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Saharienne
Sennin


Inscrit le: 03 Nov 2006
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Localisation: comme vous y allez vite :3

MessagePosté le: Mar 02 Juin 2009, 10:19 pm    Sujet du message: La compil' Répondre en citant

Il me serait jamais venus à l'esprit de remettre à la face du jours mes vieux textes. C'est ridicule, surtout sans rien proposer de nouveau xD

Mais beaucoup de gens me l'ont demandé et... J'avoue avec éprouvé un très très agréable sentiment de nostalgie. Je me rend compte que j'ai beaucuoup écris au final pour toujours dire ou presque la même chose xD

Classé dans l'ordre chronologique les premiers datant de 1 ans ne l'oubliez pas xDDDD
J'ai... Progressée ? xD J'aimerais putain xD Avec le recul je regarde tout ce que j'ai fait et je me dis que des thèmes reviennent toujours :
La jeunesse
La folie
Les chutes
La chaire (sensuelle ou blessée).
La joyeuse innocence
L'absurdité

Vala, laissez tomber ce topic dans les affres du forum je n'en attend rien du tout hein ^^ Ni coms nouveau ni rien xD Que ce soit clair je n'ai pas la prétention d'avoir zuuuune galerrrryyy m'voyez ? xD A vous d'en faire ce que vous voulez moi ça me servira d'archive pour quand je voudrais montrer l'ensemble de mon taff ^^
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Saharienne
Sennin


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MessagePosté le: Mar 02 Juin 2009, 10:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Meilleurs Ennemis

Spoil:

Meilleurs ennemis.


Seul. Faut dire, c’est un peu de ta faute. Lecteur exigeant. Oui, ne baisse pas les yeux, je te tiens pour entier responsable de ce désastre littéraire. Je me fiche de qui tu es. Je boude. Tiens.
… Hum…
Quelle est mon histoire ? Sale voyeur. Je t’ai vu venir depuis le début avec ton regard vitreux de bœuf post abattoir. Tu cherches, je le sais, par le biais de son récit, la main de cet écrivain à la manque (oui, toi aussi je ne t’aime pas, arrête d’ouvrir tant la bouche, les mouches… Bref), un peu d’évasion, de rêve, un ailleurs. Mais je te méprise et à cause de toi je suis seul. Ou seule. Je ne sais pas encore, Il n’est pas tout à fait décidé. Et puis, arrête de lire, tu me gènes.
…Hum…
T’as eu peur hein ! Drogué ! Dépendant ! Voyeuriste, tu es là, le sourcil en circonflexe et la déglutition délicate. Où je veux en venir ? Tu vas me regarder droit dans les yeux une bonne fois pour toute et me, ou le, c’est selon, lire bien sagement. Toi écrivain, tu vas écrire (la bonne blague) ce que je te dicte. Sans broncher pour une fois. Oui, avec tout tes délires mégalomanes, moi le Héros, j’ai eu le droit à des restes d’un complexe d’Œdipe, des pulsions de haine, tes fantasmes inassouvis, un amour passionné avec un voisin du 4ème (à qui tu n’as jamais osé dire bonjours d’ailleurs), les caprices d’une ancienne muse, un amour d’enfance… Je suis tour à tour junkie dépravée de 17 ans amoureuse de son prof. De science, femme fatale rêvant de la douceur d’un foyer, prostitué au grand cœur, braqueur venant de perdre femme et enfant… C’est lassant. Et ce, selon que tu ais rage, libido à contrôler ou problème d’argent.

Et toi, lecteur, bouge pas je te vois. Ne prend pas cet air supérieur, tu es complice.
Qui vous dit que je n’en ai pas marre, moi ?Je frémis de plaisir face à la page blanche qui me laisse enfin un peu de repos. Je jouis presque lorsque tes mains sont lasses ou ta mine usée. Oserais-je dire que je suis proche de l’orgasme quand enfin ce misérable étron véreux que tu nommes imagination s’assèche.
Je me perds un peu. Où en étais-je… Ah oui. Je commençais. Ca ne fait pas grand-chose pour en être mais c’est mieux que rien. Débutons donc par le constat des faits que j’ai déjà brièvement exposé avec un talent certain.
-Et sinon les chevilles ?
S’agit mon cher de convaincre le jury, persuasion psychologique. Je dis que le texte est bien, alors il le trouve bien.
-Oui oui… C’est cela. Continus…
La chose est qu’avec vos délires d’identification, vos clichés milles fois répétés on tourne en rond. Et toi, lecteur, tu approuves. Bravo, j’applaudis ! Des êtres au quotidien ayant autant d’intérêt d’une punaise dans un grenier, payant pour des livres avec pour seule prétention celle de le leur refléter à peine transformé, c’est petit. Aimer le flics amoureux de son indic’, la mécano aux longs cheveux roux et sa Harley-Davidson, le chirurgien alcoolique dont la main tremble, le coursier dépressif, c’est rendre encore plus consternante la platitude de vos jours.
Pourquoi, pourquoi, moi, Héros, je ne peux être que la personnification sans intérêt de vos rêves à 2 francs. Vous écrivez sur la gloire et les châteaux de mes parents, usant vos paraphrases, métaphore et comparaison comme au papier de verre. Ah, comme le ciel rouge sang, les appels déchirants de la mer, le froufrou des crinolines me donnent la nausée… Qu’à tu fais de moi Auteur ! Je t’en supplie regarde moi à nouveau ! Avec des yeux neufs ! Reconstruis moi, je ne suis plus rien, perdu. Ou perdue. Misérable vermisseau. Mais ton cerveau est formaté par cette immonde vie prêt-à-porter. Tu écris quoi, écrivaillon concourant sans espoir à ce concours sans même savoir la date de rendu. Tes déboires alcooliques ? Ceux du vendredi soir ? Avec deux panachés ? Pucelle, têtard, du haut de ta si riche expérience, de quoi nous parlerais tu… De ta révolte lycéenne ! Celle qui critique les nouilles de la cantine, affreuses, certes, immangeables, mais bizutage quotidien de l’administration qui te broiera plus tard !
Oui, je suis dure. Mais tu m’ENNUIS. Depuis des siècles, Auteur, tu m’ennuis. Trituré par tes mains sales, ton cerveau malade et névrosé : Mes yeux sont las d’avoir trop vu ces garrigues du sud et cette mer du nord. Mon nez ne sent plus la rose qui, à éclore chaque matin s’en est fanée. Mes lèvres ne font plus la différence entre eau et vin. Mes mains, à toucher tant de tes comparse, de cheveux et de cuisses, à fermer tant de paupières, à s’être autant tendues, sont usées. Vos clichés tout fait ont fait de moi un héros préfabriqué. Lassitude.

Aère ton esprit, cesse de me faire en fonction de ceux qui te lisent ! Juste une fois… Une toute petite fois…
-Mais, et le respect du lecteur ?
Si tu veux que je te donne le meilleur de moi, il faut que nous tombions amoureux. Ainsi, il verra bien plus que ces simulacres d’amour que tu fais revivre de tes échecs passés et sa lecture n’en sera que meilleure. Charme-moi comme tu charmes un Homme. Fais de ta main une caresse sur le papier de mes joues, tes plus beaux mots, mais sans trop en faire, pour ne pas m’intimider, je pourrais fuir… Créez toi un style comme on fait un parfum. Sur mesure. Tes chutes légères comme un murmure. Ton humour comme autant de baiser dans le cou, t’es meilleurs trait d’esprit seront mes plus beaux compliments, tes figures de style mes plus belles parures. Affute ta plume comme on prépare une robe de bal. Aime et chéris-moi, enfin. Et non plus le Voyeur, mais Moi. Et puis, des fois, hais moi, détruis moi, mais pour de vrai. Pas ces faux semblants de cruauté. De tous tes pores repousse-moi, ta plume deviendra couteau, tes mots des insultes et tes points des coups. Ainsi seulement tes meurtres et tes crimes auront l’éclat noir du vrai.

Nous nous aimerons ainsi, amants colériques mais passionnels. Nous casserons les barrières des lieux communs en imposant notre amour fusionnel, transcendant le papier. Un peu trop ressemblant, un peu trop proche, nos bouches trop semblables, il faudra aussi que tu me laisses respirer, un temps mort entre deux écrits. N’ai pas peur, ça ne durera pas trop longtemps, nos retrouvailles n’en seront que plus impressionnantes. Comme de vieux amis pour un temps savourant un peu de repos avant de reprendre notre orgie littéraire. Je suis vivant. Quelque part. J’en suis sûr(e). Ne l’oubli jamais.

Lecteur, je sens comme une pointe d’ennui, d’épuisement. Veuille m’excuser. Encore que, je ne t’aime toujours pas… Enfin, lui et moi avions des choses à nous dire. A ton tour à présent.
Bien, je suis désolé mais ce que je vais te dire ne vas pas te faire plaisir : tu m’insupportes.
Tu es le pire de tout les égocentriques, la bride de l’imagination déjà si faible de ce pseudo artiste. Je crois qu’il faut te remettre à ta place. Tu n’es que le spectateur de nos émois, cesse de te prendre pour moi. Toujours à remanier l’intrigue de ton esprit torturé pour t’en faire le personnage principal. Et moi ? Ne peux-tu accepter que je te diffère ? Tu t’inclues dans chacun de mes traits j’en perds toute saveur. L’Auteur, faible être vénal fait tout pour te faire plaisir me délaissant, moi, l’œuvre. Certes, ton intérêt m’anime, me fait vivre en quelque sorte, moi et mes aventures valorisées par ton regard. Mais tu es si étouffant. Si tu savais ! Ton regard omniprésent, l’omnipotence de ton portefeuille, ce fait chaque jours plus lourd, me dérange, me désoblige. Tu me menottes aux sillons les plus usés de la littérature. Laisse-moi être libre ! Acceptes de ne plus être le maitre, de te laisser aller. Tu découvriras alors ma véritable histoire et non plus une pale copie de la tienne, à peine dissimulée, flattant ton égo démesuré. N’ais crainte, je garderais un œil sur toi, quelques allusions. Mes meilleurs conseils. Mais pas plus. Je dois vivre ma vie. Finis les récits enfantins, viens enfin l’adolescence. Et libre enfin je m’envolerais plus haut que jamais te montrant la route à suivre ou plus bas que terre éclairant les enfers que tu éviteras ainsi plus aisément. Si tu acceptes de ne plus voir ton reflet dans mes actes, dans cette relation si particulière entre Lui et Moi, alors je te garantis le plus beau des voyages, le plus grand des spectacles. Tes yeux s’ouvrirons à de nouveau pays, ébahis par une osmose dont tu seras étranger et donc Libre, observateur comblé. Et moi, sans toi, je chasserais toute timidité, tentant toi, extravagant, changeant. Oui, différent, différent de toi mais pour le meilleurs, je te donnerais tout mes souvenirs de voyage, les odeurs, les sons, les paysages. Et Lui, t’oubliant peu à peu sera le plus passionnel des amants. Imagine ce futur spectacle ! Jamais personne, j’en suis sûr, ne t’aura offert autant ! Laisse-moi respirer. J’irais plus loin.

Voilà donc les faits. Ce constat nécrosé. Si vous saviez comme vous me faites mal…Arrêtez, arrêtez, de vous prendre pour des génies. Arrêtez avec vos airs saints bouffis d’assurance ! Vous me dégoutez. Vous. Vos codes. Vous me faites peur, à me rendre aussi terne, à m’effacer. Assassins !
-Tu y vas un peu trop fort… Calme-toi un peu…
Toi, silence !
-D’accord…



Oh, tu ne vas pas t’y mettre... Oui, je m’énerve un peu et alors ? J’ai bien le droit non ? J’ai si peur de vous. Vous vous faites du mal avec tant d’application que je redoute l’instant ou des siècles de frustration retomberont sur moi.
Je suis seul(e) car ni toi ni lui ne me faites une réelle place en votre âme et quand vous où refermez le livre, je disparais. Lecteur, je te veux juste pour moi. Le temps d’une heure, d’une nuit, vous avoir, vous et votre âme. Sans les enfants qui jouent dans le salon, sans ta femme avec sa migraine tenace, sans ton tube de lexomil, sans les huissiers. Disons que je serais ton amant. Un amant qui se cache dans l’armoire de tes étagères. Nous aurons nos secrets, juste entre nous et nos jeux complices… Mon mari officiel, c’est toi Auteur, à nous deux les grandes déclarations ! Penserais tu qu’une fois dans tes bras, ta tâche accomplie je perde toutes saveurs ? Que je ne sois plus aussi attirant(e) qu’avant ? Chaque pages, chaque mots je te surprendrais, ne t’inquiètes pas. Et nos mariages et divorce rempliront les tabloïd les plus exigeants. Célèbre et allié pour l’éternité.

Il va falloir que je pense à terminer. Mon temps de parole est compté et quand je serais parti(e) tu pourras reprendre tes histoires de dragon et de princesse… Mais ma révolution est en marche. Seul(e) ? Non. A partir de maintenant, Lecteur, Auteur, tu as une mission. Je t’ai transmis mon message, à ton de le faire voyager pour en tirer le meilleur.
On dit souvent que le livre est le messager de bien des idées. Je ne le pense plus. Pour moi ce sont les Lecteurs qui, en acceptant ou non de le lire font que les idées bougent et vivent.
Moi, qui pendant longtemps n’était qu’un maillon de la chaine, je me décroche pour me faire personnage à part. Nouvelle Trinité. Moi, Toi, Vous. Avec chacun un quelque chose à dire, une pierre à l’édifice et son indépendance.

Je vous quitte, lecteur. Auteur, nous nous reverrons. J’espère vous avoir laissé à la suite de ce court dialogue de bon souvenir et quelque chose de neuf. Sinon et bien je n’ai qu’à me fondre dans l’encre de la rotative et disparaître ainsi ! C’est triste mais les Héros n’ont pas toujours beaucoup d’enfant et ne vivent pas toujours vieux et heureux. Je me demande ou j’atterrirais alors… Un paradis pour les héros mort au champ de vos rêves ? Oh, je ne m’inquiète pas pour vous, vous trouverez mieux… Mais faites attention au message que je viens de vous délivrer, je suis persuadé (oui, un homme c’est pas mal) qu’il vous aidera un jour. Surprendre et vivre pleinement chaque seconde et chaque mot.
De mon côté c’est avec un rien de nostalgie que je vous quitte. Pour une fois que nous pouvions nous parler. Merci auteur de m’a voir prêté ta plume en cette nuit ou le ciel est couvert et sombre. Lecteur, pour ta patiente lecture, merci encore. Nous nous reverrons peut être bien qui sait… Je crois que je vous aime. Vous et vos idées utopiques, vos phrases maladroites. Oui, je crois que c’est ça. Je suis amoureux et je viens de faire une énorme crise de jalousie.
Hum…

Et bien… Au revoir.



Fin



La dame aux CamelChat
Spoil:

La dame aux camelchat.

Mon choux vient sur mes genoux
J'aime tes yeux profonds et doux.
Toi, mon charmant chat d'égout.
Me console quand... le dégout.

Je fais peur aux vieux, aux môme.
Ma tête comme un hématome.
Je suis la vieille dame aux chats.
Qui ne connais que ses doigts.

Mon poux vient que je t'embrasse.
Dans mes bras je t'enlace.
J'ai la conscience féline.
Les hommes je les assassines.

Disent les gamins d'en bas.
La dame, la dame, aux mille chats...
Elle a une drôle de moustache.
La femme au mille tâches de...

Sang disent les enfants plus grand.
Je suis la dame aux mille chats.
Et les hommes ont peur de moi.
Parait je mange même les rats.

Mais pourtant je cuisine et,
Je fais de très bon brownie.
Je les manges seule sans soucis.
J'ai froid la nuit et pleure mais...

Personne ne me sonne jamais
Je mange seule dans le salon
Des brownies à l'homme frais.
Et les traites tous de con.

Le dédains mon beau minou;
Y'a que le soir halloween
Que je m'en fou je l'avoue.
Faire peur est alors permis.

Je crèverais avec mes chats.
Et de l'homme frais plein les doigts.
En chantant ivre de rats.
Rira bien rira de moi !


Clémentine
Spoil:

CLEMENTINE.
Clémentine avant d'immenses cils presque transparents et de longues boucles blondes presque blanches qui reposaient sur un cou délicat et une poitrine menue. Elle avait conservée la taille anguleuse de son enfance à côté de laquelle pendaient deux belles mains graciles et d'où partait une longue paire de jambes baguettes.
Le Soleil rayonnait sur chacun de ses pores comme autant de facettes et... et... et...
Et stop !
Mais qu'aies je fais... Mon Dieu, qu'aies je fais... C'est... C'est affreux, mes mains...
Que suis je devenus...
Clémentine, qu'aies je fais de toi ?
Plus les années ont passées et plus je t'ai perdu, Clémentine, sous mes doigts je t'ai tant lissée que tu n'es plus.
Mon crayon est usé et tes traits s'affadissent.
Clémentine, qu'on m'excommunie si Dieu existe !
Mais j'aime tant t'écrire, t'utiliser. J'aime tant rêver avec toi, de tes traits parfaits jusqu'à parfois les détruire...
Je te dois la vérité, je n'ai plus d'idée et je suis las.
Quand j'étais jeune auteur, j'avais pour ambition de révolutionner la littérature et écrire, malgrès quelques ratures, était ma passion. Je respirais par la cellulose, combinant vers et prose, agitais mes points et mes virgules, à la ligne.
Majuscule.
Alignait les paragraphes et les alinéas, comptait ma maitrique, un deux trois avec fougue, tendresse et émois.
Mais voilà, Clémentine, elle n'est plus là. Clémentine au cou porcelaine de chine.
Je me voulais révolutionnaire, des siècles passé j'ai pris tout les travers, policée, codifiée, plume téléguidée.
Dame Inspiration me quitte, sans doute lassée, sans doute blasée et ma page porte le voile blanc de la mariée.
Comment faire ? Comment retrouver l'innocence moi l'Infanticide ? Le tracé de mes mots se fait aride et je subis de l'enfance, une perverses mélancolie insipide.
Je me voulais musicienne des mots et n'ai jamais fait que de la variété.
Je me voulais artiste mais pas trop, je suis tombé dans le gouffre de la banalité.
Je me voulais un talent sans défaut et me voilà cloué à ma médiocrité.

Clémentine ? T'ais je déçue ? Clémentine, tendre machine, mes larmes et mon sang laveront cet affront navrant.
Moi qui n'ai jamais eu rien à dire, j'aurais mieux fait de mourir plutôt que de prétendre écrire !
Pour toi, je pose mon arme et ne remplirais plus, à l'encre de tes larmes, ni Moleskin ni Seyes.
Clémentine, pucelle enfantine, mes regrets je te les laisses et irais dans les pubs, noyer ma détresse.
Oui, vraiment, je ne vois pas d'issus, Clémentine, t'ais je seulement appercue ?
Je me souviens...
Il te fallait le côté polissons des prénoms presque garçons, le gouts sucrée des fruit de fin de saison mais, à tort ou à raison, j'ai perdu ton nom.

Je n'ai plus la mienne, sur ce chemin peu amène ou mes idées pourrisse à même la vie sans halte ni répits. A vivre le simple train train quotidien des jours sans Lendemain ou finis par partager des histoires pâles et sans intérêt.
Clémentine, j'abandonne et te rejoins car je veux subir la pression d'autre mains, me faire papier, lettre d'amour, de remerciements, soulager l'Homme un instant, oui, utilisé par une main ampoulé comme la mienne la jadis été.
Ecrivain rater mon corps servant l'art que je dans lequel je ne pus exceler.

Clémentine, petit idiote...
Clémentine... C'est ma cousine...
Pourquoi m'as tu abandonnée de la sorte ?
Clémentine... Ton prénom comme une énigme.

Je vais dormir ma douce héroine, petit coquine. Joindre l'extase à la poudre de sommeil pour voir ces couleurs vermeilles.
Sans que jamais ne sonne le réveil que je détruit d'un point fatal.


Ma mère I
Spoil:

Quand on a pas de racine;
Où aller quand on renie ses origines;
Où marcher quand dans le déni,
On dit "merde" à celle qui nous donna la vie.

On a beau compenser;
Chercher l'amour dans l'amitié;
Il faut se rendre à l'évidence,
Seul reste, folle, la décadence.

On insulte mais au fond,
Plus passe l'adolescence;
Plus il a y a ce froid, qui lance,
Et ce sentiment, d'abandon, silence.

T'es où ? T'es où mon amour ?
J'ai pas eu ma dose !
Je veux celle de ces nuits de ces jours,
Que personne, jamais, n'ose.

Quand je criais au loup,
Quand j'avais peur dans le noir;
J' hurlais, j' hurlais ! "Pas vous !"
Et fermais ma gueule, le soir.

Parce que, quand on est riche;
On ne se plaint pas.
Pour tromper les autres, on triche;
On ne dit pas.

J'irais cracher sur ta tombe,
Toi la meurtrière, toi qui rime avec mère,
Par bravoure idiote de mon cœur !
Cœur glacé dont la responsabilité;
t'incombe, salope...

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Saharienne
Sennin


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MessagePosté le: Mar 02 Juin 2009, 10:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Opéra
Spoil:

-
Opéra
-

Elles peuvent partir.
Ou sortir.
T'as... T'as encore le choix. Tu ne l'auras pas toujours, mais là, mais là oui, tu l'as.
Tu peux décider de pleurer, ou de retenir tes larmes.
D'être triste, ou neutre.
Ce choix t’appartient pour encore cinq petites minutes... Ensuite elles prendront cette décision, elles mais surtout tes yeux, seuls.
Et... C'est très triste non ?
Car ce serait la vérité nue, exposée à tes joues.

*

Maman ? Maman ? Tu es là maman ?
Pourquoi tu ne réponds pas ?
Maman... Tu pleures... Ca... pleure une maman ?
Une mère peut retenir ses larmes devant sa fille, normalement. C'est presque son devoir. Elle doit.
Mais il me semble... Que...
Quelque fois la machine se détraque. Tu es détraquée maman. Tu pleures mais juste pour qu'on voit tes larmes. Pour qu'un instant, on compatisse à ton sort. Mais quel sort ? Ta vie ? Celle dont je fais partie ? Larme exhibitionnistes.
J'ai rayé, case compassion, ton nom.
Tu pleures maman.
Y'a pas de pourquoi, il est là certes, ce chose, mais il n'a pas de nom. On ne le dit pas. On le vit.
Oh comme je voudrais tant que tu le comprennes...
On peut le murmurer au détour d'une conversation.
J'aimerais que tu ne cherches pas tant à mêler tes larmes aux miennes.
Je t'en supplie, je le pris chaque nuit : ferme là. Car sinon le mal prendrait encore plus d'ampleur.
Et doucement... Il pourrit. Mon cœur.
T'es partie ?
Non, t'es là.
Et puis pas.
J'ai mes larmes maman, mes larmes d'enfants. Pourquoi m’imposes-tu les tiennes ? Pourquoi en parle tu tant ? J'aime les mots et tu me les enfonces en plein cœur. Tu ne m'aide pas... Tu ne m'aide plus. Je ne t’aime plus. Mon tendre amour. Celui là seul qu'on pouvait sans niaiserie coller à : toujours.

Tu as détruit toute mes certitudes. Je te hais. Mais j’ai l’habitude.

Moi, j'ai fait mon choix. Elles ne couleront pas. Je suis pacifiste.
Je ne ferais le plaisir de se spectacle à personne.
Elles sont mon secret. A moi. Je les garde ! Comme un kyste...
Toi maman, pourquoi te perce tu les yeux à ce point ? Tant de pus... Pourquoi me demandes-tu un mouchoir ?
T'as le choix... T'avais le choix. Tu auras le choix !
Tu as décidé d'être triste mais je ne veux pas d'une maman triste.
Mère, ne me regarde pas. Choisis d'écouter mes larmes ! Au moins de temps en temps... Une fois ?
Chaque soir, c'était ma seule réclame... Un apaisement... Le droit d'être faible, cette faiblesse que tu as imposée toi même ta propre chair, mon âme. Je voulais qu'on me demande de pleurer, tu m'as montré l'exemple, certes. Et ?
Car ce n'était pas voulu je le sais...
Spectatrice imposée. J'étais. Je suis. Je resterais ?

T'as le choix. Ca rime avec toujours.

Mais...
Mais mère...
Mère je pleure. Mère... L'océan... De mes yeux. Un océan au fond purifié. Noir.
Tu ne me tends même pas de mouchoirs.
Une baffe ? C'est ta réponse ? Le spectacle ne te plait pas ? Mais mère, c'est ta chair qui pleure. Et qui chaque soir, fermait la scène de ses yeux. Et là que les trois coups de tes mains ont déclaré le début du spectacle, tu le refuse ?
Tu es critique.
Trop critique. Tu insultes. Mon spectacle et mon être.

Maman, depuis quand as tu oubliés... Qu'avant d'être une inconnue dans la salle.
J'étais ta fille ?


Salive
Spoil:

---
Salive
---

En vouloir encore.
Un palais à nous deux.
Gâteau... chocolat.
Entremet... Délicat.
Fondant... Moelleux.
T'en prends plus si tu peux.
Et se dire que c'est un jeu.
Une histoire de Physique.
En exergue ton corps.
Un chou pétri.
De bonne intention.
C'est dans sa bouche,
Le cri d'une religion,
Si tu dis non, si tu dis vague.
Si tu t'attardes trop,
Les œufs retombent.
Exquise gourmandise.
Succube, succombe.


