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Saharienne
Sennin


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MessagePosté le: Mar 29 Déc 2009, 4:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La Voix est une personne profondément détestable, je suis d'accord avec toi :p xD
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Saharienne
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MessagePosté le: Sam 12 Juin 2010, 5:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Poême supprimé


Dernière édition par Saharienne le Sam 12 Juin 2010, 6:12 pm; édité 1 fois
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Chakal D. Bibi
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MessagePosté le: Sam 12 Juin 2010, 6:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Meuh non hey ! L'adolescence ça dure aussi longtemps que tu veux la faire durer !!

Restons cons, restons inconscients, restons insouciants, restons adolescents ^^

Très jolie poème mam'zelle Wink

_________________
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Saharienne
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MessagePosté le: Ven 13 Aoû 2010, 5:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Jacques (avec emphase et prenant le publique à temoin) : -Je sais des choses, bien sur. Un tas de chose. Mais je ne sais plus les oganiser, je ne suis plus capable de faire des discours, d'argumenter. Là en ce moment même (montrant un papier froissé), j'écris comme les idées me viennent. C'est très perturbant. J'ai une tonne d'idées, de concepts, d'assurances, mais il m'est impossible de les coordonner, d'en faire quelque chose de construit. Et mes belles idées, mes savantes avancées, elles restent connu de moi seul, car je suis incapable d'en parler à autruis... Je me sens et vide et puis remplis, et savant et esseulé. (Se balançant sur ses pieds) Remplis, et puis vide, (s'en rendant compte) comme un balancier..., inutile, comme une encyclopédie qu'on lit plus...
(nostalgique) Y'a longtemps, j'étais super doué pour tout ça. Les discours, les débats. J'arrivais à faire passer n'importe quelle idée et... Et les gens, ont aurait dit qu'ils étaient incapables de me battre, qu'ils finissaient toujours par être d'accord avec moi. J'avais beaucoup de pouvoir, on disait souvent que j'étais très intelligent. Et c'était vrai, non ? Je savais tout un tas de chose... Ou peut être moins... Mais surtout ça sonnait... Bien ?
Chaque groupe de pote était un public et chaque fois je me foutais au milieu et j'tenais l'crachoir pendant des heures pour qu'à la fin on se dise que ce type là, il avait vécut pour être intelligent, qu'il écrirait des livres et qu'il gagnerait beaucoup d'argent. Ouai. Ca, c'était le temps des certitudes.
...
(hésitant) Et puis, petit à petit, je sais pas quand je sais pas pourquoi ni comment, j'ai été fatigué... Je me suis... Fatigué... Parler ça devenait... Très compliqué. Fallait faire des efforts. Fallait articuler... Fallait penser... Et mon... Mon cerveau, il était lent, il était tellement lent... Moi je prenais aucune drogue et pourtant mes yeux étaient tout vide alors on disait : c'est la drogue ! On trouvait ça presque typique, l'intellectuel parisien qui a besoin de drogue pour se calmer, tellement il pense vite et bien...
Mais je prenais aucune drogue non...
Et j'étais pas non plus devenu bien plus con... Juste... Fatigué... (dégout) Le crachoir, il est devenu crade, crasseu, crevant, et moi, moi, moi aussi j'étais creuvé... Et le public il attendait il attendait... Allez Jacques ! Ballance une idée ! Mais j'avais plus d'idée... Ou plutôt... Je savais plus les formuler... Et le monde entier devenait lent...
...
Parfois un éclair, fallait que je m'exprime, pour éviter ... Pour éviter que j'oublie comment l'on parle, comme l'ont convainc, le pouvoir, la force, tout ça... Les mots qui se subliment... L'entrainement. Donc j'avais une lueur folle dans les yeux je montais sur la scène de leur esprit je prenais des airs de dictateurs sud américain et...
Et...
Et rien.
(l'air perdu) J'étais sur scène et je glissais, petit à petit, en coulisse, doucement, simplement, vers le silence... Vers noir,
Rideau.

