. Tranches de vie

[orca]

PREMIER ANNIVERSAIRE DE MARIAGE

"Quoi c'est ça le bateau qui va m'amener? Ce rafiot tout pourri. Les mouettes n'arrêtent pas de voler autour. Je suis sûr que le capitaine boit comme un trou et que cela pu la poiscaille dans les cabines. Tient voilà l'autre avec son grand sourire béat. Et vas-y que je te bisouille, que je te papouille. Comme si je n'avais pas assez chaud comme cela. Mais oui que je t'aime. Mais oui que je suis contente d'être là. Et blablabla. Et blablabla. Bon est-ce que j'ai pensé à tout moi. J'ai fermé le gaz, donné les sacs du congélo à la voisine, fermé les volets, nettoyer la caisse du chat, et puis non flûte j'ai oublié de fermer le gaz. Il faudra que j'appelle Maria dès qu'on arrive. Comment ça on est déjà arrivé? Comment ça la plus petite croisière du monde? Comment ça c'est romantique de se payer la plus petite croisière du monde? C'est juste la traversée de la Cannebière! Bon alors si j'ai bien compris c'est le cadeau de toi à moi pour notre premier anniversaire de mariage. Un kilomètre de croisière. Alors j'ai une question à te poser : combien faut-il d'années de mariage pour aller aux Baléares?"

Conclusion : Je me suis toujours demandé à quoi servaient les mariages. Certainement pour avoir un supplicié sous la main qu'on peut torturer quand on veut sans que personne dise quoique ce soit, pas même le supplicié. Bref, seuls les masos se marient.

Musique écoutée : Until the end Norah Jones

[orca]

UNE MAMAN PARFAITE

"Qu'il est beau mon bébé. Il sent bon l'insouciance. Il me fait toujours des sourires. Il n'a pas de dent et cela me fait beaucoup rire. On dirait un petit vieux avec les rides en moins. Qu'il est beau mon bébé. Je l'aime tellement que j'en croquerai bien un bout. Tous les jours je me dis que c'est un cadeau du ciel. Je n'étais pas vraiment d'accord au début de faire cet enfant. J'ai eut raison enfin de compte d'écouter mon compagnon de l'époque. Mon bébé est le fruit d'un amour qui a pris fin. Mais d'un amour tout de même. Je ne regrette rien. Je l'aime mon bébé. Quand Jacques m'a quitté, j'ai eut peur. Je me suis demandé comment j'allais faire maintenant seule. Et puis je me suis rendue compte que je n'étais pas seule. Nous étions déjà deux quand il m'a quitté. Je ne serai plus jamais seule. La solitude m'a toujours fait peur. C'est pour cela que je n'aie quittée mes parents que pour m'installer avec Jacques. Je vis avec mon bébé. Je l'aime tellement mon bébé. Il gazouille. Il est tant que je le dépose chez la nourrisse. Je n'aie rien oublié; les couches, le linge de change au cas où, le lait, le talc, les jouets... sa tétine préférée ainsi que son nounours pour qu'il fasse de beaux rêves. Je prends soin de lui car il est si fragile mon bébé. Les passants me regardent avec affection. Je suis une maman et cela attendri toujours les mamans. Je l'aie remarqué. Je passe devant tout le monde dans les magasins. Je ne fais jamais la queue. Tout le monde me parle avec gentillesse. On me dis que j'ai un beau bébé. Je sais. Je l'aime tellement mon bébé. Nous sommes dans la voiture en direction du domicile de la nounou. Il fait chaud et mon bébé continue de gazouiller. Une voiture nous double par la droite. Je pile net. Mon coeur bat vite. J'ai eut peur. Je regarde à ma droite. Mon bébé ne gazouille plus. Il a eut peur et se met à pleurer. Je le caresse. Les voitures derrière klaxonnent de plus belle. Je gène tout le monde. Je reprend la route. Mon bébé pleure toujours. J'essaye de le calmer. Je manque de percuter un piéton. Je pile devant lui et lui m'insulte. Je regarde mon bébé et lui met sa tétine préférée dans la bouche. Il m'en veut pas et continue de pleurer. Je redémarre et lui donne en même temps son nounours. Il le jette sur moi. Et je fais un mouvement sur la gauche machinalement et manque de me prendre la voiture qui me doublait. La conductrice me hurle dessus. Je comprend à peine se qu'elle me dit car mon bébé continue de pleurer. Je me suis perdue. Je ne retrouve pas le chemin du domicile de la nounou. Mon bébé continue de pleurer. Au feu rouge les gens me regardent bizarrement. Je regarde mon bébé qui pleure. Je me penche vers lui. Je le vois tomber sur le trottoir. Il ne pleure plus. Je souris et redémarre. Mon bébé ne pleure plus. Je change d'avis en voyant la panneau indiquant la plage. Pas de nounou aujourd'hui pour mon bébé. "

Conclusion : les gens biens ne sont pas si propre intérieurement que cela.