Elucubration

Spoil:

---
Eh ! 'Lut ! Cul ? Vibration ...
---
Je vais tout vous avouer. Tout vous dire. Les mains sales, la nausée, Sartre incarnée.
Je suis las, prenez moi, j'ai tué, par trois fois. Et pas des coq. Et pas le Christ. Mais un cris. Dans ma tranché, coincé. Je sais pas, un truc, qu'est là.
J'ai péché, je suis trop longtemps restée muette.
Alors de moi même je me suis mise dans vos filets.
Un dernier hommage. A Desproges. Etonnant non ? On se retrouve, à la prochaine page...
Je m'en irait dormir la conscience pure façon cuvette détartrée et dans la fosse au lion la Nausée, regardant le catho qui tique s'ébattre à l'écran, ouai, j'irais dormir d'un pas raidis blanc.
Mais putain...
S'te pute avait finis le Nutella.


L'appel du poulet divin

Spoil:

---
Appel du Poulet Divin
---

Qui vient en premier de l'oeuf ou la poule.

Très chère ménagère de moins de cinquante ans, veuille lacher ton omo lessive un instant et délaisser tes tâches ménagères, ombre de l'esclavagisme machiste ! Il te faut t'assoir et réfléchir, une fois bordel, dans ta petite existance, à une question d'ordre des plus important.

Monsieurs, je sais, ta ménagère de moins de cinquante ans est peu ouverte au pratique nouvelle mais je t'en pris, lache cette courgette et écoute moi un instant ce dont je vais disserter à l'instant est de la plus haute importance. Nan si, vraiment.
Arrêtez de me contredire.

20.12 Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne.

Dit un des commandements divin.

Les commandements divin, institution régissait la vie du catho primitif de base à la recherche de repère sur lesquels battir une vie saine et profondement ennuyante nous apprennent ainsi que, quelques soit l'alcoolo, le fonctionnaire fumiste, le violeur des bas quartiers, le fermier raciste la paire de couille qui porta la moitié de tes gènes,le donneur anonyme qui te sert de géniteur, tu lui dois le respect.

Il nous enjoint aussi de respecter la réserve d'héro ambulante, la fouteuse de burka sur la face, la salope du quartier ou de la ville, la frustrée amatrice d'aphrodisiaque pour compenser une physionomie rappellant vaguement l'hippopotame centre africain, l'excisioniste de base, l'éprouvette d'un hopital Parisiens, qui porta l'ovaire créateur et fit d'elle ta mère.

Mais, nous parlons là de figure anthropomorphique, d'êtres z'humain.
Et là j'objecte.

Les animaux baisent aussi !
Ainsi, un oeuf doit il respecter sa mère ?
Et, du reste, cela prouve-t-il que l'oeuf, vient en premier de la poule ou le contraire ?
Car selon dieu, il faut respecter sa mère.
Donc l'oeuf doit avoir, dès sa mise au monde, quelque chose à respecter.
J'en déduis que, de l'oeuf ou la poule, c'est la poule, objet de se respect, qui vint en premier.
Car Dieu, il a toujours raison sauf quand il dit qu'il a tort.


Etreintes

Spoil:

--
Etreinte
--

Tes mains froides sur mon être me font rougir, encor;
Une telle emprise sur moi, sentir frémir, mon corps.
Un érotisme muet, deux corps à réchauffer.
A terre, un éclat blanc au sol est apposé.

Là, sous les couvertures, savoir entrer en transe.
Ne pas faire sa frigide mais se laisse tomber,
Profiter de l'instant et mesurer sa chance;
D'être au chaud, quand d'autres sont glacés.

Il faut être réaliste, ça ne va pas durer.
Ce fut court, vif, n'en ayons jamais honte.
Car viendra le printemps. Adieu, Hiver des contes.

Les corps dénudés, pâles, perdent leurs rougeurs exquises...
Il nous faut nous quitter. Adieu, Neige, douce marquise...
Et quand viendra l'été, Hiver ! Je t'attendrai !
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Saharienne
Sennin


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MessagePosté le: Mar 02 Juin 2009, 10:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tournante

Spoil:

-
Tournante
-


J'ai perdu mes rèves dans un lent manège.
De ceux où se mêlent les rêves.
Les tartes à la myrtilles, et puis la neige.
Y'avais un vent de folie.
Que je ne contrôle plus.
Y'avais un vent de liberté.
Qui me fait peur à présent.

Y'a un gout dans ma bouche.
Qui n'est pas celui de ta langue.
Y'a un gout dans ma bouche.
Qui me fait mal au ventre.

J'ai des raisons, des excuses.
Mais pas de problème.
J'ai des solutions, des arguments.
Mais pas de quoi débattre.

Je me bats, dans le vide.
Je me bats, dans un fluide.
Je ne suis plus qu'un poing.
Lancé dans les airs.
Un truc perdu.
Dans un manège.

Je sais, mais je ne sais plus quoi.
J'ai sentis. Mais je ne sais plus comment.
J'ai des sensations. Mais plus d'émotions.
Tombées.
Loin du manège.

J'ai mal, mais pas de blessure.
Un arrière gout.
Un gout d'usure.
Une main, qui saigne.
Mais pas d'a(r)me.
A l'horizon, un vide rassurant.
Envoutant.
Mais, de par vous, inaccessible.

Je veux tomber. Devoir survivre.
Car j'ai oublié, comment vivre.
Je veux hurler. Devoir m'imposer.
Car j'ai oublié, comment être.

Je sais. Le manège.
Je sais, le gout de la tarte.
Et de la neige.
Mais je ne sais plus, qui l'a faite.
Et, qui faisais les batailles.
De neige.
Je sais, le malaise.
Mais je ne sais plus, qui je suis.

Texte fait en l'honneur de "Roulette" de Système of a down :
http://www.deezer.com/track/9652



Faits d'hier

Spoil:

--
Fait divers.
--

Quelle non misère affligeante.

Rien de choquant à une enfant perdue.
Y'en a des tas.
Rien de choquant à une âme froide.
Rien de choquant à une âme desséchée.
Un bout de chose mal éduquée.

Le droit de se plaindre, savez-vous à combien je l'estime ?
Aux repas de l'anorexique.
Au coup de l'enfant battu.
Au bouteille du père ivrogne.

J'ai tenté, par trois fois, de me plaindre.
A chaque fois, on a demandé à la petite princesse de rejoindre sa tour et de fermer sa gueule trop rose.

Saoulez-vous de votre combat perdu d'avance.
Buvez à la santé d'un corps perdu que vous avez déjà oublié.

Un rien.
Une fille gâtée.
Pourrie.


Dois je m'affamer ?
Dites le moi...

Dois-je m'effacer et donner mon argent, griffer mon visage et ne plus lire ?

Qui sait...

Dormirez-vous plus paisiblement ?
En sachant que l'argent ne fait pas le bonheur ?
En lisant dans les journaux :
"Filles de riche morte d'overdose" ?
Quelle sera votre réaction ?

Je le sais d'avance, je l'ai vu.
C'est un rire cynique.
Cette pute aurait du vous donner ses thunes. Elle serait vivante aujourd'hui.

Savez-vous qu'un enfant ne peut donner son argent ? Qu'il appartient à ses parents ?
Savez-vous qu'un enfant, ça craque parfois. Ça doit se défouler ? Trouver un exécutoire.
Si oui, pourquoi le lui enlever ?
Pourquoi le détruire à la moindre faille ?
Quel plaisir sadique en tirez-vous ?
Et si aucun, si c'est juste ma paranoïa, alors pourquoi le faire ? Car le résultat est là...

Ce n'est pas de la jalousie. Ce serait trop simple. Trop pardonnable. C'est plus diffus.
Un relent de révolution.
Un relent d'injustice.

Vous vous sentez bienfaiteur ?
Vous vous sentez justicier ?

Alors pourquoi vous battez-vous pour cet argent ci sale ? Pourquoi aimez-vous tant ce titre de connard ? Pourquoi tant de gloire à la laideur ?

Ah j'ai compris... Dans la vie il vaut mieux être pauvre pour susciter la pitié, et riche pour susciter le mépris.

Pour vous, en me lisant avec répulsion, c'est l'acte suprême, l'apothéose de l'égoïsme, du regard en soi. Pour moi, c'est essuyer des l'armes invisibles.
Vous me trouvez geignarde ?
Faible ?

Je vous trouve inutile. Sans ambitions. Pseudo révolté, pseudo émotif, vous êtes un amas de presque rien, un tas étrange de normalité se donnant de grand air.
Sautiller sur les ruines de 68, gueuler contre l'extrême droite et voter dans le secret de l'isoloir...
Rêver de révolution en ignorant le carnage de la Terreur.
Allez-y, débattez-vous contre les riches, critiquez les, vive le prolétariat !
Qui sera le nouveau despote Robespierre ?
La tyrannie des pauvres n'est pas très éloignée de celle du plus aisé.
Elle semble juste plus légitime.

Qui, ici, est le plus vantard : L'enfant qui ferme sa gueule ou le pauvre ado qui "fuck" les riches ?
Qui, ici, est le plus ridicule ?
En êtes-vous vraiment sur ?
Qui ici est le plus à plaindre ?
Certain ?
...

Qui ici est le plus humain ?
Vous ou moi ? Je crois bien qu'il n'y a pas de réponse. Juste nos clichés.


La libertée des Koalas
Spoil:

La liberté des Koalas
--
Qu'est ce qui fait l'Artiste ?
Quel attribut nous permets de dire que tel est grand, marqueur de son temps, tel est déjà passé comme une trace sur du sable humide ?
La question mérite d'être posé quand le cliché de l'Artiste drogué,cigarette au bec, bière à la main persiste encore.
Donc, mesdames et monsieur, interrogeons nous sur le doux rôle de créateur.
Et je n'utilise pas ce mots en vain, car c'est également le nom commun que l'on nettoie pour l'attribuer au Très Haut.

L'Artiste est un peu comme le Koala, en voie de disparition mais célèbre et symbole. On l'agite pour parler de survie de l'espèce sans trop savoir ses méthodes de reproduction ou la couleurs d'eucalyptus qu'il préfère...
Non vraiment, tout le monde semble connaitre ce doux personnage susceptible qui aime à se cacher entre les bois exotiques...
Certains même, immondes, arrachent sa peau et s'en font une réputation, portant en long manteau de fourrure égocentrique l'aura des Hommes Rares.
D'autre, au contraire, le glorifient, le déifient, pour eux un artiste est comme une femme, il ne va pas au toilette, nul problème honteux tel l'incontinence, nul gastro encombrante. S'il n'est Dieu, il en est le réceptacle,et d'ailleurs, on rallie beaucoup les Artistes de certains art un peu plus bas sur l'échelle de nos considérations modernes à des sectes en tout genre, jésuite, franc maçonnerie...

Ainsi, personnes n'est vraiment d'accord...
Chose trimballée à travers les époques, l'Artiste ne trouve pas sa définition dans le regards des Autres.
Les Autres changeant, la définition même d'Art change.
Et tout le monde accepte, époque par époque, le consensus, suis.
Tu es artiste car...
Car tu es différent de nous.
Parce que tu t'éloignes de la masse pour définir les contours non pas du monde mais de TON monde.
Et nous l'offre, à nos regards curieux et avide d'idée pour faire du monde, réel lui, un endroit un peu plus supportable.

Ainsi, on peut en déduire, à l'aide de la citation de ce poète Anglais que l'Artiste est car il est Libre, tuez les artistes tel certains Reich, vous tuerez la liberté, tel certain chef rouge, sang.
Seul loin de la masse, flottant dans un monde à part, le monde des koalas, des choses en voies perpétuelle d'extinction et pourtant éternelles.



Le regard de la Méduse

Spoil:

---
Le regard de la Méduse
---

Face à la Méduse.

Ne pas trop regarder, tâter le terrain, prendre ses distances, dévier le regard.

Un reflet qui se répercute, le bruit mat des uppercuts, la douleur sourde d'un coup... De cœur.

Si l'amour est un terrain d'entente pour tous que dire de ces sentiments plus obscurs, ceux moins connus, ceux qui se terrent, au fond de notre âme, tout au fond, se font un nid et y pourrissent sans plus d'éclats qu'ils n'étaient venus au monde.

Tu ressens ce (res)sentiment sans trop oser le nommer, y'a un malaise c'est certains et c'est surtout le soir qu'il t'étreins. Alors que faire ?

Qu'en faire ?

De cette chose qui croupit en sois. Cette peur soudaine, cette angoisse imprécises, cette chose qui s'enfonce façon « incisive »...
Tu le sais de manière instinctive, un truc cloche, et c'est loin des chantiers battus de la mélancolie que ce doute grandis.

Faut chercher loin de l'amour, faut chercher loin de la fatigue : ces peines là, tu les connais, tu les apprends depuis le plus jeune âge, tu en as appris tout les rouages et si l'adolescence à mis un point final à ton apprentissage ; les souffrances, elles, s'éterniseront encore jusqu'à la sagesse... Ou la mort.

Il va falloir observer pour la première fois cette chose rose et gluante, un cœur sentimental, un cœur d'homme bourru, un cœur de femme fatale, un cœur sauvage, un cœur sage...
Chirurgie mentale. Ouvrir. Sa propre carcasse…
Se prendre en pleine face...
Le regard de la Méduse.

Si la Méduse meurt à la vue d'un miroir, voilà la plus belle des discrètes instructions, de celle qui marquent l'esprit mais qui prennent du temps à révéler tout leurs sucs. Faut des efforts pour savourer d’la métaphore, loin des proses qui souvent, trop simplement, s’imposent. La Méduse se pétrifie à la vue de son propre regard.
Nous même, pauvre Méduse...

A qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes sinon les nôtres ?

Nos démons incertains ne portent pas de nom, innommables ils en deviennent impalpables et se glisse, dans nos artères, dans nos pensées, empoisonnent nos nuits de leurs incertitudes immondes.

Se laisser aller ? Se laisse faire ? Bien trop facile.
Bien trop tentant. Alors comment voir ses propres démons sans en subir le reflet pétrifiants ?

En fermant les yeux, et en sifflant.
Un air.
Un air qui charme les serpents.

Les rendre doux, les endormir un temps.
Au couché d'un soleil calme, dans un lit tendre, dans des bras chaud, les serpents, ces être à sang froid, s'endormiront...
Au bout de 3.

1.
2.
3.

Les voilà calmes offert à ton regard.
Soudain, tu comprends.
Il t'a fallut du temps, du courage ou juste de l'obstination.
De l'aide ou une profonde solitude, chacun sa méthode pour cette ultime introspection.
Mais sois serein, il ne s'agit pas d'égocentrisme, d'une perte de temps, d'un moment d'égarement, il s'agit juste du sublime apaisement de l'homme à l'enfant. De sois même à son cœur battant. De sa tête à son corps.
Pour s'endormir à son tour... Ou penser à des problèmes plus communs, moins lourd, amitié, argent, amour.

Car cette chose en toi, elle porte à présent un nom.
Tu pourras la terrasser demain, une fois reposé. Elle attendra bien encore un peu… Enfin, elle ne s'échappera plus d'entre tes doigts, tu n’entendras plus ce sifflet lancinant dans ton crane, aurais tu... coupé les pattes aux Serpents ?

La chose existe, elle est explicable, elle est palpable, elle est là, mais à présent elle a ce putain de Nom !
Qu'il s'agisse de lassitude, de peur, d'abandon.

A chacun ses démons mais partout une formule :
-Un serpent ne mord que si on l'accule.


Humide
Spoil:

--
Humide
--

Qu'importe le temps, le carton semble toujours détrempé. Dessus, le plus généralement écrit en lettre majuscule, avec ou sans fautes d'orthographes, un message simple, traumatisant d'évidence, devant lequel on se sent minuscule :
"Une pièce pour mangé".
Parfois pour des enfants, parfois soif, parfois logement, toujours SVP.
Ce texte va vous faire pitié. Au moins je partage mon sentiment.... Celui que j'ai à votre égard, hommes pressés.
Mains tendues, ou gamelle au sol, le mendiant est seul. Ses yeux ne supplient pas, ils ne supplient plus, ils attendent. Voilà tout. Pour les enfants. Pour la soif. Pour le logement.
Ils ont sentis votre regard, votre gène, l'accroche de quelques secondes, le voilà qui vous fixe l'air obligé.
Votre démarche se ralentit, le sourire se fige, se crispe, les poings se serrent dans les poches. Pas une pièce ?
Juste celle de 2 €, là au fond. La grosse. Merde.
Oui mais sans ces 2 euros, pas de sundeas en plus du Menu Best of.
Sans 2€, pas ce magasines sur l'automobile que vous attendez depuis deux mois...

Oh et puis merde, vous serez charitable un autre jours ! Bien le droit d'être égoïste ! Non ?
Non ?
Non...

La démarche va s'accélérer, ça se sent... Lui perd patience, il veut bien tendre la main mais pas mille ans, on a sa dignité. Ne surtout calculer ce que représente ces 2 € du côté adverse. Car c'est un combat. Pour lui peut être pas, il a déjà retiré dans son esprit le sandwich que vous alliez lui offrir.
"Si c'est pour qu'il achète des bières..." Il a déjà oublié ses cigarettes... Les croquettes de son chien... Il rapproche ses mains se son corps las, courbaturé. Jamais humilié.

Toujours humilité.
La pièce sue entre vos mains. Elle VEUT le rejoindre. Il vous regarde avec neutralité. Il sait que si vous avez honte, la maintenant, ça ne durera pas.

10 secondes à peines, depuis le début de la rencontre...

Et déjà tant de lourdeur, d'empêtrement, d'habitude... De sombre habitude.

La journée avait pourtant pas si mal commencée. Vous sentez le poids d'une étrange malédiction sur vous, cette rencontre tourne au supplice et pour enfin partir libre, vous la lui donnez rapidement avec un sourire plus soulagé qu'autre chose.
"Bon garçon".
Oui mais qui ?

Il reste neutre, encore. Vous savez pourquoi. Pour que le geste fut beau, vrai, il aurait fallut ne pas hésiter et la sortir, rapidement, la tendre, sourire jusqu'aux oreilles avec l'impression de ne rien donner.

Tu peux partir va, Dieu va pas te bénir sur place... Trace ta route, le mendiant ne pense déjà plus à toi. Presque si tu lui as pas fait perdre son temps...

Tu ressembles à rien mon gars. Ni à un gentil ni à un salaud. Misérable ordinaire. Pouilleux quotidien. Merdeux sans envergure. Cul entre deux chaises.
Incapable d'assumer ta générosité autant que ton égoïsme.

Tu marches, vite. Oublie. Vite. VITE.
Allez va, jt'en veux pas. Toi aussi t'aimerais mendier. De l'argent. Du temps. De l'amour. Surtout de l'amour. Tu rêvasses et t'imagines face à tes enfants jamais
reconnaissant, ces amis inconnus, ces femmes éphémères. Sont jamais méchant. Toi non plus d'ailleurs. Sont neutre. Mendiants eux aussi.
Ils passent, mal à l'aise face à ton petit carton : De la tendresse pour me réchauffer.
Tout détrempé, le petit carton.
Ils passent. Hésitent.
Certains continuent mais la plus part sont comme toi et donne par peur de culpabilité trop lourde ou de ne riens recevoir en retour le jours-où.

On passe tous devant de gens qui tendent la main quoique désabusé.
Pour combien qui s'arrêtent ? On cherche de l'argent, de l'amour, du contact, de ces humains qui passe sans cesse sans soucis...
Même pas. Impossible de leur en vouloir, ils sont au fond eux aussi, aussi dans la merde. Lassitude et fatigue sont maître mots d'une humanité qui, quand elle ne rédige pas ses panneaux en cartons, passe son temps à éviter ceux des autres. Être pris dans les bras de quelqu'un devient aussi rare que les pièces de 2€.
On est tous dans nos rues, y compris toi. Il a plu. Ville détrempée. Attendre que quelqu'un s'arrête, n'importe qui. Et reparte. Joyeux. Pas une BA mais le fait d'avoir

échangé l'espace de 15 secondes un lien aussi discret que précieux.
A celui qui s'arrête rapidement le mendiant à le regard rieur et complice. C'est pas un don. Mais un échange.
On cherche tous de l'amour.
2 €.
Trop peu en donne.

A ceux qui sourient. Ceux qui échangent sans jamais donner.
A ceux qui enlacent. A ceux qui prennent le temps de s'arrêter.

A vot'bon ceur m'sieurs dame.



Lapin
Spoil:

--
Lapin
--

L'ombre... La lumière...
Y'a le noir, et puis le jours. Voyez ?
Oui mais moi je vois plus.
Mais non je suis pas aveugle triple crétin.
Juste que je sais plus.
Le jours, c'est quand il fait chaud ou froid ?
La nuit, c'est quand il fait sombre ou clair ?
La lune, le soleil, toussa, c'est bien loin. Voyez ?
Non, honnêtement, je suis perdue.
Telle action est bonne.
Oui mais pour qui ?
Et qui ne me dit pas que cette action est mauvaise pour d'autre ?

L'ombre... La lumière.
Le jour... Froid... Chaud...
Oui, mais chez moi, il fait tout le temps tiède.
La nuit... Sombre... Clair...
Oui, mais chez moi, il fait tout le temps gris.
Tout les chats ne sont pas gris.
Y'en a bien des roux.
Oui mais même...
Je suis perdue.

J'aimerais, j'aimerais vous bazarder de certitudes. Vous assener de ces belles phrases philosophiques qu'on retrouve en bas des agendas.
Je prie pour un jour indiqué fermement, avec certitude et conviction LE chemin à prendre dans un texte déchirant d'émotion et de renouveau littéraire.
Oui mais.
Il fait froid, ou chaud ?
L'ombre, ou la lumière ?

Si je pouvais, je prendrais un navire et je partirais, à la conquête du monde. En tournant toujours dans le même sens.
Je ne saurais pas plus qu'avant si l'on est le jours ou la nuit, mais au moins ça sera toujours pareil.
Pour peu que j'aille vite...
Toujours plus vite. Très vite. Très très vite.
Voyez ?
Parce que, quitte à être perdue, autant allez vite jusqu'à se crasher contre un mur. Au moins, j'aurais ma réponse.
Il fera froid, sombre, et ce sera la fin.
Je sais pas d'où je viens ni où je suis mais j'ai la capacité de prévoir où je vais, quitte à être extrême.

Je viens de l'ombre, ou de la lumière ?
Je suis dans le froid ou dans le chaud ?

Écriture au-to-ma-tique.
Écrire sans réfléchir. Si je réfléchis, je me pose trop de question. J'ai pas ça. J'aime pas les questions. Ca me prend la tête. J'ai mal à la tête.
Mon psy parle d'interactivité cérébrale.
Mais faut que je réfléchisse. Sinon j'oublie tout. J'pourrais oublier de respirer.
Ce sera con.
Très con.
Voyez ?
J'ai plein de question dans la tête. Une tonne. Mais surtout.
L'omb...
Rhaaa, je me répète. Ça tourne. Tourne. Dans le cerveau. Ca me rend folle.
Je suis folle.
Fiole brisée.


J'ai peur. Je suis pas où je suis. Mais je vais...
Je vais où déjà ?
Je préfère quoi ?
L'ombre ou la Lumière ?
L'une allant avec l'autre...
Mon Dieu, le monde est tout mélangé. Tout est gris.
Mais faut pas que je traine. Pas que je me pose trop de question.
Je suis pressée.

J'aimerais avec tendresse m'arrêter sur le visage poupin d'un enfant blond.
Mais non je suis pas nazi.
Rho tu m'emmerdes, j'peux finir oui ?
Donc. J'aimerais également m'assoir près d'une fontaine pour siroter un granité à la cerise.
M'allonger dans un parc et méditer face aux nuages.
Faire du sport. De l'art. Etre bien. Zen.
Voyez ?

Mais je déteste les enfants. Je hais les fontaines. J'exècre la cerise et ces cons de nuages ne ressemblent jamais à rien.

Merde, je suis en retard. J'vais rater mon rendez vous si ça continue...
Faut que j'arrête mon cerveau. Je vais oublier de respirer mais tant pis.
J'ai compté.
Je tiens 40 secondes, 52 centièmes, 236 millièmes.
En apnée.
Voyez ?

J'ai toujours voulu écrire, même si je n'ai pas le temps. Écrire de jolies phrases qui font rêver.
Mais la cocaïne, ça fait pareil. Et c'est plus transportable.
Et je voyage léger.
Léger....
Léger...
Léger...

BAAAAAAAAAAAM.

Le mur....
Voyez ?
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Saharienne
Sennin


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MessagePosté le: Mar 02 Juin 2009, 10:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Necrophilie Rimbaldienne

Spoil:

--
Necrophilie Rimbaldienne
--

Jeunesse galante, homme doux sensible, terriblement fort et chaud,
Sensualité exacerbée de ton front brulant, et beau.
Tes élans féminins marquent la force que tu contiens sous ta langue,
Caresser ton corps tendre, croquer tes lèves comme on croque une mangue.

Rimbaud, je vous aime ! Rimbaud rien que pour un baiser de tes lèvres !

Je souffre en silence, las, seule, sans que jamais cet amour ne s'use...
Un voile noir couvre les yeux neuf que tu m'a offert et ta Muse
Toute de lambeau vêtue, s'amusait de mon regard ingénu.
Je souffre et je veille, désespérément, sous mes corsages nue...

Rimbaud, je vous aime ! Rimbaud, si vous pouviez me dédier rien qu'un poème !

