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Chakal D. Bibi
~ Chakal Touffu ~


Inscrit le: 02 Nov 2004
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Localisation: La Tanière du Chakal

MessagePosté le: Mar 06 Nov 2012, 10:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

Yepz, très beau jet, c'est...Apaisant, c'est calme, c'est joli, avec une certaine mélancolie mais aucun pathos relou, c'est classe Very Happy

J'ai bien aimé c'bout d'phrase :

Citation:
son accord pour se retrouver encore une fois sur la même longueur d’onde, entre mon sol et son air


Wink

_________________
[quote="Speed Hunter"]Chakal lui c'est un héros de musicien ![/quote]
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Uchiha-sasuke-da
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Messages: 682
Localisation: Dans les villes en folie

MessagePosté le: Dim 09 Déc 2012, 7:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour ce texte. Il me tient à coeur plus que les autres, je suis contente qu'il vous ai plu.
Une petite nouveauté, encore une fois je réagis le lendemain de l’événement.
8 décembre 20h30.

D’autres mondes.

Rien ne se vit plus entièrement qu’un concert. On y arrive rempli d’espoir, d’attente avec l’envie fulgurante de vibrer contre le cœur d’un artiste. Tant pis pour le froid, l’hiver et nos têtes perdues dans les pensées de la vie et de son quotidien. Tant pis pour les rêves déchus, pour les actes manqués, pour les envies évanouies, pour le silence si souvent côtoyé. On s’offre le luxe d’une soirée, d’une heure ou deux, le luxe de s’éprendre d’une émotion, d’un frissonnement et d’un battement. Prendre sa place au milieu de la foule, et la laisser nous emporter comme la marée caresse le sable des plages dans la soirée. Et tendre le fil, celui qui part du cœur, celui qu’on décroche des autres, et qu’on tend vers le haut, entre nos mains pour dire qu’on est ici aussi. Qu’on est la voix qui se tait, la voix qu’on laisse mourir pour la sienne. Et laisser glisser les lumières de la scène sur nos visages, se refléter dans nos yeux et resurgir au cœur d’une semi-obscurité où nous ne sommes plus vraiment quelqu’un, où on devient personne. C’est se sentir seul dans les ondes de la musique, de la voix, c’est Être au milieu d’autres. Ce petit luxe de vivre en une étincelle, les joies de comprendre le message, d’avoir la foi pour combattre, pour prendre la place des révolutionnaires dans les livres. Et jamais plus laisser mourir la rage qu’on partage tous secrètement, l’enflammer pour qu’elle se consume malgré la pluie, le vent et les tempêtes, malgré les déceptions et les espérances perdues. Dans la chaleur de la salle, attendre que la scène s’éclaire, pour le retour du génie, dont on a si souvent frotté la lampe pour qu’il resurgisse. Et puis, un silence pesant, celui des gens voyant sortir du car un être aimé, un être perdu de vue. La bouche qui laisse à peine passer un souffle. Coupé. Et puis l’incontrôlable envie d’hurler sans fin, le retour du héros … le retour du héros, enfin. Revenir à la dernière note du concert, celui d’il y a deux ans, celui d’il y a si longtemps. La sortie de scène, et les murmures de toutes ces âmes déjà plongées dans le souvenir. L’étincelle venait de s’éteindre, et le ciel métallisé de la Halle reprenait son souffle et son calme habituel. Dans cette lointaine cathédrale de verre et d’acier, le monde qu’on voulait éternel, avait fini par se fermer comme un rêve se finit après l’entrée du soleil à travers le carreau. Et puis cette soirée qui arrive enfin, comme si deux années d’une vie n’avaient été qu’une brève parenthèse. Un simple battement de cil entre deux mélodies. Voilà qu’un lieu si loin de chez soi, loin du quotidien des villes, devient en une seconde un rêve familier. Il ne reste plus qu’à recaler nos voix sur la sienne, et suivre les ondulations de ses mains sur le bois sec de sa guitare. Suivre la musique, en synchronisant nos battements de cœur sur le rythme des chansons, et le bruit frénétique de nos mains. A cet infime instant prendre conscience du grand retour, du plaisir de retrouver ce vieil ami partit sur les chemins à l’aventure. Au gré des chants, impossible de laisser couler les larmes, c’est tout le corps qui s’éprend de Saint Petersburg, qui revit le bonheur des bals des lycées, comme si aucune émotion était à la hauteur des paroles qui s’incruste dans la peau, et s’écoule dans nos veines. Comme si le revenant avait encore frappé dans le mille, faire frissonner le matériel par l’immatériel, accomplir l’exploit une fois de plus de faire des mots une émotion. Moi je n’irais jamais à Chatillon, si ce n’est grâce à une chanson qui raconte ton histoire, qui raconte celle de ceux dont on ignore le regard. Et puis, vient l’instant de l’explosion, des braises qu’on ravive, des rugissements du semeur de liberté. Et l’envie de bouger, de laisser faire le corps plutôt que l’esprit, danser pour mieux laisser la chanson prendre le contrôle de ceux que nous sommes. On est emporté, et même si les minutes sont des heures, elles passent aussi vite qu’une étoile filante, mais avec la même intensité. Un plaisir éphémère, rare mais qu’on savoure sans cesse, et avec l’envie folle qu’il soit encore là. Un moment si puissant, qu’il parait déjà loin lorsqu’il se termine juste, comme s’il n’était finalement pas réel et rester au rang de rêve impossible. Et puis suivre les pas lents mais bouillonnants de notre foule vers la sortie, à contre cœur mais enrichit. Ton poing levé. Ta cigarette. Ton whisky. Déjà ancrés dans mes souvenirs. Croire pendant quelques minutes, une bière en main, que tu seras là au comptoir, et qu’on pourra te voir même de dos, même de loin. Puis repartir sous le même ciel étoilé que la dernière fois, avec les mêmes émotions de paix et d’espoir retrouvé. Allez Damien, r’sert tes refrains.

_________________


Dernière édition par Uchiha-sasuke-da le Dim 09 Déc 2012, 11:12 pm; édité 1 fois
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Maya
Genin


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MessagePosté le: Dim 09 Déc 2012, 8:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

T'as réussi ton coup, j'ai l'impression d'y être !


_________________
"Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux!"
Mash a écrit:
Avec Musa on a décrété que t'étais parti faire caca. Du coup t'as fait le record, et battu Jergal qui était parti 1h la dernière fois !

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Uchiha-sasuke-da
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MessagePosté le: Ven 14 Déc 2012, 10:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci jolie Maya.


Effrayante grâce.

C’est presque effrayant toute cette grâce. On la cherche tous, comme si rien d’autre ne pouvait apporter au cœur un peu de chaleur, de la joie et des frissonnements fous. On la cherche tous, comme la lumière dans le noir, comme un brin d’espoir quand on s’demande c’qu’on va devenir. Et puis, d’un coup on en trouve. Elle était bien cachée, au fond de la nuit, dans un bruit lointain dont on a envie d’entendre le cri de plus près. On tend l’oreille, on s’approche de la source aussi fasciné qu’effrayé par ce qui peut bien se cacher dans tout ce noir. Et puis quelqu’un allume la lumière, et en quelques secondes tout éclate en poussière, tout semble éblouir les yeux. C’est presque effrayant toute cette grâce, mais ça chauffe le corps. Ça chauffe le cœur qui n’attend que ça, des émotions en pulsion, en folie en danger. Et entendre simplement le boum-boum résonner dans les particules du corps, et sentir la mécanique de l’organisme recevoir l’infracture, le son déchiré d’une voix familière d’un vieil ami qui te chante les tourments des chemins d’aventures. Recevoir donc. Et sentir le long de la peau, la réception, ce frisson frénétique et ambitieux. Basculer la tête à l’arrière, et fermer les yeux pour vivre paisiblement le frisson, la chanson qui passe et qui s’accroche à nous. Et faire d’une pièce habituelle, où on vit comme on marche lorsqu’on sait déjà où on va, un ailleurs. Faire de cette pièce familière, une immense prairie au milieu de nos têtes, où les pensées courts comme les chevaux en liberté, où les arbres poussent sans limite et où ce qui nous revient à la mémoire existe pour de bon. Coller les images sur les mots qui se lancent, et courir à travers pour enfermer le silence qui s’enfuie comme la nuit s’en va au petit matin. Et laisser la pluie venir au milieu du soleil, qu’elle tombe sans cesse sur un monde aux merveilles, comme si même le moche devenait beau. Et lorsque la bande son s’éteint après avoir rendu le rêve aussi réel qu’un espoir auquel on croit, revenir au monde en étant plus grand. Revenir dans le monde, comme si cette petite parenthèse avait rendu les choses moins cruelles, et enfermé tout le silence du monde au fond d’un océan de lumière. C’est presque effrayant toute cette grâce qui chante. A peine commence-t-elle à venir qu’on entend revenir les douceurs du printemps, la chaleur des soirées d’aout, et le bonheur d’un souvenir qu’on avait laissé fondre parmi d’autres. Comme les flammes chaleureuses, mais dangereuses, car si elles brulent en silence leur violence n’est pourtant plus un mystère. On sait à l’avance le malheur d’accorder un peu de temps à ces étincelles qui tombent, elles supportent le bon et le mauvais en une seule essence. Du bonheur à souffrir, en guise de pénitence. Comme lorsqu’on voit des cils mouvants porter des perles aussi claires que l’eau des rivières, et d’y voir tout ce bleu s’y noyer. Cette grâce si effrayante, d’être celle qu’on vénère même si toutes les croyances, ont parfois l’odeur d’un parfum déjà senti d’avance. Si ce fils qui chante, n’était pas révolutionnaire, j’n’aurais pu croire à ce qu’il avait à dire, à se faire le maître d’un empire de rime, de prise de risque et de rire masquer d’envie qui s’anime. Dans la prairie encore je resterais bien, avec quelques lueurs et odeurs de chagrin et peine, pour écrire la grâce que cette voix inspire, et qui porte la parole d’une vaste marée d’infirmes.

