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Ashley
Anbu


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MessagePosté le: Dim 03 Sep 2006, 12:17 am    Sujet du message: - Titre vierge - Répondre en citant

Voilà, j'me suis lancé dans un gros projet qui va me demander pas mal d'investissement, un roman. Un vrai, un gros, un pur et dur. Et Dieu sait que j'ai la motivation, quitte à le terminer dans 3 ans, il sera terminé un jour Cool
Ce que je vous montre là c'est le prologue. Gardez en tête que je ne posterai rien par la suite, pas avant que TOUT soit terminé du moins. J'attends surtout des conseils quant à l'expression, la syntaxe, etc...
Si vous voyez des fautes d'orthographe, c'est normal, j'ai pas pris le temps de me relire, pas que ça à foutre, du moins pas tout de suite Rolling Eyes

Ceci n'est pas une fanfic je tiens à le préciser, et je n'ai toujours pas trouvé de titre, d'où le nom du topic. Bonne lecture.




Prologue ~ L'éveil

Sortir d'un long sommeil requiert une courte période de remise en condition. Quand les paupières ne protègent plus les yeux de la lumière du jour, la réabilitation de la vue ne se fait pas sans sourciller. Léon en est témoin une fois de plus. Il lui fallut quelques instants pour s'habituer pleinement à la lumière dégagée par les deux Soleils qui, par la chaleur de leurs rayons, octroyaient à Seyria un climat doux et apaisant. Etendu dans l'herbe, il pénait à se remettre totalement de son sommeil. Depuis combien de temps était-il endormi ? Il ne le savait pas. Resserrant de ses mains quelques brins d'herbres qui l'entouraient et qui supportaient tout son corps, Léon prit une grande inspiration, et remplit ses poumons d'un air pur et revigorant. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien. L'esprit vide de toutes pensées, il se laissa aller quelques instants et fut pris d'une grande flemmardise, qui de toute évidence était parfaitement justifiée étant donné les circonstances, parfaitement propices à la relaxation et au relachement de soi. Cette situation, Léon semblait la vivre pleinement, comme si des malheurs lui étaient arrivés par le passé, et que ce bien-être en était la compensation. Peinant quelque peu à se relever, son effort fut récompensé par une vision des plus paradisiaques. Un paysage composé des gigantesques montagnes, d'une immense cascade et de vastes plaines verdoyantes s'exposait devant ses yeux ébahis. La contemplation silencieuse était de rigueur, étant donné l'émerveillement suscité par un tel décor. Un sentiment étrange envahit alors Léon.
