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. Eden : It's an endless world

 
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Doughnut
Genin


Inscrit le: 30 Juin 2012
Messages: 449

MessagePosté le: Mar 25 Sep 2012, 6:10 pm    Sujet du message: Eden : It's an endless world Répondre en citant



Genre : Seinen, action, science-fiction, mecha
Auteur : Hiroki Endo
Volumes parus : 18 VO (Kodansha), 18 VF (Panini manga)
Statut : Série terminée
Pas d'adaptation à ce jour.


Eden est un manga d'action avec des éléments de science-fiction (intelligence artificielle, cyborgs...) qui se donne des allures réalistes dans un monde qui n'est autre que le celui que nous connaissons tous, mais un peu plus tard : aux débuts des années 2080 un étrange virus fait son apparition et décime la population mondiale. Le danger qu'il représente a pour conséquence une accélération considérable du développement de la robotique et de la cybernétisation des organes humains, d'où la dimension cyberpunk de la série.

Passé le prologue, l'histoire se découpe grosso modo en 4 parties, toutes très différentes les unes des autres, tant au niveau du ton général (action, comédie, drame...), que des personnages sur le devant de la scène, de l'environnement dans lequel ils évoluent, ou encore de l'année où les événements se déroulent puisque l'essentiel s'étale sur la période 2108-2114 ; c'est pourquoi présenter un résumé des premiers chapitres ne me semble pas représentatif.



D'entrée de jeu Eden nous projette dans un univers a priori post-apocalyptique, que ça soit dans le prologue (= le premier chapitre faisant une centaine de pages) ou dans les chapitres suivants, le monde est désert et semble en ruine. Mon premier réflexe était de penser qu'il s'agirait d'un genre de survival à la sauce Resident Evil : un virus, en science-fiction, ça mérite mention que lorsque ça annihile approximativement l'ensemble de la population mondiale. Que nenni, on apprend rapidement qu'il n'a éradiqué que 15% de tout ce beau monde, ce qui est un peu décevant. En fait, le virus a un rôle à jouer comme il se doit mais il n'est tout simplement pas l'objet principal de plusieurs parties de la série. Ne cherchez donc pas les zombies là où ils ne sont pas.

Dans les faits, on suit essentiellement les aventures d'Elijah Ballard, 15 ans, fils d'un type assez particulier dont on a du mal à distinguer s'il s'agit d'un brave gars ou d'un vilain profiteur sans scrupules. De même que pour le virus, la confusion volontaire nous fait savoir implicitement que dans Eden, le monde ne se résume pas à la première impression que l'on s'en fait. Elijah, donc, cherche à passer la cordillère des Andes, frontière entre les territoires gnostiques et agnostiques, gnostique ici faisant référence aux terres contrôlés par Propatria, organisation qui fait office de gouvernement mondial, ou du moins rassemblant une grande partie des pays du monde (oui, le monde a quand même changé en un siècle). Il croise alors le chemin d'une bande de mercenaires partageant le même objectif et ensemble ils se frayent un chemin à coup de sniper, de mines, de hacking et de couteau. C'est, comme dans tout début d'histoire, l'occasion d'expliquer comment ce monde différent marche, mais Eden fait partie de ces séries où de telles informations ne sont livrées qu'à la petite cuillère et c'est au lecteur de faire l'effort de deviner et comprendre ce qui se passe.




Les premiers personnages introduits se révèlent originaux car notamment controversés. A chacun sa vision du monde dans un climat de guerre, et la tendresse trouve aussi peu sa place chez leurs ennemis que dans la bande des principaux protagonistes. On connait tous le coup du flashback où le type a commis une erreur et, revenu dans le présent, trouve précisément l'occasion de se racheter. Eh bien ça ne marche pas ici. Eden se veut un caractère impitoyable, quoi que non nécessairement cruel. Un nombre incalculable de personnages est expédié dans l'au-delà alors qu'ils auraient pu être sauvés parfois à quelques secondes près. C'est assez frustrant quand ça tombe sur quelqu'un qu'on commençait à apprécier mais d'un autre côté, on ne savoure que d'autant plus les quelques scènes où les protagonistes s'en sortent. Exit les cheap moments pseudo-dramatiques où le héros et ses potes blessés à en être morts depuis des lustres tiennent debout quand même au nom des clichés shonen.

La 2e partie se concentre sur un autre thème, on y découvre les drogues, les macs et autres gangs de rue qui s'affrontent plus ou moins ouvertement en pleine ville. On ne retrouve qu'un nombre réduit de personnages de la 1ère partie et des nouveaux sont bien sûr introduits en conséquence. Ce 2e arc n'est pas moins sale que le premier, mais il l'est différemment. Il n'empêche cependant pas l'éclosion d'une petite histoire d'amour que j'ai trouvée bienvenue dans un monde où l'affection n'a pas vraiment le même sens pour tous.



