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Mat
Jûbi


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MessagePosté le: Lun 16 Déc 2013, 8:21 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A l'heure où une proposition de directive sur le bail-in des banques fait grincer des dents (surtout pour les personnes ayant des dépôts supérieurs à 100 000 euros) et interroge sur l'intérêt de garder un compte en banque pourquoi ne pas se tourner vers... une monnaie virtuelle ? Par exemple le Bitcoin !

L'envolée des cours de cette monnaie inquiète : la Banque de France vient ainsi de publier une note début décembre pour mettre en garde contre les dangers des monnaies virtuelles (voir ici).

C'est quoi le Bitcoin (pour "son" site Internet c'est [url=
http://www.bitcoin.fr/]là[/url]) ? Pour faire simple (et pas faux je l'espère) : cette devise a été créée en 2009 par Satoshi Nakamoto. Il s'agit d'une unité de compte virtuelle qui permet à une communauté d’utilisateurs d’échanger entre eux des biens et des services sans avoir à recourir à une autre monnaie (et certains sites Internets acceptent les paiements en Bitcoins). Pour en savoir un peu plus c'est .

Ce qui inquiète, outre le fait que cette monnaie ne soit régulée par aucune institution (l'autorégulation est de rigueur !), c'est la volatilité de son cours : de moins d'un dollar en février 2011 à plus de 1000 dollars actuellement voilà qui a de quoi inquiéter (il y a même de fortes variations au cours d'une journée) et comme cette monnaie n'est pas garantie par une autorité légale, la Banque de France comme celle de Chine où l'Autorité Bancaire Européenne met en garde contre les risques de perte, son peu d'intérêt, etc.

Avez-vous recours à ce type de monnaie ? Qu'en pensez-vous ? La voie vers une monnaie du futur ou une nouvelle arnaque ?
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Mat
Jûbi


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MessagePosté le: Mar 22 Avr 2014, 4:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un sujet d'actualité qui concerne les jeunes (et pas qu'eux).

Ce n'est pas la première fois que l'idée est émise mais il y a quelques jours, Pierre Gattaz évoquait l'idée d'un SMIC jeune. Quelle est l'idée ? En quelques mots : faire qu'en plus du SMIC actuel (environ 1450 euros/mois brut pour 35h/semaine), il existe un SMIC intermédiaire pour les jeunes (voire au-delà), qui seraient donc payés moins, mais de manière transitoire pour faciliter leur insertion, donc accroître les embauches, baisser le chômage...

Les réactions ont été défavorables (Parisot, syndicats, Najat Vallaud-Belkacem) même si certains souhaiteraient que le sujet ne soit pas évacué trop rapidement (B. Apparu, Copé...). Plus largement, certaines voix (P. Lamy...) se font entendre pour qu'il y ait une baisse directe du SMIC, dont le niveau trop élevé n'inciterait pas les entreprises à embaucher.

Un tel projet, même simplement évoqué, vous inspire quoi ? Méfiance ? A priori favorable ? Cela pourrait être une solution pour "inverser la courbe du chômage" ?
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Raijin
Genin


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MessagePosté le: Dim 04 Mai 2014, 1:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ce "smic jeune" m'inspire la plus grande des aversions.

Je m'explique : Dans les faits, cela revient à dire à un jeune : votre travail vaut moins que celui d'une personne plus âgée.

Ce postulat, hautement douteux sans moindre précision (et notre cher patron du MEDEF s'est bien gardé de donner des précisions), ne pourrait éventuellement se justifier (et j'insiste sur le "éventuellement") que s'il y avait une étude précise et incontestable (ou à défaut suffisemment fiable) sur un éventuel décalage de productivité des jeunes employés. Or, j'ai eu beau chercher, je n'ai vu aucune étude ou recherche tendant à prouver que l'on produit moins en étant jeune.

Si on prend les choses telles quelles, cela revient à dire que, les jeunes étant censés s'insérer coûte que coûte, les payer moins cher pour cela n'est donc pas grave, mais nécessaire.

