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. Alice In Wonderland
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Sechs
Genin


Inscrit le: 19 Juin 2006
Messages: 427

MessagePosté le: Ven 19 Mar 2010, 9:55 am    Sujet du message: Alice In Wonderland Répondre en citant

Comment ? Déjà le topic sur le dernier Tim Burton, un film pour lequel le très sérieux Studio CinéLive a dit, je cite, que c'était sa dernière merveille ? Les séances en avant-première existent, voyons ! En 3D et en VOST s'il vous plait !
Ce qui m'impressionne, c'est de voir que les seuls films que j'ai vu en avant-première sont des films que je n'avais pas une envie folle de voir. Ces films, ce sont CINÉMAN [je détruis ma crédibilité en une seconde, là] et ALICE IN WONDERLAND (on va l'appeler AIW pour pas s'emmerder). Il faut simplement savoir que j'accepte les avant-premières parce que soit elles m'ont été proposées avec des avances sexuelles, soit par un ordre familial (la famille, c'est sacré comme disait Vito), ce qui correspond respectivement aux deux excuses que je peux fournir pour les deux films. Mais bref, je suis sûr que ça ne vous intéresse pas (oh non, les anecdotes croustillantes ne sont pas sur ce topic, ce serait dériver du blabla sur AIW), donc passons tout de suite au vif du sujet.

NdSechs : Inutile de vous le dire, en principe, mais je le rajoute : ça va spoiler un chouïa (pour le peu que le scénario étonne [??]), donc si vous ne voulez pas découvrir les choses avant la sortie officielle en salle et que vous êtes une Burton whore, revenez en temps voulu. Si vous êtes un troll du réalisateur, par contre, ça égayera votre morne journée (je ne vous connais pas personnellement, mais je subodore la vie des gens mornes parce que sans fluo burtonnien).



Synopsis - je suis en avance, en avance, j'suis toujours en avance

Alice a 20 piges. Son papa adoré est mort, sa mère est inutile, son courtisan a des problèmes gastriques et la mère de ce dernier tue les lapins blancs. Alors lorsque le laideron roux de soupirant la propose en mariage devant une centaine de nobles bedonnant(e)s, la belle et charmante Alice balbutie. Elle préfère invoquer la réflexion sur la question pour s'éclipser auprès d'un arbre qui a un terrier de lapin qui aurait donné une crise cardiaque à Wallace et Gromit. Manque de bol, les trous, c'est fait pour tomber dedans, et Alice, pas fute-fute pour le coup, c'est ce qu'elle fait. Arrivée à Wonderland (apparemment renommé Underland par la prod parce que je ne sais pas), elle va découvrire pleins de personnages inutiles qui lui disent que c'est Alice (merci, elle connait son nom) et qu'elle va les sauver. Parce qu'Alice, c'est Néo. Néo, c'est Alice.

Avis - The Troll, The Bad & The Ugly(iest)

Bon bon bon bon. Les résumés crevés, ça va bien cinq minutes, tout le monde s'en masturbe (mais j'ai eu plaisir à l'écrire, je ne sais pas pourquoi), ce qui intéresse les gens, c'est l'avis. En allant voir le film, j'avais dans la tête une musique patriotique genre larmoyante tout plein, des images émouvantes et un gros slogan : Dernière chance pour Tim Burton.
Parce que depuis quelques temps, ben c'est plus trop ça pour le bonhomme. Entre Charlie qui est pulvérisé quand Papa Lee et Enfant Depp s'embrassent (lol wut ?), BIG FISH parce que c'est mielleux (surtout que j'aime troller sans raison dessus) et SWEENEY TODD qui est le concept de la comédie musicale sans musique et sans rythme (trop conceptuel pour moi, Burton doit être un visionnaire), vous comprenez pourquoi j'ai un tel slogan en tête. Avec AIW, univers burtonien avant Burton, c'est l'occasion de remettre les pendules à l'heure, donc de faire son come-back tant attendu (ou son coming-out, je ne sais pas comment vous dites). OK, les premières images de Depp et Carter étaient suprêmement laides, mais pourquoi pas ? Après une annonce du film en 3D (AVATAR, tu as ouvert un boulevard), un casting qui sent le renfermé, des photos du tournages hideuses et un synopsis à se pisser dessus, enfin la sortie tant attendue. Verdict ? On laisse ça pour la fin, place à l'argumentaire.


Passons d'abord sur l'utilisation de la 3D. En entrant dans la salle, j'ai eu franchement peur (la mascotte qui explique comment utiliser les lunettes, vous comprenez). Finalement, j'en ressors avec une impression assez positifive. Certes, son emploi n'est pas constant, mais AIW a le mérite de proposer parfois certains plans qui utilisent assez bien la profondeur de champ, ce qui est franchement joli. Même, le moment où pendant une fraction de seconde, on voit les personnages à travers une goutte d'eau, c'était chouette sans ironie. Il y a pas mal de moment où ça parait très superficiel, mais il y a de l'idée là-dessous, un je-ne-sais-quoi qui ne me permet pas d'en dire du mal.