Tout ça pour qu'un soir, alors qu'un nouveau despote régnait sur leurs esprits, que jle mattais parler avec mépris j'eu une sorte de dégout dégueulasse pour cette populasse assise ramassée sur ses tabourets en skai sale et usé... Tellement facile à convaincre, tellement vide et tellement avide d'être remplie des dernières conneries... J'aurais préféré remplir mon esprit de toutes... De toutes les conneries possibles, des pires saloperies, des pires magasines, plutôt que de les entendre parler...
Politique !
Art !
Ecologie !
Vu, déjà entendu et si vite repris...
"Je voudrais pas dire MAIS"
"Sans vouloir t'insulter..."
C'est quoi ces phrases qu'on trahie à peine on les a commencé ? C'est quoi ces discours dont on sait très bien comment ils vont se terminer mais qu'on fait quand même, parce que c'est ce qui a de plus éloigné du blanc, du silence ?
C'est quoi cette hypocrisie, totalement admise, totalement aquise, ces friandises pour l'esprit mondain des hippies et autres politicar de comptoir, qu'un homme a de... L'originalité dans ces idées ? (rire) Et que, de là, lui revient le droit de s'exprimer ? (rire qui devient un soupire) J'ai commencé à me taire...
Mais ferme ta ...
Et tu te sens seul...
Et les heures passent...
(Tristement) Le gourou du jour descend et on te demande ton avis, toi, l'ex homme instruit, la référence qu'on oublis, et trop faible tu laches que cet homme a bien du courage, pour critiquer l'Amérique à moins de 1000 borne de Washington et de la City... , pour être écolo dans sa maison de campagne et de droite alors qu'il a même pas 25 berges...
Ca pue la gerbe... Ces discours, tout ça, ça a pourrit..
T'es las. Mais t'es instruit. (air ironique)

Alors peu à peu, ouvrir la bouche, c'est devenu un sacrifice. Peu à peu, se taire c'était une sorte d'office religieux, une conviction qu'entre dire des conneries et convaincre des cons, se taire : c'est encore ce qui vaut de mieux. (en articulant exagérément) Endormis dans le lit de mes assurances et de mes certitudes, égoistement accro à ma solitude, ferme dans cette nouvelle attitude, peu à peu se taire, sourire mollement, hocher la tête, est devenu une habitude... (reprenant un rythme normal mais parlant avec un dédain manifeste) Et endormis entre quelques livres bien pensant (Rimbaud et Baudelaire, évidement) entre quelques disques posés dans le salon élégament (Clapton et Gainsbourg, certainement), et avec deux journal froissés négligament (le Canard et puis le Monde, forcément), je suis devenu une loque humaine, certain d'avoir raison, convaincu d'avoir vu là où les autres s'aveuglaient de discours et de barratin rassurant d'anti conformisme primaire à la con....

Et j'suis devenu con moi aussi sans en avoir l'air...
Heureux les simples d'esprits ! (air d'y croire vraiment)
Pas vu pas pris j'renie tout ce que j'ai appris j'serais con mais en vie, j'serais bête, décapité la tête loin des épaules, mais je pourrais dire "wahou" juste en voyent une carte postale de la mer de vos dernière vacanceS à la Baule... Ouai j'vais tout foutre en l'air !!!

(déclamant au publique d'une voix forte) Programme :
:
(hésitant puis murmurant)
Y'auras tout plein d'errance et tout plein de béhatitude, des erreur et des incertitudes, des rires et des pleur bien sûr...
Des ratés et des rature bien sur, des bêtises et des chiure, j'écriré plus je parlerai plus je me tairait j'vous le jure mais laissé moi croire que vo histoire de politicars du soir n'résume pas tout les samedi soirs du monde...
J'arrète le café jme remets au chocola, putain le café c'est amer c'est immonde, je stope la cigarete et j'sors une sucette, c'est ma rebelion la plus,je croi, originale, j'suis le spartacus des con, je suis le vrai marginal !
Je brule pour faire dé feux de joies mé livre de Rimbaud, Baudelaire, Nietszche et puis tout sa, tout sa a la foi, en tout' conscience j'renie la science j'retourne a dé tan primitif pour me trouver cherché dans les grottes et dans les Rifts je préfère être 1 singe heureux qu'1 homme pédant quitte à bouffer à même la bête humaine direct avec mes dent; on trouve mon ombre dans lé peinture rupestres j'suis le cancer de l'Homme ou bien sa Peste, le rappel à son état premier l'homme très très mal éduqué... Pas de fourchete pas de serviete et si ça te choque va au Fouquet's j'suis l'homme sans les complexe, à poil on est plus à l'aise, juste un slip pour ce qui ballote et tant pis si y'a de flotte j'irais me planquer sous un abris d'autobus, jrenie pas toute la civilisation, non, y 'a bien deux trois truc à sauvez dans vos oeuvre de dégénéré et parmi celle que j'aime le plus : le chocola je renie pas, l'idée de maison marche pas tro mal, j'aime assez le mystère des jupe des femme animale et jdois bien avouer que le micro onde falait y pensé pour faire réchauffez le gibier...
On dans'ra au son d'un bout d'bois frappé avant d'baiser avec la fame du type de l'ami qu'on a rencontré, on crévera à 30, un peu comme quand on fume maint'nant et en communion avec les élèment et les asticot tout' ma vie j'irais les r'joindre enfin leur offrir le repas promis...

