砂糖菓子の弾丸は撃ちぬけない A Lollypop or a Bullet
Auteur : Sakuraba Kazuki
Illustrations : Muu
Genre : Drame, Tragédie, School Life
Format : 1 volume (terminé)
Parution : Nov 2004
Adaptation Anime : non
Adaptation Manga :
Oui, complète, en 2 volumes
Traduction Anglaise : Oui, complète (un peu dur à trouver sur le net mais elle est bien là )
Traduction française : Non
Synopsis : Nagisa Yamada est une élève en première année de lycée dans un village côtier au Japon situé proche d'un camp de la JSDF. Son père est mort en mer il y a des années, et sa mère peine à supporter financièrement la maisonnée composée d'elle même, Nagisa, et de son frère Hikkikomori qui ne cesse d'acheter online les choses les plus étranges.
A l'opposé de son frère, Nagisa est réaliste et ne souhaite pas continuer ses études, préférant s'engager dans l'armée dont le camp proche lui fournira un salaire suffisant pour aider sa mère à supporter la famille. Pour elle, les rêves et frasques de ses camarades de classe ne sont que des inepties éloignées de toute réalité, qui ne la concerne pas.
Est alors transférée en classe une élève qui est tout le contraire de Nagisa : fille d'un chanteur célèbre qui vient de revenir dans sa région natale, complètement excentrique, habillé qu'avec des articles de modes, Umino Mokuzu. Ses premières paroles sont d'annoncer qu'elle est une sirène venue temporairement sur terre. Nagisa l'ignore totalement, et très vite, après l'intérêt initial, le reste de la classe commence à mettre Mokuzu à l'écart tant celle ci semble dans son propre monde de conte de fée.
Pourtant Mokuzu semble porter un intérêt intarissable pour Nagisa. D'abord agacée, Nagisa va petit à petit découvrir se qui se cache derrière la façade frivole de Mokuzu. Une réalité terrifiante, masquée derrière la notoriété de son père....
Avis : Satougashi no dangan wa uchinukenai (que j'appellerai satougashi après, le titre est trop long :p ) est un court roman (200 pages) qui annonce la couleur dès sa première page : un extrait d'un article de presse décrivant la découverte macabre d'un corps découpé en morceau d'une lycéenne. Vous voilà prévenu. Vous vous engagez dans une tragédie sans aucun happy end, qui va appuyer là où ça fait mal.
Satougashi est le premier roman de l'auteur Sakuraba Kazuki (gosick, watashi no otoko...) et un excellent départ pour un auteur qui produit des textes de qualité. Si gosick, plus connu, est clairement un light novel, Satougashi est plus un roman classique qu'un light novel (d'ailleurs, l'édition actuellement commercialisée est sans image et n'est pas une édition LN, contrairement à l'édition initiale) de part sa dureté brutale. Si gosick prend des gants dans son mélange de douceur et de cruauté, Satougashi ne fait pas dans le détail, traitant du sujet délicat des enfants battus, et en nous annonçant dès le début de l'histoire que les choses vont escalader de façon tragique, sans échappatoire pour l'enfant.
Dès son premier roman, Sakuraba sensei fait preuve de beaucoup de talent dans la conduite de son récit, qui tantôt nous fait sourire, tantôt nous prend à la gorge et aux tripes. Le roman a cela d'étrange qu'il laisse à la fin de l'histoire plus qu'une simple tristesse, mais quelque chose de plus doux amer, doux comme... une lollypop, ou bien encore comme une balle en sucre.
Au final, Satougashi est un roman court de qualité, qui ne laissera pas le lecteur indifférent. L'article de journal du début donne un effet similaire au célèbre tombeau des lucioles, dans le sens ou tout moment de joie est nimbé de tristesse pour le lecteur car on sait nous, que cela va très mal finir. Très rapidement lu, facile d'abord, et valant clairement le détour, je ne peux que conseiller de prendre le temps de le lire.
Autre :
- Satougashi a pris la troisième place dans le classement 2006 de
Kono Light Novel ga Sugoi .
- Le chara design de la version LN et celui de la version manga sont complètement différents.