Je dois admettre que, au moment même où je rédige de message, des idées de réflexion se bousculent dans ma tête. En voici quelques unes :

"Les jeunes étant techniquement mieux formés que leurs aînés, ne serait-il pas au contraire plus juste de les payer plus, même s'il manquent d'expérience (expérience qu'ils acquéront avec le temps) ?"

"Si le travail n'est pas égal en valeur selon la personne qui le réalise, alors pourquoi payer les femmes autant que les hommes (à salaire, diplôme et poste égal) ?"

"Quelles seraient les amendes prévues pour les personnes abusant d'un tel système ? Ne serait-il pas plus rentable pour une entreprise d'abuser du système en payant les amendes, mais en employant à bas prix ?"

"Le but final n'est-il pas de précariser l'emploi afin de permettre ce qui s'est fait en Allemagne (à savoir une concurrence entre les employés pour faire baisser leur coût pour l'employeur) ?

Le Smic jeune sert bien évidemment les entreprises, mais est-ce nécessaire ? AU final, les entreprises qui se plaignent le plus de la fiscalité sont celles qui gagnent déjà le plus. Etrangement, celles qui se plaignent le moins ne sont pas pour autant celles qui sont les moins bien lotties. Il y a certes quelques protestations, mais il me semble qu'elles sont plus pour la forme que pour autre chose. Il faut garder à l'esprit que les start up françaises, si elles aiment bien s'établir à l'étranger, gardent presque toujours un pied en métropole. Je ne me souvenis plus du site sur lequel j'avais vu cela (c'était un blog d'un patron de start up), mais en gros, il était dit que les patrons de start up française (et étrangère) aimaient bien fonder leur sart up ailleurs et s'implanter en France pour bénéficier des nombreux avantages de notre pays (au premier rang desquels la formation).

Donc si la formation est si bonne (pour des start up ayant un business "récent" -comme la technologie), pourquoi ne pas payer les jeune au moins autant que les plus âgés ?

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la baronne
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MessagePosté le: Lun 05 Mai 2014, 10:21 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
"Les jeunes étant techniquement mieux formés que leurs aînés, ne serait-il pas au contraire plus juste de les payer plus, même s'il manquent d'expérience (expérience qu'ils acquéront avec le temps) ?"



Citation:
Donc si la formation est si bonne (pour des start up ayant un business "récent" -comme la technologie), pourquoi ne pas payer les jeune au moins autant que les plus âgés ?


Tu parles de la formation des jeunes (qui seraient mieux formés), mais le smic n'est pas pour les gens "formés". Qui touchent le smic? Les travailleurs non qualifiés. J'ai l'impression qu'on nous reinvente le CPE de Devillpin
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Raijin
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MessagePosté le: Lun 05 Mai 2014, 10:37 am    Sujet du message: Répondre en citant

Si tout le monde trouvait directement un travail à la hauteur de son diplôme, les choses seraient bien différentes. Or, à l'heure actuelle, un jeune qui sort de son cursus doit souvent accepter de travailler, pour un temps, pour un salaire inférieur à celui qui devrait être le sien (ce qui signifie qu'il travaillera souvent au niveau du SMIC pour débuter). Or, là, il se retrouverait payé encore moins.

Il est à noter que cela n'enlève rien à la véracité de tes propos.

Ensuite, oui, je pars du postulat que les personnes des générations nouvelles sont plus formées (en me basant sur le fait que les personnes décrochant les diplômes sont de plus en plus nombreuses en proportion de la génération).

Enfin, il faut prendre autre chose en compte pour apréhender cette mesure, un autre propose Gattaz, qui est passé beaucoup plus inaperçu : l'idée est de faire en sorte que les discussions se fassent localement, branche par branche, plutôt qu'à l'échelle de tout le système. Cela réduit la vision d'ensemble pour laisser place à celui qui a le plus de poids, à savoir l'entreprise. en réduisant les salaires et en supprimant la vision d'ensemble, ce sont tous les autres droits des salariés qui peuvent ensuite être remis en cause (avec des négociations par filière), car l'employé manquera de vision d'ensemble, et s'il arrive à monter une forme de protestation , il n'est pas sûr qu'il arrive à fédérer au-delà de sa propre entreprise (car les autres entreprises auront un système différent. Quant à l'Etat, il ne pourra pas gérer des milliers de cas différents (il a déjà du mal à gérer le système actuel).