L’enfant grand.

Lorsque j’entends passer les ondes de tes chansons, j’essaye tant bien que mal de comprendre le message, de chercher derrière les lignes. J’espère qu’il y a toujours plus qu’une voix, que des mots à la suite les uns des autres, plus qu’une simple chanson comme tant d’autres en font. Et puis des fois, en réfléchissant, je pense à l’enfant qu’on endort peu à peu au fond de nous, au fil des temps qui passent, à cet enfant et son regard. Plus l’adulte s’installe, plus il a peur et il s’enferme peu à peu dans les souvenirs, dans un petit coin et il ressort à quelques rares instants où on vit une nuit comme une fête, comme une grande roue et ses manèges. Il s’endort à chaque levé de matin après que les rêves aient dansé pendant la nuit, et que l’adulte lui se soit reposé de son quotidien identique. Et puis je pense à l’adulte, qui sans cesse court après l’enfant, après son innocence et la douceur des jours passés dans le jardin. Il revoit toujours cet enfant, mais pas avec ses yeux, juste en témoin de scène comme pour oublier ce qu’il a été, l’adulte. Mais c’est qu’un seul corps, pas à la même époque et pas travailler par les mêmes angoisses, et émotions. C’est juste un corps pour deux, qui se sont croisés, et qui s’reverront plus. Et puis je reviens à la chanson, à tes chansons où se confrontent l’enfant et l’adulte. Y’en a un qui parle, un qui voit le monde comme il existe avec les rages et les injustices qui se baladent en liberté. Celui-là s’est depuis longtemps imposé, et même qu’il a raison, et qu’il voit toujours mieux que l’enfant. L’enfant lui continue d’y croire même quand on lui raconte les horreurs, qu’on lui dit qu’y’a plus rien à en faire de ce monde. Mais je crois qu’il faut écouter les deux, ils sont complémentaires, et puis tant qu’on voit le vrai on a le droit d’espérer du mieux. Et puis tant que t’es là, toi le gamin ou l’adulte je sais plus, on a chaud, on y croit, on veut bien. C’est un peu comme une discussion entre un prince et un chevalier du ciel, l’un rappelant à l’autre ce qu’il a été, et l’autre qui a oublié de voir le monde comme une immense aire de jeu à découvrir à chaque minute. Un peu comme se souvenir du bonheur d’avoir les copains qui courent dans la cour de récréation, d’avoir ses cousins à coté de soi sur le canapé les dimanches matins. Et de revoir tout ça autour d’une bière entre grandes personnes plus tard. C’est ton talent, offrir des souvenirs qu’on n’a pas vécu. Une nostalgie d’un monde des enfances, où on était tous embarqué par les mêmes jeux, et par les mêmes souvenirs de vacances. Offrir ce cadeau à l’adulte qu’on est déjà plus, à celui qu’on sera plus demain. Mais si la flamme tient encore, si ton feu brule assez pour continuer de mélanger dans ta palette les espoirs du gamin aux regrets de l’adulte, alors continuons. Chaque mot parle à nos palettes, ce mélange du petit et grand, ce que nous sommes. A l’humanité en somme, celle qui croit autant qu’elle accepte ce qu’on lui impose, celle qui rêve de meilleur quand tout semble pire. Et si cette marée d’homme croit encore, c’est que des fois, les héros sont parmi eux. Les héros qui se donnent, qui se détruisent pour sortir ce que chaque homme connait, et si ces héros se détruisent c’est en sacrifice aux hommes. Un jour, un jour on les vengera, et ces combats n’auront jamais été vain, parce que si une seule fois l’étincelle d’un seul embrasa la flamme d’un ensemble, c’est qu’il est possible de mettre en marche l’insoumission face aux dérives. Je crois en l’enfant, au poète qui s’indigne, parce qu’il souffre pour nous comme on souffre en sourdine. Je crois à l’adulte qui au milieu des brasiers lève le poing sans les yeux au ciel, à l’adulte ivre qui se bat au plus haut.

__________________
>Pas spécialement une poésie, ou quoi que ce soit, j'aime cette forme juste rimée.

Les rues piétonnes.

Pour les bars qu’on y trouve, les soirées endormies
La chaleur de toutes ces mines, grisées de l’usine
Et les verres qui scintillent comme le ciel de l’abime
Les murmures que s’élèvent, et les tristes caféines
Les sourires qui se prennent, et les filles anonymes
Dans ces rues où on marche dans sa belle routine
Solitaire, malgré le sol et ces milliers de centimes
Et les yeux qui ne croient plus à la jolie Mélusine
Comme un monde de rien, à couler dès la cime

Et puis y’a les odeurs du pain dans les boutiques
Les vitrines qui s’animent dans un noël sous la neige
Sous les yeux de ces corps pauvres et identiques
Pour les gens perdus dans leur peine sans arpège
Les regards droits devant et leurs mêmes mimiques
Les enfants qui courent en sourire à leurs manèges
Puis le ciel des fois gris, des fois bleu mais magique
Pour les pavés qu’on piétine en guise de sortilège
Nos relations décousues, comme un acte tragique

Toutes ces mêmes rues qu’on connait tous un peu
Celle des villes, des champs de fenêtres et cabine
Deux grands murs de béton loin du ciel loin du bleu
Où dérive à la mer, l’âme et ces guerres assassines
On croise comme on respire, les démons fabuleux
La marée de ces hommes loin des portes divines
Visages sans figures, au risque d’un sourire odieux
Rien à partager, qu’un décor de ces rues de mine
Et de ce blanc vêtu, j’en fais un peuple silencieux.


La fille du Nord

J’irais bien jusqu’en Belgique, d’où l’on ne revient pas
Me noyer à Liège dans la bière, dans le flot du pays plat
Et puis marcher de nuit, aux lumières de la grande ville
Là même où avant dansaient les belles filles de Castille
Des siècles en siècles, des bars en bars au quai des fêtes
Faire de la main salut au monde voisin, aux autres têtes
Et finir le cœur rieur sur la Grand Place comme l’enfant
Sous les fenêtres des rois, raconter ce bon vieux temps
Où un seul n’était pas, où les milliers battaient les pavés
Et qu’on disait adieux aux espagnols et à leurs cruautés
Et qu’ici aussi Paris fait son théâtre, comme à Châtelet
Que les gens s’endorment comme l’eau sous les galets
Et que nulle part ailleurs la mer danse du jour au matin
Aux pieds de la belle Venise, et de ses accents satins
Et que les filles aient les joues roses, ou les yeux verts
Elles ont toutes un air de fête, d’ailleurs ou d’Anvers
Bruxelles ! À toi aussi, tes enfants de sang sont tombés
Quant au beau Mai de fusils le printemps s’est armé
La plaine aux moulins n’était plus que de boue et fumée
Bien loin des frères, pour la paix Bruxelles est tombée
Et au lendemain des guerres, sonne à ses portes l’Europe
Et construire du champ de bataille la voix de Pénélope
A nouveau contre les vents et marées, la fille du nord
Protège ce pour quoi elle s’est battue, comme son trésor
Peut-être qu’un jour tout ça ses enfants l’auront oublié
Et qu’ils s’feront peut-être la guerre comme leurs ainés.
Et on regardera mourir les sentiments derrière le parapet
Ou peut-être que comme chaque matin la fleur renait
J’irais voir refleurir la Belgique et ses enfants de marin
Sous le soleil le long des fleuves sentir son doux parfum.

