour, je l'entends craquer et quand il craquera vraiment, ce sera le vide, le vide pour moi. Je tomberai, je tomberai dans une chute sans fin, dans une orbite noire, une orbite vide ; vide. Dans le vide.
Tout devient trop difficile. Marcher. Sourire. Se relever. Tout est difficile et si fatiguant.
Tomber. Se relever. Tomber. Se re-lever. Tomber. Se re-le-ver. Tomber.
J'ai bien besoin de me laisser tomber, tomber dans le vide. Je tomberai, je tomberai. Eternellement.
Et.
J'ai oublié. Tout et rien.
Je ne sais pas qui je suis. Je me souviens de ce que j'étais. Mais aujourd'hui, j'ai oublié. Aujourd'hui, je ne sais pas qui je suis. Je me suis oubliée. J'entends les.
Les pelles chantaient dans le silence du cimetière gris. La terre brune recouvrait le silence d'un corps étouffé. Les fleurs fanaient sous la pluie agressive. A tes funérailles.
Il n'y avait personne. Il n'y avait que moi. Moi et toi. Moi sur terre, toi sous terre. A tes funérailles.
Les fossoyeurs.
Ils étaient.
Et moi.
Qui m'aimera sous la pluie ? Qui m'aimera sous le soleil ? Qui m'aimera dans le malheur ? Qui m'aimera dans le bonheur ?
Le bonheur ? Le bonheur...
J'ai cassé les tombes. A tes funérailles.
J'ai arraché les tendres fleurs attaquées par les piques d'eau tombées du ciel gris.
J'ai cogné les fossoyeurs. A tes funérailles.
Il n'y avait personne pour toi, rien que moi ; pour toi. A tes funérailles.
Qui pensera à.
Il y a toujours une raison.
Et quand on perd la raison ?
Quelle raison ?
Quelles raisons ?
Il n'y a pas de raison.
Il n'y a rien. Plus rien.
Les tombes m'ont blessée. Dures et froides. Glacées dans leur jugement. Un jugement sans appel. Impitoyable ? Je me suis roulée dans la terre boueuse sous le ciel gris. J'ai creusé la terre boueuse, je voulais rentrer sous terre, je voulais te rejoindre. Je voulais. Je sentais les pierres qui déchiraient mes vêtements, les pierres qui m'écorchaient la peau. Je m'accrochais au vide. Je m'accrochais à l'absence fatale. Je m'accrochais.
J'ai perdu la raison. A tes funérailles.
Quand ma tête frappait la pierre cruelle, je ne sentais rien. Quand le sang chaud coulait sur mon visage froid, je ne sentais rien.
Je sentais mon coeur, il étouffait, étouffait, il suffoquait, suffoquait ; mon coeur est mort. A tes funérailles.
Depuis.
J'ai perdu la raison.
J'ai perdu ma raison.
A tes funérailles.

J'entends crier le fil.
Il craque ; vraiment.

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Saharienne
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MessagePosté le: Dim 15 Mar 2009, 5:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le titre m'a fait pensé à Gainsbourg et étant dans un trip revival ça a attiré mon regard. Mattons.
Le début m'a laissé un peu indifférente, mais une phrase m'a fait tilter : "J'entends les.
Les pelles chantaient dans le silence du cimetière gris. La terre brune recouvrait le silence d'un corps étouffé. Les fleurs fanaient sous la pluie agressive. A tes funérailles. "
Le rythme me fait vraiment penser à la chanson de gainsbourg : Vieille canaille.
"Qui m'aimera sous la pluie ? Qui m'aimera sous le soleil ? Qui m'aimera dans le malheur ? Qui m'aimera dans le bonheur ?
"
Je... Je sais pas ça te ressemble pas... Peut être car habituée à plus dur à lire, à décrypter...

"Il y a toujours une raison.
Et quand on perd la raison ?
Quelle raison ?
Quelles raisons ?
Il n'y a pas de raison.
Il n'y a rien. Plus rien. "
La je m'y retrouve. Sur la fin également.

