雨降って地固まる - ame futte ji katamaru
ce dicton japonais signifie, littéralement: "après la pluie, le sol devient ferme."
Ce qui signifie en français: "après la pluie, le beau temps".
Tome 1: Ame futte ji katamaru
Prologue
"Vous m'avez demandé, sensei ?
- Jiraya, assieds-toi. Eh bien, tu as pris des rides, on dirais.
- Je vous retourne le compliment...Hokage-sama.
- Tss..."
Durant son périple, les seuls contacts qu'il avait eu avec le village étaient des échanges d'informations, sur quelque ninja nuisible, sur quelque rumeur, fondée ou non. Jiraya n'avait jamais pensé revenir aussi vite, simplement. Mais la dernière missive envoyée l'avait intrigué: son maître avait besoin de lui, et lui demandait de rentrer au village, séance tenante. Sans plus de précision.
- Jiraya, j'ai une faveur à te demander.
- Et moi qui pensais que vous me regrettiez. J'aurais dû y penser.
- Hum... Il s'agit du petit Naruto. Il a tout juste quatre ans. Je l'avais confié à mon fils*, lui et sa femme ont fait du mieux qu'ils ont pu. Mais leur propre enfant, Konohamaru, vient de naître. Et tu te doutes de la réaction des villageois quand ils voient celui en qui le Kyûbi est scellé. Pour le bien de Konohamaru, ils ne peuvent plus se charger de lui. C'est pourquoi je t'ai appelé.
- Vous n'avez pas l'intention de me donner la charge de cet enfant ? Je ne suis pas doué avec eux. Vous le savez bien. Il y a forcément une personne plus adaptée dans ce village !
- Non, Jiraya. Personne ne veut de lui ici. Nous sommes arrivé à un point de non-retour. Tu as été le maître de son père, et tu as bien connu Kushina. Toi, tu sais ce qu'ils auraient voulu pour lui. Tu es son parrain, après tout. Tu lui as donné son nom. Tu es un maître tout indiqué pour lui.
- ... Je ne peux pas répondre ainsi. Laissez-moi le temps d'y réfléchir... Le gamin est toujours chez votre fils ?
- Il est dans un petit logement social, près de ses anciens tuteurs. On le garde sous surveillance. Jiraya, garde en tête que tu es l'homme le plus approprié; malgré son âge, il se doute déjà de quelque chose. Il est très futé.
- Je vois. Une visite s'impose. J'irais dès demain.
Une fois l'ermite parti, le Kage soupira. Pourquoi fallait-il que tout soit aussi compliqué... Puisse un jour les hommes s'entendre entre eux, et connaître leur prochain tel qu'il est. Là est la véritable paix. La décision de confier Naruto à son parrain était bien téméraire...
- Vous avez fait une immense erreur en confiant Kyûbi à Jiraya, Hiruzen. Il ne doit pas sortir du village, c'est bien trop dangereux. En tant que conseillers, nous nous opposons fermement à cette décision.
- Homura, Koharu... Votre présence ne me surprend pas, votre position non plus. Naruto a besoin d'être oublié quelques temps, c'est tout. Personne en dehors du village ne connaît sa véritable identité. Le Kyûbi n'est s'est jamais manifesté, et aucun ninja senseur n'a réussi à sentir son chakra. Et Jiraya n'est pas le premier venu. Je peux vous assurez qu'il est en sécurité. Naruto commençait à se renfermer, il est devenu nécessaire d'agir. Jiraya saura le faire grandir.
- Nous vous aurons prévenu...
- Cette discussion est clause. J'ai toujours pris la peine de vous écouter, et nous avons souvent été en désaccord. Ce soir ma décision est prise. Jiraya acceptera, veuillez ne pas l'en empêcher.
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- C'est votre père qui m'envoie. Je passe récupérer les affaires de Naruto.