Le souci...
(perdu)
Le soucis...
Le soucis quand j'dis tout ça. (un temps) C'est que jpense à Rousseau. Voltaire. (un temps) Et puis Zola.
La bête humaine, l'homme sauvage, j'ai envie de virer con, pas lycéen...
Entre se taire ou se terrer, l'homme que je voulais devenir était une sorte d'animal de la nuit que, comble de l'ironie, on avait jamais trouvé plus hautain et pédant, à force de silence et de regard navré navrant, qu'aujourd'hui...

Une nuit... (un sourire montant aux lèvres)
Au son d'un truc tribal, je me suis accordé un ti plaisir, la solution que vous attendiez aux questions supposées... (un grand sourire)
Je me suis tranché les cordes vocales...
Plus de question, un homme muet qui se tait, quoi de plus banal ?
Un grognement :
L'homme animal...
Celui qui a force d'être désespéré du genre humain...
A tranché ses cordes vocales de ses propres mains...
Il boude pour toujours celui qui aujourd'hui tape ses lignes...
J'écris des pièces de théâtre, pour de beaux mots, dans la bouche d'imbéciles.
Pour qu'utiliser sa langue ne soit pas toujours si facile.
Tombé sur un forum de discution en ligne....
J'hésite à me buter les yeux...
(un temps, réflexion puis regard au publique)
L'homme ne pourrait il pas se taire à défaut d'être mieux ?



---------------

Y'a une tite référence à Desproges dans le lot, qu'on me la pardonne elle était trop tentante ^^"

ps : je ne suis pas jacques et je ne suis pas de son avis ;p
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Saharienne
Sennin


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MessagePosté le: Jeu 19 Aoû 2010, 10:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

C'était;
Une disposition pathétique à la faiblesse,
Qui n'a rien d'aussi...
Noble,
Que ce que les mots veulent faire croire.
C'était certains poèmes qui ressemblent à des enfants,
Grimés dans des habits trop grand d'adulte.

C'était le lecteur qui s'émerveille de la réussite d'une rime,
Comme on applaudis un jeune leucémique qui va mieux :
Avec admiration,
L'impression humble de ne pas avoir autant de courage,
Le soulagement de ne pas en avoir besoin.

C'était la disposition pathétique à la solitude,
A la misanthropie,
Mais c'était aussi le besoin organique crié sur l'ame,
Malgré le dédain qui s'affiche,
D'être aimé.
C'était les tentatives ridicules pour être admiré,
A coup de sonnet, et de rimes riches
Les détours, les forcings et la triche,
Comme l'oeillade triste d'un chien pouilleux vers la tendresse.

c'était la prétendue distinction mélée
Au besoin de plaire aux foules.
C'était les tirades, savantes.
Et les célèbres ivresses.

C'était bien des assurances mélée,
A la tristesse.
Le style !
Et la paresse...

Une aigreur d'esprit qui devient de l'art,
Pour quelque uns qui n'ont plus le temps d'être, réellement,
Malheureux.
Une réflexion banale, en habit en crystal,
Faire chatoyer quelques mots,
Tenter une mélodie, savourer le luxe d'être incompris.

C'était cela le spleen moderne.
On change de style comme on change de déco,
Juste en déplaçant quelques mots.
On écrit pour faire beau et quand, enfin,
On touche à quelque chose de la réelle écriture :
On prend peur !
Et on rature...

