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Mizuki_tiger
Sennin


Inscrit le: 29 Mar 2012
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MessagePosté le: Mer 19 Juin 2013, 8:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 40
Rencontre électrique



Lorsque Mikoto fut au niveau de Kakashi, elle tendit la main et la posa sur sa blessure à l’épaule. Kakashi sentit la douleur disparaître peu à peu.

– Je suis désolée, Kakashi, dit-elle, la mine sombre, tout en le soignant. J’ai fait exprès de toucher un point sensible mais non vital. Je voulais attirer ce sale serpent, et te tenir à l’écart.

Kakashi, retrouvant son calme, se demanda pourquoi il avait tant paniqué à l’approche de Mikoto. C’était idiot : Mikoto était une alliée, c’était évident...

Suite aux paroles de Mikoto, Kakashi ne put s’empêcher de trouver que quelque chose clochait.

– Attendez, murmura-t-il. Vous voulez dire que vous saviez pour Orochimaru ?
– L’un de tes chiens – un dénommé Pakkun – avait réussi à me retrouver là où tous les autres s’étaient fait berner par mon piège. Il pensait ses compagnons morts, car il avait senti une forte odeur de pourriture, comme celle d’un cadavre... Mais c’était impossible, mon piège n’était pas de nature violente car je n’avais aucune intention de faire du mal à l’un de tes chiens.


Kakashi comprit soudain à quel point Mikoto n’était pas sérieuse durant leur combat.

– Et puis, poursuivit Mikoto, même l’odeur d’un animal mort ne pourrait pas apparaître d’un coup. Pakkun l’a sentie soudainement, alors qu’il reniflait à travers les arbres en me cherchant.
– Mais quel rapport avec Orochimaru ?
– Toi, tu ne fréquentes pas beaucoup Kushina...


Kakashi la regarda avec incompréhension.

– Cette femme est une encyclopédie vivante, dit Mikoto. Si tu la fréquentais un peu plus, tu saurais que les serpents, lorsqu’ils se sentent menacés, dégagent immédiatement une odeur de mort pour ne pas être attaqués...
– Et il n’y a pas de serpent dans le coin
, poursuivit Kakashi, comprenant soudain.
– Exactement, car la falaise de pierre où se trouvent les statues des Hokage abrite de nombreux faucons, prédateurs naturels des serpents. Pour survivre, ceux-ci ne vivent que dans la Forêt de la Mort, où ils sont abrités par les arbres épais. Mais dans une zone moins boisée comme ici, aucun serpent n’échapperait à l’œil des faucons...
– Je vois que vous écoutez bien Kushina-Sama...
– Ne lui répète pas !


Kakashi ferma les yeux et sembla sourire, malgré le tissu masquant sa bouche.

– J’imagine qu’à partir de ce moment là, vous avez décidé de l’attirer.
– Il fallait savoir ce qu’il voulait... Et on parle d’Orochimaru ; je devais le surprendre.


Kakashi fronça les sourcils.

– Vous vouliez quand même l’affronter seule...
– Je devais l’attirer en lui faisant croire que je te laissais seul et affaibli.


Kakashi pensa qu’il existait bien d’autres moyens, mais ne chercha pas à insister.

– Le plus impressionnant reste votre Genjutsu... Je ne suis pourtant pas mauvais en la matière, et je n’ai même pas croisé votre regard.
– En fait, si.


Mikoto sortit un kunaï.

– Comme je te l’ai dit, toute ton attention était fixée sur le kunaï. Observe-le attentivement. Qu’y a-t-il d’anormal ?

Kakashi regarda le kunaï, mais ne trouva rien absolument rien.

– Ce kunaï semble parfaitement normal.
– Parfaitement, oui. Il n’a pas un défaut. Sa surface est lisse et extrêmement propre ; j’y prends soin, car c’est ce qui la rend réfléchissante.


Kakashi comprit soudain.

– Vous voulez dire que...
– Oui, j’utilise les capacités de mon Sharingan pour me placer au bon endroit au bon moment afin que l’adversaire voie dans le kunaï le reflet de mes yeux. C’est, paradoxalement, d’autant plus efficace face à un autre utilisateur du Sharingan, car celui-ci peut plus facilement suivre le kunaï des yeux en plein vol et donc se faire prendre dans mon Genjutsu ; tout dépend ensuite du meilleur en la matière.


Kakashi ouvrit grand les yeux.
Il n’avait soupçonné en Mikoto un tel génie.

– Être dans l’équipe de Minato, ça te donne un coup de pouce pour utiliser tes kunaïs et tes neurones de temps en temps, ajouta Mikoto en souriant d’un air gêné devant l’expression de Kakashi. J’ai beaucoup travaillé cette technique avec lui et Hiashi. Je n’en suis donc pas l’unique auteur, bien que j’en sois la seule utilisatrice.

Kakashi pensa à l’équipe de son Sensei. Cette équipe semblait extrêmement complémentaire, et disposer d’un potentiel de groupe incroyable.
Il repensa alors à l’image d’Obito qu’il avait eue. S’ils avaient grandi, Obito et Rin, leur équipe serait-elle à la hauteur de leurs aînés ?

En voyant sa mine triste, Mikoto comprit aussitôt à quoi il pensait.

– Je suis désolée pour tout à l’heure... Mais je devais faire vite et efficace... Tu n’es pas mauvais en Genjutsu, et ma technique, bien qu’efficace par son imprévisibilité, perd en intensité... Et pour combler ce manque, il faut... frapper au cœur.

Kakashi ferma les yeux. Mikoto lui tapota l’épaule.

– Il me manque aussi... Il était là quand Itachi a subi son traumatisme de la guerre... Il était là, il l’a aidé, je ne l’oublierai jamais...

Elle baissa tristement la tête.

– Il aurait pris soin de mes fils, j’en suis sûre.

Kakashi acquiesça.
L’orage tonna de nouveau. Mikoto sursauta.

– Oula, je l’avais oublié celui-là ! lança Mikoto en regardant le ciel. Bon sang, c’est sacrément électrique ici...
– Oui
, répondit Kakashi, qui n’avait lui non plus absolument pas remarqué les gouttes qui applatissaient ses cheveux sur son front. On ferait mieux de rentrer.
– Tu plaisantes, j’espère ?
répliqua Mikoto, le regard joueur. Nous avons été interrompus tout à l’heure...

Kakashi fronça les sourcils.
Mikoto activa ses Sharingan.

– Si je t’ai vu aujourd’hui, murmura Mikoto, c’est pour te montrer mon dernier Jutsu...

Kakashi activa également son Sharingan.

– Bien, poursuivit Mikoto. Tu ferais bien d'être sérieux... car... Cette fois-ci, je ne montrerai aucune pitié !

Kakashi se mit en garde.

– Dans ce cas, permettez-moi de donner tout ce que j’ai... Mikoto-Sama.
– Je n’attends que ça !


Kakashi effectua une série de mudras à une vitesse folle. Mais le Sharingan de Mikoto put suivre.

RAITON – CHIDORI !

La main de Kakashi fut couverte d’éclairs illuminant l’obscurité des lieux.

Il étouffa soudain une exclamation de surprise.

Face à lui, Mikoto avait la main couverte d’éclairs sombres, reproduisant parfaitement l’allure de la technique de Kakashi.
Mikoto avait copié le Chidori.

– Ces éclairs... murmura Kakashi.
– Oh... Tu as remarqué ?

Mikoto pointa Kakashi de sa main d'éclairs noirs.

– Allons-y, jeune Kakashi, fils de Croc-Blanc. Voyons-voir lequel de nos deux Jutsu est le plus puissant.
– Une copie restera une copie...
– Tu es bien placé pour le savoir
, lança Mikoto avec un clin d’œil.

Et tous deux s’élancèrent, l’un contre l’autre.

Un éclair illumina le ciel.
Les Chidori de Kakashi et Mikoto se rencontrèrent.

Soudain, il y eut un flash intense.
Les éclairs s’annihilèrent complètement, comme s’absorbant l’un l’autre.
Mikoto et Kakashi firent tous deux un saut en arrière pour rester à distance.

– Que s’est-il passé... ? Nos Chidori... Ils ont disparu... murmura Kakashi.

Mikoto paraissait tout aussi surprise.

– Et ce rayonnement...

Kakashi fronça les sourcils.

– Eloignons-nous, Mikoto-Sama. Je pense que ce combat touche à sa fin.

À son grand étonnement, Mikoto acquiesça.
L’idée de rester dans un lieu où avait été dégagé un rayonnement aussi intense, sans explication, ne les rassurait guère l’un comme l’autre.

D'un accord tacite, ils se promirent de garder le silence sur certains détails de leur rencontre.

– C’est encore loin, Inoichi ? demanda Chôza, essoufflé à force de courir.
– Non, on arrive...
– Restez prudents
, avertit Shikaku.

Kakashi et Mikoto furent à nouveau interrompus, cette fois-ci par l’arrivée du trio le plus célèbre de Konoha.

– Mikoto, dit alors Shikaku. Il faut que nous parlions.

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Mizuki_tiger
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MessagePosté le: Sam 22 Juin 2013, 11:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 41
Réflexions au clair de Lune



– Comment nous avez-vous trouvé ? demanda Mikoto, dont le regard croisa soudain celui d’Inoichi. Ah, je vois...
– Mikoto
, fit le Yamanaka. Quel était ce Chakra ?

Mikoto ne répondit pas. Kakashi, essouflé, à ses côtés, la regarda.
Shukaku s’avança d’un pas.

– Kakashi, où est Minato ?

Kakashi avala de travers.
Mikoto fronça les sourcils.

« Il sait... J'en suis sûre... pensa-t-elle soudain. Il a l’esprit vif. »

– Et pourquoi es-tu blessé ? demanda Chôza.

Kakashi croisa le regard de Mikoto.
Elle ferma les yeux. De toute évidence, elle ne semblait pas vouloir entrer dans cette discussion.
Kakashi prit une profonde inspiration.

– Orochimaru nous a attaqués.
– Kakashi...
murmura Mikoto.

Le trio ne sembla pas si surpris d’entendre la nouvelle.

– Je comprends mieux, marmonna Chôza, en regardant les blessures de Kakashi. Mais... vous... avez gagné ? Seulement vous deux ?

Kakashi regarda à nouveau Mikoto, s’apprêtant à répondre.

– Oui, dit soudain Mikoto, empêchant Kakashi de dire quoi que ce soit.
– On parle d’Orochimaru, murmura Chôza. Vous ne faisiez pas le poids.
– Chôza, il ne s’agit pas que de kilos ici
, lança Mikoto d’un ton que Kakashi jugea un peu trop mauvais.

Chôza fronça les sourcils.

– Orochimaru est un Sannin, fit Inoichi. Son niveau est comparable à celui d’un Kage, et il n’est pas bête. Il sait occulter son Chakra. Jamais il ne s’approcherait du village sans cette discrétion : il serait trop à découvert.

Mikoto croisa les bras.

– Et puis, poursuivit Inoichi. Ce Chakra n’était pas le sien. Il était beaucoup plus sombre, beaucoup plus froid... et beaucoup plus puissant.

Mikoto sourit.

– Tu m’embêtes, Inoichi, avec tes questions. Je crois que vous surestimez fortement ce serpent. Et puis, c’est toi le ninja sensoriel ici. Comment veux-tu qu’on réponde à tes questions sur le Chakra ?

Inoichi fronça les sourcils, et s’apprêta à répondre.

– Peu importe, coupa Shikaku d’un ton dur. Où est Minato ?

Kakashi sentit une intrusion dans son esprit.

« Il est inutile de mentir, Kakashi... »

Kakashi et Mikoto se regardèrent. Mikoto sourit à nouveau.

– Kakashi est un jeune shinobi de Konoha. Il n’a pas le droit de vous le dire. C’est une information classée confidentiel. Les membres du corps médical sont également soumis au secret professionnel, et de toute façon Konoha ne tolèrerait pas une telle trahison. La seule peur suffit donc à lier les langues.
– Qu’est-ce que tu racontes ?
s’étonna Inoichi, complètement déboussolé par les paroles de Mikoto.

Kakashi ne comprenait pas à quoi jouait Mikoto.

– Mais moi, poursuivit simplement Mikoto, je ne suis ni Shinobi, ni médecin. Si Konoha avait accepté ma requête de devenir Shinobi, je n’aurais rien dit mais...

Elle soupira.

– Minato a été emprisonné par Konoha.

Chôza et Inoichi eurent une expression de surprise, mais Shikaku ne semblait pas étonné par la nouvelle.

– C’était évident, répliqua celui-ci. Konoha n’a pas été assez rigoureux dans sa manière de cacher une telle information. Mais qu’en est-il plus précisément ?

Au grand étonnenement de Kakashi, Mikoto se lança dans un récit détaillé de toute l’histoire.

Shikaku fronça les sourcils.

– Tu n’aurais jamais dû nous révéler ça, Mikoto.
– Faudrait savoir !
– On pourrait être des ennemis...
– Et alors ? L’ennemi, comme vous dîtes, est déjà au courant...


Suite aux regards étonnés du trio, Mikoto leur expliqua pour l’Akatsuki, l'organisation à laquelle faisait partie Orochimaru, et les connaissances de celle-ci.

– Attendez, murmura soudain Kakashi. Quelque chose ne va pas. Orochimaru était venu parler à Minato...

Mikoto fronça les sourcils.

– Alors...
– Alors
, poursuivit Shikaku, cela fait trois principales possibilités. La première serait que notre informateur se soit trompé – ou ait voulu nous tromper. La deuxième, qu’Orochimaru nous ai menti. La troisième, que l’Akatsuki soit au courant, mais pas Orochimaru.

Chacun réflechit aux paroles de Shikaku, mais ce dernier ne leur laissa guère de temps pour ça.

– À vrai dire, la première possibilité est peu probable : notre informateur, s’il était médiocre, n’aurait pas d’information.
– À moins d’être trompé par l’Akatsuki
, répliqua Kakashi.
– C’est vrai, mais dans ce cas on se heurte à quelque chose de difficilement concevable : comment l’Akatsuki pourrait-elle tromper notre informateur, en lui faisant croire qu’elle sait quelque chose qu’elle est censée ignorer, si elle ne le sait pas vraiment ?

Chôza fronça les sourcils, ne comprenant apparemment pas ce que venait de dire Shikaku.

– Peut-être, marmona-t-il, que notre informateur n’est pas de notre côté...
– Ce qui ferait de notre informateur notre espion
, répliqua Shikaku. Auquel cas l’Akatsuki serait dans tous les cas au courant. Non, la première possibilité est définitivement à rejeter.

Mikoto acquiesça.
Inoichi se mit une main dans la tête.

– Donc, l’Akatsuki est au courant. Quel intérêt aurait Orochimaru à mentir ?
– Justement
, fit Shikaku, j’ai beau chercher, je ne vois pas. Si Orochimaru est au courant par son organisation pour Minato, alors pourquoi faire croire le contraire ? Il doit savoir que les personnes au courant dans Konoha sont en état d’alerte. Que gagne-t-il à faire l’ignorant ?

Kakashi fixa Shikaku. Il marquait un point : ça ne tenait pas debout.

– Attends Shika, dit Chôza. Minato est bien meilleur qu’Orochimaru. Comment pourrait-il se pointer face à lui, seul, aussi bêtement ? Ce serait suicidaire... Orochimaru devait savoir que Minato n’était pas là.
– Tu te trompes, Chôza. Minato est intelligent et Orochimaru le sait. Il se sait être un suspect de choix dans l’état grave de Kushina, et sait également que Minato ne prendrait pas le risque de le tuer sans être vraiment sûr qu’il n’est pas un pion indispensable au rétablissement de sa bien-aimée.


Shikaku croisa le regard de Kakashi, qui sentit qu’il avait clairement une longueur d’avance sur les autres concernant l’affaire et ce, alors qu’il n’était au courant de tout que depuis quelques minutes.
Mikoto se renfrogna, sentant comme une pique la réplique de Shikaku sur l’intelligence de Minato de ne pas attaquer Orochimaru au vu de l’état de Kushina.

– Ce qui nous laisse donc une seule possibilité, murmura Kakashi.
– Orochimaru n’est pas au courant, poursuivit Shikaku, mais son organisation – ou une partie de celle-ci – l’est.

Soudain, Mikoto se mit à applaudir ironiquement.

– Bravo, c’est bien beau de se creuser la tête, mais à quoi ça nous avance de savoir ça ?
– À plusieurs choses
, répondit aussitôt Shikaku.

Les deux autres membres du trio tournèrent la tête vers lui, ne semblant pas non plus bien comprendre.

– L’Akatsuki peut être considérée comme notre ennemi ; Orochimaru également. Or, il semblerait que la communication ne soit pas extraordinaire entre eux. Cela peut être un point faible à exploiter.

Mikoto ne sut quoi répondre. Shikaku avait raison.

– Et puis, poursuivit-il en regardant Kakashi, j’imagine qu’Orochimaru n’était pas simplement venu transmettre ses amitiés à Minato ?
– En effet
, reconnut Kakashi, impressionné par la faculté d’analyse de Shikaku.

Il se souvint qu’Orochimaru était venu donner rendez-vous à Minato à la prochaine pleine Lune, au pays des Rizières, pour sauver Kushina.

– Je pense donc que ses paroles sont à prendre très au sérieux, conclut Shikaku.

Tous se regardèrent sans ajouter un mot.

– C’est pourquoi, dit Shikaku à Kakashi, il est indispensable d’en informer Minato.
– À quoi bon ?
lança Mikoto. Il est enfermé ! On doit surtout garder le silence vis à vis du village, et le libérer avant tout !
– Ne t’inquiète pas pour ça
, dit simplement Shikaku.

Mikoto lui lança un regard insistant, mais ce dernier n’ajouta rien.

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Mizuki_tiger
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MessagePosté le: Sam 22 Juin 2013, 7:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 42
Rendez-vous à la rivière Nakano



– Voilà toute l’histoire, conclut Kakashi à Minato, le lendemain, dans la police Uchiwa.

Il avait tout raconté, bien qu’évitant toutefois certains détails sur les combats de Mikoto.

– Je vois... répondit Minato. Qui d’autre est au courant ?
– Personne.
– Bien, ne le répétez à personne.


Kakashi acquiesça.

– Minato-Sensei, je suis désolé de ne pas pouvoir faire plus...
– Tu en fais déjà beaucoup, Kakashi.


Kakashi resta silencieux.

– Au fait, poursuivit Minato d’un ton naturel, comment s’est passé ton entraînement avec Mikoto ?

Kakashi fut surpris par la question. Minato ne semblait absolument pas perturbé par la nouvelle, et avait l’air totalement décontracté.

– Euh... Eh bien, ça change... Elle est très forte, mais moins... pédagogue que vous.
– Ah, vraiment ? fit Minato en éclatant de rire.

Kakashi ne put s’empêcher de sourire sous son masque en voyant un Minato de si bonne humeur.

– En tout cas, je suis surpris qu’elle ait accepté de combattre Orochimaru à tes côtés.
– Que voulez-vous dire ?
demanda aussitôt Kakashi.
– Je connais bien Mikoto, répondit simplement Minato.

Kakashi se doutait que Minato en savait plus.

Mikoto, de son côté, était penchée sur un livre. Mais ce livre était clos.

« À la prochaine pleine Lune... pensa Mikoto en regardant le livre. Satané Orochimaru... »

Elle posa ses mains sur le livre.
L’aube se levait, les premiers rayons du Soleil éclairant le livre.
Comme chaque matin, Mikoto posa ses mains sur le livre, tel un ninja médical sur un corps blessé, et y injecta du Chakra.
Lorsque la sphère solaire eut fini de passer l’horizon, Mikoto s’arrêta, épuisée.

Puis elle se leva et se rendit prendre un petit déjeuner revigorant, consciente qu’une nouvelle journée épuisante allait avoir lieu avec Naruto et Sasuke.

Lorsque Kakashi sortit de la police Uchiwa, il croisa la dernière personne susceptible d’être vue dans ces environs : Hiashi Hyûga, seul.

– Hiashi-Sama, fit respectueusement Kakashi.
– Kakashi.

Hiashi se présenta au poste Uchiwa. Kakashi se doutait qu’il demanderait à voir Minato.
En partant, il vit que ce dernier avait réussi à en obtenir l’autorisation.

« C’est étrange, remarqua Kakashi, Shisui n’est pas présent. »

On toqua à la porte de Mikoto.
Naruto, encore en pyjama, alla ouvrir, la mine fatiguée.

Soudain, un hurlement réveilla toute la maison.

– AAAH !!! C’est toi ! hurla Naruto.

Sasuke n’hésita pas. Il dégaina un kunaï et rejoignit Naruto, prêt à se battre.

– Arrêtez, ria Shisui en voyant les deux enfants face à lui. Vous allez réveiller toute la maison...
– C’est bon, Sasuke, Naruto, retournez manger
, dit alors Mikoto, qui venait de faire son apparition.
– Itachi est-il là ? demanda Shisui.

Mikoto le fixa d’un regard soupçonneux.

– Non...

Elle s’interrompit soudainement à sa vue. Quelque chose avait changé chez Shisui.
Son œil droit était couvert d’un bandage.

– Si vous le voyez, dîtes-lui de me rejoindre près de la Rivière Nakano.

Puis il tourna les talons. Mikoto le regarda s’en aller, des tas de pensées se bousculant dans sa tête.
Elle ferma la porte, revint trouver Naruto et Sasuke.