- Je vois. C'est bien qu'il soit entre de bonnes mains. Jiraya-sama... Nous avons tout donné. Afin qu'il se sente encadré, il a également reçu les enseignements de mon père en taïjutsu. Il arrive même à faire des clones. Avec eux, il se sent moins seul. Jiraya-sama... Ce garçon sourit toujours devant les autres malgré ce qu'il endure à longueur de journée. mais le soir, lorsqu'il se retrouve dans son lit, il pleure. Nous n'avons pas réussi. Ce n'est pas notre fils. Puissiez-vous l'amener à réaliser son rêve.
- Quel est-il, Fukei ?
- Vous le saurez bien assez tôt. Tenez, voici ses affaires. je vous accompagne jusqu'à sa porte, ce n'est pas loin. Hokage m'a rendu visite hier soir. Il m'a dit que vous ne resterez probablement pas au village, vous deux.
- Ahahah ! On ne peut rien cacher au Sandaime... Dire que je ne lui ai pas encore dit que j'avais accepté.
En regardant son guide, Jiraya se disait que Naruto, au fil des années, avait dû devenir un fardeau pour lui. Malgré son relatif jeune âge, ses joues étaient marquées par la fatigue, et il marchait lentement. Il l'avait pourtant connu très vif, lors d'un mission de sauvetage quelques années auparavant. Plus rapide que lui à son apogée. Sans prétention, c'est pas peu dire...
- Voilà, c'est ici, lâcha Fukei en frappant sur la porte d'une habitation délabrée. Paraît que la première impression est toujours la bonne... Naruto ! C'est Fukei. Ouvre s'il-te-plaît. Vous allez voir, il vous fera penser au Yondaime; peut-être parce que j'ai connu les deux, mais je leur trouve une certaine ressemblance.
- Tu m'étonnes...
Quelques pas feutrés, un objet tombe; l'enfant rale et leur dit de patienter. Puis tourne finalement la poignée de la porte.
- Bonjour Naruto. Voici ton nouveau maître. Son nom est Jiraya, il fait partie du trio légendaire de Konoha. Tache de t'en souvenir.
- Pourquoi ne resterais-je pas avec vous ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?
- Ca ne dépend pas que de moi. Tu le sais, je t'en ai déjà parlé. Ne revenons pas là-dessus. Naruto... Tout ira bien. Je dois vous laisser. Au revoir, Naruto.
Naruto semblait ignorer Jiraya. Il regardait son ancien tuteur partir, l'air abattu. Comme si jusqu'au bout, il croyait que son maître lui avait fait une blague. Sans doute avait-il été le seul à ses côtés et à l'élever. Et maintenant, il le perdait.
- Hum, euh... Il est midi passé. On m'a dit que les râmen d'Ichiraku étaient ton plat favori, allons nous rassasier. Nous ferons mieux connaissance avec le ventre plein.
- Non merci. je n'ai pas d'argent.
- Tu plaisantes j'espère ? Il n'a jamais été question que tu paies, petit !
- Vraiment ?!
- Ahahah ! Je préfère ce large sourire sur ton visage. Allez, viens par là. Je suis sûr que tu as plein de choses à me dire.
- Que le râmen au miso sont mes préférés ! Après ça, je suis toujours content ! Et je pars m'entraîner avec le Hokage !
- Le Sandaime ?
- Yosh ! Et un jour, je le remplacerais, c'est mon rêve ! Comme ça, tout le monde me reconnaîtra à ma juste valeur !
-A ta... Je vois ce qu'il voulait dire. Tu m'as convaincu, petit.
- De quoi ?
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*: Fukei est l'autre fils du Sandaime, et donc le père de Konohamaru. Il est un peu comme l'Iruka de Kishi pour Naruto. Fukei signifie "tuteur". Il ne sera pas souvent là dans l'histoire, mais sachez qu'il a eu un rôle primordial dans l'établissement de Naruto, puisqu'il s'est occupé de lui dans ces premières années, les plus importantes dans la formation de notre conscience.