Musique écoutée : "Eclipse" Lennon et M

[orca]

RAP SONG

"Tu veux que les gens te regardent
Mais en même temps tu les largues
D'un regard noir tu espères les foudroyer
Mais ils n'ont pour toi que pitié.

Tu es là avec tes costs à la mode
Tu te croies belle mais en fait tu n'es qu'une conne
Tu veux que ça brille juste pour la frime
Tu n'es qu'en toque et cela désole.

Tu t'habilles comme une ssss bip....
Tu comprends pas que les gonzes t'appelle La Bonne
Tu revendiques ta fierté et tu la joues poule
Mais à jouer les starlettes shootées tu finis par être une bip...

De tes talons aiguilles en toque
Tu dis "ben oui" comme la chanson de MC
Deux neurones qui se battent en duel
Dans ta pauvre tête de belle-pou....le.

Tu te la pètes, et tu en jettes
Que du vent dans ta tête
Tu fais pitié dans la réalité
De merdeuse pailletée. "


Conclusion : s'habiller à la mode ne signifie pas être plus intéressante que les autres.

Musique écoutée : Le générique de Heroes ^_^

[orca]

LES GENS DE LA GARE DU NORD

"Les gens de la gare du nord
Ont dans leurs yeux le dégoût qui fait leur décors
Les gens de la gare du nord
Ont dans leurs cœurs toute la fatigue de leur corps
Les gens de la gare du nord
Détournent la tête à tous ceux qui ont souffert
Les gens de la gare du nord
Ignorent ceux qui connaissent l'enfer
Si leur nez est plongé dans un livre
C'est pour ne pas regarder celui qui est ivre
Et leur pare-dessus
Les protège des intrus
D'ignorance en mépris ils avancent.

Les gens de la gare du nord
Courbent leurs dos sous le poids des ennuis
Les gens de la gare du nord
Se lèvent tôt et dans le métro finissent leur nuit
Encore dans leur rêve
Ils ne font jamais de trêve
Ils ont remplacé la lumière
Par celle noire du RER.

L'accordéon ne les fait pas danser
Et ils ne cessent de rouspéter
Quand il y en un qui est heureux
Ils deviennent suspicieux

Les gens de la gare du nord
Ont dans leurs yeux le dégoût qui fait leur décors
Les gens de la gare du nord
Ont dans leurs cœurs toute la fatigue de leur corps"


Conclusion : que les petits cons qui foutent le bordel dans la gare du nord stop leur connerie!!

Musique écoutée : "Qui peut me stopper" La Fouine.

[orca]

ERRRANCE...
"
Seule dans un immense appartement plein de morts qu'est ce que je fous encore là. Moi qui aime les bruits, les voix me voilà bien servie dans ce silence mortifère. Cet endroit m'étouffe il faut que je sorte d'ici. Me voilà avec mon sac sur le dos. Anonyme dans les rues je déambule. Je perd peu à peu mon identité au fil des jours qui s'écoulent. Je perds la notion du temps et de moi même. Je m'invente une histoire, un nom, une identité. Je suis quelqu'un d'autre dans ce tumulte des rues sombres. Je me fonds dans l'indifférence des gens qui passent sans me voir. Je reste assise sur un trottoir, puis je m'allonge sur un banc. De temps en temps je prononce quelques mots "escusez moi vous n'auriez pas...." pas le temps de finir ma phrase. Peu s'arrêtent pour m'entendre et pour que je puisse entendre le son de leur voix. Certains n'ont rien mais me donne beaucoup avec un sourire. Parfois cela suffit pour la journée car cela fait de moi un être vivant qui existe aux yeux de quelqu'un. Invisible je le deviens de plus en plus au fil du temps qui transforme ma mémoire et mon identité. Et puis je sens une main sur mon épaule qui me retient. Ce sont les schmits. Ils me disent de les suivre. Je n'ai rien fais. Pourtant ils me retiennent et me forcent à les suivre. J'obtempère car après tout je serais au chaud pour quelques heures. C'est toujours ça de gagné. Il fait bon entre ces quatre murs. Ils me disent qui je suis et là effectivement cela me dit quelque chose mais cela fait si longtemps maintenant. Déjà 6 mois.... J'ai le choix qu'ils me disent. Continuer à errer ou aller vivre chez mon père, remarié, qui a lancé un avis de recherche. Après tout, j'aurai de quoi manger tous les jours, et j'aurai chaud. Après tout si cela me gonfle j'aurai toujours la possibilité de partir. Après tout....
'