Chanter sa dépression devient une mode,
Qui n'a jamais eu de soucis a un sérieux problème,
Se dire heureux vire au blasphème, on reste neutre.
A cross Road quelques de cadavres, quelques pédants.

Y'a les artistes,
Et puis y'a les vivants.

Le reste, ôh,
Juste des enfants.
"On dirait que moi j'étais ..."
Infirmière, pompier, vétérinaire, ou bien poête.
C'est du pareil au même,
Pour qui joue a faire semblant.
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Chakal D. Bibi
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MessagePosté le: Jeu 19 Aoû 2010, 10:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bon là j'ai plus d'encre donc j'ai pas encore imprimé et lu "Jacques" par contre j'ai lu ton 'tit poème, j'aime beaucoup ^^

Citation:
Faire chatoyer quelques mots,
Tenter une mélodie, savourer le luxe d'être incompris.



Citation:
Juste des enfants.
"On dirait que moi j'étais ..."
Infirmière, pompier, vétérinaire, ou bien poête.
C'est du pareil au même,
Pour qui joue a faire semblant.


J'aime beaucoup ces deux passages en particulier, j'te rejoins complètement là dessus ^^ D'ailleurs on en parlait encore hier soir au bistrot avec un pote ^^

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Saharienne
Sennin


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MessagePosté le: Jeu 19 Aoû 2010, 10:49 am    Sujet du message: Répondre en citant

IMPRIMER c'est CA la solus pour lire tes gigas textes bibi oO Les longs textes comme les tiens j'arrive pas sur pc mais imprimé... Jme taille à barça mais jlirais tes aventures spromis tu viens dme donner une idée xD
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Chakal D. Bibi
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MessagePosté le: Jeu 19 Aoû 2010, 12:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tu pars à Barça ??? Raaaah putain !!! Comment ça me manque cette année de pas être en Espagne >.<

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Mashiro
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Messages: 192

MessagePosté le: Jeu 19 Aoû 2010, 8:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Saharienne, tes écrits sont magnifiques et tellement touchants. Je ne serai pas capable de te faire un discours élogieux avec autant de finesse que t'es écrits mais un mot, je pense, suffira amplement à définir mes pensées : sublime !!!!
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Mikazuki
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Messages: 1245

MessagePosté le: Jeu 26 Aoû 2010, 2:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mieux vaut tard que jamais Sarah. Désolé de ne pas avoir répondu plus tôt, j'ai eu à faire diverses choses. Entre autres, réviser des maths, réviser le Code, et caetera.

Alors. Le monologue "Jacques" : venant de toi, c'est plutôt original car tu n'as pas l'habitude de nous offrir ce genre de texte théâtral, plein de didascalies.
Mais je trouve ce texte long, et même... un peu ennuyeux. J'ai en effet l'impression que l'histoire racontée par Jacques se répète au fil du texte. Toutefois, je tiens à saluer le dernier paragraphe, très réussi.

En revanche, j'aime beaucoup le deuxième texte.
Très joli, les images sont subtiles et bien choisies. Smile
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Saharienne
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Inscrit le: 03 Nov 2006
Messages: 2189
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MessagePosté le: Jeu 26 Aoû 2010, 9:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'était vraiment génial cet année encore Chacal, j'ai été sur la fameuse place des junkies, en face du MACBA en pensant à toi !

Mashiro tu me flattes vraiment ! N'hésite pas si quelque chose te dérange, je ne modère pas les critiques xD

Mika : Aucun soucis pour le temps de commentaire, je suis moi même assez lente parfois, y'a des temps pour lire et d'autres... Jacques à souffert de ce qu'il était mon premier texte depuis longtemps, du coup j'ai sans doute raté certains effets, j'ai eu l'avis de Fabest qui a bien compris les nuances mais je pense que l'ennuis est dû au "vérouillage" de ma plume après un moment d'innactivité... Je voulais dire beaucoup de chose, trop, et j'ai mal fais le tris... Bientôt un texte long si j'y trouve le temps, je tenterais d'être plus fluide et plus concrète dans l'avancée.
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Saharienne
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MessagePosté le: Lun 27 Déc 2010, 2:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

Une pute qui pleure en hoquets
Qui se rejettent eux même
En Hoquet.
Ecoutez
La déclaration d'une Pute :

"Je baise.
Très régulièrement.
Je suis la Pute,
Celle que tu cauchemardes,
Celle qui se cache toute tapie
Dans le coeur de ta maman, dans son lit;
Je suis la Pute universelle,
De l'enfance à la sénilité,
Chez les trop usées, chez les pucelles;
Je suis Madame la Pute.