Je sais pas j'accroche pas.
Y'a plus d'émotion que d'habitude, un vrai plus, mais étrangement ça me semble trop distant, pas assez personnel.
La douleur d'un enterrement, l'envie de rejoindre l'autre, soit.
Mais il manque ce petit sel, cette petite touche qui fait qu'on reconnait un de tes textes entre mille.
Ca m'a, un peu, laissé sur ma faim. Y'a des touches de poésie que j'adore comme : "J'entends crier le fil. Il craque ; vraiment."
Mais le reste du texte me semble commun, convenus, attendu.
Or c'est tout le contraire de ce que j'aime voir dans tes textes.
Etrange ^^"
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Mikazuki
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MessagePosté le: Dim 15 Mar 2009, 5:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Lorsque j'ai vu le sujet en premières lignes de la section je me suis dit : "Attention, Je sais pas a écrit un texte, faites silence tout le monde, c'est la minute la plus littéraire du jour". Sans blague.

Première impression : c'est très bien écrit (bon, je ne choque personne en disant ça, venant de toi c'est normal), et déchirant. Il y a des thèmes cités par SPG plus haut que je n'avais pas retrouvés dans "Tout cela ne sert à rien", je trouve que cette fois c'est beaucoup plus explicite. A moins que, je n'ai plus l'habitude de rédiger des commentaires composés, et j'ai un peu perdu la main pour aller au fond du texte.

Il s'agit d'un homme qui a perdu sa femme (ou du moins, sa compagne) et qui assiste à son enterrement, c'est bien cela ? Je demande, parce que tu es si spéléologue dans la lecture des textes que je me pose la question...
C'est vraiment très réaliste, sans toutefois faire des descriptions minutieuses des lieux. C'est normal quelque part : une stèle, un trou, et de la terre, il n'y a besoin que de cela, il n'y a que cela dans l'esprit du personnage. C'est touchant. J'ai connu quelqu'un qui a perdu la femme avec qui il allait se marier... Je comprends vraiment.
Et à la fin, il meurt de chagrin...

Non, vraiment, c'est très sombre et très beau à la fois.
Bref, du Je sais pas, marque déposée.
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Je sais pas
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MessagePosté le: Dim 15 Mar 2009, 5:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci d'avoir lu.

> Mika'
C'est une femme Smile
=> "Je me suis oubliée."

> Saha'
"mais étrangement ça me semble trop distant, pas assez personnel."
=> "Je ne sais pas qui je suis."
=> "mon coeur est mort"

Je sais pas trop si ça peut expliquer certaines choses.
J'ai fait très simple et un peu commun (tout en n'arrivant pas à être tout-à-fait commune Confused) parce que la mort, la souffrance liée à une mort est en fait... un sujet très commun...

Là par contre, j'ai ris :
Citation:
"Qui m'aimera sous la pluie ? Qui m'aimera sous le soleil ? Qui m'aimera dans le malheur ? Qui m'aimera dans le bonheur ?
"
Je... Je sais pas ça te ressemble pas... Peut être car habituée à plus dur à lire, à décrypter...

Enfin ça m'a fait rire et sourire Smile (C'est pas méchant, juste que j'étais attendris Smile)
Parce que c'est simple. J'ai voulu faire simple. Mais en fait c'est pas si simple.
De petites phrases banales, de petites phrases clichées, si elles sont si simples, pourquoi est-c'qu'elles sont fausses ?
Parce que si tout est si simple, si banal, c'est que c'est faux.
Tout est beau ?
Dans ce cas là, si c'est si simple, pourquoi la femme sombre et meurt intérieurement ?
Pourquoi ses phrases sont coupées ?
Parce que son souffle est coupé.
Parce que sa raison a foutu l'camp.

C'est distant parce que la Mort est distante.
Toute personne est distante devant la souffrance d'une autre personne.
Elle sent pas parce qu'elle n'est pas la personne.
On n'est pas la personne.

On est distants.


Edit : je me suis mal exprimée. Au niveau de l'explication. J'peux pas mieux faire. Désolée. P't'être que c'est mieux comme ça. Merci pour vos commentaires.

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Chakal D. Bibi
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MessagePosté le: Dim 15 Mar 2009, 9:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis plutôt porté sur l'avis de Mika ^^ J'ai bien aimé, ça s'lit tout seul et c'est bien poilant Very Happy Si, si, moi ça m'a fait rire le coup : "J'ai cogné les fossoyeurs. A tes funérailles. "

Laughing

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Sei
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MessagePosté le: Dim 15 Mar 2009, 10:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Wow.
C'est rare que je commente les textes sûr des topics personnels, mais je me suis dis allons voir le dernier JSP

É bé!
J'ai adore!
Objectivement, c'est très rapide, et je trouve que tes émotions sont très communicatives.
J'aime le fait que tu ne pleures pas la mort, mais selon moi, selon ce que j'ai decrypte, que tu la haïsses.
C'est très beau je trouve.
J'ai lu quelque chose de très touchant, de très... Beau.
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MessagePosté le: Lun 23 Mar 2009, 6:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci.