Ensuite, vient la réalisation. Et là, Burton, il surprend carrément : c'est LAID. Effroyablement. Peinturluré de partout, parfois pale, mais sans vraiment de choix artistique autre que de mettre des arbres tordus, des fleurs qui parlent, des gamins ronds, un Cheschire en image de synthèse (comme 80 % des personnages du film) baclée ect. Même les animaux qui sont standards sont mal faits (enfin, ce sont sans doute les plus difficiles à faire étant donné qu'on a une vision réaliste d'eux). Suffit de voir un de ses films des années 90 pour voir plus beau, sans déconner. Et le pire, là-dedans, c'est que les décors, costumes (la scène finale est assez gagesque : un échiquier, trois arbres autour et des ruines bien visibles dont le caractère utilitaire n'est même pas camouflé. Ca m'a rappelé les portes et les fenêtres des décors vides de Bleach) et personnages pulvérisent totalement l'essence burtonienne et carollienne du film [J'y reviendrai].
Même, en comparaison avec SPEED RACER, sans doute le meilleur film des Wachowski (si si, cinématographiquement en tout cas, c'est une énorme claque), qui avait un mauvais goût visuel très prononcé (pas du niveau de 300 parce qu'il faut arrêter le délire), AIW ne fait pas le poids. La raison ? SPEED RACER assumait parfaitement son mauvais goût, était jusqu'au-boutiste, partait dans un délire sur 2H00, ce qui se révélait magnifique, outre le dégueuli visuel qu'on se tapait (mais il ne donnait pas mal à la tête, donc on lui pardonne). Au contraire, AIW semble rester très conventionnel, essaye de ne pas se mettre à dos les gens, fait dans le consensus total, ce qui empêche une seule seconde de croire que Burton assume son mauvais goût. Et ça, c'est impardonnable.

Puis il y a les acteurs. Mia Wasikowska s'en tire vraiment bien, pas la plus expressive, mais son jeu un peu en retenu, sans trop en faire, tout dans le dosage, il vaut bien pour le coup le titre de meilleure actrice du film [en plus elle change de tenu assez fréquemment, ce qui est, j'ai trouvé, l'une des meilleures idées du film]. Le reste des personnages, c'est du gros cabotinage. Quoique, Johnny Depp s'en sort pas trop mal, moins casse-pied que son maquillage l'aurait laisser penser, parfois assez fin, donc pas trop de problème avec lui. Je pensais grincer des dents en le voyant, mais en fait pas du tout. Par contre, pour ce qui est d'Helena Bonham Carter (pourtant excellente dans SWEENEY TODD !) et d'Anne Hathaway, j'ai ressenti par moment un grand malaise pour les deux actrices qui donnaient l'impression de faire un appel au secours, parce que la caricature dont elles font l'objet est grotesque. Et le fait que la Reine de Coeur dans Alice au Pays des Merveilles était expressive n'est pas une excuse ; elle joue mal. Je passe sur les personnages en image de synthèse, tant ils sont laids, clichéiques et vides de tout intérêt (quoique la Chenille, dont Alan Rickman fait la voix de manière fort convaincante, n'est pas dégueu). Soit dit en passant, le Jabberwock est la preuve ultime de l'inoriginalité des characters designers. Putain, un dragon noir pour ennemi final, sérieux. Je veux bien qu'il y ait des concordances avec les contes dans la structure du film et les personnages, mais il y a des limites.

La BO, j'ai failli l'oublier, mais il y a une raison : pas trop naze pour ne pas faire saigner les oreilles, pas marquante pour autant (sauf peut-être de voir que le générique final est chanté par Avril Lavigne. Suicide mental). Danny Elfman endort tes sens, ce qui n'est pas un mal, sachant que ce doit être la seule personne de la Burton Team que j'aime savoir impliqué dans les films du réalisateur.

Enfin, il y a l'histoire. Mon synopsis n'est pas tellement une caricature, dans la mesure où Alice est l'Élue qui doit aider la gentille Reine Blanche à bouter la Reine de Coeur pour sauver la veuve et l'orphelin. Manichéen, sans nuance (!!), prévisible à MORT (si quelqu'un me dit que rien n'était téléphoné, je m'incline devant)... En trois mots : on s'emmerde. Mais c'est pas comme si je ne le redoutais pas avant. Je ne vois pas ce qui doit faire penser à Alice In Wonderland de Caroll, parce qu'hormis les personnages et parfois un visuel un peu décalée, il n'y a rien. RIEN. Si Burton pensait que AIW, c'était des décors moches, il s'est foutu les deux doigts dans l'oeil. En principe, l'histoire est décalée elle aussi. Mais chut, ce doit être un secret qu'il ne faut pas révéler au monde entier, vu qu'il a l'air de ne pas le savoir.


Qui a dit mauvais goût ? Parce que je suis presque sûr d'avoir entendu mauvais goût.

Cela forme la critique que je peux faire à AIW et qui fait que je trouve le film pitoyable : là où l'on aurait attendu Tim Burton dans un retour aux sources (dans cette adaptation, il y avait une certaine évidence due aux univers proches de Burton et Caroll), dans la description d'un monde (physique/psychique, lieux/personnages) beau mais malsain, rugueux, nivelé. Burton annonce ici un virage assez grandiose [toute surprise n'est pas bonne à prendre, comme le démontre le film], puisqu'il se permet de retirer tout côté dérangeant à son film en le surchargeant d'effets spéciaux même pas beaux, de passages neuneu pour les enfants et de gags-batterie laissant pantoi. La version de Disney, un peu soft (sauf, sans doute, dans son seul écart à Caroll avec l'histoire des huitres), est beaucoup plus glauque que la version ici descendue. C'est dire le niveau (mais j'aime beaucoup le film de Disney, l'un des meilleurs des studios). Burton n'essaye même pas de faire quelque chose d'intéressant, il s'amuse avec de la synthèse en parfumant de 3D et il donne l'impression d'en avoir rien à carrer de son film (d'un point de vue des acteurs, en roue libre, du scénario, inconsistant).
Et là, l'émotion jaillit : peut-être que AIW, c'est l'aveu du réalisateur qu'il ne pourra plus jamais faire les chefs-d'oeuvre de ses débuts. Qu'il est temps de faire marcher la machine financière. Et de toute façon, depuis qu'il a appris en plein tournage du film qu'il présiderait le Festival de Cannes, il est le Big Boss et tout ce qu'il fera, la presse spécialisée (à l'exception des Cahiers, qui eux, sont spécialisés sans italique) l'encensera, parce que merde, Burton c'est un visionnaire visuel. En tout cas, rien que pour cela, à la fin du film, j'ai versé une larme.

