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. Amours chiennes

 
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Civil


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Localisation: Algierss

MessagePosté le: Lun 24 Aoû 2009, 12:55 pm    Sujet du message: Amours chiennes Répondre en citant

lisez.. ! Laissez vos impressions.

"Je ne veux plus jamais te revoir" lui dit-elle un bel après midi de printemps.

Elle était en colère. Il lui avait fait du mal. Plusieurs fois, elle avait essayé de comprendre ce qui l’avait poussé à une telle cruauté. Jour après jour, disputes après disputes… c’en était trop. Elle n’en pouvait plus. Elle avait essayé d’arranger les choses. Cru longtemps que c’était par sa faute.

Elle n’avait jamais voulu engendrer les disputes. Elle avait pris sur elle. Quand une chose ne lui plaisait pas, elle essayait de l’effacer. Comme si elle n’était jamais arrivée. Elle le regardait avec l’air impassible qu’elle savait si bien prendre, et lui disait "D’accord"

Dans son for intérieur, elle bouillonnait. Elle revivait la scène, se formait un dialogue interne. Elle se voyait lui crier toute la colère qu’elle aurait voulu faire sortir. Tout le mal qu’elle aurait aimé lui dire. Déblatérer un flot de haine continuelle. Faire preuve de cruauté. Être sans cœur. Ne plus l’aimer. Le faire souffrir. Le faire se sentir mal. Encore plus mal qu’elle ne l’était. Lui jeter à la figure tout le malheur que la terre avait porté. Qu’il souffre. Qu’il veuille en mourir. Qu’il disparaisse.

Il faisait beau. Le soleil brillait haut dans le ciel. Ce ciel d’un bleu parfait, sans fausses notes, sans aucun nuage. Les oiseaux chantaient, cramponnés à des arbres d’une fierté arrogante, exposant leurs feuilles vertes fraichement sorties comme une bimbo se pavanerait dans sa nouvelle robe d’été. Je n’aime pas ce vert là. C’est un vert propre… trop propre. Les boutons fleuris offraient leurs multiples couleurs aux passants, extasiés devant ce qu’ils appellent beauté. C’en devenait déplacé. A la limite de la décence.

Elle se sentait étouffer. Le tableau était trop parfait. Elle n’aimait pas ce temps. Ces couleurs, tout ce bruit. Elle n’y trouvait rien de beau, rien de subtil. Comparé à l’hiver, au gris des nuages, jamais le même. A ce bleu de plusieurs tonalités, mélangé au blanc, au gris, au jaune pale du soleil. A ces déferlantes d’eau surgie de nulle part pour nous laver de nos erreurs, comme pour nous donner une seconde chance. Ces arbres majestueux, parfois nus, ouvrant leurs branches, les dressant comme des bras vers le ciel, dans une ultime prière… d'autres s’habillant d’or, de bronze, de cuivre, formant une mosaïque de couleurs, déroutante de beauté. Le vent venant s’insinuer à travers le feuillage, composant une symphonie, une ode à la vie, uniquement pour rappeler sa présence.

Il faisait beau ce jour là. Elle ne se sentait pas bien.

Pendant une 30 aine de secondes qui lui parurent être une éternité, il ne dit rien. Ne fit rien. Resta coi. Peut être qu’il n’avait rien à dire. Ou peut être qu’il ne savait pas quoi dire. Peut être encore qu’il réfléchissait aux paroles qu’il devait sortir.

"Oh " Le seul son qui sortit de sa bouche. Elle se sentit d’un seul coup transportée dans une mauvaise scène d’une mauvaise série américaine réalisée pour viser un public d’ados suicidaires sans aucun but dans leur vie afin qu’ils croient pendant une période de 40min par semaine que le rêve américain peut exister.

"Oh " c’est tout ce qu’il avait trouvé à dire. Des larmes lui montèrent aux pupilles. Ses yeux étaient brillants. Elle ne pleura pas . Ne lui donna pas cette satisfaction.
Il partit. Tourna les talons. La laissa figée.

Elle éclata en sanglots.

C’était la fin. C’en était fini d’eux 2. C’était peut être mieux comme ça. Elle l’aimait tant, mais n’arrivait jamais à le comprendre. A prédire ses réactions. A penser de la même manière que lui. C’était mieux. Elle était libre maintenant. Sans contraintes.

Pourquoi se sentait-elle aussi mal ? C’était pourtant ce qu’elle voulait. Tout arrêter. Que tout soit plus simple. Arrêter ces disputes continuelles. Vivre sa jeunesse. Sans attaches. Elle sentait les larmes lui bruler les yeux. Voila que le khôl qu’elle s’était évertué à appliquer ce matin, son unique signe de féminité se retrouvait sur ses joues, s’amusant à dessiner des sillons, des chemins qui parfois se croisaient, d’autre fois se détruisaient.