Car si certes l'endroit où il se trouvait avait tout d'un jardin d'Eden, il restait un problème majeur. Il ne savait absolument pas où il était, et prit conscience de la triste réalité. Non seulement sa localisation lui était inconnue, mais il ne savait pas lui même qui il était. Ne connaissant de lui que son nom, il avait beau chercher au fond de sa mémoire, il ne trouva rien. En réalité, elle était totalement vide. Pas même une parcelle d'un quelconque souvenir sur son enfance, ni même de son adolescence, ne lui vint à l'esprit. Petit à petit, c'est la peur et l'incompréhension qui le gagnait. Qui était-il ? Que faisait-il là, allongé dans l'herbe ? Et comment était-il arrivé ici, en fin de compte ? Tant de questions auxquelles il ne trouvait hélas pas de réponse. Le fait de chercher désespérément dans son subconcient sans qu'il n'y ait aucun résultat concrèt est très désagréable, Léon l'expérimenta pour la première fois. Se forçant à ne pas basculer dans l'énervement, il prit une grande inspiration, et tenta une nouvelle fois de se rappeler, en vain. Il se rendit rapidement compte qu'il ne parviendrait pas à reconstituer son passé par lui-même. Très vite, il se mit à inspecter les environs, à la recherche d'un indice, même minime, un objet pouvant lui appartenir, et qui pourrait le renseigner sur son identité, mais il ne trouva rien. Les seules choses qu'il possédait étaient ce qui lui servait de vêtements, à savoir une chemise beige clair qui couvrait un débardeur plus sombre, un pantalon marron foncé des plus classiques, et des chaussures de randonnée. Le tout surplombé par une espèce de poncho s'apparentant à un grand drap déchiré. Léon avait la parfaite allure d'un vagabond, errant depuis des mois sur les terres de Seyria. Peut être avait-il marché pendant des lustres, et s'était écroulé de fatigue au milieu d'un pré, causant la perte momentanée de ses souvenirs ? L'étourdissement causé par la faim et la soif en était éventuellement la cause, pensait-il. Cela dit, il ne ressentait nullement le besoin d'être nourri, il se sentait parfaitement bien. Trop bien, peut être.
Au fur et à mesure que les minutes défilaient, l'interrogation laissa place à l'anxiété et l'incertitude. Léon ne connaissait personne, ne savais pas qui il était ni où il allait. Il était désespérément seul, sans repère, ni souvenir. Ceci dit, il avait le sens des priorités, il ne pouvait pas rester éternellement là à se poser des questions. Il fallait qu'il trouve un refuge, un endroit où se restaurer, et trouver des réponses par la suite. L'immensité des plaines et des montagnes qui s'étalaient devant lui en était presque décourageante, laissant supposer une exode longue et fastidieuse, mais au fond, il n'avait pas le choix. S'il n'avançait pas, il était mort.

