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. RP : L'automne est un second printemps...

 
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Nyarla
Étudiant à l'académie


Inscrit le: 11 Sep 2007
Messages: 85
Localisation: Dans les méandres de l'esprit tordu d'un lapin crétin chirurgien!

MessagePosté le: Lun 12 Nov 2007, 12:26 am    Sujet du message: RP : L'automne est un second printemps... Répondre en citant

NB :RP au complet
Les commentaires pour le RP, c'est ici!

¤¤¤¤¤¤


Elle avait beau passé ses doigts dans ses cheveux, la conclusion était à chaque fois terrible…
*Des nœuds, des nœuds, encore et toujours des nœuds…. Un nid de nœuds ! Avec un départ si précipité, j’en ai oublié de prendre mes accessoires de coiffure…*
Elle soupira.
*Je crois que je suis bonne pour me les faire couper.*

Elle soupira encore et se remémora ses dernières heures de voyage.

Des jeunes genins de son pays accompagnés d’un sensei l’avait accompagnée. A un kilomètre avant le poste frontière du côté de son pays, ceux-ci lui avaient dit qu’ils ne pouvaient pas aller plus loin.
Arrivée au poste frontière, elle présenta le laissez-passer qu’ils lui avaient fourni quelques jours plutôt.
Elle devait encore cheminer toute seule sur deux kilomètres environs.

Le premier kilomètre lui permettrait de rallier le poste frontière du côté du pays du feu. Là encore, elle présenta son sublime sésame. Ce fut moins facile qu’au premier poste frontière car les ninjas du pays du feu, plus soupçonneux que ceux de son pays retirèrent tout ce qu’elle portait dans son sac à dos. A l’étrange paquet de feuilles bleues, ils lui demandèrent ce que c’était.
« - Je dois effectuer une livraison, répondit-elle. Le village de Konoha nous a réclamé ces produits. Ce qu’il en ferra ne me regarde pas. »
Elle remercia le ciel que les ninjas soient dans l’interdiction de procéder à une fouille corporelle. Quand elle repartit, elle serra fort sous sa cape grise la petite bourse remplies de pilules bleues…

Le second kilomètre qu’elle devait effectuer seule lui permettrait de rejoindre le point de rencontre avec l’équipe de Konoha.

Bien qu’il fasse grand jour, elle hâta son pas pour arriver au plus vite au point de rencontre.
*Les mauvaises rencontres se font à toutes heures du jour et de la nuit.*

D’après l’ordre de mission qu’elle avait reçu, le lieu de rendez-vous était fixé à une croisée des chemins et un énorme érable poussait à proximité de l’intersection.

Ses yeux noirs fixés sur l’horizon commencèrent à voir pousser le dit arbre. Pour être énorme, il l’était !

Haruhi leva sa tête pour tenter de distinguer sa cime… Elle est trop bien cachée par son feuillage prenant la teinte du dit pays où elle voyageait. Cette vision lui donna du baume au cœur et elle accéléra encore son pas…

Quand elle atteint la croisée du chemin, personne ne l’attendait. Elle décida de vérifier d’elle même et d’une facilité presque déconcertante malaxa son chakra et sans arrêter sa course monta en marchant sur le tronc. A une hauteur qui lui sembla respectable, elle se dirigea vers une branche qu’elle jugea grosse et solide. Elle s’y assit à califourchon et scruta les alentours, en particulier vers la direction qu’elle pensait être celle de Konoha.[/url]

_________________


FC d'Itachi, le grand retour



Dernière édition par Nyarla le Dim 27 Jan 2008, 5:41 pm; édité 6 fois
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Lucioles
Étudiant à l'académie


Inscrit le: 09 Nov 2007
Messages: 83
Localisation: Dans un vortex intersidéral

MessagePosté le: Mar 13 Nov 2007, 1:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

« Crac ! »

Un craquement sonore qui résonne dans les sous-bois séparant le Nord du Pays du Thé du Sud du Pays du Feu… Très vite suivi par de nombreux autres bruits similaires tandis que le vent continue de décrocher les feuilles, déjà rousses pour la plupart, des arbres. L’Automne vient à peine d’annoncer ses couleurs que le sol se voit couvert d’un épais tapis feuillu aux multiples teintes ocres. Et ce spectacle semble amusé une personne qui ne cesse d’écraser avec empressement les grosses feuilles brunes, souriant à chaque « Crac ! ».