Je franchirais l'Achéron, je me ferais succube, s'il le faut,
Je courrais à ta recherche, femme folle amoureuse de tes vers.
Mais je me perds dans tes cœurs, je succombe, et j'aperçois la Haine...
Si bel Eros fol Physché dangereusement mâle; il était trop tôt...

Rimbaud, je vous aimes ! Rimbaud, rien que l'odeur de votre peau !

Je vous aime Rimbaud ! Je vous aime !


Haine Fugasse
Spoil:

--
Haine fugace
--

Fausse modestie.
Je t'exècre. Tu me dégoutes.
Avec tes airs innocents...
"Moi ? Oh, je ne suis pas grand chose..."

Mais crève hypocrite de bas étages ! Tu cherches les louanges en abaissant tes yeux mouillant de l'humilité que tu feins.
Alors oui, ça marche avec la masse...
Elle te trouve adorable d'absence de prétention. Elle te porte au nue puisque tu ne te décides pas à le faire toi même !
Mais moi qui te regardes d'en bas, moi qui ai l'audace de me dire parfois "bien", saches bien que je t'exècre.
Parce que la culpabilité que tu me fais ressentir est immonde, que tes airs mièvreux empeste toute once de bonne conscience tu regardes avec la pire des prétentions ceux qui avoue la leur à demi mots les jours de fatigue.
Lassée d'avoir à me battre contre ton fantôme et de m'arranger avec ma conscience en permanence j'en viens à avoir envie de détruire ce visage suintant de bonté feinte. L'arracher de mes ongles impures, toi l'Intouchable mille fois catin.
Continue à mettre ton masque chaque soir et étouffe toi avec. Je vis libre, le visage à découvert, j'accepte les coups que tu évites et me montrant vraie, s'aimant et se haïssant au grès des jours, tombant et tentant de se relever pour parfois bondir.
Au dégout de moi même que tu a fait ressurgir, j'appose mon mépris le plus profond.
Fait semblant amoureuse, fait semblant, pour rien, d'être heureuse. Pour ma part j'ai mon esprit brisé pour moi.
Modeste, modeste... Belle, apprend ta chansons.
Rigole à demi ton, sous entend à demi mots, critique à demi illusion, vie à demi.
Où penses tu aller en te rabaissant sans cesse, ne vivant que sur ceux qui te relèvent ? Quand d'autre trime pour avancer toi tu te repose sur nos épaules coupables.

Voilà, le voilà mon dédain pour celle et ceux qui comme toi on oublié comme vivre, comment vivre avec dignité et vérité.
Puisque l'Humilité, la Vraie, consister à avouer ses défauts comme ses qualités et à tenter d'en faire profiter les autres ou des les en épargner.

Pour celle et ceux qui, la nuit, jouissent du sang que d'autre versent à leurs place.



Il marche, songeur ...
Spoil:

Il marche, songeur... Et s'arrête, devant une affiche de cabaret.
Il écrase sur les seins offerts sa cigarette et passe sa main sur son visage las. Frotte ses joues.

Il fait pas encore jours.
Il peut encore y croire...
Lui reste plus beaucoup de temps...

Son pas là résonne dans la rue déserte. Y'a eu fête. Des cotillons trainent au sol... Il shoote dedans de temps en temps et ces connards se mèlent à sa semelle....
Il aimerait se la jouer grand chef, une bouteille de wisky à la main mais les supérettes étaient fermées.
Il a vérifié. On n'abandonne pas comme ça, à la va vite, un trip romancier nocturne...
Avancer. Toujours. Faire un pas et avec étonnement remarquer que le second suis sans trop de problème.
Chaque cellule se con corps est épuisée. Il est presque 4 heures du matin.
Les derniers fêtards sont aux lit, les plus conquérant encore en boite pour l'after. Il en entend le son parfois, étouffé, en passant devant certains bâtiments sombre qui n'ont l'air de rien. Et les travailleurs profitent de leur dernières heures de sommeil...

Il s'adosse à une barrière face au fleuve et se mord la lèvre pour vérifier qu'elle est toujours là.
Il a peur. Il est seul.
Il se rappel qu'on lui disait de pas pleurer, parce que c'était un homme.
C'était.

Là il chiale. Tu sera un homme, mon fils.
Il a eut le temps de voir mourir son père, sa mère, le temps d'avoir peur pour ses enfants.
Mais pas de devenir un homme.
Et ce fleuve lui rappel à chaque seconde comme tout serait simple s'il se laissait porter loin, loin dans l'eau froide qui anesthésie.

Ses pas le conduiront inlassablement vers le foyer familiale. Il aura même pas le mérite d'être saoul.
Ou alors saoul d'eau salé.
Il voudrait que quelqu'un l'aime... Non par fonction : mère, fils, femme...
Mais par... Par alchimie. Par tendresse. Par volonté de lui faire du bien.
A bientôt 45 ans il n'a rien compris à la vie et à depuis longtemps mis de côté ses questions existentielles...
Il vit voilà tout et pourquoi le lui reprocher...

Le fleuve cool.
Le ciel s'éclaircit. Une mamie arrive, s'adosse sur la rambarde, près de lui, elle sort un sachet en plastique ancien et commence à nourrir les canards avec de gros croutons. Elle lui adresse un sourire timide de jeune fille en flirt.
Elle rougirait presque.

Et notre homme, messieurs, notre homme, se pris à lui sourire.
Un truc extraordinaire. Qui prenait tout son visage.
Il lui proposa une cigarette qu'elle accepta avec le même air juvénile gêné.
D'un signe qu'il voulait séducteur il lui fit ses adieux d'un hochement de tête, elle releva un peu sa jupe pour une courte révérence et il partit loin des quais.

Et c'est d'un rire, mesdames, d'un rire tonitruant qu'il quitta la scène de ses lassitudes nocturnes, le sourire aux lèvres... Il reste du pain rassis à la maison...


Etre heureux

Spoil:

Fin des textes suicidaires, soyons désespérément bouffis d'espoirs abrutissant. Vu que votre réaction à venir m'amuse déjà, autant le crier haut et fort.

Parce qu'on se relève autant qu'on tombe. Pour tout ceux qui nous oublis et ceux à qui on ne pense déjà plus. Parce que certains nous ignorent comme d'autre nous haïssent, parce qu'on a toujours le choix de choisir ses obligations, que le sang coulera mais sur notre peau comme en notre cœur.

Il y aura toujours des défis.
Je peux le dire avec la certitude de ceux qui en ont déjà peur.
Et aussi parce que je veux vous faire gerber de mon optimisme exacerbé. Sincèrement.

Parce qu'un corps tremble autant qu'il embrasse et qu'on le frappe autant qu'on le caresse, que le désespoir et aussi fort en nous que le courage, parce qu'un homme a terre peut dormir aussi bien qu'il peut être mort.

Il y aura toujours des gens.
Je peux le dire avec la certitude de ceux qui forcent la solitude.
Et parce que je veux vous faire cracher vos larmes mélodramatiques.

Qu'importe les donneurs de leçons, la vie ne les donne qu'après les erreurs. Qu'importe que j'ai tort ou bien raison, mon texte n'est pas bien important. Qu'importe notre misanthropie passagère, tant que le cœur vit. Faut que le cœur vive. Vous comprenez ? Il FAUT qu'il vive. Gardez vos larmes de déprimissions, abrupt de comptoir abrutissant !
Tant que ça bat, les coups seront éphémères.
Tant que ça bat, on donnera à la vie le rythme que l'on souhaite.

Parce que je ne vois qu'un but à la vie, quoi qu'en dise les philosophes merdeux :

Être heureux.


La comptine des Muses
Spoil:

--
La comptine des Muses
--

De l'amour, tu connaîtras les blessures;
Et le sang souillera tes commissures,
Et ta chair, mille fois marquée au rouge gorge,
Souffrira des espoirs dont tu t'arroges.

A ton cœur soufflera Mnémosyne;
Et ses volages filles t'enlaceront,
Pendant ton âme à leurs comptines,
Et, chuchotant, embrasseront ton front.

Oh comme tu les supplieras de partir !
Mais vivant ces rageuses monotonies,
Tu danseras à ton gibet sachant,
Que sans leurs sadismes l'Art peut bien mourir.



Fatalité
Spoil:

-
Fatalité
-
Condamnation sans appel, couperet sur la belle ? A sa gorge blanche l’espoir d’un monde autrement, un monde ailleurs, un monde blanc.; mais elle porte déjà la marque du vice, elle a déjà dans ses veines l’horrible sceau, celui du… et l'artifice...

Déjà le rouge colore un monde froid, déjà il devient obscène de chaleur, l’enfer dans un cœur, dans un corps froid déjà la commandée à mort est ailleurs, elle regrette mais le sait et le paye, sa tête va tomber.

L’espoir mis dans le cœur d’une femme n’est rien; faite vous confiance à un homme qui pleure ? Elle ne sait qu’apporter la chaleur, celle de l’enfer celle qui luit dans les yeux d’un condamné qui meurt, sa tête va tomber.

Et sans un cris, le remord enfouis, la gorge salie et le corps intacte dans le panier en osier retombe les espoirs d’outre tombes. Il fallait qu’elle se taise, reste une poupée de porcelaine, se taire et puis sourire; avant de faire de son cou le martyr d’une enfance qui déchante, reste assise, sa tête va tomber.

Ne pas recoller les artères, ne pas regarder en arrière, les remords, les regrets, ne sont pas fait pour qui a trépassé et la femme de ses longs cils arrache son côté docile et la femme de ses fins doigts arrache ton cœur de forçat, elle penche elle vacille, en équilibre elle est poupée d’argile, elle se trompe, tombe à terre, sa tête va tomber.

Le monde autrement ou ailleurs est souillée, les espoirs sans avenirs, elle a donnée sa gorge au vampire… L’homme est coupable, la femme est responsable, le bruit sans saveur d’une enfance qui meurt, sa tête est tombée...


J

Spoil:

--
J
--

Je ne suis pas auteur. Les phrases longues m’enrhument et m’ennuient, les proses non pas plus de beautés à mes yeux qu’un défis fade trop vite relevé et les vers ont le pédant de mes parents.
Je ne suis pas auteur. Je n’ai rien à raconter, ni vécut ni point de vue, je n’ai pas de considération politique ou de révolte à réclamer, le monde m’ennuis tel qu’il est fait, je suis neutre par essence.
Je ne suis pas auteur. Ecrire m’ennuis, trouver les mots prend trop de temps et je connait très peu de temps, de vocabulaire, je suis plus conne que j’en ai l’air et ma tête penche côté sommeil.
Je ne suis pas auteur. Je ne vois la beauté nulle par, recouverte qu’elle est pas la crasse du bitume, dénaturé qu’elle est par le botox et assagie comme les sex club l’on voulu.
Je ne suis pas auteur. Je n’ai aucun espoir et la nuit seule me réconforte quand, les yeux morts, je ne pense plus à rien. Le vide qui attire est mien et la paralysie de notre temps est mon élément.
Je ne suis pas auteur. Tout a été écrit. Des plus belles histoires d’amour au plus grandes tragédies, rien que je n’écrit qui nait été déjà dit, rien que je ne voudrais évoquer qui n’ai déjà été traité.
Je ne suis pas auteur. Je ne vois la poésie nulle part en ce siècle et les gens qui courent ne savent même pas sur quelles merveilles ils trébuchent. Elle a fuit, la poésie, avec Rimbaud, avec Apollinaire, elle est -morte.

Je ne suis pas auteurs.



Alors pourquoi me lisez vous ?


Oxymore

Spoil:

--
Moqueries.
--
Morte vive,
Baiser froid.
Soleil triste,
Coeur bas.
Ame ivre.
Montre irresponsable,
Enorme sable,
Lentes milisecondes.
Je suis pluriel.
Rapide assassinat.
Morne joyeuseté,
Horrible affable.
Le temps se creuse,
Minimes heures.
Un héro tombe,
Unique contradictions,
Ephémères accoutumances.
Poètesse sans nom,
Morte en transumance.


Bouillie
Spoil:

--
Boullie
--
C'est un coeur rose et vert qui tangue. Il n'a pas de forme, il est flou et grand, fort et très laid. Une odeur de mangue se liquéfie et se tord dans l'air. Le coeur sent l'exotisme vague. C'est ton arc et tes flèches apollon. Il est mort neuf fois avant de te voir, le pendu sanglant. L'air est pressé et le jus est rouge. L'orthographe se meurt. Et c'est ton coeur et c'est tes flèches et Apollon agonise.
Le rose se fond au vert.
-Pourquoi écris tu ?
-Je ne sais pas.
-C'est ça qui est merveilleux.
C'est la boue.


Au village

Spoil:

--
Au village
--
L'air hautain c'est un air en levé qu'on donne aux petites femmes qui ont peur d'être faibles, d’être jugées. Le nez en l'air. De peur de le retrouver fracassé par terre...
C'est un air qui incommode même celui qui le porte c'est un air qui insupporte mais c'est un air de naissance un truc qui fait qu'on marche debout un truc qui fait qu'on marche, malgré tout.
La pédance, la prétention sont un fardeau, sans nom, peut être autre chose que le privilège des cons.
Sans oxymore, sans raconter sa vie, la modestie est souvent juste dessous, souvent le con de privilège de ces fous...

Si on a peur d'être frappé donner l'impression de pouvoir le faire le premier...
Si on a peur d'être tué donner l'impression que cela n'arrivera jamais...
A tant vouloir flotter on coule et les forces s'amenuisent au fur et à mesure, que, des gens bien intentionnés nous ferme la porte au nez...

Ne plus parler à la première personne, avoir peur que ça résonne, et les jugements attifes sont autant de couperets lassifs qui rendent captifs les plus emmurés des hautains même passifs, les plus prétentieux même craintifs, c'est une condamnation, sans fin, sans véritable motif...
Se faire tout petit, se cacher aux creux des failles et des lits, souffrir aux non dits comme aux « tu es ! ». Vouloir passer inaperçue de peur, de peur ! Qu'on vous rende à coup de poing votre ironique et bien faiblard sursaut de dédains...
Le mépris est une distance, le mépris est une danse factice, qui veut juste de la compréhension. Pour se transformer en fidélité, en fidélité sans faille, sans limite, sans nom.

On évite les miroirs et les remarques est ce ça qui donne l'impression d'invité de marque ?
On évite de pleurer ou de rire trop fort est ce ça qui fait penser qu'on a tort ?
Parce que les larmes sont interdites, restent seules les non dites, et que les rires trop fort réveillent le mal qui dort…
Parce qu’il ne faut surtout pas s’en plaindre et parce que chacun à son fardeau non niable et personnalisé…
Juste ne pas se faire remarquer...
Juste disparaitre juste un été...
Juste, juste pour oublier...
Ce que l'on représente de ce que l'on est.



Jeux
Spoil:

--
Jeux
--

Il faut tuer le Je. Le Je est mauvais et a les sombres attraits du vice, de l'incommode et du mal. Il est pratiquant des 7 péchés, il faut le tuer, il faut tuer le Je !
Aux lacunes immondes et à la face répugnante d'humain, exhibant tes festins comme tes excréments il tue, il tue tes secrets : ton Vivant ! Il vient sournois et sinise, il vient salaud, et se glisse; il te prend et te fais femme mais femme du diable, mais Lilith -Dieu ait son âme- il te fais pécheresse sans pudeur et faible pantin -putain ?- de tout à l'heure !
Il faut tuer le Je pernicieux qui rendrait banal le premier des artifices; et sa face, sale, crade, vient entacher tes rimes ! Il n'est rien d'autre que le pire de ce que tu es - il est l'homme imparfait - il n'est rien !
Il faut tuer ce Je sans égard pour les beautés de la nature, celui qui se mets en avant comme celui qui souffre, celui sans talents !
Il se donne droit de cité et pourtant il rejoint tes parallélismes, contrarie tes oxymores et sépare tes accumulations !
Le Je est faible, il faut le tuer, il te limite à ton être et tes caractéristiques; sans répits sans offices sans délits sans autre forme de supplice !
Ne le vois tu pas venir !?
Ne vois tu pas que tôt ou tard c'est LUI qui te tuera !? Un jours Je ne sera plus rien et à tant te reposer sur lui tu tombera avec ! Un jours Je mourra et tu mourras aussi !
Il faut tuer le Je. Le Je qui veut que tes textes te fassent souffrir, le Je qui t'obsède et te rend orgueilleuse, ce Je sans avenir ce Je en constant changement ce Je que tu ne connais même pas !
Ce message est à double sens.
N'oublie pas qui tuer.


Psycothérapie
Spoil:

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Psycothérapie
--

-Alors, installez vous, dites moi : à quoi pensez vous ?
-A rien...
Et c'était ça le pire. Coincé dans la banalité il fallait survivre, se battre, pour que les jours ne se ressembles pas trop. Et tenir une semaine, un mois, un ans... Pour quelque chose ou pour quelqu'un. Avoir ce spleen qui ne "sert à rien". Et puisque cette attente est commune à tous on la polis, on la rend acceptable, on l'appel "quotidien". Pour quelque chose. Ou pour quelqu'un.
Enfant on s'émerveillait d'un rien, justement, c'était le temps parfait du soleil et avant les cris. "C'était mieux avant". On ne ment jamais vraiment. Enfant on nous pardonnait nos jeux idiots. Maintenant il faut être responsable, raisonnable, retable. Rentier ?
On fait toute un cinéma chamanesque du fait de ne penser à rien mais c'est très simple le dimanche soir...
Tu voudrais dire bonjours à la semaine que tu la dégueules déjà. Tu croyais être fort ? Dans ton cul prend toi ça !
Y'a Michel Drucker et le grand canapé rouge. Silence, tu t'installes, je m'installe, plus rien ne bouges.
-Bonjours docteur.
Tout est prêt. TU est prêt. Pour quelque chose ou pour quelqu'un. Quand ? MAIS QUAND ?!! Evidement pas demain... Tu perd le fil, l'existence se découe... Devient brumeuse, devient floue. Prend consistance pour mieux envahir ton être de vide. De rien. Un truc étrange, un truc comme du chagrin. Une lassitude qui "le vaut bien". L'attente. L'attente de la fin de ce "cher corps et de ce cher cœur".

Les choses qu'on nous dit de faire et celle que l'on désire se gênent et se dérangent. Il faut du temps, TOUJOURS plus de temps. Mais alors que l’on s'emmerde vraiment les secondes longues sonnent comme le rappel de nos obligations. On voudrais du temps a sois mais dès qu'il est là...

L'ennuis qui n'a rien de verlainien est propices aux actions avortées. On a une infinité de temps devant nous et plein de chose à mettre dedans. Dont les 120 € euros que je vous dois à présent. On pourrait ! Oui on pourrait en faire quelque chose de sensationnel ! Mais c'est impossible, le corps n'est rien, avachis, le dimanche soir. On ne pense à rien parce que la mort joue les marchands de sable. Elle se distille dans notre âme. Parce qu'il FAUT se taire. Que la langueur est douloureuse quand elle n'est pas partagée. Que le silence est d'or autant qu'il est de singe.

Il y aura de l'espoir, demain. Il y aura la vie et l'imprévus, les choses seront à nouveaux hors de contrôles et très venteuse. Mais dès la solitude nocturne reconquise l'hypocrisie cessera, elle et ses vertes thérapeutiques.
Et on attendra à nouveau demain dans l'espoir de ne pas revivre aujourd'hui trop tôt. Et l'on aura sacrifié une journée de plus sur l'autel de l'ennuis.
On attendra -on en est encore capable- une semaine, un mois, un ans... Que quelque chose change ! VRAIMENT !

-Et le mots de la fin ?
On ne penses à rien, à cause de quelque chose. Ou de quelqu'un.


Dédicace
Spoil:

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Dédicace
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Je crois que je n'ai jamais vraiment écrit que pour une seule personne, que je pourrais écrire n'importe quoi pour l'émouvoir, pour la choquer, pour la voir, la voir pleurer.
Je crois que j'ai fais de ses désirs les miens, je lui appartiens. Un peu...
Malgré la rage des jours heureux et l'impuissance des corps boutonneux, malgré le temps, malgré l'absence, je n'ai, jamais, écrit que pour lui plaire.

Je crois bien que mon hypocrisie est à la hauteur de l'admiration que je lui porte, que j'écrirais dans tout les styles pour susciter son interêt, sur tous les sujet, que je frapperais à toute les portes même celle des condamnés. Je crois qu'elle me fait faire le pire. Je crois que je la hais comme je la désire. Un peu...

Malgré la maigreur de mes mains je pourrais me les déchirer autant de fois qu'il le faut pour, qu'une seconde, je l'intéresse pour qu'elle veuille frôler ma peau. Je crois que chacun de mes mots lui est destiné. Que c'est pour ça que je suis née. Que j'écris pour et par elle et que je m'y sacrifirais. Un peu...

Je crois que j'ai beau me cacher derrière de pieuses intentions, que j'ai beau m'inventer mille excuses, une destinée ou mille raison, il n'y a, au fond, que son nom.
Que pour me faire aimer d'elle a travers mes textes je deviendrai ce qu'elle désire, que je ferais de ses craintes et de ses joies les miennes, que je sacrifierai mes principes et mon essences pour mieux transpercer les Siens et la Sienne.
Que je ne cesserai jamais avant qu'elle n'ait posé sa main sur la mienne pour la guider vers son coeur, un truc qui sonne comme un : "Je t'aime" prononcé de son ame... A la mienne.
Que je continuerai tout les jours, que j'irai jusqu'au bout de mes efforts pour la rejoindre que je ne ménagerais ni ma peine ni mes larmes ni mon corps.
Je sais, je sais que c'est interdit. Je sais qu'il ne devrait y avoir que l'Art. Que les mots. Mais il y a elle. Toujours et encore. Il y a elle et l'envie de lui plaire.
Alors je me saignerai chaque jours en esperant trouver dans un repli de mon être quelque chose pour lui plaire. Peut être ?
Alors je marcherai aussi seul que ces cons de poètes pour trouver quelque chose de nouveau qui l'émerveille. Peut être ?

Parce que sans la connaitre elle était déjà en moi, que cette personne est mon châtiment pour ne pas aimer les autres, vraiment.
Parce qu'elle est changeante, exigeante. Que je la hais autant que je la désire. Qu'il n'y a nulle frontière nulle destiné nul talent nulle possibilité nulle sortie nulle échappatoire nulle solution nulle destination nul avenir.
Que j'étouffe
Sans son regard posé derrière mon épaule, sans ma rédemption, celle offerte par ses pensées qui me frolent.

Je crois que me fous du lecteur comme du reste, que je me fous de Roméo comme d'Oreste que je me fou du lyrisme ou du reste...
Que je me fous des jaloux et des lecteurs égocentrique, que je me fous des professeurs et de leurs triques, que je me fous du talent et de la réussite.
Tant qu'elle se lie à mes doigts, tant qu'elle est à travers moi, tant qu'elle m'approuve et me tutoie.

Il fallait que j'avoue, que je me confesse, il fallait que je me tienne à genoux devant l'hotel et que je clame cette horreur vicieuse sur les sols d'églises visqueuses, parce qu'on est jamais pécheresse à demi et quelle tient entre ses lèvres la pomme dont je rève... Que cette obession dégueulasse que je vous infliges demandait à s'exhiber, que la punition maintenant admise attend son gibet.

Je crois que je n'ai vécu que pour ça.
Que pour trouver ses mots.
Que je lui appartiens. Beaucoup.
Je suis son esclave et c'est pour ça.
Que pour trouver ses maux.
Je lui appartient. Beaucoup.
Beaucoup trop.

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Sennin


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MessagePosté le: Mar 02 Juin 2009, 10:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les cochons
Spoil:

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Les Cochons
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Adorables petits bourgeois vous êtes le terne souvenir de vos ancêtres. Adorables petits obséquieux le mots "Art" n'est a votre esprit vrai que s'il est rentable. Très chers parent vous n'avez pas plus d'âme et de conscience que les riches que vous conspués entre vous; et quand vous êtes lassés de crier, vous criez plus fort.
Mes joues portent l'emblème de votre immonde pouvoir et les murs le sceau de votre puante existence.
Il faut vous plaindre, tendre con, pour vous rendre vivant. Car sans votre prétendue pauvreté des finances, celle de votre cœur n'en apparaitrait que plus grande.
Drôle d'être gesticulant que vous êtes, pataugeant dans une classe moyenne exécrable de banalité et misérable de commun.
Votre vision de la nature humaine ne dépasse pas celle du journal de 13h, vous évitez ceux en papier qui vous rattacherait de trop à une quelconque opinion politique.
Opinion politique ? Centre. Centre droit ou gauche, selon l'assistance, la plèbe que vous considérez aisément de béotiens.
Vous avez des amis pauvres, d'autre riches. Ils ne se rencontreront jamais. A vous seuls vous symbolisez l'empâtement de la lute des classes toujours plus gauche et maladroite.
Au milieux d'eux, vos enfants, reflet de votre réussite tant pédagogique que sociale. Très doux bourgeois j'ai des bleu à l'âme en imaginant votre sang que vous voudriez noble battre ma tempe que vous pointez tant de fois d'un doigts accusateurs.
Game over.
Si vous saviez comme mon corps vous renie, comme mon âme vous débecte.
Votre prétendue importance ne tiens qu'à votre masse et pas plus que les pauvres, votre avis ne compte. En banque.
Regardez vos rides botoxées à bas prix, votre 4x4 pris à crédit, vos cigares bon marché et dans un miroir d'airain le reflet pale de votre inexistence et de votre fatigue de ne pas vivre.
Petits riens, crachures des temps modernes. Vous étiez, il y a 50 ans, de brillant entrepreneurs. vous étiez, il y a 200 ans, de grand révolutionnaire, vous étiez, il y a 300 ans, de puissant commerçants.
Vous n'êtes plus rien.
Sautillant sur ces cendres prestigieuses en oubliant qu'il y a peu, vous priiez la noblesse de vos accueillir à ses rangs.
Noble con, vos enfants vous recrachent sous formes de fumée qui fait rêver.
Précieux abrutit, crétin adorable, vos enfants vous oublient.
Qu'ils partent à gauche où à droite.