Nos Absences

Si nos absences ont toujours raison de la raison
Pour construire d’un ciel azur un mur l’horizon
Puis que l’espérance, s’est perdue dans l’errance
Alors que même les feux sont toujours faits de danse
N’y croyons plus, puisque la pierre s’est usée
Puisque les fleurs nouvelles sont déjà arrivées
Et même si les chefs de guerre, prennent les décisions
Les choix qu’on leur laisse faire, n’ont pas d’opinion
Et si de ce qu’ils ont dit, ils en oublient les beaux soirs
C’est que par habitude ils ont oublié leurs espoirs
Et si les nuits se vident des incendies et du brouillard
C’est de trop se voir mourir au miroir des yeux de l’autre
C’est de trop laisser mourir ce qu’on aimait chez l’autre
Comme si routine, et tempêtes n’avaient plus la même odeur
Comme si même les bonjours n’avaient plus de chaleur
Et puis les lendemains reviennent après les nuits sourdes
Comme ces « je t’aime » qui ont des ailes trop lourdes
Et dont les mains ne se touchent plus que pour se taire
A se croiser loin l’une de l’autre dans cet amour poussière
Les chefs de guerre n’ont la force que dans le titre
Car si de l’empire ils sont la tête, ils n’en sont qu’un chapitre
Evidemment, c’est le destin de payer ce qu’on a commis
Et d’être jeté à terre comme les mots qu’on avait promis
L’aube et ses lueurs de phare comme une odeur qui plane
Comme les pétales de fleur, c’est juste beau puis ça fanent
Puisqu’il faut se résoudre, à voir atour de soi tout se découdre
Comme le temps laisse mourir les canons et les poudres
Je pourrais rester là pour t’entendre le redire
Avec des mots à haute voix, et le drame des sourires
Comme les « the end » quand du parcours on est au bout
« Je suis content que tu sois là mais c’est tout. »

_________________
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Maya
Genin


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Messages: 318

MessagePosté le: Dim 13 Jan 2013, 10:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'attends que tu sortes un livre avec tous tes textes, poèmes et blablatages !

Gros coup d'coeur pour Nos Absences et La Fille du Nord !

Citation:
J’irais voir refleurir la Belgique et ses enfants de marin
Sous le soleil le long des fleuves sentir son doux parfum.


Ça sent ... la baraque à frites en Belgique =o

♥ ♥

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Saharienne
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Messages: 2189
Localisation: comme vous y allez vite :3

MessagePosté le: Dim 13 Jan 2013, 10:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tu commences à trouver ta propre musique et c'est, bien évidement, très joli à entendre :p
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Uchiha-sasuke-da
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Localisation: Dans les villes en folie

MessagePosté le: Dim 13 Jan 2013, 10:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un jour peut-être ça arrivera :p merci ma jolie pour cet encouragement!
Merci aussi pour la fille du nord, que tu connais si bien ! J'avoue avoir un coup de coeur aussi pour celui-ci, j'aime ce genre de voyage par la pensée, décrire un genre de rêve, ou de vision idéalisée... ça permet de se promener sans forcément bouger ! Mais j'aimerais bien voir les moulins et les coquelicots quand même !!! Very Happy

EDIT; merci Saha ! J'avais pas vu ton commentaire. Contente que ça te plaise, et merci de ta lecture Wink J'aime l'idée que tu parles de "musique" parce que je vois plutôt tout ça comme des textes rimés à la manière des textes de chansons (sans prétention ^^) (enfin surtout ceux qui part la forme ressemblent à des poèmes)

Une petite nouveauté!
Voilà j'écoutais "ces gens là", je pensais à Prévert, à la gloire du populaire en quelque sorte. J'ai donc essayé de parler de ce que je vois, ou plutôt ressens quand je suis à la campagne.


Le populaire.

Dans les bars des places de France, ceux qui se remplissent de bonne gens avec leur casquette enfoncée sur la tête. Où au rythme des tintements de verres de vin, du tiercé à la télé et des vieux qui parlent du bon vieux temps, du temps des mines et des guerres , du temps des fêtes nationales et des bals sur les bords de Marne. Puis y’a les enfants qui jouent, ils courent au milieu des vieilles chaises et des vieilles tables, ils sont soldats pour un instant, ou bien indiens. Ils courent sans cesse les uns après les autres, en gênant les lecteurs du journal d’après messe, après par habitude avoir donné une piécette au curé du village. Ils prennent d’une main leur café, en faisant signe aux vieux copains qui parlent des blouses, des champs de blé et des chemins de pierre pour rentrer de l’école à la nuit tombée. Certains demandent des nouvelles des enfants partis à la ville, réussir une autre vie, pour pas finir comme les vieux, les mains abimées et les cheveux grisonnant. Et puis les petits enfants qui reviennent au pays comme on va en récréation, des fois ils découvrent les vaches et les moutons, et se trouvent des copains pour marcher sur les chemins de terre. Ils se fabriquent des cerfs-volants, des navires de fortune pour jouer au bord du lavoir, où plus personne ne vient laver. Les enfants ça ne comprends pas. Pas plus que les vieux. Avant les routes c’était de la terre, et que quand il pleuvait ça devenait de la boue, où les gros tracteurs allaient travailler quand même, où les femmes menaient les troupeaux dans les prés quand même. Où on faisait tout quand même. Et que le dimanche c’était les beaux jours, où on arrêtait de vivre pour regarder. Avec les femmes balayant les devantures de maison, et le facteur qui passe quand même en vélo, et les enfants du pays qui parlent de leurs parents. Puis maintenant y’a les gens de la ville, partis d’un village un jour pour plus de ville, et qui reviennent dans les villages pour plus de campagne. Les chemins, on les goudronne pour les belles voitures des «prend l’air » et pour leurs jolis souliers. Et les maisons s’remontent, ça devient du patrimoine alors qu’avant, avant c’était la famille du Marius qui logeait là, et qu’ils avaient des bêtes, trois ou quatre vaches, pas mieux, pas mieux. Et que maintenant c’est eux qui font les fêtes nationales, qui dansent au bal des pompiers et qui regardent le quotidien comme on parcourt un musée. Et même qu’ils s’invitent à la messe, qu’ils donnent leur piécette au curé, par amitié. Et que le dimanche, quand la messe est dite, ils sont là aussi à parler de la ville, et des voitures partout, de la pollution et qu’ici l’air est plus pure. Et qu’on oublie les histoires de village, les légendes et merveilles, on parle plus du bon vieux temps parce que y’a plus personne pour le faire. Que les enfants des enfants ne viennent plus, que les histoires d’antan s’oublient peu à peu. Alors on parle des villes, et du bruit, et on reparle de l’air pur, et du calme des soirées, du soleil à travers les blés, comme une pièce de musée. Les « prend l’air » qu’on n’aime pas bien, mais qu’on aime quand même. Qui r’mettent un peu de feu dans les cheminées du pays, qui relancent les commerces et qui viennent à la ferme chercher du lait ou des œufs. Et qui tombent amoureux du pays, qu’on arrive plus à aimer parce qu’il a perdu sa mémoire le pays, qu’il est fatigué le pays et qu’il va s’endormir le pays. Dans les bars des places de France, y’a le temps qui passe. Celui des fumeurs de gitanes, des buveurs de cafés, et des lecteurs de journal. Celui des joueurs de carte qui se crient les uns sur les autres en tapant du poing sur la table. Et puis, y’a celui de ceux qui mangent la tradition, en étalant le fromage sur le pain, avant d’aller faire tinter les boules de pétanque sous le soleil brulant. Mais ils s’en vont un jour, à petit feu. Et les chaises se vident, et les cafés enlèvent des tables petit à petit, la terrasse ne sert plus et y’a plus que Marcel qui essuie son comptoir la tête posée sur son poing. Et sa femme qui balaie, pour les derniers résistants, qui viendront quand même au milieu des « prend l’air » boire un verre de vin, en parlant du temps d’leurs parents, et des guerres, et des mines, et du temps qui passe.

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yahiko
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MessagePosté le: Dim 13 Jan 2013, 10:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens de lire les derniers poèmes et je trouve que l'intention est louable. Il y a une certaine personnalité qui se dégage de ton écriture.
En tout cas, j'apprécie la simplicité travaillée et l'effort dans la construction qui se ressent à la lecture.

Les thèmes abordés restent encore ceux de la "jeunesse". Mais par exemple, "les filles du Nord" a un côté plus mature.

J'ai pas lu tous tes posts, mais à l'occasion je reviendrai faire un tour.

Bonne continuation.