– Il est bizarre, celui-là, grommela Naruto.

Sasuke ne répondit pas. Mikoto lui sourit.

– Je suis d’accord.
– Et puis d’abord, qu’est-ce qu’il vient faire là ?
lança Naruto.
– Et toi ? fit Sasuke. Tu veux pas la fermer, crétin...
– Sasuke !
s’exclama Mikoto.
– Pardonnez-moi, Mère, marmonna Sasuke, vexé de la voir défendre son rival.

Naruto et Sasuke ne s’adressèrent plus la parole de tout le petit déjeuner.
Mikoto était assez habituée à ces scènes, mais sentait que Sasuke en avait de plus en plus assez de devoir supporter Naruto sous son toit, en plus de l’académie.

De toute évidence, cette situation ne pourrait pas durer éternellement.

Une fois qu’ils eurent fini leur petit déjeuner, Mikoto les encouragea à se préparer pour leur nouvelle journée à l’académie.

Comme chaque matin, elle les y accompagna.
Ces derniers temps, Mikoto préférait rester le plus souvent avec les deux garçons. Trop de choses s’étaient passées, et elle ne voulait pas leur laisser prendre le moindre risque.

Lorsqu’elle fut arrivée à l’accadémie, elle y laissa les deux enfants et retourna chez elle. Mais elle n’avait pas l’intention d’y rester bien longtemps.

Aussitôt arrivée, elle vit qu’Itachi était présent.

– Mère, dit-il aussitôt, avons-nous eu de la visite ?
– Pourquoi, tu en attendais ?
lança Mikoto d’un ton aggacé.
– Il est passé... murmura alors Itachi. Shisui, il est passé, n’est-ce pas ?
– Ne prononce pas ce nom devant moi. Comment peux-tu... Comment peux-tu être en contact avec un tel individu...


Itachi ferma les yeux.

– Je vous l’ai déjà dit, Mère...
– LA FERME !
hurla soudain Mikoto. Il a piétiné l'honneur de ton père, et de notre famille !

Itachi sentit le chakra de Mikoto s’activer.

– Votre rage fait surface, Mère. Sasuke n’est pas là, cette fois-ci. Vous n’avez pas à vous retenir.

Mikoto ouvrit grand les yeux et se calma net.
Ses traits s’adoucirent, son ton également.

– Mais... Non... Je... Tu es mon fils, Itachi...

Elle le prit dans ses bras.

– Excuse-moi...

Itachi sembla perturbé par cette soudaine marque d’affection de sa mère.
Lorsqu’elle relâcha son étreinte, Mikoto avait les larmes aux yeux.

– Je... Je vais faire les courses...

Itachi acquiesça sans prononcer un mot.
Mikoto sortit de la maison.

Devant la rivière Nakano, en haut d’une falaise, Shisui regardait dans le vide, attendant d’être rejoint.

Rapidement, une présence attira son attention.
Il ne se retourna même pas, restant face à la rivière. Il baissa la tête.

– Alors finalement...

Il ferma l’œil.

– Vous êtes venue...

Son œil se rouvrit, Sharingan activé.

– Mikoto.

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MessagePosté le: Dim 23 Juin 2013, 7:03 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 43
Trahison



– Pourriture... murmura Mikoto.

Shisui haussa les sourcils.

– Pardon ?
– Comment oses-tu...


Shisui se tourna pour se tenir face à Mikoto.

– J’ose quoi ?
– Comment oses-tu frapper à ma porte ? Comment oses-tu venir voir mon fils ? Comment oses-tu, après tout ce que tu as fait à ma famille ?
– Mais qu’ai-je fait, Mikoto ?


Un kunaï siffla dans l’air. Shisui le stoppa net entre l’index et le majeur.

– J’ignore ce que j’ai fait, mais attaquer le chef de la Police... est un acte inconscient.
– Je m’en fous !
hurla Mikoto.
– Quelle erreur... La différence de niveau entre nous est beaucoup trop grande, sans compter les suites judiciaires que...

Mais soudain, Shisui sentit sa main brûler.

« Qu’est-ce que... »

Il fronça les sourcils et lâcha le kunaï.

« Ce kunaï... il est fait du Chakra de Mikoto. C’est... Amaterasu... »

N’hésitant pas une seconde, Shisui sortit le katana qu’il portait dans son dos et se trancha la main.

« Elle m’a eu avec mes propres atouts... »

Mikoto, en un déplacement instantané, frappa à nouveau avec un kunaï, que Shisui eut tout juste le temps de contrer avec son épée.

« Elle est rapide... »

Ainsi bloqué, avec une main en moins, Shisui ne put qu’à peine esquiver l’attaque de l’autre main de Mikoto, qui lui frôla le crâne, tranchant net son bandage qui révéla un orifice oculaire ensanglanté.
L’œil droit de Shisui avait été ôté.

Surprise, Mikoto reprit ses distances en un saut agile et rapide en arrière.

– Je suis impressionné, Mikoto, fit Shisui. En lançant ce kunaï, sans prévenir, vous saviez que la plupart des Shinobis auraient fait une fixation sur l’arme. Pensant à un piège, j’ai donc fait tout l’inverse, si bien que mes yeux n’ont pas fait attention au Chakra s’y trouvant... En réalité, en étant trop prudent j'ai été piégé. Mais compter sur le fait que je l’attrape entre mes mains, n’était-ce pas un coup de dés ?
– J’ai compté sur ton arrogance.
– Mon arrogance ? Vous êtes bien placée pour parler d’arrogance...


Mikoto ne répondit pas.

– N’est-ce pas arrogant que de m’affronter sans utiliser vos pleins pouvoirs ? demanda Shisui, fixant Mikoto droit dans les yeux.
– Je ne te ferai pas cet honneur...
– Dans ce cas, vous n’avez aucune chance...


En un déplacement instantané, Shisui fut au niveau de Mikoto.

– C’est tout juste si votre Sharingan arrive à me suivre, pas vrai ? murmura Shisui à son oreille.

Mikoto essaya de le chasser avec un kunaï, mais Shisui esquiva.

– Vos yeux suivent à peine mes mouvements, et votre corps ne peut tenir la cadence...

Il lui fit mettre un genou à terre avec un puissant coup de pied.

– Car, après Minato, je suis le plus rapide de Konoha...
– C’est ce que tu crois...
– Prouvez-moi le contraire alors... car si vous ne le faîtes pas...


Shisui dégaina à nouveau son katana.

– Vous ferez deux orphelins.

Mikoto ouvrit grand les yeux tandis que Shisui faisait effectuer à son katana un mouvement circulaire qui lui serait fatal.
Il allait lui trancher la tête.

Les yeux de Mikoto changèrent, en même temps que celui de Shisui.
Les Mangekyô Sharingan se fixèrent dans cet instant unique, tandis que la lame du katana allait trancher le cou de la femme.

Mais trop tard.
Au contact du métal froid contre sa gorge, elle repensa aux derniers mots de Shisui.

Son Sharingan put suivre le mouvement rapide de la lame, tranchant sa gorge, avant même d’en ressentir l’effet. Sa tête était séparée de son corps.
Elle avait été décapitée.
L’influx nerveux était en route de sa gorge à son cerveau, emportant avec lui la mort de Mikoto.

Mais était-ce vraiment le cas ?
Ses yeux ne lui avaient pas seulement permis de suivre le mouvement vif du katana...
Un sourire se dessina sur les lèvres de Mikoto.

– Genjutsu... murmura-t-elle.

Elle vit alors, face à elle, une expression de surprise sur le visage de Shisui, qu’il parvint cependant à masquer la fraction de seconde d’après. Un œil normal n’aurait rien vu.

La tête de Mikoto était encore sur son corps, et la lame de Shisui avait déviée.

– Enfin je peux le voir... votre Mangekyô Sharingan... murmura Shisui.

Mikoto vit un kunaï tomber sur le sol, devant ses genoux.
À en juger par sa direction et celle de la lame déviée de Shisui, c’était ce kunaï qui avait bloqué son coup.

– C’est fini, Mère...

Ses Sharingan se désactivèrent.
Elle se retourna.

– Itachi...

Il lui avait sauvé la vie.

– Mère, pourquoi vous êtes-vous excusée ?
– Quoi ?
– Avant de partir, vous vous êtes excusée auprès de moi.


Mikoto ne sut quoi répondre.

– Etait-ce pour vos dures paroles ?
– Itachi, je suis désolée...
– Ou bien, était-ce par rapport à vos futurs actes ?


Mikoto resta à nouveau silencieuse.
Itachi s’approcha et se mit à sa hauteur, face à Shisui qui restait immobile.

– Demander pardon pour un acte qu’on n’a pas encore commis, n’est-ce pas illusoire ?
– Que racontes-tu, Itachi ?
– Où se trouve la volonté d’être pardonné, si l’on compte toujours agir ?


Mikoto semblait surprise par le questionnement d’Itachi.
Surtout en un tel moment...

– Pourquoi êtes-vous venue ici ?

Mikoto fronça les sourcils.

– Parce que je savais que ça ne te plairait pas. Je savais que tu ne voudrais pas, et mon but n’était pas de te faire du mal en allant contre ta volonté. Alors je me suis excusée, mais...

Elle se leva tant bien que mal. Shisui resta attentif.

– Mais je devais quand même le faire, pour des raisons que tu ne peux pas comprendre, même si cela impliquait d’aller contre ta volonté.

Elle regarda Shisui et activa à nouveau des Sharingan.

– Mes excuses sont sincères, mais que je suis quand même venue... car les raisons de mes actes et celles de mes excuses ne sont pas les mêmes.

Elle tourna la tête vers son fils et le fixa de ses Sharingan.

– À présent, que vas-tu faire, Itachi ?

À son grand étonnement, Itachi lui sourit.
Shisui sembla également perturbé par ce changement de comportement.
Itachi tourna la tête vers Shisui et le fixa.

– Je comprends mieux, Mère, c’est pourquoi...

Il se mit en garde. Mikoto reporta son attention sur Shisui, prête à reprendre un combat qui, cette fois-ci, serait à sens unique.

– Je vous demande de m’excuser, Mère.

Mikoto sentit un puissant coup sur sa carotide, et sombra dans l’inconscience.

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MessagePosté le: Mer 26 Juin 2013, 4:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 44
Noble invitation



Hinata rentrait de l’académie. Sous son air timide se cachait une petite fille toute joyeuse.
Elle avait vu Naruto, aujourd’hui, même si elle n’avait pas osé lui parler.
En fait, elle n’osait jamais lui parler, et elle le voyait tous les jours.
Mais cela suffisait à la rendre heureuse.

En entrant dans le salon de sa demeure, elle s’attarda, comme à son habitude, sur la cage renfermant un petit oiseau.
En le voyant ainsi piégé, elle aurait tant aimé le libérer, mais son père n’aurait jamais accepté.
Elle se contenta de sourire au petit oiseau, espérant sans doute que ce signe de gentillesse humaine serait compris.

La sonnette s’actionna.
Hinata, se trouvant encore près de la porte d’entrée, alla ouvrir.
Elle tomba nez à nez avec deux membres de son clan, appartenant à la Bunke. Tous deux semblaient particulièrement excités.
En la voyant, ils s’inclinèrent en signe de respect.
Hinata rougit, toujours gênée par ce type de comportement.

L’un d’eux portait une lettre.
Hinata la regarda. La lettre était belle, et cachetée d’une symbole représentant quatre traits en diagonale légèrement courbés.

Hinata sentit une ombre dans son dos, et vit les deux membres du clan s’incliner à nouveau.
Hiashi était derrière elle.

Il fixa également la lettre dans les mains des deux membres, et fronça les sourcils.

– Hiashi-Sama, s’exclama l’un d’eux, voici une lettre du...
– Yondaime Mizukage...
murmura Hiashi.

Mikoto fut réveillée par une dispute bruyante de Naruto et Sasuke.
Elle regarda autour d’elle, et constata qu’elle se trouvait dans sa chambre.
Son esprit était encore vague...

– Tu sais rien faire d’autre que draguer, Sasuke !
– Ferme-la, pauvre naze...
– Je t’ai laissé gagner en plus !
– Pff...


Mikoto sourit.
Bien qu’elle fût encore dans un état second, elle était habituée à ce genre de disputes.
De toute évidence, Naruto et Sasuke venaient de rentrer de l’académie. Elle se leva donc pour les accueillir.

Soudain, elle vit par la fenêtre le soleil rasant l’horizon.
Elle reprit aussitôt le livre qu’elle avait laissé au matin et posa à nouveau ses mains contre sa couverture, au niveau d’un symbole qu’elle connaissait bien pour l’avoir déjà porté, du temps où elle était Joonin de Konoha.

Mais cette fois-ci, au lieu d’y injecter du Chakra comme elle l’avait fait au matin, elle en absorba.
Elle se sentait envahie d’une énorme puissance.

Le soleil se coucha.
Mikoto s’arrêta.
Son esprit était clair.
Elle se souvenait de tout.

Elle regarda le ciel.
La pleine Lune approchait.
Un sourire aux lèvres, elle repensa à Orochimaru.
S’il savait... Lui, Shisui, et tous ceux qui se mettraient en travers de sa route... S’ils savaient, tous, le potentiel que Mikoto tenait dans ses mains.

« Minato, cette fois-ci je te surpasserai ! »

Mikoto rangea soigneusement le livre, et retrouva Sasuke et Naruto pour les séparer, comme à son habitude.
La maison retrouva son rythme habituel.
Mais Mikoto n’avait pas oublié Shisui, ni le geste d’Itachi...

Hiashi voulut ouvrir l’enveloppe, mais n’y parvint pas.

« Je vois, pensa-t-il, cette enveloppe est scellée. Pour la lire, je devrai utiliser mon Byakugan... Ingénieux, Mizukage... C’est une bonne façon de la mettre à l’abris d’un éventuel voleur. »

BYAKUGAN !

Hiashi étouffa une exclamation de surprise en voyant le sceau se désactiver au même instant.
Il s’était trompé. Le Mizukage avait placé un sceau qui réagissait à l’activation du Byakugan.

« Impossible... Comment... ? »

Il parcourut la lettre.

« Hiashi Hyûga,

J’en sais suffisamment sur l’état de Konoha pour savoir que son prestige n’est plus ce qu’il était... »


Hiashi s’interrompit, repensant aussitôt à Minato et Kushina.

« Comment sait-il ? Que sait-il ? »

Que le chef d’un village rival soit au courant de la faiblesse actuelle de Konoha était de très mauvais augures pour le village...

Hiashi poursuivit sa lecture.

« Je sais également que des conflits internes rongent le village, conflits dans lesquels votre clan est la principale victime... »

À nouveau, Hiashi resta pensif.
Là encore, le Mizukage frappait juste.
Il poursuivit.

« Je vous invite donc à me rejoindre à Kirigakure, à la prochaine pleine Lune, afin que nous discutions d’une offre que notre village peut faire à votre clan. »

En trois phrases, le Mizukage avait frappé extrêmement fort.
Il était au courant de la faiblesse de Konoha, des tensions Hyûga-Uchiwa et semblait prêt à proposer une offre au clan Hyûga.
Evidemment, ladite offre pourrait aussi bien être défavorable au clan Hyûga. Hiashi pensa aussitôt au Byakugan.
Mais le Mizukage venait de prouver qu’il avait les moyens de le faire chanter, car refuser serait exposer le village de Konoha à un réel risque de guerre.
Ce n'était pas le moment...

Hiashi, perdu dans ses pensées, partit soudain d'un pas vif rejoindre son père, un vieil homme qui fut, autrefois, chef du clan, avant de léguer sa place à son fils aîné.

– Père.
– Hiashi, mon fils.


Il lui montra aussitôt la lettre et lui expliqua brièvement ce qu’il s’était passé.
Bien qu'il eût, jusqu'alors, gardé le silence sur toute l'affaire concernant Minato et Kushina, il n'avait pas d'autre choix que d'en parler à son père. De toute façon, si le Mizukage était au courant, ce n'était pas ça qui allait empirer les choses.
Le vieil homme parcourut la lettre de ses yeux blancs. Son visage resta de marbre, mais Hiashi savait que cela ne signifiait absolument rien.

Son père le fixa.

– Nous devrons y aller, Hiashi.
– Est-ce un piège ?
– Pas nécessairement. Nous écouterons ce qu’il a à nous dire.


Hiashi fronça les sourcils.

– Cela peut-être en lien avec le Byakugan, Père...
– J’en doute
, répliqua son père.

Hiashi resta silencieux, ne comprenant pas.

– Tu m’as dit que la lettre était scellée jusqu’à ce que tu actives tes Byakugan ?
– C’est exact.
– Alors, le message est clair. Kiri possède déjà le Byakugan.
– Que voulez-vous dire ?
– Créer un tel sceau demande, en plus des très bonnes capacités en scellement du Yondaime Mizukage, d’être mis en place face à l’objet de scellement. Autrement dit, pour être descellé face à un Byakugan activé, il a fallu qu’il soit scellé face à un Byakugan activé.


Hiashi réfléchit aux paroles de son père. Il le connaissait pour être un expert en sceaux. Il ne se trompait sûrement pas.

– Hiashi, poursuivit son père, plus que toute autre, cette raison seule suffit pour moi à devoir me rendre à Kirigakure. Le Byakugan est le trésor central du clan Hyûga. Si Kiri s’en est emparé, comme nous l’a prouvé le Mizukage, nous devons le retrouver.

Hiashi acquiesça.
De toute façon, ils n’avaient pas le choix.

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MessagePosté le: Sam 29 Juin 2013, 7:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 45
Du changement dans la Police



Le lendemain matin, on vint à nouveau toquer à la porte.
Mikoto se précipita pour ouvrir, voulant éviter à Naruto ou Sasuke le risque de tomber une nouvelle fois sur un individu qu’elle ne souhaitait voir.

« Itachi... Faîtes que ce soit Itachi... »

Mais ce n'était pas Itachi. Ce n'était pas non plus Shisui.
Mikoto les reconnut aussitôt au son de leurs voix.

– Itachi ! Sors de là, nous devons parler !

Inabi, Tekka et Yashiro Uchiwa se tenaient devant sa porte.
Elle fronça les sourcils.

– Itachi n’est pas ici.

Ils ne parurent pas surpris de la voir.

– Que lui voulez-vous ? demanda-t-elle d’une voix sèche.
– Ça ne te regarde pas, femme, répliqua Tekka.

Les deux autres lui lancèrent un rapide regard, légèrement effrayés.
Tous trois semblaient s’attendre à ce que Mikoto s’énerve.
Celle-ci n’en fit rien. Un grand sourire s’étala sur son visage.

– En fait, si, ça me regarde, puisque c’est mon fils, que vous toquez à ma porte et que vous avez réveillé toute ma maison.
– Tu as raison, en fait ça te regarde aussi
, lâcha enfin Inabi. Deux personnes ont raté la réunion d’hier.
– Ah... Je suis ravie d’apprendre qu’une réunion a eu lieu sans moi
, marmonna Mikoto.
– Tu n’étais pas invitée. Shisui en avait prit soin...
– Ce Shisui... Qu’il aille au Diable.


Les trois activèrent leur Sharingan.

– Alors... c’est donc toi...
– Pardon ?
répliqua Mikoto, activant également ses Sharingan. On dirait que j’ai souillé votre gourou...
– Tu... C'est toi... ! Tu... Tu as tué Shisui... !


Mikoto s’interrompit, bouche-bée.
Puis, après quelques secondes de silence, elle éclata de rire.

Mais les trois ne semblaient vraiment pas d’humeur à plaisanter.
Un flash de la veille revint en mémoire de Mikoto.
Itachi, debout, droit face à Shisui. Et ses excuses, auprès de Mikoto, avant de l’assommer...

« Itachi... Mais qu’est-ce que tu as fait... ?! »

– Non, ce n’est pas elle.

Mikoto tourna la tête et vit Itachi, debout, sous un symbole du clan.

– Tiens, c’est marrant, ça... Sais-tu quel autre suspect nous avons ? demanda ironiquement Yashiro.

La discussion s’envenima bien vite lorsque les membres dirent clairement à Itachi qu’ils ne lui faisaient pas confiance.

Mikoto restait bouche-bée, incapable de prononcer un mot ou de faire le moindre mouvement, tandis qu’Itachi envoyait les trois au sol et prononçait des paroles assez dures, se démarquant clairement du clan Uchiwa.

Ce fut Sasuke qui, la bousculant au passage en sortant de la maison, parvint à calmer Itachi.
Naruto observait la scène, les yeux grands ouverts, apparemment intimidé par Itachi.
Ce dernier s’excusa, et assura qu’il était avec sa mère, et qu’aucun d’eux n’avait tué Shisui.

Mikoto rentra chez elle sans un mot tandis que les trois policiers, n’ayant aucune preuve pour accuser quiconque du meurtre de Shisui, tournaient les talons, vexés et n'osant pas trop chercher davantage Itachi.

Il fut ainsi admit – temporairement tout au moins – que Shisui s’était suicidé.

Les jours passèrent, et l’ambiance se dégrada dans la famille.
Itachi était devenu particulièrement distant.
Sasuke semblait triste, pensif et inquiet à la fois.

Cette ambiance totalement changée rendait Mikoto malade mais, fort heureusement, un individu dans cette maison était resté fidèle à lui-même...