C'était effectivement sa dernière chance. Raté-ée.
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Space invader
Slobad [Robert Quiche]


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MessagePosté le: Ven 19 Mar 2010, 1:20 pm    Sujet du message: Re: Alice In Wonderland Répondre en citant

Hum, moi qui comptait aller le voir, ça décourage ...

Mais finalement, après avoir lu ça

Sechs a écrit:
, BIG FISH parce que c'est mielleux (surtout que j'aime troller sans raison dessus)


J'peux aller le voir en toute quiétude Smile
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toki hyuuka
Aspirant genin


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MessagePosté le: Ven 19 Mar 2010, 2:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

sechs je sais pas ce que tu as fumé mais j'en veux Very Happy

non mais sérieux j'adore tes critiques

de toutes façon je compter pas aller le voir car comme tu l'as dit Burton n'a rien de bien depuis bien longtemps et pour moi depuis sleepy hollow.

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Loukashi
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MessagePosté le: Ven 19 Mar 2010, 7:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Sechs, j'ai lu ta longue et très belle critique ( bien qu'un peu sarcastique par moments ), et apparemment ton point de vue me semble objectif car tu avais à coeur à ce que Burton fasse un bon film, et il semblerait qu'il n'en soit rien. Donc je peux avoir confiance en ton jugement.

Malheureusement tu as confirmé mes craintes...Je m'attendais d'avance à être déçue avant même de voir la BA à cause de la notoriété et de l'enthousiasme que l'annonce de ce film a engendrées.

Lorsque j'ai vu la BA du film sur Allocine, je me suis dit " Se seraient-ils trompés en écrivant le titre de la vidéo ? " ( j'exagère à peine ). Effectivement cela fait quelques années maintenant que j'attends ce film avec impatience et je m'attendais à une meilleure " première impression ". En premier lieu, j'ai été surprise que l'histoire dérive du roman originel de Lewis Caroll. Le scénario ne devait pas s'en détourner, car l'histoire du roman est tout simplement parfaite. Burton n'aurait pas dû juste prendre les personnages principaux et en rajouter quelques uns à une sauce " personnelle " car fusionner des créatures de deux Univers différents ( celui de Burton et celui de Caroll ) était très risqué. De plus, si le scénario se résume à : "bouter" le méchant dragon ( mais que vient-il faire ici bon sang ?) alors c'est pas la peine d''aller voir le film...
D'après ton avis, les décors eux-mêmes sont bâclés ? Mais si c'est la cas, alors c'est comme si ce film n'avait pas été réalisé par Burton mais par n'importe quel type de seconde zone... Burton devait exceller dans ce domaine, et si même lui n'a rien fait de beau, voire du médiocre, alors " Tim Burton" est un nom qui aujourd'hui ne signifie plus que : " coup marketing "... un nom à mettre sur une affiche pour attirer le public, quelque soit la qualité du film...
J'espère vivement que Tim l'a fait exprès et que ce sont juste les producteurs qui ont décidé de la réalisation du film et non lui même.
Je ne suis pas du tout tentée par la 3D, même si j'ai vu Avatar dans ces conditions ( d'ailleurs certains l'ont remarqué : une image sur deux est en 2D, même si vous allez dans une salle 3D et que vous payer 2 fois plus cher ... Confused ). La 3D n'est pas au point, et ne sert qu'à amasser de la monnaie pour les producteurs ( Avatar n'aurait jamais autant rapporté sans celle-ci ).

Apparemment le film a été gâché par le succès de l'annonce de sa propre réalisation. Il a tellement été attendu que ça a donné un résultat médiocre, et c'est ce que je craignais ... Sad
Je pense que Burton est incapable de monter des films qui sont trop " impersonnels" ... Celui-là était trop impersonnel...
Pourtant le roman m'a transportée ... N'a-t-il donc pas transporté aussi Burton ?

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Sechs
Genin


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Messages: 427

MessagePosté le: Ven 19 Mar 2010, 8:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Avoir confiance en mon jugement, je ne sais pas. Après tout, il y a toujours moyen de regarder le film sans se prendre la tête comme moi je l'ai fait. Même si je l'ai fait parce que je voulais que Tim Burton nous sorte quelque chose d'original, ce qu'il n'a invariablement pas fait. Donc si tu attendais le film, il faudrait mieux que tu te forges ton propre avis.
[Soit dit en passant, je suis allé à l'avant-première parce que ma soeur est extrèmement (et je pèse mes mots) fan du réalisateur, et elle en est ressortie très dubitative (mais elle continue à dire que PLANET OF APES est son moins bon, même si je pense qu'il vient d'être battu).]

Je reviens un peu sur ton commentaire pour éclaircir certains points (même si ça ne va pas franchement t'engager à aller voir le film, désolé ^^') :
Le problème n'est pas tant que l'histoire dérive du roman de Lewis Caroll, car toute adaptation peut prétendre à un minimum de liberté (même si là, c'est carrément une suite à ALICE IN WONDERLAND de Caroll). Le hic, c'est que, à mon sens, l'histoire ne vaut pas un clou, est cliché à mort et s'embobine dans un facile méchants/gentils, là où Burton a toujours aimé créé des personnages ambiguës (moins dans ses derniers films, hormis SWEENEY TODD et un peu CHARLIE). En gros, elle n'apporte rien au roman, et c'est un énorme gachis.
Les décors ne sont pas tous baclés, le château de la Reine de Coeur étant très correct (le meilleur du Wonderland, parce que les décors réels du début et de la fin du film sont pas mal du tout). Le problème, encore une fois, c'est qu'il y a une spatialisation de l'univers très bizarre. En gros, le palais de la Reine Blanche et de la Reine de Coeur sont à une demi-heure l'un de l'autre, et entre les deux il y a un paysage désolé avec un échiquier, mais qu'on ne verra qu'en temps voulu, c'est-à-dire pour les besoins scénaristiques. Et il y a ce même soucis de spacialisation dans tous les lieux du film. Bref. Je ne sais pas si c'est voulu (Wonderland étant par essence un monde perturbé), mais c'est en tout cas très énervant. Et les décors ne surprennent en général pas, ce sont des resucées de la version Disney (ce n'est pas un mal, mais artistiquement parlant, c'est de la fainéantise de la part du réalisateur), voire même on a l'impression par moment de voir du SHREK. Par contre, on peut les considérer comme laid parce que les images de synthèse sont vraiment affreuses (ce ne sont que mes goûts, cela dit).

