Posté le: Mer 03 Juil 2013, 11:58 pm Sujet du message: Interviews & Anecdotes d'Eiichiro Oda
Toutes les interviews à propos de l'auteur de One Piece !
Le topic qui réunit tout ce qu'il y a à savoir sur maître Oda.
Eiichirō Oda
Numéro 1
Spoil:
Depuis le 22 novembre dernier est publié chaque semaine le journal Nikkan ONE PIECE Shinbun ( 週刊ONE PIECE新聞, à l’initiative de Nikkan Sports). Pendant 1 mois, ce journal spécial One Piece proposera 28 pages couleurs regroupant actualités, informations exclusives ou encore des interviews des acteurs phares de la série de manga la plus vendue au monde.
Ce premier numéro comporte une longue interview du créateur du manga et producteur du film One Piece Film Z : le très célèbre Eiichiro Oda , une discussion avec l’éditeur du manga, des entrevues avec les doubleurs officiels de l’anime et des illustrations de la série telles les couvertures des tomes présentées en grand format.
A défaut de parler japonais et de pouvoir se procurer cette pépite hebdomadaire, Manga.Tv vous propose la traduction de l’interview d’Eiichiro Oda incluse dans ce premier numéro. L’auteur de One Piece revient principalement sur sa participation au film et sur son travail en général. Un perfectionniste qui ne laisse rien au hasard !
PREMIERE PARTIE – INTERVIEW D’EIICHIRO ODA (page 2 et 3)
- Comment s’est passée la préparation de « One Piece film Z » ?
- Très bien ! Étant moi-même un grand amateur de l’anime, je sais pertinemment que même si je peux tout voir jusqu’au storyboard, en définitive, l’image ne sera jamais parfaite. Mais là, j’étais plutôt genre « ouah ! c’est devenu ça ? », bref, je peux dire un grand merci à Tatsuya Nagamine. (NDT : le réalisateur)
- Le résultat vous a plutôt convaincu du coup ?
- Oui, vraiment.
- Il paraît que vous avez pleuré pendant l’avant-première.
- On ne peut que pleurer devant ça ! (rires) La chanson d’ouverture, « kaidou (NDT : la route de la mer)» est vraiment bien. La première fois que je l’ai écoutée, je me suis toute de suite dit « elle est trop bien », « elle va en faire pleurer plus d’un ». Les paroles ont été écrites par le scénariste Osamu Suzuki et la musique est de Tanaka Kôhei. Du coup la chanson colle parfaitement à l’histoire… et c’est génial.
- Vous aviez pu voir les paroles ?
- Oui, ils m’ont laissé les superviser.
- Le chant de la marine… On peut dire que c’est un chant de guerre, non ? Il n’y en avait jamais eu avant, n’est-ce pas ?
- Je ne crois pas… La marine n’avait pas de chanson dans le passé.
- Est-ce que pour le prochain, le film se mélangera à l’œuvre originale ?
- Hum, ce n’est pas prévu, non. Dans ce film, je ne pouvais pas dessiner depuis l’œuvre originale, il devait être tel quel. Pour la mise en scène, quand les animateurs en avaient besoin, ça ne me dérangeait pas qu’ils utilisent des parties du manga. Il n’y a donc pas eu de problèmes de ce côté.
- Quelles sont vos impressions sur ces trois années de mise en œuvre pour réaliser ce film ?
- Je suis vraiment… fatigué ! Mais vraiment. Nous sommes tant bien que mal parvenus à le terminer et j’ai plutôt l’impression qu’on m’a vidé de toute substance vitale (éclat de rire) !
- Lorsque l’on vous a vu entrer dans la salle pour l’avant-première, vous aviez la tête basse et sembliez vraiment fatigué...
- Non, en fait je stressais… Je me demandais ce que ça allait donner, j’étais vraiment nerveux. Non, vraiment, je ne suis pas habitué à laisser les gens s’occuper de tout ! Pour le manga, je fais et refais tout moi-même jusqu’à ce que ça me plaise. Ça ne va pas toujours comme je veux, mais, là c’était pour un film ! Ce monde n’est pas fait pour moi (rires) ! C’est beaucoup de responsabilités que de donner des directives aux gens. Mais au final, le résultat dépend de leur travail. J’ai fait ce que je pouvais faire, du coup j’ai dû laisser des projets et des tâches à d’autres. C’est pourquoi, le jour où je voyais enfin le résultat de tout ça, oui, j’étais très nerveux.
- C’était un peu comme ouvrir un kinder surprise, pas vrai ?
- Oui, c’est ça (rires).
- Le doubleur de Sanji, Hirata Hiroaki, avait dit après la sortie de « Strong World » qu’il ne ferait plus les films de One Piece, or on le retrouve quand même dans cet opus, pensez-vous que c’est le charme du film qui l’a fait changer d’avis ?
- Le charme, entre autres oui (rire). Vous savez, moi je veux juste dessiner mon manga… vraiment !
- Tout comme votre implication dans « Strong World », l’univers dans lequel se passe le film est assez proche du manga original, beaucoup de personnes disent que ça a fait monter le prestige de la série encore un cran au-dessus.
- Je pensais que si je m’impliquais un peu, le film ne serait pas bien, puis je me suis fait happer par l’équipe et personne ne m’a fait de remarques ou de reproches. Bref, quand je pense que ça va mal se passer, ça se passe bien !
J’ai aussi compris que si on laissait passer des choses, ça se passait mieux, les commérages ou les ordres un peu brusques par exemple. Mais c’est aussi avec ce rôle de donneur d’ordre qu’on peut remettre quelqu’un à sa place. Je préfère suggérer à ce genre de personne qu’il peut faire quelque chose de bien s’il s’en donne la peine en lui expliquant le processus de création d’un film, pour qu’il trouve sa voie aussi. C’est ce que j’ai toujours fait, même si je n’ai pas rencontré beaucoup de gens imbus de leur personne, et heureusement…
- Quand vous étiez sur « Strong World », pour la première intrigue, c’est vous qui aviez dessiné les animaux, et finalement il a été décidé qu’on garderait vos croquis.
- Ça, c’est parce que je ne m’arrête jamais, même pour moi (rire). L’un de mes grands principes est l’atteinte de la perfection, donc une fois que j’en avais commencé un… enfin… ce n’est pas que je n’ai pas confiance envers les autres, c’est juste que je veux tout faire moi-même. C’est pour moi ce qu’il y a de plus intéressant. Alors c’est ce que je fais.
INTERVIEW D’ EIICHIRO ODA – DEUXIEME PARTIE (page 4)
- Pour ce nouveau film, vous avez laissé la main à Suzuki Osamu pour le scénario. Est-ce que cela a changé quelque chose par rapport à votre implication ?
- Cette fois, je n’avais pas décidé dès le départ que je m’impliquerais, ça s’est fait comme ça. Nous avions échangé des scénarios, mais ce n’était pas prémédité. Nous avons juste fait ce que nous pouvions de notre côté. Nous nous disions souvent « Bien, que peut-on faire à partir de là » et il y avait aussi beaucoup de choses que nous n’avions pas besoin de changer. En définitive, j’avais mon mot à dire pour protéger mon travail à l’étape du story-board et ça fonctionnait très bien. Même s’il y avait eu une personne pour dire quelque chose sur la mise en scène, le scénariste peut la modifier au dernier moment. Donc sans voir les derniers story-boards, je savais que tout se passerait bien et que je n’aurais pas de mauvaise surprise sur les répliques ou autre. Si je touchais au script, le scénariste pouvait tout changer derrière, c’est pourquoi j’ai demandé à ce que mes changements soient pris en compte en fonction des siens. C’est pour ça qu’on m’a appelé le « producteur général »… Oui… enfin pas trop quand même. On m’a même présenté comme « le producteur général Eiichiro Oda » pendant un événement. Il y a eu de grands cris de joie qui m’ont fait reculer d’un coup (rires). Je me suis dit « Attendez un peu… Ça n’a rien à voir avec la production de 2009 pourtant ! ». Je n’oublierai jamais la peur que m’ont fait ces grands cris. On attend beaucoup de moi, pas vrai ? Donc je dois être encore plus ardu à la tâche !
- Suzuki Osamu avait proposé le titre « neo kaigun (NDT : néomarine) », qu’en avez-vous pensé ?