--


Anoranza couleur corail
Spoil:

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Anoranza couleur corail.
-

Comme j'aimerais comprendre l'origine, la logique, de tant de beauté et la raison même pour laquelle ils nous émeuvent, pourquoi ces paysages, peints, délicats, défilent, semblant comme autant de bonheurs possibles quoique inaccessibles. Mais ils existent. Au moins. Touchantes attentions du destin, de la SNCF.
D'où viennent ces émotions sans noms ? Qui tendent vers celui de la sérénité, de la mélancolie. De l'Anoranza. La terrible et suave Anoranza.
Y'a t il une raison à ces harmonies autre qu'un doux et heureux hasard ? Le bonheurs y semble volatil, flottant dans les airs. Dans ces paysages inconnus il semblerait incongrus d'y voir le malheurs ou la souffrance tant ils passent vite. Admirablement vite.
Arbre, crasse, fleuve, boue, je n'en déplacerais aucun.
L'horizon suivis en parallèle. Et ces ridicules pustules-maisons qui semblent pousser au hasard ?
Où trouvent elles échos dans mon cœur ?
Par quel prodige me semblent elles connues ?

En train, le temps s'arrête.

Les paysages défilent, inaccessibles.
On penche la tête.
On rigole, on réfléchis,
-Et nos peines ?
-On les arrête. Car mieux que partout ailleurs on voit, de la vie, les fils. Et ces hommes qui tournent en rond, mon tendre, tel des imbéciles, dans ces paysages choisis que ne captureront, jamais, mon tendre, aucun crayons.

...

Mon tendre, tel des souvenir sans nom...
Mon tendre, l'Anoranza.
Et notre pardon.

---

Anoranza : Mots espagnol, rajoutez le ptit accent en vague sur le N pour prononcer : agnoranza.
Ce qui signifie, d'après mon professeur d'espagnol : mélancolie des jours qui n'ont pas existés.


Variations

Spoil:

--
Variation
--

-


-Quand ce qu'on représente nous dégoute.


Elle écrit... Elle n’a jamais su quoi faire d'autre... Elle a jamais su être quoi d'autre... Faut pas renier ça... Faut l'accepter comme un troisième bras... Un bras qui déraille parfois... Regarde, toujours présent... A l'imparfait, au futur, à tout les temps... Il t'accompagne... Alors si son pouvoir te fous la trouille, dit toi que c'est normal, dit toi que c'est banal, dit toi que c'est ça l'Animal... Il bondit et frappe, dans ta poitrine, le rythme des mots... Marqué... Au fer rouge et au sang dans tes nerfs... Le seul moyen de ne plus penser à toi c'est de penser à Ca. Le seul moyen de quitter le troupeau c’est de mordre des jarrets autant qu’il faut.

Elle marche.
Elle sait que faire ça. Elle ne sait pas quoi être alors...
Marcher...
Sinon, tu tombes. Pan. T'es mort. Rire d’enfant en fond sonore.
Alors elle marche, lentement, façon funambule...
Elle suit, méthodiquement, les lignes dessinée par le dallage. Elle suit, elle à l'air sage...

...

Regarde.
Une chance.
Elle court, elle presse le pas.
Fait noir. Dans la rue. Sombre. Personne.
Perdue ? Non. Elle connaît trop bien ces rues.
Elle a peur. Elle tourne en rond. Elle a PEUR. Avec de grandes lettres.
Elle court, faut aller vite, toujours plus vite. Que le décor s'efface. Avec la peur aux tripes, les tripes qui se décrochent. S'accrochent au paysage. Le paysage qui se tord et se brise, qui n'est plus rien qu'un ramassis de ligne et de couleur sans contours.

Elle crée les décors. De plus en plus vite. Les personnages défilent. Les intrigues se filent. Et les métaphores avec, qu'elle tisse. Ses doigts tremble sur le métier, elle fait tanguer le bois et balance la navette mais c'est sur, y'a quelque chose dans sa tête. Genre tapis d'orient genre tapis luxuriant mais faut aller vite sinon ça brûle, faut aller vite ou la Bête s'accule et les fautes de frappes, de grammaire, s'accumulent.


Laisse toi pendre au bout de ton fil, laisse toi allez façon ustensile et cherche surtout pas à te rendre utile, balance toi de plus en plus et surtout t'inquiète pas si tu tangue y'en a que ça arrange... Court et cache toi, surtout ne te regarde pas et trace, trace ta route en parcourant ces rues que tu connais à fond, trace et surtout cours, cours pour de bon.

Perd toi dans la ville. C'est ta dernière chance.
Perd toi dans la ville, t'a pas d'autre issue que de tourner en rond.

Perd toi dans l'écrit, c'est le moment, tu pourras jamais faire autrement sans te perdre toi-même.
Perd toi dans les mots, faut aller vite sinon tu les oublie, pensées façon prière et vie amène.

Elle est comme la proie et le chasseur, elle sait pas, elle sait qu'elle sais pas et, et elle sait même pas ce qu'elle sait ! Jamais elle ne se dit : ça y est !
Elle tourne, plus vite.
Faut fuir.
Sois même.
Éviter.
Son regard.
Eviter.
Les miroirs.


Un nouvel ordre, sous tes doigts, responsabilité d'un texte juste à toi et des lecteurs contre toi, un COMBAT. En grosse lettre. En tout lettre. Ne bafouille pas. Écrit, façon respiration avec un rythme, une pulsation.

Se perdre dans la ville, ta seule chance, courir plus vite, jusqu'à la mort.
Se perdre dans sa ville, sans espoir de sortie et toujours être prêt à se battre contre sois même.

Perd toi dans les mots, blesse toi, pour cette fois, inflige toi le mal des rois.
Pers toi dans l'écrit pour survivre et pour les Livres. Une seule chance...

Garder la distance, avancer avec le temps et tempérer les sentiments, se dire : j'ai raison même si on sait qu'on ment et jamais se regarder, vraiment.
Se fuir est un art sans détour et de ta ville tu construit déjà les tour, s'enfermer pour jamais en sortir et se dire qu'on y est bien même si on chiale chaque soirs et que les cris au loin sonnent comme autant d'autre destin. On est le meurtrier de ses propres mains.


Quand aucun repère viens guinder ta plume t'as peur mais tu vole, ta peur mais tu décolle, faut aller vite pour atteindre le plus haut, faut aller vite ou tu changes de niveau.
Les mots s'impose, en rime ou en prose ce qui compte c'est le rythme, la frappe que t'inflige à qui te lis, un truc bien plus fort qu'une simple mélodie. Exacerber les sentiments les rendre tout puissant les offrir façon écorché vivant se dire Voyant même si on tremble même si on tombe même si on a peur de participer à l'Hécatombe des écrivain sans talent.


Marche toujours droit devant toi même si tu tangue alors tangue avec moi ne reste pas planté là et marche façon soldat, sans réfléchir et sans pensée, ne cherche pas tant à intellectualiser si tu cours tout est flou mais si tu cours tu semble moins fou...
Enfin tu espères, enfin tu crois et même si ce n'est pas ça tu te dis que si tu cours vraiment très vite personne ne te verra...


Laisse toi aller, laisse toi guider la plume est comme télécommandé sur créativité et une fois que tu es lancé fais ramer dur pour t'arrêter; les personnages ont leur autonomies rien de plus beau que de les voir vivent leurs vies et les images défilent si tu les décrit bien tu crées aux lecteurs le plus beau des chemins si tu l'assume et si tu te sens bien même l'horreur est belle quand tu lui donne des ailes.

Se perdre dans la ville, ta seule chance, sinon tu tombe, sinon tu vois et t'as peur ton reflet dans la flaque de pisse au sol, le monstre te poursuis, t'as qu'une chance, te perdre dans ta ville, tu cours tellement vite qu'on dit que tu glisses.
Se perdre dans la ville et ne jamais regarder en arrière sauf quand c'est devant tourner en rond te dire que t'es content, que t'es gagnant.

Perd toi pour de bon, plonge au plus profond et en apnée décrit tes mondes délirants.
Perd toi, tais toi, t'as qu'une seule chance, décrit ce qu'on n'imagine qu'enfant, soit Vivant.


Épuisé ?
Déjà ?
T'étais pas faite pour ça ?
Mais personne ne l'est.
Pour tourner en rond.
Mais bon.
On est tous.
Un peu.
Parfois.
Des cons.

Et si tes doigts fatiguent c'est que c'est la fin de ton livre, et si ta main chancelle c'est que tu n'as plus rien à dire, mais si tes yeux brillent et que ton corps exulte alors remercie les dieux car c'est le seul moyen de pas tourner. En rond. Écrire et pour de bon...


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Assassin textuel

Spoil:

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Assassins textuel.
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J’aimerais vous dire que vous ratez des mondes merveilleux et impérissables. Que vous loupez les plus grandes fureurs, les plus grandes sensualités. Vous dire qu’à ne pas lire on n’est pas libre.
L’Homme le fut quand de son esprit naquit l’idée de tracer, au sol, sur un mur ou quelque chose de dur, son passage, ses comptes, ses peurs aussi. Ses contes.
L’Histoire le fut quand un homme pris du charbon et se dit… : Ce monde existe, je vais ainsi le préserver de l’outrage du temps, écrire, écrire pour être vivant.
L’écriture c’est l’Immortalité ! Des sentiments, des peurs, des doutes, des êtres aimés !
C’est savoir qu’il existe, quelque part, le sceau de votre être, que des pages, des tablettes, des disquettes portent le sceau noir de votre mélancolie, et nos amours, faut il qu’ils vous en souviennent ?
Ecrire pour avoir existé une fois ! Ecrire, le proclamer à haute voix ! Parce qu’il n’est nulle douleur et nulle joie qui ne mérite pas de perdurer ! Ecrire pour respirer, ne jamais s’effacer !
C’est prétentieux d’écrire. C’est être exhibitionniste. C’est cruel d’écrire. C’est humain d’écrire. C’est l’Homme.

Tu ne veux pas lire ? Tu penses ça inutile ?
A ta mort, il restera des cendres, en conglomérat, et des paroles qui passeront deux générations mais jamais plus car nul homme impérissable ne tient que sur la langue, il lui faut un support pour voyager dans le temps, une feuille, une toile, une partition. Traverser le temps avec raison, sans prétention. Juste parce qu’on avait quelque chose à dire. Peut être juste une fois avec petitesse, le trop éphémère sentiment d’allégresse. Juste parce que les mots étaient jolis, pour parler de sa mélancolie. Juste pour se faire une place sur une étagère, juste pour expier sa colère.
Et lire, lire pour apprendre, pour voir les mots jolis, la mélancolie, pour l’allégresse, pour la colère, pour voir sans être vu, pour ne pas souffrir de ce qui fait saigner la page, pour ne pas être sage, lire des écrits licencieux qui font trembler vos pieux, lire des histoires d’ amour pour espérer qu’après ce soit notre tour, lire des contes fantastiques pour s’évader de cette prison plastique, lire pour oublier sa chair, lire pour oublier sa peine, lire callé dans un canapé pour partir ailleurs, aux Amériques, en Inde, dans un cœur de tueur, Desproges ou Jack l’Eventreur.

Ne plus être sois, c’est ça lire ou écrire. C’est être ailleurs en étant là, c’est le paradis et c’est l’enfer, c’est la terre et c’est le ciel, c’est le twenty two bar et la maison bleue sur la colline, c’est Rimbaud et c’est Verlaine, c’est l’inconstant toujours fidèle, c’est le monde et ses hommes offerts en sacrifice, celui d’une nuit complice où dans l’ombre des draps se tissent des drames, les lettres qui BO uGEN T !

Elles prennent vie ! Dans ta tête ! Le spectacle qui jamais ne s’arrête ! Imagine ! Les millions de possibilités ! C’est l’Homme incarné ! Lire, écrire parce que les lettres, les mots, le VEULENT.
T’as pas le choix. Game over si tu lis pas.
Game over si tu vis pas.

Y’a pas d’auteur prophète y’a pas d’auteur Voyant, Hugo et Rimbaud se sont trompés, y’a l’auteur et y’a l’instant, faut le capturer vivant mais il était déjà là, déjà présent. Tout le monde peut le faire. Suffit d’un crayon et d’une feuille. Et d’un monde. Un monde à décrire, à détruire, à toi les armes satiriques ou lyriques ? A toi les mots, le fusil ou le ciseau ? Celui qui écrit est Créateur ! Il est Dieu comme il est Fou ! Il avance en diagonale, abat les rois, les reines ! Illimité. Les cases s’effacent, les mots se tissent, se métissent ! Ils sont Fous ! Fous d’être vivants !

Mais toi qui ne lis pas !
Assassin ! Ne comprend tu pas ?
Tu ne VOIS pas ?

Mais c’est l’Homme ! C’est l’Homme derrière tout ça ! C’est lui qui vibre aux points de suspensions et qui, aux virgules, retient sa respiration !
L’écrivain a pris ta vie et l’a mis sur papier, il a capté ta chair et métaphore ton existence !!

Mais toi qui ne lis pas !
Assassin ! Ne comprend tu pas ?
Ne vois tu pas que c’est ton âme que l’écrivain a su voir ? Qu’il a su en prendre le plus beau comme la pire crasse pour faire le corps de ses personnages ? C’est la Vie ! C’est la Vie qu’ils tissent !
L’écrivain est démiurge, tous ! Tous même les plus débutants, dès que le premier coup résonne dans l’air des chambres, sur les bureaux !
Ecris, écris, prend la vie et tords lui le cou, masse lui les épaules, embrasse, frappe, frôle !
Elle t’appartient Prend un livre. Un crayon. Fais ou vois la Vie.
Saute des pages, saute des années, saute des humanités !

C’est l’homme que tu tues lorsque tu dédaignes les livres ! Son passé et son avenir !
Sans mots on est si peu…
Les humains sont comme des jouets… Ils s’usent, se brisent, se cassent, se remplacent mais restent dans un coin des têtes enfantines, dans les livres, dans les comptines !

Aime l’écrit qui fit l’Homme.
Car si tout les arts restituent une vision du monde, aucun ne restitue autant la vie dans ce qu’elle a de plus démoniaque, de plus imprévisible et de plus injuste. De plus fantastique, de plus héroïque, de plus poétique, de plus romantique.
Tant de nuances, tant de mots, tant de phrases, tant d’êtres, tant d’auteurs et 6 milliard de lecteurs potentiels.

Assassins très doux et très tendre, ouvre un livre et laisse toi faire. Y’aura des paysages. Y’aura des gens pas sages. Y’aura des intrigues mais le décors, le décors, c’est ta tête qui le forge, tu es Réalisateur, Spectateur, Acteur sans gène.

T’as peur ?
Try again.

--


2 mains 4 pat'tes

Spoil:

--
2 mains, 4 pattes
--

Il était...
-Une fois !
-Ta gueule le belge. Donc...

Dans un bar, entre Konoha et la France, un chacal et une petite fille accoudés au comptoir. Prenant son courage à deux mains et sa chope de bière dans…Disons…la troisième, la petite polissonne engagea la conversation :
-Drôle de décors non ?
Le chacal découvrit ses crocs dans un drôle de rire : On s'y fait comme un juif à son sexe atrophié. Je ne traine plus les panards par ici mais c'était sympa...
Derrière le bar une enseigne : Floody's et un tracé de corps à la craie, à même le sol.
-Un meurtre ?, osa la jouvencelle.
-Une disparition, de longue Allen.
-Bien.

Et l'enfant admis ce fait.
Au loin, à l’extérieur du bar et sur une colline proche car tout les alentours était herbeux, il y avait une tour, sans ronce, ni rempart, mais énormément de larves accrochées aux murs, une fenêtre à plusieurs mètres du sol et à cette fenêtre une princesse.
La princesse dans sa tour regardait la scène en prenant des notes.

-Elle attend le prince charmant ?
-Je crois qu'elle s'en tamponne le coquillard maintenant... Ou peut être qu’elle s’est fait péter la panse avec…, lui dit d’un ton monocorde l’Animal.
-Et c'est qui ?
- J’en sais foutre rien, bois. C’est comme ça à côté de moi, on boit, on s’tait, on pait un verre.

Mais leur regard furent attirés par un lapin qui traça devant eux à toute vitesse : Vite, vite je dois écrire, vite, vite je dois faire mieux, je vais être en retard je dois écrire je dois faire mieux vite vite...
Le petit lapin était tout blanc aux yeux rouges et jetait des regards inquiets en direction de la tour, bondissant de touffe de cailloux en amas d’herbe.
L’enfant regardait son colocataire de comptoir qui sirotait sa blonde en un cuni, tranquille et dilettante :
- Bizarre non tout ça ?
Il releva la touffe et la secoua gentiment avec un air un peu blasé face au mien émerveillé.
- Quoi ? T’as toujours pas saisi ?
- Non non... J'en ai pas envie en plus...
- Oh ! Bah ça explique tout, non d'un chacal baveux.
- Tu baves Mr le Chacal
Il agita la touffe en direction d’une femme allongée sur le comptoir :
- Non c'est elle.
Elle pointait, la blonde, et fit un petit sourire d'excuse :
- Oh, désolée.
- Ce n'est pas bien grave.

Et l'enfant admis ce fait.

A une table proche et contre la porte d’entrée du Floody’s, un vampire regardait anxieusement le ciel noir.
"Et lui ?" Questionna l'enfant.
Le chacal commençait doucement à en avoir sa claque et, dans une dernière lampée, il descendit la blonde qui saigna très peu mais très longtemps : Elle est nouvelle, elle fait de drôle de bruit avec sa bouche...
En effet de nombreux "Tsoing Tsoing" s'en échappaient…
-Et il a quoi ce vampire ?
- Il veut pas que la nuit se finisse. Voir un vampire sous le soleil est aussi rare que de voir un juif à une expo de fours. C’est dans ses gênes, il aime pas ça quoi normal. On s'en cogne le salsifis de toute façon...
-C'est légitime de sa part.

La petite enfant se leva et salua bien bas le chacal : Merci beaucoup monsieur le Chacal.
-Mais de rien jolie môme, reviens me mirer un jour, j'aime aussi les devotchkas brunes. Quand tu auras grandis.
-Oh, je ne pense pas monsieur, cet endroit me fait un peu peur.

A la porte du bar un vieux monsieur barbu répétait sans cesse : Je sais que je ne sais rien je sais que je ne sais rien je sais...
Elle l'interrogea : Monsieur barbus ?
Il la regarda et son regard s'adoucit : Oui mon enfant ?
-Que faites-vous ?
-Je réfléchis.
-Et à quoi réfléchissez-vous ?
-Si c'est utile ou non de réfléchir.
Elle se prit d'affection pour cet homme plein de contradictions mais à la barbe très douce et lui demanda :
- Vous venez d'où ?
-De L'île. Là haut.
Il pointa un brin d‘herbe.

La gamine hocha la tête et compris cela.

Elle entendit derrière elle : Touché ! C'est toi le...
Elle se retourna et hurla, hurla ! Trente six dents flottaient dans le vide et la contemplaient, le loup derrière ne comprenait pas trop... Elle écarta les dents et alla voir le loup.
- Il parait que tu es méchant toi !
- On m'a banni du village pour cela en effet.
- Tu étais amoureux du petit chaperon rouge ?
- Le chasseur nous a surtout surpris dans son lit, il était furieux...Je l'ai mangé.
- Et après ?
- Il est devenu mes dents. Du coup j'ai des dents contre moi.
La petite fille eut un peu peur et décida de s'éloigner mais le loup avait un joli sourire édenté : Tu ne me semble pas bien dangereux...
- J'ai encore une queue.

Et l'enfant continua son chemin en admettant ce fait...

Elle était toujours proche du bar et n'arrivait à s'en éloigner de beaucoup. La lande devant elle était immense et d‘un vert parfaitement parfait. Devant une colline, derrière une crevasse, au milieu le Floody’s. Tout aurait put être parfait si des boulets gris ne volaient pas dans le ciel. Le Chasseur les tirait gaiement à vu mais il en restait énormément. Une musique bizarre résonnait ça faisait comme une ambiance de stupre et de luxure mâtiné de bon fond. Elle reçut alors un Parpaing percé en pleine figure Hey !
Le Parpaing continua sa route sans l'écouter et dévala la longue pente derrière elle. Il écrasa ou fit tomber avec lui des boulets de plombs qui tentaient de rejoindre le bar et alla gaiement d’une colline à l’autre en parlant un dialecte connu des parpaings seul.

Il faisait froid, elle décida de revenir à l'intérieur du bar, elle avait drôlement bien tâché sa petite robe blanche à dentelle...
Le chacal s’était fait la belle et le vampire avec. Où étaient-ils ?
Personne ne servait, aussi elle alla derrière le comptoir pour se servir un grand verre de limonade.
Un homme passa avec sa baraque à frite, elle brulait mais il s'en fichait car il embrassait une petite brune et une douce odeur d'huile emplie l'espace.
Romance sur le bar. Elle s’effondra sur le comptoir, voulu s'endormir quand on vient lui transpercer le cœur d'un petit rouleau.
- Tu feras régner l'ordre !
Lui dit un drôle d'homme presque absent et sa bande d’acolytes hétéroclites.
Elle ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait et se dit qu'en attendant de mieux comprendre elle agirait avec modération...
Car c'était vrai, c'était un peu la pagaille là dedans...
Elle voulu prendre le taureau par les cornes - y faisait rien qu’à foutre le bordel- et y alla fièrement mais l'animal se rebella et la plaqua au sol. Elle saignait abondamment, c'était la porte ouverte à sa fin mais elle lui tourna le dos et lâcha le taureau. Elle peigna en rose la peur bleu qu'elle avait eue-ce qui la rend tout de suite bien plus sympathique - et partit survoler le bar et les terres alentours sur le dos d'une cuillère volante.

C'était l'aube... L'amoureux de la baraque à frites, mais aussi une femme géante et un homme à moto, tentaient de traverser le préservatif géant qui les séparaient afin de s'étreindre et de se faire l'amour. Mais il faisait encore trop noir. Aussi la jeune fille prit une grande chandelle qui illumina leur ciel et la tendit aussi longtemps que possible au plus haut possible…

Elle tomba sur un petit nuage et se laissa bercer. Elle était bien.
En bas déjà la nuit revenait et d'autre gens qu'elle ne connaissait pas se bousculaient, s'étreignaient, se parlaient, se comprenaient, se déchiraient.
Elle décida cependant de rester sur son petit nuage, ne comprenant décidément pas grand chose à tout ça...

Le Floody's tomba en ruine, les nouveaux arrivant en refirent un plus moderne où "BAF" était sobrement écrit en grosses lettres lumineuses.

Elle vit un nain rageur courir dans tout les sens et la montrer d'un geste grossier : Tu te prends pour qui sur ton nuage !
-Je ne peux plus descendre j'ai trop peur !
Le nain, qui n'était pas très sérieux quoique teigneux, passa son chemin et alla à l'intérieur de la BAF sans plus lui adresser un regard.

Elle trouva que cela ne lui correspondait plus trop mais admis ce fait.

Elle regarda son badge que ce drôle d'homme lointain lui avait poignardé et vit que cela saignait.
Elle descendit précautionneusement et tapa à la porte d'une petite baraque sans prétention pour demander à l’aide. A l’aide n’était pas là. A l'intérieur la princesse, le lapin, un drôle de petit bonhomme vert, le vampire et d'autre de passage se disputaient très fort ou parlaient tout bas et écrivaient avec empressement.
-Où suis-je ?
Le chacal lui tapota l'épaule et lui appris qu'elle se trouvait dans une salle d'écrit.
Elle prit un stylo et réfléchit.

2 ans passèrent.

Quand elle eut bien tout vu et bien tout entendu elle prit son assurance, en remplis le stylo, commença : Il était ...
Le marchant de frite entra en fracassant la porte : Une foiiis !
-Mais ta gueule le belge ! Donc...
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MessagePosté le: Mar 02 Juin 2009, 10:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Belle Ciao
Spoil:

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Ciao ciao ciao
--

Assoupie au lit dans la chambre du mort un rêve dort encore. Sauras tu le saisir et voir par delà la Polenta ? Suis le Lapin Blanc…

Un sex toys prés du pieu et le pieu près du sexe.
Faut saisir les chances et puis l'ivresse. De celle qui se branlotte en relisant ses textes à celui qui se vide et qui s'excite face à son vide existentiel.
Le jeu des mots et puis des nuits...
Des samedi soir où il ne fait rien à faire dehors...
Des presque lundi, des dimanche soir...
Des souvenirs et puis... Des corps... Qui se mettent en placent…

Quand le calme avant la tempête deviens la tempête même.
Quand on se réconforte avec TF1 en prime time...
Et que le temps fait noirs et hiver. Avec le désespoir de l'automne. Que la dignité attendra bien le printemps.
On se souvient... Et on attend...