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MessagePosté le: Lun 05 Mai 2014, 2:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Si tout le monde trouvait directement un travail à la hauteur de son diplôme, les choses seraient bien différentes. Or, à l'heure actuelle, un jeune qui sort de son cursus doit souvent accepter de travailler, pour un temps, pour un salaire inférieur à celui qui devrait être le sien (ce qui signifie qu'il travaillera souvent au niveau du SMIC pour débuter). Or, là, il se retrouverait payé encore moins.

Entierement d'accord avec toi sur ce point . Aujourd'hui etant mere de famille, je suis tres inquiete pour l'avenir des prochaines generations , y'a encore qq années on choisissait une voie par envie d'une carrière. Aujourd'hui lorsque je parle avec mes enfants , je reflechis en termes de risques de chomages. J'en suis arrivée a dire a mes petits , tu pourrais faire tels métiers, il en faudra toujours. Plutot que de leur dire: tu pourrais faire ceci , c'est un metier tres valorisant etc ...
Pour moi cette histoire de smic jeune est une esbrouffe. On peut meme entendre que l'etat prendrait en charge la difference de salaire, ca deviendrait presque des contrats aidés . Avec tout ce que comporte, un cdd comme inconvenients. Puis si l'etat met la difference , l'argument du manque d'experiences ne tient plus, alors.


Citation:
Enfin, il faut prendre autre chose en compte pour apréhender cette mesure, un autre propose Gattaz, qui est passé beaucoup plus inaperçu : l'idée est de faire en sorte que les discussions se fassent localement, branche par branche, plutôt qu'à l'échelle de tout le système. Cela réduit la vision d'ensemble pour laisser place à celui qui a le plus de poids, à savoir l'entreprise. en réduisant les salaires et en supprimant la vision d'ensemble, ce sont tous les autres droits des salariés qui peuvent ensuite être remis en cause (avec des négociations par filière)


Si on ouvre la porte avec un smic jeune , par effets dominaux nos acquis disparaitront. Chaque crise reduira nos droits. Par exemple l'usine Renault pres de chez moi , qui les empechera d'ecarter les employés non qualifiés au "smic+ancienneté", pour les remplacer par des smics jeune ? Puisque dans ce cas precis , aucunes experiences ne seraient negociable . Je veux dire par la qu'a 18 ans , au bout de 3 jours on suit la chaine de montage comme un ancien de40.
Mon avis est celui ci , ce n'est pas en baissant le smic que nous relancerons l'economie , c'est en remplissant les carnets de commandes.
Il faut tirer les salaires vers le haut , surtout pas precariser les jeunes.
ce Smic jeune est le CPE meme combat , sauf que la personne ou presque ne monte au front

Citation:
Ensuite, oui, je pars du postulat que les personnes des générations nouvelles sont plus formées (en me basant sur le fait que les personnes décrochant les diplômes sont de plus en plus nombreuses en proportion de la génération).

je ne suis pas d'accord avec toi. La quantité de diplomés n'a rien a voir avec la qualité de la formation.
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Raijin
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MessagePosté le: Lun 05 Mai 2014, 2:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Visiblement, nous sommes globalement d'accord, mais il y a un point qui rend les choses impossibles pour un SMIC jeunes : les restrictions budgétaires.

Le but d'une telle mesure, dans la théorie, est de relancer l'emploi, pour pouvoir relancer l'économie, pour que l'Etat puisse se financer (ce qui inclut : financer les réformes nécessaires, combler la dette, entretenir les infrastructures de tous type, etc..... et surtout de réduire le poids de l'Etat dans l'économie).

