Shitsurakuen
失楽園 Lost Paradise
Type : Shonen
Auteur : Toru Naomura
Genres : Action, Drame, Fantastique
Nombre de tomes en France : 1 (parution en cours)
Nombre de tomes au Japon : 6 (parution terminée)
Synopsis : Toute petite, Sora rêvait de devenir un vaillant chevalier. Transférée à Utopia, luxueux campus où vit la jeunesse dorée japonaise, elle découvre avec stupeur un jeu de réalité virtuelle pratiqué par les étudiants masculins. Les filles, qui servent d’armes aux garçons lors de ces affrontements, y sont maltraitées et méprisées. Indignée, Sora bouleverse les règles et entre dans l’arène comme combattante. Idéaliste, intrépide et pleine de vie, elle ne se doute pas qu’elle met le doigt dans un engrenage redoutable, où amis et ennemis ne sont pas toujours ceux que l’on croit... Un campus aux règles énigmatiques, un jeu virtuel machiavélique et des élèves manipulateurs : bienvenue à Utopia !
Mon avis personnel : Avant cette série, l'auteur japonais
Toru Naomaru n'avait encore jamais fait de manga (du moins, à ma connaissance), c'est donc l'occasion pour découvrir ce mangaka. Intitulé
Shitsurakuen au pays du soleil levant, et prépublié dans le Gangan Joker des éditions Square Enix, ce titre s'est terminé en six tomes. Du côté de nos contrées françaises, on peut retrouver cette série aux éditions Ki-oon sous le nom de
Lost Paradise.
L'histoire nous propose de suivre Sora Himoto, une jeune fille, qui depuis sa jeunesse n'a qu'une idée en tête, devenir un valeureux chevalier protégeant sa princesse contre tout danger. Elle rejoint une amie au lycée Utopia, un établissement privilégié et situé sur une petite île, coupée du monde et possédant un système scolaire particulier. Mais, notre héroïne ne sait pas encore dans quoi elle s'embarque. La forme que dégage cette école n'est en fait là que pour cacher un fond où le machisme domine et dépasse toutes les lois. Les femmes sont considérées comme de simples objets de combat, des jouets dont on se sert. Des personnages féminins oppressés par les hommes, et personne ne semble pouvoir y changer quelque chose. Cependant, Sora ne l'entend pas de cette oreille, et compte bien mettre fin à ce jeu virtuel, en devenant la première participante féminine de l'Exaclan.
Le scénario, bien que classique et superficiel par moment, s'avère néanmoins efficace. On ressent cette petit pincée d'originalité, cette légèreté qui surprend et qui nous tient en haleine tout le long. L'un des premiers intérêts lors de la lecture de ce manga, est bien évidemment le fait de savoir comment Sora va s'en sortir pour déjouer ses adversaires, et redonner un équilibre dans un univers sexiste et implacable. Le rythme est soutenu, avec quelques rebondissements sympathiques, et tout en reprenant les banalités du shonen, le manga se révèle glauque, malsain et mystérieux dans certains recoins.
Ce qui est certainement le plus intéressant dans cette série, c'est peut-être bien le personnage principal Sora, qu'on apprécie rapidement, qui dégage une bouffée de fraîcheur, et bien qu'un peu naïve sur les bords, parvient à nous surprendre à différentes situations. Ne mettant jamais de côté ses idéaux et ses principes, sa vivacité en fait un protagoniste accessible et enthousiasment. Sans trop vouloir vous lancez du spoil à la tronche, les autres personnages aussi ne sont pas en reste, malgré que pour certains ils n'évitent pas quelques stéréotypes, ils suscitent un minimum d'intérêt.
Au niveau des dessins, c'est vraiment pas mal du tout. L'impression de déjà vu n'empêche en aucun cas d'apprécier les planches proposées par l'auteur. La maîtrise est présente et ce, à tous les niveaux. Les décors, le chara-design, la mise en scène durant les combats, etc. De plus, le style graphique colle très bien avec l'univers, et une atmosphère prenante où règne une sensation d’insécurité constante.
En conclusion,
Shitsurakuen est un bon manga qui propose une lecture facile et divertissante. Ce n'est n'est pas une révolution en la matière, mais il possède suffisamment de qualités et d'idées appréciables pour qu'on y jette au moins un coup d'oeil.