Je baise.
Ca fait partie de mon essence
Je me cache (replie)
Dans les courbes, dans les fragrances;
Je suis la Pute, de celles qui te rebutent,
Je suis ta Pute et je baise,
Les petits, les riches, les obèses;
Je suis Madame la Pute.

Dès que tu t'effemineras,
Sentimental, le mâle,
Je te baiserais,
Moi qui n'aime pas les autres femmes,
Faible, froussard, tu seras
Blafard,
Rejetté au troitoir :
Toi.
Ton coeur tout exposé, tremblotant
Je te l'ex
Ploserais
Entre mes cuisses :
Le trop sensible battant.

Je suis la Pute et ceci,
Est mon Manifeste
Celui de toutes les histoires de fesses,
La divine substance des Princesses.
Je suis la Pute; Souveraine
Sur tes hormones et tes peines
Je suis ta soeur, ta mère, et même ta chienne.
Ta femme, ta meilleure amie, ta caisière,
Je suis la Pute, évidement.
Partout, tout le temps.
Ta concierge a ses moments de vice,
C'est moi, toujours et encore moi,
Qui me glisse,
Dans le coeur des saintes,
Le dimanche soir.
Pourquoi Drucker ne passe-t-il pas plus tard ?

Ca se glisse
Subreptissement
C'est chaud, ça tremble,
Tu le sens ?

Je suis la Pute, astuce de séduction,
Fort fort pouvoir d'attraction,
De ligne en li
gne,
De courbe e
n courbe
Amener l'homme à la conclusion :
Toute des Putes, évidement."

La Pute est une femme banale,
Aucun argent en échange de son travail :
Elle tisse un habit terrible et opaque
De l'adolescence à la vieilesse
Aux abandons et aux largesses.
La pute travaille au black.

Bien souvent, c'est un homme, qui joue les ténébreux;
Oui, il y en a plein, qui gueulent,
Leurs manifestes,
Il y a en plein qui viennent vous expliquer leurs histoires de fesses,
Expliquant leurs forces, les faiblesses des victimes, leurs avoeux :

Oui,
Il y en a des tas.
De ces gens là.
De ceux qui ne trompent qu'eux.
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Mashiro
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Messages: 192

MessagePosté le: Mar 28 Déc 2010, 4:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Encore une fois, un très joli texte Saharienne.
Les répétitions et les rapprochements entre les extrêmes sont subtilement exploités pour dévoiler la condition de la Pute.
J'adore, tu le clame haut et fort c'est elle Very Happy .
Et ce dernier paragraphe, c'est la révélation. Une véritable leçon.

Bravo Mr. Green .

_________________
"Le courant d'air est un état d'esprit" A.L

"Le théorème fondamental de l'analyse on le prend en pleine face" N.B

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Mikazuki
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Messages: 1245

MessagePosté le: Mar 28 Déc 2010, 5:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Saharienne a écrit:
Je suis la Pute et ceci,
Est mon Manifeste


Ces deux vers tuent. Tout comme le dernier paragraphe. Que ce soit dans ce texte, dans "C'était" ou encore dans "Jacques", je trouve que tu as l'art de conclure.
Te lire est toujours aussi plaisant.
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Radamanthe
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Messages: 53

MessagePosté le: Mar 04 Jan 2011, 2:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Saharienne a écrit:

Oui,
Il y en a des tas.
De ces gens là.
De ceux qui ne trompent qu'eux.