La chambre est vide et puis un peu froide. Celle du mort. Celle à droite. La droite de Dieu. La place du Christ. Et puis de la femme. Avec le petit miroir. Pour le maquillage.
Tromper les apparences et maquiller les imperfections, étaler le fond de teint, en geste circulaire, et être belle sans en avoir l'air, naturel(le), et sans parabène.
L'air.
Ou l'ère ?
L'aire du carré de l'hyp...
J'ai tout théorisé, le Dieu me l'a dit, faut pas se plaindre de ce qu'on construit.
Des souvenirs que l'on oublis...

Assoupie au lit dans la chambre de la morte aux murs blancs, neutres, transparents y'a un chant...
Un chant italien...
"Oh belle ciao ciao ciao..."
Un chant qui se souvient...
D'un été horrible avec une odeur bovine... Une odeur dantesque avec l'herbe qui fait mal et les males sur la terrasses... Les femmes sont en cuisine... Ca pue le bon lapin... La polenta... Les clichés... Ce midi on mangera GRAS !
La pièce est de carreau et de photo comme il le faut chez les gens d'un certain âge... Et moi et ma sœur courrions, déjà trop sage...
Ce passé est révolu, on l'évoque au détour d'un week end perdu...

"Una matina... O son svegliato…"

La maison fut faite par le vieux sur ses 500 mètres carrés alors forcément à l'intérieur il fait froid mais à l'extérieur y'a ce soleil qui poudroie... Comme il le faut chez ces gens là.
On lâche un lapin dans d'innocentes mains qui le mangeront demain...
Mais y'a cet air de famille... Cet air perdu depuis...
On appel... On va manger...
On a bien mangé... Les places sont déjà attribuées c'est évident... Ca boit beaucoup ça parle un peu... De politique et de là Haut...
Et un puissant : Oh ...
J'ai oublié son prénom... Le prénom de l'Homme.
Qu'on me pardonne.
Oh ,voilà. Alors la voix dit : Oh Alfredo tu nous fais chier !
Il baisse la tête l'homme aux grandes mains... Discrètement il lui dira après : Irma... Pas devant la famille...
On a dit au revoir à l’Homme et puis à la Femme. Après..
Elle se sentais seule, un peu coupable... Alors elle a tout oublié... En 1 ans... Tout est passé... Toute sa vie est partie, déjà là haut... Elle s'est un peu enfuis... Alors on l'a laissé partir...
On voulait pas la retenir, elle semblait pressée... De le retrouver...
Y'a un air de dignité... Passé passé passé PASSEZ !

Et dans cette chambre d'asile... Où j'ai trouvé mon asile... Un fantôme valse avec les moutons et occupe ce week end de dupe... Il chante... Le départ d'un homme à la guerre...
Le départ... De mon grand père...
Qui dit à sa femme de l'enterrer sous une fleur...
De l'enterrer uniquement s'il meurt...
L'enfance est ce temps bénis où l'on peu encore déformer les souvenirs...
Eviter et oublier le pire...
Ce visage blanc. Blanc comme ces murs...
Et la neige... Cette poudre blanche... Blanche comme ces murs...
C'est de l'amiante.
Une vie un peu dure...
Des émigrés qui n'ont jamais pris la nationalité offerte...
"Rital !" disait la litanie...
Alors il l'a pris aux mots et l'est resté à vie.
Avant de devenir blanc...
De devenir transparent...
Et d'hanter une chambre...
Où passe ce week end...
Ou mon corps est encore d'ambre...
Hey là haut...
Saurez vous m'attendre ?


Sanitaire polonais
Spoil:

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Sanitaire polonais
--
-M'maaaaaaaaaaan !!! Y'a plus d'eau chauuuuuuude !!
Masque sur la face. D'argile. De boue, en moins snob.
Il s'émiette sur le lit alors je souffle pour virer la poussière mais le mouvement en U de mes lèvres froisse mon visage qui s'émiette à nouveau.
Il faut tout recommencer.
Vraiment tout.
Cette journée. Cette semaine.
Pas plus. Ou sinon c'est le bordel.
J'avais pourtant pris mes précotions.
N'avais pas lu les ingrédients de mon gel douche.
Parce qu'avant on pouvait faire semblant...
Maintenant on SAIT qu'on se mazoute la face à chaque douche.
Et puis, peu à peu, la douche même est devenue diabolique !
Je ne pouvais m'empêcher de compter les hectolitres d'eau dont je privais les enfants du Sael qui, c'était alors logique, étaient reliés directement à ma plomberie.
Et qu'importe que j'habite dans une des régions les plus humides de France.
L'instant de délice ce transforma tout à fait en calvaire alors que mes cheveux mousseaux d'agent retinolB (et pas B comme bio) exibaient comme des cons leurs besoin d'être rincés.
Sortit de douche et secouage façon épagneul breton AVANT le cargot.
Tandis que je n'étais plus tellement sûre je le vale bien je me regardais dans le miroir avec un air d'inconnue et insulta copieusement l'odieuse copie qui me le rendait, par un effet de "c'est clui qui dit qui est", très bien.
Je m'extirpais alors -en gros peignoir blanc poisseux- de ma prison en espérant trouver dans ce croissant fait main l'expiation.
Je dégueula la frangipane qui le fourrait et enfourna une tartine du même nutella qui tôt ou tard avec un Big Colestérol + petite frite me niquerait l'estomac.

Cette matiné sordide n'aurait de cesse, elle serait éternelle.
Elle se répéterait... Infiniment...

Tout ces petits tracas n'ont rien, strictement RIEN d'important. Mais leur infinité les rend tout puissant.
Parce qu'il y aura toujours une douche froide, jamais assez de PQ et toujours beaucoup trop de paraben dans mon gel douche qui pourtant, pour seulement 2€99, soit beaucoup moins de 3€, sent divinement bon la vanille !

Comment voulez vous que l'on s'éloigne de la médiocrité animale et/ou de l'ORTF heu pardon, de la télévision hertzienne, si le bio, l'eau et le chocolat ne sont accessible à tous en quantités suffisantes !
Si les gens qui-nous-sont-supérieurs ont des tuyaux pour nous rendre la vie plus douces croyez moi bien qu'ils sont en plomb.

Je m'éloigne de ma prose habituelle.
Je m'éloigne de la poésie et de ses douceurs.

Mais alors que les méthastases et l'obésité se répendent en moi, que l'emmerdement passif me rend dépandante à Arthur, que j'ai pas eu cette putain de fève à la fête des rois -qui partaient pourtant gaiement dépuceler définitivement une certaine Marie- j'ai tout sauf envie de lyrisme et/ou de mélancolie.

Y'a des choses comme ça qui vous rendrait la plus digne et spirituelle des personnes infréquentables ! Une bière chaude ou un chewing gum sans gout !
Piiiire, un pull qui grate mais juste au cou !
O temporas O mores disait Cicéron avant de buter Catilina.
O temps, O moeurs disait ma mère alors que je sentais la mouette bretonne APRES le passage d'un cargot pétrolier : Tu pues ma fille.

Tout fous le camps et c'est pourtant pas faute de concentration de nos saint Pères dirigeants mais je le dis, je le redis et je signes, j'irais à la douche si je veux !


Criminelle
Spoil:

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Criminelle
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Dans une pièce gluante où le plafond coulait sur les murs, une onde de bruit neutre et deux êtres humains qui n'avaient rien, absolument rien de particulier, de notable.
Une jeune femme au physique fin faisait face à un homme à ses pieds, agrippé à elle et qui pleurait, pleurait en tressautement frénétiques. Il hurlait son nom, il hurlait je t'aime, il hurlait qu'elle était une salope...
Le jeune femme leva le visage en l'air et une grosse goutte de plafond noire lui tomba sur la face.
Elle avait... Peur...
-Ne me quitte pas ! Reviens ! Reviens ! Tu m'appartiens !
Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait vraiment pas qui était cet homme... Elle savait bien qu'ils avaient un passé commun mais que voulait-il, qu'elles étaient ses motivations, elle ne le comprenait pas...
Il la regarda avec des yeux fous et lui parla d'un Amour qui ne connaissait pas les limites des corps.

La pièce sembla se rétracter sur elle même, le bout du nez fin de la jeune femme touchait à présent le plafond grouillant. Elle ferma les yeux pour éviter qu'il ne les abimes trop. L'homme s'agrippait de plus en plus fort, son aura de haine et de passion emplissait la pièce.
-Je croyais l'amour plus...
Elle ne sut quoi ajouter d'autre. Que c'était elle imaginé au juste ? Non, l'amour c'était ça, cet homme à ses pieds qui lui faisait comprendre qu'elle était sa Chose.
-Tu m'appartiens ! Tu dois me rendre heureux salope ! Tu m'as fait trop souffrir !
Elle en comprenait pas pourquoi... Ni comment... Mais à présent le mur humide de derrière touchait son dos et son tee shirt trempé épousait alors ses reins.
Elle ne voyait pas d'où venait ce sentiment de "devoirs". Elle ne trouvait la définition de l'amour et il lui semblait que cet homme l'avait détenus. Mais peu de temps.
-Tu m'as allumé salope ! Garce ! Tu as profité de ta beauté !
Sa beauté...
Les murs commençait à grouiller. Elle entendait le murmure d'insectes sous les tapisseries et il lui semblait qu'une peau visqueuse lui touchait parfois le front. Une larve ou quelque chose d'approchant.
Elle entendit mille rire, mille pleure, mille insultes...
Sa beauté...
Il lui semblait que tout le mal venait de là. Que si elle parvenait à être aussi laide dedans que dehors, car le dedans était assurément très laid pour faire autant souffrir un homme, alors personne ne s'attacherait à elle. Et qu'elle serait alors en paix.

-Je vais te tuer salope ! Je vais te tuer ! Tu n'es rien ! Tu es inutile ! Tu ne servait à rien d'autre qu'à me vider les couilles !!

Oh, il lui semblait bien qu'elle connaissait cette voix.. Toute petite depuis longtemps... "Tu n'es rien"...
-Tu n'es rien ! Mais tu es bonne ! Ah ça oui sale garce !

Les murs à présent était à 20 centimètre de chaque corps. Des insectes commencèrent à tomber du plafond. Et le plafond, à tant fondre sans jamais se percer, avait crée une marre, au sol. Elle atteignait à peine leurs chevilles de son Noir puant mais tôt ou tard, elle le savait, ils mourraient étouffés sous les insectes et ce sang noir comme les larmes de l'homme à ses pieds.

C'est alors qu'elle compris quelque chose d'essentiel.
-J'ai peur ! J'AI PEUR ! J'AI PEUR !!!
Son cris déchira l'air, son cris ? Non un cri est aigu et bref. Il s'agissait d'un hurlement sauvage et sans raison. Sa bouche, ses commissures se déchirèrent et découpèrent son visage alors que sa mâchoire se débloquait dans un craquement sec. Ses orbites s’ouvrirent si grand que les globes qu'ils contenaient tombèrent au sol pour se faire absorber par le plafond dans un "blurps" immonde et très, très laid. La peau de son nez plissée par la rage se fendait de toute part laissant apparaitre les os blanc des naseaux. Elle mena ses mains à son visage mais loin de s'en servir pour apaiser son tourment elle laboura ce qui lui restait de joues intactes.
Elle avait peur. Peur d'elle même. Elle ETAIT l'arme. Elle pouvait détruire un homme à cause de son enveloppe de viande rouge.
Elle pris ses seins en coupes et griffa leurs base jusqu'au liquide avait d'arracher d'un coup sec ces boules de graisses qui lui crucifièrent l'apparence.

Elle tomba au sol comme une poupée de chiffon, les genoux à mi-boue. Les insectes se glissèrent sous le coton et s'acculèrent au niveau des plaies béhantes de anciennes mamelle. Bientôt une poitrine grouilante lui remplaça l'ancienne tant les bêtes étaient attirées par le sang. Parfois sur ses mollets nus elle sentait le passage de ses yeux ballotés par les courants maritimes... Ses joues les rejoignirent lorsqu'elle tombèrent également sous l'effet de la pesanteur.

Elle s'effondra tout à fait et se fit absorber par la boue crée de son sacrifice en prenant le temps de ressentir le contact de chaque centimètres supplémentaire qui la recouvrait, qui la touchait, qui la plongeait un peu plus dans l'oublis.
Bientôt elle disparue tout à fait sans un cris ni une plainte, elle n'avait plus peur. Elle n'avait plus rien. Elle était en sécurité à présent.

Et l'homme qui l'instant d'avant hurlait de douleur se mis à rire. Il la pointait du doigt en se moquant. Puis à l'oublier quand elle disparue. Avant de chercher un moyen pour sortir de cette boite. Et d'épousseter son complet veston.




Le juif
Spoil:

Le juif
--
Il n'était jamais mort. Oh bien sur, il fallait le dire, par respect des normes scientifiques, mais il n'était jamais vraiment mort. Son ombre pâle flottait partout, sur les sites, dans les rues, dans les radios, dans les émissions de télé.
Il n'était pas mort et tout les styles de musique, tout les corps de femme, vibrent à sa voix cancéreuse pour confirmer cette idée.
On se cambre sous le ton qu'il met à dire "rein" lorsqu'il parle de la décadence et met les voix des pétasses qui l'accompagnent en valeur comme dans un subtile coït.
Oh, il n'y a, je parle au présent, pas que le cul qui reste autour de cet homme même si la sensualité qui fait partit de son mythe est inaltérable.
Oui, les gamines de 16 ans se pâment, elles vibrent en pensant à une classe qui les touchent longtemps après sa prétendue mort. Pourquoi ? Pourquoi tant d'effet ?
Pour le ton qu'il mets à dire "Marylou" avec une révérence magique qui donne envie de se rebaptiser pour mériter l'honneur d'être prononcé par ses lèvres avec un tel désir religieux cradingue ?
Mais passons, passons, car même si c'est ce qui résonne dans les corps une autre mélodie résonne dans le crâne, dans l'âme. Les paroles, mon dieux, les dires, les idées...
Qui résonnent jusque dans l'esprit de ces filles qu'à 14 ans même personnes n'a jamais prise dans ses bras. Ça vous étonne ? Mais c'est comme ça.
Il faut comprendre alors la poésie, s'enorgueillir d'être assez intellectuel pour comprendre, sublime honneur vivace qui le fait rire avec tristesse et s'agiter ses cernes.
La tristesse languissante des instruments qu'il agite avec génie sachant que le mythe qu'il construit, cette personne qui n'a jamais existé, le tuera tôt ou tard. Il y a un peu de Marylin Monroe en lui. De mythe qui n'existe pas et qui marque a jamais. Sauf qu'elle est sublime et que lui est très laid.
Il est vivant, regadez la tête de ceux qui l'écoute.
Qu'ils aiment le reggae ou le rock, la chansons française, l'érotisme ou la révolution en marche.
Car il ne DOIT PAS mourir. C'est le dernier. Il le sait. C'est le dernier a encore accorder de l'importance aux mots, à la poésie et ses mélodies, le dernier a voir par de là les murs et les réalités, le dernier à chialer ses tripes pour ce charme du temps qui passe et qui disparait. Il y a eut Brel. Il y a eut Brassens. Il est le dernier.
Les dessous chics, ce serait comme un talon aiguille, qui transperceraient les filles ?
Oh, il sait qu'il se détruit, il sait que sa voix se perd, que son goût pour les femmes devient juste vulgaire, mais la mort, cette mort inventée de toute pièce puisque, rappelons le, il n'a jamais existé, cet homme qui se bourre et qui se barre, va le sauver. Et le consacrer, le graver.
Le graver si solidement que la gravure marche encore. Elle vend. Elle console. Elle sauve. Elle est vivante.
On voit dans ses yeux, dans les vidéos, sa souffrance, on voit qu'il sait que le temps à perdu toute poésie, qu'on ne chantera plus celle qui n'existera plus. On voit dans ses yeux qu'il est faible, faible de porter son mythe, de supporter ses rites et ses gauloises qui se pâment. Le moindre de ses gribouillis deviendra un succès.
Il boit, il fume. La poésie se trouble mais la fumée emporte son être jusqu'à nos oreilles.
Elle prend part des oreilles, la musique, d'une rare perfection elle englobe tout les récepteurs, épouse ses contours et les volutes, une mélodie entêtante peu à peu nous prend, littéralement. Elle nous emporte, la vague, la vague se repend, elle atteint les tripes, le sexe, une vague de plaisir et de sensualité, ont voudrait crier, on voudrait exulter, être cette femme qui jusqu'en haut des jambes est bottée comme un calice à la sa beauté qui ne porte rien d'autre qu'un peu d'essence de Guerlain, dans les cheveux...
Mais plus on cherche le sens des paroles et plus leurs perfections nous submergent, plus on sens que chaque mots DEVAIENT être là et exister à ce moment précis.
A côté une voix à l'accent anglais charmant, ou une blonde sculpturale qui fait figure de second rôle. Elle est déjà morte.
Regardez une vidéo. L'homme a tête de choux est vivant. Il est dans l'air du temps.



Arc en Ciel
Spoil:

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Arc en ciel
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Un tas de petites pilules. Des jaunes, des vertes, des transparentes qu'on voit le liquide à l'intérieur, elle les regarde longuement, avec l'amour d'un collectionneur : un coup la bulle d'air
à droite, un coup à gauche, d'autre sont opaques avec de la poudre dedans, elle joue à les faire crisser en comprimant les comprimés entre ses doigts.
Elle souffre d'une maladie qui n'existe pas.
Tout ça a commencé très tôt, très jeune. Elle n'a pas compris tout de suite. Un être prenait le contrôle de son corps et lui ordonnait de se jeter contre un
mur, elle hurlait, criait, se débattait mais la voix restait en elle et lui hurlait de vomir. Ce fut une débauche de violence que l'enfant ne compris pas.
On lui donna ses premières pilules.
Vers 8 ans, l'âge égocentrique où l'on tente de comprendre elle se dit que c'était de sa faute, le mal était en elle aussi ne pouvais venir que d'elle. Aussi
elle chercha et se dit qu'elle pensait trop, qu'elle réfléchissait trop. Car avec le temps elle avait localisé le mal. Il se déplaçait. Parfois à ses yeux,
parfois plus profond mais toujours dans le crâne. Alors c'était sa tête, alors il ne fallait plus l'utiliser, alors ça cognait dans sa tête alors il fallait
l'oublier. Elle se mit à oublier certaines choses. Des dates. Des affaires. Des visages. Des disputes aussi.
Car il y avait, deux pièces plus loin, des cris différents des siens qui faisaient redoubler son mal.
Son mal était devenus permanent. Des pics de douleur le ponctuait. les pilules prirent des couleurs plus nombreuses. Les posologies augmentaient.
Un peu plus vieille elle apprit à penser encore moins. Elle parlait peu, elle se laissait vivre, divaguait. On se mit à la dire "tête en l'air", "fille
simple". Elle avait mal. Profondément mal. Au crâne.
"Monsieur, je peux sortir ?" Au collège elle apprit qu'il y avait deux types de personnes dans ce monde. Ceux qui la prenait au sérieux et les autres.
Sa maladie n'existait pas, beaucoup, malgré les preuves et les médicaments dédiés, parlait de simple mauvaise passe ou encore de dramatisation. Pire, on
disait qu'elle attirait l'attention sur elle.
Elle n'y pensait pas, elle gobait ses pilules.
Aiguilles. Son père était médecin, "les fils du sabotier sont les plus mal chaussés", faux, archi faux, elle était milliardaire en petite pilule, elle était
ultra bien soignée. Tout ses vaccins étaient pris à domicile. Elle avait peur des vaccins. Des piqures. Qui pénètrent la chair et injectent des choses en elle
qu'elle ne comprenait pas. Elle ne comprend rien, elle ne veut plus réfléchir.
Bientôt elle se mets à lire, très très tard, avec la lumière de la lune. La douleur disparait. L'absorption de la lecture lui empêche d'entendre les cris deux
pièces plus loin. Elle a trouvé un moment de paix. Elle se repose en paix, enfin. Elle lit.
On la dit faussement malade, on la dit intello. Elle veut encore moins penser. Elle oublis de considérer les gens. Si elle parvient à se nier toute entière
alors elle n'aura plus mal. Elle et les autre, il faut tout nier, tout oublier, ne surtout pas émettre la moindre idée susceptible d'amener à la réflexion. Elle grince des dents. Ça fait mal. Mal au crâne. C'est incontrôlé. Elle appelle ça : les pensées qui se révoltent.
Comme elle pense pas faut bien que les frustrations et les réflexions s'échappent quelque part. Dans sa mâchoire. Sa mâchoire se luxe. Elle ne peut plus
parler. On lui donne des pilules. D'autre petite pilule qui calment et qui détendent.
On lui fait de l'acuponcture. Encore plus de piqure. De petite piqure. Encore plus traitement qui ne change rien.
Le monstre en elle résiste à tout, elle résiste à tout.
Lors d'une crise elle ne supporte aucun son, aucune réflexion, aucune image, aucune demande. Les crises sont impressionnantes. Elle vomis son repas puis sa
bile, elle hurle, elle pleure, pleure, elle se tape la tête : Pars ! Pars ! Pars ! Pars ! Dégage ! Dégage ! Sors de là !
Elle ne veut plus voir personne. Ce serait une donnée de trop à analyser.
A l'adolescence elle apprend que c'est héréditaire, que son père en a souffert mais qu'un traitement plus fort l'a calmé. Elle prend ce traitement. Ça diminue, les maladies secondaire augmentent.
Elle est assez grande pour s'intéresser à présent, veut trouver la force de comprendre. Elle porte de grosse lunette qui décharge sa vue de l'effort
qu'oblige sa myopie. Elle sait que la maladie touche principalement des femmes. Elle n'est plus seule. Elle s'oblige a en parler avec désinvolture, à vrai dire elle hésite... De plus en plus. Souffrir ou non ? Endurer ou céder ? Prendre ou refuser ? Crier ou se taire ? Elle devient lunatique. Cris quand bon lui semble. Elle s'oblige à expluser, à verbaliser et à connaitre les effet de tout les médicaments.
Doliprane : Coupe les neromédiateurs de la douleurs.
Aspirine : Décongestionne et coupe la douleurs.
Triptan : Dit au cerveau d'arrêter de faire le con et de laisser ses vaisseaux sanguins tranquilles.
Elle apprend leurs gouts par cœur, les reconnait parmi tant d'autre.
Elle lit avec ironie : Jamais plus de 4000 gr de paracétamol par jours.
Elle en est à 7000. Adieu ses reins ? Effet secondaire, vertige, somnolence, chaleur.
Le mal est vaincu. Elle aussi.
Elle fait des chemin avec les pilules. Pour raison de santé elle ne peux pas prendre La Pilule. Celle contraceptive. Qu'importe, elle aligne celle qui lui sont autorisées.
Une bleu, une rouge, deux bleu, une rouge. Merde. Pas assez de bleu.
Au bureau des surveillants de son lycée quand elle demande un cachet on la regarde avec bizarrerie quand elle en demande 2000 grammes. C'est devenue une drogue.
Et là intervient sa seule victoire. Celle qui ne pense au quotidien ni ne compte les doses a sa victoire, enfin, pouvoir avaler les cachets sans eau. Ah ça ! Comme
c'est bon de les voir : Je vais vous chercher un verre d'eau ?
-Pas la peine.
Les pilules sont gobées. Ils sont bouche bées. Depuis quand avale-t-on des médicaments comme des sucreries ?
Le mal en elle n'est jamais partit. Il a commencé à sa naissance et ne finira jamais. Peut être bien qu'il est écrit dans ses gènes. D'ailleurs c'est le cas. C'est la signification d'héréditaire. Elle se résigne, les
dolipranes sont des fraises tagadas, on lui dit : Pas de chocolat, ne pas fumer, ne pas boire d'alcool, ne pas rester trop longtemps devant un écran, ne pas
lire trop et avec pas assez de lumière. Évidement, elle mange du chocolat, fume, bois et lis énormément. Pourquoi ? Parce que étrangement elle ne souffre pas
alors. Son esprit est ailleurs.
Au fond, le mal n'est pas en elle. C'est son environnement quotidien en qui elle est allergique.
Elle ne se frappe plus la tête contre les murs. Elle veut détruire les murs. Elle vomis ses excès en chocolat et la maladie profite aux remèdes et
inversement.
On le lui dit sa maladie n'est pas répertoriée, il s'agit de simple maux de crane fréquent. Elle souffre, son père comprend, il a souffert.
Les pilules, leur majesté, leurs puissances. Les triptans, les tetrazepan, les lexomils, les rouges, les vertes, les bleus, celle à deux couleurs, celle avec du
liquide ou de la poudre à l'intérieur, celle transparentes et celle qui fondent dans l'eau, celle qui agissent après 15 et celle après 45 minutes, celle qui font somnoler
et celle qui font vomir, elle vomit, vomit, vomit, se vomit elle même.
Parfois un idéaliste attardé lui dit qu'elle est esclave d'une société consumériste médicamentaire. Elle lui a vomis à la face et a tapé sa tête contre la sienne. Et ça et ça et ça c'est pas de la réalité peut être ? Hein ? Prend ça pov' incapable.
L'idéaliste ne comprenait pas qu'elle ne s'enfermait dans aucun rôle de malade à protéger. A vrai dire peut de monde était au courant du caractère chronique de la chose. Et pareillement, elle ne s'enfermait pas dans un rôle de femme chétive en vomissant. Ce geste obéissait à de pures raisons pratiques. Tout les migraineux vous le diront, on se sent bien mieux après. Étrange moment où la science rejoint une prétendu symbolique.
Elle aimerait se défendre. Mais ça demanderait trop de réflexion. Et d'ailleurs, la science lui donne raison. Les dernières études prouvent que la migraine serait due à une inflammation neurogénique. En gros : Ta gueule cerveau, arrête de travailler tu souffrira moins.
La preuve elle le vit au quotidien. La moindre variation peut être fatale. Changement d'humidité, de saison, de température. Elle a appris à fuir le changement. Migraine. C'est la moitié d'un baobab dans sa tête, elle supplie le petit prince de venir, et vite.
Ne pas bouger, ne pas penser, ne surtout pas se surmener. Une larve, elle doit devenir une larve. Une larve n'a, jamais, de migraine.
Un phénomène suit souvent. C'est une sorte de mini orgasme qu'ils nomment, les gens intelligents, : euphorie libératoire. C'est comme être libéré d'un étaux. Quelques heures, parfois quelques jours. Ils s'appelaient Hugo, Maupassant, Vigny, Voltaire, Hippocrate et tous ont connus cette sensation. Elle apprend leur noms par cœur. Elle n'est plus seule.
Les médicaments, la maladie, c'est elle, elle seule qu'elle se fuit. Ses pensées qu'elle a fuit. Ses joies qu'elle a fuit. Sa famille entre surtout et aussi. Cette bête, qui pousse, dans sa
tête, à 17 ans, enfin elle a pris le temps de l'écouter : celle qui pousse sur les parois. Cette bête lui a dit de continuer ses traitements, qu'elle ne
trouverait pas le silence de l'esprit en se fermant à tout, en s'empêchant de penser. Elle a dit qu'il fallait juste vider régulièrement son esprit pour le
rendre plus léger. C'était la seule chose à faire en attendant.
Elle se frappe toujours autant la tête et détruit toujours autant les murs. Elle vomis toujours autant et elle avale toujours autant. Mais elle écrit. Et
durant ce labs de temps offert... La douleur se tait. Par sadisme ou par respect. Tenir un texte devient alors vital. Renoncer à écrire fatal. Écrire n'a jamais été intellectuel. Juste un besoin formel. Elle tape sur son clavier et tant qu'elle fait ça alors... Alors sa tête la boucle.
Quitte à flirter avec, parfois, la folie, à s'ouvrir le crane, autant pour faire partir la douleur que pour voir ce qu'il y a a écrire de l'intérieur, quitte à confondre "dégueuler" et "penser" elle s'échine a battir des phrases qui ont du sens, a retrouver 17 ans
de pensées oubliées, à bâtir, a retrouver les objets, les dates, a combler, combler avec empressement, a gagner du temps sur la douleur. Elle est distance avec les autre et corps à corps fou furieux avec la feuille. Il faut que les autres ne l'atteignent pas et pourtant qu'ils lui apportent le matériel nécessaire à la création. Contradiction. Pour ça une seule solution : la neutralité parfaite.
Et alors la douleur se tait et laisse place, par sadisme ou par respect, à une « elle » nouvelle qui n'a jamais souffert, et qui n'est pas associé à une quelconque maladie.
Qui un jours, elle le sait, fermera sa gueule. Le jours où elle aura tout vomis sur du papier quitte à ce qu'il serve pour certains à se torcher.

