Posté le: Dim 08 Fév 2009, 11:46 pm Sujet du message: Heu ... Mes textes ? (Le soleil brille)
Ouais. Bouclette, Saha, Nico, 6kouille et quelques autres.
Ok.
V'là l'topic.
Ouais j'ecris. Un peu.
Genre des textes à slamer ou à rapper.
Comme vous voulez.
C'es bourré de fautes j'pense, à vous d'voir si un "s" en trop ou une conjugaison non appliquée est suffisante pour pas lire un texte.
D'ailleurs si c'est ton raisonnement passes ton chemin.
Bref.
Les textes.
J'sais pas si j'arriverai à finir ceux actuellement en gestation.
Là y a deux thèmes différents. C'est rare.
L'inspiration
Spoil:
C'est ce moment où l'inspiration se délivre de ses chaines, où l'encre, libre, se déchaine, où les thèmes des mes livres jonglent entre l'amour et la haine.
C'est ce moment où écrire ces mots me fait tellement de peine, me cause tellement de gène. Ce moment, où ivre, je gratte la feuille jusqu'à ce qu'elle saigne.
J’vis ces moments comme toi tu vivrais un rêve, j’me laisse porter, presque inconscient, car la minute est brève. Un temps latent et sous jacent où je m’accorde une trêve. J’vis cet instant presqu’en dormant suite à quoi je me relève.
Alors j’écris pour mettre en forme mes songes, usant de toutes mes lettres, usant de tout mon être, quand les problèmes me rongent.
Je prolonge mon état quand le texte commence à naitre, pour connaitre ce que mon être ressent lorsque mon morale plonge.
La feuille et la plume se marient dans un étrange consentement, prétextant une dépendance mutuelle s’apparentant aux sentiments. Ravissant les sens et encensant le fond, c’est avec une certaine aisance que se construit le son.
Le stylo s'affole, et frôle la crise d'hystérie. Il trouve son rôle dans l’écriture et se déverse dans ses récits. Qu’il vente ou pleuve, qu’il fasse jour ou qu’il fasse nuit, c’est sans répit que se construit le texte de ma vie.
Vois ça comme un simple titre à rapper, à slamer, un simple texte à clamer, qu’j’me fasse ou non acclamer, c’est pas le but recherché.
Mettre un mot sur une pensée, cette recherche de la meilleure façon de s’exprimer, primer le fond à la forme, former des couplets.
Décupler le débit créatif pour que la feuille se remplisse jusqu’à en craquer.
La rime explose, et m'expose aux regards des gens.
Regard fuyant,
j'm’interpose entre censure, ratures et air indifférent.
Extérioriser une partie d’soit à d’quoi faire trembler même les plus grands.
Un manque cruel de confiance en soi, par manque de talent. C’est comme être là, sans être présent.
Le texte se construit avec ou sans toi. Le constat en est même blessant.
C'est en vain que j'écris, que la feuille se remplit, trop d'chose à dire, mais rien n'viens.
La page blanche fait souffrir, mais elle fait réfléchir, et si les choses à dire, en fait, ne représentez rien ?
L’inspiration est infidèle, et pour un rien elle t’abandonne. Il ne te reste que les mots déjà construits, ces mots que tu fredonne.
Tu te rends comptes de tout ce qu’elle te donne, alors même quand elle te quitte tu la pardonne.
Tu réordonne ton texte, et coordonne les rimes quand c’est ta fierté qui te l’ordonne.
Toucher la perfection, où l’entrevoir dans l’horizon, sans prétention bien sûr, mais juste par soucis d’introspection.
Mes écrits sont le reflet de mes pulsions.
Les façonner, une tentation.
Décrire une vie que n’est pas mienne juste par soucis de projection.
Tenter de passer pour un autre, risquer de dériver dans de multiples directions. Me perdre de mes textes, prendre le travail des autres et en faire ma collection.
Hors de question.
Si ce moment est court, alors je saurais prendre mon temps. Et si j’en suis à court, j’l’interpellerai pour lui dire que je l’attends.
En attente de la prochaine salve, et du prochain instant, où je flirterai avec ma muse, en lui soufflant ces mots qui la séduisent tant.
Je danserai avec elle, ce moment me transportant. De cette vie réelle. De ce monde effrayant.
Défrayant les bases déjà construites, quitte à percuter un mur béant. Conscient de ma conduite, et du temps défilant.
Je te dis à tout de suite, où à dans quelques temps.
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La nuit
Spoil:
Je passe beaucoup de temps devant mon écran, je pense au soir notamment, pianotant le clavier, regardant le temps, fuyant, me rendant compte qu'il est tard et que la nuit s'est installée depuis bien longtemps. J'en ai conscience tu sais, mais pourtant ... ce n’est pas un hasard si je veille autant. Nan.
La nuit ... j'l'attends toujours avec un brin de crainte. La nuit on réfléchit tellement, c'est comme s'emprisonner soi-même dans une douloureuse étreinte. La nuit laisse une empreinte, et elle est parfois dure à assumer. La nuit ... j'la vois presque comme une contrainte, lors de ces nuits où je ne puis me consoler.
Avant de plonger dans ce monde on l'on côtoie les étoiles, je fais en sorte de me vider de toute force en naviguant sur la toile. On réfléchit beaucoup moins lorsque que notre esprit est usé, lorsque nos sens sont endormis et ont du mal à s'affirmer. Je fais en sorte de ne pas avoir de mal à quitter le vrai, au moment où mes paupières se ferment et que les sentiments de la journée commencent à se consumer.
Que ce soit perçu comme une fuite ou un blocage psychologique, mon cas n'est pas unique, et bon nombre d'insomniaques adoptent cette conduite. C'est vrai que l'on peut voir ça comme un refus catégorique, ne pas accepter la vérité même quand elle nous frappe de sa logique.
J’ai fini par comprendre qu’il n’y avait aucun monstres sous mon lit, j’ai fini par comprendre que le soir, c’est juste moi-même que je fuis. Prendre conscience que ma peur n'est que le fruit de mes erreurs, et que c'est ma conscience, et elle seule, qui est responsable de ma terreur.
Les bruits que j'entendais petit, et auxquelles j'accordais tant de doute, ont été remplacés par des voix qui m'accusent et me dégoutent. C'est petites voix présentes en moi que me force à l'écoute. C'est petites voix présentes en moi ... que je redoute.
Plus jeune je croyais beaucoup aux légendes de loups-garous, aux effets néfastes que la lune peut avoir sur nous. Aujourd’hui je ne cherche plus à entendre le cri d’un fauve qui communiquerait sa haine, mais je pense sincèrement que l’astre lunaire nous affecte dans notre peine.
C’est comme si la nuit venue, un ensemble de questions nous enlace. C’est comme si soudainement nous devenions perméable à l’angoisse. Les remises en questions, ça va un moment, mais à un certain point on s’en lasse.
Si la nuit porte conseil, elle me prive surtout de sommeil. A croire que c’est vrai, on est bien plus heureux au soleil. Mais c’est inévitable, le jour et la nuit se relaye. Un voile noir recouvre nos sens et l’inconnu nous effraie.
Je ne peux m’empêcher d’accorder une pensée à ceux et celle qui trouve la paix sans éprouver la moindre difficulté. A m’interroger et à envier leur capacité à oublier tout ce qui à rythmé leur journée. Effacer juste par effort de volonté et sombrer dans un repos réel, quittant ce monde et sa triste réalité.
La nuit j’la vois presque naître et mourir sans un bruit, j’suis là quand elle s’éveille et s’émerveille devant le nombre de personnes qu’elle a séduit. Puis elle s’arrête remarquant cet être veillant encore et ça l’ennuie. Cet être tapant ce texte bien après avoir écouté sonné les douze coups de minuit.
Le jour se meurent et le silence me transperce de sa présence. L’esprit sombre dans un élan sombre, et contraint mes sens à redoubler de vigilance. Le pire instant, ce moment où je me mens en combattant avec violence. Persuadé d’avoir échoué, sans même avoir pu tenter ma chance.
Puis mon esprit s’use et accuse le poids d’une journée qui a duré bien trop de temps. Mes yeux se ferment, ma vision peine et ne distingue plus ce qui s’affiche sur cet écran. Soucis et interrogation s’effacent devant une fatigue réelle qui empêche tout égarement. Ma conscience s’éteint sans que m’assaille tristesse, doute et éternel questionnement.
Puis les nuits s’enchainent dans un éternel recommencement.
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Conte de fées
Spoil:
Il était une fois c’con d’texte, qui n’a pour seul prétexte que de décrire c’contexte.
On a tout ou presque grandit en écoutant ces fresques, ces histoires chevaleresques dans un cadre pittoresque.
Tu vois le tableau, le prince et sa princesse, qui n’ont de cesse de se laisser, puis s’enlacer dans un excès de gentillesses.
Dans un excès de maladresses, où la faiblesse d’une allégresse te fait croire que c’est si facile de vivre son rêve. Leur part de doute est brève, ils obtiennent si facilement une trêve. A croire que c’est tout pour les autres et que ton bonheur à toi reste en grève.