Qu’allait-elle faire maintenant ? Le rattraper ? Elle avait trop d’orgueil pour ça. Elle l’appellera sans doute ce soir, après 2 ou 3 verres de vodka. Elle ne saura pas quoi dire. Il parlera pour elle. Lui reprochera d’être trop impulsive. De l’avoir blessé. Elle s’excusera. Essaiera de se justifier. Il ne la laissera pas parler. Ensuite, ils oublieront tout ça. Ils parleront d’autre chose. De leur journée, leurs projets…

Elle l’aime. Ça lui fait peur. Elle n’avait jamais laissé un homme la traiter de cette manière. Elle était faible. Aveugle. Soumise.

Elle se dirigea vers sa voiture. Déposa son sac. Alluma une cigarette. C’était lui qui lui avait appris à fumer, 3ans auparavant. Ça semblait être une autre vie. Un souvenir tellement lointain. Ils avaient changé. Leur relation était différente. Ils n’étaient plus les mêmes.

Il était temps de rentrer. Elle démarra la voiture. Plaça son ipod, choisit sa liste de lecture. Conduire, l’une des choses qu’elle aimait le plus. Elle se sentait rassurée. En sécurité. Maitresse de son destin.

La route, elle la connaissait par cœur. Elle était passée par là tellement de fois que ça en devenait machinal. Elle repensait à ce qui venait de se passer. Que bientôt elle devra quitter le pays. Qu’ils devront se séparer. Elle voudrait rester, avec lui. C’est impossible. Des images lui viennent dans la tête. Tous ces instants. Ces moments partagés. Bon ou mauvais. Tous ces rires, toutes ces disputes. Bientôt tout cela sera fini.

C’est triste. De finir comme ça. Il faut que tout s’arrange. Il ne faut pas que ça s’arrête sur une dispute.

Cette chanson l’agace. C’est à elle ça ? Surement pas. C’est surement quelqu’un qui a du la lui envoyer. Elle veut la changer.

Again and again and again and again, do it again….

Voila, c’est beaucoup mieux.

Le bus devant elle freina trop brusquement. Elle ralentit, juste à temps. Ce camion est dangereux. Elle décida de changer de file. Mit son clignotant, se déplaça sur la file de gauche. Roula plus vite.

Elle vit le camion se diriger trop dangereusement vers la gauche. Sonna, il n’entendit pas. Ne fit rien. Elle ralentit pour le laisser passer. C’était trop tard. Elle sentit un choc terrible percuter l’avant de la voiture. Elle dérapa. Le coté gauche frappa de plein fouet les balises de sécurité. Elle fut secouée. Ne sut pas quoi faire. Son visage, ses bras transpercés par des bouts de pare-brise fracassés lui procuraient une douleur atroce, insupportable, comme des milliers d'aiguilles sur chaque parcelle de sa peau. Elle ne pouvait pas bouger la tête. Sa nuque était sans doute brisée. L’airbag s’est déclenché. Trop tard. Du sang coulait partout sur son visage. Se liait au khôl de ses joues sales.

La chanson continuait de jouer. Elle dénotait. Si elle avait su, elle en aurait choisi une plus appropriée. Si elle avait su, elle l’aurait retenu.

Elle sentait quelque chose dans son estomac. Un corps étranger qui lui transperçait le ventre. Provoquait une hémorragie. Bientôt elle se retrouverait nageant dans son sang. Le temps que les secours arrivent, elle ne sera déjà plus là. Bizarrement. Elle ne vit pas sa vie défiler devant elle. Elle vit son futur. Tout ce qu’elle aurait voulu faire avant de partir.

Elle ne pourra jamais obtenir son diplôme. N’intègrera jamais un laboratoire de recherche, ne se mariera pas. N’aura jamais d’enfants. Ne se fera jamais publier.
Elle ne l’aura jamais appelé.

La chanson s’arrêta. Des personnes affolées. Une autoroute coupée. Un bus à peine amoché…plus rien.

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Je sais pas
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MessagePosté le: Lun 24 Aoû 2009, 11:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu.

Le texte est bien écrit. Tu as un style fluide qui glisse très bien à la lecture. 'y'a de jolies descriptions, des passages assez réalistes. Parfois, 'y'a un découpage dans tes phrases qui crée un rythme heurté, comme des arrêts brutaux.
Pour le reste, j'ai pas aimé. J'ai pas accroché, c'est une question de goût sans doute.
Je trouve que le texte est écrit sur un ton trop conventionnel.
Le seul truc que j'ai vraiment apprécié, c'est le découpage de certaines phrases.