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Saharienne
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MessagePosté le: Mar 02 Juin 2009, 10:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il est le meilleurs ! Il n'est plus rien !

Spoil:


----
-C'est trop facile !
Le gamin lève un poing rageur, que ce soit à un concert de métal ou à un meeting d'extrême droite qu'importe, il lève le poing.
Il est pressant le temps des roses fanées, il est pressant le temps de grandir car le monde et ses couperets attendent des gorges fraiches -il est déjà mort-il le sait-, il se lève et hurle : A bas ! A bas !
Non, pas le groupe de disco, non pas les tripes, enfin si, les siennes, de toute manière il s'en fiche il dit savoir : tout.
Le temps presse et prend des couleurs d'oranges pourries; il veut grandir avec l'empressement du condamné vers sa cigarette : veut être prêt au combat, à l'affrontement : le temps de tuer et de battre les blanches -sans anicroche-, de jouer à la -au- Mort, il ose, il prend la parole, il dit être voyant, avoir compris comment ça marche : « Le monde des grands ».
Son teint blanc et ses cheveux blonds sur ses joues blèmes s'agitaient au rythme de ses bonds révoltés.
On le pousse alors, on le coule dans trente mille moules différents et il prend de tous une marque, il court en rond vers l'avant -qui est donc l'arrière-c'est idiot- et fait comme si il ne voyait pas que le début -la fin-qu'il est bête !-était si proche. On le prend on le tord on le fait à l'image du temps, on distord ses tuteurs et ses tuteurs lui apprennent qu'au reste, les frères criminels, sont ceux le poing baissés qui grandissent dans la paresse et l'oisiveté.
Lui il sait, lui il voit, lui il sent, le temps qui passe, qui court -en rond lui aussi- il voit la guerre, il voit que les hommes valsent avec mille femmes par vie, il voit que les valses sont faites pour user, il voit que la mort financière rôde, les crashs, que 11 tours sont devenues des tombes, lui il sent ...
Il ne sent pas le mensonge adultère et à tant grandir à la vitesse de la lumière il a fait de son corps un zigzag immonde sans ombre d'un endroit bien fait, il est tordu, il est le temps pressé, il ne ressemble, à rien.
L'être adulte pendiloquent qu'il est devenus -glorieux!- s'agite, les membres moitiés arrachés.
Il a encore la prétention d'avoir vu la fin avant les autres, sans s'être rendu compte -la bête !-, qu'il ne faisait que se voir dans un miroir. Et alors que, enfin calmé -agonisant-, il veut en ôter les éclats translucides incrustés en sa peau c'est un torrent de tomates confites qui se jette sur lui pour le peindre coulant sur son corps, on l'insulte même :
-C'est trop facile de faire semblant !
A tant faire le constat de la fin du monde, à tant courir pour avoir le corps de ses prétentions, à tant mimer la compréhension, il est tombé dans les pommes, dans les oranges pressées et les tomates lancées il est devenu la fin de son monde il est devenu un pendu aux fils du Père -Et du Saint Spiritueux-, décadent avant les vingts ans : il n'a rien d'autre entre les mains qu'une Bible, un Code Civil et une fiche de paie.
On le prend, on le force à la fellation suprême : Merci, merci, merci d'avoir fait de moi ce que je suis.
Lui qui n'est pas plus haut que trois pommes -il est tombé dedans- doit à présent remercier ceux qui ont fait de lui... -...?-.
A lui les honneurs ! A lui les diplômes ! A lui l'argent !
Il nage dans les papiers, dans des millions de papier qui lui disent :« Tu as réussis, tu as réussis (postscriptum : à devenir ce que l'ont voulait que tu sois.) ! » et leurs tranches et leurs coins lui griffent, lui tranchent, le cuir.
Alors l'être qui n'est même plus un Homme, grand et trop maigre, une main au niveau des pieds et l'autre presque détachée, une jambe en arc immense et l'autre à moignon, la mâchoire déboitée, hoche la tête, singe le savoir et resplendit de fierté, salut bien bas ses chères révoltes et ses chers principes.
Il est le meilleur !
Il n'est plus rien.
---


BZZ

Spoil:


La table de bois massif dans un décors sombre-brun, et même l'odeur d'une cuisine en état de marche depuis milles ans, qui plane, avec lourdeur sur l'établis ou sommeille silencieuse une corbeille de fruit.
Elle a le touché rassurant du bois tressée et l'ont sait qu'elle porte en elle un réel passé à jamais marqué. Elle est remplis de beau fruit mur qui pèse autant que leur races le leurs permet.
Posés avec lourdeurs chacun d'entre eux épais et charnus resplendit; leurs robes en des tons harmonieux évoquent des moments cérémonieux de dégustation sur
le bout-de-langue, plissant les lèvres comme pour un premier baiser.
Corbeille présente ici et pour toujours, fruit, oh mon doux fruits mes amours : une pomme charnelle, originelle, ronde et grasse à la fois, dont les parfaits contours plongent dans l'ébahissement le plus profond quand à la simple idée de sa dégustation.
Apposée sur son épaule et dépassant d'un peu : une grappe frêle, mais intacte dans ses proportions géométriques; du raisin d'un beau violet uniforme dont le jus à l'intérieur reluis d'un éclat charmant qui semble immortel, raisin qui ne se balance pas, posé avec la sensualité d'une statue grecque, posé, posé juste là.
Traverse en plongeant dans la corbeille touchant le raisin et partant fuselé à l'extrémité inverse, une banane phallique et puissante sûre d'elle qui de sa couleur belle et lumineuse fait comme un croissant de lune dans une nuit éternelle, ou bien un sourire qui ne faiblira pas, tandis qu'au centre de son creux sympathique surgit un beau et fort appétissant fruit exotique, un puissant ananas coiffé de tout ce que le vert à de glorieux aux nuances éclatantes d'une victoire totale lors d'une antique bataille et aux pics nobles d'un port droit et sans faille.
A coté de cette corbeille mais sur cette même table c'est un morceau de gigot ficelé dont chaque mailles fait jaillir ses rondeurs emplies de bonnes santés, il semble gonflé sous l'emprise de la ficelle qui reste elle aux mêmes endroits sans jamais s'en détacher. Il reluis d'éclat appétissant et l'on sent la bête presque encore beuglant l'instant d'avant alors que, posé, avec une langueur pâteuse, il y a peu, un bout de lard embaume d'un parfum de viande grasse la pièce et son blanc sur son rouge contraste et s'allie pour une unité de gout et de bon.

Au fond d'un décors vite brossé, peureux, sentimental, une horloge antique.
Tac. Tic.

Les fruits sont insensiblement marqués d'un brun de mur délavé qui sur leur chaire s'est accroché.
La viande presque sans que cela ne se voit, s'est affaissée sur elle et a pris des couleurs violines.
Et l'ananas pourrissant prend la forme d'un crane dont le sourire bananier est une balafre.
Ca pue. Ca empeste. Ca emplis et ça tord les sens. Ca s'efface avec l'agonie d'un enfant lépreux.

Un couteau qui dépasse d'un coin de table... Si fragile équilibre instable...
Dans un coins une mouche...
Le temps la poursuit, elle qui se pose sur la carne....
Qui le suce. Lui. Le sang. Le sable. Le temps.
Immobilité : mouvement fatal.
Doux oxymore,
Qu'une nature et sa mort.


L'Habité

Spoil:

---

Il tourne en rond avec application, prenant bien garde à mettre ses pas dans ceux qui l'on précédés et qui viendront, il tourne en rond dans 15 mètre carré ce qui est stupide, il ferait mieux de tourner carré mais ça il ne sait pas trop si c'est possible, on ne lui a jamais dit.
Il ne jette pas un regard aux murs lézardés de coups de cutter et aux posters étranges cloués aux clous imposants, non il tourne.
Aujourd'hui cet homme a peur car voyez vous il a appris...
Il a peur. Cet homme qui tourne est un homme qui a peur, peur des murs, peur de -ses- murs qui, insensiblement, il le sait, se rapprochent ou bien grossissent, qu'importe au fond, qu'importe, qu'importe, qui veulent, il le sait, le tuer.
Ses yeux explosés par la fatigue ne servent plus à rien, il a appris à ressentir l'espace avec l'acuité d'un volatile de nuit, d'une chauve souris, et il connait avec perfection la moindre sinuositée dans les contours de sa prison.
Il ne tourne plus, il est au sol, le dos collé au parquet. Il se souvient une dernière fois...

Tout a commencé a Noël ou bien à La Pâque, qu'importe, qu'importe, il a monté ses meubles et s'est rendus compte avec effarement que ceci ne pourraient, plus jamais, être sortit de ce petit espace, que la porte était bien trop petite pour qu'aucun biscuit magique ne les aide à passer, qu'elle condamnait l'immobilier à l'immobilité.
Alors il a vu la menace des murs aux étroites bouches, il a vu qu'ils le tenaient à demeure, il a vu des ombres comme de sombres horreurs, il a vu que les échappatoires concédées des murs sur la propriété ne permettaient aucune sortie réelle, il a vu la nuit ou bien le jours par la fenêtre il y a vu un espace immense mais dès qu'il se retournait il a ressentit à nouveau une sensation d'étouffement intense, prisonnier de sa chaire de brique quelque chose dans sa tête a fait un drôle de déclic...
Pressentant la menace à venir il a voulu protéger ses chères meubles en les éloignant le plus possible des murs incriminés, il a pris soin de les couvrir de nappes très jolies et il les veillait en permanence, que ce soit dehors la nuit ou dehors le jours. Une semaine plus tard il compris qu'un mur, s'il semblait fixe, était en vérité une épée de Damoclès en 3D qu'il fallait a tout pris contenir et c'est pourquoi il y fixa ses posters, ses étagères et sa tête de lit avec d'énorme pas de vis à coulis. Lors d'un de ses réveils, en sueur, il se rendit compte que le soleil perçait sur tel murs à tel moment et se mis à y déplacer tout ses meubles afin que le soleil n'affaiblissent pas les frêles et immuables panneaux qui le coupaient du monde extérieur, de peur, de peur qu'il ne l'attaque et qu'ils ne s'effondrent.

Aujourd'hui cet homme a peur car voyez vous il a appris...

Il s'improvise, au bout d'un ans, architecte d'un monde à lui, il s'improvise un peu Dieu païen, il se voit tout puissant dans son studios. Il commence à calculer des angles étranges et des données que personne ne connait, il commence à craindre l'effritement et quand il dort il rêve de murs qui fondent sur lui pour l'enterrer vivant, il a peur. Il est grand.
Il trace des plans, chaque jours il change et chaque jours il dessine, il prend note sur de grande A3 des déplacements qu'il effectue sur son mobilier, il agrafe le tout au mur et tient conseil avec lui même : Cette solution avait tel avantage, celle ci telle autre.
Il est à la recherche de la solution parfaite mais il ne sait même plus son problème, il déplace et voilà, il sait qu'il faut tuer les murs, il sait qu'il faut rendre l'espace infinis; qu'il faut détruire cette main mise des murs sur la vie, il veut les rendre impuissants et il pense qu'une disposition précise des meubles qui l'occupe parviendra à rendre immense 15 mètre rond. Il a de grande vue sur son frigo et il défonce les canalisations de sa douche qui avaient le défaut d'être fixes. L'eau coule et inonde le sol, il s'en fiche et marche en chaussette trempée, il ne se douche plus ne reçoit plus personne: pas tant qu'il n'aura trouvé la Solution à son problème. Mais un an nouveau passe et il n'a toujours aucune solution, il s'allonge et réfléchis, ferme très fort les yeux pour ne pas voir le plafond et respire à fond.

Aujourd'hui cet homme a peur car voyez vous il a appris...

Il abandonne. Il n'y a aucune solution, il est perdu il est mort, il ne doit plus sortir il ne peux plus bouger, il envoit de violents coups de poing très faibles qui ne bougent pas grand chose, il prend les meubles et valse avec, il les meut très vite et il meurt si on l'y invite -dans sa tête- il imagine l'infini dans l'interstice de ses déplacements, moment où l'espace est tout occupé et tout vide à la fois, il court pour ne pas être pris de court, il valse comme dans un ballet, ce qui est stupide, on ne peut pas valser dans un balais, dans une pièce, un hall... Un placard à balais à la rigueur mais dans un balais c'est idiot, c'est même franchement stupide, mais il s'en fou, l'expression est ainsi faite, il est trop faible pour se déchainer contre la rigueur de la grammaire et de la syntaxe. Il a tout perdu dans ce combat contre les murs, il a sacrifié sur son autel une rame entière de A3 qui squatte ses murs et ses murs sont eux même couverts de marques noires qui tracent ses délires, qui expliquent par étapes sa folie, lors de crise religieuse c'est sur les murs même qu'il a écrit ses plans divins.
Il est là, allongé alors à même le sol, il saisit un cutter...

Aujourd'hui cet homme a peur car voyez vous il a appris...

Avec son cutter il commence à lacérer son ennemis, il ne veut plus fuir, il déchire le papier peint qui pend en lambeau et trouve par endroit des fils électrique comme autant de nerfs à vif, il envoit des coups de Doc Marteens et s'envoie des coups de Get Fizz, il découvre enfin l'environnement tordu comme il lui sied, il respire et puis s'assied.
Voilà donc le monde de notre Dieu apocalyptique, on voit qui pendouille des pieds de chaise au bout d'un porte manteau. Porte manteau qui porte aussi des pantalons et dont pourtant on ne change jamais le nom ! Il ne comprend pas les rigueurs de son monde alors il détruit, ça fait moins d'ombre.

Aujourd'hui cet homme a peur car voyez vous il a appris...

Il patauge dans l'eau, groggy. Il ne sait plus trop ce qu'est le jours, ce qu'est la nuit, il respire à peine, il inspire de la peine, il est juste posé là comme un objet dont on se savait pas quoi faire, comme un manège détraqué avec lequel plus personne ne veut jouer. Il patauge dans l'eau et d'autre substance sans nom ou que par pudeur on ne veut pas nommer. Ou peut être aux quelles on avait jamais pensé ? Ses pensées sont vides, désespérément vides, il n'a plus d'idée pour bouger les meubles, il n'a plus d'idée de solution, aucuns de ses plans n'est le bon, il est lassé et n'avait pas les épaules du rôle...
Il ose. Il regarde par la fenêtre. Un jours, il entrevoit à nouveau une réponse.

Aujourd'hui cet homme a peur car voyez vous il a appris...

Entre deux déplacements, un jours d'été ou bien d'hiver... Un soleil diffus a éclairé sa chambrette... Il a ouvert la fenêtre et a sentit un air nouveau, ses cheveux longs qu'il n'a pas coupé depuis 2 ans flottent avec délicatesse faisant oublier qu'ils sont gras, son teint pale s'illumine d'argent et ses yeux bruns à fond jaune prennent des reflets dorés tandis que ses lèvres qui n'en ont plus l'habitude s'étirent paresseusement. Informe son studio est enfin à sa mesure, les meubles détruit flotte sur d'autre détritus et une odeur flotte dans l'air qui voit à nouveau le Jours. Une odeur de liberté, de renouveau, de parfait. Il regarde avec satisfaction son Empire et soupire de contentement : il est grand.
C'est peut être même un début printemps...

Aujourd'hui cet homme a peur car voyez vous il a appris...

Alors qu'il était assis au rebord de sa fenêtre fut glissé sous sa porte une lettre.... Elle avait les décors officieux qu'on les mauvaises nouvelles et l'odeur du papier kraft. Il l'agrafe au mur regrettant son format inhabituel et commence sa lecture. Peu à peu il sue. Peu à peu il pue. Sa bouche se clos, ses yeux se vident, il se pose au bord du lit et se délite à mesure que les mots prennent un sens en lui, dans son esprit... Il pleure, il est grand. Il pleure un long, un très long moment. Il regarde béatement son décors, celui de ses pantomimes, celui qu'il aurait souhaité qu'à tout jamais rien ne l'abime, il panique, il tremble, il devient raide comme un balais, il tourne carré !

Aujourd'hui cet homme a peur car voyez vous il a appris...

Dans sa tête il fait défiler tout ses projets, toutes ses idées, il regarde chaque plan un à un, les reproduits sur un carnet à dessin, il veut garder une trace, il veut conserver son Œuvre, avec des fringues usés il tente d'éponger, il prend des photos floues sans peur aucune du ridicule lors du dévellopement des pellicules, il marche sur chaque espace, sur chaque interstice, il est le Créateur il est le Prophète, il s'invente des titres, s'appelle Monseigneur, hante son domaine et marche le port noble et très droit, il tourne, tourne, il est Derviche, il ne comprend pas mais qu'importe, personne ne le privera de sa victoire ! Tant pis si elle est éphèmère !
Il tourne tourne !
Et puis tombe.
Il a buté contre un mur.

Aujourd'hui cet homme a peur car voyez vous il a appris...

Les murs ont donc gagné ? Ont ils réussit à le chasser ? Ce propriétaire qu'il ne voit pas c'est eux ! C'est les murs qui reprennent leur droit ! Il les regarde avec effarement, des yeux nouveaux des yeux plus grands.
C'est la victoire de l'inanimé sur le vivant.
Son monde s'effondre, qu'importe si les murs ne suivent pas, qu'importe, qu'importe, il est vaincu et ils le narguent. Eux ! Eux resteront toujours là ! Eux sont l'infini ! Eux sont l'éternel ! Il les envie, il rêve, oh oui ! Rêve ! D'être un mur ! Il se donne des coups pour s'aplatir et puis finalement choisit l'immobilité parmi ses Créatures, il bouge le moins possible, il veut se fondre dans le décors, parmi sans doute les cadavres des anciens résidents qui avant lui ont échoué, il pense gagner l'immortalité par l'immobilité.

Aujourd'hui cet homme a peur car voyez vous il a appris...

Au sol, accroupis et les bras autour de ses jambes, il se balance d'avant en arrière très faiblement comme pour s'assurer que les murs l'ont laissé vivant, il ne sait plus quoi penser, il ne sait plus quoi faire, il se sentait bien, enfin, mais maintenant il se sent trahit, 3 ans à chercher la perfection et alors qu'il l'a trouvée voilà qui fuit... Il regarde mornement son univers et puis se mets, droit, comme un capitaine.
Un capitaine dont le navire coule. Il coulera avec.

Trois jours passent.

L'homme est au sol. Il ne bouge plus du tout. Tout est silence et crasse dans ce qu'il reste de leurs carcasses.
Est il mort, est il vivant, fait il semblant ?

Car voyez vous, il a appris...
Qu'on vendait l'appartement.
Vendredi.
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Saharienne
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MessagePosté le: Mar 02 Juin 2009, 10:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Nathalie M
Spoil:

La fabuleuse aventure d'une Nature Morte.



Prologue

J'ai souvent eut dans le corps cette idée de besoin oppressant. Que ce soit une décharge sexuelle, celui d'éteindre le gaz ou, pire encore, de fuir. Mais jamais aucun besoin ne se fit plus pressant que celui de raconter mon histoire. Son histoire.
Les personnages n'ont en générale que très peu de personnalité et c'est la cause tant de leurs banalités que de mes talents d'auteurs sommes toute assez merdique. Cependant les faits sont tels que l'histoire se passe de bon acteur, elle s'impose d'elle même dans ce qu'elle a de fatal.
Dans ce qu'elle a de déjà écrit.
J'ai fouillé dans des tiroirs, dans des journaux, dans ses choses et des êtres, c'est un peu purulent d'avoir tant fouillé, ces pages sont un peu sanglantes, un peu souillé.
C'est donc avec humilité que je gribouilles des mots pour une femme morte dont je guette la terre retournée qui lui sert de tombe. Provisoire.
Elle a tant vécut et tant mourut que j'en attend encore une ultime surprise. 3 jours que sans manger et sans boire j'attends en écrivant et me demande...

Reviens... Reviendras pas...

Allez.
Pile je raconte, face je me tais.
Face.
Merde.
Je recommence.
Ah voilà, pile.
Fallait pas faire chier connasse de pièce.

*
* *

I.
Il est toujours agréable de voir à quel point une journée, par son rythme et ses idées, marche à la perfection, à quelle point elle a été constructive et intéressante, enrichissante, n'ayons pas peur des mots.
Là où Mathieu V. avait particulièrement réussis c'était dans sa constance à produire des journées constructives, intéressantes et enrichissantes, il n'avait pas peur des mots.
Un peu cliché, un peu classe moyenne, un peu père de famille, un peu amant, il consacrait la plus part de son temps à le réussir et, par exemple, bricolait actuellement une maison de charme à la campagne, sans prétention, quoique assez grande pour les petits enfants à venir.
Sans aucun doute Mathieu V. avait rendu sa famille heureuse et épanouie, sa femme était toujours, malgré la ménopause, satisfaite sexuellement ses enfants auraient un avenir agréable sans avoir à s'inquiéter mais qui ne les dispenseraient pas d'effort ce qui les rendait doux mais pas capricieux.
De l'avis de tous il savait choisir les bons vins lors des repas de famille et changer une résistance, ce qui était une tache très délicate comme tout les amateurs de vins qui ne sont pas électricien nous le confirmeront, faisait d'excellent barbecue, fumait peu mais alors des cigares de qualité moyenne qu'il donnait toujours au final aux vrais fumeurs, savait faire rire sans jamais parasiter la conversation.
Mathieu V. était un homme charmant. En tout point charmant.

Aussi personne ne s'étonna quand, à la cinquantaine, il émit le souhait d'une voiture un peu plus luxueuse que celle familiale et même tout le monde avec joie applaudissait à l'idée de le voir briquer l'engin dans le jardin, la radio à fond tout en tapant dans la balle de foot que lui tendraient les enfants. Il s'était arrêté sur une minuscule rolls, blanche, pas très puissante, sans l'intérieur cuir mais avec un superbe GPS et des portes gobelets astucieusement camouflés, une radio de bonne qualité et des finitions agréables. Il partit payant l'automobile avec un crédit que le banquier lui accorda en souriant et en le félicitant de l'achat à venir, confiant quand aux remboursements.
Mathieu V était un homme heureux. En tout point heureux.

Par un beau jours de printemps, l'un des premiers qui font sourire même les dépressifs, un vent doux à faire joyeusement remuer les cheveux, un sourire languissant sur toute les lèvres, les enfants piaffant dans le jardin de ce qui allait d'ici peu devenir leur passé joyeux, Mathieu le maris déclara solennellement qu'il partait ce soir faire son premier tour en voiture.
Compréhensive sa femme compris ses envies de road trip nocturne de bar en bar et l'embrassa sur la joue en lui promettant d'attendre son retours.
Mathieu V était un homme serein. En tout point serein.