Après un petit détour de 2 tomes en pleine guerre d'indépendance du Ouïgour (Allah akbar !! Ce moment me fera toujours frissonner) où l'on retrouve d'autres personnages de la 1ère partie, et une ellipse temporelle qui en fera grincer certains on attaque la deuxième moitié d'Eden qui se refocalise sur Propatria, le sauvetage de la petite soeur d'Elijah prévu de longue date, et surtout la menace du virus qui resurgit quand on s'y attend le moins. Je n'en dirai pas plus, sinon que la dernière partie de l'histoire se déroule dans une ambiance de fin du monde plus due à la folie de l'homme qu'au virus même.

A mon regret néanmoins, les choses ne sont pas toujours approfondies et certains aspects d'Eden qui auraient mérités des explications, voire des parties entières qui leur seraient entièrement consacrées, restent très obscurs. C'est un peu dommage. En fait, Eden s'étale sur une palette de sujets tellement vaste que c'est comme si l'auteur avait décidé de raconter, parmi tant d'autres, quatre histoires presque indépendantes entre elles. Eden aurait pu faire 30 tomes. Ou la trame essentielle aurait pu se résumer en 10.
Eden fait partie de ces séries où l'auteur a créé un monde plus vaste que ce qu'il ne laisse voir dans le manga, de fait c'est une oeuvre à la fois dense mais aussi incomplète.

Le dessin est un des très gros points fort de la série : non seulement de manière générale c'est très propre et détaillé à souhait, mais en plus les scènes d'actions sont particulièrement impressionnantes : tout, dans le point de vue comme dans les positions se prête à rendre le moindre enchaînement incroyablement nerveux, fluide, et réaliste. Même en lisant rapidement on comprend tout sans effort et c'est, je pense ce qui a fait qu'à la lecture j'avais parfois presque l'impression de regarder un film plutôt que de lire des images. Ça ne m'était jamais arrivé en lisant n'importe quel autre manga, même ceux qui bougent, avec des combats et des arts martiaux.



Eden se pose aussi comme une réflexion critique de la société humaine. Derrière les échanges de tirs meurtriers se cache toute une philosophie sur le sens de la vie et le bonheur des hommes. Eden, c'est un point de vue sur le racisme, les drogues, la guerre, la prostitution, la technologie, et beaucoup d'autres choses encore.

Ce que j'ai aimé aussi, c'est que même les personnages principaux ne sont pas épargnés par la critique de l'auteur. Ce dernier dénonce par exemple la cruauté des hommes, et l'inutilité de leur mort. Dans Eden, les personnages majeurs tuent au-delà du cadre de la simple défense, ils se vengent, et lorsqu'ils meurent, leur mort est vide de sens, personne (pas même les meurtriers) n'en tire profit. Et pourtant on ne peut s'empêcher d'adhérer, ou à défaut, de comprendre leur point de vue et la logique de leurs actions.



Il y a deux types de séries qui me plaisent : celles qui m'ont fait forte impression pendant et juste après leur lecture, mais qui finalement, avec le temps, n'étaient pas si terribles que ça en fait, et celles dont je savoure encore la simple pensée même des mois plus tard. Eden fait partie de la 2e catégorie. Malgré quelques défauts de narration et des détails occasionnellement contrariant voir très contrariant (j'y ai trouvé le plus gros troll qui m'ait été donné de lire et je peux comprendre qu'il ait gâché pour certains la lecture de la seconde moitié du manga), l'auteur nous offre une œuvre riche et saisissante qui mérite très largement le détour.


Dernière édition par Doughnut le Mer 26 Sep 2012, 12:34 pm; édité 1 fois
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Hiei
Bijuu


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MessagePosté le: Mar 25 Sep 2012, 6:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un manga qui figure parmi mes préférés depuis longtemps. Très belle présentation, Doughnut, qui soulève les points importants d'Eden. La narration est très riche grâce à des ellipses, de nombreux flash-backs et un mélange maîtrisé entre différents genres. Mais le plus marquant dans cette série c'est son réalisme et la crédibilité du contexte futuriste dans lequel se déroule l'histoire. Une oeuvre à réserver avant tout à des lecteurs recherchant une intrigue poussée, complète et tournée sur des sujets matures (géopolitique, biotechnologie, génocide, etc).

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Rikimaru'
Aspirant genin


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MessagePosté le: Mer 03 Juil 2013, 8:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'un des meilleurs mangas que j'ai lu (avec Berserk et Monster), histoire originale, pour un manga "futuriste", et Elia est un anti heros par excellence. le souci est que le 18 ème tome est introuvable ici au Maroc, je ne sais pas si c'est le cas aussi en France.
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Hiei
Bijuu


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MessagePosté le: Mer 03 Juil 2013, 8:38 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le 18ème volume est sorti en France. Essaye de passer une commande, il y a encore du stock qui circule.

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