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Mizuki_tiger
Sennin


Inscrit le: 29 Mar 2012
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MessagePosté le: Sam 15 Mar 2014, 12:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 80
Les forces d’Orochimaru






Minato s’était approché en douce de Danzô durant sa conversation avec Orochimaru. Il se trouvait à présent presque assez prêt pour atteindre les serpents qui le maintenaient immobiles.

– Penses-tu vraiment que je ne t’ai pas vu venir ? murmura Orochimaru en plaquant ses mains l’une contre l’autre.

Un serpent attaqua. Minato esquiva l’attaque puis tendit une main devant lui. Le serpent avait refermé sa gueule sur un long fil invisible relié au kunaï que Minato avait lancé dans le mur. En tirant sur ce fil tandis que le serpent mordait, l’effet de force entraîna le serpent hors de Danzô.

– OK, on y va !

« J’ai de nombreuses questions...
pensa Minato tandis qu’il s’apprêtait à toucher Danzô pour le téléporter. »

Mais soudain, ses capacités sensorielles s’affolèrent. Orochimaru n’était plus seul et, à peine se retournait-t-il que déjà un individu se trouvait entre lui et Danzô, l’empêchant de le toucher.

« Rapide ! s’inquiéta Minato, n’ayant jamais vu le Sannin se déplacer aussi vite. »

Mais ce n’était pas Orochimaru.

– Tobirama-Sensei... fit Danzô.

Hiruzen et Mikoto entrèrent en trombe dans un bar de Konoha.
Trois individus jouaient aux cartes, trois Joonins que Mikoto reconnut aussitôt.

Les sens de Naruto étaient en alerte. Neji avait totalement changé, son Chakra était devenu beaucoup plus puissant.

– Dépasser les limites... murmura-t-il d’une voix d’un calme inquiétant.

Sasuke se mit en garde en fronçant les sourcils.

– Qui es-tu ? murmura Sasuke.
– Je suis celui qui te tuera, toi...

Sasuke serra les dents.

– ... ton frère...

Itachi se trouvait aux côtés du corps étendu de Kushina.

« Quelle est cette sensation... ? »

– ... et ta mère.


Mikoto s’adressa aux trois Joonins.

– Genma, Raidô, Iwashi... Nous avons besoin de vous.

Les trois haussèrent les sourcils, surpris.

– Minato s’est téléporté, il y a peu...
– On sait...
répliqua Genma.
– Vous... savez... ?
– Notre sceau est sur lui, donc on est au courant quand il saute
, poursuivit Raidô devant l’air interrogateur de Mikoto.
– Ouais, quand il saute... répéta Iwashi. On connaît tous ses faits et gestes, d’ailleurs, on était aux premières loges quand il a décidé de faire un Naruto avec sa femme.

Sa réplique fut suivie d’un gros blanc gêné.

– Je plaisantais...
– Pourquoi avez-vous tant besoin de nous ?
s’enquit Genma, pour couper court à cette ambiance embarrassante.
– Quitter Konoha après le couvre-feu est interdit, répondit Mikoto.

Genma ouvrit grand les yeux.

– Vous voulez nous faire croire que la Chef de Police et l’Hokage de Konoha se sont déplacés, sous la lueur des étoiles, voir l’équipe de nuit pour gronder le Yondaime parce qu’il s’est téléporté pendant le couvre-feu ?
– Nous avons des raisons de penser...
fit le Sandaime, semblant choisir ses mots avec attention... Que Minato pourrait faire des choses regrettables...

Son regard croisa celui de Mikoto. Les trois se levèrent.

– Bon, apparemment nous n’en saurons pas plus, mais puisque ça ressemble à un ordre direct du Sandaime Hokage...
– Placez-vous entre-nous. Nous allons nous téléporter jusqu’à lui.


Mikoto et Hiruzen se mirent entre les trois Joonin. Vu la position que devaient prendre les Joonin pour se téléporter, ils se retrouvèrent ainsi très serrés. Les trois allaient joindre leurs doigts et se téléporter quand un bruit sourd se fit entendre dans le bar.
Mikoto activa aussitôt son Sharingan et rattrapa en plein vol une chaise qui volait dans leur direction, se coupant légèrement la main au passage.

« Qu’est-ce que... ! »

Naruto s’approcha furtivement tandis que Neji envoyait sur Sasuke un condensé de Chakra.
Sasuke, dont les Sharingan étaient toujours en alerte, avait anticipé l’attaque qui le rata de peu et il resta face à Neji.
Ce dernier le regarda calmement et fit un mouvement de l’index, comme pour l’avertir, quand soudain, Sasuke sentit une intense douleur lui traverser le bas du dos.

« Qu’est-ce que... ! »

Il se retourna et comprit que le jet de Chakra envoyé par Neji lui était retourné dessus.

« Il... Il le contrôle ?! »

– En plein dans le Tenketsu gérant l’équilibre
, murmura Neji tandis que la structure de Sasuke changeait. Ta colonne vertébrale n’a pas aimé, ta position corporelle se retrouve perturbée en cherchant une compensation non naturelle.

Haku essaya de se relever, mais en vain. Les effets du Rasengan étaient bien trop violents.
Naruto fronça les sourcils. D’un mouvement du doigt, à distance, Neji venait d’infliger une importante blessure à Sasuke. L’écart de puissance était net.
Et s’il avait une chance d’échapper à Sasuke, le niveau de l’Hyûga était devenu bien trop ingérable, et pour l’un, et pour l’autre. Il était clairement devenu la plus grande menace.

– Je vais t’épargner des mouvements douloureux pour ton corps, répliqua alors Neji, dirigeant à nouveau son Chakra derrière Sasuke, qui, avec son changement d’équilibre, n’eut pas l’aisance de mouvements suffisante pour se tourner assez vite, si bien que le Chakra quitta son champ de vision. Je vais te paralyser !

Et il frappa en direction de sa moelle épinière...
Mais l’attaque fut bloquée par un Rasengan de Naruto, qui venait de se placer dos à dos avec Sasuke.

– Je ne sais pas ce que tu me veux, mais ce gars est parti pour tous nous tuer !

Grâce à son Rasengan, Naruto put conserver le Chakra dans sa sphère qu’il fit s’écraser par terre.
Neji ferma les yeux.

– L’histoire se répète... Encore une fois, l’Uzumaki vient gâcher la fête...
– Qu’est-ce que tu racontes ttebayo ?
demanda Naruto, qui ne comprenait pas du tout sa remarque.
– C’est inutile que je te le dise.

Sasuke sortit alors un parchemin et fit apparaître un Shuriken qu’il envoya droit sur Neji. Celui-ci, d’un mouvement dédaigneux de la main, se protégea à distance de l’arme par un nouvel envoi de Chakra. Le Shuriken s’arrêta net quand Neji comprit soudain qu’un autre se trouvait dans l’ombre du premier. L’Hyûga parvint cependant à l’envoyer au sol d’un mouvement brusque du bras, faisant sortir davantage de Chakra.

« Un parchemin explosif... ! »

Il fit un bon en arrière tandis que l’arme explosait par terre.

– Inutile, Sasuke, fit Naruto tandis que la fumée se dissipait avec, toujours présent, Neji. Il est trop fort pour ça...

« Mais beau lancer, dut-il reconnaître malgré tout. C’est passé à un cheveu... ! »

Sasuke ne répondit pas.

– Gaï ! s’exclama Mikoto. T’es malade ? T’as failli tous nous assommer avec cette chaise !
– Je connais cette position
, fit Gaï en pointant du doigt les trois Joonins d’un air théâtral. Vous partez en mission !
– Euh...
fit Genma. Décidemment, Kakashi a raison, tu tombes toujours au mauvais moment...
– Trêve de bavardages, allons-y !
fit Gaï en forçant le passage au milieu des trois Joonin.

Le fait d’ajouter une troisième personne empêchait la garde rapprochée du Yondaime de joindre leurs doigts.

– Tu vois bien que c’est impossible, fit Raïdo. Désolé, Gaï, mais... Même si vous pouviez réussir à tenir, nous ne pouvons téléporter autant de Chakra.
– Non...
fit Mikoto.

Tous la regardèrent se retirer avec surprise.

– Gaï est fort, imprévisible et sait s’adapter à toute situation ; autrement dit, parfait pour cette mission, où l’on ne sait pas ce qui nous attend.

Sa phrase fut suivie d’un silence surpris général.

KUCHYOSE NO JUTSU

Mikoto fit apparaître un chat avec le sang qui coulait de sa main.

– Prenez juste ce petit chat, il vous sera utile... Il ne prend pas beaucoup de place, et peu de Chakra. Ce sera mieux que rien...

Le chat grimpa sur l’épaule de Gaï qui leva le pouce en l’air et lui fit un sourire rayonnant. Mikoto, dont les Sharingans étaient activés, aurait juré voir une de ses dents briller, l’espace d’une fraction de seconde.

– Je ne vous décevrai pas !
– Bon, on y va ?
murmura Sandaime, dont la patience semblait trouver ses limites.
– Désolé...

Il disparurent, et répparurent aux côtés de Minato, qu’ils virent face au Sannin Orochimaru ainsi que quatre cerceuil dans lesquels se trouvaient son camarade Jiraya, le Shodaime Hokage, le Nidaime Hokage et le jeune Kimimaro avec, en otage, Danzô.

– Euh... murmura Gaï. Qui sont-ils ?

Minato leur jeta un coup d’œil.

– Bon timing...

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Mizuki_tiger
Sennin


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MessagePosté le: Sam 22 Mar 2014, 11:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 81
Techniques



– Minato, murmura Hiruzen, après une rapide analyse de la situation. Penses-tu que nous fassions le poids ? Ces quatre là...
– Trois
, corrigea Minato. Attention, ça va péter...

Et aussitôt, le corps de Edo Hashirama explosa. Hiruzen comprit aussitôt.

– Ce Fuinjutsu... Minato, as-tu maîtrisé cette technique de Mito Uzumaki ?
– Qu’est-ce que c’est ?!
s’exclama Gaï en se protégeant les yeux tandis que le corps de Hashirama explosait continuellement sous de multitudes détonations.
– Il s’agit d’un Fuinjutsu inversé basé sur les connaissances Uzumaki, visant à recracher tout ce qui a été préalablement scellé. En l’occurrence, Minato semble avoir placé une multitude de parchemins explosifs...
– Je les ai reliés à mon Hiraishin. Le mouvement les déclenche donc ; autrement dit, chaque parchemin descellé est programmé pour se déclencher aussitôt.
– Incroyable Fuinjutsu...
murmura Genma.

Gaï leva un pouce en l’air.

– Bien joué, Minato. Ce type a défié un trop gros poisson...
– Ce type
, fit Hiruzen d’un air outragé, c’est Hashirama Senju, le Shodaime Hokage... Cela dit, Minato, tu as fait fort, il faut le reconnaître...

« Je ne l’ai pas vaincu, pensa Minato. J’ai simplement profité du fait qu’Orochimaru envoie le Nidaime – car plus rapide – pour m’arrêter tandis que je protégeais Danzô, pour piéger le Shodaime avant qu’il ne soit opérationnel. Je n’ai pas eu le temps d’effectuer de sceau bloquant son corps, mais cela m’a au moins permis de l’arrêter le temps de le sceller pour de bon. »

– C’est la technique de Tobirama-Sensei, fit Danzô, derrière eux. Ces corps ne sont pas aussi performants qu’ils ne l’étaient avant...
– Le déplacement du Nidaime était presque aussi rapide que le mien !
s’exclama Minato. Si leurs capacités sont bridées, je n’ose pas imaginer ce qu’elles étaient à leur apogée...

« Le Nidaime Hokage était le Shinobi le plus rapide de son temps
, pensa Hiruzen. Mais de là à surpasser Minato dans ce domaine, j'en doute ; et je me demande si Orochimaru aurait affronté Minato avec de faibles corps... »

Et soudain, ses doutes furent confirmés lorsque Tobirama se retrouvait, l’instant d’après, un couteau sous sa gorge.

« ! »

Minato avait dévié l’arme d’un lancé de kunaï précis et rapide, qui permit à Hiruzen de trouver une ouverture pour frapper son genou d’un coup de pied, lui attraper le poignet maintenant le kunaï, le tordre pour lui faire lâcher le kunaï puis le faire passer au dessus de lui et le maintenir à sa merci par une clé de bras.

– Quelle jeunesse ! s’exclama Gaï.
– Je ne sais pas comment le prendre... marmonna Hiruzen.

Mais soudain, il sentit Tobirama résister à la clé par sa seule force physique et l’envoyer brusquement contre un mur.

Minato réagit vite. Il envoya un kunaï droit sur le Nidaime tandis que Gaï s’apprêtait à lui asséner un violent un coup de pied.

Mais le kunaï s’enfonçait dans le sol tandis que Gaï échappait de justesse à la longue crinière de cheveux blancs de Jiraya.
Tobirama s’était téléporté à son cercueil, sur lequel il avait fait initialement une marque.

– OK... fit Hiruzen en se relevant péniblement. Vu la démonstration de force de Tobirama-Sensei, je crois... qu’on va devoir les affronter à pleine puissance...

Danzô baissa la tête en fermant les yeux tandis que les autres se tournaient vers lui, surpris.

– Minato, je te laisse t’occuper seul du Nidaime. Tu es le plus fort d’entre nous... Gaï, tu es fort, imprévisible et tu sais t’adapter à toute situation...

Gaï se tint droit devant le vieux Hokage, qui reprenait mot pour mot les paroles de Mikoto.

– ... Tu t’occuperas de cet individu, poursuivit-il en montrant Kimimaro d’un signe de tête.

KUCHYOSE NO JUTSU

– Quant à moi
, fit-il, son bâton-singe à la main. Je m’occupe de toi, Jiraya...
– On va vous aider
, dirent les trois autres Joonins.
– Non, vous, poursuivez Orochimaru ! répliqua Hiruzen, tandis que le Sannin partait en courant. Son contrôle sur les Edo Tensei est trop puissant, on ne peut pas prendre le risque de le laisser s’en tirer avec une telle puissance. Et qui sait de quels autres corps il peut disposer...

FUUTON – ORENJI-IRO NO UZUMAKI

« Ce Chakra...
s’étonna Sasuke en voyant le Rasengan de Naruto se transformer en un puissant tourbillon. »

Haku fronça les sourcils.

« Incroyable... Arrive-t-il a combiner le changement de nature et le changement de forme à un point si abouti ? ... Non, ce n’est pas ça... »

Sasuke, Haku et Neji comprirent en même temps.

« Il utilise le changement de forme initial de son Rasengan pour transformer son Chakra en vent. Même s’il ne parvient pas à conserver la forme de son Chakra, il utilise son énergie pour créer un tourbillon d’une puissance dévastatrice... »

Sasuke lâcha une exclamation satisfaite.

« C’est le moment... »

KATON – GOUKAKYU NO JUTSU


Le puissant feu de Sasuke se mêla au tourbillon créé par Naruto. La puissance des deux Jutsu combinés, en plus de l’énergie initialement transmise par le Rasengan, fit littéralement exploser et fondre les miroirs de glace de Haku.

Zabuza fronça les sourcils.

Minato regarda en direction du corps d’Hashirama, qui continuait d’exploser continuellement.

« Je dois me dépêcher de le sceller, pensa-t-il en apparaissant à côté. »

Mais Tobirama lui barra à nouveau la route.

« Non ! Il a également posé un sceau après ma première tentative... ! »

Il contra le coup du Nidaime Hokage mais fut malgré tout projeté sur plusieurs mètres par la puissance de l’impact.

« Je vais devoir le vaincre avant... Je devrai faire vite... »

Ce combat serait rapide, dans tous les cas. L’un comme l’autre disposait d’un style de combat axé sur la vitesse et la précision, en tant que shinobis les plus rapides de leurs époques respectives. Quelle que soit l’issue d’un tel combat, ce serait rapide...

Différents clones de Naruto avaient contourné Neji pour l’entourer et foncèrent droit sur lui, un Rasengan à la main.

– Pitoyable, murmura Neji qui bloqua net ses attaques par un nouveau jet de Chakra envoyé droit sur les Tenketsu de Naruto et de ses clones, qui en eurent le souffle coupé et disparurent les uns après les autres, laissant l’original à genou, affaibli mais confiant.

Haku était intrigué par les réactions de Naruto et Sasuke. Elles étaient similaires...

« Ils... sourient... »

– Je ne suis pas de cet avis
, fit Sasuke, tandis que Neji se retrouvait soudain serré par une multitude de fils.

« Qu’est-ce que... ! »

– Inutile de dégager du Chakra
, murmura Sasuke. Ces fils sont trop fins pour présenter une surface suffisante à ton Chakra pour les déplacer, ça ne fera que les traverser à la manière de la fumée...

Neji essaya de se dégager, en vain. Ces fils le ligotaient fermement.

– Tu te présentes comme dépassant tes limites, mais ça te crée des points faibles.

Neji fronça les sourcils.

– Ta vue est perçante, Hyûga, et ta maîtrise du Chakra surpasse celle des meilleurs marionnettistes... Si bien que ton attention devient ciblée, et que, paradoxalement, ta vision d’ensemble se rétrécit.
– J’allais le dire !
balança Naruto d’un ton empli de fierté.
– Tu penses ne pas avoir de limites, et c’est là ta plus grande faiblesse... Aussi fort sois-tu, tu t’es fait avoir par une combinaison simpliste, car tu as oublié une chose essentielle : tout shinobi a un point faible...

Naruto ouvrit grand les yeux en repensant à d’anciennes paroles prononcées par son frère, du temps où il était encore à Konoha...

« Je comprends, pensa soudain Haku. Sasuke a compris pour son point faible au moment même où il a failli l’atteindre avec une diversion simpliste de shuriken de l’ombre : il a remarqué que Neji devait focaliser toute son attention sur l’attaque, et avait manqué de peu de se faire atteindre par l’attaque cachée, alors que sa vue aurait dû l’avertir aisément. Il a ensuite utilisé les clones de Naruto pour étirer de nombreux fils fins, que Neji n’a à nouveau pas pu voir en focalisant son attention sur les clones. En attaque directe, ces deux là n’avaient aucune chance, même avec toute leur puissance, mais ils ont su l’avoir par des diversions très simplistes... Cet Uchiwa est un génie... Et Naruto dispose d’un Chakra incroyable... Ils iront loin... ! »

Neji baissa la tête. Son expression était neutre.

– Je comprends, murmura-t-il. Je vais mettre un terme à cette plaisanterie.

Et il s’accroupit, tant bien que mal, malgré les fils qui le ligotaient. Ses cheveux devenus blancs s’allongèrent – ou était-ce du Chakra ? Naruto et Sasuke ne s’approchèrent pas : l’un comme l’autre, ils préféraient garder leurs distances...
Et rapidement, Neji se retrouva entièrement recouvert par une espèce de cocon blanc...

Les explosions entourant le corps de Hashirama s’arrêtèrent soudain.
Minato ouvrit grand les yeux.

« Déjà... ?! »

Mais elles se poursuivirent soudain, plus loin, au niveau du cerceuil de Tobirama.

« Il a utilisé son propre sceau de l’Hiraishin pour déplacer directement toutes mes bombes... »

Se régénérant dans la fumée, derrière le corps contrôlé de son frère Tobirama Senju, Hashirama Senju était prêt au combat.

« C’est mauvais... »

Tout le monde put soudain voir Neji s’envoler à plusieurs mètres du sol, dominant ses adversaires qui, de toute évidence, n’en étaient plus pour lui. L’écart de puissance était devenu évident, son Chakra faisant frissonner la nuque de Naruto tandis que lui et Sasuke sentaient leurs forces diminuées par ce combat.

– Il y aura un mort...

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Mizuki_tiger
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MessagePosté le: Sam 05 Avr 2014, 11:02 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 82
Des renforts






L’espace d’un instant, la scène parut figée. Minato ressentit avec frisson le puissant Chakra d’Hashirama, et c’était comme si les autres avaient le même sentiment, avec ou sans capacité sensorielle...

MOKUTON – JUKAI KOTAN

– Minato !
hurla Hiruzen, aux prises avec Jiraya. Tu es le seul à pouvoir l’arrêter ! Cette technique va tous nous tuer... !

Des arbres fleurissaient sur toute la scène de combat et Minato comprit que Hashirama allait tuer tout le monde. Après tout, les Edo Tensei se régénèreraient...
Il lança un kunaï droit sur le Shodaime. Tobirama voulut l’intercepter, mais le kunaï était trop rapide.

« Le lancer de Minato est parfait, remarqua Gaï, attrapant et cassant net un os de Kimimaro par ce qui ressemblait à une clée de bras. Il est si rapide que je n’arrive pas à le suivre, seulement aux branches sur son chemin qui sont tranchées ! »

« En un tir... ?!
s’étonna Hiruzen. »

Mais soudain, le kunaï fut bloqué par une protection de bois d’Hashirama, dans laquelle il s’enfonça en profondeur.

« C’aurait été trop facile... »

Le Kunaï fut soudain attrapé par une branche d’arbre et renvoyé avec force droit sur Minato.

KUCHYOSE NO JUTSU

Le kunaï se planta dans le ventre du gigantesque crapaud qui venait d’apparaître, qui ne sentit pas la douleur mais grogna toutefois, vexé que Minato se serve de lui comme d’un vulgaire bouclier.

– Désolé, Gamabunta... Mais j’avais besoin de toi. Il y a d’autres vies en jeu... Alors saute !
– Je vois
, murmura Gamabunta en croisant le regard d’Hashirama tandis que la majorité des branches de son Jutsu se dirigeaient soudain droit sur le crapaud géant.
– Saute ! répéta Minato.

Le crapaud ne se le fit pas répéter une troisième fois, et d’un bond, il parvint à esquiver les branches du Mokuton. Le gigantesque batracien continua ainsi de s’éloigner à toute vitesse, à coup de gigantesques sauts jusqu’à l’horizon.

« OK, il doit être suffisamment loin... pensa Minato, tandis qu’une nouvelle branche du Shodaime fonçait droit sur lui. »

Hiruzen vit alors clairement Minato se faire toucher de plein fouet par l’attaque, qu’il aurait pourtant pu esquiver.
L’instant d’après, Minato, Hashirama et le Mokuton de ce dernier avaient disparu.

« Il s’est téléporté au loin avec Hashirama à travers le Mokuton... pour nous protéger... remarqua Hiruzen. »

Volant librement dans les airs, l’oiseau sembla attiré par les ailes blanches de Neji. Mais à peine l’eût-il frôlé que le volatile s’écroula sur le sol, mort.
Sasuke fronça les sourcils.

– Son Chakra se renforce... murmura Sasuke. Naruto, il faut en finir, tout de suite...
– Non
, répliqua aussitôt Naruto, à la surprise générale. J’ai un mauvais pressentiment...
– Qu’est-ce que tu racontes, poule mouillée ? J’y vais.


Mais soudain, Naruto tendit le bras, bloquant Sasuke dans son élan.

– Si tu y vas, tu mourras... fit Naruto en regardant le petit oiseau, étendu mort, au sol.

« Que lui a-t-il fait ? Est-ce son seul Chakra... ? »

– T’es plutôt du genre à foncer tête baissée sur le danger, Naruto... Je te pensais plus courageux.
– Ce n’est pas ça...
– Alors, qu’est-ce qu’il y a ?
– Son pouvoir... Il est changé.
– Que veux-tu dire ?
s’impatienta Sasuke.
– C’est exactement comme Maman m’avait dit... poursuivit Naruto, plus pour lui-même. Si c’est vraiment ce que je crois... on est mal !

Neji ricana.

– Kushina Uzumaki t’a parlé du potentiel Hyûga ? Tu comprends donc mieux la situation...

Il resta là, plânant au dessus de ses deux adversaires.

– Vous ne m’arrivez même pas à la cheville.

« Il semble tarder pour attaquer
, remarqua Naruto. Il ne doit pas bien maîtriser son pouvoir... »

– Naruto Uzumaki, penses-tu vraiment pouvoir m’arrêter ?
– Naruto, si tu as peur, dégage, je m’occuperai de toi plus tard
, fit Sasuke. Cette histoire, c’est entre ce type et moi. C’est ma mort qu’il veut.
– Sasuke... ! Ce type est beaucoup plus fort que toi !


Neji haussa les sourcils.

– Ca suffit. Je vais en finir, une bonne fois pour toutes...

Et soudain, il fonça droit sur Sasuke.

– Je ne te laisserai pas tuer Sasuke ! s’exclama Naruto, des larmes de rage aux yeux, en se plaçant entre les deux.

Et soudain, d’innombrables chaînes de Chakra surgirent de son corps, enroulant totalement Neji.

Minato Namikaze se tenait face à Hashirama Senju.

– Qui es-tu ? demanda Hashirama.
– Yondaime Hokage, répondit Minato, montrant les inscriptions sur sa cape.

Malgré le contrôle de l’Edo Tensei, les yeux du Shodaime semblèrent briller d’excitation.

– Oh, un quatrième... !

Il poussa un soupir. C’était sans doute l’une des dernières choses qu’il pouvait faire en toute liberté.

– Eh bien, j’espère que tu n’as pas volé ton titre, Yondaime Hokage.
– Celui à l’origine de votre contrôle vous dira sans doute que si
, répliqua ironiquement Minato.

Hashirama fronça les sourcils.