– Hmm, des ramens ! hurla Naruto en voyant Mikoto le servir. Parfait, je meurs de faim !

Mikoto lui sourit.

Quelques jours plus tôt, elle aurait tout donné pour pouvoir passer un peu de temps avec sa famille, et n’avoir plus la responsabilité de Naruto.
Mais aujourd’hui, c’était tout l’inverse.

Elle allait également voir Minato assez régulièrement, pour parler.
Elle en avait besoin.
Elle savait que Minato la comprenait. Elle le comparait souvent à Jiraya.

Lui était toujours présent, prêt à l’écouter, à lui sourire, à garder le moral et à lui en donner.
Et pourtant, il était enfermé depuis plusieurs semaines.
Mais tout semblait aller bien, pour lui.

En apprenant la mort de Shisui, il parut cependant particulièrement perturbé.
Mikoto ne lui avait cependant pas parlé de leur rencontre, peu avant sa mort.
Après tout, elle avait sévèrement blessé Shisui. Elle était, d'une certaine manière, responsable de sa mort.
Mais Minato n'avait pas besoin de s'inquiéter de ça, même si, curieusement, une part de Mikoto avait envie de lui faire savoir qu'elle avait réussi, elle, à presque égaler Shisui Uchiwa.

Les jours passèrent, et Sasuke montra son génie en réussissant une technique Katon, sous les yeux de Mikoto, qui le lui avait enseigné.

– Bravo, Sasuke ! s’écria-t-elle, toute fière, en l’embrassant sur le front. Tu es bien mon fils, ajouta-t-elle avec un clin d’œil complice.

Sasuke fut particulièrement touché par cette marque d’affection et de reconnaissance que seule sa mère aurait pu lui donner.

– L’apprentissage du Katon est le rite de passage à l’âge adulte, chez les Uchiwa, dit Homura lors d’une réunion.
– Il en va de même pour l’éveil du Sharingan, ajouta Koharu. Les Uchiwa basent leurs responsabilités sur leur force.
– Ils ont toujours été comme ça
, répliqua Danzô. Et c’est ainsi qu’ils nomment leur chef.
– En effet
, fit Hiruzen, fixant Itachi, en tenue d’ANBU, qui assistait également à cette réunion du Conseil. Et c'est pourquoi Itachi pourrait devenir ce nouveau chef qui rétablira l’équilibre.
– Hiruzen, ne sois pas idéaliste
, répliqua Danzô. J’ignore d’où te vient cette idée, mais elle ne te ressemble pas.

Cette idée ne venait en effet pas vraiment du Sandaime.
La veille, ce dernier s’était permis une petite visite du côté de la Police des Uchiwa...

– Ils parlent de révolution, Hiruzen ! lâcha Koharu.
– Les Uchiwa ne s’arrêteront pas, poursuivit Danzô. Nous devrons agir avant eux, et cela les implique tous, y compris les enfants ignorant.
– Ne dis pas ça devant Itachi !
s’exclama le Sandaime.
– De toute façon, nous n’avons pas le choix, fit Homura. Les tensions entre les Uchiwa et les Hyûga ne sont pas prêtes de s’arrêter...
– C'est exact
, approuva Danzô. Et le clan Hyûga est indispensable à Konoha, pour leurs contributions économiques au village et au Pays du Feu.
– À ce propos, j’ai entendu dire qu’Hiashi Hyûga était parti récemment avec un groupe composé de membres de la Bunke et de la Soke. S’agit-il d’une mission ?
– Non
, répondit Hiruzen. Ils ont quitté le village pour un rendez-vous d'affaires, concernant le clan, au pays de la Pluie.

La pluie s’éternisait, au village d’Ame, et Pain, en grand souverain, contemplait son royaume, l’air pensif.

– Je ne comprends pas, murmura Konan. Pourquoi ne le fais-tu pas, toi, demain ?
– C’est inutile. Itachi Uchiwa est parfaitement adapté. Et je dois régner sur Ame et l’Akatsuki.
– Mais s’il échoue ?
– Il n’échouera pas.
– Il n’est pas invincible...
– Les seules personnes capables de le repérer seront écartées du village ; Madara y a pris soin. Sans les Hyûga et leurs yeux, Konoha ne pourra que constater, trop tard, sa défaite.
– Mais...
– Konan, c'est sa mission. Cela concerne son clan...
– Pas seulement...


Au levé du Soleil, Mikoto, comme à son habitude, effectuait son habituel rituel de transmission de Chakra avec le livre.
Quand soudain, des inscriptions apparurent sur la bordure dorée. Mikoto en avait souvent vues d’autres, chaque fois qu’elle touchait au livre, mais n’avait jamais eu la curiosité de s’y attarder. Il ne s’agissait que de représentations.

Mais celles-ci était plus intéressantes.

« Uzushio... »

Mikoto sentit son cœur battre à tout rompre.
Ça se passerait cette nuit...

Elle repensa à Shikaku. Elle lui faisait confiance. Il semblait avoir un plan pour sauver Minato.
Cette nuit, ça se jouerait entre Minato et elle...

– Au fait, Shikaku... dit Chôza, alors qu’ils accompagnaient leurs enfants au parc. Tu avais l’air bien sûr de toi pour faire sortir Minato de prison...
– C’est vrai, ça
, dit Inoichi. Tu ne nous as toujours rien dit. Que comptes-tu faire ?

Shikaku ne les regarda pas.

– Rien, leur répondit-il alors, avant de quitter les lieux sous les yeux étonnés de ses deux camarades.

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MessagePosté le: Mar 02 Juil 2013, 10:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 46
Une nuit de pleine Lune



La journée passait.
Le temps était nuageux, mais le soleil, approchant l’horizon, baignait le village de Konoha de sa lumière rasante.

Dans la police de Konoha, Minato restait immobile, comme à son habitude.
Il paraissait parfaitement calme.

Mikoto était, quant à elle, bien plus excitée.
Son cœur battait à tout rompre.
Elle se tenait sur le toit de sa maison, assise, son livre clos dans ses mains tremblantes.

Le soleil se couchait à l’horizon.
Mikoto, une ultime fois, posa ses mains sur le livre pour en absorber le Chakra.

Elle se souvenait des paroles de Kushina, qui en parlait comme d’un processus de respiration du Chakra : donner du Chakra au livre au Soleil levant et le récupérer au Soleil couchant.
Cela devait durer tout un cycle lunaire.

Et à la fin de ce cycle, à la nouvelle pleine Lune, lorsque le Soleil serait enfin couché et le Chakra récupéré, alors le sceau serait brisé.

Et le livre, contenant les connaissances Uzumaki, s’ouvrirait...

Mikoto regarda à l’horizon.
Le Soleil se couchait de plus en plus...

Hiashi, accompagné de membres du clan Hyûga, approchait de Kiri. Ils étaient entrés au Pays de l’Eau.

Hinata regardait le ciel, pensant à son père.

À travers les barreaux de la cellule, Minato avait également les yeux perdus dehors..
Les nuages s’étaient peu à peu dissipés, laissant de plus en plus entrevoir la Lune tandis que le Soleil poursuivait sa descente.

C’était pour bientôt...

Soudain, le Soleil disparut pour de bon.

Hinata étouffa un hoquet.

La nuit allait être longue...

Mikoto sentit le sceau du livre se briser. Elle regarda le symbole Uzumaki, et vit que l’image de la Lune s’y reflétait.

Il y eut un puissant rayonnement, et elle eut une impression de déjà vu.

Allait-il alerter le village ?
Elle préféra rentrer.

Le livre s’ouvrit.
Il était immense.

Elle le feuilleta en vitesse.
Combien d’années de recherches avait-il fallu à ce clan pour recenser autant de connaissances ?

Elle parcourut rapidement les pages.

« Ata... Non, c’est plus loin... Cha... Non, c’est plus loin. Hyû... Hyûga ?! Ils se connaissaient ? Oh, je n’ai pas le temps... Kur... Non, c’est plus loin. Allez, vite... »

Elle ne mit guère de temps à trouver.

« Ah, les sceaux ! Enfin ! »

Elle parcourut les pages sur les sceaux à toute vitesse.
Elles étaient extrêmement nombreuses. Une portion non négligeable du livre leur était consacrée.
Mais ses Sharingan étaient activés, lui permettant une vitesse de lecture fortement accrue.

Elle tomba rapidement sur ce qu’elle cherchait.

« Annuler un sceau... L’encre de Gyûki, appliqué avec un Chakra Uchiwa, a le pouvoir d’effacer tout sceau. »

Elle étouffa une exclamation de surprise.
Que venaient faire les Uchiwa et leur Chakra là-dedans ? Elle n’avait pas le temps d’y songer.

Elle devait trouver de l’encre de Gyûki. Elle s'en fichait du reste... pour l'instant.

Elle regarda attentivement la photo de Gyûki, et comprit aussitôt.
Huit tentacules servant de queues à un corps de taureau.
C'était Hachibi, le Bijuu...

Elle n’hésita pas une seconde. Elle devait s’y rendre maintenant.
La vie de Kushina en dépendait.

Elle sortit en trombe de chez elle, laissant un petit mot à ses fils.
Elle comptait sur la présence d'Itachi cette nuit, car Sasuke n’était toujours pas revenu de son entraînement aux Shuriken, et Naruto devait être avec lui.

En réalité, Naruto n’était pas avec Sasuke. Il avait profité de l’entraînement de Sasuke pour s’éloigner. Il voulait dormir chez lui, dans sa maison.
Il rentra chez lui.
Mais à peine eut-il refermé la porte qu’il vit qu’il n’était pas seul...

Mikoto était décidée. Ses Sharingan étaient activés.
Elle libérerait Minato de sa prison, par la force.
Elle avait besoin de lui, pour qu’ils affrontent ensemble le Jinchuuriki d’Hachibi, et récupèrent cette encre...

Mikoto arriva au poste de Police en courant, Sharingan activés. Un garde voulut l’arrêter, mais trop tard ; la seconde d’après, il gisait, inconscient, au sol.

Enfin, elle arriva devant la cellule de Minato.
Elle était fermée, mais ça ne faisait rien : elle allait utiliser les flammes noires pour l’ouvrir.

Mais soudain, elle remarqua un détail.
Minato n’était plus dans sa cellule. Il avait laissé un mot derrière lui.

« J’ai une urgence. Je reviens. »

Elle ouvrit grand les yeux. Minato avait disparu, comme si de rien n’était.

Après la surprise, l'excitation et l'amusement prirent le dessus, et elle éclata de rire. Elle voulut aller chercher Danzô, voir sa réaction à la lecture de ce petit mot.
Quelle humiliation, quelle honte ! Minato était parti, simplement, prenant même la peine de laisser un petit mot annonçant son retour dans la cellule.

Comment avait-il fait ? Elle n'en savait rien.
Était-ce Shikaku ? Elle aurait pensé qu'il attaquerait le problème de manière plus politique, pour permettre la libération officielle de Minato.

Soudain, la réalité lui revint en tête comme un coup de poignard, et son rire s'évanouit aussitôt dans la nuit.
Elle était seule.
Pourtant, elle devait absolument y aller, et vite... Et Minato n’était plus là...

– P... Papa... ?! fit Naruto, d'une petite voix.

Devant lui, Minato venait de prendre sa cape de Yondaime Hokage, qu'il tenait sur l'épaule.

– Naruto...

Naruto courut vers lui. Minato se retourna.
Naruto lui envoya un puissant coup de poing dans le ventre. Celui-là, Minato ne l’avait pas esquivé, et eut une triste sensation de déjà vu.

– Pourquoi... Pourquoi tu m’as abandonné ?!
– Naruto, je compte sur toi. Prends soin de ta mère en mon absence.
– En ton absence ? Mais... Mais... Tu reviens tout juste de mission...


Minato posa une main dans les cheveux de son fils.

– Je reviens vite. Je te le promets.

Et, avant que Naruto eût pu faire le moindre geste, prononcer la moindre parole ou verser la moindre larme, il disparut, et réapparut sur le visage de pierre le représentant.

« Le village est terriblement calme... »

Il partit, passant par la forêt.

Soudain, il sentit une présence. Il s’interrompit.
Il comprit que l’autre individu s’était également arrêté.
Puis, soudain, il y eut un bruissement de feuilles, et deux yeux rouges apparurent dans l’obscurité.

– Je devrais... vous arrêter... murmura Itachi.

Que faisait-il dans la forêt ?

– Mais j’ai une autre mission... prioritaire.
– Itachi... Sois prudent.
– Vous aussi, Minato.


Et chacun partit dans sa direction, sans ajouter un mot de plus.

Le destin avait fait se rencontrer ces deux hommes, deux hommes dont la mission était secrète, deux hommes qui auraient souhaité ne rencontrer personne en cette nuit de pleine Lune...

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MessagePosté le: Sam 06 Juil 2013, 10:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 47
Kiri et Kumo – pris au piège



La jeune Yugito dormait à poings fermés, bien confortablement allongée dans un lit douillet.
Soudain, elle fut réveillée par une longue chevelure brune.

Elle se leva en sursaut, prête à tuer, mais se rendit compte que c’était simplement une fillette.

– Eh, gamine, qu’est-ce que tu fais là ?! hurla-t-elle avec colère.
– Excusez-moi, Yugito-Sama, murmura la petite fille, apeurée. J’ai vu la fenêtre ouverte alors je suis rentrée et...
– La fenêtre est fermée, qu’est-ce que tu racontes ? Encore heureux, avec tout ce raffut dehors.


On entendait en effet, non loin de là, les bruits d’un concert de rap.

– Euh, oui, je l’ai fermée, répliqua aussitôt la fillette. Je me suis introduite chez vous pour éviter tout ce bruit.

Yugito la regarda d’un air soupçonneux.

– Tu mens...

Il y eut un silence.

– Tu étais venue voler mes livres pour filles, hein ? Tu espérais que je ne te verrai pas ?

La petite fille rougit.

– Allez, va-t-en, gamine. Et que je ne te revoie pas.

La petite fille quitta les lieux à toute vitesse. Une fois sortie, ses Sharingan brillèrent dans les ténèbres tandis qu’elle reprenait sa forme initiale.

– Hum... marmonna le Nibi.
– Quoi ? fit Yugito.
– Rien...

Mikoto se recouvrit d’une longue cape et désactiva ses Sharingan.

« Dommage, j’aurais aimé t’humilier à nouveau, mais je n’ai vraiment pas le temps, Yugito... »

Elle se dirigea en direction du concert.

À Kiri, le clan Hyûga attendait à l’entrée du village.
Un certain Ao, dont l’un des yeux était masqué, vint les accueillir, et les invita à le suivre.

Le Yondaime Mizukage les attendait.

Ils entrèrent dans une grande salle aux baies vitrées donnant sur le village, dans laquelle tout avait été soigneusement préparé. Un repas copieux les attendait, en plus du Yondaime Mizukage.

– Clan Hyûga, c’est un honneur pour moi de vous accueillir ici, à Kiri. Asseyez-vous, je vous prie. Le voyage a dû vous fatiguer.

Les membres du clan Hyûga s’assirent.

– J’ai été surpris de recevoir votre lettre, dit Hiashi.
– C’est bien normal.
– Puis-je vous demander de quelle manière vous en avez appris autant sur notre village ?
– J’ai mes sources
, répondit le Yondaime. Mais je pourrais vous en dire davantage en tant que membres de Kiri.
– Que voulez-vous dire ?


Le Yondaime Mizukage posa ses deux mains sur la table et fixa l’assemblée d’un regard dur. Malgré sa petite taille et son air jeune, il paraissait parfaitement crédible.

– Je souhaiterais proposer au clan Hyûga de rejoindre Kirigakure.

Ses paroles furent suivies d’un silence.
Hiashi et son père se regardèrent.

– Vous conviendrez, j’en suis sûr, qu’en l’état actuel des choses, les tensions internes au village de Konoha n’arrangent pas les Hyûga. Vous passez pour des fauteurs de troubles, alors que vous êtes les victimes.
– Que recherchez-vous en échange ? Est-ce pour des raisons économiques ?
– Eh bien, il va de soi que nous serions tous gagnants dans l’histoire.


Hiashi, peu convaincu, regarda à nouveau son père.

– Votre proposition est intéressante, répondit alors le père de Hiashi, à son grand étonnement.
– Mais vous nous prenez à chaud, répliqua Hiashi. Nous ne pourrions vous donner de réponse simplement en un repas.
– Cela va de soi
, fit le Mizukage.

À la frontière entre Konoha et le pays des Rizières, Orochimaru attendait, tel un serpent traquant sa proie dans la nuit.
Mais il n’était pas seul : un individu l’accompagnait. Un bruit, semblable à des clochettes, rompait le silence pesant de la nuit au rythme des pas.

– Ta présence me sera inutile, Sasori.
– Je l’espère...
murmura-t-il d’une voix rauque.

« Il ignore que le Yondaime Hokage est enfermé, songea Sasori. Zetsu ne devrait pas tarder, et quand il sera là, sous l’apparence de Minato, Orochimaru devrait tomber dans le panneau, et dévoiler ses atouts... »

Il s’approcha d’Orochimaru.

– Je resterai en retrait. Mais ne me fais pas attendre...
– Ne me dérange pas
, murmura Orochimaru.

« Et si ce qu’il avait à montrer à Minato n’a qu’une importance limitée... alors... »

Sasori repensa aux paroles de Pain à ce sujet.

« Je le tuerai. »

Mikoto se trouvait à présent au milieu du concert, au milieu d’une foule de jeunes qui encourageaient leur star, dansaient, profitaient de la vie...

Elle regarda le Jinchuuriki d’Hachibi. Il était sur scène, parfaitement visible. Minato lui en avait parlé comme d’un jeune homme, mais à présent il était devenu un homme dans la force de l’âge.

– Oh yeaaah ! hurla-t-il. Lâchez-vous, Bakayaro ! Et admirez le flow de Killer Beeeeeee !

Elle soupira.
Il avait beau avoir l’apparence d’un homme, il semblait avoir encore du mal à passer le stade de l’adolescence.

Son regard se tourna à nouveau vers le public, et elle se demanda s’ils avaient connu la guerre. Ils paraissaient jeunes.
Elle s’avança, passant parmi la foule, pour se rapprocher de la scène.

Elle devait récupérer l’encre d’Hachibi, coûte que coûte.
Mais ici, en plein concert, ce serait sans doute difficile...

Affronter Killer Bee était risqué. Il était réputé pour être l’un des seuls Jinchuuriki parfaits de l’histoire.
Elle pensa à Kushina, et à Kyûbi.
Le pouvoir d’un Bijuu est bien trop grand. Ce n’est pas humain.

Ce rappeur, qui chantait devant elle, cachait en lui une énergie bien trop grande pour la simple humaine qu’elle était.

Mais le problème était toujours le même : sans l’affronter, comment récupérer son encre ?
Le lui demander gentiment ?
Elle rit intérieurement. Elle pourrait toujours essayer...

Elle pensa à Minato. Il devait être en route pour le pays des Rizières.
Le connaissant, il ne mettrait guère de temps à arriver.
Orochimaru allait-il le piéger ?

« Non, pensa-t-elle. Minato est bien trop fort. Il a toujours eu une longueur d’avance sur n’importe qui. Son niveau n’est pas accessible, même pour Orochimaru. »

Mais quand même, si seulement elle avait pu le voir...
Et d’ailleurs, comment s’était-il échappé ? Etait-ce le plan de Shikaku ?
Elle aurait tellement aimé qu’il vienne avec elle. Avec Minato à ses côtés, elle n’aurait pas peur, même ici, dans un village ennemi et face à un Jinchuuriki parfait.
Elle n’aurait pas tremblé...

Pourquoi tremblait-elle ?

Elle fut réveillée en sursauts par Killer Bee, qui semblait finir.

– Oh yeaaah ! hurla-t-il sous les encouragements de la foule. Et maintenant...

La foule finit sa phrase.

– LE CLASH ! LE CLASH ! LE CLASH !
– Yeaaah ! Allez les enfants, soyez pas timides Konoyaro !


Tout le monde se tut soudain. Chacun semblait attendre quelque chose... ou quelqu'un.

– Alors, personne ? s’étonna Bee, déçu. Aucun volontaire ?

Soudain, Mikoto comprit.
Ses tremblements s’arrêtèrent, mais son excitation grandit à l’intérieur.

– Si ! hurla-t-elle, provoquant quelques réactions de surprise dans la foule. Moi !

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MessagePosté le: Ven 12 Juil 2013, 11:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 48
Le Clash



– Oh... s’étonna Killer Bee. Une femme... Monte sur scène Bakayaro !

Mais à peine eut-il terminé sa phrase que Minoto atterrissait avec grâce sur la scène, face à lui.
La foule applaudit ce saut.

– Tu pensais que j’allais attendre ton ordre ?

La Sono fut remise en route, à fond.

– Ecoute-moi, chanta Bee, rentre chez toi, car entre nous... tu fais pas le poids !

Mikoto sourit.

– Eh, le gros tas, c’est clair que toi, t'en fais du poids ! rappa Mikoto.

Killer Bee haussa un sourcil, surpris.

– Petite femme, tu t’enflammes mais... à ton âge, tu devrais faire... le ménage !

La foule éclata de rire.
Mikoto les ignora.

Des tentacules sortirent soudain du corps de Bee.