C’est si joli à voir, mais tellement dur à croire. Miroir, dis moi que ma vie est la plus belle. Ne mens pas, je relate tous ça sous décibels. La réalité sans mêle, ta réponse s’emmêle. Tu ne me réponds plus, à croire que même toi tu te rebelle.
J’ai beau chercher, j’tombe jamais sur le pays des merveilles. Même quand je sombre dans le sommeil. J’te jure que pourtant j’surveille. Tous mes sens sont en éveil. Fouillant même les zones privées des rayons du soleil. Il m’a posé un lapin, c’est bien toujours pareil.
Certains jours, j’me mens et c’est plus fort que moi, à croire que j’vaux pas mieux que ce pantin de bois. Le rêve j’y crois, et l’espoir s’accroît. Me revoilà à m’imaginer vivre parmi les rois. Il ne faut pas longtemps avant que la réalité me foudroie, et que ma conscience me broie.
J'ai croqué la pomme depuis maintenant bien longtemps. Je l'ai fais en étant conscient, mais aussi naïvement. J'me croyais suffisamment puissant pour ne pas sombrer là dedans. Mais le constat est blessant, s'en est même effrayant. Trop aigri cependant pour attendre même un simple mouvement du prince charmant.
Les contes de fées j'ai arrêté. La crédulité j'ai assez donné.
Peut être trop grand, peut être pas l'cran. L'effarement devient banal aussi surement que disparait l'émerveillement.
Et le temps fait son effet. Mais le goût de la pomme ne m'a jamais quitté. J’me dis que Blanche Neige à du sacrément morfler. J’me dis que la conclusion de son histoire a été retouchée. J’me dis que l’happy end est une notion que beaucoup ont égarée.
Tant de doute à son égard, tellement que l’écart se creuse. J’avoue avoir un faible pour les fins malheureuses. Elles me semblent juste plus réalistes. C’n’est pas pour rien que les écrits nés de ma plume sont tristes.
Alors oui je prends conscience même s’il est déjà trop tard, c’est de votre faute, m’ayant fait croire que la belle peut aimer le clochard. Rien n’est plus dangereux qu’l’espoir. Mais j’ai plus peur du noir. Je n’laisse plus rien au hasard. Je vois ce monde différemment depuis qu’à changer mon regard.
La magie agit, mais on t’a jeté un mauvais sort. Tu t’apitoie sur ton sort. C’est dur mais tu t’en sors. Et en plein essor, tu rechute encore. C’est toujours le même décor. On choisit pour toi sans te demander ton accord.
T’en as plein le cœur, tu cultive ta rancœur. Les désillusions te blessent et toutes ces belles histoires t’écœurent. Tu envie le vainqueur. Tu te relève et continue ta route mais presque à contrecœur.
C’est compliqué de chercher à partir de rien. Alors trouver, c’est comme réussir à courir avec des liens.
Pourtant on s’imagine encore pouvoir rencontrer le génie de la lampe. Alors que le chercher, on en a même pas la trempe. On reste seul et fixe dans l’attente. C’est le temps qui défile et qui te pointe sur la tempe.
La conclusion me fait sourire encore plus que le reste. Quand tous ces contes finissent sur la même phrase indigeste. Je n’irais pas jusqu’à dire que je la déteste. Mais je proteste devant ce mensonge manifeste.
Ils vécurent heureux et eurent pleins d’enfants. Pas de divorce ni d’adultère dans ce monde époustouflant. Pas de guerre ni de conflit et encore moins de père violents. Juste une famille, qui est heureuse pour la nuit des temps.
Maman s’il te plait ne me raconte plus jamais d’histoire. Dis-moi plutôt qu’aucune sirène ne viendra jamais me voir. Dis-moi plutôt qu’aucun monde magique n’existe dans mon placard. Avoues moi plutôt que je resterai tout seul jusque tard le soir.
Et c’est ainsi que le texte se termine. C’est ainsi que le conte se dessine. C’est ainsi qu’il prend corps quand il passe sous ma mine. Les fées s’endorment, les elfes se cachent et le pays des merveilles a sauté sous une mine.
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Seul sur scène, face à son public
Spoil:
A L'artiste entre en scène, et ... et son visage blême témoigne de sa peur.
Sa peur de ... de trop parler avec son cœur.
Ses yeux souffrent d’être placés, ainsi, sous les projecteurs.
Mais … mais il n’aura pas d’autre chance, et il doit saisir son heure.
Le rideau se lève, il fait face à son public et ... déjà, il panique.
Tout va trop vite, tout se complique.
Il est censé donner la réplique.
Mais ... mais aucun son ne sort.
Victime d'un ... mauvais sort.
Ou … de sa timidité.
De son trac ou de sa peur de ne pas pouvoir assurer.
Son texte ... bien sûr qu'il le connait !
Il l'a même apprit par cœur !
Il ne fera aucunes erreurs.
C’est juste que … qu’il a peur.
Son esprit hurle, et lui demande de se lancer.
Les mots le brulent ... mais impossible pour lui de commencer.
Il a pourtant mis tant d'ardeur à écrire ce texte si parfait.
Tant d’heures passées devant sa glace ... à répéter.
...
Il était pourtant ... si sûr de lui, ça oui.
Vous l'auriez vu confiant, presque à pousser des cris.
Les yeux brillants, prêt à bondir ... voir à rugir.
Ne pouvant se départir de son … petit sourire.
Et ... et le voilà maintenant là ... à ne pas savoir quoi dire.
Les mots ne venant pas ... Si vous saviez comme il peut en souffrir.
La salle commence à murmurer, à se demander pourquoi l'acteur se contente bêtement de la regarder.
Disons le clairement, elle commence à s'impatienter.
Comprenant cela, l'homme, lui, se met à ... à paniquer
Sombrant un peu plus dans son silence.
Comment pourrait-il contenter ... leurs exigences ?
Il aimerait se justifier et demander leur indulgence.
Mais ... mais décidément rien ne vient ... Ce n'était pas son jour de chance.
C'est entièrement de sa faute. Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Il a été trop gourmand ... c'est ça son problème.
Il pensait vraiment se lever et ... et lui dire si facilement … "Je t'aime !" ?
La vérité ... c'est qu'il a simplement peur de la réponse.
Tendre sa main à cette rose, et en retour ... et en retour n'y trouver que des ronces.
Il a si peur de perdre, de la perdre, qu'il ... qu'il renonce.
Ses yeux se perdent dans les siens, à elle ... elle, qui est si belle.
Peut être ... peut être justement trop bien pour lui.
Les sentiments lui ont lancé un sacré défi.
Ca fait cliché, mais c'est vraiment elle que son cœur a choisi.
Aussi ... aussi il se retrouve là … et se méfie.
Et puis ... et puis quelque chose se passe.
Dans son esprit quelque chose se classe.
Vous l'expliquer ... il ne pourrait pas ... tant ça le dépasse.
Mais au milieu de ce brouillard, une assurance soudaine à pris sa place.
Sa bouche s'ouvre pour exprimer toutes ses émotions.
Il débite si vite ... qu'il ne fait même plus attention.
Il récite son texte … en y mettant toute sa passion.
Il évite pour l'instant son regard ... qui ne ferait que monter la pression.
Puis vient l'instant où tout a été dit.
Ou son discours est fini.
Des larmes brouillent sa vision ... mais … il a enfin réussi.
C’est sincère et presque fière qu’il s’est … confié aujourd’hui.
Une tension lourde et longue s’invite alors dans cette histoire.
L’homme ressent cela …et regarde enfin son auditoire
Une mine gênée lui fait face … à son grand désespoir.
Il se voit tout petit dans ces yeux qui font office de miroir.
Son public, enfin ... elle … espérait vraiment en réchapper.
Ces étalages de sentiment l'ont toujours effrayé.
Au fond d'elle ... elle savait cependant … qu'elle ne pourrait y échapper.
Et … et si ce n'était pas lui ...c'est elle qui aurait fini par lancer le sujet.
Comment dire à quelqu'un que l'on ne partage pas son espérance ?
Comment lui dire que l'on ne ressent rien. Comment exprimer sa différence ?
Conscient que rien n'est pire que d'asséner l'indifférence.
Elle prend son courage à deux mains et ... et fusille cette homme de son éloquence.
L'homme comprend très vite qu'il vit l'un de ces moments ... que l'on met tant de temps ... à oublier.
Il ... il ne peut même pas s'empêcher de pleurer.
Il voudrait rester noble mais … impossible pour lui de se contrôler.
L'homme se brise de l'intérieur ... et c'est son cœur … que l'on voit saigner.
Il perd à cet instant l’un des objectifs de sa vie.
Sa motivation le quitte … elle aussi … sans lui demander son avis.
Il a tellement mal … de ne pas pouvoir combler son envie.
Son envie de ne plus être seul … d’avoir quelqu’un qui pense à lui.
Le public n’applaudira donc pas … la pièce ne l’ayant pas convaincu.
Non, il … partira … et ne reviendra jamais plus.
L’âme errant sur cette scène acceptera et … s’avouera vaincue.
Cette expérience fera désormais parti de son vécu.
L’avenir nous dira s’il s’en est remit et … s’il y a survécu.
Sur cette scène, maintenant obscène, l'artiste ne sait comment réagir.
Alors il a trouvé son remontant ... il s'est mit à écrire.