– Que les choses soient claires, Yondaime. Je ne pourrai pas retenir mes coups.
– Rassurez-vous, Shodaime
, dit Minato, sortant un kunaï. Je protègerai ce monde.

Hiruzen n’avait pas le temps de se préoccuper pour Minato. Tobirama et Jiraya le fixaient. Ils attaquèrent simultanément, Tobirama en un rapide Shunshin et Jiraya d’un puissant Katon.

Mais le Nidaime fut soudain bloqué par Gaï, dont la peau était devenue rouge.

« Il a soudainement libéré une quantité phénoménale d’énergie... pensa Kimimaro, qui régénérait son tibia coupé en deux. »

Gaï prit le coup de poing du Nidaime en pleine poitrine.

« Incroyable... Même après avoir ouvert la Porte de la Vie... Il est plus rapide et aussi fort... ! »

Hiruzen fronça les sourcils. Gaï avait anticipé l’attaque du Nidaime, mais le Katon de Jiraya était gigantesque et fonçait droit sur lui...

KATON – KARYU ENDAN

Hiruzen, qui était tout juste en train d’effectuer les mudras pour cette technique, vit avec étonnement le dragon de feu se créer en amont sans même qu’il n’eût le temps de terminer.
Il vit alors l’utilisateur à l’origine de cette technique : le symbole de son clan était nettement visible devant le brasier...

– Mikoto !
– Quel incroyable Katon, Jiraya-Sensei... Mais ça, c’est ma spécialité !


Celle-ci effectuait de nouveaux mudras à toute vitesse.

« Elle est rapide, remarqua Hiruzen. Presque autant que son fils... »

KATON – HOSENKA NO JUTSU


Tout en repoussant l’attaque de Jiraya, elle lui lançait d’innombrables petites boules de feu pour le bloquer.

Tobirama voulut effectuer des mudras, mais il fut bloqué par Gaï qui profita de son innattention face à lui pour lui bloquer les bras par une clé.

– Ne m’oublie pas... ! fit alors Kimimaro, qui venait de se régénérer et lui lançait dessus ses phalanges, à pleine vitesse.

Gaï eut tout juste le temps de les éviter, mais fut contrait de lâcher Tobirama.
Celui-ci, cependant, ne chercha pas à relancer de technique. Il semblait avoir senti quelque chose et eut tout juste le temps de se retourner pour bloquer un violent coup de poing, plus puissant encore que Gaï.

– Tsunade ? s’étonna Hiruzen.

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MessagePosté le: Mar 08 Avr 2014, 10:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 83
Shodaime vs Yondaime









– Vous ne pensiez pas que je viendrais toute seule, au milieu de tous ces mecs ? s’exclama Mikoto, dont les boules de feu, cachant des shurikens, venaient d’atteindre Jiraya qui fut contraint d’arrêter son Jutsu Katon pour se protéger intégralement de sa chevelure.

Tobirama fut propulsé sur quelques mètres par la puissance du coup de la Sannin, malgré son contre.

« Tsunade est vraiment forte, pensa Gaï, à la fois impressionné et vexé. »

– Comment as-tu fait pour nous rejoindre ? s’étonna le Joonin. Ce matou... »
– Une invocation inversée
, répondit Hiruzen, poursuivant le raisonnement de Gaï.
– Pas exactement, répliqua Mikoto, mais elle n’eut pas le temps d’en dire davantage que Jiraya envoyait toutes ses épines enflammées, à toute vitesse, droit sur elle.

DOTON – DOROHEKI

Le Sandaime Hokage créa un mur de terre qui protégea Mikoto de l’attaque.

– Merci, fit l’Uchiwa.

HIRAISHINGIRI

Tsunade fut totalement incapable d’anticiper ou d’esquiver, et elle fut tranchée au flanc. Mikoto ouvrit grand les yeux face à cette scène ; elle comprenait tout de suite mieux pourquoi Tobirama avait pu vaincre son grand-père.

– TSUNADE ! s’exclama-t-elle.
– Ne vous... inquiétez... pas... ! Je ne peux pas mourir... au combat !

Mais, tandis qu’elle se régénérait, Tobirama lançait une technique Suiton tranchante. Il allait finir de la couper en deux...

Hiruzen allongea son bâton, qui prit l’eau de plein fouet et dévia le jet droit sur Kimimaro, dont l’apparence avait totalement changé et qui parvint de justesse à contrer l’attaque de son bras, protégé par des os qui furent partiellement tranchés par la puissance de l’eau.

– Eh, Gaï, marmonna alors Mikoto. Arrête de jouer avec ce gosse reptilien ; on a besoin de toi ici...
– Je suis quelque peu occupé...
répondit le Joonin.

Kimimaro plaça alors ses mains sur le sol.

SAWARABO NO MAI

De multitudes d’os jaillirent alors sur toute la zone de combat.

Gaï sauta en l’air pour atterrir avec grâce sur l’extrémité d’un os, en parfait équilibre sur une jambe.

« Ca va devenir compliqué de se battre... »

Hiruzen se propulsa en l’air grâce à son bâton. Tsunade, qui venait de se régénérer, brisait les os à mesure qu’ils poussaient autour d’elle comme s’il ne s’agissait que de vulgaires branches de bois mortes. Mikoto s’entoura de flammes noires, en protection.

– Bon, OK, il a des bases, reconnut-elle, à l’adresse de Gaï. Mais ne traîne pas trop quand même, hein ?

D’un bond, elle s’échappa de sa propre prison de flammes et se retrouva dans un labyrinthe d’ossements.

« Mais où est Jiraya ? »

Ne le trouvant pas, au milieu de tous ces os composés de Chakra qui brouillaient même sa vue spéciale, elle comprit soudain.

« À ce rythme, il va... ! »

Elle fronça les sourcils.

« Que fait Minato ? »

En guise de réponse, tous purent voir, à l’horizon, par delà la forêt d’os qui les entourait, une forêt d’une toute autre ampleur se créer en un instant.
Tsunade ouvrit grand les yeux.

– Grand-père... !

Le combat entre Minato et Hashirama faisait rage. Le Mokuton fusait, les kunaï également.
Gamabunta était aux prises avec un gigantesque dragon de bois, face auquel il maintenait la distance grâce à son épée.
Chaque fois qu’une branche s’approchait de Minato, celui-ci la marquait ou se téléportait sur une anciennement marquée. Le terrain était sous le contrôle absolu des deux combattants ; l’un le modifiant à sa guise, l’autre l’utilisant tout aussi aisément.
Minato ne regretta pas de s’être éloigné de la zone de combat des autres. Il aurait été impensable de mener un tel combat au contact des autres. Il espérait cependant qu’ils réussissaient à s’en tirer ; il s’inquiétait surtout par rapport au Nidaime Hokage, dont le niveau paraissait comparable au sien...

Mais il n’eut guère le confort de s’inquiéter davantage pour ses coéquipiers que sa baisse de concentration l’avait fait réapparaître entre deux mains gigantesques qui s’écrasèrent l’une contre l’autre. Il se téléporta de justesse et fut aussitôt ligoté avec force par de terribles lianes qui lui absorbèrent une partie de son Chakra.

« Bon sang, il anticipe mes téléportations pour me piéger à chaque fois... ! »

Du bout des doigts, il lança un kunaï en l’air, que Hashirama vit aussitôt et qu’il renvoya droit sur l’envoyeur avec ses branches. Mais Minato avait également laissé tomber un deuxième kunaï, lui évitant l’effort de le lancer et pouvant ainsi reprendre de vitesse son adversaire en s’y téléportant, se perdant au milieu d’une forêt de bois.

Hashirama lui-même semblait avoir du mal à le retrouver, ou peut-être à l’atteindre, car Minato était parvenu à se faufiler au milieu des multitudes de branchages. Sa situation restait cependant très mauvaise, car si Hashirama parvenait à lui mettre la main dessus, il était totalement piégé.

Il sortit soudain des branchages et courut à toute vitesse droit sur Hashirama, lançant six kunaï, trois par main, afin de les utiliser comme tremplins pour pouvoir esquiver les attaques de bois qui venaient de toutes parts.

Mais ce ne fut pas suffisant, car un gigantesque poing de monstre de bois frappa le terrain, envoyant tous les kunaïs ainsi que Minato au sol. Hashirama monta sur le monstre qui frappa à nouveau, cette fois-ci pour un coup fatal...

– Minato ! s’exclama Gamabunta, qui ne pouvait le rejoindre à cause du dragon de bois qui attendait la moindre faille pour venir au contact absorber tout son Chakra.

La zone toute entière trembla sous l’impact.
Hashirama s’était tourné vers Gamabunta. Il allait à présent s'occuper du crapaud géant.
Mais soudain, le torse du Shodaime fut comme déchiré de toutes parts et le défunt Hokage fut propulsé avec violence contre la tête du monstre de bois sur lequel il se trouvait, dont le nez cassa sous l’impact.

Hashirama comprit soudain.
Si Minato s’était fait mettre au sol par la première offensive du monstre, c’était parce qu’il lui avait marqué la main... Il venait de s’y téléporter, piégeant Hashirama en lui enfonçant un Rasengan en plein torse.

Hashirama se rendit soudain compte que sa régénération peinait à se faire, malgré ses capacités et malgré l’Edo Tensei.

« Incroyable... ! pensa le Shodaime. Le vois-tu, ce petit, Madara ? Je n’avais jamais fait un tel combat depuis... notre dernière rencontre... Cet héritier de la Volonté du Feu... J’ai foi en lui... »

Minato se mit à la hauteur d’Hashirama. Il ne lui laisserait pas le temps de se régénérer.

« Et j’espère... pensa Hashirama, tandis que Minato le scellait. J’espère... Qu’il a encore de l’énergie à revendre ! »

Soudain, Minato fut transpercé par une longue lance de bois. Il vit alors face à lui, le corps de Hashirama se transformer en bois.

« Un Mokuton Bunshin... ! »

Gamabunta, qui avait perdu une partie de sa concentration, se fit soudain enrouler par le dragon de bois.

– Pardonne-moi... Minato...

Il vit alors le Yondaime disparaître.

« Un Kage Bunshin ?! »

L’esprit plus serein, Gamabunta dut toutefois disparaître. Ce combat était fini pour lui ; et seulement pour lui...

Hashirama et Minato avaient finalement tous deux réussis à se mettre à l’écart, mais ce n’étaient pas les seuls...

Jiraya avait accumulé suffisamment d’énergie naturelle.
Et il passa en mode Sennin.

« Qu’est-ce que... ! Orochimaru peut-il vraiment faire ça ? »

Kimimaro, dont le sceau maudit version 2 était activé, eut un petit rire.

« Il doit mieux se rendre compte de la nature et de la puissance de son contrôle... »

Soudain, un gigantesque Bouddha de bois aux mille mains apparut à l’horizon, dominant tout. Il était si colossal que Minato se demandait s’il existait en ce monde quelque chose d’aussi impressionnant. Les Bijuu, les villages et même les montagnes n’étaient rien à côté d’un tel colosse.

C’était la pleine puissance d’Hashirama Senju ; celle qui avait valu sa renommé.
Face à lui, tout en bas de cette gigantesque statue, Minato était en piteux état. Sa sacoche, ainsi que ses vêtements, avaient été déchirés par les différentes branches et il ne lui restait plus que le kunaï qu’il tenait dans sa main...

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MessagePosté le: Lun 14 Avr 2014, 11:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 84
La carte maîtresse de Minato






Hashirama se tenait tout en haut de ce qui pouvait s’apparenter à un Dieu de bois. Son regard, devenu soudain plus clair avec le mode Sennin, semblait fortement inquiet.

« Impossible... C’est... Impossible... »

Malgré le mode Sennin, il luttait pour essayer d’échapper au contrôle de l’Edo Tensei, mais ce n’était pas suffisant...
Et plus que tout, les sens s’étaient accrus et il comprenait mieux la raison d’un tel contrôle.

« Je n’arrive pas à y croire... »

Dans sa lutte pour résister à l’Edo Tensei, il ne parvint pas à contrer l’attaque d’une des mains de son Boudha qui l’envoya valser sur plusieurs mètres. Tout en se régénérant, il vit la personne à l’origine de ce coup.

« Tsuna... ?! »

Minato, de tout en bas, vit la silhouette de la Sannin foncer droit sur son grand-père pour lui asséner un coup fatal. De là où il se trouvait, il ne pouvait rien faire ; au mieux, attendre, et croire...

Et c’est impuissant qu’il vit Hashirama créer une lance de bois qu’il envoya droit sur sa petite fille. Celle-ci le frappa quand même alors qu’elle-même se faisait transpercer. Le corps de Hashirama fut violemment détruit, et Tsunade, dont le Byakugou était actif, voulut se retirer la branche afin de se régénérer pour sceller une bonne fois pour toutes son grand-père.

Quand soudain, Minato vit avec horreur la silhouette de Tsunade se faire transpercer de toutes parts pour une multitude de branches. C’était comme si la lance de bois dans son corps s’était mise à fleurir.

Et elle tomba, du haut de la statue...

« Vite... ! pensa Minato. »

Son mode Sennin fut actif.
En un rapide Shunshin, il parvint à attraper Tsunade dans sa chute.
Son état était très inquiétant, mais elle semblait encore en vie...

Minato la posa avec délicatesse sur le sol, et se tint face au gigantesque Bouddha. Celui-ci n’attendit pas, et frappa.

Il ne pourrait utiliser le Mode Sennin que brièvement, sa maîtrise n’étant pas parfaite. Mais ce serait plus que suffisant.

Car il était temps d’utiliser son dernier atout.

« Quelques centaines de mètres nous séparent, analysa rapidement Minato en créant un Kiiroi Rasengan. Ce sera réglé dans la seconde... »

– Tsunade
, murmura Minato, tandis que les mains se dirigeaient dans leur direction. Es-tu consciente ?
– Oui...
murmura-t-elle.

« Les Sannin... pensa Minato. Ils sont vraiment coriace... ! »

– Je vais en finir. Au moment où je lancerai ce kunaï, prépare-toi à le sceller. Ce sera notre seule chance...


Tsunade fronça les sourcils.

– Que veux-tu dire ? Minato, que comptes-tu faire ?

Pour toute réponse, Minato retira sa cape.
Les mille mains allaient frapper, quand Minato envoya son kunaï en direction d’Hashirama.
Tsunade, le voyant faire, ne comprit pas. Hashirama se trouvait à une hauteur telle que lancer un kunaï ne l’atteindrait pas...

Ses yeux regardèrent tristement le sol. Quand bien même Minato parviendrait à esquiver toutes ces mains, elles frapperaient... Tsunade ne résisterait pas.

Mais Minato avait disparu...
Soudain, la scène s’illumina. Il y eut un bruit sourd, suivi d’une violente explosion.

La cape tomba par terre devant les yeux de Tsunade.

« Qu’est-ce que... Est-ce Minato qui... ? »

Jiraya venait de surprendre Mikoto au milieu des os, la piégeant avec sa chevelure tout en lui envoyant à pleine vitesse de Senjutsu un Oodama Rasengan.
Mais celle-ci activa Susano’o. Elle ne manqua cependant pas l’intense lueur jaune qui avait illuminé la scène de combat, à l’horizon.

– Cette attaque... lâcha Gaï, qui venait de la rejoindre parmi les ossements. Est-ce un Jutsu de Minato ?

Mikoto l’attrapa avec son Susano’o pour le protéger d’une attaque de Kimimaro.

– Je... Je ne sais pas... Il n’a pas libéré beaucoup de Chakra... Serait-ce du Taïjutsu ?
– Du Taïjutsu ?
s’exclama Gaï. Il faudrait ouvrir beaucoup de portes pour faire de tels dégâts... ! Il a littéralement détruit ce monstre...

« Minato...
pensa l’Uchiwa. »

Hiruzen avait également vu la scène.

– Alors c’est ta fameuse technique, Minato... Shikaku avait raison...

Orochimaru s’arrêta dans sa fuite, voyant, au loin, la statue disparaître.

« Hashirama a été vaincu... Je ne vois qu’une personne capable d’un tel exploit... Mais je ne le pensais pas aussi fort... »

Il sourit en regardant le ciel. Un nuage blanc en forme d’oiseau y était visible.

« Enfin, ça ne fait rien. Autant les rappeler. Le plan... est accompli ! »

Minato et Hashirama étaient à présent au sol.
Minato, qui avait laissé une marque sur Tsunade, se téléporta avec le corps de Hashirama jusqu’à elle.

– Tsunade... ! parvint à articuler Hashirama, terriblement inquiet.
– Ne t’inquiète pas, grand-père, répondit la Sannin. Je suis une ninja médecin... Regarde...

Avec difficulté, elle posa les mains sur le corps de Minato. Ce dernier, bien qu’en mode Sennin, semblait avoir goûté à de terribles contrecoups suite à son attaque. S’il avait eu la force de se téléporter, il semblait totalement brûlé.

– Yondaime, dit alors Hashirama. Heureusement que Tsuna est là... Mais je dois le reconnaître : tu es fort.
– C’est... un... honneur...
balbutia difficilement Minato.
– Ce monde aura besoin de toi, je le crains... De toi, et des autres...
– Que voulez-vous dire ?
– Celui qui me contrôle n’est pas seul. Une très puissante source spirituelle l’accompagne ; je la reconnais... C’est elle qui est à l’origine de mon contrôle...
– Une source spirituelle ?
s’exclama soudain Minato. Et... vous ne le dîtes... que maintenant ?!
– Je ne le remarque que maintenant... Pas la peine de me faire la morale !
s’agaça Hashirama.

Minato soupira, voyant qu’Hashirama ne pouvait s’empêcher de rougir de colère et de honte, malgré le contrôle presque absolu que l’Edo Tensei avait sur lui.

– Alors, tu es derrière tout ça ? s’exclama Hashirama, reprenant aussitôt son sérieux et regardant dans les airs.

« À qui s’adresse-t-il ? se demanda Minato. Qu’est-ce que ça signifie... »

– Tu nous surveilles...
murmura Hashirama. Y-u-k-i-n-a-t-a...

Les Edo Tensei s’étaient tous interrompus.
Mikoto observait son défunt Maître revenir d’où il était venu. Elle l’embrassa sur la joue, vit le regard de Jiraya croiser le sien et ne put retenir une larme...

Sharingan et Byakugan étaient directement face à face. Neji se trouvait juste en face de Sasuke, et ce dernier, pour la première fois, se sentit totalement impuissant, face à son reflet dans les yeux blancs du Hyûga.
Mais Neji avait été arrêté net dans sa dernière offensive.

– Quel effet cela fait-il, murmura-t-il en crachant un filet de sang, d’ôter la vie ?

Neji se retourna.

Sasuke fronça les sourcils.

« Naruto... Il l'a fait... ? »

Sasuke, voyant son dos, remarqua une épée plantée dans sa première vertèbre thoracique et allant jusqu’à son cœur ; un coup mortel.
Naruto tremblait. Ses mains étaient pleines de sang.

– Il n’y a que sur le terrain qu’un Shinobi réalisera ce qu’est risquer sa vie, poursuivit Neji. Mais ce n’est que devant le fait accompli qu’il prendra conscience de ce qu’est ôter la vie...

Neji et Naruto étaient face à face. La tête du Hyûga mortellement blessé tomba contre l’épaule de l’Uzumaki.

– N’est-ce pas, Naruto ? chuchota-t-il à son oreille.

Les yeux de Naruto étaient grand ouverts. Pourquoi n’arrivait-il pas à supprimer ses tremblements ?

– Car c’est à ce moment précis... qu’on ouvre... les yeux...

Et, tandis que le Shodaime Hokage disparaissait, sa conscience sembla revenir à nouveau.

– Je... pensais... que... Madara... t’avait... t...

Ses yeux se tournèrent vers Minato et Tsunade.

– Fuyez... !

Et il disparut pour de bon, laissant à sa place s’écrouler un cadavre, tandis qu’un rire diabolique emplissait l’espace, un rire à faire froid dans le dos...

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MessagePosté le: Dim 20 Avr 2014, 9:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 85
Terrifiante apparition






Ce rire... Rien, dans ce monde, n'avait autant terrifié Minato.

– Nous y sommes donc, murmura le vieil homme.

La pièce, circulaire, était sombre, illuminée seulement par ce qui ressemblait à une sphère de feu, planant quelques mètres au dessus du sol, sur lequel était représenté un spirale sur fond rouge.
Trois individus – deux hommes et une femme – se tenaient debout autour du centre avec, en son centre, Hiashi Hyûga.

– Nous savions que cela se produirait un jour, Shodaime Uzukage, murmura ce dernier. Après tout, le Voyant ne l’avait-il pas prédit ?
– D’ailleurs, où est-il ?
demanda une femme d’un ton agacé.

Une porte s’ouvrit. Celui que l’on appelait le Voyant entra dans la pièce.

– Veuillez m’excuser... murmura celui-ci.
– Pas grave, on parle de ton ex ! lança la Dompteuse, sur un ton provocateur.

L’atmosphère sembla soudain tendue.

– Hiashi, reprit l’Uzukage, je comprends vos craintes, mais au sein de ce village, le clan Hyûga ne risque rien...

Hiashi ne répondit pas.

– De plus, poursuivit le vieil homme, tôt ou tard, les Uzumaki s’éteindront... Et seuls les Hyûga peuvent maintenir la société en place.
– Je comprends... Mais...
– La menace que représente Yukinata est trop grande, principalement pour vous, Hyûga
, répliqua le vieil homme d’un ton sans appel.

Minato avait téléporté Tsunade jusqu’aux autres.

– Mikoto ?! s’étonna-t-il.

Mais le rire continuait. Ils avait beau avoir rejoint les autres, le rire semblait toujours aussi présent. Etait-il dans sa tête ? De toute évidence, à en juger par l’expression terrifiée des autres, tous l’entendaient tout autant.

Minato vit soudain avec horreur que l’âme de Tobirama, qui quittait son corps, était en proie à un rire fou.

« Impossible... ! »

Son regard croisa celui d’Hiruzen.

« Quel être peut ainsi contrôler un esprit ? »

Tobirama reprit soudain conscience de lui-même.

– YUKINATA ! hurla-t-il. Pitié...

Jamais Hiruzen n'aurait pensé voir Tobirama implorer quiconque ; et encore moins après sa mort. Il sentit sa nuque frissonner.
Et soudain, l'esprit de son défunt maître se dirigea à pleine vitesse droit sur lui...

– Sandaime ! hurla Minato, tendant sa main dans sa direction.

Hiruzen allongea son bâton qui toucha la main de Minato, et disparut, téléporté sur un kunaï au sol, utilisé au début du combat.

– Cette technique... murmura Tsunade. On dirait celle de Dan... Comment peut-il être contrôlé ainsi ?

Soudain, Tobirama apparut au niveau de Mikoto. Mais celle-ci avait anticipé son attaque et lui trancha le flanc droit d’un rapide mouvement instantané, tandis que Gaï le balayait.

– Belle équipe, lança Mikoto au Joonin avec un clin d’œil.
– La flamme de la jeunesse ne s’éteint pas ! répliqua Gaï en levant le pouce.

Mais lui et Mikoto furent soudain éjectés violemment, non pas par Tobirama au sol, mais par le bâton d’Hiruzen.
Le corps de Tobirama explosa.

– Imbéciles ! lâcha Tsunade. Vous vous acharniez sur un clone explosif !

Tobirama se retrouva à la hauteur de Minato, qui, trop exténué pour réagir, n’eut pas les moyens d’anticiper son attaque.
Quand soudain, il s’arrêta, net.

– C’est mon billet de retour, Sensei... murmura soudain derrière lui la voix de celui qui l’avait arrêté.

C’était Danzô. Il venait d’immobiliser Tobirama.
Tobirama résista, mais au final la seule partie de son corps qui bougea fut une grimace, et son âme quitta son corps.

– Hiruzen et Danzô, le temps n’a rien changé, vous formez toujours une belle équipe...

Hiruzen regarda Danzô. Ce dernier fixait Tobirama d’un air pensif.

– Restez soudés ; vous en aurez besoin...

Son âme quitta définitivement son corps.

– Il en reste encore un... murmura Minato.
– Gaï, je pensais que tu l’avais terminé ! s’exclama Mikoto.
– Je... Je n’avais rien pour le sceller...
– C’est bon, je m’en charge
, fit Mikoto en s’avançant d’un pas décidé vers le jeune Kimimaro, Sharingan activés. Tu me devras un verre de Saké.

Minato tenta de se relever péniblement, mais était encore trop affaibli.

– Garde tes forces, Minato. On est tous affaiblis, et j’ai moi-même trop peu de Chakra pour te faire récupérer. Aie confiance en Mikoto ; elle a tenu tête à Jiraya.

Mikoto poursuivait sa marche jusqu’à Kimimaro. Celui-ci fit un pas en arrière, et soudain, à la grande surprise de tous, il s’agenouilla.

– Veuillez m’excuser, Princesse...

Mikoto s’arrêta net, ne comprenant pas de quoi il voulait parler.

– Princesse ?

Kakashi était complètement affaibli. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait, et ne voyait pas Zabuza. Tout ce qu’il voyait, c’était un corps inerte, au loin, au niveau du combat de Naruto.
Mais, plus urgent encore, il y avait quelqu’un d’autre...

Réussissant à ramper difficilement jusqu’au kunaï marqué, il s’en empara.