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Mikazuki
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MessagePosté le: Mar 25 Aoû 2009, 3:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Comme l'a dit Je sais pas, c'est bien écrit. Bien orthographié aussi...
Mais contrairement à elle, je ne me sens pas vraiment dérangé dans ma lecture par des découpages dont je ne connais même pas la localisation, ni, quelque part, la signification chez notre Criminelle du Verbe. Smile
Est-ce que j'ai aimé ?
Tout en lisant je me disais que c'était bien de mon genre, d'écrire des textes pareilles. Ça me rappellait l'horrible "Contorsion". Pourtant, ... il est vrai que mon propre style me gêne par fois, mes histoires elles-mêmes, paradoxalement, me gênent. Et du coup, moi non plus... Je crois que je n'aime pas trop ton texte.
Toutefois, je reconnais complaisamment d'indéniables capacités d'écriture chez toi. Wink
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MessagePosté le: Mar 25 Aoû 2009, 3:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne me sens pas dérangée.
J'apprécie beaucoup le découpage. C'est le seul truc que j'apprécie vraiment dans le texte. Surtout parce que c'est brutal contrairement à la narration qui est lisse la plupart du temps. Les heurts créent un décalage dans la forme que prend le rythme dans ce texte.

Pour exemple :

Citation:
Il partit. Tourna les talons. La laissa figée.

Quand je lis, je lis comme ça :
"Il partit | Tourna les talons | La laissa figée."
La lecture est heurtée par la ponctuation, le rythme utilisé.
Le découpage de certaines phrases casse le côté lisse du texte.
Voilà ce que je voulais dire Smile
Ce qui n'est pas pour me déplaire vu que la narration, le texte ont un côté conventionnel qui lui, me déplaît.

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MessagePosté le: Mar 25 Aoû 2009, 6:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

hey!, déjà merci pour vos avis, JSP , c'est vrai que le découpage de texte c'est intentionnel, réfléchi, voulu ! j'ai eu peur que trop en abusé abimerai le plaisir du texte et pour ce qui est du rythme du texte j'ai essayer un maximum de créer une ambiance mi-normal mi-bizarre où la contradiction est un peu reine, j'veu dire par là, par ex:

"Oh " Le seul son qui sortit de sa bouche. Elle se sentit d’un seul coup transportée dans une mauvaise scène d’une mauvaise série américaine réalisée pour viser un public d’ados suicidaires sans aucun but dans leur vie afin qu’ils croient pendant une période de 40min par semaine que le rêve américain peut exister.

"Oh " c’est tout ce qu’il avait trouvé à dire. Des larmes lui montèrent aux pupilles. Ses yeux étaient brillants. Elle ne pleura pas . Ne lui donna pas cette satisfaction.
Il partit. Tourna les talons. La laissa figée.

Elle éclata en sanglots.

C’était la fin. C’en était fini d’eux 2. C’était peut être mieux comme ça. Elle l’aimait tant, mais n’arrivait jamais à le comprendre. A prédire ses réactions. A penser de la même manière que lui. C’était mieux. Elle était libre maintenant. Sans contraintes. "

EN premier temps, un cœur meurtri, une tristesse douloureuse
Et c'est peut-être ça, c'est le meilleur qu'il aurait pu lui arrivé, cette souffrance lui a apporté du bien, de la liberté.
Comme l'a dit Je sais pas, c'est bien écrit. Bien orthographié aussi...
Mais contrairement à elle, je ne me sens pas vraiment dérangé dans ma lecture par des découpages dont je ne connais même pas la localisation, ni, quelque part, la signification chez notre Criminelle du Verbe. Smile
Est-ce que j'ai aimé ?
Tout en lisant je me disais que c'était bien de mon genre, d'écrire des textes pareilles. Ça me rappellait l'horrible "Contorsion". Pourtant, ... il est vrai que mon propre style me gêne par fois, mes histoires elles-mêmes, paradoxalement, me gênent. Et du coup, moi non plus... Je crois que je n'aime pas trop ton texte.
Citation:
Toutefois, je reconnais complaisamment d'indéniables capacités d'écriture chez toi.
, Merci !
J'espère que ma prochaine œuvre vous plaira, ce qui est un honneur pour moi ,vu j'apprécie Énormément les vôtres !

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Sei
Chuunin


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Messages: 680

MessagePosté le: Mar 25 Aoû 2009, 9:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

je sais pas a écrit:

[...] le texte ont un côté conventionnel qui lui, me déplaît.


De la part d'une élève de fac de lettres, je suis pas étonné Mr. Green


Ce qui ne m'empêche d'être tout à fait d'accord avec 100% des propos de 100% des protagonistes antérieurs Very Happy
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Saharienne
Sennin


Inscrit le: 03 Nov 2006
Messages: 2189
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MessagePosté le: Mer 26 Aoû 2009, 7:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bah je vais pas paraitre deplace ce texte est appreciable, bien rythme et tu parles de choses juste... Mais habituelle on va dire ? Avec ton sens de la ponctuation tu pourrais a merverveille faire des textes tres pertucant :p
Cela dit pour un premier texte ici c est deja pas mal xD
Peut etre etre plus... Audacieux ? T aiderais a rendre ton texte plus attractif :p
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