Pour décrire ce qui le hante … pour ne plus jamais subir.
Non ... lui restera seul, et fera de ce texte ... un souvenir.
Quand on ne sait plus vraiment si l'on sombre dans nos peurs ou dans nos pleurs.
Lorsqu'on met tant d'ardeur à décrire son malheur. Mais à cette heure, cette histoire prend beaucoup trop ampleur.
Les souvenirs, bien qu'ils nous tiennent à cœur, devront s'atténuer au coté de la rancœur.
Du "nous" au "je" il n'y a qu'un pas. Une sorte jeu dont je ne me lasse pas.
Ces questionnement intimes qui se trouvent être les mêmes pour tout le monde.
Un trouble collectif où le singulier et le pluriel se confondent.
Chacun vit son drame et lutte avec ses armes.
Mais, tous, nous versons une larme, tous, nous tombons sous le charme.
Chacun se fait prendre au piège de la mort, et siège sur le seuil des remords. Etrange cortège qui, sous la neige, annonce la fin ... de nos efforts.
Une chaleur glacée, et un souffle coupé liés dans une unique danse. C'est comme si le vide te noie de sa présence. Une nuisance des sens, l'insuffisance de son être ... par manque d'expérience.
Très vite la tristesse devient une dépendance. Un paradoxe total lorsque l'on y pense. Mais ... comme le reste on s'y fait, et on retombe en enfance.
La naïveté ne dure qu'un temps face à l'angoisse du moment
Lorsque l'on prétend pouvoir tenir sans trop savoir comment.
Puis très vite l'esprit comprend qu’est venu l'heure du bilan.
Vient la folie précédant le désespoir, puis le noir se repend.
La légende veut qu'une vie entière déferle sous nos yeux.
Chaque image est un trésor, tant le réconfort est précieux.
L'idée même de louper une seule seconde nous rend anxieux.
Mais le cadeau se révèle pervers tant il parait vicieux.
Quel meilleur moyen pour se rendre compte de ce que l'on perd ?
Pour comprendre tout ce qu'on laisse, prendre conscience de tout ce qu'il y avait à faire.
L'inquiétude ne porte plus sur les notions de "paradis" ou "d'enfer".
On retrace notre passé, comme si nous n'avions pas assez souffert.
La conscience nous quitte, annonciatrice de notre fin.
Ce soir le ciel accueille un nouveau défunt.
Enfin la page se tourne, et de la scène émane un étrange parfum.
Le livre de la vie se ferme, et le texte se termine sans même un refrain.
C’n'est qu'un vague à l'âme qui prend corps au cœur d'un slam.
C'n'est qu'une chute de larmes qui m'écœure et me condamne.
C'n'est qu'une série de lettres qui témoigne d'un certains mal être.
C'n'est qu'un amas de phrase qui forme un texte qui vient de naître.
Une coulée de rimes qui, au fond, ne rime à rien.
Je fuis la déprime, je vous assure que je vais bien.
J’attends un simple un signe, juste un regard ou un soutien.
Et puis je me résigne puisque jamais rien ne surviens.
L'on dit parfois que la feuille soulage de certains maux.
Il suffit pour cela de l’embellir avec nos mots.
Pourtant même si je m'efforce de la rendre belle dans mes morceaux.
La douleur reste la même, ne me dispensant pas des ses assauts.
Il me devient de plus en plus difficile de donner un sens à l'écriture.
A mesure que les heures défilent et que s'intensifie la morsure.
J'ai longtemps cherché en construisant sur la mesure.
Mais ... ça n'a jamais marché. Et je ne compte pas essayer jusqu'à l'usure.
Victime d'un trop plein d'espoir, ou tué par une illusion.
On est naïf, on veut y croire, mais arrive la conclusion.
Alors on nage dans le noir et dans nos désillusions.
C'est ça de trop en vouloir, on se retrouve comme un con.
Chaque jour est l’occasion de revivre les mêmes situations.
Toujours la même rengaine, toujours la même chanson.
On fait face au même problème, sans en avoir la solution.
Et on lutte contre nous même quand le moral n’est pas très bon.
Avant même de se lever, la journée est déjà terminée.
On se contente de marcher dans ce qui a déjà été fait.
On s’évertue à essayer puisque trop fier pour accepter.
Mais on a déjà échoué … avant même de commencer.
Les buts et les rêves deviennent aussi rares que les sourires.
On lutte pour une trêve qui met du temps à nous venir.
On chute et on crève de ne pas parvenir à réussir.
La fatalité nous achève lorsqu’on devient un souvenir.
Puis les pages se tournent mais le cœur est affaibli
Et lorsque l’on se retourne nous envahit la nostalgie
C’est plus de la résignation … qu’un réel oublie
Car les sentiments sont une faiblesse et c’est un fait établi.
Seul dans la nuit, le coupable guette ses victimes.
Son arme est aiguisée, il est prêt pour le crime.
Il a tout apporté : feuille, stylo et rime.
L'encre va couler, même si l'espoir est infime
Les gestes sont rapides, et s'impriment sur la feuille.
Mais l'écriture est cupide et la feuille devient cercueil.
L'auteur efface et supprime, par pur soucis d'orgueil.
Les lettres venaient de naitre, et on doit en faire le deuil.
A chaque inspiration, nombre de mots succombent.
Je vois tout mes brouillons comme autant de tombes.
Je ne peux qu'être jugé pour toutes ces hécatombes.
Je ne vais même pas nier, car la responsabilité m'incombe.
Je me déclare coupable, et parfaitement sein d'esprit.
Je suis seul responsable des meurtres dans mes écrits.
Ma folie est détestable, et les lettres en paient le prix.
C'est le crime de la rime qui chaque soir se produit.
Un tri sélectif que je juge pourtant nécessaire.
A chaque sacrifice, un mot aide ses congénères.
Un suicide collectif qui a besoin de se faire.
Pour que le texte se construise et puisse vous satisfaire.
Toute ma démarche se construit autour du lecteur.
Alors oui je détruis, mais pas par gaité de cœur.
Et même si tout n'est le fruit que de mes changements d'humeur,
je ne souhaite qu'améliorer, et à rendre meilleur.
A travers ce texte je rends un hommage.
A toute ces lettres n’ayant jamais vu le rivage.
A tout ces mots qui n’ont pas su prendre le virage.
A tout ces sacrifiés qui ne restent que des mirages.
Nous nous disions curieux. Mais nous étions insouciants.
Car tout n'était qu'un jeu. Une activité d'enfant.
Car entre le "nous" et le "je", il y aura toujours le néant.
C'est tout c'que je ressens, outre mes sentiments.
Mais c'est si simple pourtant, juste paraître bien portant.
Ecourtant les moments d’égarements juste en se mentant.
Quand plus rien n'est important, que plus rien ne nous attend,
juste un regard ou un sourire suffisent à nous rendre plus grand.
J'ai cultivé l'espérance au détour de mon errance.
Fais fie de l'expérience pour un retour en enfance.
C'était stupide quand j'y repense puisqu'exempt de tout sens.
Comme quoi l'absence d'une présence peut avoir son influence.
Mais j'avais besoin d'y croire, de me créer une histoire.
Un sentiment de gloire, bien qu'il n'était qu'illusoire.
Car entre voir et vouloir il n'y a qu'un tout petit écart.
Et je l'ai vu, et l'ai voulu, plus aucuns doutes à son égard.
C'est la magie d'un regard, ou bien sa malédiction.
Quand tout se joue dans ce hasard, dans cette contradiction.
Une addiction qui nous façonne et qui influe nos réactions.
Quand la passion devient pulsion, et se transforme en agression.
La prétention d'une rencontre, et sa triste désillusion.
La défaite est pavée de nos meilleures intentions.
Car entre vouloir et pouvoir il y aura toujours une condition
Et j'ai voulu mais n'ai pas pu, nourrissant ma déception.
Une conclusion tranchante pour une fin écœurante.
Quand le silence nous chante ces mots qui désenchantent.
Tous ces moments qui nous hantent, nous laissant seul dans l'attente.
Quand la mine est tremblante, et que notre mine est troublante.
On se croit dans la tourmente, étonné d'en souffrir.
Il devient si difficile de parvenir à un rire.
Les émotions sont complexes et impossibles à décrire.
Alors un jour, sans prévenir, je me suis mis à écrire.
Primaire est l'écriture, souillée par les ratures.
On mesure ses propos, en évitant la démesure.
Car entre pouvoir et y croire la frontière est obscure.
Et je n’ai pas pu, même si je l’ai cru, n’en ayant pas la carrure.
J'tourne tellement en rond, que j'cours après moi-même.
Toujours les mêmes poèmes, autour des mêmes thèmes.
Ça devient un problème, voir même un dilemme.
Est ce que j'aime vraiment ce que ma plume sème ?
En prime, j'ai été lésé par la rime. Simple victime.
Son crime ? Trop de promesses misent en abîme.
Rapport intime né d'un début de déprime.
Quand la douleur nous anime et que le cœur se comprime.
C’est comme étreindre le vide, avant de s'éteindre.
Juste pour atteindre ce que l'on ne peut plus attendre.
Se contraindre plus que se convaincre, car la vie n'est pas tendre.
En évitant de trop se plaindre, mais en le laissant entendre.