« Je dois rééssayer, se dit-il. Je vais devoir être discret... »

Et il lança à nouveau le kunaï.

Minato sentit l’appel.

« Ce doit être Kakashi... ! »

Il essaya à nouveau de se relever.

« Mince, je suis trop faible pour sauter. »

– Tu te fous de moi, gamin ?
répliqua Mikoto, après un temps d’arrêt.

Les yeux de Kimimaro blanchirent soudain ; il était sous contrôle.

– Vas, jeune Kaguya, murmura-t-il alors, d’une voix soudain devenue féminine – la même, remarqua Minato, que celle à l’origine du terrifiant rire qu’ils avaient tous entendus.
– Qui es-tu ? demanda Mikoto, dont la voix avait quant à elle perdu toute assurance.
– Vos désirs sont des ordres, Yukinata-Sama.

Et l'âme de Kimiaro s’envola.

– Yukinata ? fit Gaï, se retournant vers Hiruzen et Danzô, l’air interrogateur. Le Nidaime a aussi dit ce nom... Qui est-ce ?
– Je l’ignore
, murmura Hiruzen, se retournant vers Danzô qui semblait ne pas en savoir davantage.

Minato fronça les sourcils. C’était la troisième fois qu’il entendait ce nom durant ce combat.

– Yukinata... Il s'agirait d'une entité spirituelle à l’origine du contrôle des Edo Tensei... murmura Tsunade. Grand-père nous l’a dit avant de disparaître... Et il a ajouté... qu’on devait fuir.

Hiruzen et Danzô se regardèrent.

– Etes-vous surpris ? dit alors une voix, forte, résonnant dans les ténèbres, semblant omniprésente.

Tous regargèrent autour d’eux, cherchant l’origine de cette voix.

– Plus haut... fit la voix.

Ils levèrent tous la tête et la virent. Une silhouette, scintillant dans l’obscurité, qui descendant lentement depuis les cieux.
Son allure était fine, et elle était encapuchonnée, de blanc.

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MessagePosté le: Lun 21 Avr 2014, 3:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 86
La renaissance du Mal






– Mikoto, dit aussitôt Gaï. En l’air !

Aussitôt, Mikoto activa son Susano’o et propulsa Gaï droit sur ce nouvel ennemi, à pleine vitesse.
L’individu leva une main, et tendit son index...

« Trop lent, pensa Gai. Je vais te briser en mille ! »

Confiant, le Joonin vit que l’individu ne pourrait pas esquiver ; pas en l’air, sans support pour se déplacer. Et essayer de contrer une attaque frontale aussi rapide serait évidemment suicidaire.
Mikoto avait profité de cette diversion pour se déplacer, et lança une série d’attaques à distance à l’aide de son Susano’o, droit dans le dos de l’individu encapuchonné qui faisait face à Gaï.
Son doigt sembla effleurer le front de Gai, et soudain, tous virent la silhouette esquiver avec grâce les attaques simultanées au dernier moment, comme si c’était sur terre et comme si elles venaient toutes de face.
Et c’est avec horreur que chacun vit le corps inerte de Gai tomber par terre.

Mikoto l’attrapa grâce à son Susano’o pour freiner sa chute, et le déposa délicatement près des autres.

– C’est bon, il est vivant ! constata Tsunade, soulagée.
– Vivant ? répéta la voix. Evidemment ! Peut-être me surestimez-vous...

Gaï se releva, énervé.

– Je vais en finir. Sa petite esquive au corps à corps ne suffira pas face à un tigre du Midi !

Tous le virent se mettre en position d’ouverture des portes, et tous le virent attendre, bêtement, dans une position qui aurait été comique si ce n’était pas dans un instant aussi crucial.

« Impossible d’ouvrir... la première porte... ! »

– ... ou pas
, ajouta la voix.
– Ferme-la, espèce de vieille peau ! hurla Mikoto, folle de rage.
– Mikoto, arrête, dit Minato. Contrôle-toi...
– Bon sang, d’où sort-elle, celle-là ?


Il y eut un nouveau ricanement audible. Il était perturbant de voir cette personne encapuchonnée et ce son qui, de toute évidence, venait d’elle, mais semblait aussi provenir de partout à la fois.

– Je suis Yukinata, fit-elle en posant souplement un pied sur le sol.

Au loin, Zetsu, qui observait le combat, s'enfonça dans la terre.

– Pourquoi... ? murmura Zetsu blanc.

Mais Zetsu noir ne répondit pas.

Hiruzen et Danzô restaient sur leurs gardes. Hiruzen était trop affaibli pour continuer à se battre, après avoir combattu Jiraya et Tobirama, et Danzô semblait particulièrement méfiant face à l’arrivée de cette femme encapuchonnée.

Minato parvint enfin à se relever.

– Tu devrais récupérer, murmura Yukinata. Du moins, si tu veux retrouver ton fils... ou ce qu’il en reste en ce monde...

Minato sentit son cœur manquer un battement dans sa poitrine.

– Qu... Que veux-tu dire ?!
– Calme-toi, Minato
, murmura Tsunade à son oreille. C’est du bluff. Elle veut jouer avec nos sentiments.
– Jouer avec vos sentiments ?
répéta Yukinata, qui avait parfaitement entendu. Seriez-vous si faibles ?

Mais Minato devait absolument partir, et vite. Bluff ou pas, il avait reçu un appel. Il devait récupérer.

– Bien, poursuivit Yukinata. Qui va mourir ?

Tous se regardèrent, sans comprendre.

– Arrête de dire des inepties ! s’énerva Tsunade, avant de cracher un filet de sang.
– Tu es la petite-fille de Mito et d’Hashirama, remarqua Yukinata. Comme on dit : les dames d’abord ! Tu mourras...

Aussitôt, en un déplacement instantané, Mikoto se plaça bras grand ouvert devant Tsunade, comme offrant son corps à Yukinata.

– Si c’est les dames d’abord, alors ce sera moi ! hurla Mikoto. Je ne te laisserai pas toucher à un seul cheveu de Tsunade.
– Cesse donc de trembler ; ta mort ne m’intéresse pas spécifiquement, petite-fille d’Izuna. Toi non plus, fils de Sasuke
, ajouta-t-elle à l’adresse d’Hiruzen qui se préparait au combat.

Yukinata croisa les bras.

– Bien, je vais être plus claire. De toute évidence, le fils du Yondaime Hokage a eu quelques soucis de son côté. Pour le rejoindre, le Yondaime Hokage doit se téléporter. Mais il n’a plus assez de Chakra. Donc, soit il attend en espérant que ça ne s’aggrave pas du côté de son fils, et que je ne vous tue pas... Soit il saute, auquel cas il devra récupérer suffisamment de Chakra, et vite.
– Je vais lui en donner !
hurla Tsunade.
– Mais en as-tu seulement assez ? Ton état n’est guère plus enviable. Et, quand bien même tu pourrais lui en donner suffisamment pour qu’il saute, ça ne suffirait pas pour entraîner les autres, qui seraient contraints de rester ici, dans un état pitoyable, face à un adversaire aux capacités inconnues et – en toute objectivité – bien plus fort que vous.

Tsunade fronça les sourcils.

– Mais il te reste une dernière solution. Cela consiste à te sacrifier pour régénérer suffisamment le Yondaime Hokage et permettre à tes amis de quitter les lieux. Donc, dans tous les cas, tu meurs ; tu vois ?

Gaï regarda autour de lui.

– Quant aux trois autres Joonin qui vous accompagnaient, poursuivit-elle, comme si elle lisait dans ses pensées, ne comptez pas sur eux, ils ne reviendront pas.

Mikoto éclata de rire. Mais, malgré les apparences, elle ne pouvait masquer ses peurs.

– Avec Minato, on a botté les fesses à ton pote encapuchonné de noir !
– Quelle ironie, que tu parles de lui ainsi...
murmura Yukinata. Mais, si tu penses que je suis aussi faible que lui, je t’en prie, tente ta chance.

Hiruzen posa une main sur l’épaule de Mikoto, comme pour l’empêcher d’aller combattre. Mais celle-ci n’y songeait même pas, tant ses jambes tremblaient.

– Pourquoi fais-tu ça ? demanda Minato. Qui es-tu ?

Yukinata écarta soudain les bras et plana légèrement au dessus du sol.

– Disons que je suis... la méchante.

Tous froncèrent les sourcils. Cette femme, ou quoi qu’elle puisse être, était complètement folle. Des ennemis, chacun d'eux en avait rencontré des centaines, entraînés par des guerres, motivés par des idéologies ou simplement engendrés par le manque de compréhension mutuelle...
Mais Yukinata était différente...

– Faîtes votre choix... murmura-t-elle alors.

Dans la pièce circulaire des Uzumaki, Hiashi avait activé ses Byakugan. La salle, vue ainsi, changea totalement d’apparence.

– Alors, c’est donc vrai. Cette salle, c’est... !
– Oui
, répondit le vieil Uzukage.



Non loin de là, Hinata venait de tomber dans un sommeil profond. C’était le début d’un rêve étrange... Un rêve de princesse.

Kakashi, toujours au sol, vit soudain apparaître Minato, ainsi que Gaï, Mikoto, Danzô et Hiruzen, qui tenait un corps inerte dans ses bras. Tous avaient la mine très sombre.

– Kakashi ! s’inquiéta Minato. Que s’est-il passé ?!
– Zabuza... Et...
– Ils sont en vie, bien qu'inconscients...
entendit-t-il prononcer Mikoto, qui s’occupait des corps étendus autour d’eux.

Minato soupira de soulagement, et regarda les corps.

– Où est Naruto ?! s’inquiéta-t-il soudain.

Il suivit le regard de Kakashi, et vit d’abord la silhouette du jeune Haku au loin.

Mikoto avait déjà trouvé Haku, à peine conscient, qu’elle tenait par le cou, d’un seul bras, ses sharingans toujours activés.

– Vous arrivez trop tard... Zabuza... Il est parti... Il m’a... abandonné...

Une larme coula de son œil droit.
Mikoto s’apprêtait à l’étrangler, mais elle sentit soudain une main apaisante sur son épaule.

– Calme-toi, Mikoto, fit Minato, derrière elle.

Lorsque Haku croisa son regard, il ne put s’empêcher de sourire.

– Ce garçon... Naruto... Vous lui ressemblez...
– Où est-il ?
s’inquiéta Minato.

Haku montra la brume.

– Il s’est vaillamment battu. Son adversaire... était... fort...
– Son adversaire ?
s’inquiéta soudain Minato, pensant à son fils.

Haku cracha un filet de sang.

– Neji Hyûga...
– A-t-il fui ?
demanda Danzô.

Kakashi, qui se relevait péniblement aux côtés de Gaï, se doutait que le chef de la Racine n’aimait pas l’idée d’un Byakugan en liberté.

– Mort... murmura Haku.

Et soudain, Mikoto montra du doigt un corps allongé apparaissant dans la brume. Elle lâcha aussitôt Haku et se précipita vers le corps, suivie de Danzô.
Minato rattrapa Haku avant qu’il ne touche le sol afin de l'y poser délicatement, et vit qu'il venait de perdre connaissance.

– Sensei, murmura Kakashi, qui reprenait ses esprits en marchant, soutenu par son ami. Je dois vous dire... L’Akatsuki...

Minato se plaça de l’autre côté de son élève et, avec Gaï, ils le soutinrent en marchant vers le corps.

– Garde tes forces, Kakashi, dit-il, sentant la difficulté qu’il avait à se remémorer tout. Nous en reparlerons à Konoha...

Mais, plus ils s’approchaient du corps, et de Danzô et Mikoto, plus ils sentaient que quelque chose clochait.
Il s’attendait à voir Danzô se précipiter sur le cadavre, et non le regarder à distance. Mais surtout, pourquoi Mikoto restait-elle à genou, immobile et tremblante, face au corps ?
Il s’approcha encore, et put distinguer ses vêtements, orange ; et ses cheveux, blonds...



Twisted Evil




Itachi fronça les sourcils. Pour la première fois depuis cinq ans, Kushina venait d'ouvrir les yeux.
Des yeux en forme de fentes...

– Kushina... gronda Kyûbi. L'as-tu senti ?

« Naruto... ! »

Minato s’effondra.

– NARUTO !

Il regarda Mikoto. Pourquoi ne le soignait-elle pas ? Pourquoi restait-elle ainsi, les larmes coulant de ses yeux, sans aucune réaction. N’avait-elle pas des compétences médicales ?
Ou bien...

Les yeux rouges de Mikoto croisèrent brièvement les siens, puis se baissèrent à nouveau et tout le monde comprit, avant même toute autre réaction de sa part...

Et soudain, elle hocha la tête de gauche à droite, la mine triste.

– Je suis désolé, Minato... fit-elle, tandis que ce dernier sentait son cœur faire un bond à la vue du corps sans vie de son fils. Naruto est...

Minato sentit un frisson lui traverser le corps.

– ... Mort.

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MessagePosté le: Ven 25 Avr 2014, 11:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 87
Désespoir






– Minato... murmura Mikoto, à ses côtés.

Elle le serra dans ses bras avec force, mais ce fut sans aucun effet sur Minato. Il ne pleurait pas, c’était au-delà des larmes. Sa peine était perceptible par tous.
Ce petit être, face à lui, était son fils. Il était mort, injustement mort.

– Sensei... murmura alors Kakashi.

Et soudain, Minato se retourna et fixa Kakashi droit dans les yeux.

– Sensei... répéta-t-il.

Gaï se demandait si Minato regardait vraiment Kakashi, mais celui-ci n’avait aucun doute.
Ce regard, d’apparence vide, réflétait en réalité quelque chose que Kakashi ne comprit que trop tard...

Il ne vit que le reflet du métal du kunaï de Minato, et aussitôt, sentit son contact froid et terrible dans sa poitrine.
Mikoto, comprenant avec horreur ce que Minato venait de faire, protégea aussitôt Kakashi de son corps et lui dégagea l’arme de son flanc.

Kakashi eut tout juste le temps de répéter une dernière fois « Sensei » avant de perdre connaissance, tandis que Minato disparaissait au même moment avec le corps de son fils, sous les yeux horrifiés de tout le monde.

Mikoto essaya de soigner Kakashi, mais elle n’avait plus de Chakra... Et surtout, elle n’était pas Tsunade.

« Non... Non... Non... ! »

Hiruzen baissa tristement les yeux. Konoha avait déjà subi trop de pertes...
Ce qu'il venait de se produire était terrible, et si soudain, que personne ne mesurait encore pleinement l'ampleur du drame qui venait de se produire.
L'urgence restait de sauver Kakashi...

– Vous avez besoin d’un ninja médical ? murmura soudain une voix, non loin.

Un jeune individu au visage souriant s’approcha. Ses cheveux courts étaient clairs et il portait des lunettes.
Mikoto fronça les sourcils et le regarda d’un air interrogateur, reconnaissant son bandeau frontal : celui de Konoha.

– Je ne sais pas qui tu es... murmura Gaï. Mais si tu peux le soigner...

Et soudain, Gai Maito se mit à genou.

– Je t’en prie, sauve Kakashi ! supplia-t-il, les larmes aux yeux.

L’individu s’avança et s’abaissa.

– Tu es... reconnut soudain Hiruzen. Kabuto Yakushi...
– Sandaime-Sama.
– Que fais-tu ici ?
– Le Yondaime Hokage m'a demandé de rester en retrait sur cette mission, afin de lui faire part des compétences respectives de chacun des membres de l'équipe.
– Il... Il a dit ça ? Il ne m'en a pas fait part...
– C'est normal, c'était précipité... Et je pense
, poursuivit Kabuto d'un air sombre, en regardant Naruto, que c'était surtout un prétexte pour sécuriser au mieux l'équipe de son fils...

« Pourtant
, pensa Mikoto, il y avait Kakashi, quand même... Enfin, ça n'a pas empêché ce drame... »

– Qui est-ce ?
demanda l'Uchiha, regardant le jeune homme d’un air surpris.
– Un Genin de Konoha, répondit Hiruzen.
– Et, en toute modestie, un Shinobi aux bonnes compétences médicales, ajouta Kabuto.

Il croisa brièvement le regard de Danzô, puis s’abaissa sur Kakashi afin de lui administrer les premiers soins.

« Son flanc gauche a été sévèrement touché mais... »

Un sourire se dessina sur ses lèvres.

– Quoi ? s’emporta aussitôt Mikoto, d’un ton sévère.
– Eh bien... murmura Kabuto, remettant en place ses lunettes qui glissaient sur son nez. Il s’en sortira.

« Le point vital... Il l’a raté... »


Mikoto soupira de soulagement, tandis que Gaï s’accroupissait et fixait Kabuto droit dans les yeux, son visage tout proche du sien.

– S’il-vous-plaît, j’ai besoin de me concentrer.
– Ah, désolé...


Kabuto utilisa ses compétences médicales pour régénérer lentement Kakashi.

– Hum... murmura Kabuto.
– Qu’y a-t-il ?! s’exclama immédiatemment Gai.
– Je crains qu’il ne se relève pas de sitôt.
– Mais... Mais... Tu as pourtant dit qu’il s’en sortirait !


Les larmes montaient aux yeux de Gaï.

– Oui, oui, rassurez-vous ! se reprit Kabuto. Je compte bien soigner ses blessures superficielles pour éviter toute hémorragie. Cependant, il est épuisé ; je pense que c’est dû à une trop fréquente utilisation du...
– Sharingan
, coupa Mikoto. Ne t’inquiète pas, Gai ; il s’en remettra. Son corps n’est simplement pas adapté à son œil.
– Il risque de rester cloué au lit pendant plusieurs jours. Mais ensuite...
– Mon rival reviendra, plus fort que jamais !

« Mais ce qui m’inquiète le plus
, pensa Gai, ce ne sont pas ses blessures physiques... »

– J’aurais juré avoir vu le Yondaime Hokage en arrivant
, poursuivit Kabuto. Qu’en est-il ?

Tout le monde se regarda, encore sous le choc de la réaction de Minato. Personne ne semblait avoir encore complètement réalisé ce qu’il venait de se passer.
Hiruzen jeta un regard à Danzô et Gai baissa tristement la tête. La tension était presque palpable, et tous semblaient s’être mis implicitement d’accord pour que ce sujet reste tabou.
Et pourtant, Mikoto s’avança.

– Kabuto, c’est ça ?
– Oui.
– Il n’y a plus de Yondaime Hokage.
– Mikoto...
l’avertit Hiruzen.
– À partir d’aujourd’hui... poursuivit Mikoto en l’ignorant.

Gai, accroupi près du corps de Kakashi, leva les yeux vers elle.

– Minato Namikaze est...
– Ca suffit, Mikoto !
hurla Hiruzen.
– Sandaime-sama, à quoi bon le cacher aux Shinobis du village ?
– Peu importe
, coupa Danzô. Nous en reparlerons au village, loin des oreilles indiscrètes.

Pour une fois, Hiruzen et Danzô semblaient d’accord. Mikoto acquiesça.

– Très bien... Veuillez m’excuser.

La tension rediminua et Kabuto prit un air surpris.

« ... un Nukkenin de rang S, poursuivit-il pour lui-même. Tout se déroule selon plan d’Orochimaru-Sama... »

Un Chakra rouge s’échappait de Kushina.

– Kyûbi... murmura Itachi.

« Le monde change... »

– Itachi
, l’avertit une voix derrière lui.
– Je sais, Madara-Sama, répliqua le jeune homme.
– Je vais informer Zetsu ; il peut cesser sa surveillance. Sois prudent, Itachi.
– Rassurez-vous. Je saurais dompter le Kyûbi, si c’est nécessaire...


Et l’homme masqué disparut dans une spirale inter-dimensionnelle.
Il revint au loin, dehors, dans la nuit, à l’endroit où se trouvait Zetsu peu de temps auparavant.

« Où sont-ils ? »

Il sentit un mouvement rapide. Il se dématérialisa tandis qu’un oiseau traversait son corps.

« Qu’est-ce que... Une chouette effraie ? »

– Intéressant Jutsu spatio-temporel...
murmura une voix forte. Le pouvoir du Sharingan...

Au loin, il la vit alors. La femme encapuchonnée plânait toujours au dessus du sol.

Elle se trouvait à grande distance, et Tobi était surpris que sa voix fût si claire, si forte pour lui.
La voir ainsi, immobile, en l'air, blanche dans la nuit noire, lui donnait un air fantomatique assez inquiétant.

Utilisant à nouveau son Jutsu spatio-temporel, il réapparut juste devant la femme encapuchonnée de blanc.

– Qui êtes-vous ? demanda-t-il, d’un ton dans lequel la menace était très claire.
– Yukinata... Et quel est le jeune homme qui se cache derrière ce masque ?
– Mon nom est... Uchiha... Madara...


Il y eut un silence...
Puis un rire terrifiant déchira l’atmosphère. Un rire qui dura quelques secondes, et cessa aussitôt.

– Tu l’imites bien. Mais, un conseil... Ne joue pas avec ce nom, surtout pas avec moi.

Aussitôt, Tobi comprit que cette personne en savait trop.

– Et, un deuxième... poursuivit Yukinata.

Tobi ne l’écoutait plus. Il leva le bras pour la téléporter, et la tuer.

Aussitôt, il sentit une intense douleur lui déchirer son côté gauche, le forçant à mettre un genou à terre.

« Comment a-t-elle pu... me toucher ? »

– Ne me sous-estime pas. Madara a fait cette erreur ; si tu veux suivre ses traces, apprends de ses erreurs.


Tobi effectua des mudras, mais il fut totalement incapable de produire le moindre Jutsu.
Et soudain, Yukinata tendit son bras, qu’elle approcha de son épaule endolorie. Tobi la vit faire. Au moins, son Sharingan était toujours actif et il pouvait anticiper ses mouvements pour se dématérialiser.

Mais rien ne se fit, c'est comme s'il n'avait plus accès à une partie de son corps, qu'elle ne lui appartenait plus... Et Yukinata posa tranquillement sa main sur son épaule gauche. Il sentit son contact froid, et son corps tout entier frissonna.

– Mon pauvre enfant, dit-elle alors, d’un ton compatissant. Madara t’a bien manipulé...

Un visage se dessina dans la tête de l’homme masqué. Il revit Rin lui sourire.

– Mais, ça tombe bien, poursuivit Yukinata.

Tobi croisa soudain son regard grâce à ses yeux perçants.

Il lança un puissant Genjutsu à Yukinata, mais ne provoqua qu'un nouvel éclat de rire puissant et bref.

– Pas de ça avec moi, gamin.

La chouette effraie, qui avait traversé Tobi lorsque celui-ci se trouvait à distance, arriva jusqu’à eux et se posa sur l’épaule droite du chef de l'Akatsuki à qui elle tournait le dos, à l’endroit où s’était trouvée la main de Yukinata une seconde plus tôt. Il se rendit soudain compte qu’elle était partie.
La chouette tourna la tête de 180 degrés et fixa Tobi droit dans l’œil, puis elle s’envola.

– Nous nous retrouverons... murmura-t-il, sentant son côté gauche récupérer.
– En effet... murmura à nouveau la voix, et Tobi ne sut pas d’où elle provenait. Mais, en attendant, vas... Madara.

Et un nouveau rire se fit entendre tandis que le chef de l'Akatsuki disparaissait, sous les yeux d’Orochimaru, tapi tel un serpent.

– Elle est aussi dangereuse qu’effrayante...

Les quatre du Son l’accompagnaient ; ils maintenaient, inconscients et en piteux état, les trois Joonin qui avaient poursuivi leur maître.
Entendre Orochimaru prononcer ces mots pour une autre personne était suffisant pour leur faire comprendre qui était Yukinata.

– Qu’en penses-tu, Neji-Kun ?
– En effet
, murmura ce dernier, qui venait d’arriver.

Les quatre autres se retournèrent, surpris ; ils ne l’avaient pas vu venir, et ne s’attendaient pas à un retour si rapide après une mission qui, de toute évidence, avait été accomplie...

– Papa ? fit le jeune crapaud.
– Que veux-tu, Gamakichi ? répliqua Gamabunta.
– Il a quoi, le vieux ?

Gamabunta regarda le vieux crapaud Sage du mont Myoboku. Pour la première fois depuis bien longtemps, celui-ci semblait dans une sorte d’hypnose.

– Oogama Sennin... Il est... en transe...

Des scènes similaires étaient visibles dans les deux autres grands lieux sacrés du monde : la grotte du Rychidô et la forêt de Shokkotsu...
Les trois grands Sages étaient en proie une même vision.

Celle-ci représentait le soleil, brillant, resplendissant dans un ciel sans aucun nuage. Tout semblait beau, pur, parfait...

Mais cette lueur diminuait, peu à peu, tandis que le Soleil se faisait masquer par un autre astre. C’était la Lune.
Une Lune bien étrange car, clairement visible, un dessin s’y formait petit à petit...

Des cercles concentriques apparaissaient avec, en leur sein, des tomoes, identiques au Sharingan, et la Lune rougissait tandis que la lueur du monde diminuait.

Et soudain, l’éclipse fut totale, et le temps s’arrêta.

Hinata était encore plongée dans son rêve ; un rêve qui avait commencé par le vol gracieux d'une chouette...