De fait, l'Etat n'est pas dans une logique de dépenses supplémentaires, et il est donc illusoire que l'Etat comble la différence, même s'il le voulait. S'il le faisait il y a le risque (pessimiste, certes, mais existant), que l'Etat français soit considéré comme trop dépensier, et donc perde une partie de la confiance que les marchés lui accorde (pas tout, loin de là, mais juste un peu), ce qui mettrait le pays encore un peu plus en difficulté, l'obligeant à faire un effort supplémentaire pour combler les nouveaux problèmes, etc.......

Donc un SMIC jeune financé en partie par l'Etat est, dans l'absolu, une bonne idée. En l'état actuel des choses, non.

Je soutiens d'ailleurs l'idée que le problème vient des cadres des entreprises. Si chaque travailleur est rentable, le problème ne vient-il pas des entreprises qui ne veulent pas prendre le risque de se développer ?

Je sais, une prise de risque est, pour ainsi dire risquée, mais les entreprises qui le font (et qui ne se trompent pas) prospèrent et se développent rapidement. Dans un tel cas, les limites ne sont plus les salaires, les travailleurs et les syndicats, mais plutôt l'administration.

Attention ! Je ne dis pas que toute notre administration est à revoir, loin de là en fait. Je considère qu'il y a des procédures à revoir, améliorer, et certains verrous ou blocages à faire sauter, certains doublons à fusionner, mais il ne faut pas oublier que cette administration parfois lourde, est aussi à la base d'une partie de notre compétitivité, car elle a aussi l'avantage d'être complète et étendue (d'où son poids).

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la baronne
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MessagePosté le: Lun 05 Mai 2014, 4:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
De fait, l'Etat n'est pas dans une logique de dépenses supplémentaires, et il est donc illusoire que l'Etat comble la différence, même s'il le voulait. S'il le faisait il y a le risque (pessimiste, certes, mais existant), que l'Etat français soit considéré comme trop dépensier

Et pourtant c'est exactement ce qu'il se passe. Regarde les emplois aidés et l'evolution de la courbe chomage , c'est du maquillage ni plus ni moins. Le Chiffre de 3 millions de chomeurs est un mensonge
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Raijin
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MessagePosté le: Lun 05 Mai 2014, 5:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chiffre auquel se rajoute les emplois précaires.... La situation est loin d'être glorieuse, mais aussi étrange que cela puisse paraître, pour rien au monde je n'échangerai le système actuel contre plus de flexibilité (comme, par exemple, les contrats 0 heures du Royaume Uni).

Que le gouvernement essaie de camoufler les dépenses supplémentaires aux yeux du public (et des observateurs étrangers) ne me choque aucunement, bien au contraire. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, je ne sais pas combien d'emplois aidés il y a actuellement (probablement moins que prévu par le gouvernement, mais à quel point ?).

A mes yeux, il est nécessaire de distinguer les diverses formes d'emploi (et de chômage), même si les chiffres officiels sont biaisés. Certes, de nombreux pays ont de meilleurs taux d'emploi que le nôtre, mais c'est souvent au prix d'un plus grand nombre de travailleur pauvres (ce n'est pas pour rien que l'Allemagne à été forcée de se doter d'un salaire minimum, ou que les organisations mondiales alertent sur l'accroissement des inégalités).

Pour ce qui et des actions de l'Etat français et du gouvernement, j'ai souvent l'impression que les commentaires sont injustement durs (pas toujours, mais assez souvent). Je m'explique : Le gouvernement, quoi que l'on pense de son action, tente de concilier une plus grande efficacité économique avec un système social juste (d'après nos normes). De leur côté, les syndicats et les entreprises proposent des choses qui sont irréalistes ou dangereuses (voire sabordent les efforts du gouvernement avant qu'ils ne débutent en prenant des positions extrêmes), et blâment le gouvernement pour ne pas savoir quoi faire.

J'ai parfois l'impression que les entreprises et les syndicats attendent du gouvernement qu'il fasse tout le travail.