Compenser un manque de compassion par le biais d'une illusion.
En évitant les questions, ou en fuyant les allusions.
Chaque minute est l’occasion de combattre nos émotions.
Et mes différents textes n’en sont que la faible consécration.
Rajoute à ça la disparition de toute conversation :
la répercussion trop rapide d’absence de discussion.
Je ne parle pas de persécution, mais des répercutions
qu’une succession de déceptions peut avoir sur ma vision.
Aussi en suis-je réduit à réduire mes nuits
car le sommeil me nuit, presque autant que l’ennuie.
Car entre croire et voir, il y a la raison et l’envie.
Et j’ai cru l’avoir vu, mais je me suis juste menti.
Une expérience que je romance au service des sentiments.
Sans soucis de performance et sans contraintes de temps.
Quand c’est le silence qui commence à devenir trop envahissant,
réticence et vigilance ne paraissent plus très important.
L’impudence d’un texte pourra paraître choquant.
La confidence a cet aspect qui peut paraitre rebutant.
Aussi ces quelques vers ne se veulent pas envahissants
C’est juste le bilan d’une histoire sans commencement.
Tom.
C'est ainsi que tout le monde le nomme.
Tom n'est qu'un Homme. Du moins en a t il tout les symptomes.
Un amas improbable de cellules et d'atomes.
Un homme qu'on assome et qu'on somme d'être un homme.
Un homme qui, enfant, rêvait d'être astronome et croyait aux fantômes.
Un fin gastronome, amoureux des arômes.
Un homme certes économe.
Qui, devant un démuni, fera l'aveugle, ou fera tout comme.
Contrant les regards de repproches par l'aridité de ses poches.
Par l'enthousiasme de ses proches à son approche.
Les sentiments sont rares alors, lui, il s'y accroche.
En témoignent ces sourires feins qu'il décoche, et toutes ces lunes qu'il décroche.
Et même si Tom n'en a pas l'air, Tom aime cette Terre.
Il aime ses congénères. Malgré le mal qu'ils génèrent.
Il est contre toutes ces guerres, les denoncant entre deux bières.
Parce que pour une parcelle de terre, trop de soldat promotionnent l'enfer.
Et Tom, dans ses prières, demande l'abolition de toutes les frontières.
Concept qui, pour lui, ne sert à rien.
Avant de se sentir Français, Anglais ou Italien, il se sent avant tout Terrien.
Tom n'a pour unique prétention que d'être lui-même.
De choisir sa route. Encore que parfois il en doute
Et il se perd entre celui qu'il laisse paraître, qu'il aurait voulu être, ou que ses parents ont vu naitre.
Car il est si simple de crier à haute voix qu'on choisit soit même de sa propre voie.
Et même si, parfois, lui aussi il le croit, il fait parti de ceux qui ne choisisse pas.
Alors il accepte son statut. Ou du moins il s'y résigne.
Attendant qu'une opportunité nouvelle lui fasse signe.
Tom consigne dans un journal toutes les choses qui lui font face.
Histoire qu'avant que tout s'effacent, d'autres aient une préface de toutes ses frasques.
Tom fait parti de ces hommes qui se cherchent du soir au matin.
Atteint du "non sens", et des sens en déclin.
Dans une lutte perpetuelle entre ce qu'il est et ce qu'il a,
Tom se perd parfois dans les souvenirs d'autrefois.
Fort d'une experience qui la conduit sur ce toit,
Tom s'appitoie sur son propre cas.
Lui qui a toujours voulu croquer la vie à pleine dents, a foncé tête baissé et en plein dedans.
En oubliant de rester prudent, victime de son comportement impudent.
Comment vivre sans regarder derrière quand demain ressemble à hier ?
En s'arrêtant en chemin pour en franchir les barrières.
Les deux pieds dans le vide, et les yeux dans les étoiles,
le teint livide devant ce que la nuit lui dévoile,
Tom lève le voile sur ce qui forme son destin : une route goudronnée, et un décor indistinct.
Du haut de son trone où il prone la délivrance, Tom frisonne devant son manque d'assurance.
L'exhubérance de sa démarche et cet immeuble insalubre feront de ce triste moment une expérience plutôt lugubre.
Une légère plainte, presque inaudible, face à une tentative de courage, trop faible pour être crédible.
Tom s'interroge sur sa présente position.
Tom refait face à ses remises en questions.
Celles qui par force d'abnégation auront conduit à cette égoïste décision.
Avec un regard blaffard défiant le ciel, le choc sourt d'un questionnement exitenciel,
Tom avancera d'un simple pas, il quittera ce toit, et ne se retournera pas.
Lui vivait dans l'amour de la forme, dans le respect des normes, là où la beauté intérieur n'est rien
sans l'uniforme.
Un tableau où chaque détails se doit d'être conforme. Aussi a t-il déjanté devant l'esprit de l'Homme.
Agressé dans la nuit par un mouchoir de chloroforme, ligoté, puis séquestré : son monde devient difforme.
Les contours du paysage s'effacent et se déforment, il se retrouve dans une voiture, c'est le moteur qui
l'en informe. Seuls les bruits sont perceptibles et peu à peu ils se transforment.
Des voix, un regard puis une crosse qui l'assomme.
Noyé dans le doute, au milieu de cette route, cette situation le déroute mais il reste conscient et écoute.
Évitant le sommeil, et ce même si ça lui coute, s'empêchant même d'y penser tant il le redoute.
Ses membres se tétanisent et accroit sa hantise, il sent la crasse sur sa chemise, ressent la sueur qui
l'électrise, souffrant de demeurer dans cette position assise, peu à peu ses forces s'envole et son amour
propre se brise. Soudain il réalise que sa survie semble compromise, traité comme du bétail puisqu'il n'est
plus qu'une marchandise.
Au loin une voix rugit, mais elle semble imprécise, jusqu'à ce qu'on le transporte et qu'il ressente une légère
brise.
Une odeur familière de terre et de pluie, l'air glacée d'une nuit, l'obscurité et ses bruits. Des bras le
retiennent et lui permettent un appui, le forcent à avancer sans qu'aucun mots ne soient dit. Une lisière de
forêt et un panneau interdit, il ne sait pas où on le conduit, ni pourquoi on l'a choisit lui. Des larmes
naissent mais ne coulent que dans son esprit, son corps n'obéit plus et son moral est détruit.
La suite l'incite à poser ses genoux sur le sol, un bandeau lui cache la vue et très vite le déboussole.
Au moins il ne verra pas le danger, cette pensée le console. Il sent un objet qui le frôle,
puis ressent une douleur à l'épaule. Une odeur de sang, puis une odeur d'alcool.
Le froid envahit son corps, puis la douleur devient folle. Il ne peut se contenir, alors il perd le contrôle.
Suivant le protocole : lui pleure, et eux trouvent ça drôle.
Pourtant la fin de son calvaire n'était pas encore venue, puisqu'une fois de plus transporté pour une destination inconnue.
Retenue, nu, dans une pièce sombre et exiguë, depuis quelques semaine il ne voit sa vie qu'en aperçu.
Épié dans l'ombre, à chaque instant et à son insu, sans aucune explications pour tout les coups qu'il a reçu.
Après la fatigue, c'est la faim qui a pris le dessus, lui qui se croyait fort à très vite été déçu.
Frappé par la fatalité, à l'image d'un coup de massue, il ère dans cette enfer sans distinguer la moindre issue.
Suite aux souffrances physiques viennent les séquelles psychologiques, son sort est tragique, maintenu en vie par des sur-doses d'analgésiques,
le cerveau accuse le coup et abandonne toute logique, sa conscience s'immole au profit de délires psychotiques.
Il court, en rêve, dans un décor apocalyptique, évoluant et survivant dans cet univers qu'il se fabrique.
Sa famille est là, sourires mélancoliques, il s'émerveille de ces moments, multipliant les symptômes pathologiques.
Echos silencieux ponctués de cris ephémères, il connait le goût de sa chaire, saupoudrée d'effluves urinaires, en
témoigne cet annulaire qui n'a plus de formes régulières, marques de morsures ayant l'allure d'une chevalière.
Son corps dépérissant puis privé de ses nerfs, que sa faim a rongé, ou coupés par un gangster.
Utopie de non douleur accentuée par des fioles d'éther, déterminé à survivre et ce même dans ce calvaire.
Il se parle de souvenirs qui n'ont pas encore eu lieux, témoigne de son esperance et de sa confiance en Dieu.
Retiré de son milieu pour un décor moins envieux, il s'habitue faute de mieux puisque plus rien n'est sérieux.
A ces yeux, son histoire n'a rien d'un conte odieux, c'est juste le chapitre et le passage des adieux.
Un dernier voyage, dernier regard pour le ciel. Il ne peut s'empêcher de penser que cette nuit est belle.
Les étoiles veillent, sa peau se réveille, ses poils s'hérissent dans une sensation nouvelle.
A ses cotés les murmures d'une conversation l'interpellent, bien que superficiel, cet échange l'émerveille.
Une avalanche de mots, de sons et de décibels, trouvant un trésor dans chaque bruits qu'il décèle.
Fêlure de son exil dans les méandres du silence, et bien qu'approche la sentence, il le vit comme une délivrance.