- Huum… Quand j’y repense maintenant, je le trouve drôle. Mais ce n’était pas clair dès le départ et comme je n’avais pas mon mot à dire, je n’allais pas enlever les trucs drôles, on avait l’impression que Suzuki Osamu disait des bêtises, mais, on touchait vraiment à l’image du film. Et « Z » restait la meilleure solution sans aucun doute. Mais c’était limite quand même… Si on s’était trop écarté, cela aurait posé des problèmes avec le manga original (rires). Mais il y a plein de choses cachées dans l’ombre. En réalité, Suzuki m’a dit être un grand fan et du coup … je ne pouvais pas m’empêcher de lui dire ce que je voulais faire. Je n’arrêtais pas de penser « laisse-moi faire ça !! ». On échangeait nos idées et souvent il terminait par un « mais oui ! je n’y avais pas vraiment réfléchi en fait… » (rires).
- J’ai entendu dire que vous aviez parlé avec Suzuki Osamu des futurs plans de la marine.
- C’est vrai. Quand on parlait tous les deux, je ne lui disais pas que dans le manga, Aokiji se battait avec Akainu par exemple, alors quand je le lui disais après, il s’écriait « ah bon ? c’est vrai ? » et c’est comme ça qu’on parlait de la série.
- Quoiqu’il en soit, la réputation du manga original est sauve, c’est pour ça que vous vous êtes permis de le mélanger à Z pour le rendre plus intéressant.
- Je voulais d’abord faire ce que Suzuki voulait faire, c’était la ligne de conduite du projet. Je n’y ai pas plus réfléchi honnêtement. Si c’est encore plus drôle et intéressant, c’est encore mieux alors.
- Vous aviez dit vouloir définir les caractères de la bande de chapeau de paille de la même façon que dans le manga, c’est vrai ?
- Cette proposition est aussi venue de la façon de faire de Suzuki, mais aussi de la façon dont est composé One Piece. Des choses comme « Luffy ne s’énerverait pas autant », ou « il ferait plutôt comme ça à ce moment-là », etc. Je me dis que peu importe combien on aime ce qu’on fait, il arrive souvent que cela gêne pas mal de personne que les personnalités changent d’un coup. Alors j’ai quand même dû dire que Luffy répondait de telle ou telle façon. On me répondait « Si c’est comme ça, eh bien c’est comme ça. » et c’est comme ça que tout s’est bien passé.
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Un grand merci à Julia de BLACK STUDIO pour la traduction !
Numéro 2
Spoil:
Après la première interview d’Eiichiro Oda issue du journal Nikkan ONE PIECE Shinbun (週刊ONE PIECE新聞), voici enfin la suite avec un nouvel entretien de l’auteur de One Piece !
Pour vous remettre dans le contexte : depuis le 22 novembre dernier est publié chaque semaine le journal Nikkan ONE PIECE Shinbun (週刊ONE PIECE新聞, à l’initiative de Nikkan Sports). Pendant 1 mois, ce journal spécial One Piece proposera 28 pages couleurs regroupant actualités, informations exclusives ou encore des interviews des acteurs phares de la série de manga la plus vendue au monde.
C’est parti pour la deuxième interview :
PREMIERE PARTIE – INTERVIEW D’EIICHIRO ODA, NUMERO 2 (page 2)
- Vous avez souvent dit « les personnages évoluent, et je ne peux m’y opposer ». Comment évoluent-ils pour vous exactement ? Que comptez-vous raconter à présent ?
- Ce n’est pas quelque chose que j’aurais pu prévoir depuis le début, cela fait 15 ans que la série a commencé et donc 15 ans que plein de nouveaux Luffy sont apparus, à partir de ce moment-là, il n’était pas question de faire demi-tour, Luffy faisait telle ou telle chose à tel moment, c’est normal qu’il ait eu plein de comportements différents, non ? Je ne pouvais pas m’éloigner de cette ligne de conduite.
Mais à l’inverse, le plus difficile c’est de ne pas forcer le changement. Et je suis sûr qu’il y a des lecteurs qui comprennent cette ligne de conduite. Quand je fais de nouvelles histoires, je me demande si cette réplique ressemble bien à Luffy ou non… Et si je pense bien à ne pas m’éloigner de ça, alors il évolue tout seul. En somme, j’aimerais qu’il évolue de cette manière, mais si je pense que ce n’est pas quelque chose qu’il ferait, je me retrouve à ne pas suivre mes propres paroles initiales. Et même quand je n’y pense pas, je me retrouve dans cette situation… Si un bonbon tombait du ciel, je me demanderais ce qu’il ferait et là je me dis tout de suite « Luffy le mangerait, forcément ! », je le sais immédiatement. Et pour tout vous dire, les lecteurs aussi le savent. Donc quand j’écris des bêtises, les lecteurs me le font tout de suite remarquer.
- Le scénariste Osamu Suzuki est lui aussi un grand fan, il a donc fait ressortir de son scénario un Luffy qui avait évolué du point de vue du lecteur, non ?
- Bien sûr ! J’ai trouvé que la façon d’évoluer de Luffy était géniale dès le début du film. Essentiellement grâce au scénariste.
- Pourtant, il y a des choses qui vous ont dérangé ?
- Eh bien… Surtout au niveau des répliques, je dirais. Les particularités de langage en fin de répliques étaient différentes. Luffy finissait ses phrases par « -daze » et je me disais « tiens, Luffy n’aurait pas dit « -ze » ici pour moi », ce sont ces phrases qui me raidissaient le plus. En bref, il est possible que les personnes regardant le film trouvent une certaine discordance dans le caractère de Luffy.
- Et c’est pareil pour tous les personnages ?
- Oui. Parce que si on ne montrait pas une certaine continuité, je ne pouvais pas défendre mes personnages.
- Quand on lit le manga original, à la fin de plusieurs scènes, on ressent bien que les personnages n’ayant pas de répliques s’affirment quand même.
- Oui, ils ont fait ça dans mon dos. Cette fois, je ne donnais pas d’instructions donc ils ont fait ce genre de scène et au final ça rend bien, on comprend le personnage et il nous touche même. Nagamine (le réalisateur) s’en est vraiment bien sorti !
- Il paraît que le réalisateur, Nagamine, et le producteur, Shibata, n’ont pas pu s’empêcher de s’impliquer dans l’évolution et les faits et gestes des personnages.
- Évidemment, même Toei fera toujours tout pour protéger Luffy, cela fait 13 ans qu’ils s’occupent de l’anime.
- Quelle est la grande scène du film, pour vous ?
- La grande scène… J’ai envie de dire celle qui est la plus indécente… C’était vraiment érotique, non ? (rires)
- C’est vrai que je ne pensais pas que Robin pouvait être aussi sexy. Elle paraît plus sage dans le manga.
- Je pense que c’est un fantasme du responsable animation, Sato (rires). C’était quoi la question déjà ? Non la grande scène du film reste celle où se passe toute l’action. J’ai été vraiment surpris ! Elle était géniale. Elle nous plonge vraiment dedans. Il y a eu d’énormes progrès au niveau des CG (NDT : computer graphic). Je ne pensais pas qu’on pouvait faire de telle scène d’action.
Bonus :questions de l’équipage à ODA
Sanji : qu’est-ce qui te rend le plus heureux en tant que mangaka ?
Oda : ah… euh… Rencontrer les gens que j’admire, comme Akira Toriyama.
Luffy : Ton pire souvenir ?
Oda : J’en ai bien sûr… mais je crois qu’il est tellement horrible que je ne peux pas le raconter (rires). Que faire…
Franky : Des moments difficiles ?
Oda : Quand je n’arrive pas à trouver un truc drôle.
Chopper : Tu te lèves à quelle heure et tu arrêtes de travailler à quelle heure ?
Oda : La matin, hein… je me lève à 5 heures du matin et je travaille jusqu’à 2h du matin. Forcément je dors de 2h à 5h très facilement.
Zoro : Tu ne dors que trois heures ? Moi j’aime trop dormir pour ça.
Usopp : Un truc que tu n’oublies pas sur ton lieu de travail ?
Oda : Le café. Ma marque préférée est « blue montain ».
Robin : Si tu devais résumer le travail de mangaka en un mot ?