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MessagePosté le: Mar 29 Avr 2014, 5:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 88
Princesse Yukinata










La chouette effraie survolait ce qui ressemblait à un petit village noble et entrait dans le grand palais blanc qui le dominait. Les couloirs propres se ressemblaient tous, mais l’oiseau semblait n’avoir aucun mal à trouver son chemin dans ce lieu.
Finalement, elle entra dans une grande pièce dans laquelle se trouvait un grand miroir avec, devant lui, une jeune fille aux longs cheveux noirs brillant. En entendant le battement des ailes souples du rapace, celle-ci se retourna pour lui faire face, ses iris blancs fixant les yeux noirs de la chouette.
L’animal se posa sur son épaule, également dos au miroir.

– Suis-je belle ? demanda-t-elle à sa chouette.

L’oiseau fit pivoter sa tête de 180 degrés tandis que des veines saillantes apparaissaient sur les tempes de la fille.

– Vu comme ça, tes yeux paraissent plus blancs que les miens, poursuivit-elle avec un petit rire, utilisant le pouvoir de son Byakugan pour regarder, dans son dos, le miroir face auquel la tête de la chouette semblait la voir.
– Yukinata, ma belle princesse... murmura soudain une voix à la jeune femme, qui ne l'avait pas vue venir malgré ses bons yeux. Ils sont là... !

La jeune Yukinata désactiva ses Byakugan, se retourna et se regarda dans le miroir, l’air pâle, le regard triste, tandis que sa chouette reprenait son envol.

– Ma douce fille, reprenait d’une voix anxieuse sa mère, qui se trouvait à présent derrière elle. Cesse donc de faire cette tête, tu vas les faire fuir...
– Vous savez bien ce que j’en pense, mère...
– Ton père attend... Et tu connais bien son attachement aux traditions...
– Mais... Mère...
fit alors la jeune fille, croisant dans le miroir le regard de sa mère, ses yeux blancs semblant implorer son aide.

Mais c’était ainsi.
Elle était la fille du chef de clan. Elle était la princesse Yukinata, et comme toute princesse Hyûga, elle avait pour rôle de maintenir la pureté du Byakugan.
C’était la tradition. Son père le lui répétait inlassablement, fier de se considérer comme évolué par rapport à tous « ces clans sauvages, là dehors, seulement bons à se battre ».
Chaque fois qu’il mettait en valeur la noblesse de son clan, la jeune fille se retenait une remarque.

« Conserver les traditions, est-ce vraiment évoluer ? »

Mais elle le savait : il ne lui serait pas permis de parler ainsi, cela enfreindrait les règles de son clan.
Alors, elle s’abstenait ; elle se limitait...

Et ces limites, elles étaient pesantes. Trop pesantes, pour cette jeune fille qui atteignait un âge de changement, et qui pourtant restait entravée par de nombreuses règles.
Et son statut de princesse n’y changeait évidemment rien, bien au contraire...

Elle était à présent assise sur son trône. Son père, un grand homme aux cheveux châtain grisonnants et à l’allure noble, se tenait à ses côtés, toisant du regard tous ces jeunes prétendants aux yeux blancs.

Et le premier s’avança, s’inclinant chaleureusement devant la jeune fille.

– Hyûga Hitomi, fit-il aussitôt pour se présenter, comme le voulait la coutume. Belle Yukinata, vous serez pour moi la prunelle de mes yeux et...

« Que raconte-t-il ?
se demanda Yukinata, n’écoutant plus vraiment, le regard ailleurs. »

Elle partit brièvement dans ses pensées, sans vraiment se préoccuper du jeune homme, non par mépris mais par simple manque d’intérêt dénué de toute méchanceté. Elle revint à elle lorsque celui-ci, passablement vexé par le manque de réaction de la fille, quittait la pièce, bredouille.

Un nouveau s’approcha.
Yukinata le regarda, droit dans les yeux, ne voulant surtout plus paraître impolie et se forçant à donner l’impression d’être intéressée.
Celui-ci rougit presque instantanément et balbutia quelques paroles qu’il fut sans doute le seul à comprendre.
Il eut au moins la présence d’esprit de s’en rendre compte et de se retirer tout aussi furtivement qu’il s’était avancé.

Le père de Yukinata soupira, et fit un pas en avant...

– Messieurs, fit-il de sa voix grave, calme, posée. Si vous êtes incapables de vous maîtriser, je vous invite à vous retirer, tout de suite. Ce n’est pas digne d’un Hyûga et ça nous évitera donc de perdre notre temps, à tous. Je vous remercie par avance.

Ses paroles étaient dures. Yukinata y était habituée, pour avoir droit à ce genre de remarques assez régulièrement. Ce n’était en revanche pas le cas de tous ces jeunes hommes qui, pour beaucoup, se montrèrent surpris, inquiets et énervés.
Plusieurs quittèrent la pièce, abandonnant la partie, et retournant dans leur famille aux modestes finances annoncer qu’ils ne deviendraient pas fortunés comme ils l’avaient promis.

Yukinata ne savait plus où se mettre, et pourtant, qu’elle le veuille ou non, elle était le centre de l’attention générale.

D’autres s’approchèrent, faisant chacun leur tour leurs avances à la jeune fille.
Mais celle-ci se rendait de plus en plus compte qu’ils étaient surtout intéressés par l’argent qu’une telle situation pourrait leur apporter.
D’une manière générale, le clan Hyûga était loin d’être pauvre, mais la famille royale était réputée pour posséder les plus grandes richesses du Pays du Feu. Cela avait de quoi attirer de nombreux hommes.

La jeune fille commençait à se lasser.

– Hyûga Haneki, fit le trente-sixième prétendant, effectuant un rapide déplacement pour se retrouver auprès de la jeune fille en un instant.

Celle-ci sentit son père se tendre, prêt à l’écarter puis, ne sentant aucune menace dans l’action de ce talentueux shinobi, retrouver son calme inégalable en fixant le jeune garçon de son regard froid habituel – quoique, peut-être, intéressé.

Yukinata ne l’avait pas vu, mais il tenait une fleur dans sa bouche – ou peut-être venait-il de l’y placer ?
Quoi qu’il en soit, il s’agenouilla devant la jeune fille, lui apposant un doux baiser sur la main en se courbant avec grâce tout en lui tendant, de sa main libre, la fleur qu’il portait.

– Acceptez cette offrande, belle dame Yukinata.

Cette dernière devint toute rouge.
Elle connaissait bien les fleurs, et leur langage, et par ce jeu de mot, cet Hyûga lui présentait une belladone, symbole de la pureté.

Le jeune homme savait qu’il avait tapé juste.
Plus âgé que Yukinata, il avait sans doute déjà eu des occasions avec d’autres filles, et savait clairement ce qu’il valait.
Et Yukinata, qui – au grand regret de son père – avait toujours eu du mal à contrôler ses émotions, montrait clairement qu’il ne la laissait pas indifférente avec son entrée en scène.

Le regard du père s’adoucit. Le jeune homme comprit qu’à côté de tous les autres, il était clairement mis en valeur. Son entrée en scène était bien plus noble que les autres et il avait, en plus, le net avantage d’être un beau garçon.

En cela, il était clair qu’il plairait au père de Yukinata, et au final, c’était là le plus important.

– Jeune homme, fit ce dernier. Quel âge avez-vous ?
– 17 ans, Monsieur.


Le père acquiesça, plus que jamais intéressé. Sa fille était plus jeune, mais il n’avait jamais caché son souhait qu’elle rencontre un individu plus âgé, un homme qui saurait la guider et la protéger.

– Connaissez-vous le village d’Uzushio, jeune homme ? demanda alors le père.

Suite à cette question, la plupart des autres garçons restants quittèrent la pièce, reconnaissant tristement leur défaite.
Cette réaction était parfaitement compréhensible, car il était de notoriété publique que le mariage chez les Hyûga soit suivi d’une Lune de Miel chez le seul autre clan disposé en village. Cet acte avait pour but d’entretenir de bonnes relations entre les Hyûga et les Uzumaki, qui, en ces temps durs de guerres incessantes, étaient au final les seuls à avoir su trouver un semblant de paix, chacun à leur manière.

Ainsi, pour que le père de la jeune fille posât une telle question, cela signifiait clairement qu’il avait "adopté" le jeune homme.

Yukinata ne savait pas trop quoi dire.
De toute façon, elle n’aurait sûrement pas son mot à dire, et elle s’y était préparée.

Elle devrait passer sa vie avec un homme et, à défaut de choisir le meilleur, elle devrait se contenter du moins pire.
Et il était évident qu’elle ne devrait pas s’estimer trop malheureuse avec un tel individu, si elle devait choisir...

Cela ne lui convenait pas, mais par élimination, et par rapport à son père, c’était ce qu’il fallait.

Et, de toute manière, les autres étaient partis... Tous, ou presque.

Un jeune homme attira son attention. Elle croisa son regard, ou du moins ce qu’elle voyait, car ses yeux étaient clos.

Il paraissait jeune, très jeune – sans doute le même âge qu’elle.
Ses cheveux noirs étaient longs et durs, lui donnant un faux air négligé mais toutefois très intéressant.

– Gamin, tonna son père à ce dernier prétendant qui ne semblait pas avoir compris que c’était fini. Êtes-vous sourd en plus d’être aveugle, ou simplement bête ?

Sur ces paroles, le jeune homme s’avança. Yukinata fut surprise par cette réaction : comprenait-il seulement qu’il s’agissait là d’un affront envers son père, en plein cœur du lieu le plus sécurisé de tout le clan Hyûga et au milieu de nombreux gardes qui pourraient l’écarter par la force en un clin d’œil ?

Son père sembla perturbé par sa réaction, mais Yukinata ne pu s’empêcher d’éprouver un intérêt grandissant pour cet homme qui semblait ne pas vouloir se soumettre aux lois du chef de clan – ce qu'elle-même ne s'était jamais permise de faire.

Et ses yeux, toujours clos, l’intriguaient.

Haneki, qui se trouvait toujours face à la jeune fille, semblait passablement agacé par cet individu qui prenait toute l’attention de Yukinata.

Mais celle-ci, trop curieuse, ne put se retenir d’activer son Byakugan pour voir au travers des paupières du jeune inconnu. Elle était trop curieuse – un autre défaut, selon son père...

En vision négative, elle ne fut pas déçue en voyant ses iris, d’un magnifique bleu cyan, scintillant... Elle n’avait jamais vu un Hyûga aux yeux si brillants, comme si son esprit rebelle s’exprimait à travers ce puissant rayonnement.

Mais ce qu’elle ne comprenait surtout pas, c’est justement de voir des yeux bleu cyan, alors que sa vision était en négatif. Tous les autres Hyûga présents dans la pièce ne présentaient absolument pas de tels iris ; les couleurs devaient être inversées...
Et pourtant, il semblait que chez cet individu, les règles normales ne s’appliquaient pas... C’est, du moins, ainsi que la jeune fille voyait les choses. C’était peut-être naïf, mais ça lui plaisait de se dire ça, et son cœur battait toujours plus fort.

– Souhaitez-vous que je le ramène à la raison, Monsieur ? murmura Haneki, les sourcils froncés, ramenant Yukinata de ses rêveries.
– Eh bien, pourquoi pas, répliqua le père, au grand regret de la jeune fille.
– Ma Dame, poursuivit Haneki, à l’adresse de Yukinata. Fermez donc vos yeux purs, pendant que je me charge de l’intrus.

Elle voulut dire à ce jeune homme d’être méfiant, de partir.
Mais il ne faisait rien. Pourquoi ne faisait-il rien ? Pourquoi n’ouvrait-il même pas les yeux ? Était-il fou ?

Trop tard. Haneki s’était déplacé et en un bond, il se retrouva à la hauteur de l’individu, sans même activer ses Byakugan, afin de faire une démonstration de force en public.

Yukinata se leva aussitôt, choquée, et lui hurla d'arrêter ; mais trop tard...
De toute évidence, il était fort en combat et c’est avec terreur que Yukinata le vit placer un coup, un unique coup, droit sur le garçon aux yeux clos... Et échouer.

Tombant, face contre terre, inconscient, Haneki avait perdu et en face, l’individu semblait n’avoir pas même bougé.
Yukinata n’avait rien vu.

– Vos règles vous limitent, murmura l’individu.
– Quelle arrogance ! s’exclama le père de Yukinata, s’avançant d’un mouvement fluide jusqu’à l’individu. Ton insolence te coûtera cher, jeune insolent...

La jeune fille savait que son père était extrêmement fort ; il était redouté et connu pour être le meilleur membre du clan. Son niveau n’avait rien à voir avec celui d’Haneki, toujours au sol.

– Mais avant, poursuivit le père, se tenant droit et calme face à l’individu, j’aimerais savoir qui je vais arrêter.
– Ah, c’est vrai
, murmura ce dernier. Il faut se présenter, alors... Mon nom est...

Ses paupières s’ouvrirent lentement.

– Uchiha...

Des yeux rouge scintillants apparurent, provoquant des exclamations de surprise au sein de la garde royale – et Yukinata comprit alors pourquoi elle les avait vus cyan en vision négative...

– ... Madara.


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MessagePosté le: Mar 13 Mai 2014, 9:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 89
Le meilleur Shinobi du monde






Comme c’était à prévoir, toute la garde royale activa ses Byakugan et en un mouvement, le jeune Madara fut encerclé par des Hyûga sans doute d’un tout autre niveau que l’individu étendu à terre.
Mais cela ne semblait pas l’inquiéter outre mesure.

– Donne-moi une seule bonne raison de t’épargner, sauvage Uchiha, dit alors le père de Yukinata.

Madara referma les yeux et eut un petit sourire en coin particulièrement méprisant. Mais pour le chef du clan Hyûga, il en fallait bien plus pour le faire sortir de ses gonds et il attendit patiemment que le garçon ne lui réponde.

– Alors, je vous en donnerai trois...

Yukinata ne put se retenir un petit sourire. Ce jeune garçon n’avait vraiment pas froid aux yeux et, encore une fois, montrait son refus de se limiter aux désirs de son père.

– La première, dit Madara, c’est qu’il n’est pas dit que vous soyez en mesure de décider.

Le père de Yukinata le toisait du regard, mais ne dit rien.

– La deuxième, poursuivit le garçon en regardant Yukinata, c’est qu’un tel spectacle déplairait fortement à votre fille.

La jeune fille perdit aussitôt son fin sourire et rougit fortement en sentant de nombreux yeux blancs la fixer, bien qu’aucune tête ne se tournât.

– Et la troisième, conclut l’Uchiha, c’est que nous partageons un ennemi commun.

Le père de Yukinata s’avança alors d’un pas. Madara et lui se touchaient presque.
Cette scène était particulièrement impressionnante pour la jeune fille qui commençait à sérieusement s’inquiéter pour le garçon, même si une part d'elle se demandait si cet inconnu n'était pas supérieur à ceux de son âge voire, qui sait, à son père...

– Un ennemi commun, fit-il alors, voyez-vous ça... Penses-tu vraiment que nous, Hyûga, sommes ennemis de quiconque ? Penses-tu que nous nous rabaisserions à faire la guerre, comme vous ?

Madara fixait droit devant lui le torse de l’homme, sans répondre.
De toute évidence, il devait se rendre compte que ce chef Hyûga était dangereux.

– Et qui est cet ennemi des Hyûga et des Uchiha ?
– Les Senju
, répondit simplement Madara.

Yukinata crut voir une ombre passer dans le regard de son père.

– Ah, vraiment ? ironisa-t-il, de toute évidence absolument pas convaincu.
– Vos yeux sont perçants, fit Madara, mais peut-être devriez-vous vous observer tous les détails...

L’iris de l’Uchiha se tourna vers le corps du dénommé Haneki, étendu par terre.
Et soudain, Yukinata étouffa une exclamation : ce n’était plus l'Hyûga qui s'était présenté, mais un jeune homme aux cheveux argentés, portant une tenue au symbole des Senju de la forêt.

Le père de la jeune fille s’agenouilla devant l’homme à terre, Byakugan activés. Bien que tournant le dos à Madara, celui-ci savait que, d’une certaine manière, il le regardait droit dans les yeux.

« Un Genjutsu... pensa le chef Hyûga, analysant l’état du jeune Senju. Comme prévu, ce gamin Uchiha n’est pas mauvais. »

– Je le savais
, répliqua calmement le chef Hyûga. Tout comme je savais que tu étais un Uchiha. Avec les Senju, vous allez vraiment de paire...

Madara fronça les sourcils, et pour la première fois, sembla atteint par la remarque du chef Hyûga. Il ne fit cependant rien.

– Utiliser le mariage de ma fille pour se lier à mon clan ; je me doutais que c’était là l’objectif.
– Pas le mien
, répliqua Madara.
– Es-tu donc seulement venu m’avertir ? ironisa le chef Hyûga. Je te remercie pour cette attention. Cependant... N’espère pas de moi que je fasse la guerre aux Senju aux côtés des Uchiha pour autant.
– Que vous faut-il de plus ?!
s’exclama Madara, qui semblait perdre son sang-froid.

L’homme eut un petit sourire, voyant dans l'attitude de Madara un aveu de faiblesse.

– C’est inutile. Le self-contrôle est ce qui caractérise le clan Hyûga ; c’est lui qui nous donne paix et force.
– Force ?
répliqua Madara. Sans vous mesurer aux autres, comment pouvez-vous mesurer votre force ?
– Gamin... Madara, c’est ça ? Ce nom... Tu es l’un des cinq fils de Tajima Uchiha. Mais toi, sais-tu seulement qui je suis ?
– Fermez-la !
hurla Madara. Ne parlez pas de mes défunts frères !
– Ah, tu m’en vois désolé
, répondit calmement le chef Hyûga. La guerre ne pardonne pas, les sentiments non plus...

Yukinata, dans son siège, essayait de se recroqueviller le plus possible.

– Après tout, poursuivit le chef de clan, on récolte ce que l’on sème...

Soudain, Madara sentit la haine monter en lui. Cet homme lui faisait ouvertement la morale sur la mort des ses frères.
D’un mouvement rapide et adroit, il sortit un kunaï et fonça droit dans le dos de l’Hyûga. Aucun des gardes ne sembla se rendre compte à temps de ce que faisait Madara ; il fallait dire que le jeune homme était déjà un talentueux Shinobi.

– Meurs ! hurla-t-il au moment où son kunaï atteignait le dos de l’homme.

Il sentit le kunaï s’enfoncer dans la chaire et le sang gicler jusque sur son visage. Mais ce n’était pas le chef Hyûga qu’il venait de planter, mais le jeune Senju.

– Tué sur le coup, remarqua calmement le chef Hyûga qui se trouvait à présent à côté de Madara. Tu es habile...

« Il est rapide... !
remarqua Madara. Mon Sharingan a à peine remarqué son déplacement... »

– Vois ce que la haine t’a fait faire. Tu as perdu le contrôle, et malgré la bonne anticipation de tes yeux, ton corps n’a pas pu suivre et c’est, impuissant, que tu as tué ce Senju.


Madara serra les dents.

– Sachant qu’il portait sur lui une graine de Mokuton directement reliée à ses fonctions vitales, en le tuant, les Senju ont été informés que c’est ton Chakra, et non celui d’un Hyûga, qui est responsable de sa mort. Si ton intrusion ici avait pour objectif de me faire tuer un Senju pour mettre à dos les clans Senju et Hyûga, et ensuite me proposer une alliance... C’est raté.

D’un mouvement rapide, Madara attaqua de front l’Hyûga. Mais celui-ci parait ses coups sans difficulté, avec une aisance particulièrement humiliante pour l’Uchiha. Il enchaînait de nombreuses clés de bras et de jambes à chacun de ses coups qu’il stoppait au dernier moment, pour ne pas briser les membres de son adversaire. C’était comme s’il voulait prouver à Madara qu’il pouvait le vaincre à chacune de ses tentatives. Soudain, l’Uchiha le vit passer à l’offensive, condensant du Chakra dans ses paumes.

« Maintenant... ! »

D’un mouvement rapide, Madara effectua les mudras d’un Jutsu Katon de base qu’il envoya droit sur lui. Mais celui-ci contra le Jutsu en repoussant les flammes simplement à l’aide de son Chakra, dont il maîtrisait la forme de façon effrayante. Les flammes se dissipèrent, mais encore une fois, Madara se rendit compte qu’il aurait pu tout aussi bien les lui renvoyer dessus.
Quoiqu’il en soit, la diversion avait été créée et Madara voulut en profiter afin d’effectuer un plus puissant Jutsu, mais il sentit une main bloquer soudain ses deux poignets.

Il essaya de se dégager, mais la poigne de l’homme était trop forte pour lui. Immobiles et face à face, le chef Hyûga et Madara étaient dans une position idéale pour que le jeune Uchiha lance un Genjutsu oculaire sur l’homme. Celui-ci ne cilla pas, et Madara comprit que son contrôle du Chakra était tel que même ses Genjutsu ne l’atteignaient pas.

L’homme retira alors sa main mais Madara se sentait toujours dans l’incapacité totale d’effectuer le moindre Jutsu, comme si aucun Chakra ne circulait dans ses mains.
Etait-ce là l’effet du fameux Jukken Hyûga, qui fermait ses Tenketsu ? Non, c’était autre chose...

Madara reprit son souffle.

– Rassure-toi, reprit l’homme, qui semblait n’avoir même pas transpiré, ce n’est qu’un sceau de contrôle temporaire. Une fois que tu auras quitté ce lieu, il disparaîtra.

Yukinata se surprit à être déçue de voir que son père avait pris le dessus sur ce Madara. Il fallait dire que son entrée ici lui avait donnée une certaine forme d'espoir, et elle aurait rêvé voir son père, jusqu'alors invaincu, se prendre une bonne correction en voyant ses limites surpassées.

Madara lui-même n’aurait jamais pensé rencontrer si fort adversaire. Il était incroyablement polyvalent, et semblait n’avoir aucun point faible. Son Ninjutsu, son Taïjutsu, son Genjutsu, son intelligence, sa force, sa vitesse, son endurance et ses techniques de Sceaux ; jamais Madara n’avait combattu d’adversaire supérieur dans chacun de ces domaines.

– Puisque tu tiens tant à te comparer aux autres pour mesurer ton niveau, poursuivit le chef Hyûga en sortant une carte de sa poche, voici qui devrait t’intéresser.

Madara vit un graphique sur lequel étaient inscrites toutes les caractéristiques qu’il venait d’analyser chez cet homme.

– J’imagine qu’un clan aussi fort que les Uchiha a adopté cela afin de noter les niveaux de ses membres, n’est-ce pas ?

Madara ne répondit pas. En effet, son clan avait adopté cette notation et le clan Senju également – entre autres – afin de noter les différents atouts de leurs membres et des ennemis. C’était là le meilleur moyen de connaître les forces et les faiblesses de chacun et optimiser les combats.
Mais jamais Madara n’avait vu un tel graphique ; et pourtant, la petite démonstration de force du chef Hyûga ne semblait pas tellement contredire la notation qu’il avait sous les yeux.

« Toutes ses capacités... Sont au plus haut niveau. »

Spoil:


– Je suis Nori Hyûga, chef du clan Hyûga et créateur de ce graphique. Cela signifie donc que toutes les notations de chaque Shinobi du monde se font en comparaison de mon propre niveau.

Madara le regarda avec surprise.

– Cela signifie également, poursuivit Nori Hyûga, que je suis, officiellement... Le meilleur Shinobi du monde.

Le jeune Uchiha fronça les sourcils.

– Transmets mes amitiés à ton père, poursuivit-il d’un ton courtois en désactivant ses Byakugan, suivi des autres membres du clan.

Madara, sachant qu’il était clairement temps de prendre congé, fit un pas en direction de la sortie et poussa la porte, accompagné par deux membres du clan.

« Cela dit, pensa Nori, il deviendra fort, c’est évident. Son niveau surpasse déjà celui de la plupart des Hyûga... Je suis curieux de voir le chemin que tu prendras, Madara Uchiha. »

– Attends !
lança soudain une voix.

C’était Yukinata. Elle devint aussitôt toute rouge en se rendant compte de son audace.
Madara ne put retenir un léger sourire, s’arrêta et se retourna. Ses Sharingan étaient toujours activés lorsqu’il croisa le regard de la jeune Hyûga.

– Libère-moi, implora-t-elle, comprenant aussitôt qu’ils se trouvaient dans un Genjutsu, à l’abri des oreilles indiscrètes.

Pour toute réponse, Madara lui fit un clin d’œil, puis se retourna et partit, sous l’œil soupçonneux de Nori.

Elle ne savait pas pourquoi, mais ce jeune Madara l’avait directement intriguée. C’était la première fois qu’une personne osait défier son père.
Et quelque chose lui disait que l’échec apparent de son intrusion masquait en fait un succès ; ou peut-être n’était-ce que son intuition ?

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MessagePosté le: Sam 14 Juin 2014, 7:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 90
Le Réveil






Spoil:



– Que tout le monde reste calme ! grogna Gamabunta.
– Gamabunta, tu le sens pourtant, son Chakra...
– Il faut faire quelque chose...


L’agitation était à son comble dans les lieux Sennin.

– Manda, fit un des serpents. Vos capacités sensorielles sont supérieures aux nôtres...

Manda leva haut son cou afin que sa tête domine la grotte du Rychidou et soit vue de tous.

– Que chacun reste calme... siffla-t-il.

« Son Chakra... s’inquiéta-t-il. Le Sage serait-il... ? »

Mais soudain, ses capacités sensorielles l’avertirent de l’approche d’une puissante énergie.