Il pleuvait un peu et il savourait avec délice les gouttes sur ses joues, véritables blessures de guerre. Un peu surpris par la puissance de l'engin il évita de peu l'aqua planning et s'amusait à fureter dans les rues sombre, Al paccino de son imaginaire.
Soudain une forme surgit et fit une éclipse sur les murs qu'éclairait ses fars, percuta le pare brise et vola haut, si haut dans le ciel, avec les désarticulations des vieilles poupées.
Elle retomba sur une merde de chien. Son corps avait les contours ridicule de qui n'a pas prévu de mourir avec classe, chose regrettable pour une si belle femme. En réalité elle était tombé sur une véritable marre de merde ou Mathieu V vient immédiatement la rejoindre, il s'agenouilla à son côté :
-Madame ! Madame !
Elle n'esquissa pas un geste.
Il tira nerveusement son portable de sa poche, pensa à la fuite, vit l'homme lâche qu'il était, vis l'homme criminel qu'il était, vis son jardin un bel après midi d'été s'embourber dans la merde où il avait écrasé son genoux.
-Madame quel est votre nom ?
-Natha... Lie...
-Nathalie comment ?!
-Nathalie... M...

Intermède
Mathieu V, en homme honnête, ne renia rien de sa culpabilité. Mais Mathieu V, qui respirait le bon père de famille, avait toute les circonstances pour lui. Il était sobre, depuis longtemps, d'ailleurs il avait parlé de son dernier Pauillac avec le flic chargé de l'interrogatoire, roulait 10 km en dessous de ce qui était autorisé et avait des pneus neuf.
Mathieu V ne fut pas inquiété, on conclu au suicide raté et l'on entendit plus jamais parler de lui...
On est en droit de se demander s'il vécut toujours aussi parfaitement, si l'anecdote serait cachée ou bien narré avec passion aux repas du dimanche, on est en droit de vouloir le savoir mais cela fera l'objet d'une autre histoire.
Pour l'heure retournons à celle qui nous préoccupe sans pour autant avoir été l'objet du texte premier.

II.
C'est un très joli jours de printemps et Nathalie M. le contemple de sa fenêtre avec beaucoup de bonheur, elle se laisse caresser par le soleil et par la brise, elle se laisser aller à rêvasser, à voir passer les nuages, Nathalie M. n'a que ça a faire, elle souffre du Locking Symdrome conséquent à son accident de rolls et ne bouge que la lèvre supérieure, elle ne bouge rien d'autre, Nathalie M. est un légume et bientôt elle va pourrir.
On entre -a reculons-, on sort, dans sa chambre, -elle en partira les pieds devants- on ne lui parle pas trop, elle ne répondrait pas ce serait affligeant, elle a moulé son corps dans le matelas et bave un peu, on lui presse la main et elle écoute, car elle peut entendre, le bruit du vent, dans les carillons, elle a énormément de carillon, elle adore les carillons, eux ils bougent beaucoup, elle elle ne bouge plus du tout. Et c'est très triste n'est ce pas ?
Mais Nathalie M. est joyeuse et elle le fait comprendre en tendant sa lèvre comme pour embrasser.
De son lit elle a appris la moindre tache ou surépaisseur de la peinture de sa chambre immuable, elle connait également la moindre petite entaille dans les meubles, le jours on la mets assise et le soir on la couche, Nathalie M. s'en contente, s'en amuse et adore voir les saisons défiler, le hêtre de devant se pomponner et puis se mettre à nu avant de presque mourir. Elle est prisonnière de son corps mais son corps est sublime alors ça va, il est tout en chaire et en clarté, elle ne sort pas beaucoup, sa peau est pale, belle et pâle, ses cheveux sont longs, longs et blond, elle aime beaucoup quand ils volètent un peu, elle n'y peut rien mais elle les voit, oh, ça lui suffit à celle qui ne peut bouger un doigt.
Ainsi passe le temps dans sa chambre aux murs blancs et aux meubles bruns, elle garde toujours le même sourire baveux et se régale d'un rien, les gens qui la voient salut son courage et lui mette le cable pour qu'elle ne s'ennuie pas trop.
Un jours les infirmières ont oubliés qu'elle avait des yeux. C'est normal elle ne les bouge jamais. Elles ont oubliées d'éteindre la lumière. Un gros et grand spots puissant, d'usine presque, et Nathalie M. le premier jours ne se rendit compte de rien... Peu à peu elle ne pus dormir et ne pu fermer les yeux pour s'y soustraire, (même les paupières closes la lumière perçait jusqu'à sa rétine), elle vivait dans un jours perpétuel, Nathalie M. et quand les gens venaient la visiter, sans se rendre compte de rien, elle bougeait frénétiquement la lèvre supérieur en direction de la lampe au plafond, juste au dessus de sa tête et on disait :
-Oh, une grimace ! Tu as toujours aimé faire rire toi !
Alors ses yeux s'injectent de sang et elle souffre d'un mal qu'elle voudrait hurler. Mais elle ne peu pas, Nathalie M. ne bouge que la lèvre supérieure.
Un jours qu'elle avait pus dormir 1 heure un radiateur se détraqua.
Ça faisait : "Psshhhhhhhiiiiit glouhouuuuu"...
Elle compte. Elle compte les "Psshiiiiit glouhouu". Le radiateur siffle et puis ravale. Le bruit. Le bruit. Il a 53 'Psshiiit Glouhou" par minute mais le bruit, petit, discret, n'attire l'attention de personne, seul Nathalie M le subis, toujours à chaque instant et tout le temps. Ses tympans ne captent presque plus que cette fréquence, et la lumière, et le bruit, et la lumière, et le bruit, elle voudrait au moins mettre l'oreiller sur sa tête mais sa lèvre supérieure n'est pas faite pour ça... Elle suffoque, elle veut vomir, commence à avoir de plus en plus de difficulté à respirer, on lui adjoins un défibrillateur, un truc énorme qui vient jusque dans sa bouche, atteignant sa lèvre supérieur, et il fait : "brrrhrrrhrr".
Brrhrrrhrrr Pshiiiiit Glouhouuuu
Brrhrrrhrrr Pshiiiiit Glouhouuuu
Elle n'arrive à faire abstraction ni du bruit ni de la lumière, ses yeux, ses oreilles, en souffrances, lui arrachent des cris de douleur qui reste coincés en elle, elle voudrait se torde, s'imagine des milliards de fois, oh, juste juste, juste se retourner dans son lit pour qu'une oreille, pour qu'un œil, connaisse la paix quelques temps. Elle n'a même pas l'audace de se voir quitter cette pièce, cet étau, juste, juste se retourner, rien qu'un peu...
Nathalie M reçoit de moins en moins de visite, elle n'est plus très bavarde et sa situation ne s'améliore pas, on finit par l'oublier un peu, on éteint la télé qui coute chère à la famille :
-Quelle différence ?
Et puis elle a maigrit, les traits de son visage retombent mollement et elle a dans les yeux un petit quelque chose de fou, on murmure qu'elle est perdue en fait non, on le dit fort et face à elle et Nathalie M ne peut rien dire pour se justifier.
Et alors elle reste là, allongée, sans même une télé pour varier la monotonie des Pshiiit et des Brrrrhrrr, elle reste enfermée sur ce lit.
Enfermé en elle même évidement.
Un jours, un jours terrible de mai joyeux on l'a déplacée, oh, oh comme elle était heureuse Nathalie M ! Mais l'infirmière perdit, au passage, une perle de son bracelet qui vient se nicher juste sous son omoplate... Nathalie M allongée ne pouvait que la sentir, la sentir qui la démangeait, qui perçait son corps, qui ronde, sphérique, ne bougerait jamais puisque Nathalie M ne le peux pas elle même ! Et là, dans son corps, ce corps d'apparence si calme, si tranquille, si baveux, la terreur supplanta à l'angoisse, elle n'avait plus qu'une obsession, une envie, entre cet allogène immortel, ce radiateur diabolique et cette perle agaçante, se tuer, se détruire, la destruction oh ! La destruction ! Si seulement ! La destruction ! Mais alors mes amis, la destruction !
Ressentir la mort, la douleur, la terreur, voir le sang couler, qu'on la retourne, qu'on la bouge sur des tables d'opération, que le décors change quitte à ce qu'il soit rouge ! Qu'on la charcute en mille morceaux, qui la prenne et qu'on la suture que ça suppure, oh qu'est ce qu'elle rêve d'être anéantie dans la barbarie et le cauchemardé, le sang et les aiguilles sur elle qui, il y a quelques mois s'émerveillait d'une brise !
Alors, de sa lèvre supérieur elle s'échine pour rejeter le tuyaux d'aide à la respiration...

On dit qu'elle est tombée heureuse, on dit qu'elle avait le sourire même si on oublie qu'elle n'y pouvais pas grand chose, à son sourire, on prend le corps, on le tâte une dernière fois et on se demande :
Est il mort ? Est il vivant ?
Fait il semblant ?

III.
Retrouvé dans un carnet à la couverture de fourrure rose, lui même dans un tiroir de la chambre de l'héroïne, qui pourtant, dans l'état nous l'avions laissée, ne pouvait écrire.

"Ouvrir un œil, puis deux, ce geste avait quelque chose de neuf et d'incongrus. D'indescence. Et recouvrant peu à peu mes sens je me m'y a réaliser mon existence. Où étais je ? Une lumière d'un blanc aveuglant était renvoyée par des stores à rideau métallique à mon côté droit, quand une porte était entre baillée à ma gauche. Je baillais et découvrais alors un lit qui n'avait rien de romantique. Un lit d'hôpital, assurément. Soudain, je me rendis compte que j'étais allongée sur le dos, totalement parallèle au sol et le corps droit. C'était d'un ridicule... Les humains dorment en chient de fusil, un peu tordu, sur le ventre ou la tête penchée. Non, j'étais droite, comme un pieu. Il m'advint alors que le sommeil que je venais de vivre n'avait rien de naturel.
Je sentais, peu à peu, ma chaire comme transpercé. Ce n'étais pas particulièrement douloureux, juste l'étrange impression d'être nue y compris de l'intérieur. Des tuyaux partaient d'un peu partout. D'un peu partout de mon corps, c'était étrange car il me semblait n'avoir jamais voulu être ainsi percée.
Comment étais je arrivée ici ?
Un moniteur.
Je vomis violemment.
Le "bip bip" du moniteur m'avait, pour une raison inconnue, révolté de tout mes pores. Tentant de dégager les draps sales je vis avec effarement ce qui devait être mes jambes.
Aurais du être mes jambes.
Elles étaient d'un beau matte, un peu malade il fallait bien le dire, mais d'un mate d'algérienne, de fille du sud, n'importe quoi mais pas le blanc qui m'avait depuis toujours caractérisée et qui me rendait crevette en été.
Je levais mes mains à mes yeux. Même sortilège.
Que s'est il passé ?
Peu à peu il une image de rolls blanche percuta mon esprit comme, je le sentais, elle avait percuté mon corps. Vit que la femme, suspendue au radiateur du véhicule m'avait glorieusement éventré. Et sur les 5 mètres de hauteurs que je pris en volant je crois que j'ai eu le temps de penser à la beauté de l'engin qui serait responsable de ma mort. Qu'elle aurait de la gueule, ma mort, avec une aussi belle bagnole comme responsable.
Mais ensuite ? Ensuite rien.
Un sentiment d'insécurité me pris tout entier, j'arrachais tout les fils uns à uns pour me sortir de ce lit : Il me fallait fuir, c'était comme un ordre impérieux qui commandait à tout mon corps.

Je remarquais alors un détail étrange. Au mur une plaque noire
J'osais bouger une jambe, puis l'autre. Je regonflais par moi même mes poumons en de lentes mais gourmandes respirations. Il me semblait "boire" l'air.
Depuis combien de temps n'avais je pas respiré ? Assise sur le rebord du lit je constatais en souriant que mon vomis précédent était la seule tache de
couleur dans ce décors blanc crémeux un peu salit.
Une chambre d'hôpital.
Je tentais de me tenir sur mes pieds, trop présomptueuse je m'effondrais aussitôt sous mon poids et comme une tortue sur le dos je mis bien du temps à me relever grâce à l'appui du lit. Les témoins muet de cette scène devait bien se moquer de moi qui agitait mes membres à la recherche d'un équilibre étrange.
Encore une fois... Je me sentais impuissante. Mon corps tout entier fragile, tout entier soumis à l'apesanteur me forçait à d'immense effort de concentration mais comme une idée obsédante je voulais atteindre cette plaque au mur.
Me cachait on quelque chose ?
Saisissant des coins, des rebords, des textures et des quelques égratignures, j'atteignais l'étrange icône.
Il s'agissait en fait d'une plusieurs passage de Chatterton, ce scotch noir. Je grattais un peu au coin pour l'ôter mu par une curiosité qui, si j'avais réfléchis quelques secondes, m'aurais paru totalement idiote.
Mes doigts tâtonnaient, frôlaient, ils étaient comme anesthésié (m'avais t on anesthésié justement ?) et tentais d'en gratter un coin. Quelques gouttes de sang plus tard j'avais une prise qui me permit d'enlever toute la couche d'adhésif.

Je n'hurlais même pas. Je ne tombait pas. Non à la place un simple hoquet qui me fit croire un instant que j'avais oublié comment respirer.
Quelqu'un était dans le miroir. Et ce quelqu'un n'était pas moi. Non c'était impossible.
Il s'agissait d'une métisse aux yeux félins et au crane rasé.
Qui était cette femme dans ce miroir qui me regardait avec l'air tout aussi con que moi ?
Je me savais... Je me savais blonde aux cheveux long et la peau très pale...
Que sais je exactement ?
Que rêvais je, l'avant ou le présent ?
Mon premier petit amis disait que mes cheveux brillant comme...
Comme quoi déjà ? Merde comme quoi !

La porte, comme un signal, s'ouvrit plus encore.
Je regardais mes mains. Les paumes, plus claires, seule me rassuraient. Pour le reste, j'étais définitivement métisse.

Je crois que quand la vérité est tellement absurde, tellement énorme, tellement choquante, on l'accepte d'un bloc, sans plus chercher à la traduire en terme de réalisme. On admet voilà tout. Et j'admis.
Je pris un stylo posé sur une table de chevet, l'attraper n'avait pas été sans mal. Avec méthode, en plusieurs coups, je me frappais le dos de la main.
Je voulais voir du sang. Du sang couler sur cette peau d'infamie. Je voulais surtout ressentir cette peau.
J'en sentit le déchirement. De chaque fibre.
Un peu d'encre bleu se mêlait au liquide quand je sentis exploser la veine que je visais entre l'annulaire et l'index.
C'était très beau. Oui je me le suis dit : C'est beau.
La beauté elle, ses critères, étaient donc immuable mais mon corps non ?

Qui était cette femme, qui étais je ?

Je crois que j'ai perdu alors l'esprit et que comme un spectre je me suis dirigée vers la porte sans aucune idée de destination ou d'où aller.
Je mettais bêtement mes pas l'un devant l'autre, c'est encore la meilleure façon d'avancer, mon cerveau refusait de me communiquer la moindre information, la moindre émotion surtout, j'étais là, corps étranger ambulant à vaguement flotter vers une sortie toute proche et pourtant si hors de ma portée l'instant d'avant. Il me semblait avoir mal à l'omoplate. Vaguement. Sinon c'était tout.
Mes yeux se plissèrent en rencontrant une vive lumière, derrière la porte, je réfrénais un haut le cœur.
Oui, vraiment, tout ce que je ressentais n'était que purement physique, du type même du réflexe, sans aucune intellectualisation.
Qui étais je ?
J'arrivais dans un couloir.


Un couloir gigantesque et très blanc, je me sentais dans un cocon blanc et douillet aux odeurs d'éther, je sentais surtout une immense fatigue au niveau de
mes jambes, j'aurais aimé m'affaler un instant, contre un mur, mais l'effort qu'il faudrait donner pour se relever ensuite me semblait trop important. Je
crois que c'est parce que tant de question me bousculait que je pus ne prêter l'attention à aucune d'elle, je me foutais de cet autre corps tant qu'il
avançait assez pour m'amener à une réponse, je me foutais de l'endroit ou j'étais tant qu'il pourrait, en sécurité, m'expliquer ma présence ici.

Les fils qui sortaient ça et là de mon corps tintaient sur le carrelage dans une étrange mélodie alors que je les sentais tirer sur ma peau. Insensiblement je modifiais l'allure de mon pas pour donner
des contours familier à cet air quand soudain, entre toute les portes du long couloir anonyme, je compris que je n'irais pas plus loin, le bourdonnement de
voix humaine m'interpellais.
J'ouvrais la porte en grand, à la volée, ou alors c'était l'impression que me donnait mes pauvres forces et mon cor... Son... Notre... corps chancelant.
Je lançais un regard rapide mais photographique sur l'ensemble de la pièce découverte. Une pièce feutré, deux vieux canapé de cuir un peu usé et des êtres
humains, un tableau de nature morte, avec une drôle de mouche sur une pomme déjà pourrie, une autre voletait -dans l'indifférence-, que se passerait il si
elle se posait sur son double d'acrylique ? D'autre humain... Qui me voyait. Que je voyais. Un cris déchira l'air, c'était une femme assez vieille d'environs
50 ans qui couvrait sa bouche avec une main indiquant tout de suite un milieu social élevé, fine et bagué. A côté d'elle et également assise une jeune fille,
plus jeune que moi, très belle, scandaleusement belle dans cette masse longue et vertigineuse de cheveux ébouriffés par, c'était évident, l'inquiétude. Un
homme accoudé à la fenêtre ne laissait transparaitre aucune émotion mais les veines de ses mains créait des arabesques soucieuses.
Bien plus affolant, clairement anecdotique, qui n'avait rien du tout à faire là, un homme en blouse blanche rayonnait et joufflus se précipita vers moi :
-Ne bougez pas mademoiselle ! Vous êtes à peine sortie de l'anesthésie mon dieu ! Prendre la fuite comme ça c'est ridicule ! En 10 ans de carrière je n'ai
jamais vu ça ! La greffe semble être un succès total !

Prendre la fuite ? Mais n'avais je pas déjà fuis mon propre corps ? Comment pourrais je plus fuir ?
Une femme éclata en sanglots sur son siège.
Je les regardais. Ils avaient l'air complètement crétin de qui a été pris par surprise à la faute. Ou peut être que c'était celui de gens surpris, tout
simplement.
J'avalais ma salive tandis qu'une goutte de ce même liquide s'échappait d'un coin de lèvre de l'homme silencieux. Un flash étrange me vint à cette vue,
j'avais l'impression d'avoir un très grand rapport à la bave quoique tout resta flou. Qu'importe. Mes premiers mots. Mes premiers mots à d'autre humain. Il
fallait les choisir avec soin...

-Comment je m'appelle ?
-Nathalie.
-Nathalie comment ?
-Nathalie M."

Daté du mois de Mars et écrit à l'encre violette.

IV.

J'ai vu Nathalie pour la première fois quand elle était blonde et encore très fine. Quand elle était enfant, mais ça elle l'est toujours. Elle était couverte d'échymose et les cheveux emmélés de boue, l'air hagard. Qu'est ce qu'elle faisait là ? J'en ai jamais rien sû. Transporté par le vent peut être, très fort ce jours là...
Un peu comme aujourd'hui, à Père Lachaise, mais je m'égare ... Oui je me souviens...
Elle se triturait les mains sans sembler rien comprendre elle même, déhambulait dans les rues du village... Mon village lorrain ou j'allais le week end retrouver mes parents, paumé dans une marée de vert et de brun.
Je l'ai regardé comme on regarde une apparition réaliste mais pas à sa place, titubante et de plus en plus crasseuse au fur et à mesure que je la voyais mieux.
Ce premier jours, on s'est rien dit, juste un regard et j'ai été saisi par le vide du sien. Elle a continué sa route. Et moi j'ai continué à regarder le vide qu'elle avait imprimé dans l'air. Car elle agissait sur l'air et j'y étais sensible...
Le second jours, c'était de loin, de très loin, dans un champs. Elle était là, petit épouvantail dressé au milieu du rien, visible à des kilométres et faisant resortir encore plus l'immensité de ce décord de plateau Lorrain. Elle était là, les cheveux un peu décrassé qui volettait, elle s'amusait avec je crois... Elle était fine, si fine, elle pliait à la moindre brise, faisant onduler son corps qu'on aurait dit de papier crépon, avec sa robe... Qu'on aurait dit de tulle...
J'étais adolescent et j'étais captivé par sa robe, enfin, surtout parce qu'elle laissait imaginer de blanc et de lisse... Je suis repassé plusieurs fois pour vérifier si elle était toujours là et elle y était toujours, bien après sans doute que j'ai été me coucher...
Je révais, ce soir là, de femme corbeau et de colombe parlante qui m'emmenait par le bec dans les nuages, je révais d'érotisme vague et de capture d'oie sauvage... Je l'ai rencontré bien avant son accident et pourtant déjà, il était si présent...

Enfin, après plusieurs mois de chassé croissé, elle est venue, propre, sans echymose et bien coiffé. Chaussure impeccable. Détail qui compte quand on a été obsédé 4 mois par une figure de crasse et de lointain. Là elle était proche et propre. Elle m'a dit :"Désolé de t'avoir inquiêté !" avec un sourire sage... Est ce la même ? Je n'avais pas imaginé une seconde que mon fantôme puisse parler... Elle avait une voix douce, un peu aigue mais pas dérangeante, au final ça me dégoutait. J'aurais aimé la boxer pour lui faire retrouver ses bleu et son silence. Là, tel quelle, elle ne convenait pas du tout à l'image que j'attendais de mon fantasme onirique. Il pleuvait, on est entré dans l'église du village.
L'église, c'était la surprise du patelin, un patelin minuscule, triste et sans interet. L'extérieur de l'église était à cette image mais, à l'intérieur, les boiseries était magnifique, les vitraux sublime et l'ambiance tout à fait particulière, un lieu spécial pour une rencontre spécial ? Non, pas tellement, Nathalie était athé et moi j'étais juif. Mais au moins sa voix devenait un peu plus audible dans les échos du lieux...
On a pas parlé un long moment et puis elle a commencé sans même que je comprennes pourquoi elle acceptait de m'en dire autant : Tu sais, ça ne va pas durer...
-J'comprend pas de quoi tu parles.
-Tu sais bien, la boue, les voyages, ça ne va pas durer...

Je ne voulais pas savoir, j'allais partir, j'avais pas envie que mon fantôme deviennent une bête fugueuse à peine pubère, je voulais quelle reste mon nuage égaré en campagne, comme lors de nos premières rencontre, j'étais vraiment déçu.
Si je partais vite alors peut être je pouvais encore gommer cette rencontre de ma mémoire et rester dans mon réve éveillé des dernières fois... J'allais me lever quand elle m'a devancé et m'a fait brutalement obstacle. Ce fut un choc. Ainsi tenue ses yeux avait un éclat fou, sa poitrine ressortait avec indescence, son corps de liane avait quelque chose d'embrasé, ses lèvres était tordu par un air guerrier... Comment réussissait elle, comment allait elle réussir à chaque fois ce prodige ? Tout du long de notre relation Nathalie avait pus, à loisir, être devant moi femme ou enfant, selon ce qui l'arrangeait le plus. Comme si un sortilège pouvait lui changer l'aura à volontée... Je n'en ai jamais compris la nature... Et cette fois si comme tout les autres il fonctionna à merveille, je me rassis et pris un air quasi essouflé par ces quelques secondes...

-Pourquoi allais tu partir ?

Voilà. A nouveau enfant. Un air boudeur. J'aurais aimé la défoncer à grand coup de bénitier pour lui faire reprendre ses couleurs bleuté si chérie. Elle le remarqua :
-Oui, je sais, ça fait bizarre à tout le monde...
-Ils ont tous envie de te frapper ?

Elle a rien répondu. Elle m'a demandé si je croyais en Dieu. J'avais pas envie d'un débat philosophique alors moi aussi, j'ai rien répondu. Elle a collée sa tête sur mon épaule et a changé de sujet :
-Tu penseras à moi, dit ? Je veux quelqu'un qui pense à moi...
-J'ai pu le choix je crois...
-Oh, on a toujours le choix... Certains sont plus douloureux que d'autre voilà tout...
-Prend pas un air de citation, je penserais à toi parce que je t'aime bien c'est tout. Qu'est ce que tu fais dans ce coin paumé ?
-Je... J'y suis voilà tout...

On était dans cette église depuis 2 heure maitenant, elle a murmuré : Dit, tu penses que c'est bien, de fuir ?
-C'est lâche, ça résous rien... Si...
-Non, ça c'est ce qu'on dit, mais toi, t'en penses quoi ?
-Que je cours vite. Tu veux fuir quoi ?

Elle dormait déjà et moi j'avais déjà pris l'habitude de pas avoir de réponse à tout...

Elle s'était mise à trembler comme une feuille dans son sommeil et puis elle a fondue en larme, comme un soufflé qui redescend dès qu'on plante la cuiller dedans, elle descendue sa tête sur mes genoux, j'ai pensé que c'était pas un lieu pour ça et puis je l'ai laissé s'endormir plus encore... J'ai passé mes doigts dans ses cheveux... Soudain une question. Je l'ai réveillé.
-Hé, hé, comment tu t'appelle au fait ?
-Nathalie...
-Nathalie comment ?
-Nathalie M... Mais toi tu peux m'appeller Nathalie tout court.

