La cité Saturne
Type : Seinen
Auteure : Iwaoka Hisae
Genre : Aventure, Science-Fiction
5 tomes (Série en cours)
Synopsis : La Terre est devenue une zone protégée, interdite d'accès. Pour que les hommes continuent d'habiter à proximité, une cité formant un anneau autour de la planète a été construite. Mitsu est le fils d'un laveur de carreau qui a disparu lorsqu'il nettoyait les vitres extérieures de l'anneau. À peine sorti du collège, le jeune garçon décide de reprendre le travail de son père. Arrivera-t-il à résoudre le mystère qui entoure sa disparition ?
Mon avis personnel : On connaissait déjà l'auteur japonaise,
Iwaoka Hisae, pour avoir fait Yumenosoko ou encore Hana-Boro. Elle revient avec une nouvelle oeuvre, du nom de
La cité Saturne. Et encore une fois, l'auteur nous épate avec un manga débordant d'originalité.
L'histoire nous plonge dans un futur plus ou moins proche. La terre est protégée et est devenue interdite d'accès. Toute l'humanité vit alors sur un lieu satellitaire en forme d'anneau, flottant à 35 000 mètres au-dessus de la planète terre. La société est bâti selon trois compartiments. Le niveau supérieur, où vivent les personnes aisées, le niveau inférieur où vivent les personnes modestes, et le niveau intermédiaire, où se trouvent les lieux publiques.
C'est dans ce contexte là, que Mitsu le héros, nous apparaît. Diplômé du collège, il décide tout juste après ça d'entrer dans la vie active, en devenant laveur de carreaux, comme l'a pu l'être auparavant son père. Un métier qui peut sembler banal, et pourtant ce métier nous montre la facette de ce qu'il peut apporter, soit du bonheur aux commanditaires. Malgré que ce travail sont dangereux, pour le jeune Mitsu, c’est surtout l’occasion de suivre les traces de son père, et de pouvoir comprendre les raisons de sa disparition.
L'auteur nous livre ici, une série comme on en voit très peu. Graphisme atypique, et épuré, ce qui fait sans doute l'une des originalités du titre. Un dessin à part, mais très efficace, on relèvera de beaux décors. Des personnages aux designs un peu rondouillards, et aux visages, parfois figés, avec de tout petits yeux. Tout cela donne un charme particulier au manga.
Les personnages, sont pour les moins, très attachants. Chacun d'eux, nous font part de leurs divers réflexions. Ce qui permet aux lecteurs de se faire une idée sur les conditions de vies de la cité. Au fil de son chemin, Mitsu fait des rencontres, qui lui permettent, entre autre, d'en savoir plus son père. A son arrivée dans la station ou il travaille, il fera connaissances de Jin, le doyen, qui lui apprendra les ficelles du métier, mais aussi Makoto, qui n’appréciera pas vraiment l’arrivée du garçon dans la compagnie.
L'intrigue est réellement plaisante. Possédant un fil conducteur accrochant, la série ne dévoile pas tout directement, et fait de temps en temps durer le suspense. Dans un lieu qui n'a rien de commun, on retrouve cet aspect
tranche de vie. Le titre est aussi touchant; alors que les habitants de la partie supérieure ont de quoi se payer les services des laveurs de carreaux, pour bénéficier de la lumière du soleil, eux, les pauvres, restent malheureusement et désespérément avec des vitres ternes, vivant donc, dans l'obscurité. Les laveurs de carreaux, ont donc un travail plutôt ingrat et assez risqué, mais essentiel. On découvre peu à peu le quotidien de ces gens, vivant dans la station.
C'est avec attention, qu'on suit les péripéties de Mitsu et de ses compagnons. Je note, que le manga ne fait pas absences d'humours, on notera quelques touches humoristiques, loin d'être déplaisantes,
La cité Saturne, est un manga ancrée de poésie. Complètement dépaysant, ce titre possède une atmosphère assez spéciale. C'est avec plaisir qu'on suit les aventures de nos laveurs de carreaux. Loin des clichés habituels, ce manga est un titre à part, qui risque malheureusement de passer inaperçu. Une bouffée d'air frais assurée; un manga séduisant, captivant et touchant, à se procurer sans aucune hésitation !