Oda : euh… euh… c’est un travail marrant ! (rires)
DEUXIEME PARTIE – INTERVIEW D’ EIICHIRO ODA, NUMERO 2 (page 4)
- Les films récents s’appuient beaucoup sur le progrès des techniques d’animation, certaines scènes d’action sont parfois trop rapides et on ne voit pas tout, c’est vrai ?
- Oui, c’est vrai.
- Et en même temps, on peut très bien voir certaines scènes, comme l’attaque de sanji « Sky Walk ».
- On peut les voir, oui ! (rires) Moi aussi, je pense la même chose. C’est assez fou. Même Nagamine me disait tout le temps qu’il voulait écrire de l’action, et je crois qu’il le voulait vraiment, et en regardant l’avant-première, j’ai compris, en voyant l’homogénéité du film, que les indications qu’il pouvait donner étaient vraiment minutieuses. Il voit très bien ce que ça va rendre en film, et ça reproduit loyalement ce qu’avait dessiné Satô… Ils forment vraiment un bon duo tous les deux !
- Vous voulez dire que si ça n’avait pas été ce duo, vous n’auriez pas pu dessiner ces scènes d’action ?
- Je ne pense pas, non. Pour avoir ces deux-là, il a fallu faire des sacrifices, pour vous dire à quel point je les voulais dans l’équipe.
- La scène où Luffy et Z se rencontrent de façon musclée, je pense que c’était l’emblème de l’action de ce film.
- C’était ce que voulait absolument faire Nagamine, il a appelé ça « la baston des durs » (rires). Depuis le début, il n’arrêtait pas de nous crier « je veux une baston des durs !! ». Les gens de Toei avaient déjà travaillé sur « Pretty Cure » (NDT : anime de magical girl) et j’étais intéressé de savoir quel genre de scène d’action ils allaient faire, mais au final ça a vraiment été super bien fait.
- Luffy était de plus en plus un personnage bourrin, mais récemment il devient un personnage plein d’entrain et de courage.
- Je suis content que le timing de la sortie du film colle avec ce changement dans le personnage. Ça explique vraiment le sens d’entrain et de courage qu’on a voulu lui donner, c’est un peu ce que voulait dire « baston des durs » et j’en suis vraiment content. C’est le symbole qui passe quand ses mains deviennent noires, mais qui (par le courage) deviennent plus durs. C’est aussi pour ça que Z se fait appeler « kokuwan no zefaa » (NDT : Le zéphyr aux bras noirs). Z a toujours utilisé son ardeur et son courage, il est vraiment fort c’est pourquoi ce surnom lui va très bien.
- Luffy et Z ont tous les deux les bras teintés de noirs, mais du coup, ils ne peuvent pas se vaincre par la force du courage.
- Tout à fait ! Les hommes doivent se surpasser ! (rires) On veut voir des hommes, des vrais. Sinon même les collégiens ne viendront pas voir le film au cinéma. J’aimerais que tout le monde vienne, même les personnes âgées… Tous les hommes du monde aussi !
- Le caractère d’homme dont vous parlez, vous ne l’écrivez plus avec le caractère traditionnel de « garçon », mais celui plus traditionnel de « l’homme honorable »… c’est une façon de durcir vos traits.
- Ah ha ha ! C’est ça qui est bien, des hommes qui admirent d’autres hommes, les femmes en tombent tout de suite amoureuses. Bref, venez tous voir le film ! (rires)
- Qu’est-ce que vous voulez faire passer dans ce film ?
- Hum… des principes. Au début, Suzuki m’a demandé « qu’est-ce que tu voudrais écrire ? » et je lui ai répondu « un clash de principes ».
Bonus :questions de l’équipage à ODA
Nami : Ce que tu préfères manger mon petit Oda ?
Oda : la viande. Comme Luffy. J’adore le bœuf. J’aime bien la viande tendre sous la dent. Par contre je n’aime pas les viandes chères et pleines d’huile.
Luffy : Je savais que c’était la viande !!
Zoro : Tu prends des vacances des fois ? Si oui, tu fais quoi de ton temps ?
Oda : je n’en ai pas non. Si j’en avais, je ferrais un voyage en famille. Peu importe où, mais je veux être dehors. Parce que je ne peux pas sortir.
Chopper : moi je veux aller dans un parc d’attractions.
Brook : Tu veux bien me montrer ton caleçon ? Euh pardon… qu’est-ce que tu voudrais le plus en ce moment ?
Oda : ce que je voudrais… ce que je voudrais… rien en particulier, si ce n’est des idées drôles.
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Un grand merci à Julia de BLACK STUDIO pour la traduction !
« Le lieu de travail d’Oda est une véritable mine d’or de documentations, d’ouvrages et de babioles en tout genre »
Numéro 3
Spoil:
Après la première interview et la deuxième interview d’Eiichiro Oda voici l’avant-dernier entretien de l’auteur de One Piece, issu du journal Nikkan ONE PIECE Shinbun (週刊ONE PIECE新聞).
Pour vous remettre dans le contexte : depuis le 22 novembre dernier est publié chaque semaine le journal Nikkan ONE PIECE Shinbun (週刊ONE PIECE新聞, à l’initiative de Nikkan Sports). Pendant 1 mois, ce journal spécial One Piece a proposé 28 pages couleurs regroupant actualités, informations exclusives ou encore des interviews des acteurs phares de la série de manga la plus vendue au monde.
Gomu Gomu no… troisième interview :
PREMIERE PARTIE – INTERVIEW D’EIICHIRO ODA, NUMERO 3 (page 2)
- Dans une interview au moment de la sortie officielle de « Strong World » en 2009, vous aviez dit que vous considériez l’animé comme un rival.
- Noboru Koizumi, le character-designer dessine un Chopper super adorable. C’est la doubleuse Ikue Ôtani qui interprète le personnage. Il est à croquer, non ? On a commencé à me dire que l’animé était plus mignon que l’œuvre originale. Ça m’a embêté !! J’ai horreur des mascottes, alors j’essaye de limiter cet effet ! Mais l’animé ayant déjà pris ce cap, je me suis dit que je n’avais pas le choix, et j’ai levé l’embargo des mascottes ! J’ai fait en sorte de rendre le dessin de plus en plus mignon. Je déteste ça, moi, les personnages qui flattent les lecteurs. Mais bon, finalement, il n’était pas question de s’orienter vers un style « petites histoires de Chopper » ou encore vers un Zorro qui fait rêver, donc ça ne m’a pas dérangé de fléchir un petit peu.
- À présent, vous avez toujours le sentiment que l’animé est votre rival ?
- Oui. C’est le cas, mais c’est également un solide allié dans de nombreuses situations. Par rapport au manga d’origine, l’animé permet d’éclairer des points qui n’avaient pas été suffisamment traités, de montrer les choses de façon plus simple… D’un côté, je me dis que c’est une bonne chose, mais de l’autre, ça me fait aussi mal au cœur. Mais au final, l’animé qui parvient à faire ce que moi, je n’avais pas réussi à faire, constitue une grande stimulation pour m’améliorer.
- Mayumi Tanaka, qui interprète le rôle de Luffy a dit : « Oda dessine certainement en s’inspirant de nos voix. »
- Ha ha ha ha… Bien sûr, évidemment ! (rires) C’est vrai. Quand je dessine Luffy, je n’entends que la voix de Mayumi. C’est exactement ça. Je ne sais pas pourquoi, mais ils sont vraiment comme les personnages. Je ne sais pas s’il y eut un phénomène d’adaptation d’un côté ou de l’autre ou bien si c’est un hasard complet, mais les doubleurs et leurs personnages ne font qu’un. Mayumi ressemble vraiment à Luffy. Et Hiroaki Hirata ressemble vraiment à Sanji. Il a aussi la classe même quand il se tait ! Et ce n’est qu’un exemple. Kazuya Nakai est également de plus en plus doué comme Zoro… Les doubleurs et les personnages se confondent parfaitement. (rires)
- Hirata nous a demandé de vous confier son souhait que Sanji redevienne aussi classe qu’autrefois.
- Dans, ce cas, il va falloir qu’il change, lui aussi. (rires)
- Selon lui, le point fort de Sanji était de partir d’une blague pour devenir sérieux tandis que dorénavant, c’était plus souvent l’inverse. Qu’en pensez-vous ?