Mais il est clair qu'en général, il n'y a pas grand chose qui permette de dire que c'est du Tim Burton. P'têtre la présence de Carter, Depp, Lee en doublage mais c'est maigre.
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cedric uchiwa
Civil


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Messages: 44
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MessagePosté le: Sam 20 Mar 2010, 3:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et savez vous qui fais la bande originale du film ?

Avril Lavigne, Tokio Poubelle ... Franchement ils auraient pu prendre d'autres personnes .

Soi dit en passant le film a l'air génial .

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Naruto Sennin
Genin


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MessagePosté le: Lun 22 Mar 2010, 2:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'étais très enthousiaste quand j'ai vu que Tim Burton allait adapter le livre de Lewis Caroll et dès que j'ai vu le logo Walt Disney je me suis dit: bon ben c'est mort...

Je sais qu'il a commencé la-bas, mais pour moi son univers n'a rien à voir avec WD. je n'ai pas vu le film mais vu la critique très détaillée qui a été faîte, je retrouve mes craintes.

Il s'est passé la même chose que la première fois où Burton a réalisé un gros film de commande (La Planète des Singes), il n'a pas eu les mains libres...
S'il y a bien un film de Tim Burton dans lequel je ne retrouve rien de lui c'est bien celui-ci...
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Space invader
Slobad [Robert Quiche]


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MessagePosté le: Lun 22 Mar 2010, 6:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Naruto Sennin a écrit:
je n'ai pas vu le film [...]
S'il y a bien un film de Tim Burton dans lequel je ne retrouve rien de lui c'est bien celui-ci...


Lolz .__;

Tu ne retrouves rien de Burton sans même l'avoir vu ? c'est fort, très fort !
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toki hyuuka
Aspirant genin


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MessagePosté le: Lun 22 Mar 2010, 7:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Naruto Sennin a écrit:
je n'ai pas vu le film [...]
S'il y a bien un film de Tim Burton dans lequel je ne retrouve rien de lui c'est bien celui-ci...


Lolz .__;

Tu ne retrouves rien de Burton sans même l'avoir vu ? c'est fort, très fort !


Space ce qu'a voulu dire Naruto Sennin c'est qu'a la lecture de la critique de sechs ça ne fait que confirmer ses doutes et moi aussi j'attendais beaucoup le retour Burton mais au vu des critiques...

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Space invader
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MessagePosté le: Lun 22 Mar 2010, 9:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

toki hyuuka a écrit:
Citation:
Naruto Sennin a écrit:
je n'ai pas vu le film [...]
S'il y a bien un film de Tim Burton dans lequel je ne retrouve rien de lui c'est bien celui-ci...


Lolz .__;

Tu ne retrouves rien de Burton sans même l'avoir vu ? c'est fort, très fort !


Space ce qu'a voulu dire Naruto Sennin c'est qu'a la lecture de la critique de sechs ça ne fait que confirmer ses doutes et moi aussi j'attendais beaucoup le retour Burton mais au vu des critiques...


J'ai compris, mais c'est franchement limite de se faire un avis sur une critique, car quoi qu'on en dise, une critique est toujours subjective. Peut-être qu'en voyant le film, au final il va kiffer !
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toki hyuuka
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MessagePosté le: Lun 22 Mar 2010, 11:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
toki hyuuka a écrit:
Citation:
Naruto Sennin a écrit:
je n'ai pas vu le film [...]
S'il y a bien un film de Tim Burton dans lequel je ne retrouve rien de lui c'est bien celui-ci...


Lolz .__;

Tu ne retrouves rien de Burton sans même l'avoir vu ? c'est fort, très fort !


Space ce qu'a voulu dire Naruto Sennin c'est qu'a la lecture de la critique de sechs ça ne fait que confirmer ses doutes et moi aussi j'attendais beaucoup le retour Burton mais au vu des critiques...


J'ai compris, mais c'est franchement limite de se faire un avis sur une critique, car quoi qu'on en dise, une critique est toujours subjective. Peut-être qu'en voyant le film, au final il va kiffer !


Oui tu parfaitement raison le meilleur moyen de se faire un avis sur un film c'est de le voir.
Mais pour ma part je me demande si Tim Burton étais totalment libre sur ce film, quand je vois que la B.O est composé de Tokio Hotel et Avril Lavigne aïe aë.
Mais bon comme c'est le printemps du cinema peut être que ça va me poussé a le voir par contre pas en 3D.

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Naruto Sennin
Genin


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MessagePosté le: Mar 23 Mar 2010, 9:26 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Space invader a écrit:
Naruto Sennin a écrit:
je n'ai pas vu le film [...]
S'il y a bien un film de Tim Burton dans lequel je ne retrouve rien de lui c'est bien celui-ci...


Lolz .__;

Tu ne retrouves rien de Burton sans même l'avoir vu ? c'est fort, très fort !