Quelle direction choisir ? Léon ne voulait pas se risquer à gravir l'impresionnante chaîne de montagnes, qui paraîssaient presque terrifiantes par leur hauteur, perçant les nuages qui masquaient leur sommets. N'ayant à priori aucune compétence en alpinisme, l'option fut vite ignorée. Léon se retourna alors, et envisagea une autre possibilité. A quelques centaines de mètres devant lui, naissait une forêt à la végétation luxuriante. De l'endroit où il se trouvait, il ne pouvait hélas voir où elle menait, tellement elle paraîssait dense et labyrinthique. Cela dit, il y trouverait sans doute de quoi boire et manger, en espérant que la flore locale regorge de fruits en tout genre, et qu'un cours d'eau irrigue la forêt. Même si la destination était plus qu'incertaine, Léon fit son choix. Il allait bel et bien tenter de traverser la vaste étendue végétale qui se présentait devant lui. Il tenta de libérer momentanément son esprit de tous les tourments que la perte de sa mémoire avait engendré, afin d'avoir les idées claires quant à l'exploration et la traversée de la forêt. Il se retourna une dernière fois afin d'admirer le paysage paradisiaque qui s'offrait à lui, en espérant pouvoir le revoir par la suite dans de plus sereines conditions, puis entama son voyage.
La crainte et l'anxiété se faisaient de plus en plus présentes chez Léon qui, malgré son sang froid, avait bien du mal à garder son esprit clair. Alors qu'il se rapprochait de plus en plus de la forêt, le doute commença à s'installer. Ne devait-il pas attendre tranquillement que quelqu'un vienne le trouver ? Même si la région semblait déserte, peut-être y avait-il des vagabonds, comme lui, qui auraient pu l'aider à s'orienter. Le choix était cornélien. Attendre, ou continuer. L'une des deux options menait très certainement vers la perdition, mais laquelle ? Le fait d'être seul facilitait quelque peu le raisonnement. Si l'on devait proposer ces deux options à un groupe de personnes, il va sans dire que des disputes auraient éclaté, tant certaines se seraient battus pour imposer leur vision des choses. Léon le savait bien. C'est l'hésitation qui causerait sa perte. Il décida donc de continuer sa route, afin d'atteindre un point de non retour. Il devait dans un premier temps prendre connaissance de la faune et la flore de la forêt, car il est évident que si elle est peuplée de créatures hostiles et qu'elle ne regorge d'aucun fruit ou autres denrées alimentaires, ça n'était même pas la peine de s'aventurer plus loin. Le pire des scénarios serait que la forêt se termine en cul de sac, ne laissant à Léon que de très vagues chances de survies. Même s'il eut les forces nécessaires pour rebrousser chemin, l'unique option lui restant serait de gravir la montagne, le menant à une mort certaine. Cette fois-ci, c'était une évidence, la forêt était son unique espoir. C'est avec cette conviction que Léon mis le pied dans cet endroit inconnu, empreint de mystère et de poésie.
Quelques rayons de Soleil parvenaient à se frayer un chemin parmi le peu d'espace libre laissé par les feuilles des arbres, instaurant une atmosphère propice au calme et à la sérénité. Même si les racines sortaient de terre et que la régularité du sol paraîssait hasardeuse, un chemin semblait être tracé. L'orientation était difficile, étant donné que tout se ressemblait, les arbres avaient tous les mêmes formes torturées, les jeux d'ombre ne suivaient pas un rythme particulier et aucun son n'émanait de la forêt, si ce n'est le chant de quelques oiseaux qu'on ne parvenait pas à voir, se trouvant bien plus haut que le sommet des arbres. Léon inspectait avec attention leurs branches, dans l'espoir de dénicher par bonheur un quelconque fruit à se mettre sous la dent. Même si actuellement, la faim ne se faisait pas ressentir, il est toujours problématique d'être dans le besoin. Léon était de nature prévoyante, et venait tout simplement de l'apprendre. Car non seulement il n'a pas connaissance de son passé, mais il ne sait également rien de lui-même, ni de sa personnalité. Il avait bien entendu conscience d'avoir vécu les 21 années qui le séparaient de sa naissance, mais de lui, il ne connaissait que son nom ainsi que son enveloppe charnelle.