- Je viens de dire qu’il fallait qu’il change ! (rires) Ah là là, c’est un personnage très apprécié, ce Sanji, hein… Bon, je vais voir ce que je peux faire, dans le manga. (rires)
- Cette année, ça fera 15 ans que One Piece existe. Le film et l’exposition se sont succédés cette année, pouvez-vous nous récapituler tout ça ?
- Pfiuuh… Tout est allé si vite. J’ai l’impression que les fêtes de fin d’année 2011 viennent à peine de passer. C’est comme si une année s’était écoulée en un instant. C’était à la fois super riche, mais j’ai le sentiment de ne me souvenir de rien. Oui, je serais incapable de dire exactement ce qu’il s’est passé mois par mois.
- L’exposition a attiré des foules de fans, qui ont été émus jusqu’aux larmes de pouvoir profiter des planches originales du manga, c’était très impressionnant.
- Vraiment ? Ça me donne envie de pleurer à mon tour…
- En voyant toutes vos planches exposées, certains nous ont confié leur envie de devenir mangaka de shônen. Comment expliquez-vous un tel engouement ?
- Pour moi qui ai toujours visé les parutions dans les magazines de shônen, ça me semble une évidence. Je sais que de nombreux adultes me lisent, mais si on ne cible son dessin que pour un public adulte, on exclut d’emblée les enfants. J’ai toujours eu conscience que lorsque les lecteurs adultes finissent par se lasser, le lectorat enfantin reprend toujours le flambeau, c’est cyclique. Si je ne m’étais adressé qu’aux adultes, je n’aurais fait que me fermer des portes. Pour viser la durée, il faut toujours s’adresser à la jeunesse. C’est ça, mon boulot.
- Qu’est-ce qui vous fascine dans le shônen-manga ?
- C’est cette excitation que je ressentais en étant enfant, le fait d’attendre impatiemment la sortie du Shônen Jump, chaque semaine. De l’acheter et d’avoir tellement hâte de le lire que je le terminais déjà avant d’arriver à la maison. Enfin ça… ça n’a pas tellement changé… Ça n’a pas de prix de faire un métier comme celui-ci où l’on peut divertir les gens. Le plus important pour moi, c’est que les enfants puissent se trouver des amis grâce à moi. C’est pour ça que je souhaite être lu par le plus grand nombre de personnes possible. Afin de relier tous les enfants. C’est ça la vraie force du Shônen Jump ! Quand je pense au nombre d’amitiés qui ont pu naître grâce à ça, je me dis qu’il joue un rôle véritablement important pour les relations sociales des enfants. C’est pour cela que les thèmes des œuvres ne sont pas engagés, mais rassemblent les enfants autour de joies communes. Et vendre un magazine qui porte cette ferveur collective, c’est inestimable.
- Que vous êtes-vous imposé afin de poursuivre votre carrière le plus longtemps possible ?
- De toujours m’adresser aux enfants. On m’a dit de m’adresser davantage aux adultes, de proposer des histoires d’amour pour le public féminin, mais ça ne serait plus du shônen. N’écouter que les opinions des jeunes sans avoir besoin de suivre les autres échos. De toute façon à partir du moment où on fait plaisir aux jeunes, on renonce à faire plaisir aux vieux. (rires)
DEUXIEME PARTIE – INTERVIEW D’ EIICHIRO ODA, NUMERO 3 (page 4)
- Pourquoi êtes-vous devenu mangaka ?
- Mwouahah (rires). Pour commencer, j’aime dessiner. Ensuite, j’admirais les adultes qui savent dessiner, tout comme j’admirais les adultes qui dessinent des supers mangas, je me suis donc tourné vers le « jump » qui possède des lecteurs dans tout le pays, et puis j’admire un certain Akira Toriyama, alors je me suis dit, pourquoi pas moi ? Tout simplement, je pense que j’étais un gamin avec ce genre de tempérament. Les enfants aussi ont leur caractère, quand ils voient un spectacle de magie il y’en a qui pensent « Ouah ! Trop bien ! », pendant que d’autres penseront « Moi aussi je veux le faire ! ». Moi j’étais dans la deuxième catégorie.
- Ne faut-il pas un talent, ou au moins une certaine capacité à savoir dessiner, quand même ? Parce que ceux qui ne sont pas doués n’y arriveront pas.
- Les gens pas doués, ça n’existe pas. Si on a vraiment envie de dessiner, ça donnera forcément quelque chose. Même quelqu’un de nul en dessin, s’il s’entraine pendant un mois sérieusement, il deviendra de plus en plus doué. Vous savez… Je dis ça, mais ça dépend vraiment de la passion qu’on porte en soi. Les enfants qui veulent vraiment y arriver, ils y arriveront.
- Vous disiez vouloir devenir Akira Toriyama, vous l’êtes plus ou moins devenu, non ?
- Jamais de la vie (rires) ! Je me trouve déjà chanceux de vivre à la même époque que lui !
- À quel moment vous vous êtes dit que vous alliez devenir mangaka professionnel ?
- Je ne saurais pas trop le dire, je dis que je veux faire ça depuis que j’ai 4 ans. Depuis le moment où j’ai su que mangaka était un métier. Ça m’avait d’ailleurs surpris ça, des adultes qui s’amusent. Parce que quand on est enfant, dessiner c’est juste pour s’amuser, pas vrai ? Chez moi, mes parents partaient tous les matins dans leur entreprise, ils y travaillaient et rentraient. Alors quand j’ai su que des adultes étaient mangakas et restaient tout le temps chez eux… comment faire pour ne pas vouloir devenir ça ? (rires) Le hasard, c’est quelque chose qu’on ne peut faire plier, si ?
- Mais la réalité était plus dure que ça, n’est-ce pas ?
- Oui, mais j’aime mon travail donc ça va ! (rires)
- Pourquoi avoir dessiné sur le thème des pirates ?
- C’était une autre passion de mon enfance, c’était quand je regardais « Vic le Viking »* que j’ai appris que les pirates existaient. J’ai toujours eu l’impression que partir en mer, ça avait l’air marrant. Je n’ai aucun mauvais souvenir de la mer. Comme j’ai été élevé à la montagne à capturer des scarabées, j’étais plein d’espoir et de rêves quand on me parlait de la mer. J’étais persuadé qu’il y avait encore des pirates ! Sûrement parce que je les adorais quand j’étais petit. Alors que c’est du passé, pas vrai ? Ils appartenaient à l’Histoire, ce n’était pas des extra-terrestres. Je crois que ce qui me plaisait le plus c’était qu’ils ne gagnaient pas à chaque fois. C’est bizarre qu’il n’y en ait pas eu avant dans le « jump » des histoires de pirates. Parce que les pirates ne tiennent pas en place comme l’énonce le titre du magazine. J’étais obligé d’en dessiner, du coup ! (rires) C’est à cause de cet étrange magazine que j’ai voulu tenté ma chance…
- Vous aimez beaucoup les films, à commencer par le traditionnel « Jirochô Sangokushi » ou encore « Ninkyo ». Quelles ont été vos influences ?
J’adore les films. J’aimerais en voir plus. Et je pense avoir été énormément influencé. Tellement que je n’ose même pas compter les références que j’ai faites, je ne saurais pas dire lesquelles ni où elles sont. Par exemple, j’ai beaucoup dessiné sur la loyauté tirée de « Ninkyo ». Je pense que je n’en étais même pas conscient physiquement ou moralement. Je ne dis pas que certaines de mes répliques me vienne de ces influences, mais, ce genre de sentiment me touche tellement, que je me voyais mal ne pas les intégrer.
* NDT : Série télévisée d’animation en co-production autrichienne-allemande-japonaise en 78 épisodes de 22 minutes, créée par Runer Jonsson et produite par les studios Nippon Animation, Taurus et Zuiyô Eizô entre le 3 avril 1974 et le 24 septembre 1975 sur Fuji Television.
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Un grand merci à Julia de BLACK STUDIO pour la traduction !
Numéro 4
Spoil:
Après la première interview, la deuxième interview et la troisième interview d’Eiichiro Oda voici le quatrième et dernier entretien de l’auteur de One Piece, issu du journal Nikkan ONE PIECE Shinbun (週刊ONE PIECE新聞).