'cherchez pas trop compliqué, le compliqué c'est pas forcément impératif.
______


- Il a quel âge ? Non parce que ça sent la crise d'ado'...
- 37 ans.
- C'est ça, c'est la crise d'adolescence !
- Il pète des câbles...
- Qu'est-c'qu'il dit ?
- Des choses.
- ...
- Et d'autres.
- C'est-à-dire...
- Par exemple que le soleil tourne autour de la terre...
- C'est tout ?
- Il fait des choses aussi... Il tourne sur lui-même, il casse ses lunettes, il s'arrache les cheveux, il s'énerve, il s'énerve beaucoup trop, tellement que le pus de ses boutons gicle dans le vide ou tapissent sa face rôtie...
- Des jets de pus à chaque éclat de nerfs... A 37 ans, il a encore des boutons... ?
- Oui.
- C'est ça, c'est vraiment ça, c'est la crise d'adolescence !
- Je sais pas trop, je suis pas scientifique ni diagnoticien, j'ai que 13 ans.
- Il veut des choses ?
- Il veut des choses. Et d'autres. Il veut se faire remarquer, il tient mal sur ses jambes alors il en profite : il tombe tout le temps. L'autre jour, il est tombé sur la table, il a vomi. L'autre jour encore, il est devenu étrange...
- Tu le trouves étrange ?
- Oui. Il est étrange, tout le temps. Il a attrapé une chaise et il l'a jeté sur le mur. Le mur s'est troué. Parce que le mur est en carton tu sais.
- Oui, je sais.
- Mais il voyait rien. Comme s'il était aveugle. Comme s'il était aveugle, il trébuchait un peu partout sous les bruits. Il s'est étranglé. Quand il s'est réveillé, il voyait, comme s'il était plus aveugle, comme s'il était plus aveugle. Quand il s'est réveillé, il souriait, il était heureux. Je crois qu'il faut l'encourager à s'étrangler, tout le temps ; pour qu'il soit heureux, tout le temps. Tu crois pas ?
- Je pense que c'est une mauvaise idée...
- Je pense que c'est une bonne idée. D'ailleurs, je me suis étranglé. Simplement, j'ai pas assez de force, alors ça marche pas, je serre mais ça marche pas.
- C'est la crise d'adolescence.
- Je sais pas trop. Moi je crois que c'est la vie. Il est toujours en vie ?
- Il est aux soins intensifs.
- Ça veut dire qu'il est toujours en vie, ça veut dire qu'il est pas heureux. Je peux aller le voir ? Je débrancherai les appareils. Pour qu'il soit heureux.

...

- 1 2 3 4 5 6 7 8 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 10 11 12 13 14 15 - - - -
- J'ai compté jusqu'à 15, peut-être plus, et j'ai débranché tous les appareils. Maintenant, il est heureux.
- C'est la crise d'adolescence.
- Je sais pas trop. Qu'est-c'qu'on va me faire maintenant ? Est-c'que ce sera la peine de mort ? Je serais heureux si-
- Il n'y a plus de peine de mort dans le pays de F.
- Ah... ? Mais je croyais que je mourrais... que je serais heureux... Je veux la peine de mort !
- Son temps est passé.
- C'est pas juste.
- Je sais.
- J'arrive pas à m'étrangler, c'est pas juste.
- C'est la crise-
- D'adolescence, j'ai compris mais j'm'en tape là tu vois. Je veux être heureux, tout le temps.
- La crise mondiale.
- Mais j'm'en tape de la crise, j'veux m'étrangler pour être heureux et j'arrive pas, tu vois là ?
- Je vais t'aider.
- Merci.

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Dernière édition par Je sais pas le Lun 23 Mar 2009, 6:59 pm; édité 1 fois
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Sei
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MessagePosté le: Lun 23 Mar 2009, 6:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Donc on voit bien ta signature.

