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. Dépoussiérage...

 
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Ssk
Murim-in
Murim-in


Inscrit le: 05 Juil 2006
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MessagePosté le: Mer 21 Déc 2011, 1:15 am    Sujet du message: Dépoussiérage... Répondre en citant

Je vais tenter de me relancer dans l'écriture. Pour ça, je fais le vide grenier et j'expose deux vieilleries, le temps d'en apporter de nouvelles. Il y aura donc sûrement fautes, problèmes de ponctuation et autres. Les conseils sont vivement recommandés Razz

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Mon double.



Je ne m'en remets pas. C'est arrivé si soudainement, mon cœur s'est emballé, les pleures ont découlés. Ce fut une nouvelle tellement triste, je n'en reviens toujours pas. Mon esprit divague, le temps s'arrête du à ce traumatisme si intense.
Tu t'en es allé, toi, mon double, qui me tenait tant à cœur depuis mes premiers jours, toi qui était mon jumeau, ma réplique, ton départ me liquéfie, sous ses larmes infinies, emplies de chagrin. Que la vie peut être si cruelle…m'enlever mon égal en un si court instant. Et le temps se dérègle de plus en plus, rien ne va plus. Chaque jour passé sans toi était une partie de moi en moins. Tu es mort, je suis vivant, et ce passage entre la vie et la mort nous sépare, si durement. Pour ton enterrement, je t'ai dédié cette petite lettre, usée par les gouttes détachées de mon corps, que voici :

"Cher reflet…
Voici une bien mince lettre en ton honneur, pour te dévouer à jamais mes sentiments les plus profonds, que je ne sus te révéler toutes ces années passées à tes côtés, je m'en veux de le faire dans de telles circonstances. Tu es parti bien trop tôt, je n'ai pu te dire au revoir. Je le fais maintenant, désolé pour cette écriture bafouée de tristesse. Je ne parlerai pas seulement en mon nom mais au nom de tous tes proches, tous les êtres qui t'ont admiré comme tu étais et t'admireront toujours et à jamais, sache-le.

Notre Fabien, tu étais pour nous une idole, ton savoir que tu nous transmis à fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui, et nous te ferons honneur pour les années qu'il nous reste à vivre ici-bas. Nous te représenterons, toi, tes idées, ton être qui comptait énormément à nos yeux. Mais sans toi, qu'adviendra-t-il de nous ? Tu nous guidais, tu faisais de nous des Hommes, nous tenions debout grâce à toi, mais maintenant que tu n'es plus, nous titubons, essayant de tenir mais c'est si dur. Mais ne te soucie plus de nous où que tu sois, nous ne voulons que ton bonheur et maintenant que tu es parti, nous arrêtons de paraître si bête à tes yeux, nous arrêtons de t'importuner pour de si petite chose et te gardons toujours dans nos cœurs, au plus profond de nous, sans jamais t'oublier.

Repose maintenant en paix, chère idole, nous ne dérangerons plus ton sommeil éternel.
Tes proches qui t'aime."

C'est bien mince comparé à ce que tu nous donnais tout au long de cette vie passée à tes côtés, je le sais, mais nous faisons de notre mieux. Maintenant, je me retourne, et je te dis au revoir une dernière fois, te tournant le dos pour ne pas montrer se visage agressé par la mélancolie. La journée passa, le soleil se coucha d’un rouge sanglant et laissa place à cette abondante pluie, inhabituelle en cette période d’été et le lendemain vint, toujours aussi triste. Je restais dans mon lit, bien au chaud, attendant de trouver les forces pour me lever. Des heures passèrent, je ne pouvais rester dans de telles conditions, alors j’eu la force de me lever. Je descendu ces marches, l’esprit pensif, obnubilé par ta vision.

Arrivé en bas, je m’installai à table, prenant mon bol de café, comme à mon habitude, et je trempai mon pain telle une coutume que je suivais chaque jour, chaque matin. Puis la sonnette retentit et me dérangea dans mes idées profondes, cette déprime. C’était un ami, ami proche de mon double. Je le fis donc entrer et nous discutions du bon vieux temps, lorsqu’il était encore ici-bas, parmi nous. Des heures et des heures de discussions sur le même thème se poursuivaient mais c’était trop, je me mis à pleurer. Il en avait alors finit, déposa un petit bout de papier sur la table et s’en alla. C’était un numéro, un numéro de psy. Un ami qu’il connaissait depuis pas mal de temps, il disait qu’il m’aiderait certainement à me libérer de cette douleur, de cette absence qui pèse de jours en jours. J’acceptai, bien que je fusse peu convaincu. Le rendez-vous était fixé pour demain, en début d’après-midi, nous laissant deux heures pour discuter seul à seul et me délivrer de cette torture.