– Oh yeaaah ! Comme à chaque fois, j’intimide. Tel une abeille, je fonce, je pique. Ne me cherche pas, tu me trouveras, car je suis Killer Bee !
– Et t’as cru quoi ? Ton ptit cinéma, ne m’impressionne pas. Tu sors tes queues, pour compenser... Celle que t’as pas... ?


La foule poussa un cri moqueur vis-à-vis de Killer Bee.

– Regarde-toi, poursuivit Mikoto. Sans ton Bijuu, t’existes pas.

Killer Bee fronça les sourcils.
Habituellement, son intimidation suffisait à mettre fin à n’importe quel clash.
Mais Mikoto insultait même ouvertement sa nature de Jinchuuriki, à présent.

– Alors calme-toi, et incline-toi, prosterne-toi, car devant toi, t’as une femme qui en a plus que toi...

Elle activa ses Sharingan.
La foule poussa une exclamation.

– Car je suis Mikoto Uchiwa, de Konoha... Oh, yeah.

Sa dernière phrase laissa un gros blanc, aussitôt suivi d’un bourdonnement dans le public.
La présence d’une Uchiwa, Sharingan activés, en plein Kumo, ne présageait rien de bon, et chacun l’avait comprit.
Mais Bee eut un petit sourire.

– Laissez-la moi. Je vais montrer à cette Uchiwa, qu’avec Killer Bee on ne plaisante pas ! Oh, yeah.

Il sortit ses épées et se prépara au combat.
Mikoto sourit, l’excitation du combat prenant le dessus sur la peur.

Elle le savait : elle n’était pas seulement face à un homme, mais face à un Bijuu.

À Kiri, la discussion entre le Mizukage et les Hyûga fut interrompue par une agitation venant du village.
Hiashi se leva aussitôt, regardant par la vitre. Un brouillard épais recouvrait tout, masquant sa visibilité.
Il ne prit même pas la peine d’activer ses Byakugan, sachant que ce brouillard soudain n’était forcément pas naturel, mais composé de Chakra, et qu’il ne pourrait ainsi pas voir à travers.

– Mais que se passe-t-il, ici ? s’exclama son père, à l’adresse du Mizukage.
– Alors ça y est, murmura le Mizukage, ils commencent...

Hiashi, toujours face à la fenêtre, se retourna aussitôt pour fixer le Mizukage droit dans les yeux.

– Qui commence ? Et quoi ?
– Les épéistes... Leur coup d’état...


Il fut interrompu par la porte qui s’ouvrit brutalement.

– C’est fini, Mizukage. Rendez-vous sans faire d’histoire, ou mourrez.
– Messieurs, bonjour
, fit le Mizukage, le visage inexpressif. Vous vous joignez à nous ?

Les épéistes virent soudain les membres du clan Hyûga.
Ceux-ci, bien que d’apparence calme, étaient tous prêts au combat. Leurs Byakugan étaient activés, et ils avaient l’avantage du nombre.
Les épéistes s’interrompirent, surpris, inquiets.

– Eh bien, quoi ? Comptez-vous rester sur le seuil de cette porte indéfiniment ?

Hiashi voyait bien, dans leurs regards, qu’ils n’avaient absolument pas prévu de se retrouver face à l’un des clans les plus forts de Konoha.
S’ils attaquaient le Mizukage, ils prenaient le risque de devoir affronter les Hyûga.

La tension était palpable. Les épéistes fixèrent les Hyûga, la rage sur le visage, furieux d’avoir été piégés de la sorte.
Les Hyûga, quant à eux, restaient sur leurs gardes. Si les épéistes n’avaient à la base rien contre eux, la situation était trop tendue pour ne pas s’attendre à une attaque.

Seul le Mizukage paraissait parfaitement à l’aise.

– Enfoiré... murmura alors l’un des épéistes.
– Calme-toi, Zabuza, répliqua le Mizukage. Tu as toujours été du genre emporté.

L’épéiste pointa sa longue lame en direction du Kage.
Celui-ci éclata de rire, et s’approcha, jusqu’être à sa hauteur.

– Que crois-tu pouvoir faire contre moi, le Mizukage de Kiri et Jinchuuriki de Sanbi ?

Zabuza tremblait de rage, mais ne fit rien.
Les autres épéistes semblaient peu enclins à engager un combat, qui risquait de finir en une confrontation contre les Hyûga.

Mikoto et Killer Bee avaient commencé un intense échange de coups.
Bee avait été rapidement contraint d'utiliser ses épées, tant le rythme de Mikoto était soutenu.
La foule était tout simplement incapable de suivre des yeux le combat, mais semblait toute excitée.

« Ces ordures, pensa Mikoto en les entendant hurler et applaudir. Ils veulent leur mise à mort... Mais je n’ai pas le temps pour eux. »

Elle croisa le regard de Bee, à travers ses lunettes. Elle allait l’avoir d’un seul coup avec un Genjutsu.
Il tomba par terre. Mikoto reprit son souffle mais soudain, une des lames de Bee fonça droit sur sa gorge. D’un rapide saut en arrière, elle esquiva. Il s’en était sorti.

« Comment ? Se sortir seul d’un Genjutsu d’un tel niveau... Serait-ce... son Bijuu ? »

Mais elle ne se donna pas la peine d’y réfléchir davantage. Alors que Bee se relevait d’un bond, elle était déjà à nouveau sur lui.
En cassant ainsi la distance, elle rentrait dans sa garde. Elle se retrouvait bien plus vulnérable dans cette situation mais Bee aussi, n’étant plus protégé par l’allonge que lui donnaient ses épées.
Elle esquivait les lames tant bien que mal. Elle n’avait jamais vu personne manier aussi bien les épées. Ses yeux suivaient à peine la cadence, et elle dû à plusieurs reprises sacrifier quelques lambeaux de peau du bras pour ne pas qu’une lame atteigne un point vital.
D’un autre côté, elle avait, elle aussi, tailladé l’avant-bras de Bee avec des coups extrêmement rapides de kunaïs.

Soudain, Bee, d’un mouvement habile du poignet, lui tordit le sien en le bloquant grâce à son épée tandis qu’elle lui griffait à nouveau le bras, coinçant sa main fermée sur le kunaï.

« Enfoiré... »

Elle fut contrainte de lâcher le kunaï.

« Tu vas le regretter. »

Elle se concentra davantage sur l’esquive sur un faible temps, laissant Bee reprendre un léger avantage... jusqu’à ce que la main de Mikoto fût recouverte d’éclairs noirs.

Bee fut légèrement déconcentré par cette nouveauté, laissant Mikoto retrouver un léger avantage dans cette succession de coups.

Soudain, elle vit une ouverture. Bee semblait vouloir l’éloigner, comprenant sans doute qu’il y gagnerait un avantage, car Mikoto lui brouillait également la vue avec toutes ses attaques à distance très rapprochée mêlées au Chidori.
L’ouverture que vit Mikoto, seul un Sharingan aurait pu la déceler. Dans la pluie de lames que lui infligeait Bee, elle vit que le rythme avait légèrement changé et qu’il comptait, plutôt qu’attaquer par coups répétés extrêmement proches, rapprocher d’un seul coup toutes les attaques pour la forcer à reculer.
Elle sourit. Elle tendit le bras.
Le Chidori transperça le ventre de Bee, qui se tordit en deux, et s’écroula.

Mikoto fit un bond en arrière pour ne pas qu’il lui tombe dessus, puis revint immédiatement. Elle n’avait pas touché un point vital. Il pourrait toujours lui donner ce qu’elle voulait...

Elle s’approcha et lui prit la tête pour le relever, mais fut soudain éjectée par une émanation de Chakra pur.
Elle n’hésita pas. Elle savait que face à un tel adversaire, c’était inutile.
Elle n’allait pas se retenir.

AMATERASU !

Les flammes noires fusèrent droit sur lui. Venant de se relever, il ne put esquiver l’attaque, et en fut ainsi recouvert.

« Yes ! »

Minato arriva à son point de rendez-vous.

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MessagePosté le: Dim 14 Juil 2013, 10:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 49
Complications



Etait-ce vraiment Minato ?

– Jamais en retard, Minato, siffla alors une voix parmi les arbres.

Orochimaru fit son apparition.
Sasori resta attentif.

« Orochimaru n’y verra que du feu. La transformation de Zetsu est parfaite. »

– Tu es donc venu, dans l’espoir que je te donne un remède miracle à l’état de Kushina ? ricana Orochimaru.

Minato fronça les sourcils.

– Pauvre fou ! cracha-t-il en envoyant l’épée de Kusanagi droit sur le cœur de Minato.

Celui-ci esquiva.
Sasori eut une exclamation de surprise.
Zetsu apparut alors à ses côtés.

– Ce n’est pas mon clone ! s’exclama alors Zetsu blanc. Il n’est pas encore arrivé !
– Tu veux dire que... La personne, qui se tient en face d’Orochimaru... est Minato Namikaze ?


Orochimaru ricana à nouveau.

– Je m’en doutais, murmura Minato, la tête baissée. Bien que... J’avais toujours cet espoir... Mais dis-moi, Orochimaru... Est-ce vrai ? N’as-tu aucun remède ?

Il releva la tête.

– Car si tu n’en as pas, alors, étant Nukkenin de classe S et meurtrier de Jiraya-Sensei, j’ai pour rôle, en tant que Yondaime Hokage, de t’arrêter ici et maintenant.

La protection de Chakra de Bee était recouverte de l’Enton, protection qu’il n’eut qu’à abandonner pour la laisser brûler seule.

– Bee ! s’exclama Hachibi. Arrête de jouer, ces flammes auraient pu te tuer !
– T’inquiète, Hachibi. Ton Chakra, c’est mon assurance-vie !
– Ouais... Ben évite de trop le gaspiller...


Chacun se scrutait, attendant le moment de passer à nouveau à l’attaque.
Mikoto était plutôt satisfaite de voir que Bee gardait ses distances, comme s’il voyait en Mikoto une adversaire crédible.

– Me crains-tu ? demanda Mikoto.
– Pas vraiment, chanta Bee. En fait, je te matais, bébé !

Mikoto fronça les sourcils.

– Qu’est-ce que tu viens faire ici, Konoyaro ?
– Je viens te prendre un peu d’encre
, répondit Mikoto avec douceur. Peux-tu m’en donner, s’il-te-plaît ?

On aurait dit que rien ne s’était passé, et que Mikoto demandait gentiment de l’aide à Bee.
Il haussa un sourcil, mais sentit soudain une sensation brûlante dans son épaule droite.

– Mon encre... murmura Hachibi. Et c’est une Uchiwa...
– Ouais, et alors ? s’étonna Bee.
– Alors quoi ?
– Ben... Pourquoi on lui donnerait pas un peu d’encre ?
– Tu plaisantes ?!
– Ben... Elle est plutôt mignonne
, ajouta Bee en rougissant.
– FERME-LA ! hurla Hachibi. Je n’utilise presque jamais cette encre volontairement, sauf dans l’eau, dans laquelle elle se dilue et perd ainsi ses spécificités. Son utilisation est trop dangereuse, surtout par un individu au potentiel Uchiwa. Elle sait forcément pour ses propriétés, mais comment... ?

Mikoto voyait Bee en pleine discussion intérieure. Elle s’impatientait.

– C’est bien ici, non, l’encre de Gyûki ?

Bee et Hachibi poussèrent une exclamation de surprise.

– Comment connais-tu mon nom, humaine ? s’exclama aussitôt Hachibi, à travers Bee.

Mikoto sourit.

– Je me renseigne toujours sur mes adversaires avant de leur botter les fesses ! lâcha-t-elle, son cœur battant à tout rompre en pensant à son arrogance face à un Bijuu libre.
– OK... murmura Bee, des tentacules de poulpe sortant tout autour de lui. Je n’aime pas frapper les femmes, mais toi t’as bien mérité ta fessée !

Il se transforma alors complètement en Bijuu.

Le public, qui observait la scène, tout excité, fut soudain pris de panique.
Mikoto sourit.

– Excellent...

Ses yeux avaient changé.
Le vrai combat allait commencer...

– Arrêtez.

Hiashi voulut s’avancer pour mettre fin à tout cela, mais son père posa une main sur son épaule.

– Père...
– N’interviens pas, Hiashi.
– Mais, Père...


Il sentit soudain une intense douleur parcourant son muscle trapèze jusqu’à sa moelle épinière, et ne put effectuer le moindre geste.

Le Mizukage inclina la tête.

– Bien, je vois que votre curiosité s’affirme, Hanator Hyûga.
– En effet
, répondit celui-ci. Il y a plusieurs choses que j’aimerais comprendre. La première concerne cette interruption.

Les épéistes restaient immobiles, incapables de voir chez les Hyûga des amis ou des ennemis.

– Vous vous demandez sans doute si je ne vous ai pas attirés dans un piège... murmura le Mizukage. Si, dans le désespoir, sentant le coup d’Etat approcher, je n’ai pas décidé de faire appel à vous pour régler mes problèmes.
– En effet
, répéta Hanator.

Le Mizukage sourit.

– Je comprends. Je vais donc vous prouver que cela n’a aucun lien avec cet incident. Ouvrez juste grand vos yeux. N’intervenez pas.
– Nous n’en avions pas l’intention.


Sentant les Hyûga totalement neutres dans cette histoire, les épéistes reprirent de leur contenance. L’assurance se lisait à présent dans leurs yeux.
Ils allaient renverser le Mizukage.

Minato, la cape sur ses épaules, poussa un léger soupir.

– Dans ce cas, tu ne me laisses pas le choix, Orochimaru...

Il enfila sa cape de Yondaime Hokage.
Cela faisait bien longtemps qu’il n’y avait plus touché. Mais, accepté ou non en tant que tel, il allait faire son travail d’Hokage.
Il allait tuer Orochimaru.

– Je te trouve bien arrogant, murmura Orochimaru. Penser pouvoir me tuer, moi, un Sannin, à toi seul...

Minato l’ignora mais, tandis qu’il enfilait sa cape, Orochimaru joignint ses mains l’une contre l’autre.

KUCHYOSE – EDO TENSEI !

Minato fronça les sourcils, tandis qu’un cercueil sortait du sol, à côté d’Orochimaru.
Il s’ouvrit, laissant voir un homme aux longs cheveux blancs.

– Hey, Minato, ça faisait un bail !
– Jiraya-Sensei...


Minato fronça les sourcils, tandis qu’Orochimaru prenait le contrôle total de Edo Jiraya.
Orochimaru ricana.

– Mais que feras-tu face à deux Sannin ?

Minato, tête baissée, sentait les larmes lui monter aux yeux.
S'il s'agissait de rage, ou de tristesse... Il n’aurait su le dire.

Finissant d’enfiler sa cape, il releva la tête, fixant Edo Jiraya.

– Je ferai mon devoir.

Spoil:

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Dernière édition par Mizuki_tiger le Mer 17 Juil 2013, 9:12 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Mar 16 Juil 2013, 9:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 50
Tout donner






Minato lança une multitude de kunaï en direction d'Orochimaru. Certains le visaient directement, d'autres avaient pour fonction de l'encercler...

Le Sannin, comme la dernière fois, fut totalement incapable d’esquiver suffisamment l’attaque pour être à distance acceptable du kunaï, et sentit aussitôt Minato dans son dos.

Sasori, toujours caché, ouvrit grand les yeux.

– Alors c’est lui... Minato Namikaze...
– Orochimaru a encore échoué !
s’exclama Zetsu blanc.

Mais c’était sans compter sur la mèche de cheveux blancs qui attrapa Minato alors que celui-ci s’apprêtait à asséner le coup de grâce à Orochimaru.

Il fut ainsi complètement coincé par la chevelure de Jiraya. Les kunaï, qu’il avait jetés dans toutes les directions, étaient également pris par les longs cheveux blancs.
C’était comme la dernière fois...

Minato regarda Jiraya droit dans ses yeux noircis. Il crut y lire une lueur de complicité. Minato lui fit un clin d’œil puis, comme à leur entraînement, parvint à s’en tirer par une succession de téléportations et de marquages en jouant sur la fatigue du cuir chevelu de son maître.
C’est à ce moment qu’il se rendit compte d’une chose, et fronça les sourcils.

Il parvint à se libérer, comme à leur entraînement, et s’apprêta à trancher Jiraya.
Mais Orochimaru ne le laissa pas faire. Une série de serpents dont les gueules contenaient une épée fonçaient droit sur lui.

Minato, en un déplacement instantanné, esquiva l’attaque qui percuta Jiraya de plein fouet, le tranchant de toutes parts.

Jiraya se régénéra alors, tandis que Minato reprenait son souffle.
Tenir un rythme pareil n’était pas évident, même pour lui. Non seulement il affrontait plusieurs ennemis, mais en plus c'étaient deux des trois Sannin légendaires !
De plus, Jiraya pouvait se régénérer, ce qui augmentait davantage encore l’endurance de l’ennemi.
Plus le temps passerait, plus Minato perdrait l’avantage...

Les cheveux de Mikoto voltigeaient dans les airs.
Face à elle, Hachibi restait attentif.
Il émanait de la jeune femme une telle sensation de puissance que même le Bijuu préférait ne pas attaquer trop vite.

Elle ouvrit lentement les yeux et soudain, disparut.
Hachibi se mit aussitôt en boule, se protégeant de toutes ses queues.
Mikoto trancha une queue comme s’il ne s’agissait que d’un bout de carton.
Hachibi hurla de douleur. C’était la troisième humaine ayant réussi à l’atteindre, après le Sandaime Raïkage et le Yondaime Hokage.

De l’encre jaillit de sa tentacule détruite, mais Mikoto ne semblait pas la voir.

– Je croyais que c’est ce qu’elle cherchait... s’étonna Bee.
– Bee, cette femme n’est plus la même. Ses yeux... Bee, prends garde. Elle a perdu son objectif premier de vue.

Bee fronça les sourcils.

– À présent, elle est simplement déterminée à tuer.

Soudain, Mikoto s’éleva dans les airs.
Ses yeux étaient clos. Ses cheveux voltigeaient toujours dans les airs, comme animés par la seule force de ses émotions. Son visage avait un air de méditation.
Ses bras étaient écartés.

Et soudain, elle parla.
Mais sa voix n’était plus la même. Elle était bien plus forte, résonnant dans tout Kumo.
Bee ne put contenir un frisson dans son dos à l’entente de cette lente voix, qui semblait tout droit sortie de l’au-delà.

– Soyez... prêts...

Yugito comprit aussitôt, depuis chez elle.
Le Raïkage partit également à pleine vitesse, suivi de Darui.

Hachibi, pris d’une rage folle, fonça droit sur Mikoto pour lui asséner un puissant coup de poing.

Le livre d’Uzushio tomba alors de la poche de Mikoto, et s’ouvrit.

Une intense lumière s’en dégagea pendant une fraction de seconde, illuminant Hachibi qui allait percuter Mikoto de toute sa masse.

Mais soudain, le Bijuu fut littéralement éjecté.
Décollant du ciel, il fut projeté sur plusieurs dizaines de mètres.

Mikoto atterrit sur le sol, troublée par cette action soudaine qui semblait avoir légèrement perturbé son état de transe.
Mais ses yeux, mi-clos, laissaient toujours apparaître son Mangekyô Sharingan...

Hachibi fut rattrapé en pleine chute par deux queues gigantesques. C’était le Nibi.
Mikoto fronça les sourcils tandis qu’un sourire fou se dessinait sur son visage à la vue du chat.
Elle fit un nouveau déplacement instantané, décidée à achever les deux Bijuu qui lui faisaient face, totalement inconsciente de la folie, du danger et de l’arrogance que représentait cette simple idée.
Mais elle fut brutalement cognée.

Le Raïkage s’était également joint au combat.

Darui, au loin, fut étonnée de voir Mikoto se relever.

« Raïkage-Sama ne retenait pourtant pas son coup... Il s’est élancé à pleine vitesse pour protéger son frère... Pour qu’elle puisse se relever aussi facilement, c’est qu’elle a soi une résistance hors du commun – ce qu’elle cacherait bien –, soit une vitesse telle que même le Raïkage n’a pu que la frôler... »

Et face à elle se tenaient à présent deux Bijuu et le Raïkage, bientôt rejoints par Darui et plusieurs autres Jônin.

Elle était prise au piège...

Minato avait effectué plusieurs tentatives pour sceller Jiraya.
Le fait que ce dernier fût marqué était un réel avantage pour l’atteindre facilement.

Orochimaru l’avait bien compris : combattre Minato était un réel danger.
Se faire toucher était généralement synonyme de défaite assurée, et le Sannin évitait donc tout contact direct avec Minato.

Mais Edo Jiraya, lui, était bien trop soumis aux marques de Minato : ses cheveux en étaient infestés.
Orochimaru devait donc absolument surveiller son pantin afin de ne pas laisser à Minato l’opportunité de l’avoir.

Il eut alors une idée.
Sortant l’épée de Kusanagi, il trancha les cheveux de Jiraya, qu'il fit se déplacer aussitôt.
Minato fronça les sourcils et Orochimaru se lécha les lèvres avec satisfaction.

– Eh bien, Minato... Il semblerait que tu aies perdu ton unique avantage dans ce combat.

Minato regarda Jiraya. L’ermite était totalement dénaturé avec ses cheveux coupés.
Si cela aurait pu avoir un aspect comique dans d’autres circonstances, Minato prit cela pour un manque de respect total envers son Sensei.

– Tu te trompes complètement, Orochimaru.