Je me suis mal exprimé, quand je me suis relu je me doutais que ça allait prêter à confusion...
Quand je disais qu'il y avait un film de Burton dans lequel je ne le retrouvais pas c'était La Planète des Singes...

Mais la personne qui t'as répondu (toutes mes excuses pour avoir oublié son pseudo!!) a parfaitement résumée mon intention.
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Space invader
Slobad [Robert Quiche]


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MessagePosté le: Mar 23 Mar 2010, 12:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Naruto Sennin a écrit:
Citation:
Space invader a écrit:
Naruto Sennin a écrit:
je n'ai pas vu le film [...]
S'il y a bien un film de Tim Burton dans lequel je ne retrouve rien de lui c'est bien celui-ci...


Lolz .__;

Tu ne retrouves rien de Burton sans même l'avoir vu ? c'est fort, très fort !


Je me suis mal exprimé, quand je me suis relu je me doutais que ça allait prêter à confusion...
Quand je disais qu'il y avait un film de Burton dans lequel je ne le retrouvais pas c'était La Planète des Singes...

Mais la personne qui t'as répondu (toutes mes excuses pour avoir oublié son pseudo!!) a parfaitement résumée mon intention.


Dans ce cas, toutes mes excuses ^^ Et par la même occasion je te rejoins pour la planète des singes...
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Sechs
Genin


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Messages: 427

MessagePosté le: Dim 28 Mar 2010, 11:33 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tiens, d'ailleurs, je suis tombé sur un interview de Tim Burton cette semaine où le réalisateur disait à peu prêt : « avant on me reprochait de faire différent, maintenant on me reproche de faire "pareil" » (dans Métro ou 20 Minutes), ce que j'ai trouvé très hypocrite de sa part. En clair il chouine parce que c'est un incompris et que quoiqu'il arrive des gens lui reprocheront toujours quelque chose [qu'on me trouve une oeuvre qui ait fait l'unanimité]. Bientôt il chialera parce qu'on dira que sa coupe de cheveu est vraiment merdique, j'vous l'dis. Dès qu'un artiste commence à se plaindre, ça n'annonce généralement rien de bon (Kassovitz qui rejette la faute de ses films tout pourri sur la production après chacune de leur sortie, par exemple).
Le pire, c'est qu'il n'a pas l'air de comprendre que ce ne sont peut-être pas les mêmes personnes qui lui reprochent de faire différent et de faire pareil...

'Fin bon, ces jérémiades ont du mal à m'émouvoir.

[C'est moi ou les gens commentent le film plus avant qu'il ne soit sorti qu'après ? :p]
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Anyarel
Chuunin


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MessagePosté le: Dim 28 Mar 2010, 1:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai été voir le film au cinéma hier après-midi.

En tant que film, il se regarde très bien. Le hic c'est que c'est du Tim Burton et comparé à ses autres films, il a rien de "culte" et il restera pas gravé dans les mémoires à mon avis.
De plus, la 3D est pas vraiment utile dans ce film. Pour moi, c'est plus un accessoire qu'autre chose, pas comme pour Avatar où la 3D était vraiment sympa. Ou plutôt...Payer 2€ de plus juste pour ça dans AIW...Ben ça m'a fait un peu chier quand j'ai vu la 3D du film. ^^

Le côté manichéen et le côté capitaliste (Alice qui veut aller faire du commerce en Chine!! XDD) du film étaient un peu ennuyeux aussi, à la fois parce que c'est Alice au Pays des Merveilles (le roman de Lewis Caroll étant original et le dessin animé de disney étant l'un des disney qui sortent de l'ordinaire ^^) et à la fois parce que c'est du Tim Burton.
Ca aurait été une adaptation d'Aladdin par les réalisateurs de Narnia, là on aurait su à quoi s'attendre. Mais là c'était Alice au Pays des Merveilles et...Ben nan quoi. :/

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Yondaime-Pein
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MessagePosté le: Dim 28 Mar 2010, 8:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne suis pas encore aller le voir , mais je compte y'aller très prochainement .
Alors moi , contrairement à beaucoup d'entre vous , je déteste l'histoire originale d'Alice Aux Pays Des Merveilles ( j'avais vu un film inspiré du roman , je me suis endormis devant Rolling Eyes ) .
Alors que la , ça me branche bien , je ne sais pas pourquoi mais j'ai le sentiment que je vais adorer ce film .

Et franchement , faut arrêter de ce donner des airs de Chroniqueurs de Ruqier , qui cherche toujours à critiquer , même pour des raisons inutiles .

Alors , y'en a qui ont beau dire : " Ouais il est nul " , ou " C'est un bon film à regarder , mais on retrouve pas Tim Burton dedans " ou encore " les décors sont ridicules " , etc ... Mais ce film fait un tabac incroyable ( en disant ça , y'en a qui vont dire " Pompe A Fric ! " ) , beaucoup de personnes qui ont étaient voir ce film l'ont trouvés génial .

Alors je suis désolé de vous dire ça , mais ce film va être surement l'un des plus grands succés de Tim Burton !