Le rythme est rapide, mais on le déplace avec aisance, son corps cadavérique ne permet aucune résistance.
Il ressent le retour de chacun de ses sens, l'éveil de sa conscience entraine un sentiment d'impatience. Le besoin de savoir
la cause de sa présence, son rôle dans cette histoire et la raison de sa souffrance.
Dialogue muet face aux bruits sourds de l'effort, ses questions s'organisent et son débit s'améliore.
Les mots qu'il prononce deviennent de plus en plus fort, des larmes resurgissent comme un dernier renfort.
Pointe d'humanité malgré son inconfort, il retrouve rapidement le contrôle de son corps.
Son regard s'enflamme et dévisage le décor, il comprend que ce lieu sera l'issu de sa mort.
Au fond de son âme un mélange de remords, un mélange de désaccords et d'acceptation de son sort.
Cette incompréhension qui l'habite encore. Ce besoin de savoir qui le brule et le dévore.
Besoin d'un repère, franchir un rempart, connaître au final le fin mot de l'histoire.
En percevoir la fin sans en comprendre le départ, ne pas savoir à quel moment on a commit un écart.
Il capte enfin un regard, une attention à son égard. Rires goguenards et moqueurs pour la plupart.
Il voit un homme qui se rapproche, armé d'un poignard, lui est hagard et l'homme est hilare.
L'autre se penche en avant et se détache du brouillard, ses traits son visible, un visage de charognard.
Il aura sa réponse avec quelques secondes de retards, la froideur d'une lame le plongeant dans le noir.
Les mots se détachant provenant comme d'un cauchemar : "Vous n'avez été choisi que par le fruit du hasard".
[/b]
_______________________________________
Clichés modernes
Spoil:
Quand les logiciels ont remplacés les réflexes de communications, qu'un simple clic suffit à créer une relation,
l'heure n'est plus à la remise en question puisque de toute façon c'est Google qui aura la solution.
Dégradation des rapports et c'est la même pour tous, la force d'un couple dépend du signal d'un Bluetooth.
A l'affut sur facebook des plus jolies frimousses, la timidité n'est plus une plaie avec msn à la rescousse.
Tout ces jeunes se laissant aller sur leurs blog, déchargeant leurs histoires en y voyant un psychologue.
Suivre la vague, toujours être à la mode, veiller à ne jamais être éloigné de la couverture de Vogue.
On s'emmêle entre deux mails qui nous révèlent la soirée de la veille. Celle qu'on a noyé dans une bouteille, entre vodka et Jack Daniels.
Celle dont le potentiel se réveille dans une nuée de pixels, dans un statut qui interpelle, celle qui devient une attraction universelle.
Réel et irréel se perdent dans le virtuel, quand tout se mise sur une éventuelle IRL.
Les mômes se sentent devenir homme en s'énervant sur les forums, via des répliques de sitcoms, l'important n'est plus "d'être" mais "de faire comme",
apprendre la valeur de la vie dans un simple CD-Rom.
Les conflits opèrent pour un lol ou pour un mdr, par manque de vocabulaire, pour un émoticone patibulaire. Créez votre enfer, les smileys croiseront le fer,
votre souris osera le faire, le clavier comme chef de guerre.
L'Homme devient de plus en plus solitaire, de moins en moins solidaire, et ça m'sidère quand j'vois tout ces gamins devenu suicidaires.
On construit son avis par le biais des médias, maintenant l'opinion se fonde via wikipédia, le savoir devient un besoin immédiat,
cultures et connaissances se mélangent dans les débats.
L'ébat narcissique fera force de loi, la volonté de persuader devient un combat, le marginal sera montré du doigt, rester droit sans langue de bois
devient un exploit.
Allaité à la télé-réalité, ce monde devient notre idéal et renforce les individualités. Le réflexe est d'acheter, de voir la vie en HD, d'aller
au gré du progrès, d'accueillir tout ce qu'il procréé.
La vie parait plus belle en blueray, et quand elle ne nous convient plus, il suffit de redémarrer.
Apprentis chanteur rêvant d'un premier tube, d'un coup d'pub obtenue sur Youtube.
A l'heure ou la musique mise toute son industrie sur Star Academy, au profit de chanteurs qui sombrent dans l'oubli.
Tapez 1 pour exister, tapez 2 pour consommer, l'importance d'un sms est bien trop sous estimée. Au diable l'hors-forfait quand toute une vie peut se jouer.
Les jeux télévisés ayant plus d'impact que le JT.
Génération next gen', celle qui a la technologie dans les gènes, l'évolution comme addiction puisqu'elle coule dans ses veines.
Mélangeant peine et haine, conflits d'intérêts à la chaîne, réagissant sur le monde en zappant sur toutes les chaines.
Reflet satirique de toute une époque, celle qui se poke et que se dope à la provoc', ceux qui ne plaisent pas, ben c'est simple on les bloque,
traits exagérés aux allures d'électrochocs. Constat équivoque d'une jeunesse qui suffoque, genèse d'une souffrance qui ne se soigne pas au medoc'.
_________________
Dernière édition par fabest le Mer 26 Mar 2014, 12:20 am; édité 15 fois
Inscrit le: 03 Nov 2006 Messages: 2189 Localisation: comme vous y allez vite :3
Posté le: Dim 08 Fév 2009, 11:55 pm Sujet du message:
Je ne critiquerais pas.
Je n'applaudirais pas.
Pourquoi ?
Parce que Yam a fait le paris idiot que poster en littérature te rendrait populaire.
Aussi je t'onis et te snob.
(Go mp :p xD) (Dans tes dents yam)
Inscrit le: 05 Juil 2007 Messages: 1860 Localisation: Vous n'avez pas besoin de savoir
Posté le: Lun 09 Fév 2009, 12:30 am Sujet du message:
J'le fais à sa place, alors :p
Bon, j'ai donc lu ton texte :3
Il est bon, selon moi mais ...
Je sens que tu peux faire encore mieux.
Je sais pas.. il manque un ptit quelque chose...
Cela dit, il est tout de même bon, hein.
Les bon mots. Les bonnes sonorités.
J'aime bien, mais je sais que tu peux mieux faire :3
Je crois qu'en fait, il te manque un style personnel.
_________________
Jergal-SPG est tellement omnipotente qu'on s’demande si c'est pas un groupement de plusieurs super-héros sur un seul compte
Bane-SPG, c'est dieu. Omnipotente, droite, juste et morale
Inscrit le: 03 Nov 2006 Messages: 2189 Localisation: comme vous y allez vite :3
Posté le: Lun 09 Fév 2009, 12:35 am Sujet du message:
Jvais quand même dire un truc ici parce que bon quand même merde.
(je t'emmerde yam)
Ce qui lui manque je pense c'est la somme de ce qu'apprend l'expérience.
-Une présentation, une rythme et des phrases plus fluide
-Un fond moins dense.
[quote"saha"]-Une présentation, une rythme et des phrases plus fluide [/quote]
Pas faux!
Autant y'a des passages ou tout s'enchaîne très bien et qui donnent un bon rythme, on se sent emporté dans le flot des mots, autant y'a des passages qui ralentissent le tout.
Bon en tout cas tu sais déjà ce que j'en pense, et même si c'est pas grand chose (je ne suis pas un artiste...) :
JE KIFFE!
(rassurez-vous, je n'utilise "kiffer" que pour l'occasion)
_________________
Oscar Wilde a écrit:
S'aimer soi-même avant d'aimer les autres est l'assurance d'une longue histoire d'amour.
Heureux est l'étudiant qui, tout comme la rivière, suit son cours dans son lit.
Posté le: Sam 21 Fév 2009, 2:28 pm Sujet du message:
Tout d'abord merci d'avoir lus.
J'parle à ceux qui ont posté, et aux autres, si il y a.
Merci maintenant pour vos remarques.
C'que je retiens surtout, c'est le manque d'expérience.
Ca, j'peux pas contredire.
Pis j'ai pas le vécu qui fait que j'vais écrire un truc qui va mettre tout le petit peuple d'accord.
La fluidité des phrases, ça c'est une tare.
Nan, ouais, blagues à part, c'est un travail de forme que j'dois faire.
Mais.
Ca viendra peut être.
Vous en jugerez vous même.
Donc voici le dernier né.
J'ai essayé de fluidifier la forme global. Puisque qu'on m'a dit que ce serait bien plus facile à lire, bon, j'ai pas sauté de ligne à chaque fois que rythmiquement une pause doit être faite par le lecteur (un coup a étendre le texte sur 20 000 lignes, ca sert a rien), mais j'ai essayé de rendre le tout plus "accessible".
Justification faite, le voici.
L'inspiration.
Spoil:
L'inspiration -
C'est ce moment où l'inspiration se délivre de ses chaines, où l'encre, libre, se déchaine, où les thèmes des mes livres jonglent entre l'amour et la haine.
C'est ce moment où écrire ces mots me fait tellement de peine, me cause tellement de gène. Ce moment, où ivre, je gratte la feuille jusqu'à ce qu'elle saigne.
J’vis ces moments comme toi tu vivrais un rêve, j’me laisse porter, presque inconscient, car la minute est brève. Un temps latent et sous jacent où je m’accorde une trêve. J’vis cet instant presqu’en dormant suite à quoi je me relève.