_________________
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Uchiha-sasuke-da
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Localisation: Dans les villes en folie

MessagePosté le: Mer 16 Jan 2013, 9:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci beaucoup, ça fait plaisir d'avoir de nouveaux avis!
Je suis contente que ces quelques textes rimés (plutôt que poèmes, vu que je n'utilise que la rime) aient tout de même une personnalité, j'ai parfois l'impression de ne pas mettre ce petit truc qui fait ma marque... Mais je suis rassurée entre ce qu'a dit Saha, et ce que tu dis!

Bon ces temps-ci j'ai une sorte de rêverie de l'Est, et j'ai essayé.
C'est un mélange d'illusion et de "réalité", un genre de voyage par l'imaginaire...
Bref ... Smile

L’EST

Il y’a toutes ces blondes qui crachent d’autres blondes
Et tous ces hommes qui se noient dans leur immonde
A Munich sans cœur, on respire à la table des cafés
Et on cherche comme les enfants, à retrouver son passé
Dans les rues, dans la folie endormie de ces vielles
Celles qui dans le noir de leur linceul prie leur bouteille
Munich et ses allemandes la nuit, ne s’endort jamais
On écoute leurs âmes qui parlent comme l’œil muet
Mais il faut toujours, sur la route de l’Est, aller plus loin
Là-bas ! Et déjà Cracovie qui chante son noir chagrin
Cracovie la vieille, la malade, l’épuisée…. Cracovie.
Et les chars qui errent dans le vide, dans l’infini
Les petits pas perdu, et le bruit militaire de la guerre
L’enfant dans sa course, et son cri le souffle à terre
Dans un éclair le coup de feu du soldat, les yeux fermés
Et les polonaises sans une prière, dans l’enfer jetées
Mais déjà le lointain Est appelle à lui les conquérants
Pour parcourir son hiver, les terres au large de l’orient
Où les villes de lumières brillent dans le vacarme du rien
Mais c’était la guerre avant, et les morts sibériens
Petropavlovsk-Kamtchatski sera à jamais la dernière
Dans la glace, dans la neige et le froid figée d’un hier
La dernière au bout du monde à tenir encore debout
Celle des hommes et de leur femme comme des fous
A vivre chaque jour de la chaleur d’un cœur en hiver
Que la Russie de l’ouest envoute de ses mystères.

________

Adieu à Rome


Dans les nuits sous les belles étoiles, les amoureux jettent leur pièce
Comme les romantiques, revenir au grand bal de la belle Éternelle
Néron, si je le crois, aurait bien mis le feu à cette triste prouesse
Car toute cette grâce pour d’autres yeux ont la couleur criminelle
Les Bienheureux sous ce beau ciel ne partagent pas leur mirage
Aller à Rome, enfants, sous la Céleste de la Gesù recevoir le paradis
Pour prendre aux tristes cœurs le peu de place dans un dernier pillage
Voler du vide pour retrouver dans l’atmosphère une ville engloutie
Car il fut un temps où Rome faisait avec charme, les quidams
Ces étranges enchanteurs qui en triomphe entrent toujours dans la cité
Avec une fleur à chaque doigt et l’envoutement des gentilles âmes
Si Rome fut grandeur, elle ressemble aux amours heureuses oubliés
Car si l’eau coule à chaque fontaine, les amants n’y boivent plus
Et les rues de la merveille romaine, ne claquent plus de leur danse
La pièce qu’on a jetée, tombe dans des puits de misères nues
Et aux tables, on ne partage plus amoureusement l’insouciance
Ainsi dans les ruines, errent les fantômes de l’heureux passé
Quand le Popolo courait après les rêves, après les beaux espoirs
Comme si l’amour avait entre les murs de Rome le gout de l’éternité
Et qu’il était à apprendre le long du Tibre et dans les squares
Au cœur de la nuit sous la belle toile, les amoureux se délaissent
Adieux aux romantiques, adieux à la chaleur des ivresses romaines
Pour d’autres voyages, on reprendra nos cœurs et nos promesses
Adieux à Rome, et à son âme qui toujours survie aux haines
Qu’elle soit la reine des cités des anges, la reine de la Méditerranée
Où elle porte l’injure des empereurs ou des chefs tyranniques
Oui je t’aime Rome quand tu t’offres à mes yeux émerveillés
Sous ton soleil de flammes, la richesse de tes grandeurs héroïques.

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Dernière édition par Uchiha-sasuke-da le Mar 22 Jan 2013, 12:12 am; édité 1 fois
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MessagePosté le: Mer 16 Jan 2013, 11:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu à partir du texte : Le populaire.

Il s'avère que c'est celui qui me parle le moins.
Soit parce qu'il n'est pas assez aéré. ( J'ai l'impression d'être opprimé par le nombre de lignes ) Soit parce que le sujet ne me parle pas plus que ça.
Néanmoins je note de bonnes choses. Tu dresses une liste un peu à la manière d'une plainte, mais aussi complète et exhaustive soit-elle, je ressens comme un manque pour le narrateur. Comme s'il avait plaidoyer devant moi, mais qu'il n'en reste pas moins meurtrie.
Voilà, je sais pas si tu m'as compris, mais ce dernier point m'a tout de même touché.

L'Est est clairement un texte inspiré. Je me doute que ça n'a pas été facile pour toi de concilier l'atmosphère du froid de l'est, et l'harmonie que le paysage et les émotions peuvent te transmettre. Néanmoins, tu progresses de plus en plus dans cet exercice qu'est la poésie. Je note aussi que le voyage que tu nous fait faire ce texte est à sens unique. Allemagne => Pologne => Russie. J'aime ça.
L'idée de partir sans vouloir revenir. D'avancer dans les vers comme on avance dans sa tête. C'est une liberté que tu as prise et j'y adhère pleinement.

Maintenant, l'Adieu à Rome.

J'ai d'abord cru à un mauvais remake de Bruges la morte. Mais il n'en est rien. Tu m'as fait voir une Rome que je ne soupçonnais pas à travers ces vers notamment :

Citation:
Car si l’eau coule à chaque fontaine, les amants n’y boivent plus
Et les rues de la merveille romaine, ne claquent plus de leur danse
La pièce qu’on a jetée, tombe dans des puits de misères nues
Et aux tables, on ne partage plus amoureusement l’insouciance

J'avais à ce moment là en tête. Le stéréotype du dîner en amoureux à Rome sur une grande place qu'un restaurant aurait privatisé. Aussitôt j'ai éclaircie ce cliché en voyant ce couple imaginaire se prenant la tête à cause de ce voyage romantique justement. Rome n'est pas romantique. Elle est un symbole de romantisme avant tout.
Quel beau tableau tu m'as tout de même dressé.
Je suis on ne peut plus fier de toi et de tout tes progrès.

Edit : J'ai repris à partir D'autres mondes.

Citation:
Dans cette lointaine cathédrale de verre et d’acier, le monde qu’on voulait éternel, avait fini par se fermer comme un rêve se finit après l’entrée du soleil à travers le carreau.


T'as le chique pour trouver LA phrase qu'il faut, au moment le plus important de ton texte, à savoir le milieu, l'endroit ou pourrait commencer à se lasser de la description. Mais comme l'a dit Maya, j'ai l'impression d'y être. Et ce n'est pas juste une impression fort heureusement. On sent à travers ce texte l'émotion qui t'as transporté et tu réussi avec brio à nous faire ressentir ce qu'un instant peut signifier à tes yeux.
C'est beau, encore une fois.

Effrayante grâce c'est une autre paire de manche.
C'est un ressenti. Et je me vois mal te dire " Ta vision de la grâce est mauvaise ". Elle n'est simplement pas la mienne.
Cependant, j'avoue avoir admiré la quantité d'images que tu as en tête pour décrire ce qu'il te manquait, ce que tu as trouvé, et ce qu'il s'est passé.

Pour ce qui est de L'enfant grand, j'ai bien aimé cette partie
Spoil:
L’enfant grand.