Pour vous remettre dans le contexte : depuis le 22 novembre 2012 est publié chaque semaine le journal Nikkan ONE PIECE Shinbun (週刊ONE PIECE新聞, à l’initiative de Nikkan Sports). Pendant 1 mois, ce journal spécial One Piece a proposé 28 pages couleurs regroupant actualités, informations exclusives ou encore des interviews des acteurs phares de la série de manga la plus vendue au monde.
Gomu Gomu no… quatrième et dernière interview :
PREMIERE PARTIE – INTERVIEW D’EIICHIRO ODA, NUMERO 4 (page 2)
- Voici quelques images de votre lieu de travail, pouvez-vous un peu nous expliquer ?
- Oh la la ! C’est le bordel !
- Il y a beaucoup de figurines, vous les utilisez pour quelque chose ou c’est pour décorer ?
- Euh… non, c’est juste pour décorer. D’habitude il n’y a que le bureau qui est éclairé. Tout le reste est dans le noir, on n’y voit rien du tout ! J’en avais même oublié qu’il y avait des figurines en fait ! J’ai beaucoup de mal à me concentrer, si je vois quelque chose qui m’intéresse, je vais vouloir le toucher. Alors je ferme aussi les rideaux et c’est le noir complet. Honnêtement, je crois que j’ai réussi à créer une pièce où l’on ne sait même plus s’il fait jour ou nuit. Là, vous avez même ma boîte de mouchoirs en forme de Lego. J’aime aussi boire du café et du Coca sur mon lieu de travail.
- Vous aimez le Coca ? On dirait Franky. Est-ce que c’est parce que vous aimez ça que ça apparaît dans le manga ?
- Tout à fait ! Ce que je n’aime pas n’apparaît pas souvent…
- On ne voit pas beaucoup de trucs utiles, vous ne trouvez pas ?
- Non, mais c’est drôle à regarder, non ? Tout est entouré de choses que j’aime, les figurines d’animaux et autre…
- Vous avez l’air de beaucoup aimer les animaux. Il paraît que vous avez même une peluche grandeur nature d’une girafe dans votre atelier ?
- J’adore dessiner les animaux. Mais je n’aime pas m’en occuper. Ma girafe est une peluche, ça me plait qu’elle ne bouge pas, et j’aime ne pas avoir à lui donner à manger. Je ne suis pas vraiment du genre… à m’occuper des autres (rires).
DEUXIEME PARTIE – INTERVIEW D’EIICHIRO ODA, NUMERO 4 (page 3)
- Votre plus grand trésor enfoui ici, c’est… ?
- Un trésor… Je ne suis pas vraiment du genre matérialiste. Si un jour, tout venait à brûler, ça ne m’embêterait pas plus que ça… Je crois que je m’enfuirai avec mes croquis, c’est tout (rires) ! Mais sinon, non, je n’ai pas d’objet fétiche, pas de trésor.
- Il y a beaucoup de marques sur votre bureau, on se croirait au lendemain d’une grande guerre.
- Ce sont des essais de dessin.
- Pendant que nous avions une longue discussion avec vos éditeurs, on entendait en bruit de fond des « pchh pchh pchh », des « tactactactac » et des « shuu shuu shuu », qu’est-ce que vous étiez en train de faire ?
- Ce sont les bruits de mon crayon. C’est inconscient, pardon… Par habitude je fais ce genre de bruit et le crayon n’arrête pas d’en faire. Quand vous aviez eu cette discussion, j’ai eu un gros problème. Je devais tenir mon téléphone d’une main et dessiner de l’autre. Avant j’allais rencontrer mon éditeur directement, mais j’oubliais de rentrer chez moi. J’aimais bien y aller, mais depuis que je suis marié, je veux passer plus de temps à la maison, mais j’avais l’impression que même en étant à la maison avec la famille je ne les verrais pas. Au final, je mets un peu de côté ma famille, mais je pense à prendre un peu de temps pour les appeler, bien que mon voisin me surveille quand je reste trop longtemps au téléphone (rires) ! Comme je sais que je suis surveillé quand je téléphone, je laisse des blancs. Vraiment, pour moi le téléphone signifie être surveillé… Je me rends compte que j’ai vraiment de plus en plus de mal à me concentrer par rapport à avant, donc c’est plus moi qui devrais me forcer à mieux surveiller (rires) ! Quand j’ai de longues conversations, c’est plutôt genre, pas très intéressant ou en lien avec une grande réunion. Mais il y a aussi beaucoup de papotage (rires) ! On se dit des phrases comme « allez, raconte-moi un truc intéressant qui s’est passé à la rédaction ! » et on me répond « ben, on a fait un voyage de cohésion… » (rires). J’aime bien les conversations rigolotes. J’aime beaucoup rire aussi… Les mangas sont faits pour rires, il est interdit aux héros de dire « bon allez, on devient sérieux maintenant ! ». Et on a pas le droit de changer cet humour du manga. On est tous libres de voir le monde comme on le veut et moi je ne veux pas lui donner un sens trop sérieux.
TROISIEME PARTIE – INTERVIEW D’ EIICHIRO ODA, NUMERO 4 (page 4)
- Il paraît qu’il n’y a pas de message dans votre œuvre, pourtant les mots employés par Luffy et ses compagnons sont ressentis comme un message fort, car ils nous touchent intensément au fond de nous.
- Et bien, à la base, ce n’est pas volontaire. Je pense que quand on passe un message, il naît forcément un sentiment de responsabilité. Je reçois des courriers de lecteurs qui disent avoir appris une leçon en lisant les répliques ou à travers la situation de tel personnage. La façon dont elles sont ressenties dépend de chacun, donc si je disais que telle réplique doit porter tel message, je ne pourrais certainement pas accepter ce genre de courrier. On nous dit toujours : « Il faut réagir comme ça ». Mais une réplique peut entraîner différentes réactions. Mon professeur m’a dit un jour : « Les manga sont des marchandises. Une fois distribués, ils appartiennent au lecteur ». Je pense que ce serait une erreur d’imposer par moi-même l’interprétation de leur contenu. Je n’ai donc pas voulu insérer de message, car je souhaite que mes lecteurs soient libres. En plus, je n’ai jamais été confronté à ce genre de message alors je ne sais pas bien quelles peuvent être leurs influences.
- D’où viennent les répliques percutantes, telles que le « Merci pour tout » [traduction de Glénat, Tome 8, Page 121, en VO « くそお世話になりました ! » (kusou sewa ni narimashita !)] de Sanji ?
- Elles sont simplement venues en même temps que les personnages. Sanji dit « kuso, kuso » ["merde, fais chier"] depuis le début, donc je me suis longtemps torturé l’esprit pour placer ce mot dans la phrase : « くそお世話になりました » ? « お世話にくそなりました »? Lequel sonne mieux à l’oreille ? C’est comme ça que ça s’est fait. Je me suis dit que je devais placer un « kuso », sinon ce n’était pas digne de Sanji. (rires) C’est aussi simple que ça. (Ndt : Sanji est français et donc, il se doit de jurer selon l’auteur)
- Vous avez dit que peu vous importe d’arrêter de dessiner One Piece qui est votre première longue série. Qu’avez-vous voulu dire ?
- C’est probablement dans le sens que c’est ma dernière longue série. Je me dis qu’une fois terminée, je n’aurais jamais la force d’en faire une autre. C’est pour ça que je pense que ce sera la dernière. Je me demande si je pourrais assumer la responsabilité de faire quelque chose d’autre dans un dernier effort. (rires)
- Imaginiez-vous que la série durerait aussi longtemps ?
- Pas du tout (rires). Je pensais qu’elle se terminerait bien plus vite… Pas pour des raisons de popularité, mais parce que j’avais prévu de conclure l’histoire. Et ça, ce n’est pas une bonne chose. Dans un sens, ça porte peut-être atteinte à l’histoire d’origine. Il faut dire que lorsque j’ai démarré, je n’avais pas la moindre idée du rapport entre l’histoire qu’on raconte et le nombre d’années que ça peut prendre.
- D’après vos précédents responsables éditoriaux, la révélation du dénouement s’apparente à un vrai « rite de passage », on dirait.