Orochimaru ricana.
Minato disparut soudain de son champ de vision.
Il réapparut à nouveau là où se trouvait Jiraya.

Orochimaru lança rageusement sa poigne de serpents, mais trop tard.
Minato avait eu le temps de sceller un bras et une partie du torse d’Edo Jiraya, avant de disparaître à nouveau.

« Je le savais, pensa Minato. Orochimaru avait dû s’emparer d’une mèche de cheveux de Jiraya, pour récupérer son ADN. Or, jamais mes sceaux ne se retirent, et ce malgré ce que pensait Jiraya-Sensei lorsqu’ils sont devenus invisibles. Les cheveux de Jiraya étaient donc encore infestés de mes marques. Leur utilisation pour l’Edo Tensei a ainsi développé ma marque en même temps que l’ADN utilisé... faisant de Jiraya-Sensei une cible vivante pour l’Hiraishin no Jutsu, car toutes les cellules de son corps sont ainsi marquées. »

– Comment... ? s’étonna Orochimaru.
– Connaître le fonctionnement de ma technique est une chose, Orochimaru.

Il fit apparaître un Rasengan dans sa main gauche. Sa main droite contenant un kunaï.

– Mais ce qui la rend redoutable est son utilisation.

Le Rasengan jaunit et s’allongea.
C’était le Kiiroi Rasengan, celui-là même qu’avait utilisé Minato dans son entraînement face à Jiraya.

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MessagePosté le: Mer 17 Juil 2013, 10:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 51
La limite



Sasori, bien que caché par des arbres, sentit la puissance lumineuse de cette technique.

– Tu apprendras bien vite que j’ai toujours un atout dans ma manche, poursuivit Minato. Je vais mettre fin à ce combat.

Il lança son kunaï, mais parut mal viser, car ce dernier fonça entre Orochimaru et Jiraya.

« C’est sans doute cette technique... pensa Orochimaru. Elle demande toute sa concentration... Je dois faire attention. »

Minato, en un déplacement rapide, rattrapa son Kunaï. Orochimaru fut surpris par cette façon de procéder : il aurait pu simplement s'y téléporter... Mais sa technique l'avait sans doute aussi affaibli, et utiliser un Sunshin était sans doute moins fatiguant qu'un Hiraishin.
Et il fit alors quelque chose de surprenant.
Son Rasengan jaune rencontra le kunaï marqué.

Il y eut une intense déflagration.
Zetsu se masqua les yeux.
Orochimaru eut tout juste le temps de se recracher tandis que son ancien corps subissait pleinement les dégâts de la déflagration.
Quant à Jiraya, il fut mis en morceaux.

Minato, lui, n’avait eut qu’à se téléporter au moment de l’impact.

Il entendit alors un ricannement.

– Une telle technique... murmura Orochimaru. J’ai de la chance d’y avoir survécu... Plus proche, et je mourrais.
– Tu n’étais pas visé
, répliqua Minato.

Il regarda Jiraya. Ce dernier était dans un sale état, mais l’Edo Tensei le régénérait.

– Inutile... murmura Orochimaru.

Bien que fatigué par ce combat, il voyait que Minato s’était épuisé avec sa technique.

– Tu as perdu, Minato. Mais je dois l’admettre : je n’aurais jamais pensé que tu parviendrais à tenir aussi longtemps face à deux Sannin. Même pour le Yondaime Hokage, c’est un bel exploit... que je féliciterai en te faisant revivre, tout comme ton défunt maître...

Il voulut ordonner à Jiraya d’achever Minato, mais ce dernier ne bougea pas.
Lui lançant un regard, il remarqua alors que Jiraya avait un kunaï planté dans la tête, qui venait de dégager celui d’Orochimaru censé le contrôler.

– Pensais-tu vraiment que l’explosion avait pour objectif de tuer ? murmura Minato. Le but était simplement d’éjecter le kunaï jusqu’à Jiraya-Sensei pour le libérer de ton emprise.

Orochimaru ouvrit grand les yeux.

– Tu... J’aurais pensé que tu tenterais de le sceller...
– C’est bien mal me connaître. Jamais je ne condamnerais Jiraya-Sensei à un tel sort. Renvoie-le dans l’au-delà, pendant qu’il en est encore temps. Car, quand il se sera totalement régénéré, il sera libre de t'y envoyer lui-même.


Orochimaru fronça les sourcils, furieux et inquiet.

KUCHYOSE NO JUTSU !

Le gigantesque Manda apparut alors.

– Tu seras mort avant ! hurla Orochimaru, sur le dos de Manda.

Minato soupira.
Manda attaqua.

– Orochimaru... Je pensais que tu l’avais compris...

Du coin de l’œil, il vit Jiraya s’apprêter à invoquer Gamabunta. C'était une excellente tactique : Jiraya ayant un Chakra se renouvelant à l'infini, une invocation ne lui poserait aucun problème, contrairement à Minato qui préférait ne pas gaspiller de Chakra pour ça.
Mais Manda l’atteignit violemment avant, détruisant à nouveau son corps qui dut se recomposer.

– Vous étiez sur mon chemin, humains, gronda Manda. Maintenant, Orochimaru, explique-toi.

Mais Orochimaru était immobile, comme tétanisé, les yeux à nouveau grand ouverts.
Un kunaï était posé contre sa gorge, maintenu par un homme aux cheveux blonds se tenant derrière lui.

« Impossible... »

– J’aurai toujours une avance sur toi, Orochimaru.

« Quand a-t-il pu... ? »


Orochimaru réfléchit à toute allure.
Il avait bien fait en sorte que jamais Minato ne l’approche durant ce combat, depuis qu’il avait vu l’efficacité de son terrible Jutsu sur Jiraya, marqué.
Il n’y avait en fait qu’un seul moment où Minato s’était suffisamment approché de lui...

– Depuis le début... ? murmura l'homme-serpent.

Celui-ci acquiesça.
Jiraya, à nouveau reconstitué, voulut encore une fois lancer une invocation.

– Un conseil, chuchota Minato. Arrête-le...

Orochimaru ne se fit pas prier et exécuta les mudras pour annuler l’Edo Tensei.
Jiraya commença à briller.

– Merci, Minato, murmura-t-il tandis qu’il disparaissait. Prends soin... d'Hiashi... et de... Mikoto...

Mais Minato resta concentré sur Orochimaru. Il était hors de question de répéter une deuxième fois la même erreur, en se laissant déconcentrer par son maître.

– Tu vas me tuer, Minato ?

Minato fronça les sourcils.

– Tu ne sauveras pas Kushina, répliqua Minato, avec rage et tristesse.
– C’est vrai, je n’ai aucun moyen de la sauver actuellement, cependant... J’y travaille...
– Mensonges.
– Vraiment ? murmura Orochimaru, d'une voix faible, ce qui intrigua Sasori et Zetsu qui n'entendaient plus rien. N’as-tu pas remarqué tous les événements qui ont eu lieu autour du Kyûbi ? Crois-moi, j'ai d'excellentes raisons de m'y intéresser.


Minato appuya sa lame.

– Tu regretterais vraiment de me tuer, car il existe en ce monde des choses bien plus redoutables que l’Akatsuki.

Le kunaï de Minato tremblait.

– Que veux-tu dire ?

Mais il fut soudain interrompu par une série d’aiguilles qui fusaient dans tous les sens, l’obligeant à se téléporter.
Il savait que deux individus se cachaient. Depuis le début, il les avait repérés.

– Changement de plan, murmura Sasori. Zetsu m’informe que le chef me demande de t’aider, Orochimaru.

Orochimaru lui lança un regard mauvais.

– Et puis, j’ai trop attendu...
– Ne me gêne pas, Sasori...


Minato regarda ses nouveaux adversaire.

« C’est... Sasori des sables rouges ? »

Mais il sentait ses forces le perdre.
Si le Kiiroi Rasengan ne l’avait pas autant épuisé que la dernière fois – durant leur entraînement avec Jiraya – son utilisation en plein combat face à deux Sannin avait été suffisante pour radicalement diminuer ses réserves de Chakra.

Il ne pourrait même plus utiliser sa technique de téléportation, ni pour attaquer, ni pour fuir.
Sauf une fois. Il ne devait donc pas faire d’erreur.

Devait-il fuir ? Il n'aurait peut-être plus d'autre occasion...

Il tenait à peine debout, et avait face à lui un Sannin et un autre Shinobi légendaire.

Sasori lui envoya à nouveau des épines. Minato esquiva, esquiva, esquiva...
Et échoua.

– Pitoyable... murmura Sasori. Ma patience a des limites.
– Que lui as-tu fait ?
murmura Orochimaru.
– Je l’ai empoisonné. D’ici quelques minutes, il sera mort.

Minato n’y croyait pas.
Il s’était fait avoir si bêtement...
Mais avait-il vraiment échoué ?
Au fond de lui, il se demandait si ce n’était pas volontaire, après tout. Sans espoir pour Kushina, peut-être avait-il perdu lui-même la volonté de vivre...

Quel père indigne faisait-il...
Quel Hokage indigne, également.

Il allait mourir, laissant derrière lui un village et un fils.

Mikoto était perdue, mais elle n’allait pas mourir ainsi.
Elle n’allait pas abandonner.
Elle donnerait tout, toutes ses forces.

Elle pensa à Sasuke et à Itachi.
Elle les aimait.

Une larme coula de ses yeux, tandis que ses cheveux voltigeaient à nouveau dans les airs, lui donnant un air totalement dément.
Une impression d’extrême légèreté émanait d’elle, mais paradoxalement une aura puissante semblait l’entourer. Aucun de ses adversaire ne s’approcha et tous, malgré leur net avantage du nombre, restèrent sur leurs gardes tandis que Mikoto s’apprêtait à lancer une ultime attaque.

C’était fini.

Elle allait attaquer, quand un bras se tendit juste devant elle.
Elle suivit le bras des yeux, revenant jusqu’à l’épaule. Son allure était fine. C’était sûrement une femme.

Le vent souffla, faisant voler les cheveux longs de l’individu lui faisant dos et qui, d’un simple geste, lui avait ordonné de s’arrêter là.

Lorsqu’elle vit les cheveux de la femme, les yeux de Mikoto s’ouvrirent brusquement.

Des cheveux rouges...

« Kushina... ?! »

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MessagePosté le: Lun 29 Juil 2013, 12:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 52
La Dompteuse, l’Élémentaliste et le Voyant



Le Raïkage fronça les sourcils.

– Ces cheveux rouges... Oui, il n’y a pas de doute... Tu es l’épouse du Yondaime Hokage, l’amie de cette femme et... la Jinchuuriki de Kyûbi.

Soudain, un cri déchirant se fit entendre.

Mikoto s’était effondrée par terre, en larmes.

– Pourquoi... POURQUOI ?!

Ses adversaires semblaient ne rien comprendre.

– POURQUOI ES-TU VENUE ?!

Tous l’écoutaient.
Son chagrin était tel que Bee sentait lui aussi les larmes lui monter aux yeux.
Darui, quant à lui, avait la mine attristée, jusqu’à ce qu’il croise le regard du Raïkage et retrouve une expression dure.

– TU ÉTAIS MOURANTE ! TU N’AVAIS AUCUN ESPOIR ! JE...

Le vent souffla avec force, balayant les larmes de Mikoto qui releva la tête, fixant les longs cheveux rouges face à elle.

– J’étais ton seul espoir, murmura-t-elle soudain.

Hiashi était étendu, au sol. Son père l’avait complètement immobilisé, mais son Byakugan était toujours actif.

Si les Hyûga étaient toujours présents, les épéistes et le Yondaime Mizukage avaient quitté la pièce.
En fait, ils avaient quitté le village, se livrant une bataille impressionnante au dehors.
La vue perçante des membres du clan leur permettait cependant de tout suivre.

Sept hommes, sept shinobis légendaires, affrontaient un véritable monstre.

Minato tenta de se relever, mais en vain. Il cracha du sang.
Son heure était venue.

Il baissa la tête.
S’il ne lui restait que quelques minutes à vivre, il pouvait encore utiliser ses dernières forces pour empêcher le mal de nuire.

Il effectua une série de Mudras. Il allait utiliser le Shiki Fuujin.
Sasori, le voyant faire une ultime tentative et ne sous-estimant pas son adversaire, n’hésita pas. Il lança une série d’épines qu'il combina à un puissant jet de flammes.

L’attaque fut rapide, mais manqua sa cible. Minato n’avait pourtant pas bougé.
Shikaku fit son apparition.

Orochimaru, voyant la scène, tenta de riposter, mais il était déjà immobilisé. Inoichi le fixait, sa concentration masquant sa peur d’affronter un tel ennemi.

Quant à Zetsu blanc, il n’avait même pas eu le temps de comprendre ce qu’il lui arrivait qu’il s’était fait littéralement écraser par Chôza.

– Vaines tentatives, marmona Sasori, fixant leurs bandeaux frontaux. Votre Hokage va mourir, et vous aussi.

Mais cette diversion avait été suffisante à Minato pour poursuivre sa série de Mudras, malgré son état de fatigue.

Il ne lui restait plus qu’un mudra à effectuer : le tigre.

Il joignit ses mains.

Orochimaru et Sasori froncèrent les sourcils tandis qu’un intense vent se levait.

« Cette technique... pensa Shikaku. Quelle puissance... »

Mais Minato n’avait pas eu le temps d’effectuer son dernier mudra. Il avait été pris de vitesse par deux mains recouvertes de gants qui lui avaient attrapé les poignets.
Face à lui se trouvait un homme aux longs cheveux, assez semblables à ceux de Jiraya, mais rouges...

Il sentit soudain de l’énergie lui revenir. L’homme semblait lui administrer des soins.
Mais Minato savait que, même s’il récupérait de l’énergie, cela n’annihilerait en rien le poison qui se répandait dans ses veines.

– Nous aurions pu passer outre l’affront de cette Uchiwa qui n’est même plus Shinobi, marmona le Raïkage d’un ton dédaigneux. Mais ton intervention ici, Kushina, femme du Yondaime Hokage, peut être lourde de conséquences. Tu as face à toi le Raïkage de Kumo ainsi que sa garde rapprochée et les deux Jinchuu...

Mais il fut interrompu par un bruit sourd. Hachibi venait de poser ses deux poings sur le sol et inclinait la tête respectueusement en direction de la femme. Quant à Nibi, il avait avancé ses pattes avant afin d’abaisser le haut de son corps.
Il n’y avait pas de doute possible : c’était comme si les deux Bijuu s’étaient agenouillés devant la femme aux cheveux rouges.

– Gyûki, Matatadi, murmura la femme aux cheveux rouges. Cela faisait longtemps.

Le Raïkage fronça les sourcils.

– Bee ! hurla-t-il. Qu’est-ce que ça signifie ?!
– Ce n’est pas celle que tu crois, Brother. Hachibi me l’a soufflé tout à l’heure...
– Mais qui est-elle alors ?!


La femme s’avança d’un pas, sous le regard surpris et méfiant des humains.

– Je suis la Dompteuse d’Uzushio.

Mikoto avait la bouche et les yeux grand ouverts, incapable de prononcer un mot.
La femme fixa les deux Bijuu, apparemment insensible à la présence des autres.

– Isobu est déchaîné, cette nuit...

Hiashi tenta de se relever, sans plus de succès qu’avant.
Il devait pourtant le faire.
Son père semblait bien plus ouvert à la proposition du Mizukage que lui. Quelque chose clochait...

Mais pour le moment, le combat qui se déroulait sous les yeux de tous les Hyûga présents dans la pièce prenait le dessus sur les décisions politiques qui s’ensuivraient.

– Epéistes ! hurla soudain l’un des combattants. À ce rythme, nous allons nous épuiser rapidement et le Bijuu en tirera avantage ! Nous devons le faire...
– Mangetsu a raison
, approuva Zabuza en levant son épée.

Tous l’imitèrent, et les sept épées se joignirent alors dans les airs.

BUREDO FUIN !

Toutes les lames, toujours en contact, se pointèrent alors d’un coup sur leur adversaire.
Il y eut une intense lumière, puis ce fut comme si rien ne s’était produit.

Rien, sauf que le Mizukage était recroquevillé par terre à côté de son Bijuu.
Il était mort. Son Bijuu avait été extrait.

Sanbi ouvrit grand la gueule et un condensé de Chakra s’y forma. Il visait les épéistes, derrière lesquels se trouvait le village de Kiri.

Une attaque de cette ampleur pourrait raser le village tout entier.

Zabuza utilisa son Jutsu de brume pour masquer la vue du monstre.
Mais cela ne suffirait pas à arrêter l’attaque.

Il y eut quelques bruits.
Puis la brume se dissipa, révélant cinq corps étendus, par terre. 5 épéistes étaient morts. Un avait disparu. Il n’en restait plus qu’un.

« Qu... Que s’est-il passé ? pensa Zabuza, paniqué. Où est Kisame ? »

Kisame avait profité de la diversion de la Brume pour effectuer le plan de son maître, qu’il venait de rejoindre.

– Comme convenu, j’ai tué tous les épéistes, à l’exception de Zabuza qui m’aurait vu venir dans sa brume, murmura-t-il à l’homme masqué. Voulez-vous que je l’achève, lui aussi ?
– C’est inutile
, répliqua l’homme masqué. Tu as bien fait, engager un combat aurait pris trop de temps. Les renforts sont arrivés.

En effet, une jeune femme accompagnée d’un homme portant un bandeau sur l’œil droit venaient de rejoindre le combat, suivis d'une troupe de combattants.

Sanbi allait lancer son attaque quand soudain un homme, semblant venir de nulle part, s’avança vers lui, bras étendus.
Il était totalement chauve, sans sourcil. La seule chose recouvrant son visage était un bandeau sur lequel était gravé un tourbillon.

– Arrête, Isobu. Un lac t’attend au loin, murmura-t-il en montrant du doigt une zone lointaine. Tu y seras bien mieux, libre, loin des humains.

Le Bijuu inclina la tête et quitta les lieux, sous les yeux étonnés des Joonin de Kiri.

– Qui êtes-vous ? demanda Mei Terumi.

L’homme tourna la tête vers elle, mais Hiashi vit clairement son regard perçant se poser sur lui.
Le voyait-il ? Pourtant, il était au sol, caché par un bâtiment et dans le village, tandis que l’homme chauve se trouvait au loin à l’extérieur.

Lorsque l’homme répondit, Hiashi put lire sur ses lèvres grâce à son Byakugan.

– Je suis le Voyant d’Uzushio.

La dompteuse se retourna. Son visage était différent de Kushina. Il était plus dur, et plus âgé. Elle semblait être de la génération de Jiraya.

Elle s’abaissa et prit le livre d’Uzushio dans ses mains.

– Ton amie t’a fait un cadeau énorme. Les connaissances Uzumaki ne sont que la surface de ces pages.

Minato regardait l’individu face à lui droit dans les yeux.

– Qu...
– Je suis l’Élémentaliste d’Uzushio
, répondit aussitôt l’homme aux longs cheveux rouge. Dépêchons-nous, tu n’en as plus pour longtemps.
– Mais...
murmura Minato, regardant le trio qui faisait face aux deux membres de l’Akatsuki.

Shikaku se retourna.

– Vas-y, Minato ! Ca nous ferait une belle jambe de te voir mourir ici...
– Oui, dépêche-toi
, approuva Inoichi. J’ai confiance en cet homme...
– Fonce, Minato !
hurla Chôza.

Mais où l’homme voulait-il l’emmener ?

– Inutile, ricana Sasori. Il n’en a plus que pour une poignée de secondes.

L’Élémentaliste d’Uzushio l’ignora totalement. Il semblait se moquer de la présence de deux membres de l’Akatsuki.
Il sortit un livre de sa cape.
C’était le livre d’Uzushio.

Il l’ouvrit. Il y eut une intense lumière, et tous deux disparurent dans la nuit.

La Dompteuse en fit autant face à Mikoto.
Celle-ci ferma les yeux, se sentant comme aspirée. Lorsqu’elle les rouvrit, elle se trouvait ailleurs.

Hiashi vit la porte s’ouvrir et l’homme chauve entrer.
Son père étouffa une exclamation.

– Bonjour, Hanator, dit-il alors à l’adresse du vieil homme. Cela faisait longtemps...

Il s’abaissa devant Hiashi, sortit un livre de sa cape et l’ouvrit.
Tous deux disparurent alors dans un flash de lumière intense.

Les trois anciens camarades se retrouvèrent ainsi ensemble, faisant face aux trois mystérieux individus qui les avaient conduits en ces lieux étranges, aux portes de ce qui semblait être un village en harmonie parfaite avec la nature.

La Dompteuse, l’Élémentaliste et le Voyant s’adressèrent alors à eux.

– Bienvenue... à Uzushio.

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MessagePosté le: Sam 03 Aoû 2013, 11:07 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 53
Arrivée en terre inconnue



Minato ouvrit grand les yeux.

– Uzushio ?! Mais... Je croyais que...

Il s’effondra, perdant connaissance.
Hiashi le rattrapa juste avant sa chute, surpris d’avoir si vite retrouvé l’usage de son corps...
Mikoto, Sharingan activés, repéra un détail qui lui fit froncer les sourcils : l’Élémentaliste venait de planter une seringue dans le bras de Minato...

– Dépêche-toi, fit la Dompteuse à l’Elémentaliste. Chaque seconde compte.

Celui-ci ne se le fit pas répéter. Il posa ses mains sur Minato.

SHOTON – SHOKA !