Alors j’écris pour mettre en forme mes songes, usant de toutes mes lettres, usant de tout mon être, quand les problèmes me rongent.
Je prolonge mon état quand le texte commence à naitre, pour connaitre ce que mon être ressent lorsque mon morale plonge.
La feuille et la plume se marient dans un étrange consentement, prétextant une dépendance mutuelle s’apparentant aux sentiments. Ravissant les sens et encensant le fond, c’est avec une certaine aisance que se construit le son.
Le stylo s'affole, et frôle la crise d'hystérie. Il trouve son rôle dans l’écriture et se déverse dans ses récits. Qu’il vente ou pleuve, qu’il fasse jour ou qu’il fasse nuit, c’est sans répit que se construit le texte de ma vie.
Vois ça comme un simple titre à rapper, à slamer, un simple texte à clamer, qu’j’me fasse ou non acclamer, c’est pas le but recherché.
Mettre un mot sur une pensée, cette recherche de la meilleure façon de s’exprimer, primer le fond à la forme, former des couplets.
Décupler le débit créatif pour que la feuille se remplisse jusqu’à en craquer.
La rime explose, et m'expose aux regards des gens.
Regard fuyant,
j'm’interpose entre censure, ratures et air indifférent.
Extérioriser une partie d’soit à d’quoi faire trembler même les plus grands.
Un manque cruel de confiance en soi, par manque de talent. C’est comme être là, sans être présent.
Le texte se construit avec ou sans toi. Le constat en est même blessant.
C'est en vain que j'écris, que la feuille se remplit, trop d'chose à dire, mais rien n'viens.
La page blanche fait souffrir, mais elle fait réfléchir, et si les choses à dire, en fait, ne représentez rien ?
L’inspiration est infidèle, et pour un rien elle t’abandonne. Il ne te reste que les mots déjà construits, ces mots que tu fredonne.
Tu te rends comptes de tout ce qu’elle te donne, alors même quand elle te quitte tu la pardonne.
Tu réordonne ton texte, et coordonne les rimes quand c’est ta fierté qui te l’ordonne.
Toucher la perfection, où l’entrevoir dans l’horizon, sans prétention bien sûr, mais juste par soucis d’introspection.
Mes écrits sont le reflet de mes pulsions.
Les façonner, une tentation.
Décrire une vie que n’est pas mienne juste par soucis de projection.
Tenter de passer pour un autre, risquer de dériver dans de multiples directions. Me perdre de mes textes, prendre le travail des autres et en faire ma collection.
Hors de question.
Si ce moment est court, alors je saurais prendre mon temps. Et si j’en suis à court, j’l’interpellerai pour lui dire que je l’attends.
En attente de la prochaine salve, et du prochain instant, où je flirterai avec ma muse, en lui soufflant ces mots qui la séduisent tant.
Je danserai avec elle, ce moment me transportant. De cette vie réelle. De ce monde effrayant.
Défrayant les bases déjà construites, quitte à percuter un mur béant. Conscient de ma conduite, et du temps défilant.
Je te dis à tout de suite, où à dans quelques temps.
Inscrit le: 09 Nov 2007 Messages: 230 Localisation: Ici
Posté le: Mer 25 Fév 2009, 1:05 am Sujet du message:
C'est pas mon genre mais je trouve ça pas mal. C'est plus du slam que du rap. Desole j'ai pas de conseil a te donner je ne suis pas expert en la matiere (tu remarquera les rimes lol).
Bon ba continue.
Inscrit le: 05 Avr 2008 Messages: 392 Localisation: With ur dad
Posté le: Lun 02 Mar 2009, 4:18 pm Sujet du message:
Bon bon...j'les ai enfin lu tes textes et j'dois dire que j'ai été surprise, agréablement surprise, non que je te croyais sans talent pour écrire hein :p mais je sais pas, ton 1er texte même si ce n'est que le début j'le trouve super...sincèrement c'est mon préféré.
Et on sent une telle tristesse dedans, bon après je sais pas si c'est ta vie que tu racontes ou est ce que ça sort de ton imagination (ton imagination est bien triste si c'est l'cas...) mais c'est vraiment bien.
Malgré le fait que tu racontes la vie d'un pauvre gars qui souffre...j'me dis pas "Putain mais c'est nul ça c'est trop triste c'est déprimant !"
NON. Bien au contraire c'est ça que j'adore (limite je passe pour une sadique mais bon <_<).
D'ailleurs ça me fait penser à un passage dedans tellement vrai qui m'a tout de suite interpellée :
"C’est pas original, encore un mec qu’a mal, mais la souffrance est le sentiment le plus productif, c’est dingue, mais un bon cafard te fait gratter beaucoup plus qu’un kiff. A croire qu’on aime se plaindre, c’est vrai après tout, j’en suis même à craindre d’aller subitement mieux et de plus avoir d’inspi’ du tout."
Voilà ça ! C'est trop des phrases que j'aime ça x)
Et je ne suis pas du tout d'accord avec SPG je trouve justement que tu as déjà ton propre style ça se sent en lisant tes textes -perso j'parle pour moi là-
Bon après il doit sûrement avoir deux, trois trucs à peaufiner comme par exemple le fait qu'on soit bien dans le rythme et tout ça...et que HOP y a des passages qui nous coupent et qui ralentissent cela. (comme l'a dit Etnad)
M'enfin bon il n'empêche que j'ai adoré !
J'ferais sûrement d'autres commentaires sur tes autres textes j'suis sûre.
Mais les deux autres j'sais pas...j'arrive pas à m'exprimer correctement dessus :/
Mais j'ai aimé les lire aussi.
Bref.
Continue comme ça j'suis toujours prenante pour ce genre de textes
_________________ « Et si Freud s'était trompé? Et si l'important n'était pas le père et la mère, mais le frère ? »
Posté le: Jeu 05 Mar 2009, 1:37 pm Sujet du message:
Merci de ta lecture Maro', en effet le style d'écriture n'est pas le même.
Mais le but final reste semblable. =)
J'connais tes divergences de goûts en ce qui concerne les choix musicaux -david-, alors j't'ai épargné la lecture de texte qui s'apparente plus à du slam qu'a du Rock.
Merci Lilo, pour ta lecture et pour ton commentaire. Ça fait toujours plaisir de lire que le texte est apprécié.
Quand au coté personnel ... J'ai essayé d'écrire en me détacher de moi, mais j'finis jamais c'que j'ai commencé à gribouiller. Bien que je leur donne un coté global, la plupart s'inspire donc avant tout de moi.
C'est d'ailleurs c'qui me ... C'est d'ailleurs pour ça que je poste pas toujours.
Les réponses sont tardives car j'aime bien poster un texte en répondant aux commentaires que vous laissez.
Et celui m'a donné un peu de mal sur la fin.
Peut être parce que ... j'ai plus de mal à finir mes nuits. La nuit étant le thème de ce nouveau texte.
Bref, vous jugerez, ou vous vous contenterez de lire, à vous de voir.
La nuit -
Spoil:
Je passe beaucoup de temps devant mon écran, je pense au soir notamment, pianotant le clavier, regardant le temps, fuyant, me rendant compte qu'il est tard et que la nuit s'est installée depuis bien longtemps.
J'en ai conscience tu sais, mais pourtant ... ce n’est pas un hasard si je veille autant. Nan.
La nuit ... j'l'attends toujours avec un brin de crainte. La nuit on réfléchit tellement, c'est comme s'emprisonner soi-même dans une douloureuse étreinte.
La nuit laisse une empreinte, et elle est parfois dure à assumer. La nuit ... j'la vois presque comme une contrainte, lors de ces nuits où je ne puis me consoler.
Avant de plonger dans ce monde on l'on côtoie les étoiles, je fais en sorte de me vider de toute force en naviguant sur la toile.
On réfléchit beaucoup moins lorsque que notre esprit est usé, lorsque nos sens sont endormis et ont du mal à s'affirmer.
Je fais en sorte de ne pas avoir de mal à quitter le vrai, au moment où mes paupières se ferment et que les sentiments de la journée commencent à se consumer.
Que ce soit perçu comme une fuite ou un blocage psychologique, mon cas n'est pas unique, et bon nombre d'insomniaques adoptent cette conduite.
C'est vrai que l'on peut voir ça comme un refus catégorique, ne pas accepter la vérité même quand elle nous frappe de sa logique.
J’ai fini par comprendre qu’il n’y avait aucun monstres sous mon lit, j’ai fini par comprendre que le soir, c’est juste moi-même que je fuis.
Prendre conscience que ma peur n'est que le fruit de mes erreurs, et que c'est ma conscience, et elle seule, qui est responsable de ma terreur.
Les bruits que j'entendais petit, et auxquelles j'accordais tant de doute, ont été remplacés par des voix qui m'accusent et me dégoutent.
C'est petites voix présentes en moi que me force à l'écoute. C'est petites voix présentes en moi ... que je redoute.
Plus jeune je croyais beaucoup aux légendes de loups-garous, aux effets néfastes que la lune peut avoir sur nous.
Aujourd’hui je ne cherche plus à entendre le cri d’un fauve qui communiquerait sa haine, mais je pense sincèrement que l’astre lunaire nous affecte dans notre peine.