Joli.
C'est drôle que tu écrives là-dessus avec tant de détachement.
En te lisant, j'ai eu une petite réaction de bourgeois effarouché, me disant : "Oh ... Quand même, c'est un peu osé ".
Puis le ton m'a rattrapé, et j'ai cru me retrouver dans un poème qui voudrait se faire passer pour un documentaire animalier. C'est l'usage du présent et les phrases décharnées mais non moins acharnées qui veulent ça, sûrement.
Du très bon, à mon sens.
Coin Coin.
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Saharienne
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MessagePosté le: Mar 04 Jan 2011, 3:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mashiro nous ne nous connaissons pas plus que ça et je suis ravie de voir que tu continues à venir dans ma tite antre ! Contente que ce texte t'ai plus :3

Mika je trouve que l'art de la conclusion est un des plus délicats mais des plus nécessaires, en général quand je commence un texte la fin me vient très vite à l'esprit si bien que je l'écris avant même d'avoir finis le texte, voir même d' avoir une idée concrète de l'ensemble xD Tu as été sensible aux deux phrases que j'ai le plus aimé trouver, contente et merci :3

Un nouveau !! Radamanthe ! Ce que j'adore avec les commentaires, et qui fait que je postes toujours mes textes sur Cn ce n'est pas les compliments, même si ça fait toujour rougir l'égo, c'est de voir des réflexions comme tu as pu le faire ici :"un documentaire animalier" c'est toujours super interessant de voir un autre regard sur son texte, en l'occurence je n'avais pas du tout vu cet aspect et j'y ferai attention, ça pourra aider dans d'autres textes :p
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Saharienne
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MessagePosté le: Lun 10 Jan 2011, 12:17 am    Sujet du message: Répondre en citant

Quand tout est possible
Et quand on ne peut rien.

Un regard frais porte si loin :
L'enfant qui voit un Albatros passer
Et dessine un "SOS" à sa fenêtre glacée.
Réverie de septembre jusqu'à juin,
Il sera avocat, poête, médecin.

Sur la chaise inconfortable
Il te faudra apprendre
Rosa Rosa Rosam,
Le nom de fleurs si jolies, si tendre
Rosae rosis rosis;
Qu'on a du mal à comprendre
Qu'on prononce leurs noms jusqu'en décembre.

Mais le petit prince fait la gueule
Rosarum Rosbeef Roseul !
Doucement il décline :
Il sent sa rose qui pue la poussière
Et les livres des écoliers
Lui inspirent une sainte colère
"How is Brian ?" " Is sick",
Tienes que hablar,
Et puis surtout te taire,
Faire comme si tu ne voyais pas, ou si tard,
L'issue, tragique
Où conduisent tes pas.

Petit à petit la fenêtre se couvre
D'un film gras
Des messages écrit à l'envers :
lol, u evol enidnama, etib, diorf ia'j, edremme'm eJ.
Il y a toujours eut, parallèle, cette autre école,
Celle qu'on méprise et qui passe, mollement,
Entre les rangs,
Ramasser des copies de soirée, de solitude, d'amours hésitantes.
Mais, doucement, encore, il décline...

On ne se rend pas compte
A fixer les aiguilles de sa montre
Et quand on se rend compte il est déjà trop tard,
La sonnerie marque le changement tant attendu,
Tant regretté :
Finir ses études
C'est déjà mourrir un peu.
Un jour tu gagneras ta vie :
Un jour tu seras vieux.

Il y a de ces choses mystérieuses...
Auxquelles en silence on dit adieu,
A peine a t on compris qu'elles existaient.

La jeunesse passe,
Et puis se tait.
Et le siège de l'école
Est déjà le reposoir d'un nouveau cul distrait.
Qui regarde, en les enviant, les Albatros passer,
Et déjà il décline :
A travers sa fenêtre dégueulasse,
Mollement les générations passent.

Mollement tu as quitté un banc pour un autre
Mollement tu regardes en arrière
Mollement, peut être, tu reviendras, amer
Mollement, pourquoi pas, après tout, de l'autre côté,
Et tu diras à tes élèves :
"Et pour la prochaine fois : Dominus, Domine."

Quand tout est possible
Et quand on ne peut rien.
Tu n'es peut être même pas
Avocat, poête, médecin.


Dernière édition par Saharienne le Ven 01 Avr 2011, 4:19 pm; édité 2 fois
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MessagePosté le: Lun 10 Jan 2011, 8:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce dernier poème est un véritable chef-d'oeuvre. Pour dire les choses franchement, Sarah, je crois que jamais tu as produit un meilleur texte. Du moins, ce n'est que mon avis. D'ailleurs, je pense que tu vas le voir parce qu'habituellement je ne développe pas autant mes points de vue sur tes écrits. Mais celui-ci m'a réellement marqué.