Minato fut intégralement recouvert de cristal.
Mikoto poussa une exclamation. L’Élémentaliste l’ignora.

– Voilà qui devrait lui permettre d’attendre que nos guérisseurs le soignent.
– Allons-y
, dit alors la Dompteuse en avançant.

L’Élémentaliste lui emboîta le pas.
Mikoto et Hiashi s’abaissèrent pour porter le corps cristallisé de Minato.

– Attention, avertit calmement le Voyant, l’air parfaitement à l’aise, voire peut-être un peu trop. Il serait dommage qu’il se casse...

Mikoto et Hiashi se lancèrent un regard. Ni l’un ni l’autre ne savaient si le Voyant plaisantait, et ils ne voulaient pas vraiment le savoir.

Avec une infinie précaution, ils transportèrent donc le corps de Minato en prenant bien soin de ne le soumettre à aucun choc.

Le Voyant eut un petit rire amusé. Mikoto fronça les sourcils. Il avait l’air de se moquer d’eux.
Elle croisa à nouveau le regard d’Hiashi, et comprit que le plus important était de prendre soin de ne pas blesser – ou tuer – Minato.

À peine entrés dans le village, ils n’eurent que le temps d’entendre le bruit apaisant d’une fontaine que déjà on venait à leur rencontre.

– Tu tombes bien...

L’Élémentaliste lui tendit la seringue avec laquelle il avait piqué Minato, et celui qui devait être un guérisseur posa aussitôt sa main dessus et ferma les yeux, concentré.

Mikoto comprit soudain que l’Élémentaliste n’avait pas endormi Minato, mais lui avait simplement prélevé un peu de sang juste avant de le cristalliser.
Minato s’était évanoui de lui-même, sans doute au bord de la mort...

Cette pensée donna un frisson dans le dos de Mikoto, mais le guérisseur ne paraissait pas du tout aussi pessimiste.

– C’est le poison du petit Sasori, lâcha celui-ci, un petit sourire aux lèvres. Je reconnais sa signature...
– Ca te prendra du temps ?
– Quelques minutes, tout au plus. Je peux faire ça ici. C’est assez médiocre...


L’Élémentaliste accompagna Mikoto et Hiashi jusqu’à un arbre proche, non loin de la fontaine bordée de diamants qui redorait la place.

– Il a l’air un peu trop sûr de lui, murmura Mikoto, soupçonneuse. Ce poison a pourtant agi en quelques minutes ; ce n’est certainement pas ce que je qualifierais de « médiocre »...

Le Voyant posa une main sur son épaule. Mikoto sursauta, prête à bondir. Elle ne l’avait même pas vu venir.
Parmi les trois, c’était celui qu’elle considérait comme étant le plus étrange.

– Ayez confiance... murmura-t-il simplement, d'un ton toujours aussi mystérieux.

Mikoto ne répondit pas, trop perturbée par le personnage et se refusant de lui adresser la parole.
Elle ne savait pas pourquoi, quelque chose chez lui la dérangeait fortement.

– Nos guérisseurs sont les meilleurs que vous puissiez connaître.
– Ca, ça m’étonnerait
, répliqua aussitôt Mikoto. J’ai subi une inititation aux arts médicaux par Tsunade-Sama en personne et...
– La petite fille de Mito ne connaît que les bases de la médecine
, dit alors l’Élémentaliste, faisant aussitôt taire Mikoto.

Mikoto fut surprise par sa réponse.

– Vous devez sans doute avoir des choses à vous dire, poursuivit alors l’homme aux longs cheveux rouge.

Il s’éloigna, laissant Mikoto et Hiashi seuls.
Mikoto le vit rejoindre la Dompteuse, qui était restée à l’écart, et le Voyant, qui semblait l’avoir rejoint plus tôt sans que personne ne remarque son absence.

Elle tourna les yeux vers Hiashi. Bien que celui-ci semblait regarder la fontaine, elle savait qu’il la fixait.

– Quoi ? lâcha-t-elle, un peu brusquement.
– Tu es blessée, Mikoto...
– Et alors ?
– Qu’as-tu fait ?
– Ca ne te regarde pas.
– Si, ça me regarde.
– Ah, et pourquoi ça ?
– Sans doute pour la même raison que celle qui t’a conduit à avoir ces blessures.


Mikoto lui lança un regard interrogateur.

– C’était pour ton amie, n'est-ce pas ?

Mikoto baissa les yeux.

– Mikoto... Je sais que tout n’a pas été tout blanc entre nous...
– Arrête
, murmura Mikoto, les yeux brillants. J’ai l’impression de revenir vingt ans en arrière...

Hiashi sourit.

– Tu fais référence au jour où Kushina avait perdu le contrôle de Kyûbi, était à l’hôpital et que Minato l’avait rejoint ? Oui, la configuration est à peu près similaire... Nous étions là, tout les deux...
– Je pensais surtout à ce qu’il s’est passé ensuite... entre nous...


Soudain, Mikoto prit son ami dans ses bras et étouffa un sanglot.
Hiashi l’y serra.

– Je me souviens encore, lâcha-t-elle dans un hoquet amusé, les larmes coulants sur ses yeux. Tu... Je t’avais demandé si ça ne poserait pas de problème à la pureté du Byakugan, une union avec moi...

Hiashi ne répondit pas.

– Et... Tu m’avais dit... poursuivit Mikoto, dont il était difficile de savoir si elle sanglotait ou rigolait. Tu m’avais répondu... « Existe-t-il plus grande perfection que l’union de la pureté avec la beauté ? ».

Elle rougit.

– C’était le début de la troisième guerre... Je me souviens, j’avais si peur de mourir du jour au lendemain que je voulais tout faire vite...
– C’est bien normal.
– Non, ça ne l’est pas. C’est avec ce genre de comportement égoïste que j’ai gâché la vie de mon fils !


Itachi était prêt.
Mais que faisait sa mère ? Où était-elle ?
Quel supplice... Devoir attendre le retour de sa mère pour la tuer avec tous les siens.
L’attente était longue, très longue, trop longue...
Et il se sentait observé...

Mikoto et Hiashi furent interrompu par une main se posant sur chacune de leurs épaules.
Cette fois-ci, Mikoto n’eut pas le frisson de dégoût qu’elle avait eu lorsque c’était le Voyant.
Cette main était bien plus chaleureuse.

– MINATOOO ! hurla-t-elle en sautant dans les bras de son ami.

Hiashi lui sourit.

Les trois Uzumaki les rejoignirent.

– Bien, fit l’Élémentaliste, suivez-nous.
– Attendez, dit soudain Minato. Vous m’avez sauvé la vie...
– C’est bien normal.
– Mais...


Des tas de questions se bousculaient dans sa tête.

– Une petite visite du village s’impose, je pense, répliqua l’Élémentaliste.

La Dompteuse lâcha un soupir exaspéré.
Le Voyant, quant à lui, avait disparu.

– Je ferai vite, dit l’Élémentaliste à la Dompteuse. C’est la moindre des choses que de faire visiter ces lieux à nos hôtes, et répondre à leurs questions les plus évidentes.
– N’en fais pas trop.


Elle disparut dans un nuage de fumée orangée.

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MessagePosté le: Dim 04 Aoû 2013, 9:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 54
Uzushio



– Veuillez l’excuser, dit aussitôt l'Élémentaliste à l'adresse du trio. Elle n’est pas du genre très sociable... Elle est davantage habituée à la présence d’animaux non-humains.

Il marcha en direction du centre du village.

– Mais elle a raison sur un point : nous ne devrons pas trop traîner.

Les trois le suivirent. Il paraissait plutôt enclin à discuter, mais ni Hiashi ni Mikoto ne semblait trop vouloir lui adresser la parole.
Minato se mit à ses côtés.

– Uzushio a été rayé de la carte...
– En effet.
– Alors comment...
– Comment se fait-il que nous marchions dans Uzushio alors qu’il a été rayé de la carte ?
fit l’Élémentaliste.

Minato approuva.

– Simplement parce que nous avons changé de carte.

Personne ne comprit.

– Nous, Uzumaki, excellons dans l’art des sceaux. Notre village tout entier a été scellé.

Minato ouvrit grand les yeux.
Lui qui avait toujours été considéré comme un expert en sceaux trouvait ses performances bien médiocres à présent...
Mais après tout, sceller un village tout entier était une prouesse digne de ce clan légendaire, disparu un peu trop vite.

Mikoto, elle, semblait avoir comprit quelque chose.

– Alors c’est ça ! Vous vous êtes scellé dans ce livre !
– Hmm...
réfléchit l’Élémentaliste. Disons que ce livre n’est qu’une porte permettant d’accéder à cette dimension. Les sceaux sont une science assez complexe, je préfère ne pas rentrer dans le détail pour l’instant.

Ils progressèrent dans les ruelles propres et luxuriante, dans lesquelles des individus, tous aux cheveux rouge, vagabondaient paisiblement. En levant la tête, Minato vit qu’un magnifique soleil baignait la scène de sa douce lueur.

– Je n’avais jamais entendu parler d’une dimension dans laquelle même le Soleil existe...
– Ils ont dû le sceller, lui aussi
, lança ironiquement Mikoto.

À leur grande surprise, l’Élémentaliste acquiesça.

– Enfin... Pas exactement, rectifia-t-il devant leurs mines étonnées. Disons plutôt que nous avons créé notre propre Soleil.

Mais ça ne fit que renforcer l’effet de stupéfaction de ses trois invités.

– Je vais vous montrer, poursuivit-il enfin.

Il les conduisit dans ce qui ressemblait à un grand laboratoire de recherches. Cependant, il était impossible de voir ce qu’il s’y trouvait, car toutes les pièces étaient closes.
Hiashi vit Mikoto lui lancer un regard plein de curiosité qu’il comprit aussitôt.

– Inutile d’activer le Byakugan, dit soudain l’Élémentaliste, entraînant une réaction déçue de Mikoto. Les murs de chaque pièce sont également protégés par du Chakra. Même l’œil blanc ne pourrait voir à travers.

Ils marchèrent ainsi le long du grand couloir, toujours tout droit. Puis, enfin, au bout d’un temps qui semblait plutôt long pour une simple visite de bâtiment, l’élémentaliste ouvrit une porte.

En entrant, ils se retrouvèrent dans une sorte de petit hall avec six chemin possibles. Au dessus de chacun d’eux était inscrite un mot.

L'Élémentaliste en choisit un, appelé « Tendô »...

– Restez bien avec moi. Je fais partie de ce laboratoire donc votre présence ne posera pas de soucis. C’est ici que nous faisons nos recherches sur la gravité. Arriver dans une nouvelle dimension demande de maîtriser absolument certaines bases physiques. C'est, en fait, aussi important que nos besoins les plus rudimentaires ; c'est une question de survie.

Ils entrèrent alors dans une salle, qui comportait une baie vitrée. Une intense lueur rouge semblait en émaner. Ils s’approchèrent, et soudain, Mikoto poussa une exclamation.

– C’est... magnifique...

Une grosse boule rouge tourbillonnante se trouvait au centre avec, tournant autour d’elle, un astre composé de terre.

Minato comprit soudain.

– C’est... Un Rasengan...
– Un Rasengan ?


Il en fit apparaître un dans sa propre main.
L’Élémentaliste inclina la tête.

– Impressionnant... Reprendre le principe de la Bijuudama... J’ignorais que d’autres savaient le faire.
– Le vôtre est rouge
, remarqua Minato, les yeux perdus sur son Rasengan bleu.
– Le Chakra Uzumaki est... spécial... Mais ce n’est pas important.

Ils sortirent de la pièce. Minato était si curieux, qu’il faillit lui demander l’autorisation de visiter d’autres zones de cet immense laboratoire de recherche. Mais il savait qu’ils étaient déjà privilégiés.

Ils revinrent un peu trop vite au dehors, au goût de Minato.

– C’est donc ça, votre Soleil ? Un Rasengan géant qui illumine Uzushio ?
– C’est exact. Toutes les étoiles qui composent les cieux, y comprit le Soleil, reposent sur le même principe que les Bijuudama. Nous avons donc reprit cette base pour créer notre propre Soleil.
– Pourtant, il n’est pas rouge
, fit remarquer Minato, qui voulait revenir sur la couleur de ce Rasengan si spécial.
– C’est dû à sa pureté, elle-même due à la concentration de Chakra utilisé. Au-delà d’une certaine concentration, il se produit ce que l’on appelle le phénomène d’En. On peut retrouver cela théoriquement en fonction de la puissance du Chakra utilisé. Le théorème d’En dit qu’au-delà de cette concentration, la puissance due aux mouvements de Chakra est telle que le Chakra change de nature. Autrement dit, un changement de forme engendre un changement de nature.
– Et quelle est cette nature ?
demanda Minato, apparemment bien plus passionné que les deux autres, qui ne semblaient pas avoir comprit grand-chose du discours de l’Élémentaliste.
– On l’appelle l’Enton. C’est une forme de plasma que l’on retrouve également en combinant les natures Katon et Raiton. Je vais vous montrer...

Mikoto ouvrit grand les yeux en entendant les derniers mots de leur interlocuteur. Etait-il vraiment capable d’utiliser un tel Jutsu ?

– ENTON – PARAZUMA !

Il fit apparaître ce qui ressemblait à d’intenses flammes dans un coin de la rue.

« C’est bien de l’Enton, pensa Mikoto. Mais... quelque chose cloche... »

Elle plissa les yeux devant l’intensité lumineuse des flammes.

– Pourquoi ne sont-elles pas noires ? demanda alors Mikoto, éblouie par ces drôles de flammes blanches.

L’Élémentaliste scella les flammes dans un bout de parchemin comme si c’était un acte banal puis fixa Mikoto d’un regard intense.

– Vous devez être une Uchiwa très talentueuse, dit simplement l’Élémentaliste. Les flammes noires, par ailleurs identiques à celles que j’ai utilisées, sont un Kekkei Genkei que seuls les meilleurs Uchiwa – ceux qui ont éveillé le Mangekyô Sharingan – peuvent utiliser.
– En fait, je pouvais déjà les utiliser avant d’éveiller le Mangekyô...
fit remarquer Mikoto.

L’Élémentaliste parut surpris au premier abord, puis la regarda avec curiosité. Mais Hiashi fronça les sourcils.

– Ne pensez pas en faire une expérience de plus, avertit-il, prenant pour la première fois la parole.
– Ce n’était pas mon intention, répliqua l’Élémentaliste avec douceur. Comme vous vous en rendrez vite compte, nous respectons la vie au-delà du reste. Aucun être vivant ne sera jamais utilisé pour nos recherches, ni pour quoi que ce soit d’autre. La morale est notre moteur.
– Au fait
, intervint Minato, pour revenir au sujet et éviter tout conflit. Je ne comprends pas pourquoi les Bijuudama ne sont pas faites en Enton... N’est-ce pas une concentration de Chakra ?
– La phase de Chakra utilisée pour faire une Bijuudama est liquide. Ce que je disais jusqu’ici n’était valable que pour la phase gazeuse. En phase gazeuse, on a le principe de l’étoile. La Bijuudama suit quant à elle le principe de l'étoile mourante ; autrement dit, une condensation suivie d’une explosion.
– Et la phase solide ?
– Rares sont ceux qui, dans l’histoire, ont pu réaliser un Chibaku Tensei...
– Chibaku Tensei ?
– L’équivalent d’une étoile morte, dont la gravité est si forte que même la lumière ne peut s’y échapper.


Il soupira.

– Bon, je propose que nous allions manger. Puis nous devrons les rejoindre. Suivez-moi.

Et, tandis qu’ils marchaient, Mikoto enfonça son coude dans les côtes de Minato.
Celui-ci, surpris, la regarda.

– T’as bouffé tout notre temps avec ton histoire d’étoiles et de Chakra... Vive la visite du village : on n’aura visité que le laboratoire de recherches d’Uzushio !
– Désolé
, s’excusa Minato avec un sourire gêné en se mettant la main dans les cheveux avec gêne.

L’Élémentaliste les fit alors rejoindre une grande tour aux baies vitrées. En arrivant en bas, il les fit prendre un ascenseur, et ils montèrent ainsi, jusque tout en haut.

De là, ils dominaient tout le village.

Il les conduisit sur une terrasse. Mikoto poussa soudain une exclamation d’émerveillement.
De là, ils avaient une vue sur tout Uzushio.
De toute évidence, elle venait de pardonner Minato.

– Asseyez-vous, dit-il alors. J’ai pensé que manger ici serait plus intéressant.
– Je me prendrais bien une bonne grillade..
. murmura Mikoto en se léchant les lèvres d’une façon qui rappela une personne que Minato avait affronté peu avant.

L’Élémentaliste lui sourit.

– Vous ne trouverez pas de ça ici. Nous ne mangeons pas de chair animale.
– Sérieusement ?
s’étonna Mikoto. Mais vous êtes tous comme Kushina ?

Minato baissa tristement les yeux en pensant à sa femme. Hiashi et Mikoto se turent.

L’Élémentaliste se chargea de les servir. Les plats avaient belle allure, composés d’une multitude de couleurs et d’odeurs.

Mikoto commença timidement à manger, puis se rendit vite compte que ce n’était finalement pas si mauvais. Elle en redemanda même, au grand étonnement d’Hiashi.

Depuis quelques minutes, l’Élémentaliste regardait Minato droit dans les yeux. Celui-ci n’avait pas mangé grand-chose.

– Ne vous inquiétez pas pour elle. Elle est forte.
– Vous la connaissez ?!
– Bien sûr
, répondit l’Élémentaliste d’une voix pensive, les yeux perdus sur un terrain de jeux, dans un petit parc. Elle était du genre surexcitée, voire un peu violente. Le pauvre Nagato en aura fait les frais, lui qui était tout son contraire. Ils étaient comme des frères et sœur, ces deux là.
– Quelle tristesse, que le destin eût séparé ces deux âmes si jeunes...
murmura soudain le Voyant, faisant au passage sursauter Mikoto.

L’Élémentaliste se leva aussitôt.

– Mince, c’est vrai ! s’exclama-t-il. Ne traînons pas trop ! Il vous attend !

Et il partit au pas de course.

– Qui ? s’exclamèrent les trois shinobis en se levant également et en suivant l’Élémentaliste.
– Notre Uzukage.

Spoil:

ENTON :

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MessagePosté le: Sam 10 Aoû 2013, 4:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 55
Le sixième Kage



– Kage ? s’étonna Minato. Depuis quand existe-t-il un sixième Kage ? Le système actuel n’en compte que cinq...
– Pensez-vous vraiment que nous faisons encore partie de votre système ?
répliqua l’Élémentaliste avec un petit rire. Nous n’appartenons même plus à votre monde !
– Alors pourquoi reprendre le titre de Kage ?
– Le vieux voulait rendre hommage au « ptit Hashi », comme il l’appelle
, répondit la Dompteuse, qui venait de les rejoindre. Mais là, il va s’impatienter si vous ne vous dépêchez pas.
– Et pourquoi tu viens nous dire ça ?
répondit l’Élémentaliste. Ça ne va pas nous faire aller plus vite...
– Si, justement. Le vieux...
– Arrête de l’appeler comme ça
, coupa l’Élémentaliste. Tu n’es plus toute jeune, toi non plus...

La Dompteuse l’ignora.

– Le vieux m’a demandé de vous dire d’utiliser l’Hiraishin no Jutsu pour le rejoindre. Ca ira plus vite.

Instinctivement, Hiashi et Mikoto se tournèrent vers Minato. Celui-ci fixa la Dompteuse qui, curieusement, le regardait également.

– Oui, c’est à toi que je parle, gamin.

Soudain, Minato le sentit. Il y avait bien un de ses sceaux ici.

« Comment est-ce possible ? Mes sceaux sont liés à mon ADN... Que fait un de mes sceaux ici, hors de notre monde ? »

Il croisa à nouveau le regard de la Dompteuse. Celle-ci semblait s’impatienter, et il ne souhaitait vraiment pas l’énerver. Elle avait quelque chose d’effrayant...

Il s’activa, entraînant chacun d’eux dans sa téléportation.
Il réapparurent dans ce qui ressemblait à un vaste hall, relativement bien éclairé par la lumière extérieure.
Au fond de cette grande salle trônait un vieil individu dans une tenue de Kage.

La Dompteuse, l’Élémentaliste et le Voyant s’avancèrent et s’inclinèrent face à lui.
Mikoto, Minato et Hiashi se regardèrent, puis en firent autant.

– Relevez-vous, ordonna alors le vieil homme d’une voix plutôt autoritaire.

Malgré son âge, on sentait clairement dans sa seule voix un passé de guerrier.

Ils s’exécutèrent.
Minato regarda le vieil homme.
Il avait de longs cheveux et une longue barbe blanche.
Un charisme semblait émaner de lui, mais pas seulement.

– Savez-vous pourquoi vous êtes ici ?

Ils firent tous trois « non » de la tête.

– Une menace terrible pèse sur le monde.

Ces mots étaient sortis comme un puissant coup de poing. Le simple fait de prononcer ces mots avaient eu le même effet que voir cette menace.

Minato s’avança.

– Uzukage-Sama ? demanda-t-il, presque timidement.

Celui-ci le fixa en restant silencieux, l’autorisant à poursuivre.

– Cette menace, dont vous parlez... s’agit-il de... l’Akatsuki ?