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Loukashi
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MessagePosté le: Dim 28 Mar 2010, 9:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Alors j'avais déjà posté ici en réaction au premier post. Mais maintenant que je suis allée voir le film, je rajoute une ou deux choses. Ce que j'ai dit dans mon premier post, je le maintient.
Alors c'est vrai, ce n'est pas du Tim Burton tel que l'on a l'habitude de voir. Lorsque je suis sortie de la salle, j'avais une impression mitigée en général et il y a un le point le plus important du roman que je n'ai pas retrouvé dans le film : les personnages.
Les personnalités et les caractères des créatures du pays des merveilles ont été la clé du succès du roman de Lewis Caroll. Ce sont les personnages qui sont l'âme de l'histoire originelle (ayant lu le livre). Cependant, Burton ne les a pas du tout approfondis. Il se contente de nous présenter les personnages tels qu'ils sont, car dans le scénario du film, Alice vient faire un second voyage dans le pays des merveilles (à l'âge de 20 ans ). Du coup, pas la peine de s'attarder à la description des perso (dommage pour nous...)
Cependant, ça a le mérite de nous les présenter sous un nouveau jour (le chapelier fou notamment, qui éprouve de la haine envers la reine rouge, alors que dans le roman, il est juste un peu ... fou).
Il y a aussi une chose que je regrette. Alice sait qu'elle est dans un rêve, pas dans le roman où elle à 7 ans et facilement effrayée par tout et n'importe quoi. Burton aurait pu jouer là dessus : faire ressortir la cruauté, la peur, le sang, la violence, toutes ces choses qui font peur aux adultes. Alors dans un certain sens, il l'a fait, mais pas assez (ça peut s'expliquer par un caprice des producteurs, qui voulaient sûrement rester dans une ambiance bon enfant).
On sent que le réalisateur a eu les point liés sur le tournage, car au final, peu de son talent ressort dans le film.
Tous ceux qui veulent voir du Tim Burton et qui ont lu du Lewis Caroll seront déçus (comme moi ==')

Yondaime-Pein a écrit:
Alors moi , contrairement à beaucoup d'entre vous , je déteste l'histoire originale d'Alice Aux Pays Des Merveilles ( j'avais vu un film inspiré du roman , je me suis endormis devant ) .


Sincèrement, n'estime JAMAIS la qualité d'une oeuvre littéraire à partir d'un film. Il y a beaucoup de romans magnifiques qui se sont vu gaché leur image sur des adaptations au cinéma. Je te conseille vivement de lire le livre (oui je sais c'est chiant de lire) tu verras, tu aimeras.

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Milley
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MessagePosté le: Dim 16 Mai 2010, 12:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

*Mon dieu, elle fait un up odieux à un film qui ne le mérite pas!*

Reuhm..
Bonjour

Vous qui avez vu le film, j'aimerai vous montrer une critique que j'ai trouvé en farfouillant sur le web. C'est un internaut ordinaire qui a écrit, mais je me demandais ce que vous, vous pensez de son jugement...

Source: http://roter.schnee.over-blog.com/article-le-choix-d-alice-47395333.html

Citation:
Le choix d'Alice

Si à nouveau je laisse courir mes doigts crochus et osseux sur le clavier de ma petite bestiole, ça n'est pas, miracle, que votre serviteur en a fini avec sa dépression chronique et progressive et, en un claquement de doigt, s'est transformé en oeillet du Yamato, non, loin de là. C'est que, me repliant depuis de mois, des années, de plus en plus profondément dans les ténèbres fangeuses de ma bile noire, j'ai fini par toucher le fond et entreprendre vaillamment, avec un nekketsu digne de Seiya face à son 82ème escalier de quelques 200 marches de marbre, de creuser ma tombe. Le moment d'y sauter arrivant, je me suis dit que je ne pouvais décemment pas tirer ma révérence sans aller voir l'adaptation burtonienne des aventures de notre loli préférée d'Alice, je me suis donc précipitée non pas au royaume d'Hadès (qui pourtant est plutôt beau gosse, mais il ne perd rien pour attendre) mais dans le terrier du lapin blanc.

Mes attentes n'étaient pas bien hautes, certes, c'est Burton, oui, avec LE sujet onirico-obsessivo-symbolico-perv par excellence, mais c'était surtout produit par Disney... Je m'attendais donc surtout à quelque chose de beau, de léché, d'esthétique. Je n'ai pas été déçue, mais alors pas du tout. Ce film est une splendeur! J'espère ne pas me tromper en affirmant avoir reconnu, lors de la scène mondaine, un manoir du Kent où vécut Jane Austen et que j'avais eu le bonheur de visiter il y a bien longtemps, peut être est-ce parce que le parcourant, je me plaisais à imaginer toutes sortes et créatures et précisément le lapin blanc carollien dans les différents jardins ou je crois que le début et la fin du film ont été tournés. L'IRL est beau, mais que dire de Wonderland! Dès que l'on pénètre dans la forêt, bing, les arbres, signés Burton, petit sourire intérieur, aaah cette végétation qui a elle seule recrée tout l'univers onirique et obsessif propre à l'oeuvre originale! Bon, soyons clairs, la 3D n'apporte pas grand chose, on peut s'en passer. Point de vue architectural, les deux châteaux sont beaucoup trop disneyformes, c'est vraiment dommage, mais le génie de Burton parvient à grands renforts d'éclairages à rendre celui de la Reine Rouge semblable à Minas Morgul, et ça claque! D'ailleurs, son espèce de gros zoziau d'attaque m'a fait illico songer aux montures des Nazguls (le cri surtout), et tant que nous sommes dans les oiseaux, le dodo a vraiment une tronche de chocobo! Esthétiquement parlant, j'ai l'impression que le Seigneur des Anneaux est une source d'inspiration assez constante: outre les deux exemples précédents, la scène où la Reine Rouge prend le pouvoir et chasse la Reine Blanche ressemble assez au sac de la Comtée, surtout à cause de l'atmosphère de fête y régnant auparavant, la Reine Blanche fait assez galadriellienne (en plus tarte), mais bon, une dame blanche, aussi, c'était courru d'avance... mais le top du top est la bataille finale! Le duel Alice vs le Jabberwocky (qui en tient une sacré couche dans le genre nazgulien), la ruine sur laquelle ils montent est mont ventesque en diable, et surtout, une guerrière blonde en armure qui zigouille un gros bestiau noir ailé, ça ne vous dit rien, à vous? Mais QUI irait se plaindre de ces références? A noter que pour cette scène, nous (oui, j'ai des amis, je ne vais pas au cinoche toute seule, tout ça...) avons songé à Hilde de Soul Calibur (surtout qu'à un certain moment, le décor faisait VRAIMENT arène!) et saint Michel terrassant le dragon (le moment du coup fatal est très très très épique!!! superbes images!!!) également (pour ma part, j'aime bien voir des créatures à caractère angélique fondre de haut sur leur proie et les achever d'un gros coup d'épée, mais c'est une obsession personnelle...). Et voilà pour l'esthétique, je vous ai déjà spoilé la moitié du film, je vous laisse découvrir le reste.