Léon n'avait pas l'impression de s'être réveillé dans la peau d'un inconnu, même si certains aspects de sa personne ne lui étaient pas encore totalement revenus en mémoire, ceci dit, il allait les retrouver bien vite. Tandis qu'il explorait la forêt, un son pour le moins rassurant vint s'imiscer dans le creux de ses oreilles. C'était le bruit d'un petit cours d'eau, qui selon toutes apparences, était très proche. Léon ne put s'empêcher d'esquisser un discret sourire, un poids venant de quitter son coeur. D'un pas à la fois enjoué et décidé, il suivit le chemin que lui indiquait son audition, pour finalement arriver devant la source de toutes ses espérances, lui emplissant le coeur de joie et d'optimisme. Jaillisant d'entre les rochers, un quantité minime d'eau pure s'échappait de son abri naturel, une petite mare située à quelques pas de là. C'est le son de l'eau venant s'échouer sur la roche qui alerta Léon. Celui-ci s'acroupit au bord de la mare en question afin d'y puiser quelques gorgées d'eau avec ses mains, qu'il savoura comme si c'était du nectar. Même s'il ne pouvait en emporter avec lui, faute de récipient, le fait de savoir que la forêt possèdait au moins un point d'eau rassurait grandement Léon. Cela faisait une heure qu'il était parti, et la soif commençait déjà à se faire ressentir. Mais alors qu'il plongea une seconde fois ses mains dans la mare afin d'hydrater à nouveau son gosier, il s'arrêta quelques instants, fixant la surface de l'eau avec stupeur. Agissant comme un miroir, le visage du jeune vagabond s'en trouvait reflété. Il le connaissait bien, mais le fait de le voir d'une manière concrète dans ces circonstances lui faisait un drôle d'effet. Il reconnut aisément ses cheveux bruns mi-longs, ses grands yeux marrons, et les contours fins de son visage.
Ne voulant pas s'attarder, il s'empressa de boire quelques gorgées d'eau supplémentaies, en passant ensuite ses mains humides sur sa figure, pour tonifier sa peau. La route était (sans doute) longue, Léon ne désirait pas perdre de temps. Réenfilant sa grande cape déchirée, il reprit la route, mais déjà le souci de mourir de soif n'était plus que de l'histoire ancienne. Tout en marchant, il sentit son coeur plus léger, libéré d'un poids qui le rendait plus lourd à supporter quelques minutes auparavant. Certes celà ne voulait pas obligatoirement dire qu'il allait sans sortir, mais ces quelques gorgées d'eau salvatrices lui avaient grandement remonté le moral. Mais petit à petit, Léon prit conscience de quelque chose de très précoccupant. Au fur et à mesure qu'il explorait la forêt, elle paraîssait de plus en plus dense, il devenait de plus en plus difficile d'avancer sans avoir à enjamber racines, crevasses et autres surfaces boueuses. Allait-elle finalement mourir dans une impasse ? C'était une éventualité à laquelle il fallait se préparer, hélas. Cela dit, rien n'empêchait Léon de prendre une autre direction et de continuer son chemin en longeant l'extrémité de la forêt, mais on n'en était pas encorel là. Néanmoins, il se rendit compte qu'il prenait le mauvais chemin, après avoir violemment trébuché sur une souche d'arbre. La chute fut terrible, et Léon se rendit compte avec effroi que sa cheville avait été tordue. Impossibilité de poser à nouveau le pied gauche par terre, car s'il s'y forçait, il hurlerait de douleur. La seule alternative était de trouver un appui, un bâton suffisamment grand pour l'aider à avancer. Rampant à terre, il avança alors vers l'arbre mort, couché sur le sol, dont la souche l'avait blessé. Certaines branches étaient très raides et parfaites pour y prendre appui. Léon s'efforça dans briser une en utilisant son autre pied, et au prix d'un ultime effort, parvint à se lever, à l'aide de son nouveau "compagnon de voyage". En espérant que cette douleur ne soit que passagère, il reprit son chemin, cette fois-ci en bifurquant vers l'Est, en voyant que la forêt semblait plus dégagée au loin, dans cette direction, car elle paraissait plus lumineuse.. Il se demanda alors s'il n'avait pas fait le mauvais choix en s'aventurant dans ladite forêt. Il n'étais pas à l'abri d'un accident comme celui là, et redoutait désormais l'attaque d'un animal sauvage. Il était incapable de courir, et ne pouvait donc fuire s'il était pris en chasse.
C'est donc avec une nouvelle source d'angoisse et d'un pas boiteux que Léon reprit la route. La branche qu'il s'était appropriée remplissait idéalement son rôle, et eut le mérite de le rassurer quelque peu. Mais l'incertitude liée à son sort commençait peu à peu à le torturer psychologiquement. Il désirait par dessus tout sortir sain et sauf de la forêt, et l'idée de moisir ici avec un pied en moins le terrifiait. Confondant vitesse et précipitation, il accéléra le pas, quitte à se blesser à nouveau.