Il vit les regards des trois Uzumaki qui les avaient accueillis en ces lieux. Minato se souvenait de l’arrivée de l’Élémentaliste. Il ne semblait absolument pas perturbé par la présence de deux membres de l’Akatsuki.

« ... mais quelque chose me dit que non. »

Sasori s’était extrait relativement facilement de l’étreinte de Shikaku. Sa faculté de contrôler les marionnettes étant liée au Chakra et ne demandant que quelques mouvements de mains pour activer des corps entiers. Il avait donc pu créer une diversion pour s’en tirer.

Orochimaru, quant à lui, s’était également tiré de l’emprise d’Inoichi par une substitution.

Le trio était prêt à agir, bien conscient des ennemis qui leur faisaient face. Mais ceux-ci, de toute évidence, ne s’occupaient pas d’eux.

Orochimaru ne semblait plus très intéressé par le combat, et Sasori l’avait bien remarqué.

– Orochimaru... murmura Sasori.

Mais celui-ci lui tourna le dos, un sourire aux lèvres.

– Orochimaru... répéta Sasori, d’un ton où la menace se faisait sentir.

Sans prévenir, Orochimaru se retourna et lança Kusanagi droit sur Sasori.
Le trio, face à eux, resta de marbre, tandis que Sasori prenait l’arme en plein cœur. Orochimaru ricana.

Après un long moment de silence, le Kage hocha la tête négativement.

– Les choses sérieuses commencent enfin ! hurla le Sannin, un sourire dément au visage. L’Akatsuki pliera !
– Qui... êtes... vous...
murmura soudain Sasori en s’écroulant.

Shukaku fronça les sourcils. Inoichi poussa une exclamation.

« Il y a quelqu’un d’autre... lança Inoichi par la pensée aux deux autres. »

Chôza eut un frisson, que les deux autres ressentirent.

– Cela suffit, Orochimaru, dit soudain une voix grave tandis que le Sannin s’apprêtait à achever Sasori. Les ordres sont les ordres.

Soudain, Shikaku la vit : une silhouette encapuchonnée leur faisait face, en bordure des arbres.

– J’aurai ma vengeance, cracha Sasori.

L’individu l’ignora. Orochimaru ne semblait cependant pas de cet avis et voulut achever son travail.
Chôza frappa de toutes ses forces l’individu encapuchonné de son poing gigantesque. Le choc de l’impact fut d’une violence telle que le sol trembla fortement. Mais le personnage semblait ne rien avoir.

– Trop faible, murmura l’individu.

Cependant, dans son attaque, Chôza avait créé une ombre qui avait permis à Shikaku de l’atteindre.

– C’est vous qui êtes faible, répliqua Shikaku. Trop d'assurance n'est pas une arme face à une intelligence supérieure. De plus, en nous débarassant de Sasori, vous nous avez fait un cadeau inespéré.

Orochimaru s’apprêta à les attaquer. Mais Inoichi s’était trop éloigné des autres.

– Vous êtes à présent seul, Orochimaru, poursuivit Shikaku. Et, aussi grand soit votre niveau, il vous sera difficile de nous tuer tous les trois si nous sommes dispersés.
– De plus
, murmura Inoichi, si vous me tuez, les autres le captureront. Si vous les tuez, je m’emparerai de ses souvenirs. Dans tous les cas, vous êtes perdant.
– Il est permis de croire...
murmura l’individu. Il est doux d’espérer...

Inoichi n’hésita pas, et entra dans son esprit.

Soudain, il fut plongé dans une série d’images, comme si une vie défilait devant lui.
Mais ces souvenirs, il les connaissait...

Shikaku voulut entraîner l'individu hors de l’obscurité des arbres.
Mais il hocha la tête.

– Non, je préfère l’autre côté.

Et il s’enfonça un peu plus dans l’obscurité.
Soudain, Shikaku et Chôza se retrouvèrent eux aussi à courir – bien malgré eux – en direction des arbres.

« Impossible ! Il utilise mon Kagemane contre nous... »

Inoichi comprit soudain : les images, les souvenirs et la vie qu’il voyait défiler... n’étaient autres que les siens !

« Mais c’est qui ce type ?! »

Le Kage fixait Minato, Mikoto et Hiashi successivement, droit dans les yeux.

– En quoi pouvons-nous vous êtes utile ? demanda Minato.
– Notre clan se meurt. Les enfants grandissent, les adultes vieillissent, il n’y a plus de naissances.
– Euh...
murmura Mikoto. Ben, suffit de... enfin, ça paraît évident !

Mais Hiashi semblait avoir comprit.

– Vous ne pouvez plus avoir d’enfants...
– En effet
, répondit le Kage. En tant que représentant du clan Hyûga, je me doutais que vous comprendriez vite.

Ni Minato, ni Mikoto ne sut comment prendre la remarque du Kage. Hiashi inclina respectueusement sa tête.

– Et que voulez-vous que nous fassions ? répliqua alors Mikoto, craignant un peu d’avoir été attirée ici en tant que simple génitrice.

Le Kage croisa ses mains devant son visage.

– Un jour, vous et vos enfants deviendrez les nouvelles générations... La Dompteuse, l’Élémentaliste et le Voyant traverseront les Âges. Vous veillerez sur les Quatre Grandes Puissances qui régissent le monde.

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MessagePosté le: Dim 11 Aoû 2013, 5:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 56
Un challenge



Minato fronça les sourcils.

– Attendez... Oogama Sennin avait lui aussi parlé des quatre puissances...
– Quelles sont ces quatre puissances ?
demanda Mikoto.
– La Lumière, les Ténèbres, la Vie et la Mort, répondit le Kage.

Mais ça ne les avançait guère davantage.

– C’est bien joli, tout ça... mais en quoi ça nous concerne ? s’exclama soudain Mikoto. Je veux bien veiller sur ces quatre puissances, mais qu’est-ce qu’on y gagne ?
– C’est, à la base, le devoir de tout Shinobi
, répondit le Kage. Du moins, avant que les divergences et la politique ne se chargent de détruire cette noble cause. Le rôle de la Dompteuse, de l’Élémentaliste et du Voyant est de conserver l’essence du Shinobi d’autrefois, celui-là même issu de la philosophie du Ninshuu.

Minato s’avança d’un pas.

– Je comprends votre crainte... dit-il d'une voix calme. Votre clan se meurt, et vous souhaitez le faire revivre à travers ce qui semble être sa base. La Dompteuse, l’Élémentaliste et le Voyant sont sans doute ce qui représente la noblesse du clan Uzumaki.

Il pensa aux Sannin. Il voyait en ces trois individus l’équivalent pour le clan Uzumaki que leurs aînés pour le village de Konoha.

– Et, lorsque Mikoto a descellé ce livre, vous y avez vu une porte. Vous avez trouvé un trio de Shinobis, alors même que vous voyez votre clan disparaître. Vous y avez vu l’occasion rêvée de renouveler cette génération, qui, d’après ce que j’ai compris, a traversé les temps...

Il pensait être interrompu, mais chacun l’écoutait respectueusement. Mikoto était assez impressionnée par le discours de Minato.

« Minato... pensa-t-elle, à la fois admirative et jalouse. Tu es devenu un Hokage parfait... »

– Mais nous ne pouvons pas accepter ! lâcha soudain Minato. Nous avons-nous-même nos propres problèmes. Nous ne pouvons sacrifier nos vies à cela, et encore moins celles de nos enfants.

Le Kage se leva. Le silence se fit.

Itachi ne pouvait se résoudre à attendre davantage.
La diversion créée par Orochimaru avait certes éloigné Minato, mais il pouvait revenir. Le jeune Uchiwa ne doutait pas des capacités de l’Éclair Jaune et savait que sa mission pourrait être perturbée par sa présence.

Il devrait tuer sa mère, mais il ne pouvait l’attendre pour commencer sa mission.

Il se mit dans sa tenue de combat.
Plaçant son épée dans son dos, il ne manqua cependant pas de conserver le bandeau de Konoha sur sa tête.
Cette nuit, il agirait en tant que Shinobi de Konoha. Il endosserait à lui seul la responsabilité de tout un village, du haut de ses treize années passées à craindre toute guerre.

« Pardonne-moi, Sasuke... »

Et il sortit.

Et le massacre commença : il tua son oncle et sa tante.

Puis il fit son apparition dans une maison voisine. C’était une famille. Ils étaient encore réveillés, car c’était l’anniversaire du petit garçon. L’enfant jouait avec sa peluche dans les bras de sa mère.

Le père mourut pour sa femme, la mère se sacrifia pour son fils, l’enfant pleura pour sa vie.
Et puis plus rien. Une famille avait été anéantie dans l’ombre.

Itachi sortit. Il avait du sang sur les mains.
À présent, il n’y aurait plus de retour possible.

Il vit soudain qu’il n’était pas seul, dans la rue. Il avait été vu par deux enfants.
Et pour cause : l’un d’eux avait des yeux perçants.

Hinata Hyûga s’était enfuie de sa demeure, pour une raison obscure.
Elle était accompagnée du seul garçon qui la rendait heureuse tout en la mettant mal à l’aise.

« Naruto Uzumaki... reconnut Itachi. »

– Itachi, dit timidement Naruto. Qu’est-ce que...

Il vit ses mains couvertes de sang. Il eut une expression de surprise et d’horreur.

– Itachi, hurla Naruto en se précipitant vers lui.

« Il pense que je suis blessé... Il n’est au courant de rien... »

– Naruto-kun... Non !
hurla Hinata, paniquée.

« Elle sait... Je n’ai pas le choix... Ils vont réveiller tout le clan... »

Et le coup partit. Hinata tremblait sur place tandis que Naruto agonisait par terre. L’épée lui avait perforé le poumon. Le garçon gisait sur le sol, ses cheveux blonds rougis par son propre sang.

Itachi se tourna vers Hinata.

« À son tour... »

Il envoya un simple kunaï. Hinata était tétanisée, incapable de bouger. Elle ne pourrait esquiver...

Soudain, elle fut propulsée en l’air, évitant au passage le kunaï.

Elle n’était plus seule.

Derrière elle se trouvait la femme la plus respectée de tout Konoha.
La troisième Sannin : Tsunade Senju.

– Que se passe-t-il, ici ?! demanda la femme d’un ton autoritaire en analysant rapidement la situation.

« Que fait-elle ici... ? se demanda Itachi. »

Il prit Naruto d’une main, et l’envoya avec force dans leur direction.

– Vous feriez mieux de vous occuper de vos affaires, murmura-t-il.

Tsunade attrapa Naruto en plein vol et le posa délicatement sur le sol. Elle commença à le soigner.

Itachi entendit un léger bruit dans une habitation proche. Un Uchiwa était réveillé et s’apprêtait à sortir voir ce qu’il se passait.
Lorsqu’il l’entendit s’arrêter devant la porte et tourner la poignée, il envoya un kunaï à toute vitesse.

Il visa juste. Le kunaï frappa la pauvre victime à la gorge avec une telle force que le sang gicla sur plusieurs mètres tandis que l’individu tombait en silence.

Tsunade tremblait face à ce spectacle.
Naruto était lui aussi couvert de sang.

Hinata, la voyant perdre ses moyens, s’approcha d’elle. Elle ne voulait pas que Naruto meurt !
Tsunade avait les yeux clos, totalement en proie à de violents spasmes.
Hinata prit ses mains et les guida jusqu’au torse du petit Naruto.

– Vous êtes intelligent, Minato Namikaze, répliqua le Kage. Mais vos connaissances sur notre clan restent limitées. Vous semblez penser que tout ici n’est que hasard. Vous comprendrez un jour que cette rencontre n’était pas simplement due à un livre ouvert au bon moment. De plus, vous sous-estimez fortement notre clan et ses intentions ; vous n’en connaissez que la surface.

Minato savait qu’il n’avait encore que peu d’éléments pour juger, et que cela faisait beaucoup de coïncidences. De plus, la raison donnée à cette entrevue semblait n’en être qu’une parmi d’autres. De toute évidence, il y avait bien d’autres raisons à leur présence ici.

– Peut-être... murmura alors Minato. Peut-être que nous sommes loin de tout savoir... Mais notre monde est déjà soumis à une menace directe, et qui porte un nom.

Hiashi et Mikoto froncèrent les sourcils.

– Madara Uchiwa.

Aucun des Uzumaki ne parut surpris par la remarque de Minato. Hiashi, cependant, ne put cacher une expression de surprise.
Mais la réaction de Mikoto était en fait plus étonnante encore que les paroles de Minato.

Elle eut un petit rire, un regard déterminé fixé droit devant elle.

– Madara Uchiwa ? murmura-t-elle. Un bon challenge...

Minato se retourna. Il semblait soudain furieux.

– Arrête, Mikoto ! lâcha-t-il soudain, provoquant une réaction de surprise chez l’Uchiwa. Tu crois que je ne l’ai pas remarqué ?

Hiashi baissa tristement la tête. Il semblait comprendre.

– Orochimaru, Shisui... Tu ne cesses de vouloir te mesurer au plus fort possible !
– Minato...
murmura Mikoto.
– Tu veux absolument devenir la plus forte ! Depuis la mort de tes parents, tu veux prouver que tu n’es pas une petite pleurnicheuse. Et tu te conduis en gamine, prête à prendre des risques inconsidérés pour mesurer ta force !
– Minato...
répéta Mikoto, les larmes aux yeux.
– Tu veux me dépasser depuis notre enfance. Et depuis la mort de Jiraya-Sensei, ça s’est empiré. Tu as éveillé ton Mangekyô Sharingan, et tu continues à vouloir plus de pouvoir !
– Minato...
fit-elle encore une fois, son Sharingan activé et des gouttes coulant sur ses joues.
– Et maintenant, tu as la folie de dire que Madara Uchiwa serait un bon challenge ?! Je vais te dire, moi, comment tu finiras d’un tel challenge... Tu seras tuée ! Parce que tu es trop faible ! Et je ne pourrai plus te protéger.

Mikoto tourna les talons et quitta la pièce en pleurant. Aucun Uzumaki ne fit la moindre chose ; c’était comme si la scène se déroulant sous leurs yeux leur était indifférente.

– Tu y as été un peu fort, Minato, murmura Hiashi.
– Au contraire, elle doit comprendre... C’est pour son bien.

Et, en un déplacement éclair, Minato quitta à son tour la salle.
Il retrouva Mikoto, debout face à lui sur ce qui semblait être un grand terrain d’entrainement.

Etait-ce le vent, qui faisait ainsi voltiger ses cheveux ?

Ses yeux étaient rouge, mais ils avaient changé. Elle avait activé ses Mangekyô Sharingan.

– Tu m’as trop sous-estimée, Minato.

Minato sortit un kunaï.

– Nous verrons ça.

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MessagePosté le: Mer 14 Aoû 2013, 9:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 57
Mikoto vs Minato !



Mikoto n’attendit pas. Elle ne pouvait se le permettre.
Elle envoya un kunaï droit sur Minato.
Celui-ci reconnut aussitôt l’arme. C’était le kunaï marqué qu’il lui avait offert.

Il eut comme un flash.
Un souvenir du passé...

C’était devant une grande montagne.
Mikoto était jeune. Elle rigolait. À ses côtés se trouvait Jiraya.
Tous deux étaient sur un gigantesque crapaud ; c’était Gamabunta.

« Je suis désolé, Mikoto, lui disait Jiraya. J’ai été vraiment débordé ces derniers temps, et je n’ai pas pu t’acheter de cadeau. »

Mais chacun savait que Jiraya n’y avait simplement pas pensé.

Le cadeau de dernière minute qu’il lui avait offert, c’était un petit tour sur Gamabunta.
Le crapaud géant ne semblait guère partager l’enthousiasme général.

Pour lui faire une frayeur, il arquait ses pattes au maximum, préparant un gigantesque saut.
Et il sautait.
Minato entendait Mikoto hurler.

– J’atteindrai les sommets ! criait-elle, tandis que le crapaud atteignait le haut de la montagne d’un seul bond.

Lorsqu’il revennaient devant Minato et Hiashi, qui l’attendaient en bas, le jeune Minato lançait un kunaï à Mikoto.

– Et je t’attendrai toujours en bas, disait-il avec un sourire.
– Quoi ?! s’exclamait alors Mikoto, attrapant le kunaï en plein vol. Non... T’es au dessus des nuages, toi ! T’es un génie !
– Quel génie ne serait même pas capable de soutenir une amie ?


C’était son premier kunaï marqué... Et il l'avait offert à sa première amie.

Minato envoya un de ses propres kunaïs marqués pour dévier l’attaque.
Il vit soudain la marque du kunaï de Mikoto s’effacer.
Il fronça les sourcils. Jamais jusqu’ici il n’avait vu un tel phénomène.

Mikoto, remarquant la réaction de Minato, se déplaça en un éclair.
Minato, avec ses aptitudes sensorielles, ne la sentit pas s’approcher dangereusement. Son attention resta une fraction de seconde sur le kunaï, une fraction de seconde de trop.

Car Mikoto s’était placée de telle sorte que ses yeux, reflétés par le kunaï, croisaient ceux de Minato.

Minato lâcha le kunaï qu’il tenait en main sous l’emprise du Genjutsu.

Mikoto n’hésita pas. C’était sa chance.
En un déplacement éclair, elle fonça droit sur Minato.

Son Shunshin était identique à celui qu’elle avait utilisé contre Orochimaru, celui que même le Sharingan aux trois tomoes de Kakashi n’avait pu suivre.

« Je t’ai pris de vitesse... Minato... »

Mais soudain, il disparut.
Elle ouvrit grand les yeux.
Il était pourtant pris dans un Genjutsu et elle fonçait sur lui avec une vitesse telle que même un Sharingan ne la verrait pas venir.

– Rapide... dit soudain une voix à côté d’elle, à quelques mètres. Tu as progressé, Mikoto. Mais mon Hiraishin combiné à mes réflexes et mes capacités sensorielles peuvent bien faire face à ce type d’attaques.

Mikoto fronça les sourcils.
Elle en était sûre : le Chakra de Minato avait été perturbé. Il n’avait pas fait semblant. Il avait été vraiment pris par le Genjutsu.

« Comment... ? »

Ses yeux virent soudain une mèche blonde juste devant elle.

Minato venait de réapparaître au niveau du kunaï qu’il avait laissé tombé pendant son Genjutsu.

– Un bon Shinobi sait s’adapter à son adversaire, lui souffla-t-il dans l’oreille en s’apprêtant à asséner un coup.

Mikoto eut un frisson. Elle n’avait rien vu venir.

Elle para l’attaque de Minato en lui frappant l’avant-bras et enroula son autre main qui s’apprêtait à la toucher dans sa chemise, dont elle déchira le bout.
En faisant cela, elle était parvenue à parer l’attaque tout en l’empêchant de la toucher, et se donnait ainsi le temps d’effectuer un déplacement instantané pour prendre ses distances tandis que Minato retirait le morceau de tissu.
Elle aurait pu profiter de ce léger avantage pour tenter de le battre au Taïjutsu, mais elle savait d’expérience que le corps à corps face à Minato était une très mauvaise idée. Un seul faux pas, et ce serait la défaite assurée.

Elle resta ainsi à plusieurs mètres, réfléchissant à toute vitesse à ce qu’elle pourrait faire.
Minato la regarda droit dans les yeux.

– Je m’attendais à mieux, lui dit-il. Tu n’as même pas vu le kunaï que j’ai laissé tombé, et tu t’es jetée dans la gueule du loup.

Elle n’y avait pas fait attention, et pour cause : Minato avait lâché son kunaï sous l’emprise du Genjutsu ! Elle en était certaine, elle avait vu son Chakra. Ce n’était pas volontaire.

– Tenir un kunaï dans sa main, sans y exercer de forte pression, m’est suffisant face à une Uchiwa de ton niveau. Au moindre Genjutsu, il tombe, sans que je le veuille. Et puis, tu ignores beaucoup de choses sur mes capacités, notamment...

Elle réussit à nouveau !
Minato était pris dans son Genjutsu.

Mikoto fléchit les jambes. Ses cheveux ondulèrent. Une sensation de puissance pure émanait d’elle.
Puis elle effectua un nouveau Shunshin.
Cette fois-ci, elle allait l’atteindre.
Elle l’avait manqué de peu la dernière fois, car Minato avait croisé son regard de façon indirecte, par le reflet du kunaï, ce qui atténuait l’effet.
Mais à présent, elle était non seulement plus proche, mais en plus son Genjutsu l’avait atteint de façon directe.

Minato s’était montré redoutable pour se sortir d’un Genjutsu. Elle ignorait sa méthode, mais qu’elle qu’elle fût elle lui avait pris une dangereuse fraction de seconde la dernière fois.
Cette fois-ci, elle lui prendrait ce rien de temps en plus qui suffirait à Mikoto...

« Gagner... »

Et elle le toucha.
Minato fut percuté de plein fouet par sa vitesse mêlée à son attaque au kunaï.
Elle le vit avec horreur se faire transpercer en deux par la puissance de l’impact.
Son cœur se pinça.
Des souvenirs remontèrent à la surface...

– Minato ! hurlait Mikoto, courant derrière lui dans la forêt. Hey, Minato, attends-moi !

Les deux étaient de simples enfants. Ils ne se connaissaient alors que par l’académie.

Mais Minato était trop rapide pour la petite fille.

– C’est vrai, ce qu’il dit, Hiashi ? Qu’il a vu des cheveux rouge infestés de Chakra par terre ? Tu penses que c’est elle ?