Passons au jeu d'acteurs. Comme on pouvait s'y attendre, Johnny Depp et Helena Bonham Carter se distinguent clairement du reste. Bon, pour Depp, le rôle de fou pervers charismatique n'est pas vraiment une découverte, mais à chaque fois il invente une nouvelle façon de le jouer, donc chapeau bas, c'est le cas de le dire (par contre, la danse à la fin sent son disney à plein nez « tiens, on va mettre un truc super moderne et super anachronique sans rapport avec rien avec une choré inspirée par je ne sais quel danseur/euse de pop de merde qui va faire fureur sur les cours de récré » c'est assez difficilement supportable). Pour ce qui est de miss Bonham Carter, elle est monstrueusement attachante avec son jeu de regards en coulisse, donnant à son rôle toute l'ambiguïté que nous développerons après. Le reste est assez médiocre... Mentions spéciales au chat et à la souris: le Cheshire Cat est vraiment bien fait, adorable, drôle sans être grotesque, séducteur à sa féline manière et la petite souris de la théière qui est une guerrière redoutable est joue souvent le rôle clef dans les batailles est culte!!!

Mais le plus grand trait de génie de ce film ne se trouve pas, à mon sens, du côté de la trouvaille esthétique: tout cela est très beau mais très traditionnel, mais bien du côté de l'interprétation tout en subtilité de cette « guerre des deux roses » qu'est la lutte fratricide entre les Reines Blanche et Rouge. C'est là où Burton se montre génial: il n'assène aucune morale mais parsème son oeuvre d'indices parfois assez flagrants pour une conscience adulte mais que les enfants les plus jeunes pourront ignorer pour savourer un film innocent et agréable. Le premier sentiment que j'ai eu fut de la sympathie pour la Reine Rouge, non, pas à cause de ma propention à prendre systématiquement le parti des méchants, mais bien parce que je pense que c'est ainsi qu'a voulu la représenter le réalisateur: vive, excentrique, amoureuse, colérique mais surtout profondément fragile et blessée, et tout cela prend sens dès que nous découvrons la Reine Blanche, magnifique (les goths ne vont plus se tenir, attention magasins des Halles: white is the new black!), séductrice, entourée de fidèles sincères et surtout insupportablement creuse, superficielle, morte! Enfin, cet antagonisme cristalisé lors de la bataille finale m'a arraché un cri: Marie Stuart (aucun rapport avec la guerre des deux roses, n'allez pas tout confondre hein, on dirait encore que c'est de ma faute!) avec Marie Stuart en reine blanche et Elizabeth en reine rouge. Mais développons cet antagonisme et l'étrange choix que fait Alice plus en avant, dans l'ordre où j'en ai pris conscience.

La vie et la mort, tout d'abord. C'est d'abord la vie débordante, bouillonnante, de la Reine Rouge qui nous frappe, symbolisée d'abord par sa couleur, mais aussi par son rôle de « dame de coeur »: j'avoue que je peux sembler un peu dingotte de psychoter là dessus en pleine séance de cinéma, mais elle m'a semblé symboliser l'eros, la pulsion de vie, voire même la volonté de puissance nietzschéenne, cette vie, cette passion qui ne va pas sans violence, sans folie (dionysiaque) sans grotesque. Ici, la vie est quelque chose de monstrueux, de séduisant, d'ardent, de fou, de tyrannique, de cruel, une énergie qui fait peur, qui envahit, qui livre bataille, et qu'Alice va fuir, se rangeant du côté de la Reine Blanche, alias Thanatos.
Cet aspect morbide de la Reine Blanche (ou plutôt Dame Blanche?) m'a frappé dès sa première apparition, et cette polarité est toujours plus accentuée alors que le film progresse: elle est la reine de ce qui ne bouge pas, de l'immuable, du sans vie, son palais ne s'appelle-t-il pas Marmoria? Les marbres du tombeau... Elle le dit elle même, en plongeant des doigts de cadavre dans sa potion de sorcière « j'ai laissé à ma soeur le règne sur les êtres vivants » (je ne sais plus si ce sont les mots exacts) on ne peut être plus clair: elle règne, elle, sur l'empire des choses mortes, de la beauté éternellement figée. Sa couleur est un indice: en Asie et dans les cours européennes, le blanc est la couleur du deuil, que ce soit le linceul ou le deuil des reines et princesses, son teint livide, ses lèvres noires en sont un autre, encore plus frappant. Enfin, qui donc est l'antagoniste de la Dame de Coeur si ce n'est la Dame de Pique? Sa gestuelle encore offre un indice: elle ne touche à rien, gardant le mains hautes, sans agir, séduisant pour qu'on agisse à sa place, elle n'a aucune vie.
Nous avons donc une reine de sang face à une reine de glace, la vie dans son tourbillon monstreux, l'eros comme un grand bébé capricieux face à la mort dans sa beauté figée, thanatos comme une idole fascinante. Et c'est là que Burton est à la fois subversif au sein d'un film Disney (faut le faire! Chapeau, bis!) et colle à ma, à notre génération (bon, ok, si je me mets à faire le portrait de « notre génération » comme ayant perdu son énergie vitale, refusant toute tension et n'aspirant qu'au calme dans le froid giron de notre mère la Mort, comme coupée de la racine bouillante et combative de la vie, alors que moi même m'abîme néo-romantiquement dans la contemplation de Thanatos avant de faire des pompes en fundoshi sur du Wagner, je vais me faire arrêter par la police nippone des gros clichés bien massifs avant même d'avoir eu le temps de me faire seppuku, ça serait con ça...(je rêve ou j'ai écrit « gros cliché bien massif » haha, t'as vu comme il est bien massif, mon gros cliché? Bon, j'arrête...)) car c'est bien la Dame Blanche qu'Alice décide de servir, plutôt qu'une Reine Rouge effrayante d'énergie. La beauté, la distinction, le doux apaisement dans les bras cadavériques de la Dame de Pique, tel est le choix d'Alice...

