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. "Karasuko" - nouvelle

 
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Auteur Message
Adi
Civil


Inscrit le: 02 Juil 2009
Messages: 21

MessagePosté le: Mar 18 Aoû 2009, 10:42 pm    Sujet du message: "Karasuko" - nouvelle Répondre en citant

Karasuko


Tout d'abord, le salut à tout ceux qui passent par là. Je vous propose la lecture de Karasuko, une nouvelle dont l'idée m'est venue d'un coup, comme ça. L'histoire n'en est qu'à ses balbutiements car je manques d'inspiration et préfère patienter plutôt que de mal faire. Bon, assez pour les présentations, vous êtes libres de continuer.

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- Lève-toi paresseux ! Toujours sous ton futon à cette heure, alors que ta mère et tes sœurs crèvent la faim ! Allez lève-toi !Un coup de pied un peu fort tira l'enfant de son sommeil. Il sembla revenir peu à peu à la réalité pendant que sa mère - retournée dans la pièce à vivre - enrageait.C'était une femme sèche et très maigre, au visage vieilli mais animé de fureur du réveil au coucher. Ses cheveux gris étaient attachés simplement d'un très vieux ruban usé, mais des mèches lui tombaient souvent sur les yeux, comme pour lui masquer ce spectacle quelle ne supportait plus. Ce spectacle, c'était sa marmaille, et elle lui sortait par les yeux. L'aîné n'avait pas encore cinq ans, et ses quatre petites sœurs ne faisaient que pleurnicher, geignant, demandant sans cesse à manger. Mais il n'y avait jamais rien. Une tuberculose foudroyante avait emporté le père quelques mois plus tôt, et avec lui était parti l'amour du couple pour sa progéniture. La génitrice n'avait pu supporter cette mort et dés lors, elle avait laissé aller son foyer à la dérive. Les maigres économies étaient mangées depuis longtemps, et elle ne parvenait à travailler la terre toute seule. Alors elle sortait mendier après avoir envoyé son fils exécuter une tâche très mince, qui leur permettrait de survivre un jour de plus. Eshinta - c'était le nom du fils - se souvint que l'hiver approchait à grands pas, quand il posa ses petits pieds sur le sol de la chambre commune, fait de terre battue, glacée. Il sauta énergiquement dans ses sandales (zori), dont la paille de riz avec laquelle elles étaient fabriquées commençait à s'user. Malgré sa petite taille il passait d'un pas dans la pièce d'à côté, qui occupait toutes les fonctions hormis le sommeil. Elle était là, cette mère si dure parfois, assise devant le foyer, occupée à faire cuire une énième fois quelques racines amères dans de l'eau, avant de partir au village en quête de pitance.
- Va donc cueillir des champignons, et reviens vite pour t'occuper de tes sœurs ! Elle sépara ces dernières d'une gifle sonnante, qui réchauffait sa main et la joue de la plus grande des filles, qui prenait toujours pour toute cette bande de pestes. Alors ses yeux semblaient jaunes, et brillaient doucement alors quelle se plaignait de l'injustice dont elle faisait l'objet en gémissant doucement. Pourtant ses yeux étaient allumés de milles feux de colère, la faisant ressembler à sa mère, et ils semblaient même presque être jaunes. Ses sœurs - celles qui étaient suffisamment âgées pour saisir ce qui se passait - ne se formalisaient pas. Ça non ! Cette chipie était le bouc émissaire de leur petit groupe et, bien sûr ! il en fallait bien un ! Allez-t-on taper sur une des autres, petite fille ne sachant même pas parler ? Eshinta non plus ne faisait pas attention à cette scène vue et revue. Pour dire vrai, il tentait de limiter au maximum les contacts avec sa fratrie, et davantage encore avec sa mère.Bien quelle ne le corrigeait pratiquement jamais, il souffrait le plus des changements qui avaient opérés chez la matriarche, l'ayant connu avant, fraîche mais chaleureuse, courageuse, travailleuse, dévouée à sa famille. Elle se levait toujours la première, pour préparer quelques mets que son homme pourrait emporter avec lui, quand il travaillerait la terre. Une fois le mari parti, elle allait à pas de loup embrasser ses enfants, puis s'occupait d'eux et de la maisonnée jusqu'au soir. Et c'était toujours la dernière quelle s'endormait, ayant consacré toute son énergie à ce que son ménage marche au mieux. Dans les mois précédant sa mort, le père était très souvent alité et ne pouvait que regarder son épouse partir aux champs à sa place. Eshinta avait alors reçu la responsabilité du foyer. [...à suivre]
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