Moi et mon meilleur ami avions découvert que ce n'était pas qu'une vulgaire chambre d'hôtel.
On y jouait, de l'argent, ses montres, cerains y jouaient leur PEL, voire leur honneur personnel...
L'endroit sentait la sueur, la peur, la panique, l'engouement, bref, le renfermé, un endroit tout simplement putride en somme.
J'étais avec Sébastien, mon ami, près de ses sous, près de son estime de lui même, et moi, les mains dans les poches, comme toujours...
Mais l'esprit naïf, qu'en savais-je encore....
On se décida à entrer.
Ne le peut pas qui veux, il faut avoir se carte de membre en quelque sorte, on y rentre, dans ce cercle par un ami commun, un peu comme chez les francs-maçons somme toute.
Per, à l'interieur pointe sa tronche qui sortait de la porte, non seule, une épaisse fumée grise bleue, accompagnée de cette odeur néfaste mes narines.
Le videur nous laisse la voie libre.
Nous rentrons; sept personnes inconnues, les visaes durs et aigris, j'en avais peur, je sentais cette émotion ressentie chez Seb aussi, j'avais donc raison, cette pièce sent le mort, le rat, ce n'est pas q'une question d'odeur, ca pue dans tout les sens du terme.
Nous nous asseyons à une table libre, et directement un joueur suit, pose son verre sur le vert gazon de la table.
Deux autres suivent aussi.
Une petite musique d'un style indéfinissable sort des enceintes pourries par le temps, le tabac, et l'alcool qui y a été jeté.
Le premier joueur dit d'un ton docte:
-Sortez le cash. Partie à cinq.
Nous nous executons immédiatement. 500 livres au regard de Sa Majesté en petites coupures, somme d'une cetaine plus élevée pour mon suivant.
Y'avait de quoi gagner pas mal, de faire des petits, comme ils disaient.
La partie comence. Paire de Rois pour moi. J'avais de quoi faire.
50, toujours commencer petit, pensais-je.
Suivi par tous.
On finit la partie par un gain de 500, dans la poche de Bibi.
Ca commencais bien, en fin de compte.
J'avais le sourire toujours attaché a mes lèvres quand je me fais pouiller de mes gains sur la partie suivante.
Seb est dans le merde, il ne s'en sort pas. Je ne peux pas l'aider.
Per l'a remarqué et s'empresse de le faire sortir aussi vite que possible, mais il restait 50 livres tout au plus a jouer... Ce n'était donc qu'une question de temps.
On comptait éviter un bain de poires ce soir, je sentais cette évidence ne pointer qu'a quelques minutes...
Troisième partie.
J'ai 950 pounds, et rien en main. Tant pis, j'irai au buff, on a déjà fait pire, puisque ça m'est arrivé a la partie précédente...
J'ai le dos et la nuque lourds, je me sens écrasé ar ma propre bêtise d'être venu ici.
C'est incroyable ce que ça me fait peur, de perdre, mais aussi de me faire défoncer la trogne à cause d'un gain trop élevé...
Il fallait que je sorte, mais comment faire?
Je choisis déjà de finir la partie; on ne m'y reprendra plus, mais je n'ai pas le choix.
Premier tour; 150 Le visage de mon adversaire,l-es autres s'étant couchés au découvert du flop- se raidit, se durcit, dénote une inquiétude.
Je tente un autre tour et relance après la river.
500. Il ne me reste plus que 300.
Merde, le con relance de 100. -200-.
Ca bouge à l'intérieur, ça grouille, ça se déplace, ça fait mal.
Je commence à perler du front.
Mon adversaire le voit, ça le fait sourire.
Oh Mon Dieu, faites qu'il n'a rien.
C'est incroyable cette pression qu'a l'humain face à la pression.
Un coup de feu? Un chasseur, ou autre chose? Qu'était-ce? Un grand bruit venu de l'extérieur, très proche, nous a tous interpellé.
Bah, ça ne pouvait pas être les flics, ils ne connaissent pas la planque qui est vieille de trois semaines après tout.
Peu importe l'origine, je me remets le nez dans les cartes, allonées sur le vert, ma perte ou mon bonheur, elles en décideraient sans mon opinion, et c'est bien ça au final que j'étais venu chercher.
Mais à quel prix...
Le flop n'est jamais notre ennemi, mais pas non plus votre ami.
Je n'avais rien en main, sauf un deux et un huit.
Rien n'était sorti auparavant, et je comptais sur cette carte, la turn.
Bonté divine, putain de Dieu, croyez y croyez y pas, un huit de trèfle sort.
Je vais pouvoir jouer un peu, pensé-je.
Tiens, un autre bruit... Aussi violent. Peu importe, tout le monde avait le nez dans ses cartes, ou alors il nous regardait perdre ou gagner.
J'ai énormément mal au dos à présent, ça me lance à en crever, je me tiens si mal depuis mon enfance, et il faut que je le paye aujourd'hui enfin merde...
La turn dévoilée, plus d'espoir si vous n'avez rien.
Voilà qui était fait.
Showdown messieurs, on abat les cartes. Je commence.
Paire de huit au flop. Rien d'autre.
Il va abattre, il va abattre, je ne me suis jamais senti aussi mal, merde, tout cet argent de mes heures sup' au Tesco d'Old Kent Road... aux chiottes, ça ne vaux pas mieux.
Etonnement général. Il n'a rien, ce con n'a rien, merde, il n'a rien!
Les deux cartes sont là, abattues, merde, je n'y crois pas, ce con n'a rien!
Et c'est moi qui gagne donc.
Ce sentiment de gain, de puissance, de toute puissance même, cette libération, quoique je transpire plus encore,m'envahi je commencais a puer autant que cette salle merdique, mais j'avais gagné!
Et jai foutu le camp.
Per m'avait sauvé dit-on.