J'ai cependant préféré celui d'avant, plus émotif, moins saccadé (quoi que).
Je l'aime bien, mais il y a quelque chose qui manque, je trouve, par rapport a tout ce que tu enfermes dans les lignes.
Pour être honnête je ne vois pas d'ambivalence - peut être n'y en a t-il pas- et en découvrir une m'étonnerait.

l'auteur du texte a écrit:
'cherchez pas trop compliqué, le compliqué c'est pas forcément impératif.

Ca a le mérite d'être juste.
D'où le fait que je n'ira pas chercher plus loin.

Toujours est il que le texte me laisse une étrange impression.
D'un côté j'aime bien te lire sur ce genre de thème, et de l'autre je trouve que se dégagent de ceux ci un côté glauque, un côté naïf plaisant par son innocence, plaisant par sa simplicité.

-Je ne saurais définir ce que je trouve glauque, peut être l'euthanasie...-

Donc voilà!
Mais je lirai le prochain avec autant de curiosité.
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Chakal D. Bibi
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MessagePosté le: Lun 23 Mar 2009, 8:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bon alors, si j'ai bien pigé...Un mec de 37 ans mentalement retardé est sur le billard et son petit frère veut le tuer pour l'envoyer dans un monde meilleur en espérant pouvoir l'y rejoindre ensuite ?

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MessagePosté le: Lun 23 Mar 2009, 8:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour votre lecture.
On ne dit jamais assez merci.
Euh merci.

Smile

Je sais que ce qui peut poser problème dans le texte c'est l'espèce de flou installé.
C'est pas ma faute, j'aime le flou. Parce que dans le flou, les situations, les sentiments etc. sont transposables, peuvent s'étendre et toucher l'universel, le commun.
Il y a trois voix dans le texte.
Celle d'un enfant de 13 ans qui apparemment est malheureux puisqu'il cherche à être heureux.
Celle - muette-gestuelle - d'un homme de 37 ans.
Et une voix floue, rationnelle et stupide en même temps et bien sûr : assassine.
L'enfant est naïf et la voix laisse faire.
La voix explique. Très maladroitement. Comme les gens qui veulent des explications à tout et qui donnent des explications à tout. Même stupides et maladroites.
Et il y a des crises dans ce texte.
La crise de l'homme de 37 ans.
La crise d'adolescence.
La crise sociale.
La crise éthique.
La crise humaine.
La crise de l'ingénuité.

L'enfant a vu l'homme de 37 ans faire sa crise. Une crise qui monte jusqu'à la folie et qui se libère par la mort. On peut pas dire qu'il s'agit d'un petit frère et d'un grand frère Very Happy on peut dire qu'il s'agit d'un enfant qui voit peut-être son avenir ou qui voit peut-être le malheur de l'humain, la crise humaine. Il se rend compte que près de la mort, quand l'homme s'étrangle, il est heureux parce qu'il arrive à expiration. Malheureusement, l'homme de 37 ans n'est pas arrivé à expiration Sad
L'enfant s'en charge et veut arriver lui aussi à expiration : être heureux.
L'enfant est le témoin du malheur humain.
Il est témoin de son propre malheur.

C'est tragique.
C'est triste.


Very Happy

EDIT/ L'enfant est naïf mais cruellement lucide : "Je sais pas trop. Moi je crois que c'est la vie."

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Yun
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MessagePosté le: Lun 23 Mar 2009, 11:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne lirai pas ton explication: je crois que parfois c'est mieux sans explications. Et puis, tout est dans le texte. Tout doit rester dans le texte.
Tes dialogues sont ce que tu fais de mieux. Tes enfants sont les mieux. Tes voix sont extraordinaires.

Ne me remercie pas: je le pense.

(bon, un peu trop révérencieux comme critique Very Happy)
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Mikazuki
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MessagePosté le: Mar 24 Mar 2009, 9:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je te dédie mon deux millième message.

C'est beau, je trouve.
Pas cette dédicace insignifiante et dûe au hasard, le texte.
J'aime bien. La narration change de tes textes habituels, pour une fois, il n'y a pas de phrases décrivant la situation, on apprend tout pas un dialogue. C'est original.
Quant à sa signification, je dirais que je ne suis mécontent de lire ton message, parce j'ai toujours un peu de mal à déchiffrer tes textes, sauf pour "A tes funérailles" où c'était beaucoup plus simple.
Tu l'as dit, tu aimes le flou. Je ressens toujours ce sentiment en lisant tes écrits, mais malgré cela, c'est toujours un immense plaisir de te lire. Very Happy
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MessagePosté le: Dim 03 Mai 2009, 9:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci.