Le manque de luminosité, la chaleur et l'humidité, tout cela rendait l'atmosphère oppressante. Léon se persuadait de garder les idées claires et de ne pas sombrer dans la panique, car cela l'amènerait très certainement à la mort. Tandis qu'il avançait, il se rendit compte qu'il avait bien fait de changer de direction, et de partir vers l'Est. La forêt y était plus lumineuse, bien moins dense, et la progression un peu plus aisée. Il n'eut pas à enjamber dangereusement moultes racines débordant du sol comme il y a quelques minutes. Il ignorait l'heure de son départ, et n'avait plus aucune notion de temps. Peut être les Soleils venaient-ils de se lever, peut-être s'apprêtaient-ils à se coucher. Néanmoins, si la nuit venait à tomber, il aurait fallu que Léon la passe dans la forêt, chose qu'il redoutait. Chassant les craintes et la douleur de son subconscient, notre jeune vagabond s'efforça d'avancer sans penser, se focalisant sur son objectif principal : parvenir à traverser la forêt sans y perdre la vie. Il ne voulait pas mourir sans avoir obtenu les réponses à ses questions. Qui était-il vraiment ? Pourquoi ne peut-il se remémorer son passé ?
Ces interrogations, il les faisait passer dans sa tête sans arrêt, en les retournant dans tous les sens, pour y percevoir ne serait-ce qu'un indice, en vain. Les réponses sont vraissemblablement ailleurs, c'est une idée qu'il avait du mal à admettre. Cette impatience se mêlait à la peur, pour former la panique. Le rythme cardiaque de Léon accélérait sans qu'il ne puisse rien y faire, et ses veines pompaient de l'acide. Ses mains étaient moites et glissaient parfois sur le bâton, il s'empressa de les essuyer sur sa cape afin de regagner un peu de poigne. Mais alors qu'il leva les yeux pour fixer son objectif, il fut paralysé d'effroi. A quelques mètres devant lui, il vit une bête s'apparentant à un sanglier, dont la gueule était ornée d'une corne apparemment très tranchante. Léon fut pris de sueurs froides, tremblait de peur, et s'efforça de ne faire aucun bruit, tout en se fondant dans le décor. La bête ne l'avait pas vu, elle ne faisait – selon toutes apparences – que passer par là, sans but précis. Peut-être cherchait-elle quelque chose à se mettre sous la dent, à l'instar du vagabond, qui commençait lui aussi à avoir faim. Léon prit une grande inspiration, de la manière la plus silencieuse possible, et la bloqua. Le moindre son pourrait attirer l'attention de la bête, la tension était donc à son paroxysme. Mais Léon fut bien vite trahi par son propre organisme. Son estomac criant famine, celui-ci ne put s'empêcher de gronder. Il ne fallut qu'une fraction de seconde pour que le sanglier cornu se retourne, et pris le vagabond pour cible. Celui-ci se retrouva tétanisé, mais s'efforça malgré tout de réfléchir posément, avant l'attaque de la bête. Que devait-il faire ? Il avait envisagé une telle situation, mais malheureusement, la seule option qui lui permettrait de s'en sortir, c'est le combat. Et avec une cheville en moins, une fatigue certaine et un opposant si féroce, les chances de victoires étaient très faibles. Néanmoins, étant donné que la fuite était impossible, la lutte fut tout ce qui lui restait.
Léon prit son bâton à deux mains, aggrandissant l'écart entre ces dernières pour avoir une meilleure maîtrise de son arme de fortune. La bête se mit en position de charge, et allait attaquer dans quelques fractions de secondes, le temps pour Léon d'élaborer une stratégie. La première chose à faire est de se préoccuper du point faible de l'adversaire. Il ne savait pas comment, mais il connaissait celui de son opposant. La base de la corne. La plupart du temps, ce type d'animal – à l'instar du taureau – est extrêmement sensible à cet endroit là. Le timing devait donc être parfait. Léon devait frapper avec emphase et précision. Si cela ne fonctionnait pas, il était perdu. Au prix d'un énorme effort, il posa son pied blessé sur le sol, car il avait besoin d'un bon appui. Il serra les dents tant la douleur était insupportable, mais en faisant cela il augmentait grandement ses chances de victoire. "Approche !!" cria-t-il, comme pour lancer le départ de la bataille. La bête, située seulement à une demi-douzaine de mètres devant lui, chargea avec beaucoup de férocité. Léon leva son arme le plus haut possible, la serrant des ses mains moites, et attendit l'instant propice à la frappe. Poussant un cri de rage qui résonna dans toute la forêt, il abattit son bâton sur la gueule de l'animal, en plein sur la délimitation entre la peau et la corne. Il ne put cependant empêcher la bête de terminer sa course, qui le renversa sur le sol. Léon se retourna rapidement, et vit son opposant au sol, pris de convultions étranges. Il avait effectivement frappé un point extrêmement sensible de l'anatomie de l'animal à corne, ce qui avait octroyé à ce dernier une douleur insupportable. Complètement paralysé par le choc, il finit par ne plus bouger du tout, pour finalement rendre l'âme. Le coup lui avait été fatal.