D'abord, je trouve qu'au fil de la lecture, les images défilent une à une avec une adresse exemplaire. Il y a peut-être deux ou trois défauts, par ci, par là, à l'image du "Qu'on prononce leurs noms" du troisième paragraphe lorsque j'écrirais plutôt "Dont on prononce les noms", et d'un participe passé du verbe "avoir" écrit "eut" et autres coquilles non décelées lors d'une première lecture.

Mais dans ce texte se trouvent également ce que j'estime être des grandes leçons d'écriture, des phrases simples, très belles et efficaces. Le deuxième paragraphe avec les déclinaisons de rosa, rosae (allusion à la chanson de Brel ?), la fin du quatrième paragraphe (bien mené, d'ailleurs - How is brian, Tienes que hablar), la sublime fin du sixième : "Finir ses études / C'est déjà mourir un peu. / Un jour tu gagneras ta vie : / Un jour tu seras vieux. "

Et, l'inspiration n'ayant pour le coup pas eu de limites, j'aimerais évoquer l'encore plus sublime septième paragraphe : "Il y a de ces choses mystérieuses... / Auxquelles en silence on dit adieu, / A peine a t on compris qu'elles existaient." Superbe.

De même l'idée des générations, d'un cycle est parfaitement retranscrite vers le huitième paragraphe - les chaises, l'albatros. L'anaphore en "mollement" est fort bienvenue, elle aussi. Et c'est sans parler de l'immanquable conclusion, dont aucun doute de subsistait sur la qualité.

Vraiment, quelle fantastique leçon d'écriture.
Combien de temps as-tu passé à rédiger ceci ? Il faudra que je pense à l'imprimer, je crois que je ne vais pas résister à faire ton éloge, illustre inconnue, au sein de ma classe, devant qui aura suffisamment de sensibilité, d'intelligence pour reconnaître la maîtrise, la beauté et le génie dont tu as fait preuve dans ce poème.
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Saharienne
Sennin


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MessagePosté le: Lun 10 Jan 2011, 9:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mikaaaaaaaaaaaaa mais arrête on va croire que je te donnes de l'argent enfin c'est pas possible XD
Mais c'est normal que ce texte te plaise plus que les autres :p Tu sais pourkewa ? Parce que j'ai pensé à toi en l'écrivant, on est tout les deux en prépas, je suis sure que ce que j'ai voulu faire ressentir dans ce texte tu l'as déjà ressentit toi même ^^
Les maladresses que tu as ressenti sont dus à la méthode de rédaction, d'un jet et très peu retravaillé, c'est pour ça que toutes ces louanges me dérangent un peu, ce texte n'a pas été assez travaillé pour le mériter ^^
J'ai envie quand j'écris de transmettre un sentiment de plus en plus simplement, tranquilou, avec efficacité, j'en ai marre de me torturer l'esprit quand j'écris, je le fais par pur plaisir... C'est moins "noble" comme amibition mais c'est plus agréable à vivre :p

J'ai pas du tout pensé à Brel même si je connais la chanson et que dit comme ça ça parait assez évident, par contre j'ai pensé à Baudelaire (ultra modestement hein) pour l'Albatros ^^
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Mashiro
Aspirant genin


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MessagePosté le: Jeu 13 Jan 2011, 5:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Que c'est beau et triste à la fois Very Happy .

Ce texte me rappelle toutes les salles de classes, toutes les chaises, les tables, les tableaux que j'ai pu rencontré. Un merveilleux retour dans mon passé scolaire, du CP à la Terminale, une sorte de nostalgie que je partage avec enthousiasme et tristesse.
Je me retrouve complètement dans ton texte, ces sentiments contradictoires, ces rêves de métiers, la dure réalité de la vie qui nous rattrape.

Superbe, vraiment Saha (je me permet Mr. Green ). Une conclusion, tout aussi digne de son nom, géniale.

Saharienne a écrit:
Citation:
Mashiro nous ne nous connaissons pas plus que ça et je suis ravie de voir que tu continues à venir dans ma tite antre ! Contente que ce texte t'ai plus :3

Ton antre est à mon goût, ni trop humide ni trop sombre. Je m'y plais bien et j'y suis très à l'aise j'aime trop .

_________________
"Le courant d'air est un état d'esprit" A.L

"Le théorème fondamental de l'analyse on le prend en pleine face" N.B

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