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Genma.S
Genin


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MessagePosté le: Dim 15 Juin 2014, 8:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Faut voir ce que cela donne une suppression du SMIC compensée par l'Etat par un revenu minimum.

Faudrait que des organismes fassent des études pour voir si le cout pour l'Etat serait rentable.
N'oublions pas qu'une baisse du chomage, cela a aussi un effet trés positif sur les finances publiques : hausse des cotisations sociales, patronales, + de ressources TVA dues à la consommation, baisse des dépenses liées au chomage, hausse des ressources de l'impot sur les sociétés (si leurs bénéfices s'améliorent ).

La suppression du SMIC remplacée par des sortes de contrats aidés, cela peut être une solution d'avenir si cela s'avére rentable pour les finances publiques.
Une chose est sure, ce systéme a été une des raisons majeures de la croissance allemande.
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Mat
Jûbi


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MessagePosté le: Mer 18 Juin 2014, 5:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Type RSA ou alors tu penses à quelque chose comme un revenu universel pour toute personne âgée de plus de XX ans ? Je vais essayer de voir si des études ont cherché à simuler l'impact sur le budget d'une modification du SMIC.

@ Raijin (avec beaucoup de retard... désolé) : j'ai trouvé un graphique montrant que la productivité des jeunes serait plus faible que celle des aînés pour le secteur des services (il semble qu'il en aille de même dans les autres secteurs si on en croit ce billet - je n'ai pas regardé l'article original) :



Le salaire suivrait donc assez bien l'évolution de la productivité... ce qui pourrait alors conduire à proposer différents SMIC en fonction de l'âge ? Comme tu l'as dit, il y a matière à s'interroger.

Et sur le fait que le salaire minimum (du moins son niveau) aurait un effet sur l'emploi des jeunes :



Un joli graphique bien lisible mais comme toujours à prendre avec des pincettes : reste à démontrer que le niveau du salaire minimum cause effectivement le faible emploi (et aussi si ce sont uniquement les jeunes actifs qui sont pris en compte ou non)...
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Raijin
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MessagePosté le: Jeu 19 Juin 2014, 1:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai du mal à comprendre le premier graphique que tu as placé. C'est -0,35 à 0,25 quoi sur l'axe vertical ?

Si c'est de la productivité par heure, en base 1, alors l'écart me paraît trop important. Si c'est de la productivité en pourcentage, alors l'écart me paraît trop faible pour justifier de telles mesures*.

De plus, ce graphique m'a l'air de parler de lien entre productivité et salaires, pas entre productivité et âge. Or, un SMIC jeune ne pourrait trouver un fondement légitime que si les jeunes travailleurs produisaient effectivement moins que leurs aînés.

Le salaire n'est pas souvent indexé sur la productivité (il est plus proche d'un certain montant par heure). Ce qui fait évoluer les salaires, c'est plutôt l'ancienneté.

J'ai une petite théorie sur ce point : si les salaires plus élevés sont compétitifs, c'est en réalité parcequ'ils sont proportionellement moins soumis aux prélèvements (je parle ici de salaire superbrut, c'est à dire le total que dépense le patron pour un salaire). Les parts fixes de prélèvement sur le salaire font qu'un salaire plus élevé n'est pas aussi lourd qu'un salaire plus bas en proportion. Bon, certes, je parle ici de rentabilité plutôt que de productivité.

Pour ce qui est de la productivité, je reste sceptique. Outre le fait qu'une mesure précise de la productivité soit difficile, il faut aussi prendre en compte le fait que les jeunes apportent un regard nouveau, qui n'est que rarement inclus dans la productivité (alors même qu'ils apportent quelque chose qui peut accroître celle-ci).

De plus, avoir un salaire bas n'encourage pas forcément à être productif.

* A ce propos, je trouve que les tentatives de mesurer et d'améliorer la productivité des employeurs, tels que le chronométrage des tâches, est au mieux dégeulasse, et au pire malsain.