« Un Bijuu ?! Non... »

Manda se recroquevilla.

« Non... C’est beaucoup plus puissant... »

– Regardez !
hurla Gamatatsu en montrant le ciel.
– Hein ? fit Gamakiri en regardant les étoiles.
– La Lune, crétin !

Tous les crapauds regardèrent en direction de la Lune. Devant l’astre se dessinait une silhouette.

C’est qu’un oiseau, abruti ! lança Gamakiri.
– T’as déjà vu un oiseau aussi gros ?
– Comment tu sais qu’il est gros ? C’est qu’un piaf dans le ciel...
– Regarde les nuages...
– Fermez-la, vous deux
, gronda Gamabunta. Et filez vous mettre à l’abri...

Gamakiri regarda les nuages, et vit que l’oiseau se trouvait derrière. Le jeune crapaud ouvrit soudain grand les yeux et se mit à trembler.

– Im-impossible... Et il... Il... Il se dirige vers nous !
– TOUT DE SUITE !
hurla Gamabunta en poussant son fils qui ne se le fit pas répéter, et sautilla à toute vitesse se mettre à l’abris avec Gamakiri.

Gamabunta sortit son épée et fixa la créature volante qui bâtait lentement des ailes et s’approchait inexorablement.

– Guerriers du Mont Myôboku. Préparez-vous...

Un crapaud s’avança et se plaça à sa gauche.

– J’espère ne pas être trop maladroit... murmura Gamaken de sa voix rauque.

Gamahiro se plaça de l’autre côté de Gamabunta.
Puis les autres crapauds suivirent. Et chacun se mit en garde, fixant tous les cieux où la silhouette de la créature volante s’approchait, de son vol d’apparence lent mais en fait suffisamment rapide pour s’être considérablement rapproché.

Chacun put voir que cette créature brillait tout autant que la Lune, d’un jaune lumineux.

– Peu importe la force de l’ennemi, murmura Gamabunta. Nous défendrons ce lieu sacré.

Et soudain, la créature fut à hauteur des nuages, qui furent immédiatement soufflés à son passage par un seul battement de ses ailes.

« Bon sang... s’inquiéta Gamabunta. Ce truc doit faire la taille d’une montagne... »

Mais il ne bougea pas. Il le devait au Sage. Et, de toute manière, cette chose était si grande que personne n’aurait le temps de fuir.

« Rapide... ! »

La créature filait à une vitesse incroyable. Entre les nuages et la terre ferme, la distance semblait ridiculement faible pour elle, que chacun avait pourtant vu voler depuis très loin.

« D’où vient ce monstre... ?! »

La créature masquait à présent totalement l’astre devant lequel elle se trouvait.

« Se pourrait-il qu’il vienne de... La Lune ? »

Ce qui ressemblait à un gigantesque oiseau de feu survola soudain le Mont Myoboku, faisant du sur-place à une distance relativement faible. Les crapauds géants du Mont semblaient ridiculement petits, en dessous.
Vu sa taille et la puissance qui émanait de lui, il semblait capable de détruire le Mont Myôboku d’une seule attaque.

« Je n’en avais entendu parler qu’en légende... »

Gamabunta comprenait soudain ce qu’était cette créature.

« ... du Phénix... »

Une toute petite créature sauta soudain de l’oiseau géant. Cela ressemblait à un chat.
Le saut était long. Il semblait que le phénix se trouvait plus haut que Gamabunta ne le pensait.
La petite créature retomba avec souplesse sur le sol, non loin des crapauds.

« Un tigre ? »

Le tigre s’avança et les crapauds se préparèrent au combat. Mais, d’un bond, l’animal sauta par-dessus la bande de guerriers pour retomber face à leur chef.

« Oogama Sennin ! »

Sans une once d’hésitation, Gamabunta fonça droit sur le tigre, suivi des autres crapauds. Et ils se rendirent soudain compte que l’animal était en réalité nettement plus imposant qu’eux, malgré son apparence ridiculement petite en comparaison du phénix. La seule autre créature comparable en taille que Gamabunta avait vue était le Kyûbi.

– Réveille-toi, Gamamaru, murmura soudain le tigre, ou plutôt la tigresse, à en juger par sa voix.

Et, tandis que le vieil Oogama Sennin rouvrait les yeux, sous les regards étonnés des crapauds du Mont Myoboku, la tigresse disparut.
Ils entendirent un violent battement d’ailes et sentirent un puissant souffle. Le phénix était également parti.

Une scène comparable s’était produite dans les deux autres lieux sacrés du monde, à la différence que ce n’était pas une tigresse mais une dragonne que les serpents avaient vues, et une tortue chez les limaces.
Tout s'était passé si vite...

– Oogama Sennin ! s’inquiéta Gamabunta.
– Ne t’inquiète pas, Gamabunta, murmura le vieux crapaud. Je m’étais simplement assoupi.

Yukinata fronça les sourcils.

« Qu'est-ce que... »





Hinata se réveilla en sursauts.
Elle sortait d'un étrange rêve. Elle ne se souvenait plus de rien, mais son coeur battait à tout rompre et elle se sentait particulièrement bien, sans savoir pourquoi.
Elle ne savait pas ce qu'elle avait. Elle ne comprenait pas.
Ou peut-être qu'en fait, si, elle savait...
Mais c'était quelque chose de si complexe à déchiffrer, et en même temps si simple à ressentir...

En fait, oui, c'était simple...
Elle était heureuse.
Elle ne se l'expliquait pas.

Elle eut l'image d'un jeune garçon blond dans sa tête. Elle repensait à Naruto.
C'était étrange, mais dans son état actuel, son image s'imposait d'elle-même.

Elle espérait qu'il allait bien.
Lui qui voulait devenir Hokage, comme son père... Non, mieux que son père, en fait. Naruto n'était pas parfait – loin de là même – mais il avait cette ambition contagieuse, cette volonté infaillible, qui donnait à Hinata l'impression qu'il pourrait dépasser la Lune, et, peut-être, qu'elle aussi en serait capable, qu'elle aussi pourrait surpasser son père et briller comme un Soleil...

Hinata était penchée contre la fenêtre de sa chambre, ses yeux fixaient le Soleil artificiel d'Uzushio.

« Tu me manques, Naruto-kun... »

Le cadavre de Naruto reposait au sol, au pied de son père. Celui-ci se trouvait face à un homme, un homme qui de toute évidence aurait préféré être rattrapé par n'importe qui d'autre, à en juger par son regard terrifié.

– Tu es... murmura Zabuza. Yondaime Hokage...

Mais ce n'était qu'une diversion de la part de Minato, et Zabuza, affaibli et inquiet, ne vit pas venir son clone, derrière lui, plaçant contre sa gorge son métal froid.

« Un Kage Bunshin... »

– Cette technique
, murmura Minato, la voix tremblante, était la préférée de Naruto...

Le regard de Zabuza fixait la lame et vit le reflet de son visage impuissant. Il ne pouvait pas bouger, et sa grande épée ne lui serait d'aucun secours dans une telle situation. Il avait perdu.

– Durant la dernière guerre, fit Zabuza, les yeux regardant le sol, l'ordre était donné de fuir face à l'Eclair Jaune de Konoha...

Minato, l'original, prit Naruto dans ses bras, à la manière d'un père avec son nouveau-né.

– Mais en fait, poursuivit Zabuza avec un rire jaune, même fuir est inutile contre toi... Tue-moi.
– Avant toute chose
, fit Minato, je voudrais savoir... pourquoi... ?

Ses yeux brillaient tandis qu'il fixait le cadavre de son fils, dans ses bras. Zabuza semblait surpris par une telle question.

– Je ne l'ai pas tué. C'est ce gamin au Byakugan qui est arrivé, ensuite...

Minato leva les yeux, fixant Zabuza qui sembla soudain comprendre.

– Tu... Tu n'es pas venu me tuer, pas vrai ?
– Continue
, poursuivit Minato.
– Et ils...

Mais soudain, trois aiguilles s'enfoncèrent dans la gorge de l'épéiste. Minato, affaibli, n'eut pas le temps de réagir.
Zabuza ne put prononcer un mot de plus, et il s'écroula par terre.

« Ces aiguilles... Haku ? ... Non... »

– Bonne nuit...

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MessagePosté le: Sam 28 Juin 2014, 12:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 91
Compagnons






Haku, inconscient, était transporté sur le dos de Gaï, qui aidait en parallèle Kakashi à marcher avec Mikoto.

– Sandaime-sama ! s’exclama soudain Kakashi, qui semblait à la limite de tomber dans les pommes, malgré les premiers soins apportés par Kabuto sur sa blessure.

Le groupe de Shinobis rentrait au village, Hiruzen ayant insisté pour transporter lui-même le corps de Tsunade. Kabuto les accompagnait toujours. Sakura et Kiba avaient repris connaissance. Akamaru, quant à lui, était toujours inconscient, sur la tête de son maître qui paraissait particulièrement inquiet.

– Je dois vous dire... poursuivait Kakashi.
– Calme-toi, murmura Mikoto. Garde tes forces.
– C’est au sujet de... de Naruto...


Sakura, qui pleurait en silence, ne put retenir un petit sanglot. Hiruzen fronça les sourcils.

– Continue, l’encouragea-t-il.
– Ce n’est pas Neji... qui l’a tué...

Kabuto regardait droit devant lui.

– Mais ce gamin... murmura Gaï en montrant Haku, sur son dos.
– Tous les autres ont été assommés à son arrivée, murmura Kakashi. J’aurais dû l’être aussi. Je suis le seul témoin.
– Assommés ?
répéta son rival. Par quoi ?
– Une technique redoutable, comme une force de répulsion. Je n’avais jamais vu ça...
– Qui ?
demanda aussitôt Danzô.

L’œil de Kakashi et celui de Danzô se fixèrent.

– L'Akatsuki.

Sa remarque fut suivie d’un blanc. Kabuto réajusta ses lunettes.

– Pourquoi n’avez-vous pas été assommé ? demanda alors le jeune Yakushi.

Kakashi lui lança un bref regard. Sa question était pertinente... Il se tourna vers les autres.

– Neji... m’a sauvé.

L’expression de surprise qu’affichaient tous les visages se transforma une véritable stupeur.

– Kakashi... murmura Gaï, qui semblait s’inquiéter pour son état mental. Je crois que tu devrais prendre un peu de repos.
– J’ai essayé d’en informer Minato
, reprit Kakashi. Mais... Tout s’est passé si vite...

Comme un souvenir douloureux de son dernier contact avec son maître, Kakashi eut un spasme au niveau de sa blessure.

Le corps de Zabuza était à présent aussi immobile que celui de Naruto.
Minato fixait le responsable.

– Toi ? s'étonna-t-il.
– Suis-moi...

Personne n'échangeait mot, chacun tentant d'assimiler clairement ce qu'il venait d’entendre, et ils poursuivirent leur route.

– Kakashi, murmura soudain Hiruzen, brisant le silence.
– Oui, Sandaime-Sama ?
– Peux-tu veiller sur Mikoto ?


Kakashi chercha Mikoto du regard mais elle n'était plus là.
Il ouvrit grand les yeux d'inquiétude, mais le vieil Hokage posa sur son épaule une main rassurante.

– Elle est partie se désaltérer au niveau du torrent qui longe le chemin.

Kakashi ne l'avait pas vue partir, et il n'était sans doute pas le seul.
Il partit aussitôt jusqu'au torrent, et ne mit guère de temps à trouver l'Uchiha. Elle se trouvait au milieu d'un groupe de 7 chats noirs, tous portant sur le front une bougie allumée.

« Ainsi, ce sont eux, les fameux sept chats de Mikoto... On dit qu'ils sont liés au Nibi... »

– Mikoto-Sama
, murmura Kakashi.

Mikoto ne répondit pas tout de suite. Ses Mangekyô étaient activés. Kakashi fronça les sourcils.

– Je les baptise, répondit Mikoto d'une petite voix.

Alors un premier chat s'avança vers le torrent et s'y enfonça, chose étonnante pour ces animaux réputés pour détester l'eau.

– Lui, c'est Hizashi, murmura Mikoto tandis que le félin s'enfonçait de plus en plus profondément dans l'eau, jusqu'à ce que la bougie sur sa tête ne s'imerge totalement, éteignant la flamme.

Un deuxième chat s'avança et fit comme le premier.

– Lui, c'est Fugaku, poursuivit Mikoto, la voix cassée, tandis que la deuxième bougie s'éteignait.

La scène se reproduisit une troisième fois.

– Elle, c'est Kushina...

Les yeux de Mikoto brillaient.

– Lui... poursuivit-elle, une larme coulant sur sa joue. C'est... C'est Itachi...

Kakashi baissa tristement la tête, tandis que le quatrième chat s'enfonçait dans l'eau, éteignant la bougie.

– Sa... Sasu... Sasuke... ! fit-elle, partant en sanglots tandis que le cinquième chat s'enfonçait et que sa lueur s'estompait.

Kakashi s'approcha, tandis que le sixième chat plongeait dans l'eau.

– Et maintenant Minato... fit-elle.

Le septième chat s'avança.

– Et elle, conclut-elle, c'est Mikoto.

Le chat voulut s'enfoncer dans l'eau à son tour, mais il fut bloqué par un petit chien.

– Et lui, c'est Kakashi, fit le ninja copieur.
– Euh non, murmura le chien. Moi, c'est Pakkun... Enchanté.

Kakashi soupira et s'avança vers Mikoto, les mains dans les poches, accompagné de Pakkun tandis que sept autres chiens tenait dans sa gueule l'un des sept chats sortis de l'eau.

– Je comprends parfaitement ce que vous ressentez. Minato était mon Sensei, Obito et Rin étaient mes camarades, Sakumo était mon père.
– Comment peux-tu en parler de façon si indifférente ?
– Parce que j'en parle avec vous. J'ai passé un temps à me morphondre, à regretter mes proches pour moi-même, et tout ce que ça m'a apporté, c'est la solitude.


Mikoto fronça les sourcils.

– La solitude ne soigne pas les maux du coeur.

Mikoto soupira.

– J'aimerais juste qu'ils reviennent...

Kakashi s'assit à côté d'elle.

– Qui sait...

Mikoto le regarda.

– Tu penses que c'est possible ?
– Eh bien... Je ne suis pas expert en psychologie humaine, mais ce que je sais, c'est que tous ne sont pas morts...
– Comment va ta blessure ?
– Ca va, il a raté un point vital, c'est très superficiel... Le plus inquiétant reste ma fatigue. J'ai utilisé de façon prolongée le Sharingan, j'essaye de lutter contre la fatigue, mais c'est difficile...
– Je me sens si bête, à pleurnicher dans mon coin en face de toi... Je suis censée être un exemple pour ta génération.
– Et vous l'êtes. tout comme Minato-Sensei... Vous êtes forte, vous n'avez pas volé votre titre, Mikoto-sama, contrairement à moi...
– Que veux-tu dire ?
– Si vous aviez été à ma place, ou Minato-Sensei, Naruto serait toujours en vie...


Mikoto soupira.

– Tu nous as sauvé les miches, durant la dernière guerre, Ninja Copieur...

Mais avant que Kakashi ne pût répondre, elle retira son bandeau frontal qui couvrait son Sharingan.

– Que faîtes-vous ? s'inquiéta Kakashi en fermant aussitôt l'oeil pour éviter de perdre ce qui lui restait d'énergie.
– Fais-moi confiance, murmura Mikoto en posant ses mains sur son oeil. J'ai récupéré un petit peu de Chakra depuis...
– Mais... Aucun ninja médical ne peut soigner ce type de fatigue. Seul le temps peut...
– Fais-moi confiance
, répéta Mikoto, Sharingan activés.

Kakashi fronça les sourcils, puis décida de réouvrir son oeil sous les paumes de Mikoto.

Il vit soudain, de son oeil gauche, du Chakra émaner de ses mains. Elle utilisait des soins médicaux classiques sur son oeil. Mais c'était différent...

– Ce Chakra... remarqua Kakashi en sentant son énergie lui revenir.

« Ce n'est pas commun ; il est si sombre... »

– Ce n'est pas du Chakra
, lui répondit doucement Mikoto. Sinon, ça ne fonctionnerait pas.

Elle ferma les yeux.

– C'est du Yin... Du Yin Uchiha. Ton oeil t'a été greffé actif et tu ne peux le désactiver, car il est étranger. C'est un petit peu comme une ampoule branchée sans mode d'emploi pour l'éteindre : elle puise de l'énergie continuellement. Voilà pourquoi il te faut cacher ton oeil hors utilisation : sans cela, sa fonction serait toujours activée, ne serait-ce que pour suivre les mouvements de tout ce qui t'entoure, et ce serait d'autant plus fatiguant que ton énergie spirituelle n'est pas assez puissante. Cette énergie que je te donne est suffisamment puissante pour être, temporairement, un remplacement, le temps que ton esprit récupère...
– Un tel contrôle du Chakra ; c'est incroyable...
– Eh !
s'exclama Mikoto, relâchant sa main de l'oeil de Kakashi. Quand on est dans l'équipe de l'inventeur du Rasengan et d'un maître Hyûga, c'est le minimum pour ne pas faire pâle figure ! Ouvre l'oeil, pour voir...

Kakashi ouvrit doucement son oeil gauche.

– Ca va, tu vas pas t'évanouir ? demanda-t-elle, fixant son reflet dans le Sharingan du Ninja copieur.
– Oui... Merci, Mikoto-sama.

KUCHYOSE – EDO TENSEI


Depuis son repaire, Orochimaru venait d’activer une fois de plus sa technique maudite. Le corps utilisé était celui de Iwashi, l'un des trois Joonins qu'Orochimaru et ses sbires avaient capturés suite à l'altercation du Sannin avec avec Konoha. Neji se trouvait aux côtés de son maître, et derrière, les quatre du Son voyaient également le jeune homme changer soudain d'apparence.

Celui-ci regarda d’abord ses mains, puis ceux qui lui faisaient face.

– Utiliser cette technique sur moi... Quel culot... !

Orochimaru commença à sourire en croisant son regard, mais Neji, dont les Byakugan étaient activés, remarqua aussitôt que son sourire venait de se figer.

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MessagePosté le: Jeu 10 Juil 2014, 11:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 92
La volonté d’un Uchiha






Mal en point, Tobi était revenu de sa terrible rencontre avec Yukinata.

« C’est mauvais... pensa-t-il. Elle a complètement perturbé mon Chakra... Même l’utilisation de mon Mangekyô a été troublée... Je vais devoir récupérer... »

Il rejoignit Itachi, qui se trouvait face à une Kushina apparemment revenue à son état normal – si toutefois on pouvait qualifier un coma de plusieurs années comme tel.

– C’est bon, murmura Itachi sans même se retourner, fixant le corps endormi de la jeune femme.

« Impressionnant, pensa Tobi. Sa maîtrise du Mangekyô Sharingan est digne d’un génie. »

L’homme masqué s’accroupit contre un mur, tenant à peine debout.
Soudain, Zetsu fit son apparition. Tobi tourna aussitôt la tête vers lui. Il ne l’avait pas vu depuis que ce dernier était parti observer le combat des membres de Konoha.

– Sasuke poursuit sa mission ! s’exclama immédiatement Zetsu blanc. C’était complètement imprévu...
– Comment ça ?
s’étonna Tobi tandis qu’Itachi fixait toujours le corps inerte de Kushina.
– Je l’ai suivi... Je pensais qu’une fois sa mission terminée, il rentrerait... Mais il semblerait qu’il ait oublié l’ordre initial...
– Que fait-il ?
s’impatienta Tobi, qui semblait vouloir vite clore ce sujet.
– Quand l’Uzumaki est mort... murmura Zetsu en regardant Kushina à son tour... Sasuke a pris l’Hyûga en filature.

Tobi soupira.

– Il a sûrement déjà été repéré depuis longtemps, dit alors ce dernier.
– L’Hyûga n’a pourtant pas semblé remarquer... s’étonna Zetsu blanc. Peut-être n’a-t-il pas fait attention en rentrant ?
– Non
, répliqua Tobi. Connaissant Orochimaru, il doit y avoir une raison...

Il croisa le regard de Zetsu noir.

– Ils ont sûrement besoin de Sasuke...

Itachi, qui leur tournait toujours le dos, ferma les yeux.

– S’il ne s’agissait que d’Orochimaru, poursuivit Tobi, je ne m’inquiéterais pas plus que ça. Mais avec cette Yukinata...

Itachi rouvrit les yeux.

– Qui est Yukinata ?
– C’est ce que j’aimerais bien savoir...
murmura Tobi, regardant Zetsu noir qui paraissait surpris d’entendre ce nom sortir de sa bouche.
– Tu l’as rencontrée... comprit ce dernier.

Tobi acquiesça.

– Si Yukinata est derrière tout ça... poursuivit Zetsu noir.

Itachi tourna les yeux dans sa direction, toujours dos à lui.

– Uchiha Sasuke est condamné.

Itachi se retourna. Tobi, quant à lui, regardait Zetsu.

– Je pense que tu as des choses à me dire, Zetsu noir...
– Que veux-tu dire ?
– Je parle de cette Yukinata...


Il y eut un lourd silence. Tobi jeta un coup d’œil sur le côté.

– Hum... murmura-t-il. Comme prévu, il a disparu...
– Il est toujours très attaché à son frère...
répliqua Zetsu.

Sasuke se trouvait à l’entrée du repaire d’Orochimaru.
Prudent, mais déterminé, il s’approcha en préférant ne pas la franchir afin d’éviter d’être pris au piège.
Il savait que Neji pouvait le voir. Il était surpris de ne pas l’avoir vu s’arrêter. Le Hyûga était peut-être trop concentré sur sa route pour surveiller ses arrières, mais Sasuke n’était pas dupe, et l’hypothèse qu’il se soit laissé fait suivre était à prendre en compte également.
Il resta à l’entrée du repaire, voyant l’Hyûga lui tourner le dos. Il se trouvait non loin de quatre individus, ainsi qu’un autre, à l’allure particulière, aux longs cheveux bruns et à l’allure de serpent, qui semblait être le chef.
Tous se tenaient face à un corps, dans un cercueil. À peine Sasuke l’eut-il vu qu’il étouffa une exclamation de surprise et se cacha aussitôt.

Bien que conscient des risques qu’il prenait, il avait suivi Neji.
Mais à présent, il se rendait compte de la folie de son geste.
Pourquoi avait-il fait ça ? C’était comme si son corps avait bougé tout seul...

Tant pis, la curiosité reprenait le dessus. Il était trop tard pour faire marche arrière...
Sasuke tendit donc l’oreille, caché derrière son mur...

– Qui êtes-vous ? demanda le jeune homme en s’avançant.

Gaï, qui avait plutôt bien compris pourquoi Mikoto s'était isolée, s'approcha d'Hiruzen.

– Sandaime-Sama, murmura-t-il. Pensez-vous qu'il soit sage d'avoir envoyé Kakashi pour réconforter Mikoto ?
– Sage ?
répéta Hiruzen, qui malgré sa peine, lâcha un rire amusé. Eh bien, Gaï, j'aimerais que tu me fasses partager ta sagesse !
– Pardon
, se reprit Gaï. Je voulais dire, Kakashi a manqué de se faire tuer par son Sensei... Je ne suis pas sûr qu'il soit le plus à même de consoler Mikoto.
– Au contraire
, intervint soudain Kabuto, silencieux jusqu'ici.

Gaï se tourna vers le jeune homme à lunettes, surpris de le voir s'incruster dans la conversation avec autant de naturel.

– Tout le monde sait que Kakashi et Mikoto ont perdu des êtres chers. La perte de Minato et ses conditions sont probablement la goutte d'eau pour les deux, mais également une sorte de lien.
– Et alors ?
répliqua Gaï, passablement agacé de voir un parfait inconnu lui donner des leçons sur son rival. Si c'est pour déprimer à deux, quel gâchis !
– Ce n'est pas tout
, poursuivit Kabuto, réajustant ses lunettes. Leurs souffrances antérieures sont semblables. Non seulement ils se comprennent, mais ça va même au-delà de ça.
– Hein ?
– Il est difficile de prendre du recul sur ses propres souffrances, mais pour consoler un camarade, c'est beaucoup plus facile. Et en prenant du recul sur les souffrances de l'autre, indirectement, il en prendront pour eux ; c'est eux-mêmes qu'ils aideront.


L'espace d'un bref instant, Hiruzen croisa son regard.

– Enfin, je crois... conclut Kabuto.

Devant le silence du Sandaime, il ne put s'empêcher de sourire.

« La psychologie humaine n'a aucun secret pour lui ; on reconnaît bien là le maître d'Orochimaru-Sama... »

Dans le repaire d’Orochimaru, Neji levait sa paume, mais Orochimaru bloqua le bras du Hyûga.

– C’est inutile, gamin, lui dit le Sannin.

Sasuke resta immobile, ne comprenant pas ce qu’il se passait.
Quelque chose l’inquiétait...

– Allez, retrouvons les autres, murmura Kakashi à Mikoto en repartant.

Mikoto se releva, s’étira comme un chat et fit un pas en avant, mais s’arrêta soudain.
Kakashi, bien que lui tournant le dos, s’arrêta à son tour, tandis que Pakkun reniflait une odeur.