- Parce que s’ils ne l’apprennent pas, on ne peut plus discuter de rien.
- D’après Teruyuki Kagawa, qui interprète le rôle de Binz [dans One Piece Film Z], l’histoire en est à peu près à la moitié.
- Je pense qu’on a déjà dépassé la moitié (rires). Oui voilà ! Parce qu’on dit que c’est la moitié depuis au moins deux ans. On doit en être à 60%.
- Il faut dire que peu à peu, les choses que vous avez envie de dessiner, les différentes îles et tout ce genre de choses se multiplient.
- Dorénavant, j’essaye au maximum de restreindre, re-restreindre et re-re-restreindre toutes ces choses et de me diriger vers une conclusion. Mais si j’épuisais trop vite toutes les îles que j’ai envie de dessiner, je ne pourrais plus finir non plus, donc il me faut rassembler ces éléments et ne garder que le meilleur. Je ne sais pas encore si j’y arriverai, c’est ma problématique actuelle
- Lorsque One Piece sera terminé, est-ce qu’il y a des choses que vous avez envie de faire ?
- Je voudrais voyager.
- Il n’y a pas d’autre projet sur lequel vous auriez envie de travailler ?
- J’aurai certainement des idées lorsque ça s’arrêtera, mais comme ce n’est pas encore le cas, pour le moment, je n’en sais rien.
- Qu’est-ce que vous pensez du magazine hebdomadaire de One Piece ?
- Il est super. À ce propos, ces derniers temps, on a tendance à perdre des lecteurs à cause d’internet. Alors, prendre le risque de faire ce journal, ça me plait. Je préfère ces pirates-là (rires).
- Avez-vous un message à faire passer aux fans qui verront votre tout dernier film « One Piece Film Z » ?
- Allez voir le film, reposez-vous et détendez-vous, profitez de la vie !!
- Merci beaucoup !
_________________________
Un TRES grand merci à Julia, Claire et Anaïs de BLACK STUDIO pour toutes leurs traductions qui ont permis aux lecteurs français de découvrir les dires de notre cher Eiichiro Oda dans ces 4 entretiens captivants, émouvants et poignants !
Remerciements à Manga.TV pour la mise en ligne de ces interviews.
* * * * * * * * * * * *
Les petits mots de l'auteur (en début de chaque tome - version fr)
Tome 1
« Pour réaliser One Piece, je me suis beaucoup documenté sur les pirates, mais ces hommes qui m'ont tant passionné durant mon enfance n'ont laissé pratiquement aucun témoignage de leurs vies. Ils étaient tellement pris par leurs aventures trépidantes qu'ils ne pensaient même pas à laisser leurs noms à la postérité. C'est vraiment ça leur plus grand défaut ! »
Tome 2
« Le client "Holà ! Tavernier, mon brave : Te voilà un client ! Où donc vas-tu me faire asseoir ? Ceux qui doivent se mettre près de la porte ne tiennent souvent pas en place
Pas mal, hein ? Moi j'aime bien. C'est un chant des pirates d'Europe du Nord. »
Tome 3
« Si je pouvais avoir une année sabbatique, j'en profiterais pour perfectionner mon style et mes techniques de dessin. Ainsi, dessiner deviendrait encore plus agréable que maintenant. Qui a osé dire que le monde était petit ? »
Tome 4
« J'ai un rêve un peu fou. C'est de dessiner des graffitis sur un chien. J'ai déjà demandé à maintes reprises à tous mes amis qui ont un toutou : "Ca vous ennuie si je lui dessine des poils qui sortent de la truffe ?" ou encore "Je peux le maquiller en panda ?" ... Malheureusement, personne n'accepte de me laisser et à chaque fois on me répond la même chose : " Si t'y tiens tant que ça, tu n'as qu'à barbouiller ton propre chien !". Mais ils sont fous ! Je n'en veux pas, moi, d'un clébard pareil !! »
A compléter au fur et à mesure... Je ne vais pas tout mettre. Donc, si il y a un tome en particulier dans lequel vous avez apprécié un mot de l'auteur, faites le partager ici.
Posté le: Jeu 04 Juil 2013, 12:30 am Sujet du message:
Dans le SBS du Tome 68, Oda révèle un peu l'acteur duquel il s'est inspiré pour le personnage de Sanji, il s'agit donc de Steve Buscemi dans Reservoir Dogs :
Citation:
Lecteur:
Oda-sensei, hello. In regards to Sanji, I feel that he looks like Leonardo DiCaprio-san from the western movie, "Romeo and Juliet". My friends say I'm dead wrong. Is Sanji's appearance based on someone in particular?? P.N. Noel
Oda:
People used to guess DiCaprio a lot, in the past. But the truth is that Sanji has a much more unusual model. I might not go as far as to say "model", but I hoped to have a bit of this person's vibes come through. It's Steve Buscemi, as he appeared in the movie "Reservoir Dogs". Cool, huh? Someone at Bandai was the only one to guess correctly, a while back.
Posté le: Jeu 04 Juil 2013, 12:45 am Sujet du message:
Une belle inspiration pour Sanji (Oda semble avoir a du goût en matière de cinéma !).
Sinon, une autre petite anecdote sympathique : même en étant hospitalisé, Oda a continué à travailler sur One Piece.
Japan Touch a écrit:
Aux alentours de la mi-mai l'auteur de One Piece a été contraint de subir une hospitalisation à cause d'un abcès périamygdalien, mais selon l'auteur de Naruto, Eiichiro Oda n'aurait pas profité de cette période d'inactivité pour se la couler douce !
Lors d'une visite rendue à son ami et collègue, le mangaka Masashi Kishimoto s'est aperçu que Eiichiro Oda continuait à travailler sur son manga alors qu'il était toujours hospitalisé et qu'il bénéficiait de deux semaines pour se reposer.
Même si cet abcès ne lui interdisait pas de dessiner, cela démontre bien à quel point les japonais accordent de l'importance à leur emploi, au point de le faire passer devant leur santé et leurs jours de repos. Cette anecdote met également en évidence l'absence de rivalité entre l'auteur de One Piece et celui de Naruto.
Inscrit le: 21 Nov 2008 Messages: 3831 Localisation: Mukuchi na yousei wa soko ni iru
Posté le: Jeu 04 Juil 2013, 11:30 am Sujet du message:
Good job !
L'image du bureau-pièce de E. oda me fait penser qu'il y en avait une de son bureau-meuble qui était hallucinante (même incroyable profusion d'objets).
Daichi a écrit:
A compléter au fur et à mesure... Je ne vais pas tout mettre. Donc, si il y a un tome en particulier dans lequel vous avez apprécié un mot de l'auteur, faites le partager ici.
Le tome 62 : Périple sur l'île des Hommes Poissons.
"Si on remonte très très loin aux origines de l'ADN de toute l'humanité, on arrive à une femme africaine qui aurait vécu à l'aube des temps. Bien sûr, ça reste théorique car rien ne prouve qu'elle ait été l'ancêtre la plus ancienne de l'homme. Ceci étant dit, le premier être humain a forcément existé et même la mère de toute l'humanité telle que nous la connaissons !! Quand j'y pense, j'en ai des frissons ! Alors j'ai essayé de l'illustrer vite fait, pour voir.
Tout les hommes sont des frères. Celui qui souffre quelque part, où qu'il soit, peu importe sa couleur, est la chair de notre chair. Sur ces bonnes paroles, le tome 62 peut commencer. "
Et en effet, le tome 62 comporte mine de rien une jolie réflexion sur l'humanité.
Posté le: Sam 06 Juil 2013, 2:40 pm Sujet du message:
Dans le SBS du volume 63, un lecteur interroge Oda, sur la paternité du bébé de Makino que l'on voit dans le chapitre 614 :
La réponse d'Oda est : "le père est sans doute cet homme, oui c'est très certainement lui", les spéculations vont donc bon train, beaucoup pensent que c'est Shanks au vu de la connivence qui semble exister entre les deux personnages, mais rien n'est encore prouvé.
Citation:
Lecteur :
The thing that concerns me is the cover of chapter 614. You see how Makino-san is holding a baby? Does that mean that baby is Makino-san's child?! And does that mean the father is me?! P.N. Dandelion
Oda : NOT YOU!!! (Shock)
...ah... Sorry. Well--. Seems Makino-san became a mother. She looks very happy. The father is maybe that person-.Yeah, probably that person.