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MessagePosté le: Lun 23 Juin 2014, 12:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai retrouvé l'article d'où provient le premier graphique. Il peut être consulté ici. Voir la page 109 pour retrouver le schéma. Sur l'axe des ordonnées, il s'agit de l'écart (de productivité, de coût salarial) entre catégories d'âges par rapport à une catégorie de référence (ici les 35-39 ans).

L'encadré qui suit souligne d'ailleurs les limites propres à un tel exercice, d'où la prudence à avoir par rapport à un tel élément (et on a un écho à ce que tu mentionnes à ce propos).

Par contre, il fait bien le lien entre l'âge, la productivité et le salaire. La lecture n'est toutefois pas aisé vu qu'il y a deux courbes, leurs intervalles de confiance respectifs... bref niveau lisibilité ce n'est pas top.

Raijin a écrit:
Or, un SMIC jeune ne pourrait trouver un fondement légitime que si les jeunes travailleurs produisaient effectivement moins que leurs aînés.


Oui voire si les jeunes étaient moins payés au départ - tout en produisant autant - mais que, par la suite, la progression des salaires (via l'ancienneté, comme tu le mentionnes) leur permettait de combler cette perte initiale. Il y aurait donc un rattrapage au cours du temps qui pourrait rendre acceptable (?) l'idée de jeunes actifs moins payés (et encore...).
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Raijin
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MessagePosté le: Lun 23 Juin 2014, 1:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'ensemble est intéressant, même si la lisibilité n'est pas top.

Par contre, espérer un rattrapement du salaire sur les années à venir peut être dangereux et impossible à mettre en place. Après tout, dans quel cadre ces augmentations ont-elles lieux ? S'il s'agit de la simple augmentation liée à l'ancienneté dans une entreprise, alors la conjoncture actuelle ne se prête pas à ce genre de choses. De même, plus on s'habitue à un métier, plus on est productif. Et l'instabilité d'un salaire mène souvent (mais pas toujours) à une vie faite de petits boulots différents.

Et reste le cas des sanctions si des personnes abusent de ce système (en employant uniquement des personnes en SMIC jeune et en les faisant partir après). Si la sanction est trop légère, les entreprises les plus aisées abuseront du système, précarisant encore un peu plus l'emploi.

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MessagePosté le: Mer 25 Juin 2014, 10:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bien d'accord avec toi : en pratique, instaurer un rattrapage est une question épineuse. Cela reposerait sur une estimation précise et soit il faut individualiser à l'extrême la progression salariale soit proposer une progression moyenne (à l'ancienneté par exemple) qui peut léser celles et ceux qui sont plus productifs et avantager celles et ceux qui le sont moins (c'est toujours la même histoire). Parvenir à régler cela tout en ayant un système de sanctions adaptées pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu... le résultat pourrait effectivement tendre vers plus de précarité et pas d'amélioration générale.
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HardStickman
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MessagePosté le: Ven 10 Oct 2014, 4:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Au delà de la considération symbolique en effet très discutable, ce smic jeune est, à mon avis, une très mauvaise idée.

Voilà comment je le vois si il est appliqué :

Baisse du SMIC pour les jeunes
Or Les entreprises n'utiliseront pas toutes ces économies pour embaucher.
Donc Il y aura plus de jeunes smicards qui verront leur salaires baissés que des jeunes embauchés grâce à cette baisse.

Baisse de la demande effective
Baisse de la consommation
Baisse des profits
Licenciements


En gros, vu que les entreprises ne jouerons jamais le jeu, tout cet argent ira dans les marges, comme le pacte de responsabilité.

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MessagePosté le: Lun 13 Oct 2014, 3:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

En lisant ton message cela a fait tilt quelque part. Il y a beaucoup (trop ?) de questions autour de l'application d'une telle mesure. Surtout, si elle se révèle néfaste est-ce qu'un retour en arrière sera possible ? Rien ne le garantit et même s'il y a des expérimentations qui sont conduites, la généralisation de la mesure peut poser problème (ex: RSA).