Conclusion : Errrance avec 3 "r" ? pour pas en manquer.

Conclusion bis : je ne suis plus en errance mais j'ai toujours ce sentiment étrange de n'être jamais arrivée.

Musique écoutée : Divine Idylle de Vanessa Paradis

[orca]

UN PETIT TROU DE PLUS....

"Juste un petit trou comme le dit la chanson de Gainsbar... Juste un petit trou de plus dans ce corps. Juste un trou de plus car il en manque un pour avoir plus d'air. Où le mettre? Dans la tête pour qu'il y est un déséquilibre. Deux dans le nez, un dans chaque oreille et un pour la bouche. Cela fait cinq comme les sens. Un sixième faire désordre. Mais quel silence dans ce trou de trop dans ce corps. Juste un petit trou juste un trou de plus. Mettre fin à ce bordel majestueux, à ce bouillon bouillonnant d'êtres auxquels je ne ressemble pas. Que de tristesse, de gens hautains, de guerres, de gens qui se croient au dessus de tout. Les gens ne font que parlez de choses qui ne vont pas, ne font que râler. Moi je ne râle de rien, ma vie est belle et on me regarde comme si je ne suis pas normale, que je cache quelque chose. Je suis bien dans mes baskets et les gens sont jaloux alors ils font en sortent de pourrir mes moments avec eux pour que moi aussi je devienne comme eux. Mais j'ai pas envie, alors juste un petit trou histoire de leur dire qu'on peut se suicider parce qu'il y a des cons qui n'acceptent pas le bonheur des autres, de voir des gens heureux. Juste un petit trou pour leur dire et bien restez dans votre misère et continuez à vous plaindre mais sans moi. Votre monde n'est fait que de merde alors que le mien est rempli de couleurs et de moments joyeux. Un petit trou enfin de compte pour respirer dans vos têtes de cadavres vivants."


Conclusion : adieu ... enfin...

Musique écoutée : Dee Dee Bridgewater "Into my saoul"

[orca]

REPONSE A LA CHANSON DE RENAN LUCE "LES VOISINES"

VOICI....

LES VOISINS


J'ai toujours préféré aux voisines les voisins
Dont les ombres chinoises ondulent sur les volets
Je me suis inventé un amour de pantin
Où glissent en or et noir des boxers sur tes fessiers

De ma fenêtre en face je caresse le plexiglas
Je maudis les techniciens dont les stores vénitiens
Découpent en tranches le reflet de tes hanches

J'ai toujours préféré aux voisines les voisins... (x2)

J'ai toujours préféré aux voisines les voisins
Qui sèchent leurs Marcels au vent sur les balcons
C'est un peu toi qui danse quand danse la soie
Invité au grand bal de tes chemises en coton

De ma fenêtre en face je caresse le plexiglas
Je maudis les méninges inventeurs du sèche-linge
Plus de lèche-vitrine, à ses dessous en satin

J'ai toujours préféré aux voisines les voisins... (x2)

J'ai toujours préféré aux voisines les voisins
Qui vident leurs armoires en quête d'une décision
Dans une heure environ tu choisiras le jean
Tu l'enfileras bien sur dans mon champ de vision

De ma fenêtre en face je caresse le plexiglas
Concurrence déloyale de ton chauffage central
Une buée dense interrompt ma transe
Puis des épais rideaux, et c'est la goutte d'eau
Un ravalement de façade me cache ta palissade
Une maison de retraite construite devant ma fenêtre
Sur un fil partout sèchent des slips kangourou

J'ai toujours préféré aux voisines les voisins...