Lorsque j’entends passer les ondes de tes chansons, j’essaye tant bien que mal de comprendre le message, de chercher derrière les lignes. J’espère qu’il y a toujours plus qu’une voix, que des mots à la suite les uns des autres, plus qu’une simple chanson comme tant d’autres en font. Et puis des fois, en réfléchissant, je pense à l’enfant qu’on endort peu à peu au fond de nous, au fil des temps qui passent, à cet enfant et son regard. Plus l’adulte s’installe, plus il a peur et il s’enferme peu à peu dans les souvenirs, dans un petit coin et il ressort à quelques rares instants où on vit une nuit comme une fête, comme une grande roue et ses manèges. Il s’endort à chaque levé de matin après que les rêves aient dansé pendant la nuit, et que l’adulte lui se soit reposé de son quotidien identique. Et puis je pense à l’adulte, qui sans cesse court après l’enfant, après son innocence et la douceur des jours passés dans le jardin. Il revoit toujours cet enfant, mais pas avec ses yeux, juste en témoin de scène comme pour oublier ce qu’il a été, l’adulte. Mais c’est qu’un seul corps, pas à la même époque et pas travailler par les mêmes angoisses, et émotions. C’est juste un corps pour deux, qui se sont croisés, et qui s’reverront plus. Et puis je reviens à la chanson, à tes chansons où se confrontent l’enfant et l’adulte. Y’en a un qui parle, un qui voit le monde comme il existe avec les rages et les injustices qui se baladent en liberté. Celui-là s’est depuis longtemps imposé, et même qu’il a raison, et qu’il voit toujours mieux que l’enfant. L’enfant lui continue d’y croire même quand on lui raconte les horreurs, qu’on lui dit qu’y’a plus rien à en faire de ce monde. Mais je crois qu’il faut écouter les deux, ils sont complémentaires, et puis tant qu’on voit le vrai on a le droit d’espérer du mieux. Et puis tant que t’es là, toi le gamin ou l’adulte je sais plus, on a chaud, on y croit, on veut bien. C’est un peu comme une discussion entre un prince et un chevalier du ciel, l’un rappelant à l’autre ce qu’il a été, et l’autre qui a oublié de voir le monde comme une immense aire de jeu à découvrir à chaque minute. Un peu comme se souvenir du bonheur d’avoir les copains qui courent dans la cour de récréation, d’avoir ses cousins à coté de soi sur le canapé les dimanches matins. Et de revoir tout ça autour d’une bière entre grandes personnes plus tard. C’est ton talent, offrir des souvenirs qu’on n’a pas vécu. Une nostalgie d’un monde des enfances, où on était tous embarqué par les mêmes jeux, et par les mêmes souvenirs de vacances. Offrir ce cadeau à l’adulte qu’on est déjà plus, à celui qu’on sera plus demain. Mais si la flamme tient encore, si ton feu brule assez pour continuer de mélanger dans ta palette les espoirs du gamin aux regrets de l’adulte, alors continuons. Chaque mot parle à nos palettes, ce mélange du petit et grand, ce que nous sommes. A l’humanité en somme, celle qui croit autant qu’elle accepte ce qu’on lui impose, celle qui rêve de meilleur quand tout semble pire. Et si cette marée d’homme croit encore, c’est que des fois, les héros sont parmi eux. Les héros qui se donnent, qui se détruisent pour sortir ce que chaque homme connait, et si ces héros se détruisent c’est en sacrifice aux hommes. Un jour, un jour on les vengera, et ces combats n’auront jamais été vain, parce que si une seule fois l’étincelle d’un seul embrasa la flamme d’un ensemble, c’est qu’il est possible de mettre en marche l’insoumission face aux dérives. Je crois en l’enfant, au poète qui s’indigne, parce qu’il souffre pour nous comme on souffre en sourdine. Je crois à l’adulte qui au milieu des brasiers lève le poing sans les yeux au ciel, à l’adulte ivre qui se bat au plus haut.


Smile
Plus sérieusement, je trouve l'idée d'une cohabitation entre deux époque au sein d'un même corps assez géniale. On a tous nos vieux démons d'enfance qui continuent de tourmenter l'adulte qu'on veux être. Des envies, des peurs, des souvenirs qui pourraient finir par être occulter si tu n'avait pas pris soin d'écrire ce texte. Il est beau celui-ci. Particulièrement.

Je m'occuperais des trois autres poèmes plus tard Ju. Néanmoins je les ai lu.

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MessagePosté le: Dim 20 Jan 2013, 11:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Debbie !
Trop cool de te revoir dans la section litté, et merci de ta lecture attentive Very Happy
Je note je note.

Bon visiblement, je cours après quelque chose ... j'ai "la ville" en tête, le lieu ... je sais pas trop ce que ça veut dire m'fin!
Juste, pour moi ce ne sont pas des poèmes enfin j'veux dire je ne suis que la règle de la rime donc je suis loin de donner cet honneur à mes textes, ce sont juste des textes rimés XD

Les Villes

Spoil:
Les villes s’endorment jamais, elles se consument
Et y’a toujours la clarté accroché à ces réverbères,
Des cadavres pendus aux cigarettes, ils fument
Et les zones d’ombre comme dans les guerres.

Entre projecteurs et rideaux les talons claquent,
Se mêlant aux rires des danseurs du soir déjà loin
Et leurs frères d’âme hystériques et insomniaques
Mais les villes de nuit, font chat gris le mortel commun

D’un seul un ensemble, où les cœurs s’époumonent
Avant d’être un quelqu’un venu d’un quelque part
Mais les gens ça veut juste devenir plus monotone
On devient un quelconque en partance pour nul part

Mais quand on croit un instant, on croit jusqu’au bout
Un ailleurs c’est une ville, un paradis déjà perdu
Où on fume nos cigarettes accrochées malgré tout
Aux rêves d’hier soir, de cette ville comme un début

Nous enfants, pendus à la télé et ses milles visages
Entre quatre murs éclairés par cet écran de fumée
Sous le soir, la ville dans la neige immobile devient sage
Et derrière les vitres givrées, on se prend à rêver

Les villes c’est le démon, comme disent les anglais
Le champ de guerre de tous les enfants disparus
Le berceau de l’innocence glissant vers le laid
On perd l’espoir en la chance, et on perd la vertu

Dans le ventre des villes en bateau sur le pont / Dans le ventre des villes avec les hommes du pont
S’engouffrer dans les foules de badaud, se noyer
Pour fredonner sur les quais de métro, la chanson
Dans l’ivresse des marins, que la houle fait danser

Et reprendre de l’air, au sommet des grattes ciels
Comme un navigateur cherchant la terre ferme
Partir par l’esprit au-delà des horizons artificiels
Retrouver un quelque part, la chaleur des thermes.

Au crépuscule dans la ville encore dans le froid
A travers les grillages de verre le monde brûle
Et la nuit s’en va en silence les laissant au Désarroi
Car les voyageurs toujours rêvent et reculent.


Et un deuxième :

Moi j’ai de l’amour à revendre
Dans mon cœur de méandres
Même quand sur la place d’Italie, je m’endors
Et que d’autres courent à Mogador
A peine la place d’une étoile
Mais dans la nuit je me dévoile
Dans le cadre de la vitrine je m’expose
Quel jeu de rôle, j’connais la pose
Derrière la vitre c’est mon théâtre
La ville, ses hommes m’idolâtre
Mais parfois, le soir en chemin
Enroulée dans ma peau de chagrin
Je la revois, la petite fille
Je la revois, avec sa bouche gentille
Détachant chaque syllabe de ses 8 ans et demie
Avec sa moustache de lait, elle sourit
« J’ai 8 t’ans et de mi »
Et puis on s’engouffre dans le métro de nuit
Mais parfois je rêve des bateaux
La mer, Nantes ou les remparts de Saint-Malo
Mais les rêves sont un peu des voyages
Et à Paris, mes navires sont les nuages
Et les gouttes qui glissent sur les vitres, la mer
Mes bateaux, eux, roulent sur la terre
Comme un sous-marin qui me couve au grand jour
Des corps naufragés sans secours autour
Moi j’ai quand même de l’amour à revendre
Même si mon cœur est à répandre
Et que chaque nuit, je rentre au port
Que d’autres voyagent encore
Et je n’ai plus de place
Au fond de la nuit je me pourchasse
Et dans les rêves je mets les voiles
Aussi filante qu’une étoile.

Aller ailleurs

Tu peux venir de tous les pays, ton nom s’adapte bien
A tes désirs de partir, à tes désirs de sentiers et chemins
Partir comme ça, voyageur malgré leurs chants des sirènes
Prendre la route en tête à tête sans savoir où ça mène
Comme un pèlerin mais sans son ciel, vers du nulle part
A la belle nuit, où le chant des mondes sonne le départ
Quand sur les eaux, seule l’onde calme du bateau éveille
Sur le canal l’obscurité endormie et la course aux merveilles
S’en aller par les vallons et prairies trouver l’eau nouvelle
En récitant, comme jadis la danse insoumise des Voyelles
Retrouver les fleuves sauvages, cueillir la liberté défendue
Et la marche à l’orée des bois, comme tant de pas perdus
Ramènerons alors à l’esprit les jours au soleil de l’enfance
Où l’ailleurs était pour la journée, l’évasion vers l’errance
Et où tous les rayons de soleil baignaient les herbes folles
Où les heures n’étaient plus, où le blé dessinait l’auréole
Si l’orage vient du combat du ciel, à couvrir ces rêveries
Comme l’échoué des eaux dans le torrent, il en suit le lit
Car si le bonheur à ces vieilles heures coulait d’un air pur
L’heure est au retour, du souvenir passé à la réalité dure
Tu peux venir de ton pays, les illusions sont communes
Retourner à la source, retrouver les croissants de lune
Car si l’adulte, de vivre trop oublie l’âge de l’innocence
Dans sa nuit de sommeil, il en retrouve l’effervescence.