« Une présence... ! »

Il se retourna aussitôt, mais trop tard.
Mikoto, dont les Sharingan étaient toujours activés après avoir soigné Kakashi, vit une silhouette passer à toute vitesse, au loin, parmi les arbres ; une silhouette qui lui était familière...

– Qu’est-ce que... ? s’étonna Kakashi. C’est comme si... on venait de passer. Avez-vous vu quelque chose, Mikoto-sama ?

Mikoto resta un instant pensive.

– Je... murmura-t-elle, surprise. Non...

Kakashi fronça les sourcils tandis que Mikoto repartait retrouver les autres, passant devant lui. Le ninja copieur la suivit, mais Pakkun lui agrippa le pantalon, comme pour l’appeler discrètement.
Le Joonin se baissa pour être à la hauteur de son chien.

– Kakashi, murmura-t-il, cette odeur, je la reconnais...
– Qui est-ce ?
– Un de tes anciens camarades, chez les ANBU. Le gamin surdoué...


Kakashi ouvrit grand les yeux.

– Tu veux dire... ?!
– C’est fini, ces messe-basse ?
répliqua Mikoto. Les autres nous attendent, ne trainons pas...

Kakashi repartit.

« Itachi Uchiha... Que prépare-t-il ? »

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MessagePosté le: Dim 13 Juil 2014, 11:57 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 93
Temps de crise






Les yeux d’Orochimaru n’avaient plus cette apparence de fentes.
L’Hyûga se tourna vers le jeune homme ressuscité. Il contrôlait totalement son maître.
Les Quatre du Son s’approchèrent, prêts à le maîtriser.

– C’est inutile, gamins, répéta le jeune homme, depuis son propre corps cette fois. La seule raison pour laquelle je ne vous ai pas instantanément tués, c’est pour ces yeux, lâcha-t-il, ses Sharingan fixant les Byakugan de Neji. Êtes-vous du côté des Senju ?

Les Ninjas d’Oto se regardèrent, ne comprenant pas sa question.

– Inutile de mentir, poursuivit le jeune Uchiha. Mes yeux vous analysent...
– Je te conseille de te calmer
, répliqua Neji. Tu es à notre merci, ne l’oublie pas.
– Tu parles de l’Edo Tensei ?
ironisa le jeune homme. Ne me sous-estime pas...

Soudain, il leva les mains, comme pour réaliser des mudras.

– Je peux m’en libérer avec une facilité ridicule...

Il voulut faire les signes de libération, mais fut bloqué en plein mouvement.

– Ne me sous-estime pas, toi non plus, dit alors Orochimaru, qui avait repris ses esprits, de toute évidence aidé par Neji dont la paume était posée contre la tête du Sannin.
– Tu as échappé à mon Genjutsu ? s’étonna l’Uchiha.
– Ces yeux... Quelle puissance... murmura le Sannin. Tu me rappelles quelqu’un...
– J’ignore de qui tu parles... Et je m’en contrefiche. Si tu crois pouvoir me contrôler, moi, avec ton pitoyable Jutsu, tu fais une grossière erreur. Tu m’as énervé ; je vais tous vous tuer !


Et soudain, un Chakra sombre s’échappa de son corps, en grande quantité, formant un être gigantesque qui fit s’écrouler une partie du plafond.

« Susano’o... pensa Orochimaru, sentant son emprise diminuer à mesure que le monstre de ténèbres prenait forme. »

– Quelle ironie... poursuivit l’Uchiha. Dire que ma renaissance sera due au Jutsu de Tobirama Senju... !

Reprenant le contrôle de son corps, il voulut à nouveau réaliser les gestes, mais soudain, il fut totalement bloqué. L’incompréhension était clairement visible dans son regard, et peut-être même un soupçon de peur... Même sa bouche était bloquée. Il ne contrôlait plus un seul clignement d’œil, et son Susano’o s’estompa aussitôt.

– Ils reviennent, Hiruzen, murmura Danzô.

Kakashi et Mikoto rattrapaient en effet le groupe.

Maintenant que les futilités sont passées, poursuivit le chef de la Racine, je pense que nous devrions nous mettre d'accord sur ce qu'on fera, une fois de retour à Konoha...
– Que proposes-tu, Danzô ?
fit Hiruzen, qui se doutait très bien que son interlocuteur avait déjà bien réfléchi à la question.

Hiruzen lui lança un bref regard.
Danzô et Hiruzen continuaient de marcher côte à côte tout en se regardant.

– Penses-tu pouvoir continuer à assurer le rôle d'Hokage, en l'absence du Yondaime ? demanda Danzô.
– Veux-tu dire que mon vieil âge poserait problème ? l'interrogea Hiruzen en pouffant. Préconiserais-tu donc de nommer un plus jeune ?

Danzô fronça les sourcils, voyant bien là que Sandaime comptait l'écarter du poste.
Kakashi s'approcha.

– Vous restez largement qualifié, répliqua Kakashi. En ces temps de crises, les villageois ne supporteront pas trop de changements, je pense. Il faut qu'ils gardent leurs marques.

Danzô lui lança un regard plein de mépris.

– Je ne vois pas ce que l'avis d'un Joonin incapable de mener une mission à son terme a comme valeur.
– Il en a sûrement plus que celui d'un type ligoté à des kilomètres du village par l'un des nukkenin les plus dangereux sans qu'on sache comment... Danzô-sama...
répliqua aussitôt Mikoto avec une froideur qui fit frissonner la petite Sakura, marchant silencieusement à côté des adultes.

Kakashi, qui avait pris la réflexion gratuite de Danzô comme un coup de poing, crut que son cœur allait se retourner suite aux paroles de Mikoto.
Tout le monde s'arrêta aussitôt, fixant Danzô et Mikoto, face à face.

« Quelle audace... pensa Kabuto, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres. »

Gaï fronça les sourcils.

« Bien envoyé... ! »

Danzô était une des grandes autorités du village qui n'avait pas vraiment l'habitude de la contradiction, et il était de notoriété publique ses rapports avec les Uchiha étaient des plus conflictuels.
Cependant, Kakashi savait qu'en face de lui, c'était Mikoto, un élément totalement indépendant du village car chef de la Police et, par la même occasion, des Uchiha, dont elle assurait un ordre relatif vis à vis du village de Konoha.
Jamais Kakashi, ou n'importe quel autre Joonin du village, n'aurait pu se permettre une telle réflexion. Mais Mikoto, elle, avait cette immunité particulière dont elle semblait parfaitement consciente.

– Au fait, poursuivit-elle, ses yeux semblant en l'instant encore plus dangereux que lorsqu'elle activait ses Sharingan, j'espère que mon fils va bien...

Un silence pesant suivit ses paroles. Danzô finit par fermer les yeux d'un air faussement serein.

– Evidemment. Servir les intérêts de Konoha lui convient parfaitement.

Sasuke était à présent terrifié. Ce Chakra sombre avait envahi toute la pièce, jetant un froid sur tous. Et même après sa dissipation, Sasuke restait accroupi, tremblant.
Il ressentait un terrible sentiment d’impuissance. Etait-ce cela, le potentiel Uchiha ?
Lui qui était un génie dans la Racine, il se rendait bien compte à présent de la futilité de ses entrainements, en comparaison de ce qu’il venait de ressentir. Il y avait un réel écart entre cet individu et lui. Même Neji, malgré sa supériorité évidente durant leur dernier combat, ne semblait tenir son avantage que par le biais de l’Edo Tensei.

Sasuke devait rester prudent. Il avait agi de façon non réfléchie.

– Par ailleurs, poursuivit Danzô, pour revenir à la conversation initiale, nous devrions penser à ce que nous allons dire aux villageois.

Sa remarque fut suivie d’un lourd silence.

– Je pense, murmura-t-il à nouveau, d’un ton qui paraissait totalement indifférent, que cette information ne devra être divulguée qu’aux Joonins et aux conseillers du village, ainsi qu’aux responsables gérant les entrées et sorties du village.
– Attendez...
s’exclama soudain Gaï. Vous voulez tenir les autres à l’écart de ça ?!
– Certaines choses doivent rester dans l’ombre
, répliqua le chef de la Racine. Tu n’es pas nécessairement en mesure de comprendre, mais contente-toi d’appliquer.
– Gaï a raison
, répliqua Kakashi, comme pour défendre son ami à son tour. Nous ne pouvons pas exclure le fait que Minato soit... dangereux... pour les villageois...
– Et que pensez-vous que le savoir changera pour eux, si ce n’est baisser davantage le moral des habitants et des Shinobis ? Ceux qui n’ont pas au minimum le niveau d’un Joonin n’ont aucune chance de s’en sortir.


À nouveau, sa réplique fut suivie d’un silence pesant. Son regard s'attarda brièvement sur Sakura et Kiba qui baissèrent tous deux les yeux.

« Intéressant, remarqua Kabuto en réajustant ses lunettes. Danzô mène clairement la discussion. Les autres – y compris le Sandaime – semblent, malgré les apparences, touchés par les récents événements... Mais le Sandaime est étrangement silencieux... Il semble laisser Danzô dire tout haut ce qu’il pense tout bas ; tel est le rôle de son rival, après tout : être utile quand ça va mal. Mais, en temps de crise, ça le met en valeur. Comme prévu... »

Face au groupe d’Oto, l’Uchiha retrouva le contrôle de son corps. Abasourdi, il ne fit plus de tentative.

– Un tel contrôle du Chakra d’autrui... Gamin, qui es-tu ?

Il fixait clairement Neji dans les yeux.

– Mon nom est Neji Hyûga.
– Quand as-tu passé la Limite ?


Les quatre sbires d’Orochimaru se regardèrent, ne semblant pas comprendre.

– Il y a peu, répondit Neji.
– Tu sembles surpris, remarqua Orochimaru.

L’Uchiha fronça les sourcils.

– Je ne pensais pas qu’un tel secret Hyûga puisse être découvert... Je pensais qu’il avait été enterré avec Elle...
– Il l’était, mais il semblerait qu’il fût ressuscité avec Yukinata
, répliqua le Sannin.
– Quoi ?! s’exclama l’Uchiha. Tu... connais Yukinata ?
– En effet
, répondit soudain Orochimaru avec une voix féminine qui fit hérisser les cheveux sur la tête de ses sbires.

À nouveau, ironiquement, le Sannin semblait ne pas parler par lui-même. Il paraissait en transe...
L’Uchiha ouvrit grand les yeux de surprise. Ses Mangekyô Sharingan étaient clairement visibles.

– Je te l’avais dit, poursuivit Orochimaru, possédé, de sa voix terrifiante. Je reviendrai.
– Yukinata...


Soudain, l’Uchiha sourit.

– C’est bon gamin, dit-il à l’adresse de Neji. Tu peux relâcher ton emprise.
– Tu comprends vite
, murmura Orochimaru, redevenu lui-même, tandis que le mort reprenait le contrôle de son corps.

Neji ouvrit soudain grand les yeux.

– Orochimaru-sama... murmura le jeune Hyûga. Il arrive... son frère...
– Tu vas pouvoir en profiter pleinement, de ton corps...
poursuivit alors Orochimaru à l'adresse de l'Edo Tensei.

Sasuke n’entendit plus rien. C’était comme si tout le monde s’était soudainement immobilisé.
Il tendit un peu plus l’oreille, quand soudain, il se retrouva nez à nez avec un visage d’homme-serpent.

Itachi arriva enfin au repaire d’Orochimaru. Quelqu’un l’attendait, dehors.

« Sasuke ? »

Il fronça les sourcils.

« Non, ce n’est pas Sasuke... Il est trop vieux... »

Il reconnut, aux yeux du jeune homme, le Jutsu de l’Edo Tensei.

– Laisse-moi passer, murmura Itachi, faisant un pas en avant.

L’autre croisa les bras.

– Eh bien, passe, je t’en prie.

Mais Itachi, dont les yeux fixaient toujours ceux de son interlocuteur, comprit que ça ne se passerait pas aussi facilement. Restant immobile, face à face avec celui qui semblait s’être improvisé comme étant son adversaire, Itachi avait remarqué un détail inquiétant.

« Le Mangekyô Sharingan... Ce motif, c’est... »

– Uchiha... Izuna.



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MessagePosté le: Jeu 24 Juil 2014, 2:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 94
Izuna Uchiha






– Je dois passer, répéta une ultime fois Itachi, activant ses Sharingan. Je ne suis pas venu me battre.
– Oh, un Uchiha... !
répliqua Izuna. Depuis quand êtes-vous des faiblards pacifistes ?

Les Sharingan d’Itachi fixaient ceux d’Izuna sans ciller.

– Mais si tu m’y obliges... Je devrais employer la force...

Izuna sourit, puis éclata de rire.

– Employer la force... ? Apparemment, les temps ont changé... Sais-tu seulement qui je suis ?

Itachi fronça les sourcils.

– Alors je vais te faire ravaler ton arrogance...

« Il bouge... !
remarqua soudain Itachi. »

– Le seul Uchiha qui me surpasse... poursuivit Izuna, soudain à côté d’Itachi.

« Rapide... ! remarqua ce dernier. »

Itachi esquiva de peu le coup de kunaï que son adversaire abattit sur lui avec un long arc de cercle, l’obligeant à se baisser.

– C’est mon frère, Madara... poursuivit Izuna.

Il avait anticipé l’esquive d’Itachi qui avait dû se baisser et, de son autre main, avait cette fois-ci lancé un deuxième kunaï vers le bas au moment même où Itachi activait ses muscles fléchisseurs.

« Bon timing, remarqua Itachi. Cet enchaînement est inesquivable... »

Il parvint cependant à contrer d’extrême justesse le deuxième coup en utilisant un Shuriken. Il remarqua soudain quelque chose : le kunaï était recouvert d’un liquide visqueux. Au moment où son shuriken rencontra le métal adverse, il y eut une légère étincelle qui fit prendre feu à la substance, créant une légère explosion qu’Itachi ne put esquiver que grâce à ses réflexes et sa vitesse. Sa cape avait pris feu et il la jeta en l’air.

– Impressionnant, reconnut Izuna. Tu as de bons réflexes, et tu n’es pas lent... Je dois le reconnaître : tu es au-dessus de la moyenne du clan...

« Il est dangereux
, remarqua Itachi. L’explosion n’était pas très étendue, mais suffisante pour blesser mortellement à son contact...

– Tu es particulièrement rapide, et tu possèdes de bons réflexes...
murmura Izuna tandis que la cape d’Akatsuki, en feu, retombait un peu plus loin, emportée par le vent. Mais j’ai connu pire...
– Et tu n’y as pas survécu
, répliqua Itachi d’un ton calme et méprisant.

Izuna fronça les sourcils.

– Sais-tu pourquoi nous, les Uchiha, n’avons pas été en mesure de dominer les Senju ?

Itachi resta silencieux.

– Parce que notre force réside dans le combat en un contre un. Les guerres de clans nous empêchaient d’optimiser notre potentiel...
– Ta défaite contre le Nidaime Hokage semble surtout rester amère.
– Nidaime Hokage ?
– Tobirama Senju.


Izuna, rageur, envoya un nouveau kunaï en direction d’Itachi. Celui-ci, perturbé par l’explosion du précédent, jugea préférable de l’esquiver plutôt que de le contrer, ce qui laissa une fraction de seconde de plus pour l’ennemi pour s’avancer.

– Car notre potentiel, poursuivit Izuna, face à Itachi, réside dans ces yeux...

Itachi, Sharigan simples activés, voyait face à lui un Mangekyô Sharingan.
C’était fascinant...

– Un simple Sharingan, poursuivit Izuna en analysant le regard d'Itachi, ne suffira pas face au pouvoir de mon Mangekyô Sharingan...

C’était fascinant...

– Sais-tu ce qui est pire que la vermine Senju ?

C’était fascinant...

– Un traître Uchiha ! hurla Izuna.

En un coup, il planta le foie d’Itachi. C’était un coup mortel.

Soudain, Izuna, ses Mangekyô Sharingan toujours activés, vit comme au ralenti une explosion retentir au niveau de son adversaire. L’explosion recouvrit toute la scène.

« Un clone explosif... ! »

Itachi, le vrai, caché plus loin, vit son clone disparaître, et comprit...

« Un tel Genjutsu... Impossible... ! »

Il sortit de sa cachette et s’avança tandis que l’explosion laissait place à une épaisse fumée.

– Le temps que tu régénères, je vais te sceller.

Mais soudain, ses yeux virent un mouvement dans la fumée, et c’est de justesse qu’il esquiva un puissant coup.

« Susano’o... ?! remarqua Itachi. »

– Enfoiré, comprit Izuna. Ce clone d'ombre portait bien son nom... Tu l'as créé dans l'ombre projetée par ton corps grâce à la cape en feu... Et c'est dans l'ombre de ton clone que ton corps s'est échappé, loin de ma vue... Je dois le reconnaître, tu es ingénieux.
– J'ai été bien inspiré
, répliqua Itachi, repensant à son premier combat face à Minato, cinq années auparavant.

La fumée se dissipa lentement, laissant apparaître la gigantesque créature des ténèbres.
Mais Itachi ne fit pas apparaître de surprise ni de peur sur son visage, ce qui sembla passablement agacer Izuna.

– Alors, te rends-tu comptes enfin du gouffre qui nous sépare ? Te rends-tu comptes... de ce que signifie posséder un Mangekyô Sharingan ?

Itachi soupira.

– Tu n’as rien à m’apprendre.

Et Izuna le vit s’élancer sur Susano’o alors que la fumée ne s’était pas totalement dissipée.

– Pitoyable... murmura-t-il, et il lui planta son épée en plein cœur.

Zetsu fixa Tobi.

– N’as-tu pas peur, pour Itachi ? Ne devrais-tu pas lui envoyer des renforts ?
– Aucun n’est disponible actuellement, et pourquoi le ferais-je ? Itachi fait partie des meilleurs membres d’Akatsuki.


Il s’approcha d’un pas.

– À moins que tu estimes... qu’il y a une autre raison d’avoir peur...
– Tu es perspicace...
– Zetsu noir, je crois qu’il est temps de me parler de cette femme... de Yukinata.


Zetsu fit à son tour un pas en avant, ses épines touchant presque le masque de Tobi, devant le corps inanimé de Kushina.

– La première chose qu’il faut savoir, c’est que le seul à pouvoir vaincre Yukinata est Madara Uchiha...

Dans le repaire sombre d’Orochimaru, en profondeur, le Sannin, Neji et les autres Shinobis du Son se trouvaient devant Sasuke, bras étendus, ligoté sur une croix.

– Cela faisait longtemps que j’attendais ton arrivée, Sasuke-kun, murmura Orochimaru.

Il semblait aux anges, si toutefois une telle expression pouvait être applicable pour un être aussi maléfique...

Je savais que tu viendrais, poursuivit le Sannin. C’est pourquoi, j’ai demandé à Neji, ici présent, de t’épargner.
– Ce n’est pas l’envie qui m’en manquait
, répliqua Neji en fixant Sasuke sans ciller.

Ce dernier serra les dents, la rage et la peur s’affrontant en lui.

– Mais ça ne fait rien. Je tuerai ta mère avant toi, et je t’amènerai sa tête.

Sasuke ne répondit pas. Cette provocation ne l’atteignait pas, tant elle était abstraite.

– Et ton frère aussi, poursuivit Neji. Mais, je me demande... L’aimes-tu toujours, ce traître ?
– Tu n’as pas à le savoir
, s’énerva Sasuke. Ça ne te regarde pas.
– Eh bien, en fait, si. Parce qu’il est dehors, et qu’il semble décidé à entrer...


Sasuke ouvrit grand les yeux, bouche-bée. Il se ressaisit.

– Tu mens, répliqua-t-il.
– Quel intérêt aurais-je à te mentir ?

Sasuke resta silencieux.

– Si c’est pas mignon... Le grand-frère traître est venu sauver le petit...

Sasuke ne répondit pas tout de suite. Puis, soudain, un sourire se dessina sur son visage.

– Si vraiment Itachi est venu... Alors vous êtes tous morts.

Et il éclata de rire. La peur avait décidément laissé place à une rage, une folie inquiétante.
Neji resta stoïque, puis tourna les talons.

– OK, je vais tuer Itachi Uchiha.

Mais il fut bloqué. Orochimaru lui retenait le bras.

– Attends.
– Mais... Je suis devenu plus fort... Beaucoup...
– N’y vas pas
, coupa Orochimaru. Pas maintenant...

Neji s’arrêta dans son mouvement.

– Izuna Uchiha est réputé pour être le meilleur Uchiha connu depuis Madara. Il saura le contenir.

Orochimaru le regarda droit dans les yeux.

– Une fois qu’il aura dû épuiser quelques-unes de ses cartes, s’il n’est pas déjà mort...

Le regard brillant du Sannin fixa chacun de ses cinq serviteurs.

– Nous enverrons un message fort à l’Akatsuki... En tuant Itachi Uchiha.

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MessagePosté le: Ven 01 Aoû 2014, 6:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 95
Fantômes du passé









– Un vulgaire Bunshin, marmonna Izuna, agacé. Tu as profité de la fumée pour lancer en l’air un clone sans vie... Ridicule...

Mais soudain, d’innombrables explosions retentirent.

« Il était recouvert de parchemins explosifs... ! »

– Ces explosions n’ont pas la moindre chance face à Susano’o...
répliqua Izuna d’un ton méprisant. Et... Tu le sais... Tu n’es pas bête.

Izuna fit balayer l’air avec Susano’o dans tous les sens.

– Ces explosions avaient simplement pour but de créer encore de la fumée, pour attirer mon attention et pouvoir lancer une nouvelle diversion.

Mais la fumée se dissipa aussitôt.

– C’est inutile.

Itachi avait disparu.

– Montre-toi, qu’on en finisse...

Izuna fronça les sourcils.

« Il est sacrément rapide, pour avoir profité d’un si court laps de temps pour se cacher... »

Sharingan activés, il balaya les arbres proches, à la recherche d’une quelconque source de Chakra.

« Se pourrait-il qu’il maîtrise la téléportation, comme Tobirama ? »

À force d’avoir combattu contre le Senju, Izuna était devenu assez habile dans la détection de ses sceaux, grâce à son Sharingan. Il fixa le sol et vit soudain, avec horreur, celui-ci s’effondrer tandis qu’Itachi en sortait.

« Caché dans le sol... Je vois, ses explosions ne servaient pas que de diversion, mais également à creuser un trou... ! »

Itachi se trouvait face à Izuna. Il avait passé la défense de Susano’o, utilisant son point faible.
Mais le frère de Madara sourit, face à celui de Sasuke. Il avait échoué, Izuna, grâce à son Sharingan et un peu de chance, avait pu esquiver ce rapide coup.

« Te voilà la merci de mon Mangekyô Sharingan... »

Susano’o se désactiva. Itachi savait qu’Izuna allait à nouveau utiliser son Genjutsu pour éviter toute attaque physique sur un éventuel clone explosif.

Itachi fronça les sourcils.

« Je ne peux plus me retenir... Il est trop fort pour que je ne me batte pas à fond... Je n’ai jamais combattu d’adversaire d’un tel niveau depuis le Yondaime Hokage... Et son Genjutsu... »

Izuna lança son Genjutsu.

Tobi s’assit et fixa Zetsu noir.

– Je t’écoute...
– Yukinata n’est plus qu’un fantôme... Non... C’est une erreur de la nature...
– Une erreur de la nature ?
s’étonna Tobi.
– Elle devrait être morte, il y a bien longtemps. Mais elle a réussi un exploit qu’aucun autre être n’avait réussi avant elle, et qui la rend si intéressante pour Orochimaru...

Tobi resta silencieux, attendant que Zetsu poursuive.

– Elle a su empêcher sa propre mort.
– Empêcher sa propre mort ? Que veux-tu dire ? S’agit-il du Kinjutsu d’Orochimaru ?
– Il s’agit d’un vieux secret Hyûga. La méthode employée par Orochimaru en est inspirée, de même que les capacités des deux principaux clans qu’il étudie. Tu as sans doute déjà entendu parler des clans Kaguya et Hamura, parmi les plus riches aux yeux d'Orochimaru... Ces deux clans sont issus des Hyûga.


Dans son repaire, Orochimaru fixait le dos de Neji. La marque de son sceau maudit avait disparu.

– Mais ça va en fait bien au-delà, poursuivit Zetsu. Yukinata s’est dégagée de son enveloppe corporelle.
– Dégagée de son enveloppe corporelle ? Que veux-tu dire ? Elle était pourtant bien physique quand je l’ai rencontrée...
murmura Tobi, se souvenant de la sensation froide du contact de sa main.

Zetsu noir ne répondit pas tout de suite. Il paraissait perturbé par la remarque de Tobi.

– Je sais... Nous ne devrions même pas la voir, normalement...
– Que veux-tu dire ? Qui est-elle, à la fin ?


Itachi et Izuna se trouvaient face à face, pris dans un Genjutsu collectif.
Izuna fronça les sourcils.

– Essayes-tu de résister ? C’est impressionnant... Mais c’est inutile.

Différents clones d’Itachi étaient présents. Le rituel du Tsukuyomi était prêt.
Mais l’obscurité grandissait, emportant les clones dans l’ombre, d’où ils ne sortaient plus.

– Alors, tu vois ? répliqua Izuna. Comprends-tu mieux ?

Mais soudain, avec stupeur, il vit que l’ombre progressait de moins en moins vite.