La fin de journée passa, encore une journée inintéressante, enfouie dans le passé, dans la tristesse et l’amertume. Je me pose dans ce lit, humide, et agrippe cet oreiller pour y reposer mon visage et y cacher mes peines. Je ferme les yeux peu à peu, la lumière laisse place à l’obscurité et je dors. Une lumière réapparaît, je me lève et je le vois, debout. Je le vois agoniser, tremblant de douleur, le visage cerné de peur. Je me mets à pleurer, et à courir après cet être perdu, je cours, je cours, mais je ne l’atteins pas, et il continue cette agonie, pointant sa main vers moi, m’avertissant qu’il a besoin d’aide, mais je n’y arrive pas et je finis par vite m’épuiser alors je pleure, seule chose que je puisse encore faire. Il ferme alors lentement les yeux, et tombe à la renverse, l’air si triste. Son regard montre sa peine, je ne l’ai pas aidé et il perd confiance en moi et je souffre, mon cœur bat d’une vitesse accablante, et les larmes ne cessent de fuirent de ce corps, qui se meurtrie de désespoir de seconde en seconde.

Puis il finit par toucher le sol, il ne bougeait plus, il ne souffrait plus et, d’un seul coup, une lumière apparut, une lumière d’un grand éclat, aveuglante, m’obligeant à fermer les yeux et lorsque je forçai cette ouverture, ce cauchemar s’en était allé et laissa place à la réalité. Il ne s’agissait que de la lueur de soleil, traversant la fenêtre et éclairant chaque recoin de cette pièce, si sombre et lugubre. Je me lève et répète se mœurs une nouvelle fois.

Après m’être lavé, et habillé, j’enfile mes chaussures, prêt pour ce rendez-vous.
Enfin prêt, je sors et j’ouvre bien grand mon parapluie, tristement noir pour me protéger de ce temps infâme, et j’avance, dans ces rues, dans ces quartiers insalubres pour me diriger vers le métro. Une fois arrivé, je prends place, à côté de personne, seul, pour réfléchir. Toute la durée du trajet, je ne dis aucun mot, les personnes qui venaient s’asseoir, je n’y prêtais guère attention, je ne faisais que penser à lui, rien d’autre.
Le métro s’arrêta enfin, et m’ouvrit ses portes au point désiré, je descendis et je marchais jusqu’à arriver devant ces portes. « Bureau psychologique » s’affichait en grand devant mes yeux, gravé en une plaque dorée. Je voyais mon reflet, un visage macabre, je ne m’y reconnais pratiquement plus. Cette visite changera peut être se visage, bien que j’en doute mais pourquoi pas, et j’ouvre la porte pour y entrer.


------------------------------------




Description



J'y ai assisté, c'était effarant et si apeurant à la fois que je ne peux garder un savoir si pesant. Tout commença un jour de guerre, sous des "boum" incessants, sous des cris d'horreur, sous des rafales de feux si bruyantes, je ne m'y sentais pas à mon aise. Je regrettais ce voyage fait quelque temps auparavant. Maintenant c'est chose faite, je ne peux revenir en arrière, c'est si regrettable. Et je continuai à vivre sous cette lutte incessante. Les jours passèrent, rien ne changeait, je pris donc l'initiative de partir, partir loin de tout ce "monde" abstrait, différent de la vie habituelle que je menais, si paisiblement. L'un des seuls lieux où je pensais paisible était pour moi le Japon. Aucune attaque n'était portée à ce pays, alors je fis tout mon possible pour y arriver. Mais ce n'était pas aussi simple. Je dû prendre des tas et des tas de chemins, toujours si dangereux, si explosifs, si monstrueux. Mais rien n'y fait, je ne pouvais plus avancer. Le seul moyen était de m'enrôler dans cette guerre et d'attendre le bon moment pour partir, en bateau, dans ce beau pays.
Alors je pris les armes et combattu l'ennemi. Je passais de l'arrière au front, ce fut un changement si brutal de monde ! Mais je voulais de cette paix qu'on ne trouvait plus en ces lieux, en ces états, en ces belligérants assoiffés de sang.