Léon fut pris d'un réel soulagement, en voyant la bête à terre. Il ne put s'empêcher de sourire un bref instant, avant de poser à nouveau sa tête sur le sol. Epuisé par toutes ces mésaventures, il gît, allongé de tout son long sur un sol relativement boueux. Calmant peu à peu son rythme cardiaque, il posa son bâton sur sa poitrine, et remarqua avec déception que le choc l'avait fendu. Cela n'était pas bien grave, des branches, il y en a partout autour de lui. Mais c'est au moment où il poussa un soupir de soulagement qu'il remarqua quelque chose d'inhabituel. Une étrange lumière bleue éclairait le cadavre du sanglier.
En fait, non. La lumière provenait carrément du corps sans vie de l'animal, comme enflammé de l'intérieur. Léon était à la fois effrayé et complètement interloqué. Il n'avait jamais vu quelque chose de semblable. Par réflexe, il recula en rampant en arrière, pour éviter une quelconque combustion. Mais ce qu'il vit dépassa de loin tout ce qu'il pouvait imaginer. La lumière sortait tout bonnement du corps de la bête, pour flotter dans les airs telle une bulle de gaz. Cette lueur éclairait les arbres, leurs feuilles, rendant l'atmosphère plus lumineuse et apaisante. C'est alors qu'elle se mit à avancer vers Léon. Celui-ci, curieusement, ne voulut plus reculer. Il n'était pas non plus tétanisé par la crainte, mais il fut calmé et bercé par la beauté envoûtante de la sphère bleue, qui suivait une trajectoire bien précise. Il n'y voyait aucune menace, aucune mauvaise intention. Il en émanait une aura de paix, de sérénité et d'optimisme, que Léon fut surpris d'apprécier. Elle se rapprochait de plus en plus, et allait bientôt le toucher. Celui-ci ferma les yeux, non sans froncer les sourcils par méfiance, et laissa la lumière pénétrer sa poitrine. Cela ne dura qu'une fraction de secondes. Quand Léon rouvrit les yeux, tout semblait normal. Il regarda autour de lui, mais rien n'avait changé, le cadavre de la bête était toujours là, et il ne sentait rien de changé en lui. Quelle était la nature de cette lumière ? Tout ça devenait de plus en plus étrange.
Finalement, le vagabond se releva, secoua quelque peu sa cape qui était pleine de boue, et reprit sa route, l'esprit remplit de nouvelles questions. Mais au bout de quelques pas, il s'arrêta net. Il venait de marcher deux mètres sans que sa cheville ne lui fasse horriblement mal. Léon s'empressa de relever son pantalon et d'enlever sa chaussure, pour finalement constater qu'elle avait complètement guéri. Elle n'était plus enflée pour un sou, et permettait désormais une avancée plus rapide. La lumière avait-elle soigné sa cheville ? Probablement, et cela ravit notre vagabond. Même si, concrètement, il ne sut par quel miracle celà était possible, il se contenta d'apprécier le fait de pouvoir remarcher normalement, bien que la fatigue soit toujours présente. Cela faisait presque 6 heures qu'il avait quitté son point de départ et il n'avait, jusqu'ici, pas pris le temps de se reposer. Les deux Soleils s'apprêtaient à se coucher, et Léon ne voulait pas avoir à passer la nuit dans la forêt, seul, c'était beaucoup trop dangereux. Il suffirait que plusieurs monstres l'attaquent en même temps pendant son sommeil, et c'était la mort assurée. La sortie était proche, il sentait qu'il était en passe de quitter la forêt. Les chemins étaient bien plus agréables à arpenter, l'atmosphère moins oppressante, et pas un animal sauvage à l'horizon. Et c'est logiquement qu'après quelques minutes de marche, Léon se retrouva enfin à l'extérieur du bois. Celui-ci s'attendait à revoir des paysages d'une grandiloquence presque insolente, il n'en fut rien. Il se trouva à la naissance d'un petit sentier menant manifestement à un village ou une bourgade des plus modestes mais ça, il n'en était pas tout à fait sûr. A peine eut-il fait quelques pas qu'il remarqua la présence d'un petit panneau en bois, non loin d'ici. Il s'en approcha, et lut difficilement "Syndell", avec une flèche pointant vers le Nord Est.