– J’ai compris le principe de ton Genjutsu, répondit calmement Itachi. Tu contrôles les souvenirs, jusqu’à effacer totalement la mémoire de ton adversaire...
– Comment... ?!
s’étonna Izuna, avant de comprendre. Je vois... Ton Kage Bunshin...
– En effet, en disparaissant, il me transmet toujours son expérience ; or, celui-ci ne m’a strictement rien donné, après que tu l’aies plongé dans ton Genjutsu. Tu sembles bien connaître ce Jutsu...
– Il m’a posé quelques soucis, dans le passé... Tobirama l’a inventé pour contrer mon Genjutsu... Mais peu importe, comprendre mon Genjutsu n’y changera rien. Ton Sharingan est moins puissant que le mien.
– Là encore, tu te trompes
, murmura Itachi, fixant Izuna droit dans les yeux.

Izuna eut une expression de stupeur.

– Impossible... ! C’est... Le Mangekyô Sharingan... ?
– Ta plus grosse erreur a été de me sous-estimer
, répliqua Itachi en plantant une épée dans le corps d’Izuna.

Mais celui-ci se transforma en deux rapaces, à la manière de celui d’Itachi se transformant en une multitude de corbeaux, et l’épée traversa finalement le vide.
Les deux oiseaux survolèrent Itachi.

– On se retrouve dans le monde réel... dirent-ils en chœur.

Et ils s’enfoncèrent dans l’obscurité.
Itachi et Izuna se faisaient toujours face, et les deux buses étaient également présentes, sous forme de flammes noires.

– Le Genjutsu n’est pas le seul atout de mon Mangekyô Sharingan... murmura Izuna.

Soudain, les buses s’abattirent à toute vitesse sur Itachi, qui parvint de justesse à les esquiver tandis qu’Izuna lui envoyait une série d’attaques en réactivant son Susano’o, qui le manquèrent de peu. Les buses réattaquèrent aussitôt.

« Je n’ai pas le choix... pensa Itachi. Je suis totalement dépassé... »

Les buses s’écrasèrent ensemble sur lui. Mais ce qu’elles rencontrèrent fut le miroir de Yata.

– Tu n’es pas le seul à disposer de Susano’o, répliqua Itachi tandis que les buses l’attaquaient de tous les côtés, à une telle vitesse qu’Itachi ne pouvait même plus contrer leurs attaques avec son bouclier, encaissant une multitude de coups qui firent se recouvrir son Susano’o de flammes noires.

Itachi souffrait à devoir maintenir son Susano’o ainsi, mais il n’avait pas le choix. La rapidité des attaques d’Izuna était bien trop grande. Il attaqua à l’aveugle avec Tôtsuka.
Izuna comprit qu’il valait mieux esquiver, et l’allonge donnée par l’épée était telle qu’elle força l’Uchiha à reculer d’un bond.

Itachi sentit la fréquence des attaques momentanément diminuer, puis reprendre de plus belle.

« Impossible... ! s’étonna Itachi. La vitesse des attaques a encore augmenté ! »

La vitesse des rapaces était à présent telle qu’Itachi ne les voyait plus, malgré ses Sharingan. Il sentait simplement les puissantes ondes de chocs lorsqu’ils rencontraient son Susano’o.

Itachi balaya l’air avec le miroir de Yata, donnant l’impression que son Susano’o chassait des mouches, ce qui eut pour effet de souffler temporairement quelques flammes en donnant à Itachi une meilleure vision de son adversaire.
Et pendant cette fraction de seconde où il vit Izuna, il remarqua deux choses.

La première chose, c’est qu’au moment même où il sentait l’onde de choc d’une nouvelle attaque, il vit qu’Izuna louchait et la deuxième, c’est que le Susano’o de celui-ci était à présent désactivé.

« Je vois... »

Itachi sourit, malgré sa posture, et fit quelques bonds en arrière.

Et soudain, les attaques s’arrêtèrent, Izuna ne tenant plus debout.

« C’est le moment... ! »

Itachi désactiva Susano’o, les flammes noires qui le recouvraient s’étalant sur le sol, tout autour de lui. Ses yeux saignaient quand il regarda Izuna, qui se relevait, l’Edo Tensei lui ayant fait récupérer les forces qu’il avait perdues.

ENTON – AMATERASU

Les flammes noires d’Itachi s’étalèrent sur le corps d’Izuna avant même qu’il n’eût pu répliquer.

Itachi posa un genou à terre en même temps qu’Izuna.

– A présent, l’effet de régénération de l’Edo Tensei est annulé par l’Enton. Tu ne peux plus rien faire. Considère ça comme un sceau temporaire, qui durera sept jours et sept nuits...

Izuna serrait les dents de rage.

– Mais ne t’inquiète pas, poursuivit Itachi en essuyant ses yeux en sang, un sourire aux lèvres. D’ici là, je t’aurai définitivement scellé. J’arrive...

D’un bond, il sauta par-dessus les flammes noires qui l’entouraient, et s’approcha d’Izuna, immobile, au sol.

– Comment as-tu... murmura Izuna.
– Toute technique a un point faible, répliqua Itachi. J’ai trouvé le tien.

Il cracha un filet de sang.

Zetsu noir regarda Tobi d’un air grave.

– Yukinata était amoureuse d’un homme... Un homme qui finalement lui fit connaître la plus grande des solitudes, la faisant disparaître dans un monde invisible, sans aucun contact possible.
– Un monde invisible ?
– On l’appelle... Le monde du Limbo.
– Qui était cet homme ?
– Le seul à pouvoir actuellement mettre un terme à tout cela.


Les yeux de Zetsu noir semblèrent briller tandis que Tobi comprenait où il venait en venir.

– Madara Uchiha.
– Pain est de retour
, murmura Zetsu blanc, dont un des clones se trouvait à l’entrée du repaire.

Les regards de Tobi et de Zetsu noir se croisèrent avec intensité.
La résurrection planifiée était-elle pour bientôt ?

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MessagePosté le: Lun 11 Aoû 2014, 9:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 96
Réunion de famille improvisée






Hiruzen s’approcha de Mikoto.

– Je ne me souvenais plus que tu maîtrisais le Kage Bunshin, murmura-t-il.

Mikoto ouvrit grand les yeux.

– Comment... ?
– Je n’ai pas de capacités sensorielles dignes de Minato, mais j’ai quelques bases dans ce domaine. Et, quand une personne s’isole quelques minutes en discutant, il est rare qu’elle revienne avec une quantité de Chakra réduite de moitié.


Mikoto baissa honteusement les yeux, telle une petite fille prise la main dans le sac.

– Je suis désolé, Sandaime-Sama, je... j’ai...
– Ce n’est pas un reproche
, répliqua Hiruzen en éclatant de rire, attirant l’attention de Danzô qui leur lança un regard sévère, peut-être même jaloux.

Mikoto rougit. Le Sandaime la mettait clairement en confiance.

– Je pense seulement que tu devrais effacer ton clone, sinon, ta récupération sera limitée à la moitié de ton potentiel.
– Je...
– J’ignore si la Mikoto à qui je parle est le clone ou pas, mais...


Mikoto acquiesça timidement de la tête. Hiruzen éclata de rire devant sa réaction.

« Il paraît si détendu, pensa Mikoto, si serein... »

– Ne t’inquiète pas, nous saurons retrouver le chemin de Konoha.


Les autres les regardaient, intrigués, n’entendant pas leur conversation.
Mikoto joignit alors ses mains, les yeux brillants.

– Merci, Sandaime-Sama... murmura-t-elle, disparaissant soudain au milieu du groupe, à la surprise générale.

Kakashi comprit soudain.

– Un Kage Bunshin ? Elle a dû m’entendre...
– Que veux-tu dire ?
demanda sèchement Danzô.
– Lorsque nous allions vous rejoindre, une présence est passée à grande vitesse, non loin de nous. Pakkun a reconnu son odeur...
– Qui était-ce ?
– Itachi Uchiha.


Hiruzen et Danzô se regardèrent avec surprise. Kabuto plissa les yeux et réajusta ses lunettes.

– Pakkun me l’a dit. Elle a dû entendre... Ses chats ont peut-être une excellente audition...

Kakashi baissa tristement la tête. Décidément, il n’était pas digne d’être un Joonin. Il s’en voulait terriblement.

Il sentit alors une main se poser sur son épaule. Il se tourna instinctivement vers Gaï, mais ce dernier paraissait tout aussi surpris que lui en voyant que c’était Hiruzen.

– Ne te blâme pas, Kakashi... L’instinct d’une mère dépasse toutes les capacités sensorielles...

Kakashi fixa Hiruzen avec étonnement.

– Ils peuvent être n’importe où, même mes chiens ne les retrouveront pas.
– Alors, poursuivons
, dit simplement Hiruzen en repartant.
– Mais... Itachi... Il est trop fort. Même Mikoto n’a pas la moindre chance, murmura Kakashi. Si ne l’aidons pas, elle est condamnée.
– Ne sois pas si défaitiste
, répliqua Gaï en tapant dans le dos de Kakashi avec vigueur. On a tous une chance, en combat, sinon, je t’aurais écrasé à chaque fois !

Kakashi soupira.

– En effet, fit Hiruzen en regardant Gaï avec amusement, on ne peut jamais connaître l’issue d’une rencontre à l’avance...
– Hiruzen...
murmura Danzô.
– De toute façon, tu as bien dit qu’on ne pourrait pas les retrouver, poursuivit le Sandaime, reprenant soudain son sérieux. Konoha nous attend.

Mikoto, l’orignale, était cachée derrière les arbres, observant discrètement la fin du combat entre Itachi et son opposant.

« Merci, Sandaime-sama, pensa-t-elle. »

Elle était inquiète et fascinée en voyant Itachi combattre. Son niveau était incroyable. Elle ne cessait de penser que sans cet incident, à Konoha, Hiruzen l’aurait dès aujourd’hui nommé Godaime Hokage suite au départ de Minato...
Mais elle ne pouvait être trop fière ; c’était son fils, mais c’était un Nukkenin, un ennemi. Elle devait en savoir davantage.

Il fallait en premier lieu savoir qui était cet adversaire. C’était un Edo Tensei. Orochimaru était probablement derrière tout ça.
Il s’agissait même d’un Uchiha, utilisant Susano’o et les flammes noires. Mikoto fronça les sourcils.

– Tu devrais avoir honte, traître à notre clan, murmura-t-il, recouvert de flammes noires.
– Le clan, le clan... répéta Itachi, qui reprenait son souffle, la main recouverte du sang qu’il venait de cracher. Tu n’as que ce mot à la bouche...
– Gagner cette bataille ne signifie rien... Ton alliance avec les Senju te conduira à ta perte...


Alors, les doutes de Mikoto se confirmait.

« Ce type... C’est... Izuna Uchiha ? Itachi a vaincu... Izuna ? »

– Au contraire, répliqua Itachi. Ça veut tout dire. Ton arrogance, ta foi aveugle en ce clan qui ne signifie rien, t'a conduit à ta perte. Tu t'es dévoilé tout seul, poussé par la haine, me laissant directement connaître tes limites. Je t'ai testé et j'ai compris que tu n'étais au courant de rien, tu ne sais probablement même pas ce qu'est Konoha. C'était ça, l'information capitale... Celle qui m'importait...

Mikoto ne bougea pas. Itachi se relevait, s’approchant d’Izuna qui semblait fou de rage, mais totalement impuissant.

– Trop tard...

Itachi n’avait pas parlé. C’était Orochimaru, qui sortait de son repaire.

Mikoto vit soudain la personne qui le suivait, repérant immédiatement ses Byakugan.

« Merde, un Hyûga... Dès qu’il activera ses Byakugan, je serai repérée... »

Elle était coincée. Elle ne savait pas quelle décision prendre. D’un côté, il y avait un Nukkenin, son fils, parmi les plus dangereux du monde. De l’autre, c’était le groupe d’Orochimaru, dont un individu qui pourrait la repérer d’un moment à l’autre.
Devait-elle profiter de cet accès de faiblesse d’Itachi pour joindre ses forces à celles d’Orochimaru, et en finir avec cette menace ? Une voix dans sa tête ne pouvait s’empêcher de lui rappeler que c’était quand même son fils...
Devait-elle se joindre à Itachi pour combattre Orochimaru ? Mais Itachi semblait particulièrement affaibli, et elle-même, bien qu’ayant un petit peu récupéré, doutait d’être de taille. Le Hyûga devait être particulièrement puissant, pour avoir l’air si sûr de lui, à la droite d’Orochimaru. Et si le Sannin disposait d’autres atouts dans sa manche, notamment avec cette technique contre-nature de l’Edo Tensei, Mikoto ne ferait pas le poids ; et elle savait qu’il en avait d’autres... Et surtout, que ferait Itachi ? Ne serait-il pas un danger pour elle ?
Elle pensa alors à les avoir tous ensemble, mais c’était inutile, un tel stratagème prendrait du temps à mettre en place, et elle serait probablement repérée bien avant par l’Hyûga.

Elle vit alors quatre autres individus sortir... Non, cinq, ils semblaient maintenir quelqu’un...
Mikoto le reconnut aussitôt.

– SASUKE... ?!

Là, c’était clair : sa couverture était grillée. D’un bond, elle sauta sur le champ de bataille, à distance d’Itachi et d’Orochimaru. Elle n’avait choisi aucun camp, si ce n’est protéger Sasuke.

Sasuke, de son côté, fixait Itachi avec un regard dur. Itachi ne montra aucune réaction à l’arrivée de deux membres de sa famille.

– Ku ku ku... ricana Orochimaru. Si je m’attendais à ça...
– Enfoiré...
s’énerva Mikoto, Mangekyô Sharingan activés. Sasuke... Laisse-le partir...
– Eh bien
, répliqua le Sannin. Si tu le veux, viens le chercher...
– Je vais t’éclater...


Neji se plaça devant son Maître.

– Es-tu sérieux ? ricana Mikoto. Tu comptes utiliser ce gamin pour te défendre ?

Elle regarda Neji.

– Tu devrais rentrer dans le repaire. Tu es trop jeune pour mourir.

Neji soutint son regard dans le calme.

– Reste concentré, lui murmura Orochimaru. Elle n’est pas mauvaise.

Neji soutint le regard froid que lui lançait Mikoto.
Mais ce regard cachait autre chose, et Neji comprit trop tard qu’il était sous l’emprise d’un Genjutsu du Sharingan de l’Uchiha.

Tout changea, les couleurs s’inversèrent...
Neji se trouvait sur un poteau, face à sept chats blancs qui le fixaient sans bouger.
Au loin, derrière, une ombre gigantesque, ressemblant à une tête de chat fantomatique apparaissant à l’horizon, terrifiante, se mit à parler avec la voix de Mikoto, raisonnant dans l’esprit de Neji.

– Je ne demande pas ton pardon... fit la voix, juste ta compréhension...

Les yeux des sept chats, assis immobiles face au corps de Neji, brillèrent en même temps que le sol prenait soudain feu sous lui. Il était sur un bucher, et allait brûler vif sur ces flammes blanches de cet univers inversé.

– Si j’avais pu éviter ta mort...

Les flammes s’emparèrent soudain du corps de Neji.

« Je suis désolé... »

– Avez-vous dit la même chose... murmura la voix de Neji, au milieu des flammes.

Les chats sautèrent tous d’un même bond sur Neji, déjà pris par les flammes, pour mettre une fin rapide à ses souffrances.

– Avez-vous dit la même chose, lorsque vous avez tué mon père ?! s’exclama soudain Neji, éjectant les flammes et les chats d’un même jet de Chakra.

Les couleurs s’inversèrent de nouveau. Ils revinrent à la réalité, les chats propulsés n’étaient plus là, mais étaient remplacés par le corps de Mikoto.

Itachi, à genoux à terre, complètement affaibli, ouvrit grand les yeux.

« Impossible... Il s’est sorti d’un Genjutsu du Sharingan... ! »

Orochimaru ricana, tandis que Mikoto se stoppait dans son élan. Elle qui avait voulu écarter Neji en un clin d'oeil pour surprendre Orochimaru par une attaque frontale s'était trouvée face à une résistance inattendue de la part du jeune garçon.
Elle ne pouvait pas se permettre de s'attarder sur lui, même quelques secondes, ce serait une trop belle ouverture pour Orochimaru.

Sasuke avait les sourcils froncés ; maintenu par les quatre du Son, il ne pouvait plus bouger.
Mikoto devait immédiatement revoir sa stratégie, son état ne lui autorisant pas la moindre erreur face au Sannin accompagné du gamin surdoué.
Itachi cracha un nouveau filet de sang, à côté du corps d’Izuna qui continuait de se consumer et de se reconstruire indéfiniment.

Orochimaru se tourna vers lui.

« C’est le moment... ! »

Soudain, un gigantesque serpent s’échappa de la bouche de sa bouche et fonça droit sur Itachi.
Ce dernier savait ses forces amoindries. Cette attaque était rapide. Orochimaru comptait s’emparer de son corps en un instant.

Soudain, le serpent fut bloqué dans sa course.
Sasuke, les Quatre du Son, Itachi, Mikoto et Izuna eurent une même expression de surprise. Personne n’avait venu venir cet individu.

« Une téléportation ? »

C’était un individu encapuchonné de noir.
Mikoto reconnut aussitôt celui qui leur avait tenu tête, à elle et Minato, quelques années plus tôt. Itachi reconnut également celui qui avait fait irruption dans l’Akatsuki, et avait repoussé son Tsukuyomi. Quant à Sasuke, il eut une drôle d’impression à la vue de cet homme...

– Orochimaru, murmura sévèrement l’individu. T’ai-je donné une telle autorisation ?

Orochimaru eut un rire narquois, mais inquiet malgré tout.

– J’avais oublié, marmonna Orochimaru, que tu avais l’esprit de famille... Fugaku.

Sasuke, Itachi et Mikoto restèrent bouche-bée.
Le destin semblait avoir réuni une famille qu'il avait déchirée...

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Dernière édition par Mizuki_tiger le Mer 22 Juil 2015, 12:12 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Ven 05 Sep 2014, 9:30 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 97
Sauvetages imprévus



Spoil:






– Kushina... Ils ont tué ton fils...

Kushina était étendue dans la dimension de son sceau, le regard tourné vers le ciel qui reflétait un désespoir profond.

– Cesse de me contenir...

Kyûbi se débattait, accroché à ses piquets.

– Laisse-moi sortir... Alors, même ce satané Sharingan n’aura d’emprise sur moi, il ne pourra pas m’atteindre par toi car je serai hors de toi...

Kyûbi hurla de rage.

– Libère-moi, Kushina... Et je détruirai... Tout !

Sans se douter un seul instant de la terrible menace qui somnolait à côté d’eux, Tobi et Zetsu étaient avec Pain.

– L’heure est venue, murmura Zetsu à Pain, de compter un nouveau membre dans l’Akatsuki.

Les yeux brillants, Pain fixa Tobi.

– Madara ?

Tout était immobile, face au repaire d’Orochimaru. La scène semblait figée, seulement perturbée par le mouvement de quelques flammes noires dispersées çà et là.

Mikoto se releva lentement, les yeux grand ouverts. L’incompréhension était totale. Elle ne parvenait pas à prononcer un mot.
Itachi fronça les sourcils, voyant face à lui ce père qu’il avait connu dans son enfance.
Mais le premier à ouvrir la bouche fut Sasuke.

– Père ? dit-il d’abord, simplement, d’une petite voix.

Son visage exprimait une multitude de sentiments à la fois.
On pouvait y lire de la peur, de la surprise, mais également de la curiosité...

Itachi lança un bref regard à Sasuke. Ce dernier était trop jeune pour se souvenir de l’exécution de leur père, des années auparavant.

– Vous êtes... mon père ?

Itachi regarda alors à ses côtés, et vit avec surprise un détail perturbant.
Izuna, qui brûlait non loin de la scène quelques secondes auparavant, avait disparu…

Le masque sombre de Chakra qui formait la cape sombre de l’homme encapuchonné se volatilisa tandis qu’il tournait la tête pour fixer son fils droit dans les yeux.

Mikoto eut alors une réaction de surprise. Si ses traits semblaient plus durs, creusés par l’âge, l’homme qu’elle avait aimé n’avait pas changé.

– Relâchez-le, murmura Fugaku aux quatre du Son, qui retenaient Sasuke.

Ceux-ci jetèrent un coup d’œil à Orochimaru, qui acquiesça d’un signe de tête.

Sasuke resta immobile, fixant son père qui s’approchait de lui, l’air grave.

– Ne le touche pas... menaça Mikoto, ses cheveux virevoltant soudain avec violence. Laisse-le en dehors de ça...

La scène fut d’une rapidité étonnante. Mikoto lança ce qui ressemblait à un shuriken, que Neji esquiva de justesse. Le Shuriken passa entre Sakon et Tayuya, qui s’étaient déserrés sur ordre de Fugaku, puis entre ce dernier et Sasuke. Alors, l’arme ralentit et revint en arrière, de l’autre côté de Sasuke.

« Un boomerang... remarqua Fugaku. »

Le boomerang était attaché à un fil transparent, ce qui eut pour effet de le faire s’enrouler autour de Sasuke. Mikoto tira alors violemment, ses forces décuplées par le pouvoir de son Mangekyô Sharingan faisant revenir son fils à toute vitesse, frappant dans le dos Sakon au passage et manquant de peu Neji qui ne put qu’esquiver grâce à son Byakugan.

Sasuke rattérit derrière sa mère, non loin de son frère, qui observait la scène, à genoux, l’air concentré.

Il se dégagea vigoureusement du fil qui l’entourait, tandis que Fugaku le fixait. Il observa alors le dos de sa mère, sur lequel l’éventail des Uchiha était bien visible dans sa tenue de chef de Police. Celle-ci semblait tout juste capable de tenir debout, écartant les bras, comme offrant son propre corps en sacrifice à celui qu’elle aimait pour ne pas lui céder son fils.

– Sasuke... Fuis ! hurla Mikoto.

Sasuke hésita une fraction de seconde, observant la face de son frère, le dos de sa mère et le regard de son père, qui, l’instant suivant, fut à sa hauteur.

Mikoto ouvrit grand les yeux de panique, voyant que face à elle, Fugaku venait de disparaître, sachant ce que cela signifiait.

Itachi était prêt. Il avait profité de ce temps pour préparer dans son œil le Chakra qui lui restait pour lancer Amaterasu. Il doutait cependant de sa capacité à réussir, et savait qu’il n’avait pas le droit à l’erreur.
Face à un téléporteur, il devait le surprendre...

Mais trop tard, Fugaku attrapait déjà Sasuke. Itachi ne devait pas rater sa cible, mais même s’il brûlait Fugaku, il brûlerait Sasuke avec lui.
Sasuke ne pouvait pas se débattre. Mikoto et Itachi étaient trop faibles pour pouvoir bloquer Fugaku.

Orochimaru se lécha les lèvres avec délectation, chacun observant la scène d’un regard intense, se demandant ce que Fugaku Uchiha réservait à Sasuke...
La surprise fut totale, et partagée par tous, lorsqu’ils virent Fugaku serrer son fils dans ses bras. Sasuke cessa de se débattre, son regard passant de la peur et de la rage à la surprise.

C’était la scène d’un père serrant son fils dans ses bras.

– Ecoute ta mère... murmura Fugaku, relâchant son étreinte à la surprise générale.

Sasuke, qui voyait pour la première fois le visage de son père, se demanda brièvement si ses yeux brillaient naturellement... Mais il ne se le fit pas répéter une troisième fois, et quitta les lieux.

– Grossière erreur, Fugaku, susurra Orochimaru. Yukinata n’appréciera pas...
– Ne te méprends pas
, répliqua Fugaku, dont le corps se recouvrit à nouveau de Chakra sombre qui prit la forme d’une cape encapuchonnée, tandis que sa voix devenait plus grave. Tu étais le seul à trouver un intérêt à le garder...
– Je ne parlais pas de ça
, répliqua le Sannin, mais de ton... sentimentalisme, poursuivit-il, prononçant ce dernier mot dans un sifflement, tel un serpent.

L’instant d’après, Orochimaru disparut pour apparaître juste devant Fugaku.

« S’est-il téléporté ?! s’étonna Mikoto. »

« Non... C’est son pouvoir... pensa Itachi, qui venait de comprendre. Le pouvoir de son autre œil... »

Fugaku venait de téléporter Orochimaru à sa hauteur, sa main posée contre son cœur.

– Tes conclusions, murmura Fugaku. Tu te les gardes...

Orochimaru, d’abord inquiet, ne put empêcher un sourire sarcastique accompagné d’un petit ricanement.

Soudain, une spirale spatio-temporelle se créa à côté d’Itachi, et l’homme masqué fit son apparition. Il semblait avoir suffisamment récupéré pour pouvoir utiliser son pouvoir, mais ne paraissait pas en forme.

– Je vous l’emprunte...

Pris par surprise, Fugaku et Orochimaru ne purent que voir Itachi disparaître.

Mikoto cracha un filet de sang. Curieusement, malgré sa situation, son cœur s’était allégé en voyant Itachi disparaître.
C’était son ennemi, mais c’était aussi son fils.

