J'ai bien aimé Oretama. Normalement je ne lis pas de ecchi, c'est un genre que j'ai du mal à supporter. C'est sans doute réducteur mais pour moi le ecchi, c'est des panty shots, du harem, une histoire absurde, un humour en dessous de la ceinture et un héros un peu benêt qui se retrouve régulièrement, sous l'effet de chutes et de collisions à répétition, le visage collé dans des décolletés bien fournis.
Et puis, dans le ecchi tout comme dans nombre de shôjo, les éléments conspirent pour empêcher le héros de perdre sa virginité au prix de péripéties dont le ridicule n'a d'égal que l'absurdité.
Dans Oretama ce lieu commun du manga est inversé, retourné comme un gant ; ce ne sont pas des éléments extérieurs qui frustrent le héros mais le héros lui-même qui doit lutter inlassablement contre les tentatrices qui l'assaillent. On a donc un héros qui contrôle relativement la situation et, par ailleurs, se révèle plus attachant que prévu.
J'ai apprécié aussi que l'absurdité de la prémisse de l'histoire soit totalement assumée. L'auteur aussi bien que le lecteur savent que c'est le grand n'importe quoi et pourtant on décide d'y croire histoire de s'amuser un moment. Et puis, le décalage entre la mission du héros (sauver le monde) et les moyens mis en œuvre pour y parvenir (ne jouir à aucun prix) est assez réjouissant.
Le manga est parfois répétitif et certains passages sont un peu ennuyeux mais globalement, c'est drôle et on passe un bon moment.