C’est comme si la nuit venue, un ensemble de questions nous enlace. C’est comme si soudainement nous devenions perméable à l’angoisse. Les remises en questions, ça va un moment, mais à un certain point on s’en lasse.
Si la nuit porte conseil, elle me prive surtout de sommeil. A croire que c’est vrai, on est bien plus heureux au soleil. Mais c’est inévitable, le jour et la nuit se relaye. Un voile noir recouvre nos sens et l’inconnu nous effraie.
Je ne peux m’empêcher d’accorder une pensée à ceux et celle qui trouve la paix sans éprouver la moindre difficulté. A m’interroger et à envier leur capacité à oublier tout ce qui à rythmé leur journée.
Effacer juste par effort de volonté et sombrer dans un repos réel, quittant ce monde et sa triste réalité.
La nuit j’la vois presque naître et mourir sans un bruit, j’suis là quand elle s’éveille et s’émerveille devant le nombre de personnes qu’elle a séduit.
Puis elle s’arrête remarquant cet être veillant encore et ça l’ennuie. Cet être tapant ce texte bien après avoir écouté sonné les douze coups de minuit.
Le jour se meurent et le silence me transperce de sa présence.
L’esprit sombre dans un élan sombre, et contraint mes sens à redoubler de vigilance.
Le pire instant, ce moment où je me mens en combattant avec violence. Persuadé d’avoir échoué, sans même avoir pu tenter ma chance.
Puis mon esprit s’use et accuse le poids d’une journée qui a duré bien trop de temps. Mes yeux se ferment, ma vision peine et ne distingue plus ce qui s’affiche sur cet écran.
Soucis et interrogation s’effacent devant une fatigue réelle qui empêche tout égarement. Ma conscience s’éteint sans que m’assaille tristesse, doute et éternel questionnement.
Puis les nuits s’enchainent dans un éternel recommencement.
Inscrit le: 21 Jan 2009 Messages: 72 Localisation: Sur un nuage.
Posté le: Jeu 05 Mar 2009, 10:23 pm Sujet du message:
J'ai lu tes textes.
Eh bien, je les aimes vraiment.
Ils sont... émouvant.
"La nuit ... j'l'attends toujours avec un brin de crainte. La nuit on réfléchit tellement, c'est comme s'emprisonner soi-même dans une douloureuse étreinte.
La nuit laisse une empreinte, et elle est parfois dure à assumer. La nuit ... j'la vois presque comme une contrainte, lors de ces nuits où je ne puis me consoler."
J'ai vraiment aimée ce passage.
Parce que c'est mon cas également.
Je viendrai lire les prochains textes que tu posteras. ^^
_________________
« Ma chute originelle c'est l'existence de l'autre. » Sartre, L'Être et le Néant, 1943.
Inscrit le: 03 Nov 2006 Messages: 2189 Localisation: comme vous y allez vite :3
Posté le: Ven 06 Mar 2009, 11:02 pm Sujet du message:
L'inspiration :
Inspirons et lisons donc !
Certaines rimes me semble "forcé". Ce serait dommage que tu te force à rimer alors que d'autre figure peuvent contribuer à ton style.
Des phrases qui me semblent "en trop".
...
J'ai adoré ^^
Vraiment.
Tant de phrase où je me retrouve.
"Tu te rends comptes de tout ce qu’elle te donne, alors même quand elle te quitte tu la pardonne.
"
"Un manque cruel de confiance en soi, par manque de talent. C’est comme être là, sans être présent.
"
Y'a un truc dans ton texte, un truc dit d'essentiel que je ressens tout à fait et les mots sous tout à fait choisis, j'adore vraiment, je ressens la justesse de ce texte et tes sentiments, bravo ^^
Aaaaah !
La fin de cette nuit donc !!
Voyons !!
Comme je te l'avais dit, maitrise parfaite des rimes, du style, admirable en progrès à la lueur du premier, le thème est si bien traité...
"La nuit j’la vois presque naître et mourir "
Sublime.
Tu perds un peu le défillement à la fin.
"Soucis et interrogation s’effacent devant une fatigue réelle" Simple clair efficace et si réaliste.
Naon vraiment je suis impressionnée ^^ Que d'énorme progrès !
Travail des mots, du style, de l'ambiance ! J'espère en revoir bientôt d'autre de la même qualité !
Posté le: Dim 22 Mar 2009, 10:00 pm Sujet du message:
Merci pour vos commentaires.
Content que les textes plaisent.
Le prochain s'est fait après une longue période sans aucun résultats.
Plus moyen d'écrire quoi qu'ce soit.
Avec du recul, c'est pas super.
'fin bref.
L'idée, les contes.
Reprendre certains aspect. Ma vision du truc.
'fin, vous comprendrez ou vous comprendrez pas.
Si certains sont intéressés par le truc, vous pouvez toujours me dire si vous voyez les références, certaines images.
Enfin enfin.
Venons en à l'essentiel.
Les contes de fées -
Spoil:
Il était une fois c’con d’texte, qui n’a pour seul prétexte que de décrire c’contexte.
On a tout ou presque grandit en écoutant ces fresques, ces histoires chevaleresques dans un cadre pittoresque.
Tu vois le tableau, le prince et sa princesse, qui n’ont de cesse de se laisser, puis s’enlacer dans un excès de gentillesses.
Dans un excès de maladresses, où la faiblesse d’une allégresse te fait croire que c’est si facile de vivre son rêve. Leur part de doute est brève, ils obtiennent si facilement une trêve. A croire que c’est tout pour les autres et que ton bonheur à toi reste en grève.
C’est si joli à voir, mais tellement dur à croire. Miroir, dis moi que ma vie est la plus belle. Ne mens pas, je relate tous ça sous décibels. La réalité sans mêle, ta réponse s’emmêle. Tu ne me réponds plus, à croire que même toi tu te rebelle.
J’ai beau chercher, j’tombe jamais sur le pays des merveilles. Même quand je sombre dans le sommeil. J’te jure que pourtant j’surveille. Tous mes sens sont en éveil. Fouillant même les zones privées des rayons du soleil. Il m’a posé un lapin, c’est bien toujours pareil.
Certains jours, j’me mens et c’est plus fort que moi, à croire que j’vaux pas mieux que ce pantin de bois. Le rêve j’y crois, et l’espoir s’accroît. Me revoilà à m’imaginer vivre parmi les rois. Il ne faut pas longtemps avant que la réalité me foudroie, et que ma conscience me broie.
J'ai croqué la pomme depuis maintenant bien longtemps. Je l'ai fais en étant conscient, mais aussi naïvement. J'me croyais suffisamment puissant pour ne pas sombrer là dedans. Mais le constat est blessant, s'en est même effrayant. Trop aigri cependant pour attendre même un simple mouvement du prince charmant.
Les contes de fées j'ai arrêté. La crédulité j'ai assez donné.
Peut être trop grand, peut être pas l'cran. L'effarement devient banal aussi surement que disparait l'émerveillement.
Et le temps fait son effet. Mais le goût de la pomme ne m'a jamais quitté. J’me dis que Blanche Neige à du sacrément morfler. J’me dis que la conclusion de son histoire a été retouchée. J’me dis que l’happy end est une notion que beaucoup ont égarée.
Tant de doute à son égard, tellement que l’écart se creuse. J’avoue avoir un faible pour les fins malheureuses. Elles me semblent juste plus réalistes. C’n’est pas pour rien que les écrits nés de ma plume sont tristes.
Alors oui je prends conscience même s’il est déjà trop tard, c’est de votre faute, m’ayant fait croire que la belle peut aimer le clochard. Rien n’est plus dangereux qu’l’espoir. Mais j’ai plus peur du noir. Je n’laisse plus rien au hasard. Je vois ce monde différemment depuis qu’à changer mon regard.
La magie agit, mais on t’a jeté un mauvais sort. Tu t’apitoie sur ton sort. C’est dur mais tu t’en sors. Et en plein essor, tu rechute encore. C’est toujours le même décor. On choisit pour toi sans te demander ton accord.
T’en as plein le cœur, tu cultive ta rancœur. Les désillusions te blessent et toutes ces belles histoires t’écœurent. Tu envie le vainqueur. Tu te relève et continue ta route mais presque à contrecœur.
C’est compliqué de chercher à partir de rien. Alors trouver, c’est comme réussir à courir avec des liens.
Pourtant on s’imagine encore pouvoir rencontrer le génie de la lampe. Alors que le chercher, on en a même pas la trempe. On reste seul et fixe dans l’attente. C’est le temps qui défile et qui te pointe sur la tempe.
La conclusion me fait sourire encore plus que le reste. Quand tous ces contes finissent sur la même phrase indigeste. Je n’irais pas jusqu’à dire que je la déteste. Mais je proteste devant ce mensonge manifeste.
Ils vécurent heureux et eurent pleins d’enfants. Pas de mariage ni d’adultère dans ce monde époustouflant. Pas de guerre ni de conflit et encore moins de père violents. Juste une famille, qui est heureuse pour la nuit des temps.
Maman s’il te plait ne me raconte plus jamais d’histoire. Dis-moi plutôt qu’aucune sirène ne viendra jamais me voir. Dis-moi plutôt qu’aucun monde magique n’existe dans mon placard. Avoues moi plutôt que je resterai tout seul jusque tard le soir.
