ALICE
Retour au Pays de la Folie
Suite, plus ou moins direct, de
American McGee's Alice, ce jeu va replonger le joueur dans un univers, aux premiers abords merveilleux et enchanté, mais avec en fait une facette malsaine et torturée bien dissimulée. Ce jeu clairement influencé d'Alice au pays des merveilles, est principalement axé action/aventure. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à lire ce qui suit ci-dessous. Mais attention, ce topic est destiné à un public averti, pour la présence de certaines vidéos, images et textes qui pourraient choquer certaines personnes.
Genres : Action, Aventure
Editeur : Electronic Arts
Développeur : Spicy Horse
Date de sortie : Juin 2011
Créateur un rien tourmenté, American McGee nous revient avec une nouvelle version de son Alice Au Pays Des Merveilles et il n'y a pas que la Reine de Cœur qui pique une grosse colère !
Près de dix ans avant que Warren Spector ne torture ce pauvre Mickey (Epic Mickey chez Disney), American McGee avait été le premier à reprendre un classique destiné aux enfants pour le transformer en un pour les adultes. Alice avait alors connu un succès relatif et il aura fallu patienter de longues années pour en découvrir la suite à de la Game Developers Conference 2011. Impressions.
« Tu ne manqueras pas d'arriver quelque part, si tu marches assez longtemps »
Afin de présenter de la meilleure manière possible son jeu, L'emblématique créateur avait fait le déplacement jusque San Francisco : on peut donc dire que nos informations sont de toute première main, et ce, d'autant plus que nous avons même eu la possibilité de prendre le contrôle de la jeune Alice. Pour les besoins de cette démonstration, nous avons cependant dû nous limiter à une très courte portion du monde des Merveilles.
Durant son aventure, la jeune fille devra effectivement faire de nombreux
allers-retours entre la réalité et cet univers qu'elle a imaginé de toutes pièces, comme c'est le cas dans l'œuvre de Lewis Carroll. Petite subtilité par rapport au roman, Alice n'est plus la jeune fille heureuse et pleine d'allant. Au contraire, elle vit hantée par la mort de ses proches dans l'incendie de la maison familiale il y a dix ans.
Imaginaire torturé et créatures de cauchemar
Logiquement, le monde des Merveilles est donc le reflet de ces tourments. Si nous y retrouvons les principaux personnages de Lewis Carroll, tous sont empreints de la même noirceur alors que les environnements et certaines créatures imaginées par les développeurs
multiplient les variations sur le thème du cauchemar : végétation torturée, bestioles maladives, domination des teintes sombres mêlées à différents niveaux de rouges...
Nous attendons évidemment d'en voir plus pour émettre un avis définitif, mais en l'état, Alice : Madness Returns est une vraie réussite esthétique. Si le style graphique adopté par Spicy Horse ne plaira pas à tout le monde, impossible de ne pas reconnaître la qualité de direction artistique qui fait honneur au premier opus tout en exploitant au mieux la puissance de nos machines, Alice sortira effectivement sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360.
Précision des contrôle et prise en main immédiate
Côté gameplay, Alice reprend sans surprise la recette du premier opus en
mêlant action et plateformes. Durant le niveau que nous avons parcouru, il était ainsi possible d'utiliser le RB de notre manette Xbox 360 pour rapetisser Alice. Ainsi réduite, la jeune fille dispose d'un pouvoir qui lui permet de voir certains pièges. En l'occurrence, il s'agissait de repérer des plateformes autrement invisibles et permettant de franchir un précipice.
Il faut ainsi jongler entre les deux tailles d'Alice pour identifier la position de la prochaine plateforme (Alice miniature) et pour sauter dessus (Alice normale). Dans un registre plus action, il faut aussi jongler entre les différentes armes que peut utiliser notre héroïne pour vaincre ses ennemis. Chaque adversaire est effectivement une sorte d'énigme en soi : il faut trouver son ou ses points faibles et les exploiter.
L'arsenal d'un Rambo de 12 ans en jupons
Pour ce faire, on peut compter sur des armes qui collent parfaitement à l'esprit « imaginaire d'un enfant traumatisé » que l'on retrouve dans tout le jeu : des objets du quotidien sont ainsi transformés en armes de guerre et cela va du « canon théière » au « moulin à poivre mitrailleur » en passant par de plus classiques couteaux de cuisine. Différents gadgets seront aussi de la partie comme
ces lapins explosifs qui distraient certains ennemis.