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MessagePosté le: Dim 10 Fév 2013, 1:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai adoré, voir jouis, littéralement parlant, ton poème sur l'amour à revendre. T'as fait vibrer ma corde sensible et ça, c'est très rare Retro.

Les deux autres j'étais moins captivé, sûrement à cause du deuxième texte ( premier poème ) qui m'a laissé sur le cul.


J'suis encore assis d'ailleurs. Smile
Merci.

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MessagePosté le: Jeu 21 Mar 2013, 8:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci, contente qu'il t'ait plus.
Surtout à ce point !

Toujours pareil, pas un poème juste un texte rimé.
J'ai un peu abandonné les textes plus en prose ces temps-ci, mais c'est pas trop loin dans ma tête, j'oublie pas!

Ophélie

Il n’y a qu’Ophélie qui se meurt au fond de l’eau
La princesse de la nuit, la pâleur blanche de sa peau
Et cette solitude nuit, aux soirées blanches avec toi
Aux matins gris, à la soif de relire tes mots froids
Que tu m’arraches le cœur au fond de cette baignoire
Pour que je n’ai plus peur quand tu verses tes idées noires
Ophélie s’endort quand même à la fuite du ruisseau
Elle observe ses genoux, comme des montagnes là-haut
Et l’air froid qui la frôle fredonne le feu des frissons
Et c'est l'eau qui s’immole comme s'arme une chanson
Elle court dans des rêves qui jamais ne respirent
Quelques heures de trêve pour ses yeux sans empire
La grâce d’un corps vidé de son estime, disait-elle
Une farce et l’effort avide d’exister bien réelle
Ophélie n’ouvre les yeux qu’à la chaleur du soleil
Aussitôt, les envieux manquent de lui voler son ciel
Car les traits de l’enfant qui reposent sur son visage
Ciel ! Sont l’attrait innocent d’une prose trop sage
Le long des courbes du torrent, elle rit aux éclats
Et ses cheveux comme serpents, dans l’eau se noient
Dans ses doigts elle retient sa fraiche chevelure
Rappelant dans sa danse le balancement des brûlures
Ophélie apaisée coule doucement dans le feu des rivières
D’un sourire ensoleillé au fil de l’eau court à l’estuaire
En goutte de pluie sur sa peau, la lumière s’éveille
Et le lit de la vie contre son dos chante les merveilles.

__________

Les filles des jamais

Tous les fantasmes que tu as si facilement usés
Et tous les rêves qu’j’n’ai jamais sus brodé
Assise à la table de la mauvaise histoire
Registre des incomprises, et des idées noires
Dans les romances brodées de fil toujours
Je suis une fille des jamais en mal d’humour
Transparente sur le banc des conquêtes
Dans les assemblées je sème les défaites
Tous tes jolis désirs marqués sur la peau
Et mes beaux jours s’endettent par défaut
Jamais celle des douleurs patibulaire
Jamais non plus celle des rires salutaires
A mes rêves j’accroche d’autres rêves
A mes nuits d’autres nuits saignés par le glaive
Les filles des jamais ça n’aime pas la lumière
La fuite plutôt que l’implosion suicidaire
Les fièvres, les dérives d’autres goûts ailleurs
Comme le feu et le mal des bonnes heures
A chaque levé de soleil le ciel chante la musique
L’absence du bonheur du Cantique des cantiques
Dans les histoires sans commencement
S’écorchent les filles des jamais chantant
Elles n’ont guère l’âme ouverte à la chaleur
Et se fondent impassible dans le gris de l’horreur
Dans les villes, elles sont le peuple froid
L’indésirable des yeux, bleus elles se noient
Des visages pâles sans hache ni guerre
Des voleuses sans masques ni guêpières
Filles des jamais, aux j’aimais leur blessures
Sans sermon, les chasseuses d’aventures
Pendent à leurs pieds, le silence et le vide
Dans le sang les illusions de quelques homicides
Pour la haine des hommes indifférents
Et leurs femmes rigides aux regards foudroyant
Des jamais, des jamais pas d’histoire sans fin
Aux tables des cafés inonder les chagrins
Toutes les envies qui passent et s’évaporent
Celle d’avant, celle d’hier tu les dévores
Pendant que tu restes sage je lui donne
A des heures impossibles ma chaleur qui résonne
Pour longtemps, fille d’un jour et d’une fois
Les filles des jamais, celle que l’on ne voit.

_________

La fidélité des chiens

A l’incendie et sa chaleur ardente
Qui débute toutes les folies passantes
Comme le peintre à son chevalet
Le semeur d’astres abstraits
En chevalier des couleurs
Plante dans les champs son cœur
Pour construire de l’à plat le brut
Donner vie aux convictions, et à nos luttes
Quand toutes les chiennes se gardent
D’ouvrir leur porte à l’avant-garde
Qu’elles sortent les crocs au monde
Qu’elles bavent leur vérité immonde
Les femmes enragées sont les plus fidèles
Pour mettre à terre le ménestrel
Courir au dos de l’éphémère l’amuse
Il rêve et fait mère la muse
Elles détestent les faussaires d’amour
Les fils arnaqueurs qui diluent les contours
Sur la toile mettre à mort les couleurs
Nuancer au fusain la pâleur des douleurs
Les chiennes de garde saignent les combattants
La fureur au cœur des chevaliers servants
Eteindre l’étincelle des joyeux sommets
Etouffer le chanteur, l’achevé au chevet
Elles découpent la palette aux lumières
Casser la voie des tricheurs mortuaire
A l’incendie et sa froideur brulante
Qui déroute toutes les folies prenantes
Comme le marin dans sa tempête
Le pirate trainant son cœur en miette
En pourfendeur solitaire
Crever l’abcès des cœurs à terre
Mais les chiennes sans leurs chaines
Courent à la perte des prochaines
D’autres chiennes plus fidèles
Plus fidèles à leurs larmes pulsionnelles
Au combat l’étouffeur fébrile
En morceau Les hommes en péril
Elles avancent comme la meute
Reines et tueuses au sein de l’émeute
La nuance du crayon efface l’attrait
Moins de bleu que de rage aux yeux distrait
Les chiennes se gardent d’aller à la guerre
Comme un homme s’en va en mer.

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MessagePosté le: Jeu 21 Mar 2013, 10:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai un soucis avec ton poème Ophélie.
D'un côté je trouve que tu as magnifié un sujet très classique et que les images sont très belle, le coup des genoux-montagnes chapeau !
De l'autre je suis désolé mais j'ai vraiment pas accroché au rythme de ton texte, vraiment c'est dommage j'étais très frustrée ! Je voulais avancer dans la lecture pour découvrir d'autres de ces belles images et le rythme me bloquait dans ma découverte de ton poème.
Pareil là je viens de le finir pour Les filles de jamais, déjà rien que cette expression pour le titre je l'adore, et pareil le rythme... Les phrases sont trop lourdes pour la beauté des images dont tu parles ça me coute à l'écrire >< !
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MessagePosté le: Sam 23 Mar 2013, 10:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Saha.
J'avoue que moi aussi à la lecture je sentais un petit truc qui tiquait. Ca m'chagrine un peu parce que j'ai vraiment aimer faire ces deux textes ( les deux derniers) dommage qu'ils ne rendent pas si bien que ça ... J'ai surtout une petite fierté pour "la fidélité des chiens", je sais pas pourquoi ... j'l'aime bien ! (je suis modeste !)