Posté le: Sam 06 Juil 2013, 3:20 pm Sujet du message:
Je ne me rappelais pas de cette image et c'est sûr que ça pose des questions !
Seulement, je doute qu'il s'agisse de l'enfant de Shanks. Ce qui voudrait dire que les deux parents auraient les cheveux plutôt foncés (elle noir, lui roux) or les cheveux du petits sont clairs. Même si dans la réalité, ça ne veut rien dire, dans un manga, je pense que ça à son importance
Du coup, il faudrait essayer à mon avis de trouver quelqu'un avec des cheveux clairs. En tout cas, c'est très intéressant, peut-être un futur pirate très prometteur. La relève serait déjà assurée !
Posté le: Dim 07 Juil 2013, 2:23 pm Sujet du message:
Citation:
Seulement, je doute qu'il s'agisse de l'enfant de Shanks. Ce qui voudrait dire que les deux parents auraient les cheveux plutôt foncés (elle noir, lui roux) or les cheveux du petits sont clairs
Possible , tant qu'il n'y a pas d'image couleur, il est difficile de se prononcer, cela dit si Oda se réfère à "that person" on suppose que c'est quelqu'un qui a déjà été présenté et une personne identifiable du manga, or on a vu peu de personnes interagir avec Makino. :p
Toujours issus des SBS voici quelques croquis dessinés par Oda à la demande des lecteurs, de certains personnages enfants ou plus jeune.
- SBS Volume 66, Kokoro et Thriller Bark :
- Kokoro plus jeune :
- Hogback, Absalom, Cindry & Perona enfants
- SBS Volume 65 amiraux :
Dans l'ordre : Garp , Sengoku, en bas Kizaru, Akainu & Aokiji.
- SBS Volume 64 les supernovae :
Dans l'ordre : Scratchmen Apoo, Trafalgar Law, Killer. 2ème rangée: X Drake, Capone Bege, Basil Hawkins. En bas: Jewerly Bonney, Eustass "Captain" Kid, Urouge
- SBS volume 63 les shishibukai :
Dans l'ordre : Jinbe, Dracule Mihawk, Gekko Moriah, Boa Hancock, Crocodile , Bartholomew Kuma, Donquixote Doflamingo et Marshall D. Teach.
- Le nom du sabre de Law :
Le nom du sabre de Law est Kikoku, qui signifie à peu près "le hurlement du démon", il s'agit d'une lame maudite.
Et les motifs de ses tatouages tournent autour de la thématique du coeur, allez savoir pourquoi .
Citation:
Lecteur : What's the name of Law's sword? How many tattoos does Law-san have? Odacchi... please draw all of Law's tattoos!!!! (≧□≦)
Oda : OK, got it! Here are the drawing of Law's tattoos taken from my notes. → He has heart themed tattoos, but I wonder if there is a reason for that? The name of his sword is Kikoku (鬼哭 Kikoku?, literally meaning "Demon's Cry"). It has no rank. It is a "cursed sword".
- Absa du chapitre 700 :
Oda confirme qu'Absa du chapitre 700 est bien Absalom.
Citation:
Lecteur : In Chapter 700 there is a reporter named "Absa", that's referring to Absalom right? Right? And if you look closely, there's even the pirate ship.
Oda : Yes, that is Absalom. How nostalgic. In fact, he was also at the Battle of Marineford. After the battle, Doflamingo stated that something strange happened to Moriah. I wonder why? Perona is also worried. Did Moriah really die? The only thing that I can reveal right now is Absalom, going by the name "Absa", has been reporting a lot of big news using his Suke Suke no Mi; this is true. He can take many interesting photographs with that ability. His articles are very popular right now.
Ouais, pour Absalom on l'avait compris. N'empêche que son pouvoir est cheat pour ce genre de situation. Un autre personnage qui aura su se recycler dans One Piece.
J'aime quand même son changement de fonction pour devenir reporteur invisible, c'est assez comique mais finalement ça colle bien au personnage et à son fruit.
Posté le: Mar 17 Sep 2013, 6:09 pm Sujet du message:
J'ai réussi à tout lire et c'est très intéressant, il y a pas mal de choses que l'on peut découvrir en plus dans les manga *_* bien que nous ne savons pas tellement de choses sur le mangaka mais bon, ce n'est pas très grave non plus!
Sinon j'ai remarqué que-parmi toutes les choses que dit Oda- le fait qu'il donne beaucoup d'importances à l'humour de son manga, il dit a plusieurs reprises quelque chose du genre "tout ce que je veux c'est trouvé des idées drôles"! C'est marrant parce qu'il a l'air de s'en inquiéter alors que pourtant (si ça peut le rassurer) One Piece est un manga très drôle x)
J'adore les introductions de ces tomes qu'il peut faire, surtout celui des Hommes-Poissons.
Dis donc je n'avais pas remarquer la ressemblance de Sanji avec cet acteur, ni le fait qu'il se soit "le Français" de l'équipage^^
Et j'adore le Shanks de Shinobu Kaitani, le Luffy de Kishimoto, de Toriyama, Tite Kubo ansi que le Sanji de Takeshi Obata.
Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 5387 Localisation: Entre Darn'Kaig et Crystälwand...
Posté le: Mar 17 Sep 2013, 6:19 pm Sujet du message:
*Tess a écrit:
Sinon j'ai remarqué que-parmi toutes les choses que dit Oda- le fait qu'il donne beaucoup d'importances à l'humour de son manga, il dit a plusieurs reprises quelque chose du genre "tout ce que je veux c'est trouvé des idées drôles"! C'est marrant parce qu'il a l'air de s'en inquiéter alors que pourtant (si ça peut le rassurer) One Piece est un manga très drôle x)
Et il a raison de s'en inquiéter
De tout ce qu'on peut écrire et mettre en scène, l'humour est parmi ce qu'il y a de plus délicat.
Un gag qui tombe pas à plat, c'est des heures de travail pour le préparer dans ses moindres petits détails.
Les comiques sont souvent (pas toujours, heureusement) bien plus anxieux, méticuleux, et perfectionnistes que n'importe qui... Chaplin étant un bel exemple : il était prêt à tourner une même scène 60 fois de suite voire plus jusqu'à avoir LA scène parfaite.
Alors, pour quelqu'un qui, comme Oda, doit livrer un chapitre par semaine et donc travailler rapidement, le travail sur l'humour doit être limite plus précis
Posté le: Mar 17 Sep 2013, 9:34 pm Sujet du message:
J'avoue que je suis assez surpris, le fait que les auteurs de mangas soit aussi proches ( surtout la petite anecdote de Masashi Kishimoto sur Eiichiro Oda ) j'en reste bouche bée.
Moi même un très grand fan de Naruto et moins de One piece, les fans devraient prendre exemple sur les auteurs et arrêter les '' Naruto > OP ou OP > Naruto '' ce n'est pas digne d'eux.
Inscrit le: 17 Jan 2012 Messages: 679 Localisation: Ici
Posté le: Mer 18 Sep 2013, 11:14 am Sujet du message:
*Tess a écrit:
Dis donc je n'avais pas remarquer la ressemblance de Sanji avec cet acteur, ni le fait qu'il se soit "le Français" de l'équipage^^
Pourtant si tu regarde bien , l'auteur est très malin il à diversifier à fond l'equipage et les proches :
- Luffy : (J'ai envie de dire Japonais , car prénom et attaque référence japonaise)
- Zoro : Espagnol (référence à Zorro l'escrimeur [parallèle à faire avec Mihawk qui à un vrai look latine lover XD] le renard du soir , quoi que j'ai un doute car il utilise des attaques japonaise)
- Nami : heuu ... j'aurai tendance a dire Japonaise pour le nom et la forte poitrine , mais le surnom de chatte noir me fait penser à Catwoman et Gotham City de Batman , donc ... Américaine ?!
- Ussop : Mexicain pour les cheveux ?! Et son teint de peau mat .
- Chopper : un animal XD
- Robin : Égyptienne pour le nez et les connaissance en ponegliphe/Hiéroglyphe .
Mais j'ai un doute vu que les attaques sont en espagnol ...