___

Bill le gentil

J'l'ai écrit 'y'a pas mal de temps.
J'l'ai laissé trainer.
Il traine encore on m'dira...
Comme on me l'a demandé. Je le mets.

_______

Mon nom est Bill. Ding-dong-ding-dong. Mon nom est Bill.
Ding-dong-ding-dong. Je suis le gentil Bill. Ding-dong-ding-dong.
Je m’appelle Bill. Ding.
Dingue. Dong.
C’est faux c’est faux c’est faux c’est faux.
Ding-dong-ding-dong.
Oooooooh… j’en-tends des… ooooooh…
Ding-dong-ding-dong.
Tu en-tends ?
Oooooh c’est l’heuRe.
Ding-dong-ding-dong.
C’est l’heure des cach’tons des caches thons des caches tons !!!!
Ding-dong-donggggggggg.
Mon nom est Bill. Comme Bill.
Je connais un ange. Un ange né en 1966. Il a les yeux rouges il est mort et il respire encore. La nuit l’ange se tient devant mon lit et me regarde avec ses yeux rouges.
Je suis Bill BillBill Bill Bill Bill Bill. Ding-dong-ding-dong. Bill. Bile. Bill. Bil. BbbbbbBBBbbbilL.

Au-delà de ces murs, il était Bill.
Bill n’a jamais été fou. La vie l’a rendu ding-dong-ding-dong. Non, Bill n’est pas fou. Bill est gentil.
22 février 1966 – Bill naît comme naît un Bill : par le trou d’une mère.
22 février 1976 – Bill est vivant, Bill a 10 ans.
22 février 1986 – Bill est toujours vivant, Bill a 20 ans.

En 20 ans Bill a connu toute une vie, toute une vie et plus qu’une vie.
A 20 ans il travaille dans une usine. Il comprend bien les choses. Il comprend parfaitement la vie. A 20 ans il décharge des camions, des voitures et des cimetières. Bill est gentil. Sa maison a brûlée dans la nuit d’un hiver de 1986. Sa mère est morte brûlée dans la nuit de la maison asphyxiée d’odeurs grouillantes. Bill n’était pas là. Bill est gentil. Bill a pleuré. Pour sa maison. Pour sa mère. Pour sa maison de bois mangée par les autres. Pour sa mère chancelante mangée par l’alcool. A 20 ans il se souvient des enfants de l’école : ils se moquaient de ses vêtements cousus et recousus, de ses vêtements trop courts, beaucoup trop courts, de ses chaussures trouvées et trouées, de ses chaussures trop grandes, beaucoup trop grandes, de sa petite maison de bois et de sa mère toujours chancelante, hurlant quand Bill rentrait de l’école où les enfants s’étaient moqués, moqués, moqués. Elle hurlait tout le temps, elle hurlait qu’il la dérangeait, et tout le temps. Quand il respirait. Quand il parlait. Quand il vivait. Bill était gentil. Bill est gentil. Il comprenait sa mère, (car Bill comprend bien les choses, il comprend parfaitement la vie), il lui pardonnait, il lui pardonnait les coups, l’alcool, la négligence, la faim, les cafards, les araignées. Bill était gentil. (Bill est gentil). Bill a 20 ans. Bill aime le feu. Mais Bill n’est pas là. C’est un autre Bill qui étrangle la chancelante. Bill a toujours aimé les jolies chansons. Il étrangle. « Ding-dong-ding-dong ma-man-ma-man j’ai 20 ans ma-man-ma-man Bill est gentil Bill te pardonne ». Il étrangle. Elle glisse contre lui. Il étreint la chancelante. Elle sent l’alcool. Il la lèche. Il lèche son odeur. Il n’aime pas son goût. Bill est gentil. Bill asperge sa mère. Bill allume sa mère. Sa mère brûle. Bill rit. Et Bill brûle la petite maison de bois. Un feu dans une nuit d’hiver. Le feu dans les yeux de Bill, Bill qui pleure, pleure devant le cercueil de bois qui s’écroule, s’écroule et s’efface, s’efface.

