Une vie de chien
Ecrit par Kobashi
Introduction
Londres, janvier 1805
Ma mère et moi étions assis dans le fauteuil, elle était en train de coudre un bouton à ma veste qui c'était détaché, et moi pendant ce temps je tisonnais le feu. Nous étions tout deux face au beau feu de notre cheminée, qui éclairait chaleureusement nos visages, et dont j'avais pris le plus grand soin à l'allumer. J'adorais ces moments que je passais seul à seul avec ma mère, c'était si paisible.
Moi, je naquis à Londres, en 1796, sous le nom de Edouard Stanley. A cette époque là, je n'avais que 9 ans. J'étais un enfant petit, mais bien battis pour mon âge, il faut dire que j'eus la chance de naître dans une famille riche, non pas comme nombres d'enfants qui habitaient les rues de cette ville.
Ma mère, elle, était une sainte, avec une bonté sans égale, sa beauté l'était aussi, son teint de peau presque aussi blanc que la neige était juste sublime. Tout en elle était merveilleux, sa façon de parler, de s'habiller, etc... Elle m'aimait, je l'aimais.
Malheureusement, ceci n'était pas du tout le cas de mon père. Même si nous adorions ces moments tranquille moi et ma mère, nous savions tout deux que ceci se terminait, et sûrement pas dans la joie. Mon père était une personne très fortuné, et de nombreuses femmes le convoitaient pour son argent, et je savais très bien qu'il ne m'aimait pas, ainsi que ma mère, car après chaque soir passé avec ma mère, il était certain qu'il revenait tard dans la nuit avec une bouteille de whisky à la main, en empestant l'alcool. Et son humeur était elle aussi loin d'être festif.
Je me souviens que la première fois que je l'avais vu dans cet états là, il m'avait battu de toutes ces forces, sans aucune raison, et même si ma mère était là pour l'en empêcher, il arrivait parfois qu'elle aussi reçoive en pleine figure la main rugueuse de mon père. Et lorsque je demande à ma mère pourquoi ils se sont mariés, elle me répond qu'il n'a pas toujours été ainsi.
Personnellement je n'arrivais pas à croire ma mère, car depuis ma naissance, je n'avais jamais vu d'intention gentil qu'il m'aurait fait à mon égard.
Et soudain, fatalement mon père arriva, nous savions que c'était lui avant même d'ouvrir la porte, il sentait tellement l'alcool, que son odeur traversait les murs de notre maison. Il essayait même d'enfoncer la porte de sa propre maison, en criant à tout va. Et je voyais très bien que ma pauvre mère en était à bout de toute ces fins de soirées, mais elle ne pouvait y contester. Elle ouvrit donc la porte, et vit son mari dans un états pitoyable, quelle honte pour elle et pour lui. Ma mère ne prononça aucun mots, sous peur de l'énerver, elle savait très bien comment s'y prendre après tant de fois. Mon père lui essayait de la prendre dans ses bras et de l'embrasser. Mais ma mère essayait autant que possible de le repousser.
Ensuite ma mère me demanda d’aller me coucher, et je le fis de suite, car je savais très bien se qui pourrait se passer si je ne l'écoutais pas, ce n'est pas qu'elle m'en voudrait, mais ceci donnerais une raison à mon père de me frapper, et de plus si elle faisait ceci, c'était surtout pour me protéger de mon père, qui avait une sacré envie de se défouler chaque soir.
Je montai donc dans ma chambre le plus rapidement possible. Je fermai ma porte à clé. Et me couchai. J'entendis ensuite ma mère crier, comme chaque nuit d'ailleurs, c'était sûrement mon père qui n’arrêtait pas de la prendre dans ses bras. Avec autant d'alcool dans le sang, il n'était pas difficile de savoir ce dont il avait en tête. Puis j'entendis ensuite mon père ainsi que ma mère monter les escaliers, le bruit sourd qui s’émettait des marches d'escaliers à chaque pas, me faisait toujours autant froid dans le dos, car je savais très bien que ce bruit annonçait le début d'une longue nuit. J'entendais ma mère lui prier de la lâcher, mais il s'en contrefichait, et continua de la traîner dans leur chambre. Soudain leur porte de la chambre claqua violemment, je mis mon oreiller sur mes oreilles, et je vis ensuite l'eau de mon verre qui se trouvait sur ma table de chevet en train de trembler en suivant un tempo bien précis, je fermai les yeux, en essayant de ne penser à rien, mais comme chaque nuit je me mis à pleurer de toutes mes forces...