J'y ai ensuite vu un aspect historique, comme un jugement, plus moral cette fois, contre la diabolisation de l'ennemi et le manichéisme en général. En effet, si l'on juge leur situation d'un oeil extérieur, aucune des deux reines n'est préférable à l'autre: l'une a exclu l'autre de l'affection de ses parents, a séduit tous ses soutiens pour les attirer dans son camp, et entends bien priver sa soeur aînée, régnant donc de plein droit, de son pouvoir, l'autre s'accroche à sa couronne par la tyrannie la plus odieuse, fait régner la terreur pour se donner l'illusion d'une popularité. Lors de la scène finale, le désespoir de la Reine Rouge, sa souffrance est flagrante (elle est la seule des deux qui puisse souffrir et aimer, elle donne amour et terreur, la Dame Blanche elle, ne donne rien, elle prend, encore une pierre pour le dualisme eros/thanatos) alors qu'elle perd tout, face au tyran haï enfin terrassé, la Reine Blanche se donne le luxe de la magnanimité, pas d'exécution physique, mais la condamnation morale, la diabolisation. Cela m'a étonnamment rappelé le « vae victis » des Américains lors de la seconde guerre mondiale et des toutes celles qu'ils ont mené par la suite (guerre froide, Vietnam, Golfe, Afghanistan, Irak...): non, nous ne vous exterminerons pas, nous sommes tellement au dessus de ça, nous allons démocratiquement nous offrir le luxe d'à la place de D.ieu, que naturellement, nous représentons, vous condamner, démons, à l'enfer de l'infréquentabilité morale. C'est sans doute une interprétation très personnelle, mais il n'est pas entièrement absurde que Burton ait voulu donner une pichenette au manichéisme américain, le faire, si telle est réellement son intention, dans un film Disney, c'est du génie pur!

Je ne me relis parce que j'ai l'impression qu'avec mes élucubrations, je pourrais concurrencer sévèrement le Chapelier Fou ^^ on garde toutes les phôtes d'aurtohgrafe, ça fait plus authentique... A je ne sais pas trop quand mes petites chauves-souris, si je suis encore de ce monde!

PS: ayant posté cet article sur FesseBouc, une amie m'a répondu grâce à un élément de critique particulièrement pertinant, non pas historiquement mais politiquement, à propos du machiavélisme politique de la Reine Blanche et de la possible analyse dictature vs démocratie... il faudra que je lui demande la permission avant de reproduire ici ses propos, et en attendant, bien que cela soit peu compréhensible en l'absence de son analyse, voici ma réponse:

"j'aime beaucoup l'idée de complémentarité entre les comportements d'Alice avec les deux reines, le trop plein et le trop vide! Si on va dans le machiavélisme, ne pourrait-on pas dire qu'Alice n'est pas plus libre chez la Reine Blanche? Cette dernière fait mine de la laisser seule maîtresse de ses actes (avec une voix qui pue l'hypocrisie) tandis que la pression non dite ne lui laisse qu'un choix: zigouiller cette putain de bestiole, elle ne pouvait rien faire d'autre sous peine de se prendre la sanction morale de tout le monde en pleine poire. C'est pour ça que j'aime bcp ton analyse démocratie/dictature que je n'avais pas poussé à ce point (j'étais restée coincée dans la vision historique): la dictature t'impose ta passivité par la violence, la "démocratie" t'impose ton action par le "politiquement correct" qui est cette pression muette liée à la "sanction morale"... c'est assez désespérant, en effet..."


votre avis suite à ça?

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HB-choutte ♥ a écrit:
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Daichi-l'idiot-pas-si-idiot =3 a écrit:
Je te proclame, Fan numéro 1 du groupe D'espairsRay, de CN! Very Happy


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yukito-san
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MessagePosté le: Dim 16 Mai 2010, 12:43 am    Sujet du message: Répondre en citant

Sechs je pense que t'abuses au niveau de certains trucs.

Deja la musique.Personnellement on m'aurait dit que c'etait Avril Lavigne ou Tokio Poubelle qui ont joue, je ne l'aurais pas cru.Je ne me rappelle pas avoir eu de la musique de merde dans les oreilles.Lorsque j'ai ecoute la BO sur Itunes par exemple je n'ai reconnu aucun morceau du film.
Mauvaise oreille? Je ne pense pas.

Ensuite, pour le dragon c'est vrai que la c'est pas terrible au niveau de l'originalite.Mais par contre le chat etait extra.Je ne sais pas ce que vous autres en pensez mais Chess...:O

Ensuite autre caractere qui m'a semble "sympathique", la Reine blanche.Bah oui, desole mais moi je l'aime bien.Sa gestuelle son maquillage.....Je l'aime bien.

Enfin bref, je trouve que ta critique est un peu "exageree".C'est pas le meilleur film de Burton mais quand meme.

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MessagePosté le: Dim 16 Mai 2010, 9:54 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bruleeeez moi ça >o<

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