Du coup, et même si cela déborde la question du Smic jeune (car c'est lié aussi à la protection sociale...), pourquoi ne pas se pencher sur la question de l'allocation universelle ? Verser un revenu à tous les citoyens, de manière inconditionnelle, libre à eux par la suite de le compléter (en travaillant...).

Sur le sujet, il y a cet entretien de P. Van Parijs qui travaille sur cette question : voir ici.
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HardStickman
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MessagePosté le: Mer 15 Oct 2014, 4:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Très intéressant ton article.
En effet, l’instauration d'une telle aide peut être un appui à la demande, et le fait de le faire équitablement indépendamment du patrimoine de chacun, est discutable, mais intéressant. Il faudrait en effet calculer si ça aiderait effectivement plus les pauvres qu'une aide avec répartition.

Mais là ou ça peut coincer, c'est que si les entreprises se disent qu'il y a une hausse de la demande, il risquent d'augmenter les prix. Si cette inflation est trop importante, il y a des risques que la mesure soit vaine, si ce n'est à perte.
La valeur de l'euro déjà trop haute, ça peut être dangereux au niveau macro-économique, comme sur le pouvoir d'achat général.

Donc oui, c'est intéressant, mais il faut examiner des près ces conséquences ainsi que la politique bancaire et des entreprises qui l'accompagne. (Au niveau bancaire, la BCE risque de refuser de réguler les taux directeurs).

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MessagePosté le: Ven 17 Oct 2014, 4:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est le plus récent que j'ai trouvé alors c'est cool s'il t'a plu.

Avec les débats actuels sur la politique familiale, les attaques contre l'indemnisation du chômage, etc. c'est une idée qui peut faire son chemin, même si elle a été avancée depuis un bon petit moment.

Une des plus importantes questions sur le sujet c'est à quel niveau fixer l'allocation : combien donner par mois ? Est-ce qu'elle doit être au niveau du SMIC ? Faible (quelques centaines d'euros par mois) ? En fonction de son montant elle soutiendra plus ou moins la demande. Si elle est faible, cela limiterait le risque que tu mentionnes à propos du comportement des entreprises.

Citation:
Si cette inflation est trop importante, il y a des risques que la mesure soit vaine, si ce n'est à perte.


En te lisant j'ai pensé à une chose : comme l'inflation est basse en zone euro et en France (du moins telle qu'elle est mesurée par l'Insee, eurostat') ce serait un moyen alors de la faire repartir si jamais il y a le risque que les prix repartent à la hausse.
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HardStickman
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MessagePosté le: Sam 18 Oct 2014, 3:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le problème c'est que baisser le SMIC et instaurer une allocation universelle risquerait une désincitation au travail.
Mais après on tourne en rond. Si les salaires augmentent, les prix augmentent. Si les salaires baissent, je pense que les prix baisseront mais moins que les salaires (perte de pouvoir d'achat).

Citation:
En te lisant j'ai pensé à une chose : comme l'inflation est basse en zone euro et en France (du moins telle qu'elle est mesurée par l'Insee, eurostat') ce serait un moyen alors de la faire repartir si jamais il y a le risque que les prix repartent à la hausse.

Faire repartir l'inflation oui. Mais il faut savoir que le seul but objectif de la BCE et de maintenir le taux d'inflation en dessous d'un certain seuil, il me semble que c'est 1,5% (sachant que les derniers chiffres que j'ai lus étaient de 0,3%). La BCE cherche donc à limiter l'inflation afin de permettre de meilleures retraites par capitalisation aux pays d'Europe du nord (Allemagne notamment).

Donc l'idéal selon moi pour faire repartir la croissance serait de réformer le statut de la BCE afin de mettre le seuil limite d'inflation plus haut (3 ou 4% je suppose) et dans ce cas là une relance est possible car les entreprises gagnerons (+ de demande, prix + élevés) et l'Etat prélèvera plus d'impôts sur les ménages (hausse des salaires) et par la TVA (hausse des prix).
Toutefois, cela défavoriserait les exportations.
Mais la BCE ne peut pas être réformée à moins que cela soit souhaité par tout les pays membres de l'euro, ce qui est peu probable.

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