_____

Vomir sur les parvis

Allons vomir enfants de la patrie
Vomir nos peurs sur les parvis
Ne plus écouter cette maudite tête
Qui nous faire croire au cœur honnête
Qui connait le sentiment des jours de gloire
Qu’à nos vies, il ajoute un peu d’espoir
Mais ce n’est qu’un cœur qui saigne
Des battements que l’on dédaigne
A lui dire chaque sourire, chaque peine
Comme si un muscle en valait la peine
Mais ce n’est que de la chair
Qu’un cerveau a voulu torchère
Et qui s’embrase pour des je t’aime
Ou pour des colères au millième
Les gens me font aimer la boxe
Frisant la colère contre le jukebox
Pas de cœur dans la folie furieuse
Dézinguer la tête de toutes ces chieuses
Puis la came après la tempête
De retour au cerveau prophète
Y’a pas de plage pour tes paroles
A peine une place pour un monopole
Allons vomir enfants de la patrie
Pour la gloire de nos paters meurtris
Pour un destin sans sortie d’secours
Un incendie au milieu du parcours
Les gens sentent l’alcool noyé
Comme si un cœur servait à aimer
Pour des passions pas sillonnées
Des arts rois pour une âme diluée
Et puis ceux-là loin du désarroi
Leurs têtes hautes comme un césar roi
Passants dépassés par le présent
A côtoyer des pas serrés d’instants
Des passagers chargés à blanc
Sans dire un mot personne n’consent
Toutes ses gorges chargées de purin
Qu’on n’déverse que pour des crimes contre l’humain
On aime l’attrait des excès suspect
Car les vies s’utilisent avec un délai
Les déviances sont monnaies courantes
Comme une rampe pour remonter la pente
L’évidence d’un chemin dans l’errance
Comme une gloire à souhaiter l’offense
Allons vomir enfants de la patrie
Puisque demain sera un autre lundi
Un petit pas pour rien, un petit peu déçu
Pour la peine d’un sursis préconçu
Histoire de cœur, ou histoire de cervelle
On pense trop souvent par la querelle
Un palpitant qui nous donne des coups d’sang
Pour l’estime d’ressentir les sentiments
Mais ce n’est que de la chair
Pour bien vivre il suffit d’un peu d’air
Et son vent pour affronter les tempêtes
Cette rancœur qui nous monte à la tête
A nous faire gémir sur les pavés chargés de gris
Nos peines et nos chaines à vomir sur les parvis.

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MessagePosté le: Dim 24 Mar 2013, 12:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'que j'kiff dans tes jets c'est qu'on sent les relents de Cantat et Morrison, t'en as bouffé à la cuiller à soupe, voir la pelle à tarte, mais t'en dégueule juste ce qu'il faut pour simplement en imprégner un léger miasme.
C'génial.

Keep rockin' Wink

Citation:
Pas de cœur dans la folie furieuse
Dézinguer la tête de toutes ces chieuses
Puis la came après la tempête
De retour au cerveau prophète


Mais tellement Laughing

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MessagePosté le: Mar 26 Mar 2013, 9:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci beaucoup Chakal, contente que ça te plaise, et merci surtout pour les "comparaisons" très flatteuses. Je pensais pas vraiment avoir ce genre d'influence dans mes textes, comme quoi la tête travaille toute seule parfois !

Me revoilà donc, cette fois j'ai essayé de traiter un petit truc qui me tient à coeur. Les tableaux, et pour ce texte là, une petite pépite exceptionnel qu'est ce tableau:

Le désespéré, Gustave COURBET.
Il s'agit d'un autoportrait du peintre, réalisé entre 1843-45.


Le désespéré

Il est éteint au cœur de la ville
Dans le noir des étoiles seul et ivre
Il ne marche pour personne, au sein de la file
Dans ses mains sans chaleur, la brulure du givre
Car le cœur c’est l’avide du chagrin
Un être seul aux lumières de son vide
Chevalier fou combattant sans destin
Pour seule arme le silence perfide
Quand dans les rues il s’efface fragile
C’est les autres qui ne sont que des ombres
Car son monde n’est même plus son asile
Et ses yeux fixent incompris la pénombre
Il se tient face au mur, à ce triste reflet
Sans parole, il exulte son frère retrouvé
Cet enfant chevelu d’un ailleurs, de Courbet
Et le noir des pupilles qui le fixe, blessé
Deux armes sœurs au milieu de l’arène
Sans un cri, sans un mot ils se toisent perdus
Chétifs et surpris, immobile dans la peine
Face à face, sans miroir le double combattu
Les files fins fleurissantes dans ses mains
Découvrent son visage horrifié de colère
Il observe de son cadre son frère dépeint
Lui le héros, le vivant couvert de lumière
Dans sa prison de vitre il crit, le Désespéré
Il abime sa voix dans les chants mélodiques
Et le son se brise sur les murs à dépasser
Car un être de pigment ne peut être que mythique
Il est apeuré d’être là spectateur inanimé
Sous mille et un regards persécuteurs d’artiste
Car en un seul il retrouve ses traits évaporés
Des yeux fuyants préférant le rôle d’absentéiste
A la grande messe des flashes en artifice
Il passe, détaché dans ses brumes d’exile
Ce frère ne peut être qu’un masque d’abysse
L’autre s’en fuit, la peur d’aimer le divin docile
Ce regard figé par le peintre, l’horreur
Ce jumeau maléfique éprit de désespérance
Sous les lumières tétanisées la douleur
Quel visage universel ! Portait de souffrance
Deux âmes à égal distance dans le fil de la vie
Car les sentiments ne connaissent pas de temps
Il marche dans la ville, dans un bleu nuit
Au-dessous des étoiles, rattrapé par le vent
Sans monde à lui, il erre entre les fossiles
D’autres autours semblent plus fous que lui
Il s’égare le long de ses pas perdus, fragiles
Comme avance un désespéré détruit.


________________
Sinon maintenant que le concours de la fac est passé, je pense que je peux montrer ce que j'avais proposé... Un poème pour répondre au thème "Voix du poème".

À DAMIEN SAEZ


Doucement s’élance le chant libérateur
A l’aube des jours étranges et renonciateurs
Ô Saez, Âme ouvre-toi comme soleil au jour
Les fragiles que l’on perd à coup de toujours

sistant je te suis comme flamme au vent
Comme un frère, jours de gloire au tambour battant
Oui toi l’enfant retenu, le Rimbaud de l’air
Le flambeau, qui les nuits, offre de la lumière

Migrateur, fils du monde, tu te fais Voyant
Car à chaque Ulysse, il faut un Homère plaidant
Et nous amarrés loin par une ancre désuète
C’est ta voix, en marée qui reprend la conquête

Fastidieux combat d’un Icare déjà brûlé
Pour des Elles amoureuses de ciel étoilé
Triste chantre au sommet de ces causes perdues
Réaliste enragé mais d’espoirs absolus

Solidaire, à l’ami toi tu parles du cœur
D’un hier populaire, et toujours « du bonheur »
Du temps qui passe comme la violence d’une larme
Des visages familiers dont on oublie les charmes

Lassé des muses déchues et des peines perdues
Pour cette jeunesse qui déjà ne combat plus
Moins inspirée par les Alcools d’Apollinaire
Que les étoiles au fil de la toile éphémère

Silencieusement quand retombe le rideau
Après que l’Auguste ait laissé place à Pierrot
Car derrière le héros il n’y a que Damien
Un fou amoureux des combats pour l’être humain

Damien dis-moi si tu n’y crois plus, qui pourra ?
Perdues les convictions, tu t’éteindras comme ça
Et ce moment-là on s’ra plus que de la poussière
Que de vieux os sans horizon et sans colère

Que jamais ne revienne le temps du silence
Des heures perdues, et des gentilles bienséances
Car il faut à chacun la gloire d’un Amsterdam
Et toujours jeter feu au milieu des flammes.

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Saharienne
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MessagePosté le: Mar 26 Mar 2013, 10:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tes deux derniers poèmes sont remplis de musicalité ! Et avec un côté très solennel dans la rythmique... Ca me fait penser à de la tragédie classique, ce n'est pas de l'alexandrin mais ça incite à une diction tout aussi classieuse, bravo bravo !!
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Uchiha-sasuke-da
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MessagePosté le: Mer 17 Avr 2013, 6:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Saharienne a écrit:
Tes deux derniers poèmes sont remplis de musicalité ! Et avec un côté très solennel dans la rythmique... Ca me fait penser à de la tragédie classique, ce n'est pas de l'alexandrin mais ça incite à une diction tout aussi classieuse, bravo bravo !!


Merci merci Saha, contente que le rythme roule mieux ici. Par contre le deuxième sur Saez était sensé avoir des alexandrins, mais j'avoue que j'en ai vraiment foiré beaucoup ! En même temps j'l'avais fait dans la nuit, j'aurais du relire plus attentivement, mais bref c'est loin d'être important. Merci, ça m'enthousiasme bien le fait que tu aimes !

Le titre est complètement pourri, mais j'ai pas trouvé mieux.
Thème au combien traité, donc je reconnais que c'est pas très original.
Mais j'ai commencé ça en voulant m'amuser de jeux de mots

La mer et l’amertume.