Minato ne répondait pas.
Rapidement, Mikoto se trouvait distancée par le garçon aux cheveux blonds. Mais elle poursuivit sa course dans la même direction.
C’était cette nuit, que Minato se révéla être un excellent combattant, terrassant à lui seul les Shinobis qui avaient capturé la jeune Kushina...

Mikoto s’agenouilla par terre.

« Mais qu’est-ce que j’ai fait... ?! »

Elle avait gagné.
Elle avait vaincu Minato.
Elle avait atteint son objectif.
Elle ne l’avait pas seulement vaincu. De toute évidence, elle l’avait anéanti.
Lui, Minato, son ami...

Hiashi arrivait en courant.
Le combat avait dû être extrêmement rapide.

Le temps s’était-il subitement arrêté ?

L’émotion la submergeait. C’était comme si elle était plongée dans un cauchemar.
Ce n’était pas possible. Et pourtant...
Son cœur la pinçait, comme si quelque chose l’aspirait de l’intérieur.

Il eut un battement.
Minato, déchiré, disparu.

Les yeux de Mikoto s’ouvrirent grand, tandis qu’une main amicale se posait sur son épaule.
C’était Minato, un sourire aux lèvres.

« Un clone... remarqua Hiashi. Il a dû le faire quand il est apparu à côté d’elle. Il n’était pas dans son champ de vision directe, et sa vitesse couplée à son dialogue lui ont suffi à s’éloigner suffisamment. »

– Ca va mieux ? murmura Minato d’une voix douce, comme si rien ne s’était passé.

Il avait gagné.

« Ce combat était bien plus complexe qu'en apparence, analysa Hiashi, qui n'avait lui-même pas tout compris de ce combat pourtant extrêmement court.. Mikoto n'a absolument rien vu venir. La stratégie de Minato, reposant en partie sur la parole, lui a donné un avantage indéniable, que Mikoto n'a compris qu'au moment de sa défaite...

Pourquoi souriait-il ainsi ?
Ils venaient de combattre à mort.
Avait-il vu la réaction de Mikoto, à la vue de son corps déchiré ? Ce devait être si rapide...

Le cœur de Mikoto se relâcha soudain, à un tel point qu’elle sentit ses émotions exploser.
Elle ne savait pas les interpréter. Etait-ce du soulagement, de la peine ou de la rage ?
Elle n’en savait rien, mais le sourire de Minato disparu soudain tandis qu’il faisait un bond en arrière.

« Susano’o... pensa Minato. »

Mikoto perdit connaissance. Elle eut tout juste le temps de voir l’Élémentaliste s’approcher.
Et puis plus rien.

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Mizuki_tiger
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MessagePosté le: Ven 16 Aoû 2013, 8:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 58
Esprits brouillés



Lorsque Mikoto reprit connaissance, elle sentit que quelqu’un la tenait dans ses bras.
Elle était si bien... Elle voulait se rendormir...
Mais quelque chose, au fond d’elle, la poussa à ouvrir les yeux.

Elle vit des yeux blancs la fixer.
C’était Hiashi. Il lui fit un sourire un rassurant.

Elle regarda autour d’elle. Sa mémoire lui revenait – du moins en partie. Elle était à Kumo.
Elle s’était battue contre Killer Bee, puis la fête s’était étendue à plus de monde...

Elle eut un sursaut.
Que faisait-elle ici ?
Elle vit soudain le Raikage. C’était mauvais. À ses côtés, Killer Bee et Yugito avaient repris leur forme humaine, et une troupe de Shinobis de Kumo se trouvait derrière eux. Elle les voyait, face à elle, au loin.
Que faisaient-ils ?

Mais un individu leur faisait face.
Elle distingua, sur sa cape, l’écriture : « Yondaime ».
C’était Minato.
Ils semblaient discuter.

– Veuillez excuser le comportement de Mikoto Uchiwa.

Le Raikage fronça les sourcils.
Il semblait furieux – comme à son habitude.

– Et puis quoi encore ?! répliqua le Raikage. Elle s’en est prise à Bee... Elle a essayé de le tuer !
– Ce n’était pas vraiment son but. Ses intentions n’étaient pas mauvaises. Elles le sont devenues.


Le Raikage recouvrit son corps de foudre.

– Ne vous moquez pas de moi, Yondaime Hokage !
– Arrêtez
, dit Minato. Ne me forcez pas à faire comme la dernière fois.

Certains, parmi les hommes du Raikage, semblaient intrigués.
Cela risquait d’accentuer encore la rage du Raikage.
Mais une main se posa alors sur son épaule.

– Calme-toi, Brother.
– Bee ?!


Le Raikage attendit.
Bee fit un pas en avant.

– Bee... murmura le Raikage, faisant disparaître la foudre de son corps.

Killer Bee se tint face à Minato.

– Elle a dit qu’elle faisait ça pour son amie...

Minato acquiesça, la mine triste en pensant à Kushina.

– Elle a dit qu’elle faisait ça pour la Jinchuuriki...

Minato fit un nouveau hochement de tête. Il ne savait pas trop ce que Mikoto avait révélé durant son combat, mais c’était déjà beaucoup trop, selon lui.

– Son amie est la Jinchuuriki de Kyûbi...
– Oui
, répondit Minato. Elles sont comme deux sœurs.

Bee se tourna une fraction de seconde vers son frère, puis regarda à nouveau Minato.
Une larme coula par-dessous ses lunettes.

– C’est quelque chose de puissant... dit-il alors.

Et il leva le poing qu’il pointa vers Minato.

Celui-ci ne comprit pas, mais devant l’air insistant du rappeur, il leva à son tour le poing, dans lequel Bee frappa.

– OK, t'es sincère man, ça me va, vous pouvez partir.

Minato inclina la tête.

– Tu es un grand Shinobi, dit-il, à l’adresse de Bee. Tu as grandi, mais ton cœur est resté pur.
– Bee...
murmura le Raikage d’un ton menaçant.
– La ferme, Brother. Non mais j'hallucine, ils sont amputés d’un Jin... Si tu veux leur faire la guerre, mon frère... ça sera sans moi !

Le Raikage fronça les sourcils.

– Moi non plus, dit soudain Yugito, à la surprise générale. Nibi dit qu’il refusera de se battre contre des gens du côté de la Dompteuse.
– Merci, belle Yugito
, dit alors Bee, avec ce petit sourire charmeur qu'il lui réservait à chaque fois. Tu vois, Brother, tu n’as pas le choix...
– LA FERME, BEE ! LE RAIKAGE C'EST MOI !


Bee se tourna vers les Shinobi de Kumo.

– Ben ça pourrait ptêt changer, Bro... Pas vrai les gars ?

Il y eut quelques discrets sourires gênés. Le Raikage fronça les sourcils.
De toute évidence, il y perdrait beaucoup trop.

Le Raikage poussa un soupir.
Bee leva soudain le poing en l’air, l'air victorieux.

– Bravo, Brother ! lâcha-t-il.

Et il sortit soudain un carnet de notes et un stylo, passant subitement d’une pose excitée à un air concentré.

– Tout ça m'a donné beaucoup d’inspiration... dit-il en prenant des notes. Oh, yeah.

Minato préférait prendre congé tout de suite, avant que le Raikage ne change d’avis.
Il rejoignit Hiashi et Mikoto, qui se relevait péniblement.
Et tous trois disparurent...

Ils réapparurent dans une grande place de Konoha, l’un des lieux où Minato avait dans le passé apposé sa marque pour pouvoir y accéder le plus rapidement possible en cas de problème.
La nuit était calme, très calme.

« Trop calme... pensa Minato. »

Mikoto leva la tête. Elle avait cru voir quelqu’un, sur un toit.
Elle fixa la pleine Lune, pensive.
Puis elle sortit un flacon de sa poche.

– Il est temps de retrouver Kushina... murmura-t-elle avec douceur.

Minato la regarda avec étonnement.

– Que veux-tu dire ?
– Tu verras bien !
lança Mikoto en courant, l’excitation à son comble.

Hiashi la suivit des yeux, l’air tout aussi pensif.

– Je rentre, dit-il alors. J’ai à faire.

Minato le fut étonné par sa réaction, mais il ne dit pas mot.
Il était persuadé que cela avait un lien avec son clan.

« Il semble avoir quelque chose d’important en tête... songea-t-il. »

Soudain, un bruit se fit entendre au loin, à l’extrémité du village. Cela ressemblait à une forte secousse.
Minato fronça les sourcils.

Tsunade venait de frapper le sol de son talon, le fissurant jusqu’à Itachi.
Son adversaire avait beau n’avoir que 13 ans, la Sannin était bien consciente qu’il n’était pas à prendre à la légère.
Il venait de tuer un homme de sang froid sous ses yeux. Il avait également porté une blessure grave à Naruto – qu’elle avait pu soigner grâce à l’aide d’Hinata.

Itachi sauta en l’air pour esquiver l’attaque, tandis que Tsunade fonçait droit sur lui, prête à lui asséner un coup.

« Le corps à corps est inutile, pensa Itachi. Je dois en finir au plus vite. »

TSUKUYOMI !

Tsunade fut bloquée net en plein saut, et s’écroula sur le sol.
Pour faire face à sa phobie du sang, elle avait fixé son attention sur lui, tombant pleinement dans son piège.

Soudain, ce fut comme si les couleurs s’inversaient.
Elle était totalement prise dans le Genjutsu, attachée, ligotée.

– Vous auriez dû ne pas vous mêler de ça, dit la voix d’Itachi. Je vous avais prevenue.

Tsunade sentit soudain avec horreur un métal froid s’enfonçant dans son flanc.

– 72 heures de torture vous attendent, tandis que quelques secondes seulement passeront dans la réalité. Vous êtes condamnée, Tsunade Senju.

En entendant son nom, Tsunade repensa à son grand-père.
Lui, il n’aurait pas perdu aussi bêtement.

« Je ne suis pas seulement Senju... pensa la Sannin, dans la souffrance. J’ai aussi hérité des puissants sceaux de ma grand-mère... »

BYAKUGOU !

Hinata sursauta en voyant le sceau sur le front de Tsunade s’activer dans son état.
Le Genjutsu prit fin. Tsunade s’écroula par terre.

– Impressionnant, reconnut Itachi. Seul un Mangekyô pourrait résister pleinement à mon Tsukuyomi... Être encore consciente, après une telle attaque, c’est exceptionnel.

Il s’approcha d’elle.

– Mais c’est fini. Vous vous êtes épuisée. Votre âge vous rappelle à l’ordre.

C’était vrai. Tsunade était totalement affaiblie. Itachi avait gagné.
Il lança un kunaï.
Naruto, à peine conscient, entendit le sifflement de l’air dans son oreille. Etait-il visé ?
Il était terrifié, mais trop faible.

Il ouvrit un œil, sa curiosité l’emportant sur sa peur.
Le kunaï qu’il avait entendu siffler dans son oreille venait de derrière lui. Il lui passa devant et rencontra celui lancé par Itachi en plein vol, puis alla se planter en hauteur, sur la cheminée d’une maison.

Itachi, reconnaissant la marque du kunaï, prit aussitôt ses distances et alla se poster sur une antenne.

– P... Papa, balbutia Naruto. On... est... sauvés...

Et il s’évanouit, aux côtés d’Hinata qui semblait avoir déjà craqué.

« Minato... pensa Tsunade, totalement affaiblie, mais l’espoir lui revenant. Sois prudent... Il est coriace, même pour toi... »

Dominant les quartiers Uchiwa, en cette nuit de pleine Lune, Minato et Itachi allaient passer à l’action...

Mikoto, quant à elle, croisa sur sa route le dernier individu qu’elle aurait pensé rencontrer en pleine rue de Konoha.

– Qui êtes-vous ? demanda-t-elle à l’individu aux longs cheveux noirs, dont l'éclairage nocturne révéla le masque.

Elle vit soudain, à travers un trou, son Sharingan briller dans le noir...

– Je suis Madara Uchiwa.

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MessagePosté le: Sam 17 Aoû 2013, 10:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 59
Combats d’élites



L’effet fut immédiat.
Les yeux de Mikoto devinrent Mangekyô.
Ses cheveux ondulèrent...

Des bruits de portes qui s’ouvrent s’entendirent de partout dans le quartier Uchiwa. Tout ce raffut avait réveillé la population.
Tsunade entendit que certains découvraient la mort de l’un d’eux. Elle entendit une femme pleurer, devant ce qui devait être le cadavre de son amant.
Certains Uchiwa vinrent vers elle. Ils la reconnurent.
Elle les entendit murmurer des paroles, mais n’écouta pas vraiment. Cependant, quand le mot « Genjutsu » fit son apparition dans la phrase, elle fixa les yeux rouge Uchiwa, et d’un regard ils se comprirent.
Elle leva alors les yeux derrière eux, en direction des toits sur lesquels Minato et Itachi se faisaient face, prêts à combattre.

– Il y a du sang sur son épée ! hurla un Uchiwa en montrant Itachi.
– C’est lui... C'est le traître !

Itachi ne leur adressa pas un regard. Mais il savait que tous comprenaient.
Naruto était à terre. Tsunade était prise dans un Genjutsu. Itachi avait son arme pleine du sang des Uchiwa qu’il avait tués.
Entre Minato et lui, il n’y avait aucun doute sur l’ennemi des Uchiwa.

Aucun Uchiwa ne revint sur l’arrestation de Minato.
Ils formèrent une ronde tout autour de la zone de combat.

– Yondaime Hokage... Finissez-en, nous ne le laisserons pas s’échapper.

Itachi eut un sourire.

– M’échapper ? Pourquoi m’échapper ? Pensent-ils vraiment que je vous crains, Yondaime Hokage ?

Minato fronça les sourcils.

– Itachi... Pourquoi... ?

Itachi ferma les yeux.

« Je rentre vraiment tard de l’entrainement... s’inquiétait Sasuke, rentrant dans les quartiers Uchiwa. »

Il vit soudain, sur une haute antenne, son frère, faisant face à la silhouette du Yondaime Hokage.

Dans sa boule de cristal, Hiruzen observait la scène d’un air attristé.
Soudain, un ANBU fit son apparition.

– Vous avez fait appel à moi, Hokage-sama ?
– Rassemblez vos troupes
, répliqua aussitôt le Sandaime. Protection civile.
– Civile ? Mais... Que fait la police ?
– Elle est occupée...


L’ANBU activa son Sharingan gauche derrière son masque.

– Quel est le rang de l’ennemi ?

L’image dans la boule de cristal du Sandaime changea, pour retourner sur le face à face entre Mikoto et l’homme masqué.

– Rang S. Que tous les hommes s’y rendent, dit aussitôt le Sandaime, comprenant soudain qui était cet homme et se mettant lui aussi en tenue de combat.

L’ANBU eut une exclamation de surprise.

– Sandaime... Même vous...
– Dépêchez-vous.


L’Hokage indiqua au chef ANBU l’emplacement de l’ennemi, puis ce dernier sortit.

KUCHYOSE NO JUTSU !

Mikoto fonça droit sur l’homme masqué.
Celui-ci, surpris, n’eut que le temps de dématérialiser pour ne pas prendre une attaque mortelle de plein fouet.

– Impressionnant... murmura-t-il. Je n’avais encore jamais vu un tel pouvoir du Mangekyô Sharingan... Utiliser le pouvoir des yeux pour le corps.

« Ce procédé est assez semblable au In’Youton... »

Mikoto se retourna.
Ses idées étaient bien plus claires dans ce combat.
Elle commençait à mieux contrôler ses pouvoirs.

« Il ne m’a pas esquivé, analysa-t-elle. Mes yeux ont tout vu. Il s’est dématérialisé... »

Soudain, l’homme masqué fit apparaître dans un tourbillon de gigantesques Shuriken qui foncèrent droit sur Mikoto.

« Qu’est-ce que... mais d’où ils sortent ?! »

Elle esquiva l’attaque en quelques sauts agiles, puis s’empara d’un des Shuriken et le lui lança dessus de toutes ses forces.

– Inutile, murmura l’homme masqué, aspirant le Shuriken. Le retour à l’envoyeur ne fonctionne pas sur moi.

Mikoto ouvrit grand les yeux. Les pouvoirs de cet homme n’étaient pas normaux.

« Il n’est pas n’importe qui... »

Elle s’empara soudain d’un autre Shuriken, planté dans le sol, et le recouvrit de flammes noires. Puis elle le lança.
Elle répéta l’opération avec un autre Shuriken.

Mais les armes, au lieu foncer sur l’homme masqué, rasèrent le sol en formant un arc de cercle autour de lui, et se rencontrèrent derrière lui, encerclant la zone de combat de flammes noires, comme cela fut le cas avec des flammes classiques lorsque Mikoto avait combattu Orochimaru.

– Si un Shuriken classique ne fonctionne pas... On va le renforcer ! hurla soudain Mikoto en envoyant un troisième Shuriken recouvert de l’Enton, cette fois-ci droit sur l’homme masqué.
– Inutile, répéta celui-ci, en l'absorbant également.

« La puissance de l’attaque semble ne rien changer... »

Les flammes noires, tout autour, brûlaient dans la nuit, encerclant les deux combattants, comme le faisaient les Uchiwa sur un autre front.

– Je voulais faire de toi mon successeur ! confia soudain Minato sur un ton empli d’incompréhension. Je voulais faire de toi le Godaime Hokage !

Tsunade ouvrit grand les yeux.
Les Uchiwa eurent également une expression de surprise.
Itachi, lui-même, semblait perturbé par la remarque de Minato.

– J’apprécie votre geste... murmura-t-il alors, d’une voix qui semblait trop sincère pour que ce soit de l’ironie.

Minato vit son bras bouger légèrement. Il mit une main dans sa sacoche.

– Mais mon destin en a décidé autrement.

Soudain, il envoya des dizaines de kunaï, shuriken et autres armes à toute vitesse droit sur Minato.
Celui-ci s’y était préparé. Il riposta avec ses propres kunaï, plus lourd, qui dévièrent un grand nombre d’armes de leur trajectoire.
Itachi ralentit la cadence de ses tirs, suivant des yeux la trajectoire des différents kunaï marqués pour éviter toute surprise.
Minato s’empara ensuite de deux shuriken en plein vol, et les relança droit sur Itachi, un en hauteur, un autre plus bas.
Itachi fut contraint de sauter en l’air en plaçant son corps à l’horizontal pour passer entre les deux Shuriken.
Soudain, son expression changea, et tandis que les shuriken passaient à son niveau, il effectua un rapide mouvement de rotation de son corps pour que son ventre soit vers le ciel. Il prépara soudain un Katon en direction de l’arme passant au dessus de lui, son épée vers le sol.

Aucun des Uchiwa présents ne comprit.
Mais Itachi avait une longueur d’avance sur eux.
Minato également.

Ce dernier apparut sur le Shuriken au dessus d’Itachi, qui put ainsi se protéger par le feu.
Minato sentit sa cape prendre feu, et se téléporta à nouveau, cette fois-ci sur le Shuriken passant sous Itachi, qui d’un simple geste du poignet envoya son épée droit sur lui, lui éraflant la joue tandis que Minato disparaissait de nouveau pour revenir au niveau de son kunaï d’origine, s'essuyant la goutte de sang qui coulait à côté de sa bouche.

Ce qu’il s’était passé, Tsunade n’avait absolument pas pu le suivre. Ce fut bien trop rapide, à tel point que seul un Sharingan pouvait avoir vu quelque chose.

Sasuke, s’il n’avait rien suivi de l’action, avait bien compris une chose : son frère se battait.

– Grand-frère ! hurla-t-il, s’apprêtant à courir rejoindre le champ de bataille.

Mais une main se posa sur son épaule pour le retenir.

Itachi, qui avait entendu son petit frère, jeta un coup d’œil dans sa direction.
Il croisa soudain le regard de Danzô, dont la main était posée sur l’épaule de Sasuke.

L’homme masqué leva soudain sa main droite et la pointa droit sur Mikoto, tandis que celle-ci s’apprêtait à attaquer. Elle vit soudain que ce dernier se recouvrait de branches.

« Impossible... ! C’est... Le Mokuton du Shodaime... »

Dans son offensive, elle ne pourrait pas esquiver.
Le Mokuton était connu pour être le meilleur Jutsu. Simple kekkei genkei, il avait pourtant fait toute la renommée de Hashirama Senju, décrit comme le plus puissant Shinobi de mémoire d’homme.
Elle était prise au piège.

– Tu es à moi, Mikoto Uchiwa...

Elle ferma les yeux.

« Si un nouveau pouvoir trop cheaté pouvait me protéger... c’est le moment ! pensa-t-elle ironiquement. »

Elle entendit le Mokuton percuter quelque chose.
Son vœu s’était-il exhaussé ?

Elle ouvrit timidement les yeux.
Elle se trouvait dans une cage, suffisamment solide pour avoir résisté au Mokuton...
Elle n’était pas la seule.

Un individu se trouvait à ses côtés.

– À ton âge, mieux vaut éviter le saut à la perche au dessus des flammes noires, Sarutobi, gronda Enma dans les barreaux.

Hiruzen lui lança un petit sourire rebelle.

– Je ne laisserai jamais personne toucher à un civil de Konoha. Pas même vous, Madara...

L’homme au masque ricana.
Mikoto fronça les sourcils, mais ses yeux étaient déterminés comme jamais, l’espoir revenu à l’arrivée de l’Hokage.

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