Je ne l'ai revu que trois ans plus tard, dans la page des faits divers d'un journal de province... Il parlait d'accident de voiture et d'opération miracle... Quand je l'ai revus c'était à sa sortie de l'hopital où son corps était devenus métisse, ses cheveux repoussant noir et où elle m'a passé le journal intime dont je viens de vous livrer l'extrait.

Et j'arrive ainsi à la fin des aventures de mon oie sauvage...

V.
Un après midi banal, assez calme, un endroit plutôt sympathique, loin des gens, de leurs tics, à faire des trucs qui tranchent de la banalité, un après midi reposant somme toute, pas exceptionnel mais qu'on ne boude pas.
Nathalie M, fraiche et apaisée sortait de la douche pour aller, nue, dans son jardin, heureuse d'être puissante en elle même, d'être son corps et de pouvoir avoir du pouvoir avec.
Elle riait de sa petite folie et conservait un sourire coquin, heureuse de sa propre petit honte. Elle foulait l'herbe, adorait sentir avec une sensorialité décuplé, sensualité donc, ce qu'elle écrasait, chantait une chansonnette et se roulait par terre puis se relevait, s'ébouriffait les cheveux, prenait la pose, faisait la moue, elle tournait tournait tournait.
Arriva hors de chez elle, nue.
Elle sentait le vent, sous ses bras, sur ses seins, sur sa toison pubienne, sur son front, ses poumons lui brulait à force de puiser l'air franc, elle sentait l'Air du Temps, elle se dit que cette vie valait bien d'être vécue, qu'il y avait des choses à voir et à faire, qu'un pas, c'était déjà bien, que deux pas pouvaient mener bien loin, elle s'amusait somme toute à tourner pour faire tourner le monde à son rythme, se sentait un peu dieu, un peu dingue, un peu grande,un peu grave, elle courait comme elle le faisait, petite, en imitant le rythme d'un cheval qui galope, galopait galopait galopait.
Elle arriva sur un rebord d'autoroute, nue.
Elle entendait le bruit de la circulation, elle entendait le bruit des Hommes ! De la Civilisation !
Se sentait battre à leur union, voulait les rencontrer, tous, les prendre dans ses bras, les enlacer et les embrasser, les embraser et s'en lasser, elle sentait l'Air du Temps, elle sentait qu'il était temps, elle se sentait vivre et voyait tout en grand, exultant et criant sa rage et se mis, sans s'en apercevoir, au delà du grillage... Nue.
Elle se sentit Air du temps. Un grand craquement. Une grande faille, celle de l'ère qui change et qui s'ébroue. Celui qui annonce que plus rien ne sera jamais comme avant. Celle qui se fait pour, par et à travers nous.

Un peu plus tard dans la journée_
Le flic regarda le camionneurs : Elle a eu le temps de dire son nom ? Vous savez qui elle est ?
Son interlocuteur grogna puis se moucha en passant son nez sur sa manche :
-Qu'es'j'en sais moi !

Fin.


Épilogue

Elle ne reviendra plus... Et moi j'ai finis mon récit.
Lors de ma dernière courte entrevue que m'accorda mon héroïne j'avoue avoir longtemps, ce qui ne va pas du tout avec « courte » mais qu'il ne faut pas prendre comme un oxymore à la va vite, peiné à la cerner. J'en suis arrivé, au terme de mon récit que je termine dans une aile de Père Lachaine assez gaie, par conclure que N.M. n'est pas une femme. Pas plus qu'elle n'est un humain. N.M. est une idée profondément universelle, folle, désirable, suicidaire, désespérée, espérant toujours. A ce titre elle ne mérite pas d'identité et c'est délibérément, plus que par soucis d'anonymat, que je ne relèverais jamais son nom.
Dites vous bien que si cette histoire fut contée c'est par absolus besoin et non, jamais, par envie.
Dites vous encore que je n'ai pas la prétention de l'exactitude de mes propos ou de leurs philosophies, l'histoire se chargera de dire si j'avais ou non raison de confier à vos yeux le destin étrange de cette femme vivante et morte à la fois. Je vous laisse également vous même tirer de cette lecture les leçons qui s'imposent, pour ma part mon rôle dans cet étrange aventure est terminé.
Dans ses derniers instants que j'ai l'orgueil d'avoir partagé avant cet accident du mois d'aout d'une année sans importance, elle me confia une coupure d'un journal scientifique.
Il relatait que, en métaphysique, s 'il l'ont enferme un chat dans une boite et que l'on y envois de l'électricité, le chat est considéré comme à la fois mort et à la fois vivant tant que la boite n'est pas ouverte.
Elle rajouta en riant qu'elle avait plusieurs fois tenté de se débarrasser de cette boite dont elle était le chat, sans succès.
A présent ?

Pile elle a réussit, face elle a raté.

Cling cling cliiiing...

Face.
Grosse pute.


Dernière édition par Saharienne le Dim 20 Sep 2009, 6:32 pm; édité 1 fois
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Saharienne
Sennin


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MessagePosté le: Mar 02 Juin 2009, 10:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'écrivaine

Spoil:

--
J'ai connu en 1992 une drôle de femme assez tendre, assez "fragile", assez inexistante en fait.
Un bout de femme taillé pour le poste d'assistante ou de secrétaire, jolie blonde qu'on ignore quand on est pas en rut.
Tellement inexistante que son existence m'avait paru inutile un peu comme un pet divin. Un jours, penchée sur une feuille je la vis écrire avec rapidité et le geste ample. Croyant à une rédaction d'écolière, une lettre de motivation, de ces textes au ton dont j'use moi même quand je me tente à l'écriture, je n'insistais pas.
Lorsqu'elle se tourna vers moi avec une étrange lueur dans son regard, de celle qui préfigure sois la haine sois l'amour, pas d'entre deux, elle attira ma curiosité.
-Que fais tu ?
-Je cherche les mots qui s'aiment, les mots en osmoses les mots qui s'imposent les mots qui implosent les mots logiques, tactiques, -...-(elle marqua une pause), le mots chics les mots tendres les mots à prendre, les mots putes, les mots qui butent les mots qui rebutent, les mots qu'on supputent,-???- ceux qu'on suppose et ceux qu'on ose, -hum....- ce qu'on murmure et ceux les plus durs, les mots riches les mots qui trichent, les mots prétentieux les mots suspicieux les mots sans intérêts les mots mauvais, les mots rares et les mots d'art..
Je la regardait, hésitante quand à relancer la conversation....
-Et qu'en fais tu ?
-Je construis l'hôpital des mots. Pour les réparer et leurs faire dire quelque chose, pour les enlacer et les rendre concrets, pour les faire s'effacer dans l'abstrait délétère, pour bâtir une phrase avec un sens, une phase qui serait comme une chance, une emphase avec ses nuances, pour l'idée d'un réel, une abstraction de l'esprit qu'on ose, à tout prendre on a tout pris, je construis de quoi les rendre beau, de quoi faire d'un monde des concepts, des idées, hauts, je m'amuse à les rassembler à faire comme si l'ensemble était parfait, je joue, en quelque sorte, je les câline et les cajole, je fais des phrases coquine ou des phrases folles.
Intriguée, je ne craignais pas de la relancer dans sa folle prosopée.
-Et ensuite ?
-Je détruis l'hôpital des mots. Je les fracasse sans aucune pitié, je les écrase de mes sabots rouillés, je crache à leur face comme on crache sur une glace, je croque dans le mots "solide" comme on pisse celui de "liquide", je veux les tuer sans une seule échappatoires, les faire laid et rasoirs, ôter leurs sens et leurs sensations, leurs significations, leurs dédicataires ou leurs déclinaisons, je veux mettre à terre les termes les plus banalisés, faire de "quotidien" le plus grand des péchés, faire d'"extravagance" la plus commune des fragrances, me croire plus que je ne suis, crier "auteur" quand je balbutie.

Elle parlait rimant avec un rythme, très régulier. Depuis quand répétait elle ce discours ?

Écrit, en gros, sur sa feuille : "Infinis !"

Et c'était tout.

-Un seul mots pour tout un roman ?
-Tu ne vois pas ?
-Non...
Elle hocha la tête avec l'air de celle qui sait tout, elle savait peut être tout, j'en savais rien, mais ça restait étonnant.
-Ma page, c'est à moi, tu comprends ? J'ai 21*27.6 d'univers à moi, je suis tout puissante sur 21*27.6, c'est une contrainte chiante alors je voulais pas la foirer, j'ai dû tout résumer. Ici tu vois -elle pointa le coin droite- c'est l'histoire d'un samurai dépressif dont le sabre est émoussé, et là - elle pointa un peu plus bas- c'est celle d'une avaleuse, de couteau, dans un cirque serbe, ici -un peu à côté- des aubergines qui couchent entre elles, et puis ici -elle vira à gauche- c'est un organiste protestant dans une mosquée, là - elle pointa le centre- c'est une paraplégique qui change de corps, et là une clémentine qui rêvait d'être une princesse, et là, et là...

Sa page fourmillait d'histoire, des petites, des rigolotes, des pompeuses, des engagés, à droite ou à gauche, de la feuille ou de l'Assemblée, qu'importe, elle avait mille histoire dans l'Infinis d'un marquage au marqueur noir.
-Mais... tu écris souvent ?
-J'ai oublié, c'est pas important, de toute manière j'ai finis. Je compte peut être faire un tome 2, j'hésite...
-Et ça parlera de quoi ?
-D'un clochard astigmate qui pèche des orties.
-Vaste sujet.
-T'as pas idée.

Fiévreuse elle rangea sa feuille et me regarda avant de me dire d'un trait :
-Tu sais, j'ai tout perdu, j'ai perdu tout ce qui fait l'humain, en fait non, j'ai jamais eu plutôt, tu vois je crois que j'ai oublié tout ce que j'ai vécut, je suis plus rien tu comprend ? Non sincèrement, c'est ridicule que je vives, je me surprend moi même à rester parfois debout quand je suis pas assise tu comprends, mais le problème vois tu, c'est que sans moi, y'aurais personne pour parler des Chasseurs d'oursins Turco-Hongrois, je suis la seule à connaitre leurs petites histoires, parfois je marches, parfois je fais rien en plus, c'est ça le pire, mais une idée vient, parce qu'un homme, ou une femme, on s'en fou c'est pas le sujet, putain arrête de m'interrompre, vient me parler de sa vie, moi, comment tu veux que je l'ignore ? Je suis la seule à la connaitre, sa vie, je vais pas la foutre en l'air comme ça, on est pas des bêtes ! Alors à défaut d'en avoir une, j'ai les leurs, tu comprends ? Moi j'résume, je paperasse, mais je fais rien rapport à eux, ils sont vivants tu comprends ? Faut absolument que tu comprennes ça sinon j'ai perdu mon temps.

J'hochais la tête, de plus en plus absorbée à sa contemplation. Elle avait de long cheveux blo... Blanc.. Mais il me semblait pourtant qu'ils fussent blond... Et la peau très claire, très belle mais très claire. Pourquoi ais je dit « mais », ça ne s'oppose pas... Il y a de très belle rousse ! Je me perds...

- Tu montres tes textes à des lecteurs ?
Elle tourna plusieurs fois la tête de droite à gauche avec un petit sourire coquin : Bien sur que non..
-Tu as peur ?
Elle ria franchement : Évidement que j'ai peur !
-Tu sais, les gens ne sont pas si criti..
Elle m'interrompit d'un petit cris animal : Arrête ! Arrête ! Je vois que tu n'as rien compris !
Puis elle pris sa feuille de papier, son œuvre d'art, et me l'agita sous les yeux avant de dire d'un ton pressé et pressant : "Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours. Faut-il qu'il m'en souvienne." Rajoute une virgule et t'es dans la merde la plus totale ! Tout est détruit ! Par une virgule ! Une chiure de stylo !!! Pourquoi les mots, comment ? Comment peut on être sur qu'ils sont ce qu'ils prétendent ? On se mélange, on se perd, on comprend de travers...

On saute une ligne !!! Par inadvertance !!!
On s'ennuie, c'est terrible, ça, l'ennui, regarde : tu commences à t'ennuyer, tu bailles, et du coup tu comprends pas tout ! Regarde l'atroce pouvoir dégueulasse des mots ! Je hais les mots, j'exècre la peinture et la musique m'emmerde ! I n'y a aucun art sûr, partout on est pillé, partout on est ... Interprété. Excuse moi de l'insulte mais il n'y a pas d'autre... Mots. Tu vois ! Même quand ils ne sont pas là c'est un problème ! Il n'y a pas de vrai dictionnaire ! Va voir les définitions de "bonheur" ou de "joie, pour rire ! Il n'y a pas de communication certaine tu sais... Et j'ai peur de ce qu'on me ferait dire si je me montrais... Et j'ai peur de ce qu'on pourrait comprendre si je rajoutais un seul mots à mes créations... Si je les utilisais... Leurs pouvoir me pétrifient...

Elle fit une longue pose, songeuse, puis reprit :
-Tu sais... J'ai peur qu'on me dénature. Je suis déjà pas grand chose alors... Être dénaturé c'est un peu comme n'avoir jamais existé... Et je ne peux pas prendre ce risque tu comprends...

Sa voix, plus faible, baissa dans les graves, de ceux éléphantesque qu'on entend presque pas...
Il me semblait alors que sa peau se fit pâle, et même, elle donne l'impression de fluidité...
-J'aimerais tant, pourtant, les contrôler... Je veux dire... Que le lecteur ais mal, réellement putain ! Qu'il saigne lorsqu'il lis seulement "piquant", tu vois ? Ou qu'il se sente seul, si seul lorsqu'il voit "rupture" ! Juste, juste, le mots. Pas le contexte, pas l'ensemble, les lettres, la chose de base... Poussé à leur apogée les sensations les plus fortes ! Et rendre gracieuses et envoutantes les plus légères... Mais je n'ai pas ce pouvoir tu sais... Alors j'écris juste l'essentiel et le reste, c'est dans ma tête... Comment rendre la paresse d'un matin d'été ? L'agacement d'un cris d'oiseau ? La pluie que tu vois mais qui, si fine si régulière, ne t'arrose jamais ? C'est impossible... On ne peut pas, on ne peut rien... La délicatesse d'une violette, que dalle !
-Il me semble que certains poètes...
-Les poètes sont tous drogués...
-Ça reste un clich....
-Tu vois ! Toi aussi tu interprètes ! J'ai dit drogué ! Pas alcoolique ! Pas héroïnomane ! Drogue ! Sans préciser de quoi et toi tu interprètes ! Tu es odieuse !
...
Elle pleurait un peu et j'eus la nette impression qu'elle rapetissait... Je voulus la prendre dans mes bras, elle se dégagea vivement : Ça va, j'ai l'habitude... Hum.... Les poètes, dans leurs superbes hallucinations, sont tout au plus des guides du voyage en retour... Ils tentent de nous décrire, de nous instruire mais la poésie, il ne faut pas la lire, il faut la vivre tu comprends ? Sinon ça ne sert à rien, de lire de la poésie, si ce n'est de belles choses qui décorent l'esprit... De jolies phrases, oui vraiment, bravo ! De belles métaphores ! Des ré-i-fi-cations, merveilleux ! Mais la vie n'est toujours pas là... On ne vit pas la poésie, quand on la lis, tout juste on se fait plaisir par procuration, et encore... Il faut la subir au quotidien, la poésie, il faut être poète sinon ça ne sert à rien de lire, on ne comprend pas, et on a beau comprendre les comparaisons, on ne les ressens pas et la poésie est sensations ! A quoi ça sert que le Baudelaire se fasse chier à descendre dans la rue !!! Si c'est pour qu'on reste dans notre chambre...
-Alors donc, tu n'écris rien...
-C'est bien ça mon drame, j'ai des choses, des histoires à transmettre, mais je sais que c'est vain, tant pis pour les chasseurs d'oursins... D'ailleurs je crois qu'ils étaient camerounais, il faisait sombre j'ai pas bien vu...
-Mais tu fais quoi alors, sur ta feuille ?
-Et bien, et bien je donne la possibilité aux histoires de s'imposer, ma main est là, si ça leur plait pas tant pis, mais je suis disponible, pieuse, quelques heures par jours... Qu'elles me jugent ou non bon auteur, si elles veulent s'exprimer elles savent ou me trouver, en attendant, je garde tout dans ma tête... Si tu savais ce qu'on me confie, des histoires fantastiques d'orient et de pôle sud ! Des êtres qui parlent avec deux bouches ! Des femmes sans seins ni hanches ! Je sais tout ça, je le sais... Mais je ne peux pas le dire...

Elle commençait à se fondre dans le décors...
-Mais qui es tu ?
-Je suis une Oie... Quand on me coupe la tête, je vis encore...
-Tu n'as plus toute ta tête.
-Ma pauvre, je suis logique, parfaitement logique.

Et c'était vrai, tout son raisonnement se tenait. J'eus pitié de cet être qui semblait s'essouffler.
-Je suis... fatiguée, moi, de me battre avec la syntaxe, la grammaire, l'orthographe... Je suis épuisée... Tant de rigueur et d'exigence, de sévérité...
-Repose toi un peu..
Elle m'adressa un sourire triste et baissa les yeux, ses mains avaient disparue : Oui, il semblerait que je doives me reposer...
Elle pris le ton de la confidence : Tu sais... Moi.... Je me suis crus « écrivain », un instant d'égarement.
-Et ce fut comment ?
-Détestable, j'en souffres toujours, tant de... Et de... Non vraiment, c'est impossible qu'on encourage ce genre de profession qui ne fait que se tromper, les histoires me le disent d'ailleurs, qu'elles n'aiment pas quand on les trompes.... Elles sont sensibles, les histoires... Ne l'oubli pas... Ils sont vivants.... L'écrivain n'est qu'un outils... Un moyen. Un crayon qui parle. Qui jacte. L'Humilité est l'écrivain. Et moi avec ma tête coupée et bien... Oh non vraiment...
-Mais n'es tu jamais heureuse après... ?
-Quand on critique un de mes texte...
Sa voix trembla et se tue dans les aigus.
C'est alors qu'un mouvement trop ample pour respirer la fit disparaitre pour de bon.
A sa place, plus personne, plus rien.
Quelle rencontre avais je donc faite là ?
Qu'étais devenue mon amie qui à tant douter, à tant réfléchir, avait disparue ?
"Infinis"...
Oui, certainement, elle n'était pas bien loin...


Interstice

Spoil:

-
Plaza... Plaza....
Non, Noémie n'a pas assez de lettre pour lire le nom affiché en gras sur fond bleu, elle comprend juste qu'il doit s'agir d'un nom propre et c'est déjà pas mal pour une élève de CP... Ce petit bout de chair qui gesticule, c'est Noémie, cette petite voix qu'on n'entend pas dans le bouillonnement de Rome, c'est encore Noémie, et ces personnes qui discutent sur une terrasse de café un peu plus loin, c'est les parents de Noémie. Comme pour tout les enfants pour qui une minute peut devenir une heure si elle n'est pas mouva__nte elle a décidé d'aller un peu plus loin, mais, comme l'a dit maman toujours à portée de vue... C'est un peu bête puisqu'il n'y a rien de plus immatériel qu'une portée de vue mais bon... Le soleil frappe le décors de guide touristique affiché par la plaza et réchauffe les cafe con leche dont on regrette qu'ils ne puissent être servit aldente pour renforcer la romantique couleur locale.
Mais le plus intéressant pour Noémie ce n'est pas la fontaine à figure d'Aphrodite, ni les grandes marches de l'église où s'installent les touristes paresseux.
C'est les dallages qui dessinent, à partir de cette même fontaine, un soleil. De grand traits noirs qui découpent la place au couteau comme un gros gâteau français. Au hasard, elle choisit un rayon, y place ses pieds avec une rigueur Pythagorienne et oublie d'un coup d'un seul tout le décors d'Epinal pour ne se concentrer que sur ce mince fil tendu entre un point et l'infini, hors de portée de vue.
Pourquoi les enfants ont ils ce jeu idiot de marcher sur les lignes ? Si tu vas sur un carreau, tu tombes ! Tant pis si cette ligne est très, trop en réalité, fine pour tout ton pied, on va faire comme si-
Ce fin interstice entre dallage, ce petit monde de Rien absorde ses idées comme un puits au fond hors de portée de vue et le front bas elle se décide à avancer sur la ---liiiiigne--- et uniquement sur elle.
On dira que toi tu sera...
Les enfants ont une grammaire et des jeux qui nous échappent en grandissant ils oublient leur vocabulaire et se mettent à compter, en grandissant il deviennent des comptables.
Mais elle a au moins une ligne entière pour grandir, elle en profitera jusqu'au bout.
Qui connait encore ce jeu d'enfant ? Qui marche sur les lignes mais avec la gentillesse de rester à portée de vue de qui s'obstine à les protéger ? Ce jeu idiot est il pratiqué par une association ? Des épreuves, des compétitions ? Une con-fédération ?
Les fous, eux, on les imagine bien, marcher sur les lignes, sans problème, avec l'obstination de qui à des raisonnements trop obscurs pour le commun, les fous savent encore qu'une ligne c'est tout, et c'est que c'est rien. Ils aiment cet espace sécurisant et prédéfinis, qui donne une logique à leurs folies. Et une folie logique, c'est déjà presque de la raison...
Les femmes aussi, on les voit dans la rue, sur leurs talons aiguilles, pour marcher bien droit. Elles s'amusent de l'intérieur et c'est marrant quelqu'un dont l'intérieur rigole alors que l'extérieur mime la supérioritén ça se trahit dans un sourire coquin; 10 centimètre de plus c'est grandir mais c'est aussi marcher de travers comme à 10 ans, alors les lignes aident et marcher droit c'est déjà marcher pour quelque part.
Les handicapés par exemple, une roue sur chaque ligne, parallèles, ça prédéfinis le parcours, ça prévient les autres, ça garde le cap et évite les dérapages, ça occupe l'esprit et aide les bras, on peut enfin se foutre de la gueule des gens debout qui pensent tous « ah, t'as du bol toi d'être assis, marcher est si fatiguant au fond... » vu que toi, toi t'es sur une Ferrari à coulisse et une Ferrari à coulisse c'est déjà un peu de mobilité.
Les rêveurs en régression, ces adulescents qui tirent la langue et ouvre grand les bras, soit disant pour l'équilibre... On dira que t'étais un hélicoptèèèèere ! Qui suivent le tracé du bout des yeux, se font d'énormes suspenses en regardant droit devant et tentent non seulement de marcher sur les lignes mais aussi un carreau sur deux, se lancent de petit chalenge et se lancer un petits chalenges c'est déjà en réussir un.
Et puis les SDF qui veulent pas déranger, qui passent le trottoir en excusez moi et les épaules en dedans, le regard bas et qui marchent bien sur la bordure pour pas frôler les manteaux de ses dames tout en étant heureux d'avoir une rigueur à tenir, qu'à défaut d'avoir le luxe de payer des impôts, de remplir des papiers, ils puissent suivre une ligne, et suivre une ligne c'est déjà un peu des rigueurs d'un citoyen ADF.

Dans le monde entier des gens suivent la ligne du trottoir ou de la plaza, avec l'égarement d'un spationaute et les préoccupations de Noéme ne surtout pas dépasser sinon... Sinon PAN ! T'es mort ! Et avec tout ça il faut encore croire que le sérieu et la rigueur sont les privilèges des gens sérieux et rigoureux.
C'est ridicule vous dirait Noémie. Elle sait elle, elle sait que les adultes jouent un jeu.
On fera comme si on était plus enfant, comme si il y avait une séparation alors que c'est une ---cooontiiiinuitée----. D'action et d'être, évidement. On ne nous remplace pas, adulte, on fait comme si-
Et sur ce minuscule interstice entre dalles tout ça se joue. Toute l'enfance et toute les fantaisies, de l'artiste les yeux aux ciels à la danseuse qui répète 1,2,3,1,2...
Noémie le sait, qu'elle joue gros, d'ailleurs même si ses yeux sont fixés sur la ligne elle pressent un obstacle. Prudente elle lève le regard et vois un garçon un peu plus vieux qu'elle, sans doute un CM1, qui lui aussi jouait le funambule mais en sens inverse.
Dilemme coriace. Nul ne peux céder au risque de tout perdre. Tant d'effort pour ça... Affrontement silencieux, Noémie ne comprend pas qu'on puisse être aussi méchant, aussi pervers pour ainsi la couper en pleine exploration de son monde à elle. Elle se sentait si bien raccordée à tout ces gens dont les lignes, c'était sur, menait à la sienne. Tout les chemins mènent à Rome.
Le jeune homme soupire puis rompt le charme d'un mouvement brusque qui le ramène au dallage et enfonce ses mains dans ses poches.
-Jeu de gamin 'tin....
Noémie ne comprend pas comment il a put ainsi briser le charme d'un si grand périple et a pitié de lui, au fur et à mesure qu'elle voit son dos s'éloigner, flou, dans la chaleur de midi.
La rencontre fut brusque mais intense. Noémie secoue la tête, s'égare dans la réalité. Elle n'est plus à portée de vue et la chaleur distord ce qui était si sûr l'instant d'avant, elle prend ça comme le signal de la fin de son jeu muet.
Un jours... Elle se dit...
Peut être...
On la laissera hors de portée de vue..
Et là.. Au bout de la ligne... Peut être... Peut être...
-
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