Sur les bords d’eau accoudé aux passerelles des marins perdus
Là où d’autres corps inondés s’endorment les mains nues
Quand brûlent les derniers flambeaux du soleil d’épines
Que de l’amour à l’amertume tu te noies aux origines
Mais dans l’enfer de la mer tu me renvoies aux eaux régentes
Comme un enfant retourne au ventre de sa mère apaisante
A la merci des vagues et des eaux sans âme, le vent passe
Aucun bateau sur l’horizon, ni même de voile qui le dépasse
Le bleu azur caresse au loin sur son chemin le bleu de l’océan
Et l'univers dans les nuages, se dilue entre l'indigo et le cyan
Le clapotis de l’eau séante rapporte l’iode dans les flots verts
Comme l’encre coule au rythme triste de la ligne de Flaubert
La pêche aux mots n’a de morsure que dans un cœur étroit
Et son Emma regarderait les pêcheurs dans les ports froids
A l’orée du soir lors que le phare illumine la baie assombrie
Ayant pour seule compagne le reflet de la lune sans abri
Le bord de mer est le champ Elysée des chercheurs d’aurore
Jadis disait le vieux fou, les marins y cachaient les trésors
La mer tue même ses enfants amoureux et charmés
Même lorsque l’ancre est plantée au sein de leur cœur abîmé
Dans le soir les tempêtes sont à récolter malgré les brumes
Et les navires dans l’effroi de la nuit renaissent dans l’écume
Entre l’amour et l’amertume ils mouillent les bois effacés
Leur coque qui fend l’eau chante les sirènes aux noyés
Et le phare dans sa lumière pour les derniers effarés se fait guide
La mascarade des bateaux au cour des eaux fluides
Ainsi sur l’horizon ils errent comme un adieu posthume
Comme dans la mémoire veillent les souvenirs qu’on exhume.

____________

Sur les pierres de la croix

Qu’on me pardonne le silence de mes chagrins
Car sans démence, les pansements sont le venin
De retourner à la musique car elle ne sait partir
Qu’elle soigne autant qu’elle crève dans le pire
D’être parfois la vilaine méchante de l’histoire
Qui n’a pas de courage et la conscience dérisoire
D’être une fille à peine faite pour elle-même
Bien banale à s’inventer des tas de problèmes
Un cœur tout mou qui vire à la tempête de sable
Dans une tête sans égal dans l’idéal improbable
Le pardon pour le mauvais choix au mauvais matin
Pour l’absence des mots pour le manque d’entrain
Et pis que des fois je déçois les regards bienveillant
Autant qu’on me lacère le cœur quand on me ment
Que mes colères n’ont pas la force de la patience
Avec des airs d’humanité, de rêves d’adolescence
Que mes envies ressemblent aux rêves d’enfants
A cette petite fille, ses couettes, soleil chantant
Courir les descentes bras tendus comme les oiseaux
Jouer en chemin à qui criera le plus fort sur son vélo
Déguster au jardin ce bol de lait à l’odeur chocolatée
Raconter aux copains que cette nuit la souris est passée
Que j’ai des souvenirs de plage et de château magique
D’après-midi de champs de fleur et d’un air de pic-nic
Ne plus croire au mot d’aimer, plus croire au mot d’amour
Rêver de roi et chevalier, de chat perché et de tambour
Faut arrêter les attentes, faut juste remonter la pente
Le monde s’en va, le monde s’en fout puis il déchante
Alors que les enfants ça pensent à rire et à jouer
Ca pense à ne pas penser, et à courir sans se blesser
A pécher quelques têtards, et rire autour du lavoir
Dormir dans le soleil des blés avant que vienne le soir
Et revivre sa journée assis sur les pierres de la croix
Retrouver le soleil au cœur, et les plaisir d’autrefois
Pendant qu’au chaud les grands jouent au tarot
Et que l’âge passe comme la conscience des maux
Devoir apprendre à dire adieu, à voir finir les rêves
Comprendre que chaque histoire est faite pour être brève
Qu’on me pardonne de croire aux sourires de l’enfant
De vouloir être aussi petite que je l’étais avant
Parce que j’ai peur que le monde me vole ma réalité
De voir passer les gens, et de devoir les oublier.

_____________________
Un p'tit texte un peu à cracher... A lire vite.

Au JT

Au JT l’or heurte les consciences collectives
Quand l’horreur perd sa stature de dérive
L’Homme est une bête maitresse de la Polis
Machine infernale où on a desserré les vices
Pour le pas en arrière on verra le jour du supplice
Rides marquées, ventre creux à l’allure d’un novice
Devant les chiens des enfers se mettre hors service
Vendre mère et gamins pour éviter le précipice
La torture de l’esprit pour gouter aux délices
Pas de cœur pour l’Avide pour gagner d’office
En enfer des démons n’en être qu’une esquisse
Pêché de l’immortel à tous porter le préjudice
Devenir régisseur de l’immonde en coulisse
De l’être cher à l’âpre chair en guise de bénéfice
Martyriser les cœurs en bourreau des sévices
A chaque fin de mois leur faire serrer la vis
Des enfants regards vident pour l’ultime sacrifice
Des bas hommes en hauteur frappé par l’hybris
Car l’homme nait la gueule chargée d’immondices
Une benne d’inculture qu’on remplit d’injustice
Le regard affuté le futé s’impose dans la malice
Pas besoin de culture quand on a l’œil d’Ulysse
On n’combat plus de moulin ni cyclope Fils
Le chemin se fait avec totem, magie et maléfice
Armé de guerre, le mal se fait, le mal est vice
Et versa la haine dans les veines des abysses
Le pêché n’a d’originel que l’odeur du cannabis
Blanchir la poudre aux yeux dans les pierres de l’édifice
Le grand monarque n’a plus la fraicheur du lys
Et dans sa tête les plombs pètent par nombre de dix
Il se croit maitre cacher derrière le feu de sa milice
Comme si mener des hommes de la richesse c’était l’indice
Il est 20 heures au JT la mort continue d’être massive
On brûle, on tue et l’horreur continue l’offensive.

_________
J'avais la chanson "le cavalier sans tête" de Saez en tête (celle-là:
https://www.youtube.com/v/SJrYFW7oXpw)

On est sûr que d’Avant

A vivre dans la vitesse on abime le noir des yeux
Dans les gloires subites et les rêves amoureux
Et parfois dans les foules, les fous élevés
Se retirent de la marche, du regard loin levé
Dans la nuit des villes millénaires, ils voyagent
De retour au passé, ils ouvrent leurs cages
Et dans la concorde des gloires d’année lumière
Ils rêvent à la discorde des siècles en poussière
Dans le bain de leur prose, ils chantent l’Avant
La chaleur de la rage des peuples et leur printemps
Des visages charbonneux des hommes du fond
Et des mains déformées des campagnes sans béton
La rumeur des cafés, et des rires dans la fête
Au soleil de juillet, l’ombre des tilleuls sur les têtes
Puis Aller au Bourget voir le monde s’envoler
Les enfants rieurs courant comme pour décoller
Les joies de l’enfance sous la visière du béret
Sous les yeux des parents, sourire aux jours gais
Regarder par la vitre l’horizon et le ciel défiler
Le métal tremblant de la voiture berce les têtes brulées
Par le soleil pâle traversant les feuillus verdoyant
Ces platanes ressemblant à des phares vacants
On chante en cœur les joies de la route numéro 7
Les bords de mer sont à porter de doigts, sans défaite
Découvrir la vie, le temps des joyeux souvenirs
Graver dans la mémoire le partage des sourires
C’est le lointain chant des belles heures passées
Les sirènes attirantes pour les malheurs égarés
Car aux yeux dérivant on n’est sûr que d’Avant
De la chaleur des nuits l’été, et du souffle du vent
Etre un être en retard dans le fil des générations
Nostalgique d’une époque belle de sa disparition
Et qu’on rêve de revivre dans les brumes des soirs
Partager les breuvages dans les siècles de l’espoir
Marcher dans les rues, ouvrières et fumées
Dans l’ombre du crépuscule s’éprendre et s’évader
Dans le battant songer à la violence de s’égarer
Partir sur un coup de tête en errance pour respirer
Le Romantique se meurt bercé de toile méprisante
Il éteint sa flamme pour plus de monnaie payante
Adieu aux voluptés, aux ronronnements mécaniques
Et la ville s’évapore dans le silence de sa musique
Au petit matin elle crache la fumée qui l’étouffe
Et son air martyrisé s’élève aux nuages en bouff-
et,Il rêvera un jour, comme retombe au jardin la pluie
Qu’il soit mélancolique ou amoureux de la nuit
Le Romantique avance dans les errances du temps
Il repense à l’Avant comme on aspire au printemps
Car on existe que par hier, comme un électron libre
Perdu dans le petit matin sur le fil sans équilibre.

_________________
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Jergal
Crazy Horse ♞


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Messages: 2239

MessagePosté le: Ven 17 Mai 2013, 10:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime bien le dernier, il sonne vraiment saezien. Wink

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T'es dur comme un boudoir !
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