Avec un pincement au cœur, elle se demandait s’il l’aurait aidée, s’il l’avait pu. Etait-il venu sauver Sasuke, ou l’achever ?
L’Akatsuki était au courant, étant donnée l’apparition soudaine de son chef. Cela pouvait venir de l’organisation, Itachi n’avait peut-être que pour rôle d’empêcher Orochimaru de mettre la main sur Sasuke...

À présent, Mikoto se sentait bien seule. Sa famille s’était évaporée, et elle était seule, seule face à tous ces membres.

– Neji, murmura Orochimaru. Où est passé Izuna ?

Neji, un genou à terre, hocha la tête.

– Je... Je l’ignore, Orochimaru-sama...

« Il est épuisé... Izuna a probablement disparu durant le Genjutsu de Mikoto... »

– Peu importe
, répliqua l’homme encapuchonné, tournant la tête vers la jeune femme.

Mikoto se releva difficilement. Ses jambes tremblaient.

– Fugaku, murmura-t-elle à l’homme encapuchonné. Aie au moins la décence de m'assassiner à visage découvert... Je veux voir ton regard, quand tu me tueras...

Fugaku ne répondit rien. Il voyait une présence, derrière Mikoto. Un individu approchait.
Neji ne l’avait pas vu venir, ses Byakugan étant désactivés.





Orochimaru fronça les sourcils. Il était difficile de bien distinguer les traits du nouvel arrivant, car son visage était en grande partie masqué par ses longs cheveux noirs en bataille, mais il semblait être un homme.
De plus, le détail le plus intriguant pour Fugaku était ses yeux : des Sharingan.

– Personne ne la tuera, dit-il simplement, d’une voix calme, pleine d’assurance.

L’atmosphère changea brusquement. Alors que, une minute auparavant, on se trouvait encore dans une ambiance de combats désordonnés, l’apparition de cet homme qui portait le blason des Uchiha venait de jeter un véritable froid sur toute la scène.

L’homme s’accroupit et prit Mikoto sur son dos.
Celle-ci se laissa faire, à bout de forces et ne sachant pas qui il était mais y voyant, de toute évidence, un allié.

Orochimaru fit un pas en arrière. Tuer Mikoto n’avait, finalement, pas tant d’importance...

« Se pourrait-il qu’il soit... ? »

Les quatre du Son ne comprenaient pas cette réaction suite à l'arrivée de cet homme. Le fait qu'Orochimaru, et même Fugaku, semblent être tenus en respect par la simple présence de cet individu en disait long sur la menace potentielle qu'il semblait représenter.
Neji, quant à lui, croyait comprendre, ayant acquis par son maître des connaissances poussées sur son village natal, et le clan Uchiha...
Fugaku resta immobile, prudent.

« Madara... ? »

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MessagePosté le: Mar 21 Oct 2014, 10:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 98
L'espoir du mirage






L’Uchiha aux longs cheveux sombres s’éloigna en portant avec difficulté Mikoto. Ce n’était pas que celle-ci fût particulièrement lourde, mais que, fait remarqué uniquement par Mikoto, il avait une main en moins...

Mikoto ouvrit grand les yeux, comprenant soudain. Profitant de l’effet de surprise apporté par son apparition, et de la méfiance qu’engendraient sa ressemblance frappante avec Madara, l’Uchiha disparut en un déplacement instantané avec Mikoto.

– Pourquoi n’avoir rien fait ? demanda Neji, brisant soudain le silence.

Orochimaru se tourna vers lui.

– Tu ne connais pas Madara...
– Et à nous tous, ne pouvions-nous pas...
– Ferme-la, gamin
, répliqua sèchement l’homme encapuchonné. Engager un combat pour si peu ne présentait aucun intérêt.

Par « si peu », tout le monde comprit qu’il faisait référence à sa femme. Neji voulut répliquer, mais il croisa le regard d’Orochimaru et s’abstint. De toute évidence, même si tuer Mikoto était un des objectifs personnels de Neji, ça restait secondaire pour les autres.
Neji observa attentivement – sans toutefois le regarder de face – Fugaku, se demandant s’il ne profitait pas simplement de cette situation pour ne pas tuer sa femme.
Orochimaru lança un regard en coin à l’homme encapuchonné. Si Madara Uchiha avait, pour une raison obscure, sauvé Mikoto, engager un combat n'aurait été possible qu'avec Fugaku ; sans lui, ç'aurait été trop dangereux, voire suicidaire, mais avec lui, ça lui paraissait plus jouable, aussi puissant soit Madara. Bien que le Sannin savait que Mikoto n'était pas une cible particulière pour eux, il partageait les doutes de Neji. C’était la deuxième fois que Fugaku était face à Mikoto, et c’était la deuxième fois qu’elle lui échappait.
La première fois, Minato était là, leur duo était probablement d’un niveau trop élevé pour Fugaku, malgré l’effet de surprise dû à ses pouvoirs alors inconnus.

Posée dans une caverne, Mikoto ouvrit les yeux.

– Si j’avais su... murmura-t-elle, fixant l’Uchiha, que ce serait toi qui me sauverais...

Elle fixa ses yeux.

– Shisui...

Shisui inclina la tête.

– Comment m’avez-vous reconnu ?

Le regard de Mikoto s’attarda sur la main manquante de Shisui.

– Je vois...

Mikoto se releva péniblement pour s’asseoir face à Shisui.

– Je te croyais mort...
– C’était le but initial.


Shisui se gratta les cheveux d’un air gêné.

– Mais c’était sans compter sur le fait qu’on me sauverait !

Mikoto fronça les sourcils. Shisui semblait parler de son suicide comme d’un acte anodin.

– Qui t’a sauvé ? demanda-t-elle, curieuse.
– Je ne sais pas, je me suis réveillé dans la rivière Nakano face à un type bizarre aux longs cheveux, qui est aussitôt parti.

Mikoto regarda les cheveux de Shisui.

– Ouais, répliqua Shisui, encore plus gêné. Un peu comme moi, mais je les ai laissés pousser, ça me donne un air d’ermite, j’aime bien...

Mikoto soupira. Il n’avait pas changé.

– Et du coup, tu as simulé ta mort ?
– Simulé ma mort ? Non, je n’en serais pas capable, pas à la vue d’Uchiha et de Hyûga...


Mikoto se rappela soudain qu’à l’époque de la disparition de Shisui, les Hyûga étaient toujours présents à Konoha.

– Attendez... reprit soudain Shisui, plus sérieux. Vous sembliez penser que j’étais forcément mort...
– Parce que c’était le cas
, répliqua Mikoto. En tout cas, c’est la version officielle, qu’aucun œil du village n’a su contredire. Tu étais mort, Shisui. Inabi, Tekka et Yashiro ont vu un corps, au loin, dans la rivière ; pensant à piège, ils ont aussitôt informé Hiashi, qui s’apprêtait à se rendre à Kiri, et qui a pu distinguer clairement ton corps et ta mort...
– Mon corps a-t-il été retrouvé ?
– Non, Hiashi devait se rendre pour Kiri et les Uchiha ont perdu la trace de ton corps, sans doute emporté par la rivière...


Shisui fronça les sourcils.

– Je doute que le Byakugan puisse être trompé...
– Tu insinues qu’Hiashi aurait menti ?
répliqua Mikoto, le ton menaçant.
– Pas nécessairement, répondit aussitôt Shisui. Une chose est sûre : il manque une donnée concernant cet événement, une donnée qui n’est connue que par Hiashi... ou mon mystérieux sauveur.

Mikoto fut presque rassurée d’entendre Shisui parler d’un autre suspect ; elle-même en avait presque oublié cet individu.

Soudain, elle entendit un bruit suspect, plus loin dans la caverne. Ses sens se réveillaient, et elle en était persuadée : ils n’étaient pas seuls.
Discrète, elle fit comprendre d’un regard à Shisui qu’il fallait rester prudent.

Mais celui-ci éclata de rire, à sa grande surprise.

– Ne t’inquiète pas, répliqua aussitôt Shisui en se dirigeant en direction du bruit. Je ne suis pas le seul à avoir un mystérieux sauveur ; toi aussi, Mikoto.
– Hein ?


Ayant retrouvé quelques forces, Mikoto parvint à se relever et se dirigea en direction de Shisui. Dans l’obscurité de la grotte, sa vue lui revenant petit à petit, elle vit se dessiner la silhouette d’un individu, qui la regarda.

Sa première impression fut d’avoir des frissons. Cet individu paraissait très animal dans son comportement : accroupi, dégustant ce qui ressemblait à une cuisse de crocodile, ses cheveux noirs mi-long masquant en partie son visage ; mais son regard reflétait une subtilité qui contrastait avec son allure générale.

– C’est qui ? murmura timidement Mikoto à Shisui.

À nouveau, Shisui se mit la main derrière la tête, gêné.

– Je ne sais pas, ça me perturbe depuis tout à l’heure...
– Tout à l’heure ?
– Ouais, il m’a trouvé tout à l’heure, par l’odeur je crois. Il ferait un sacré ninja !
ajouta Shisui avec un petit rire. C’est aussi lui qui s’est agité, me permettant de te trouver.
– Il t’a guidé jusqu’à moi ?
s’étonna Mikoto.

Shisui éclata de rire.

– Non, il s’est simplement agité pendant que je faisais une sieste, me réveillant et me permettant de réaliser que tu n’étais pas loin...
– Que je n’étais pas loin ? Tu m’as repéré... à mon Chakra ?
– Non, au mien
, rectifia Shisui. La transmission de Chakra, que j’utilise notamment pour les lames, c’est une transmission Yin et Yang. Je peux donc, lorsque j’utilise un Genjutsu, transmettre directement mon énergie spirituelle dans ma victime. C’en est même devenu une fâcheuse habitude, plutôt utile face à plusieurs combattants, pour les retrouver.

Mikoto, impressionnée, cacha cependant sa surprise et fit mine de trouver ça banal.

– Si je comprends bien, fit-elle, tu m’as marquée en me plongeant dans un Genjutsu, il y a cinq ans ?
– Vous me flattez, Mikoto, à utiliser le même vocabulaire que pour Minato
, répliqua Shisui, faisant se renfrogner Mikoto. Disons que vous faîtes partie de ceux qui conservent un fragment de mon empreinte spirituelle, mais je n’aurais pas la prétention de dire que je peux m’y téléporter, comme Minato avec ses sceaux.

Mikoto fronça les sourcils.

– À propos de Minato...
– Je sais
, coupa aussitôt Shisui, plus sérieux.

Il soupira tandis que l’individu à ses côtés arrachait puis dévorait étonnamment bien la chair crue, pour un humain.

– Il ne parle pas. Je ne connais pas son nom. Mais – ça peut te sembler curieux – je me sens vraiment bien en sa présence...

Mikoto le regarda avec douceur. Elle aussi se sentait bien, comme si ce de ce drôle d’individu s’échappait une sorte d’aura bienveillante.

– Je crois connaître son origine... poursuivit Shisui.

Mikoto lui lança un regard interrogateur, n’ayant elle-même aucune idée d’où sortait ce drôle de locataire.

– Durant les guerres de clans, les Inuzuka ont été attaqués par un clan de sauvages... Il est dit que certains de ses membres ont attrapé la rage. Pour éviter toute épidémie, les responsables du clan Inuzuka ont choisi d’isoler les individus porteurs du virus, qu’ils soient humains ou canins. Afin de couper tout lien avec les contaminés, ils ont rejoint la grande structure naissante du pays du Feu : Konoha. Cependant, il est dit que certains individus ont survécu, développant une sorte de résistance au virus. Les chiens se reproduisant plus vite que les humains, les quelques survivant s’avérèrent rapidement être davantage des chiens, qui, dit-on, auraient élevé les humains.

Lorsque Shisui se tut, Mikoto le regarda un instant dans les yeux, puis éclata de rire.

– OK, donc, ce type aurait pour mère une chienne ? C’est dégradant, ce que tu dis, Shisui...
– Dégradant ? Pourquoi ?
– Tu rabaisses des humains au niveau animal.
– Pourquoi parler de « rabaisser » ?
s’étonna Shisui.
– On dirait Kushina ! s’énerva Mikoto.

Shisui baissa tristement la tête.

– Je suis au courant, pour Kushina... murmura Shisui, jugeant bon de rebondir sur cette dernière remarque.

Shisui et Mikoto s’éloignèrent de l’homme sans nom pour parler sans être perturbés par les bruits de ses dents déchiquetant la chair crue de son morceau de cadavre.

– Ecoute-moi, Mikoto. J’ai profité de ma disparition pour rester à l’écart, prendre du recul sur tous ces maux qui rongent le village. J’ai vu l’évolution qu’a engendré le départ des Hyûga, donnant aux rapports entre le village et les Uchiha une sorte de répit. Mais les tensions montent, et la disparition du Jinchuuriki de Konoha ne rend pas les autres nations indifférentes. Des rumeurs circulent, les autres villages cachés hésitent encore à profiter de la faiblesse de Konoha grâce à la présence des Uchiha. La force de Konoha, du point de vue extérieur, est donc ironiquement sa plus grande faiblesse intérieure...

Shisui fixa Mikoto avec intensité.

– Tout comme toi, Mikoto. Nous ne nous sommes jamais vraiment portés dans notre cœur mais... Tu es le dernier espoir de sauver Konoha... Et Kushina.

Mikoto le fixa d’un regard brillant.

– Personne ne doit savoir que je suis en vie. Cela doit rester entre nous.
– Pourquoi veux-tu tant cacher ton existence ?
– Parce que j’ai un plan... pour terrasser l’Akatsuki. Et j’ai besoin de toi.

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MessagePosté le: Mer 05 Nov 2014, 12:54 am    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 99
Une nouvelle ère



À Konoha, des mesures furent aussitôt prises afin d’éviter à Minato de pouvoir retourner dans l’enceinte du village. Le code d’entrée du village, connu seulement par les Shinobis aux plus hauts grades, fut ainsi modifié. De plus, une fois rentrée au village, sur demande du conseil de Konoha, Mikoto, en tant que personne la plus proche de Minato et étant dans la confidence de sa désertion, eut pour rôle immédiat de recenser les différents points de marquages de Minato. Ainsi, toutes les zones sur lesquelles elle put repérer, via ses yeux et ses connaissances, un sceau du Yondaime, furent retirées et éjectées hors de l’enceinte du village. Elle ne put cependant se résoudre à recenser la marque présente sur la statue de pierre de son ami, ne voulant pas qu’elle subisse de dégradation. Et puis, comment pouvait-on à ce point craindre Minato ? Il avait été Hokage pendant des années, avait tout donné pour son village. Comment pouvait-on penser qu’il reviendrait de façon hostile ?

« Personne n’en saura rien, pour cette marque... »

Le village de Konoha était rassemblé devant deux cercueils, faisant face aux statues des Hokage. Tout le monde était réuni, y compris le clan Uchiha avec, à sa tête, Mikoto. Danzô, accompagné d'un membre de la Racine, se tenait à l’écart, observant l’événement, le regard intrigué.

Hiruzen se tenait face à la foule, entre les deux cercueils.

– Aujourd’hui, murmura le Sandaime, la voix cassée, le village de Konoha pleure la mort de deux individus qui lui étaient chers. Les deux derniers héritiers du clan Uzumaki...

Il jeta un coup d’œil vers le plus grand cercueil.

– Tsunade était une grande femme, en plus d’être une Shinobi accomplie. C’est elle qui est à l’origine de la mise en place du système des ninjas médecins, qui a sauvé de nombreuses vies durant la dernière guerre. Son dernier combat... fut particulièrement héroïque. Chacun et chacune d’entre nous, Shinobis et simples citoyens, devrions prendre exemple sur sa bravoure exemplaire. Elle n’a pas hésité à risquer sa vie à plusieurs reprises, et s’est finalement sacrifiée face à un adversaire particulièrement dangereux, permettant à son équipe – dont je faisais alors partie – de s’échapper. Nous lui devons beaucoup...

Mikoto baissa tristement la tête, Gaï également, soutenant Kakashi qui, malgré son état, avait insisté pour être présent, le regard fixé sur le plus petit cerceuil, vers lequel se tournait alors Hiruzen.

Alors, un frisson parcourut la foule, qui savait exactement ce qu’il y avait à l’intérieur : un petit garçon.

– Mais Konoha doit également rendre hommage à son plus jeune héros... Naruto Uzumaki.

À la droite de Danzô, à travers le masque de l’un de ses sbires brillaient les deux yeux rouges du Sharingan de Sasuke.

– Naruto, qui...

Hiruzen ne put poursuivre sa phrase, se râclant la gorge, comme pour éviter d’éclater en sanglots.

– Naruto qui a sauvé son équipe, dit soudain à haute voix Kakashi, sacrifiant sa vie pour tous nous sauver.

Des murmures se firent entendre tout autour d’eux. Certains, parmi lesquels de valeureux Uchiha, ne purent masquer leur effet de surprise. La renommée de Kakashi, le Ninja Copieur, était telle que personne n’aurait pu penser que le petit Naruto pourrait avoir accompli l’exploit de lui sauver la vie.

– Il était le digne fils de son père... murmura Iruka, la mine sombre. Minato reviendra chercher les trois Joonin disparus, et il nous aidera à venger son fils !

Sa remarque fut suivie d’acclamations, auxquelles aucun Joonin du village ne participa. Danzô fronça les sourcils. D’un commun accord, Hiruzen et lui avait jugé préférable de ne pas avertir les autres de la réalité concernant la disparition de Minato afin d’éviter que la nouvelle ne s’ébruite au-delà du village – et parce que, de toute manière, savoir que Minato avait déserté et pouvait être dangereux ne les sauverait pas si, en cas de rencontre, ce dernier décidait de les tuer.

Les jours défilant, la question de l’approche officielle de l’examen Chuunin, qui avait lieu tous les 6 mois et devait se dérouler à Konoha cette fois-ci, avait rassemblé les conseillers.

– Konoha souffre, fit remarquer Homura. Les autres pays le savent, même s’ils ignorent à quel point. Le fait d’organiser l’examen Chuunin au sein même de notre village aurait pour conséquence de dévoiler au grand jour l’absence de Minato, de Kushina, des Sannin et surtout, montrer la tristesse palpable chez les habitants de Konoha depuis les tragiques événements qui ont eu lieu...

En effet, malgré les jours qui se succédaient, les villageois semblaient avoir du mal à faire le deuil de la mort du petit Naruto. Quelque chose s’était brisé. Sourire en public était presque devenu tabou. Le moral avait baissé.

– Il faut trouver un moyen d’éviter ça, approuva Koharu.
– Tu penses à annuler l’événement ? demanda Hiruzen. Il s’agit quand même d’un lien important avec les nations qui nous entourent...

La discussion se poursuivit, chacun cherchant à trouver une façon d’annuler cet examen sans éveiller de soupçons. Et curieusement, un seul individu semblait particulièrement silencieux, un individu qui ne tarda cependant pas à intervenir à son tour.

– Non, répliqua Danzô. Nous devons maintenir cet examen.

Sa répliqua surprit Hiruzen, qui s’attendait au contraire à le voir proposer une alternative complexe et tordue pour justifier l’annulation de l’événement afin de prévenir les dangers de Konoha.

– À quoi penses-tu, Danzô ?
– Quand bien même nous annulerions l’examen Chuunin sans éveiller les soupçons, nous ne ferions que repousser le problème, l’échéance. Nos moyens serviraient à masquer notre faiblesse, plutôt qu’à nous renforcer...


Hiruzen, à sa grande surprise, ne put s’empêcher d’acquiescer.

– Mais que proposes-tu, alors ?

Danzô se tourna vers lui, laissant échapper ce qui ressemblait à une once de sourire.

– La collaboration.

Hiruzen fut encore plus surpris par cette réaction. Les deux conseillers froncèrent les sourcils, intrigués.

– Deux villages cachés doivent nous rejoindre pour cette année, poursuivit Danzô, le village de Suna, du Pays du Vent, et le village naissant d’Otto, du Pays du Son. Seul Suna a déjà combattu nos forces et connaît nos armées, sans doute même une partie de nos Shinobis ; c’est donc ce village caché que nous devons le mieux berner, sans pour autant utiliser nos forces militaires. Nous pourrions donc utiliser la présence de truands dans les forêts avoisinant Konoha, qui auraient tué des enfants de villageois, ce qui expliquerait l’état de deuil du village, mais pas seulement... Ce serait avant tout un excellent motif pour devoir escorter les différents groupes qui se rendent à Konoha, démontrant ainsi la force et la diversité de nos armées.

Hiruzen réfléchit à la solution de Danzô.

– L’idée est bonne mais... Nous manquons cruellement de forces, et les utiliser pour accompagner nos hôtes ne fera qu’affaiblir Konoha, ce qui sera visible une fois à l’intérieur du village, d’autant plus que les habitants ne seront pas rassurés d’être laissés ainsi. Mais surtout, la plupart de nos Joonin sont connus des Shinobis expérimentés de Suna.
– La plupart de tes Joonin
, rectifia Danzô.

Hiruzen ouvrit grand les yeux, croyant comprendre.

– Que veux-tu dire... ?
– Il est temps que les Racines de Konoha sortent de l’Ombre. Mes Shinobis s’occuperont de l’accueil de nos hôtes. De leur point de vue, le village restera donc inchangé, et des soldats inconnus les escorteront. La première image est essentielle, Hiruzen.


Hiruzen réfléchit à la question. D’un côté, ce changement de comportement lui paraissait suspect, mais il y avait du vrai dans ce que disait Danzô, et surtout, Hiruzen était particulièrement touché par le fait que Danzô décide d’utiliser ouvertement la Racine pour le bien de Konoha, en collaboration avec le reste du village...

Il tourna la tête vers Homura et Koharu, dont l’expression de leur visages semblait tout aussi surprise que ce qu’Hiruzen ressentait mais qui n’avaient, de toute évidence, rien de mieux à proposer. Une proposition d’aide de Danzô était trop rare pour être refusée.
Et puis, au-delà de ça, Hiruzen voyait là l’unique espoir de reconstruire une vieille amitié...

– Qu’il en soit ainsi, conclut finalement Hiruzen. Danzô, je te laisse donc la charge de t’occuper de nos hôtes, à qui j'enverrai dès aujourd'hui un message officiel.

Danzô inclina la tête. La réunion était finie.

Quelques jours plus tard, tandis que devaient arriver les hôtes, la tension du village semblait avoir laissé place à un peu d’excitation, ce qui ne déplaisait pas à Hiruzen qui souhaitait en profiter pour donner une image de son village la plus forte possible.

Quatre Shinobis de Suna approchaient de la frontière du Pays du Feu.
Le Joonin responsable de l’équipe, Baki, célèbre dans son pays et connu au-delà pour sa maîtrise rare du Fuuton, s’arrêta soudain, invitant son groupe de faire de même.

« Nous ne sommes pas seuls, remarqua-t-il. Deux... Non, trois... Ils sont trois... »

– Montrez-vous
, dit-il à voix haute.

Mikoto étaient étendue dans son lit, ressassant sans cesse les événements récents, les combats, les trahisons, les morts, les retrouvailles et les révélations ; tout cela pesait lourd pour elle, qui se sentait bien seule.
Mais on toqua à la porte, et lorsqu'elle ouvrit, s'attendant à recevoir un rapport de police d'Uchiha, c'est avec surprise qu'elle vit, sur le seuil de la porte, le chef de la Racine, Danzô.

Les ninjas de Suna, sur le qui-vive, virent un Shinobi de Konoha descendre des arbres, devant eux. Il portait des lunettes de Soleil et son visage, ainsi que son corps, étaient partiellement masqués.

– Pardonnez notre discrétion, dit alors ce dernier. En ces temps, nombreux sont les truands qui errent dans nos forêts. Nous avons pour rôle de vous escorter jusqu’à Konoha. Mon nom est Torune.
– Ah, vous êtes donc l’escorte dont on nous avait parlé
, répliqua le Joonin de Suna. Nous aurions pu nous en passer, mais nous comprenons que les directives viennent de plus haut donc nous ferons avec. Mon nom est Baki, responsable de cette équipe.

Alors que la fille de Suna allait se présenter, un deuxième descendit des arbres, face à eux, ses longs cheveux châtains attachés en une queue de cheval.

– Je suis Fû, fit-il.
– Je m’appelle Temari, put finalement dire la jeune fille blonde.
– Moi, c’est Kankurô, ajouta le plus grand des trois jeunes, dont la tenue masquait presque entièrement son corps et son visage.

Le plus jeune de l’équipe restait silencieux. Il semblait n’avoir accordé aucune importance à ce qui venait de se dire. Son regard mauvais était concentré sur une zone sombre des arbres ; du moins, c’était ce qui apparaissait à première vue, mais c’était sans compter les deux yeux rouges qui brillaient dans les ténèbres. L’individu en question, le troisième de l’équipe d’escorte de Konoha, s’approcha à son tour, la démarche lente, presque provocatrice.

– Sasuke Uchiha.

Baki lança un bref regard à ses yeux en entendant son nom, puis jeta un coup d’œil à Gaara. Tous deux se fixaient intensément. Cela l’inquiétait : Gaara semblait déjà ne vouloir faire qu’une bouchée de ce jeune Uchiha arrogant.

– Gaara... finit par dire ce dernier.

Temari ne put s’empêcher de rougir. Kankurô, quant à lui, retint un rictus en voyant Sasuke transpirer devant Gaara.

« Tu fais moins le malin, hein, petit c... »

Le groupe s’engagea alors sur le chemin de Konoha.

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