Ding-dong-ding-dong. Mon nom est Bill. Ding-dong-ding-dong. Mon nom est Bill.
Ding-dong-ding-dong. J’en-tends les chatons les chats tons les chats thons les cach’tons. C’est l’heure l’heure l’heure de Bill !!!!

A 20 ans Bill vit dans les cimetières. Il migre. De cimetières en cimetières. Bill mange les morts. Quand il a faim. Bill est gentil : il ne mange que les morts. C’est la vie de Bill. La nuit, au fond d’un caveau fantôme, il se réveille toujours brusquement. Il croit sentir l’odeur d’une femme trempée d’alcool flottant au-dessus d’araignées et de cafards. C’est la nuit de Bill. A 20 ans Bill rencontre une morte dans une nuit de cimetière. Une belle morte qui ne parle pas. Bill lui jette des fleurs. Mais elle dort toujours. Bill secoue la morte dans son lit froid où prient les pissenlits. La morte est indifférente. Alors Bill urine sur la morte et hurle, un peu chancelant, il hurle fort : «Remercie-moi salope ! Tu sens bon maintenant ! Remercie-moi belle pute ! Tu bois comme jamais t’as bu ! Bois-bois-bois et rayonne ! Tu seras comme le soleil ! Tu seras éblouissante ! Belle salope remercie-moi ! ». Bill arrache les cheveux de la morte indifférente et hurle à la nuit que Bill est gentil.

C’est comme ça qu’on a trouvé Bill. C’est comme ça qu’on m’a trouvé. Mon nom est Bill. Ding-dong-ding-dong. Mon nom est Bill. Ding-dong-ding-dong. Bill c’est moi.

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La morve est glacée d'effroi.
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Poirepi
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MessagePosté le: Dim 03 Mai 2009, 9:48 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'adore ton texte. Shocked Il est prenant et captivant dès le début. J'aime beaucoup la fin, quand enfin il parle (en pissant sur la pauvre défunte).
Mais j'ai pas compris l'utilité de tes toutes dernières lignes, et du ding-dong-ding-dong. Question
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Criminelle du Verbe
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MessagePosté le: Dim 03 Mai 2009, 9:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci.

Il y a un dédoublement de personnalité. Quand la narration est omnisciente, elle est en fait interne.
C'est lui qui narre. Tout le long du texte.
Le "ding-dong-ding-dong", c'est le refrain de Bill le fou.
Parfois, le refrain coupe la narration. Euh. C'est le délire qui abat la lucidité apportée par les cachetons, les médocs.
Quand il prend ses médocs, il peut raconter proprement mais tout en étant morcelé en deux. D'où le "je" et le "il".

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Saharienne
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MessagePosté le: Dim 03 Mai 2009, 10:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

Mon préféré de toi et sans doute celui dont je me souviendrais le plus, simple (car je le trouve simple dans sa folie, disons que la synthaxe est plus rigoureuse que dans d'autre de tes textes) et efficace, il transmet un truc et en même temps on sent la richesse du texte qui à première lecture cache encore beaucoup de chose, j'ai beaucoup aimé.
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Chakal D. Bibi
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MessagePosté le: Dim 03 Mai 2009, 11:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

Wow Oo Putain vieille larve t'assures trop avec ce texte, j'adhère à 100% et je suis d'accord avec Saha' pour dire que c'est sans doute ton meilleur texte ^^

J'ai carrément adoré cette ambiance malsaine mais que j'imaginais facilement avec des rires d'enfants en arrière plan, un personnage taré pour lequel j'ai immédiatement visualisé Albert Dupontel (aah...Bernie ^^ ).

En bref, j'me suis fait un p'tit court métrage dans l'rassoudok grâce à ton texte à la fois classique dans le sujet et original dans la "mise en scène".

Bref, merci Wink

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Nick
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MessagePosté le: Dim 03 Mai 2009, 12:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tes textes sont si étranges ! Ahh Mais j'adore
Y'a une sorte de violence à chaque fois
non en fait c'est aigre-doux, un peu sucré-amère
mais j'interprète p-e mal.
C'est souvent malsain, aussi et tes enfants, oui sont magnifiques : on les entendrai rire et crier en fond sonore avec un gros clown qui sort en sautant d'une boîte que ce serai adéquate, uhu

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