Léon était proche de son objectif, atteindre un endroit civilisé, rencontrer des gens, acquérir des réponses, enfin. Ne tenant plus compte de sa fatigue accablante, il accéléra le pas, le coeur emplit d'espoir et d'optimisme, chose qu'il n'avait pas ressenti depuis... depuis quand ? Il l'ignorait. Dès son réveil, son âme était souillée par le doute et la peur. La période la plus critique fut sans doute l'accident de parcours dans la forêt, quand Léon se tordit la cheville. Le fait de ne plus pouvoir avancer correctement rendait la situation insupportable, c'était comme si quelqu'un l'empêchait purement et simplement d'atteindre son objectif, et se jouait de lui. Mais la courbe du destin en a décidé autrement. Léon parvint à vaincre ses démons, existentiels ou non, au prix d'un surpassement de soi qu'il n'eut cru possible à réaliser. C'est désormais les jambes lourdes, l'estomac vide mais les idées claires que notre vagabond allait enfin sortir de l'enfer de la solitude, sans même un égo pour se tenir compagnie.
Le sentier qui menait à Syndell n'avait néanmoins rien d'une partie de plaisir. Certes il n'était pas vraiment accidenté, mais il était très pentu, et l'ascension paraîssait vraiment très rude. Une petite montagne devait être gravie, et même si elle n'avait rien à voir avec celles qu'avait vu Léon quand il s'est réveillé quelques heures plus tôt, le voyage s'annonçait difficile. Mais le vagabond n'en tint pas compte, sa détermination était telle qu'il se sentait prêt à franchier tous les obstacles se présentant devant lui. D'où lui venait cette rage de vaincre ? La lueur bleue qui s'était introduite en lui lui aurait-elle octroyé l'aspect fonceur du sanglier à corne ? Ou bien était-ce simplement une parcelle de sa personnalité que Léon venait de découvrir... Quoiqu'il en soit, au fur et à mesure qu'il gravissait le sentier montagneux, il sentait que ses jambes devenaient de plus en plus lourdes à porter et à faire avancer. Les deux Soleils, au loin, l'encourageaient à se dépécher, étant en phase de se coucher, mais Léon n'en put bientôt plus. Il atteint finalement le sommet de la petite montagne, posa un genou à terre, et leva ses yeux. La vision qu'il eut à ce moment là l'emplit de joie. A quelques centaines de mètres devant lui, résidait un petit village tout ce qu'il y a de plus retiré et accueillant. C'était Syndell. Léon y vit de petites maisons en bois et en chaume, une quinzaine tout au plus, disposées pour la plupart autour d'une place centrale, où régnait une certaine animation. De la fumée sortait de quelques cheminées, et l'atmosphère paraissait chaleureuse. Le jeune vagabon avait enfin atteint son but, rejoindra la civilisation, aussi modeste soit-elle. Puisant dans ses dernières ressources, il parvint à descendre de la montagne, un sourire au lèvres, et avança en direction de Syndell. Léon avait l'impression d'avoir deux boulets accrochés aux jambes, tant la fatigue les engourdissaient. L'écart entre ses pas réduisait de plus en plus, et le rythme de sa progression était des plus irrégulier. Au loin, il vit les portes du village, devant lesquelles se trouvait un petit pont chevauchant une rivière. Il s'en rapprochait de plus en plus, mais ne sentait plus ses membres. L'action de mettre un pied devant l'autre était devenue machinale, il ne pensait plus, sa vue se troublait, si bien qu'il commença à perdre l'équilibre, pour finalement chuter lourdement à quelques mètres du village. Dans un ultime effort, il releva la tête et tendit la main vers ce qui pouvait être son unique espoir quant aux réponses à toutes les questions qu'il se posait. Léon finit par perdre connaissance...