Ces différents accessoires se manipulent tous très facilement grâce à
des contrôles aussi intuitifs que précis. Sur notre préversion, il fallait encore faire avec quelques bugs de collision, mais rien de bien gênant et nous avons très vite progressé pour atteindre la séquence finale de la démo où un boss, l'executionner, se lance à la poursuite d'Alice. S'ensuit un rapide quicktime event où il suffit de faire courir Alice durant quelques secondes.
Alors que le boss gagne inexorablement du terrain, Alice parvient à une table sur laquelle trône le fameux gâteau portant l'inscription « Mangez-moi ». La jeune fille s'exécute et grandit jusqu'à atteindre plusieurs mètres de haut... D'un simple mouvement du pied, elle peut alors écraser un executionner qui termine dans une mare de sang. Voilà qui plante plutôt bien le décor et nous donne envie d'en voir beaucoup alors qu'American McGee a insisté sur la variété des situations. Sortie prévue le 14 juin prochain en Amérique du Nord et dans la foulée en Europe.
Un début de scénario
L’ESRB, organisme chargé de la classification des jeux sur le territoire Nord-Américain, a laissé filtrer quelques détails concernant le scénario ainsi que les ennemis présents dans Alice : Madness Returns, voici ce qu’il en ressort :
« Madness Returns est un jeu d’action-aventure dans lequel le joueur incarnera Alice Little, patiente d’un asile psychiatrique, dans sa quête pour retrouver son passé tout en étant confrontée à ses troubles psychiques.
L’aventure vous emmènera visiter à la fois le monde réel et l’imagination d’Alice (le pays des merveilles), dans lequel le joueur devra se servir de couteaux, de moulins à poivre et d’autres armes aussi incongrues qu’utiles, pour combattre des ennemis fantastiques (le bestiaire sera composé entre autres de trolls, de marionnettes, de théières animées et de poupées).
Les combats seront accompagnés de cris de douleurs, du bruit du tranchant des armes et d’éclaboussures de sang qui s’étaleront sur le sol et sur les habits d’Alice, quelques ennemis pourront être décapités, d’autres pourront être démembrés, dans une séquence du jeu des ennemis ressemblant à de petites poupées auront une blessure au crâne qui laissera entrevoir leur cervelle à vif.
Certains dialogues du jeu font références à la prostitution et de nombreux termes orduriers pourront être entendus. »
Chaque niveau de jeu débutera à Londres qui deviendra ensuite le Pays des Merveilles au fur et à mesure que l'héroine perd pied avec la réalité et il vous faudra parcourir l’ensemble de ces différents lieux afin de recomposer les fragments de la mémoire d’Alice.
Le jeu, à la tendance relativement dérangeante avouons-le, n'a toujours pas de date de sortie connue en Europe.
Alice : un jeu très violent et malsain
Ceux qui avaient apprécié le Alice d'American McGee peuvent se réjouir, puisque la recette qui avait fait son succès semble bien être une nouvelle fois de la partie ! En effet, Alice : Retour au Pays de la Folie
vient d'écoper d'une classification "M for Mature", soit 17 ans et plus, auprès de l'ESRB, organisme américain de classement des jeux vidéo, en raison de la violence omniprésente au sein du titre. On en apprend d'ailleurs davantage à son sujet à cette occasion, notamment au niveau du scénario et de la progression au sein de l'aventure.
Le joueur guidera donc Alice Little, jeune malade internée dans un hôpital psychiatrique, et tourmentée par son propre passé. Chaque niveau, débutant à Londres et entrant progressivement dans le monde des rêves, et surtout de la folie, à la recherche de ses souvenirs refoulés. Alice rencontrera de nombreuses créatures, dont certaines bien répugnantes, comme des trolls, des marionnettes, des sortes de poupées ou encore des tasses de thé animées.
Lors des combats, le sang d'Alice tache le sol, les ennemis explosent ou sont décapités... bref, ajoutez à cela quelques références sexuelles du plus bel effet, et vous obtenez sans doute un jeu gore et malsain à souhait, que l'on a hâte de découvrir lors de sa sortie, le 16 juin prochain.
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