Et c’est ainsi que le texte se termine. C’est ainsi que le conte se dessine. C’est ainsi qu’il prend corps quand il passe sous ma mine. Les fées s’endorment, les elfes se cachent et le pays des merveilles a sauté sous une mine.
Posté le: Dim 22 Mar 2009, 10:50 pm Sujet du message:
Fab'.
Alors, que dire.
J'ai pas une âme de critique littéraire, alors ça va être court.
J'aime beaucoup.
L'idée du "à chaque phrases ses rimes", j'adore.
Des expressions hyper bien construites, genre "la faiblesse d’une allégresse", j'avoue j'ai mis longtemps à comprendre.
Très bon.
Je relève pas les fautes d'orthographe, elles entravent en rien la lecture.
Bien.
_________________
Marla Singer a écrit:
La capote , c’est le soulier de verre de notre génération ; on l’enfile quand on rencontre une inconnue , on « danse » toute la nuit , et puis on la balance ... La capote , j’veux dire, pas l’inconnue .
Posté le: Mer 25 Mar 2009, 8:50 pm Sujet du message:
C'est la première fois que j'ai l'occasion de lire un de tes textes Fabest, j'ai lu le plus récent. Et je me dois de te le dire, je ne suis vraiment pas déçu, loin de là, je suis même... enchanté
Mauvais jeux de mots mis à part, tout comme Piepie j'aime ton rythme et les rimes que tu glisses à chaque fin de phrase, et en plus tu t'y tiens, voilà qui est excellent. L'histoire, en elle-même, ou plutôt le message de l'enfant à sa mère, c'est très bien.
Je te connais désormais sous un autre angle. Accepte mes chaleureux compliments, j'attends avec impatience tes prochaines productions.
Inscrit le: 05 Avr 2008 Messages: 392 Localisation: With ur dad
Posté le: Jeu 26 Mar 2009, 12:11 am Sujet du message:
Bon bon le dernier texte j'ai adoré !
Sincèrement j'ai beaucoup aimé =]
Ce texte est comment dire...il te "casse le moral" si je puis dire. C'est très fort. Beau aussi. Beaucoup vrai mais surtout triste, mais comme tu le dis si bien :
fabest a écrit:
J’avoue avoir un faible pour les fins malheureuses. Elles me semblent juste plus réalistes.
C'est comme si tu disais "Quand c'est triste, c'est réaliste." ( tu remarqueras la rime :p)
Je rejoins Pie et Mika en disant que c'est très bien rythmé tu t'es amélioré sur ça c'est bien !
Enfin bref continue comme ça (:
PS :
fabest a écrit:
Les fées s’endorment, les elfes se cachent et le pays des merveilles a sauté sous une mine.
J'adore tout simplement, une très belle fin qui nous fait un pincement au coeur en nous ramenant à la réalité ^^
_________________ « Et si Freud s'était trompé? Et si l'important n'était pas le père et la mère, mais le frère ? »
Posté le: Ven 08 Mai 2009, 10:37 pm Sujet du message:
Encore merci pour les commentaires que vous laissez.
J'ai fini ce petit texte, sans aucune prétention, puisqu'il pue la simplicité (et le cliché) mais bon :
Sur scène, face à son public
Spoil:
L'artiste entre en scène, et ... et son visage blême témoigne de sa peur.
Sa peur de ... de trop parler avec son cœur.
Ses yeux souffrent d’être placés, ainsi, sous les projecteurs.
Mais … mais il n’aura pas d’autre chance, et il doit saisir son heure.
Le rideau se lève, il fait face à son public et ... déjà, il panique.
Tout va trop vite, tout se complique.
Il est censé donner la réplique.
Mais ... mais aucun son ne sort.
Victime d'un ... mauvais sort.
Ou … de sa timidité.
De son trac ou de sa peur de ne pas pouvoir assurer.
Son texte ... bien sûr qu'il le connait !
Il l'a même apprit par cœur !
Il ne fera aucunes erreurs.
C’est juste que … qu’il a peur.
Son esprit hurle, et lui demande de se lancer.
Les mots le brulent ... mais impossible pour lui de commencer.
Il a pourtant mis tant d'ardeur à écrire ce texte si parfait.
Tant d’heures passées devant sa glace ... à répéter.
...
Il était pourtant ... si sûr de lui, ça oui.
Vous l'auriez vu confiant, presque à pousser des cris.
Les yeux brillants, prêt à bondir ... voir à rugir.
Ne pouvant se départir de son … petit sourire.
Et ... et le voilà maintenant là ... à ne pas savoir quoi dire.
Les mots ne venant pas ... Si vous saviez comme il peut en souffrir.
La salle commence à murmurer, à se demander pourquoi l'acteur se contente bêtement de la regarder.
Disons le clairement, elle commence à s'impatienter.
Comprenant cela, l'homme, lui, se met à ... à paniquer
Sombrant un peu plus dans son silence.
Comment pourrait-il contenter ... leurs exigences ?
Il aimerait se justifier et demander leur indulgence.
Mais ... mais décidément rien ne vient ... Ce n'était pas son jour de chance.
C'est entièrement de sa faute. Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Il a été trop gourmand ... c'est ça son problème.
Il pensait vraiment se lever et ... et lui dire si facilement … "Je t'aime !" ?
La vérité ... c'est qu'il a simplement peur de la réponse.
Tendre sa main à cette rose, et en retour ... et en retour n'y trouver que des ronces.
Il a si peur de perdre, de la perdre, qu'il ... qu'il renonce.
Ses yeux se perdent dans les siens, à elle ... elle, qui est si belle.
Peut être ... peut être justement trop bien pour lui.
Les sentiments lui ont lancé un sacré défi.
Ca fait cliché, mais c'est vraiment elle que son cœur a choisi.
Aussi ... aussi il se retrouve là … et se méfie.
Et puis ... et puis quelque chose se passe.
Dans son esprit quelque chose se classe.
Vous l'expliquer ... il ne pourrait pas ... tant ça le dépasse.
Mais au milieu de ce brouillard, une assurance soudaine à pris sa place.
Sa bouche s'ouvre pour exprimer toutes ses émotions.
Il débite si vite ... qu'il ne fait même plus attention.
Il récite son texte … en y mettant toute sa passion.
Il évite pour l'instant son regard ... qui ne ferait que monter la pression.
Puis vient l'instant où tout a été dit.
Ou son discours est fini.
Des larmes brouillent sa vision ... mais … il a enfin réussi.
C’est sincère et presque fière qu’il s’est … confié aujourd’hui.
Une tension lourde et longue s’invite alors dans cette histoire.
L’homme ressent cela …et regarde enfin son auditoire
Une mine gênée lui fait face … à son grand désespoir.
Il se voit tout petit dans ces yeux qui font office de miroir.
Son public, enfin ... elle … espérait vraiment en réchapper.
Ces étalages de sentiment l'ont toujours effrayé.
Au fond d'elle ... elle savait cependant … qu'elle ne pourrait y échapper.
Et … et si ce n'était pas lui ...c'est elle qui aurait fini par lancer le sujet.
Comment dire à quelqu'un que l'on ne partage pas son espérance ?
Comment lui dire que l'on ne ressent rien. Comment exprimer sa différence ?
Conscient que rien n'est pire que d'asséner l'indifférence.
Elle prend son courage à deux mains et ... et fusille cette homme de son éloquence.
L'homme comprend très vite qu'il vit l'un de ces moments ... que l'on met tant de temps ... à oublier.
Il ... il ne peut même pas s'empêcher de pleurer.
Il voudrait rester noble mais … impossible pour lui de se contrôler.
L'homme se brise de l'intérieur ... et c'est son cœur … que l'on voit saigner.
Il perd à cet instant l’un des objectifs de sa vie.
Sa motivation le quitte … elle aussi … sans lui demander son avis.
Il a tellement mal … de ne pas pouvoir combler son envie.
Son envie de ne plus être seul … d’avoir quelqu’un qui pense à lui.
Le public n’applaudira donc pas … la pièce ne l’ayant pas convaincu.
Non, il … partira … et ne reviendra jamais plus.
L’âme errant sur cette scène acceptera et … s’avouera vaincue.
Cette expérience fera désormais parti de son vécu.
L’avenir nous dira si l'homme s’en est remit et … s’il y a survécu.
Sur cette scène, maintenant obscène, l'artiste ne sait comment réagir.
Alors il a trouvé son remontant ... il s'est mit à écrire.
Pour décrire ce qui le hante … pour ne plus jamais subir.
Non ... lui restera seul, et fera de ce texte ... un souvenir.
_________________
Dernière édition par fabest le Sam 09 Mai 2009, 4:20 pm; édité 3 fois
Inscrit le: 03 Nov 2006 Messages: 2189 Localisation: comme vous y allez vite :3
Posté le: Ven 08 Mai 2009, 11:26 pm Sujet du message:
Je vais pas me répéter, je trouvais ça très touchant et ça change :p
Rythme qui me destabilise un peu, pourquoi pas ?
Et surtout la sensibilité, pas de jugement, pas de : sale garce !
Non, une compréhensible très sensible qui me touche ^^
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