- Sanji : Français car la plupart de ses attaques le sont .Et que cuisto , gastronomie française et tous le tralala quoi ^^
- Franky : Antillais XD car il se promene toujours en slip et référence à Franky Vincent mdr . Ou Cainri puisque il est toujours en train de gueuler et c'est un cyborg (terminator ?!)
- Brook : British (Anglais quoi) car violon , tasse de thé et canne .
- Vivi : heu (Alabasta est très inspiré du monde Orientale donc) princesse à la Jasmin dans Alladin .
- Jimbe c'est un Cainfri , (référence à l'eclavage)
- Belmere : Américaine (texane)
- La soeur à Nami c'est un métisse mais je pas de quoi .
- Rebecca : Romaine (Italienne)
Ya plein de truc comme ça .
Bien vu KHS très bon exemple , dans le même esprit , il y avait De Funes qui étais maniaque XD
@ Daisuke Uchiha : Moi perso ça ne me surprend pas , suivant tous les gros auteur de manga du Weekly Shonen Jump et Shonen magazine .
Le nombre de fois ou j'ai les Tite Kubo , Eiichiro Oda et Masashi Kishimoto ce faire des clin d'oeil dans le oeuvre respective .
Je crois qu'il respecte tous un peu les oeuvres des autres .
Dernier clin d'oeil en date (perso) le délire du fruit de l'arbre de Naruto ^^
Même Oda à fait un gris clin d'oeil à Hiro Mashima avec le coup du collisé et de Lucy .
Tite Kubo à fait une grosse référence à Naruto en nommant les Sternritters/Quincy par des lettres (A , Bee , C , Darui dans Naruto)
Posté le: Mer 18 Sep 2013, 3:52 pm Sujet du message:
Onizuka
Merci pour ce petit topo sur les personnages de OP très agréable à lire^^ C'est vrai que les noms des techniques sont des indices, et pour Robin, c'est vrai que c'est difficile à dire...
Je rajouterai bien Boa Hancock aussi qui rappelle Méduse de la mythologie grecque mais bien sur aussi les civilisations orientales (bain, amazones, serpent...)
Je trouve que bien cet aspect "universel".
Mais bon, comme l'a dit Oda, son manga est fait pour s'imaginer les choses comme l'on veut, libre à chacun d'interpréter ceci ou cela...
C'est vrai que les commentaires anti-OnePiece ou anti-Naruto me font bien rire! (et parfois m'exaspère bien qu'à force j'ai appris à ignorer) quand on s'aperçoit l'absence de rivalité entre les auteurs japonais qui eux n'en ont sans doute rien à faire et vivent leur vie...
Moi personnellement j'adore énormément les deux (SISI C'est possible!!!)
Kakashi Hatake Sensei
Oui tu as raison mais c'est surtout aussi que je ne pensais pas qu'il s'en inquiétait beaucoup vu que l'humour est omniprésente, quand on regarde/lit One Piece, on a vraiment l'impression que l'auteur s'éclate et fait des blagues comme il respire!
Posté le: Mer 17 Sep 2014, 5:54 pm Sujet du message:
Petite interview de Oda ( qui date de Juillet 2014 ).
Après que le journaliste ait donné sa version de la fin de One Piece suite à l'hypothèse "One Piece = Won Peace", selon laquelle Luffy apportera la paix au monde, Oda a sourit et a dit "En effet, le nom de One Piece a quelque chose à voir avec la fin de One Piece, mais je ne peux pas vous dire exactement la raison/l'indice, ou ça n'aurait pas de sens !"
Plus tard, il a déclaré "Après 17 ans, après que de plus en plus de nouveaux personnages soient créés dans l'histoire, je ne pouvais pas arrêter l'inspiration venir dans ma tête. Je pense que je peux continuer à dessiner pour une autre décennie."
Il a également dit que plusieurs membres rejoindront les Chapeaux de Paille ! "Et il y aura de nouveaux nakamas, ils apparaîtront successivement !"
Quand on parlait de la création et de la conception des Fruits du Démon, Oda a dit qu'il était inspiré par Doraemon ainsi que par la vie quotidienne. "Par exemple, le Gomu Gomu no Mi de Luffy a été créé parce que j'étais (Oda) trop paresseux pour me déplacer hors de mon siège pour prendre quelque chose, ce serait génial si je pouvais allonger mon bras.". Il a rajouté qu'il veut le Hana Hana no Mi de Robin car il pourrait avoir de nombreuses mains pour dessiner en même temps. D'ailleurs, tous les Fruits du Démon mangés par les personnages féminins sont pertinents en rapport avec les besoins quotidiens des femmes dans la vie réelle, par exemple, le Sube Sube no Mi d'Alvida et le Kilo Kilo no Mi de Miss Valentine.
Avant que One Piece soit publié par le Weekly Shonen Jump, Oda a connu un goulot d'étranglement en période de création du manga. Une fois pendant cette période, il était rendu si triste et déçu qu'il ne pouvait même pas sortir du lit.
Il dit aussi en souriant qu'après que One Piece a été créé, "l'inspiration n'a jamais cessée de venir", mais avant cela, il y également eu des marées-basses dans sa carrière. "A cette époque, tout le travail que j'ai fourni avait toujours été refusé et non-accepté, je me sentais tellement anxieux et avait une pression sans atteinte lorsque j'ai vu que mes collègues mangakas commençaient à publier leurs mangas dans les hebdomadaires, je pensais que je n'avais aucun talent dans le dessin."
Jusqu'à ce qu'il y ait cet éditeur qui lui dit "Une personne qui travaille dur comme vous aura ce qu'elle mérite !". Puis, Oda a soulagé progressivement ses sentiments de déprime et a conceptualisé One Piece, qui a surpris tout le monde et a fait éclat dans le monde du manga.
Aujourd'hui, One Piece est devenu le manga national du Japon avec de vastes fans, purs et durs. Dans la totalité de ses 20 ans de carrière, il continue de dessiner presque tous les jours, même lorsqu'il a été hospitalisé à cause de sa surcharge de travail. Quand on parle de manga, il semble encore très heureux, "Le manga n'est rien comme un travail, je serai toujours très heureux tant que je dessinerai."
Oda dit franchement "Comme je vieillis, j'ai légèrement ajusté mon temps de sommeil. Je vais au lit à 8h (matin) et me réveille à 12h (midi), je fais en sorte d'avoir 4 heures de sommeil. Il n'y a pas besoin de s'inquiéter de ma santé, tout va bien maintenant !"
Oda est vraiment gentil quand sa femme a été mentionnée dans l'interview. Lorsqu'on lui demande comment il traite sa femme, il répond avec honnêteté "Hmm, je suis sur mon propre travail, mais j'écoute en effet beaucoup ma femme dans la vie quotidienne."
Pour son bien-aimé manga, Oda travaille souvent jour et nuit, il n'a même pas de temps pour se relaxer ou voyager, lorsqu'on lui a demandé pourquoi sa femme acceptait un mariage comme celui-ci, Oda a répondu avec confiance "Oh, c'est vrai, mais si elle ne pouvait pas accepter le "moi occupé", elle ne se serait pas mariée à moi !"
Oda a décidé de mettre les inspirations qu'il a obtenu à Taiwan dans le manga.
Le jour même de l'interview, Oda était habillé en t-shirt et jean. Son apparence n'est pas différente à ce qu'il était il y a vingt-ans, mis-à-part l'élégante moustache sur son visage.
"Ah, si je devais me décrire, je dirais que je suis une personne super sympa !", dit Oda en éclatant de rire. En fait, les lecteurs apprennent à connaître Oda à travers son manga. "Parce que mon manga me reflète, par exemple, Luffy aime manger de la viande, c'est moi."
En raison du manque de temps à voyager à l'étranger, Oda révèle que tous les royaumes oniriques et scènes fantastiques sont inspirés de livres et d'images. Il parle toujours aux éditeurs à propos des intrigues et scènes.
Quant à cette exposition, le concept de faire le manga en trois-dimensions est ce qu'Oda se soucis le plus. "Je n'aime pas, dans l'exposition, les murs étaient simplement ornés d’œuvres d'art. C'est comme visiter un musée, ce qui est très ennuyeux. Je veux que le public soit heureux quand ils viennent à l'exposition et se fondent dans des scènes du manga."
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