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MessagePosté le: Dim 03 Sep 2006, 12:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tout d'abord tu aurais peut être du le mettre en littérature, mais tant mieux que tu ne l'ais pas fait, je n'aurais pas pu lire ton ébauche d'introduction de roman.

Alors pour commencer je passerais sur ce qui est orthographe, c'est impeccable et j'ai du relever 2 fautes à tout casser ^^

J'aime bien le niveau d'écriture, c'est à la fois simple et compliqué, tu maitrises bien la langue française et cela apporte de la fluidité au texte. Petit avis, tu aurais du découper en deux parties, car au début quand j'ai vu ton intro j'avais pas trop envie de lire (de par la longueur) et cela va peut être en décourager plusieurs.

Donc maintenant l'histoire, qui semble être du genre fantastique je pense, est très emballante. Le personnage de Léon est attachant, et son amnésie le rends plus mysterieux.

Pour le reste si j'ai bien compris, Seyria est un pays, ou une contrée, et Syndell est une ville de Seyria ?

Voilà que dire de plus, que j'ai bien aimé ce début, très accrocheur (si je pouvais j'irais chez toi avec un fouet pour t'obliger a le faire paraitre sur CN >___<)

M'enfin, 3 ans ça va être long :'(
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Ashley
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MessagePosté le: Dim 03 Sep 2006, 12:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ouais enfin j'ai dit 3 ans comme 1 ou 2 hein, ça dépend de ma motivation.
Cela dit c'est un projet qui me tient à coeur parce que l'oeuvre sera conceptuelle, et donc à écrire selon des critères précis, que je ne dévoilerai pas Cool
En tout cas merci pour tes remarques Wink

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Allen
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MessagePosté le: Lun 04 Sep 2006, 3:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ben en ce qui me concerne la taille d'un texte n'est pas du genre à m'effrayer....
Mon avis:

L'emploi de certaine expressions laisse à désirer, comme;

"réhabilitation de la vue"
"lui indiquait son audition"
"flemmardise"
...etc

Ca fait tâche en gros.

De plus il m'a semblé noter quelques fautes de concordances de temps; du présent là ou on attend du passé simple et inversement.

Shi[ka]maru tu dis deux fautes?Moi j'en ai vu plus...mais je m'en fiche car Ashley nous avait prévenu que c'était un texte non corrigé.

Pour ce qui est de l'histoire ca fait un peu déjà vu(l'amnésique au milieu de nulle part), mais il n'empêche que j'ai bien accroché.

Oui tu maîtrise la langue francaise Ashley, n'est ce pas shi[ka}maru? Laughing
Cette remarque me fait peur vous savez, car ca nous donne une idée du niveau de langue des jeunes(et des vieux), qui sont tellement nuls qu'ils en viennent à s'extasier sur quelqu'un qui sait faire des phrases....tout simplement affolant....

Bref, revenons à nos moutons;
Prologue classique et efficace mais qui manque d'originalité et de surprise, mais d'un autre côté on ne peut pas trop faire de remarques puisque tu as visiblement une ligne de conduite bien définie pour ton oeuvre, et que nos avis n'y changeront rien, non?
(j'ai peut être pas tout compris^^)

Quant au personnage...Léon tu dis?hihi, je me demande d'ou sort ce prénom^^.
Il est sympatique mais pas encore attachant, sans doute du au fait du choix du point de vue omniscient dont tu ne tire pas profit pour mieux nous faire connaître le fond de sa pensée

Toujours est il que je te souhaite une bonne continuation très cher, et surtout n'abondonne pas(je sais que non), car tout ça est très prometteur.

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Ashley
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MessagePosté le: Lun 04 Sep 2006, 6:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Allen a écrit:

Quant au personnage...Léon tu dis?hihi, je me demande d'ou sort ce prénom^^.


De ton cul, haha.
Non mais c'est une ébauche hein, je la retravaillerai sans doute, en tout cas merci pour tes commentaires, j'aime les femmes sévères Cool

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