Deux semaines après, je m’habituai à ce monde, en ces tranchées boueuses, en cette dure nourriture. Le combat faisait rage face à ces Allemands, mais je continuai à porter l'arme, et nous avancions ensemble, solidairement vers la marche de l'espoir, en ayant qu'une seule idée en tête, la fin de cette guerre ravageuse. Je pris les habitudes que chaque soldat montre en ce front sanguinaire, et je détaillais mes journées dans un journal, mon journal aux couleurs si belles, si apaisantes, si chaudes. Ça change de ces armes si froides, si grisantes, de ce front si salissant, de ces vêtements si abimés et si salement noir.


Le mois passa, je vis toujours et j'en suis heureux. Par contre, le moral baisse, l'idée de trouver un paradis derrière ces monstres se perd dans mes pensées si terrifiantes, ne reflétant que la barbarie de ce monde anormal. Mais je persévérais dans l'espoir de trouver ce coin de bonheur. En l'attendant, j'envoyais des lettres à ma femme, mes enfants, mes êtres chers et j'attendais et lisais avec bonheur et joie ces magnifiques lettres, si délicatement parfumées, si chaudement colorées, si tendrement rédigées. Mais du jour au lendemain, plus rien. Ces lettres que j'adorais tant ne me parvenaient plus entre mes mains recouvertes de sang. Le moral ne faisait que baisser, les nerfs montaient, la rage m'envahissait. Pour retrouver ce coin d'enivrement tant attendu, je ne devais que tuer ces monstres sur mon passage et arriver à destination. Et nous avancions, si férocement, la rage de vaincre, moi et mes compagnons pour nous libérer de ce mal nous bouffant si sauvagement et retrouver la vie d'antan.


Deux mois plus tard, la porte de secours s'ouvrait à moi, je ne pus m'empêcher de la prendre. Ce bateau, sortie de je ne sais où, partait directement au Japon. Bien sûr, il s'agissait d'un bateau ennemi, mais il suffisait juste de changer d'habits et de se faire tout petit. Rien de bien compliqué en somme. Et le voyage commença. Je réussis à m'endormir et à rêver pendant des heures et des heures, chose qui se faisait rare au front. Et je rêvais de ce coin bleu, de ce paradis sur terre, qui m'attendait dans quelques heures et ce beau rêve prit fin soudainement. Je me réveillai à bon bord, et je souriais, d'une joie inhabituelle. J'étais arrivé. Il ne me fallut que très peu de temps pour me trouver un logement et me reposer.
Le lendemain se leva, j'avais repris joie de vivre, loin de cette guerre. Hélas, ce ne fut que de très courte durée car, ces japonais décidèrent de se lancer à l'attaque contre les Américains. Quelle erreur ! Il ne fallut que très peu de temps à ces 'ricains pour contre-attaquer.


6 Août 1945, l'Enfer s'abat sur terre, la bombe nucléaire et née et nous touche, nous, Japonais et moi-même. Une énorme explosion prit place, l'explosion dévasta tout sur son passage. Trois jours plus tard, ça recommence. Et puis, plus rien.

Des semaines et des semaines passèrent, et toujours rien. Mais je me sentais mal, très mal. Je ne parlai pas Japonais, je ne pouvais aller me guérir. Mais je me disais bien qu'une simple maladie ne pouvait pas m'empêcher de vivre. J'ai bien résisté à la guerre, ce n'est pas ça qui me fera tomber. Puis, mon visage change, mon corps se remplit de boutons, je n'arrive plus à marcher ou presque, à peine à parler. Deux jours plus tard, j'ai réussis à me trouver un médecin français. Mauvaise nouvelle, j'étais contaminé, condamné à mourir. Mais je n'étais pas le seul, tous ces japonais, condamné à cause de ces deux bombes si meurtrières. Je rentrai chez moi, et j'attendis l'heure fatidique. J'écrivais, j'écrivais tant que je le pouvais à mes proches. Mais rapidement, j'étais paralysé. C'était la fin. Au revoir monde cruel, au revoir mes biens aimés. Au revoir...
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Uchiha-sasuke-da
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MessagePosté le: Mer 21 Déc 2011, 1:28 am    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo.

Le premier me semblait mal parti, je le trouvais très "cliché" et en réalité j'ai adoré certaines de tes formulations... tu mets en évidence des sensations différentes... tu compares... et nuance plein de chose.
En fait le meilleur passage est après la lettre, le vocabulaire est juste, et valorise très bien les sentiments que tu veux montrer. J'aime bien la tournure de l'histoire, la "folie" qu'on accepte et qu'on veut soigner.

Le deuxième est tout aussi bon, et je trouve que globalement tu retranscris bien l'Histoire et l'histoire.
J'aime cet espoir presque sur-réaliste, qui finalement finit par se briser ... rattrapé par la réalité de la guerre.
Vraiment très bon texte en fait.

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