Ses yeux grand ouverts, les pupilles étrécies et bordées d’un sombre rouge, la jeune fille avance non-chalamment entre les arbres. Elle prend un singulier plaisir à faire craquer les feuilles abandonnées sous ses pieds. Plaisir qui ne durera pas car le paysage commence à changer, la forêt devenant moins dense et les rayons du soleil perçant toujours plus les ramures. Mais elle le sait, elle connaît bien l’endroit et même si elle n’y a mis les pieds que de rares fois, elle a parfaitement mémorisé les lieux. Et puis, de toute manière, elle a bien étudié les cartes de sa famille, alors même les terres inconnues lui sembleraient familières.

« Crac ! »

Décidément, elle ne s’en lasse pas, les lèvres étirées par un large sourire, elle est ravie de la situation. Ravie d’une part parce que le temps est doux et qu’elle peut sans risque écraser les feuilles mortes – comprenez par là que personne ne peut lui faire de remontrances en lui disant qu’un ninja doit se déplacer toujours en silence – et ravie d’autre part car c’est sa première mission toute seule ! Certes, c’est une mission facile, de rang D voire C tout au plus, mais cela lui fait tellement plaisir.

Oui, tellement plaisir…





« Maman ! Maman ! Dis, t’es sûre que tu n’as pas de mission pour moi ?! Tahô et Himitsu ont déjà eu deux missions cette semaine ! Et moi, rien du tout ! C’est purement injuste ! »

La mine boudeuse, les bras croisés, Natsuki regardait sa mère les sourcils froncés. Si auparavant, elle aimait paresser au soleil à cartographier des plans ou à déchiffrer une vieille carte dénichée dans la remise de ses grands-parents, aujourd’hui, elle semblait plus décidée que jamais à adopter une attitude plus rigoureuse en allant directement sur le terrain. Oui, Natsuki avait pris conscience suite à l’examen des Chûnins que son niveau était bien trop faible et que si cela continuait, elle qui espérait tant faire la topographie de contrées sauvages et lointaines, elle se cantonnerait simplement à faire des livraisons de cartes au sein du Pays du Thé ; voire à ne rien faire du tout et à continuer de paresser toute la journée sur le plancher en rêvant aux divers paysages que les cartes lui révélaient de façon codée.

Nan, décidément, Natsuki en avait assez de cette vie-là ! Elle rêvait d’aventures, de découvertes, de dessiner les nouvelles cartes de ce monde ! Alors, foi d’Okutsuni, elle cesserait de refuser les petites missions et se concentrerait davantage lors des entraînements. Car il était inadmissible selon ses nouveaux critères – comme quoi, un simple examen peut vous changer la perception des choses – d’être aussi peu performante en taïjustu et genjustu. Et puis, s’il n’y avait que ça… son Senseï lui avait carrément dit que sa maîtrise du chakra était inférieure à celle d’un Genin !

Elle avait été folle de rage et si Tahô et Himitsu, ses deux meilleurs amis, n’avaient pas été là pour la retenir, elle se serait ruée sur lui. Et qui a dit qu’elle était impulsive ? Elle ne faisait que défendre son honneur. Même si au fond, les paroles blessantes de son Senseï étaient vraies… Si elle n’avait pas cette immense réserve de chakra que l’on qualifiait d’anormale, elle n’aurait jamais pu être Chûnin… peut-être même pas Genin…

C’est donc plus déterminée que jamais qu’elle faisait face à sa mère, ayant décroisé ses bras et posé ses mains sur ses hanches.

« Alors ? Cet ordre de mission, ça vient ? Je suis sûre que tu as bien quelque chose à me confier, nan ? Je t’ai entendue parler à grand-père hier à propos de Konoha !

- C’est mal d’écouter aux portes, ma chérie ! » Les yeux brillants, sa mère paraissait fière des nouvelles résolutions de sa fille.

« Mais puisque tu insistes, il se pourrait que j’ai bien quelque chose pour toi, en effet… »

Et c’est ainsi que Natsuki était partie en mission, seule, en direction de Konoha, le village caché de ce grand pays qu’est le Pays du Feu.





Sur le chemin qui mène à la frontière entre les deux pays, la route est parsemée de feuilles mortes que le vent balaie allégrement. Natsuki ne peut s’empêcher d’en écraser quelques unes au passage mais stoppe vite ses gamineries en arrivant au poste frontalier… Passé ce premier poste, elle ne tarde pas à arriver au second poste, celui du Pays du Feu, où là, les gardes apparaissent plus pointilleux. Toujours aussi joviale, Natsuki explique qu’elle transporte de nouvelles cartes à la demande de la Hogake elle-même. Elle n’en sait pas vraiment plus, juste que la majorité des cartes portent sur le Pays du Son. A l’entente de ces mots « Pays du Son » les gardes se montrent soudainement plus compréhensifs et la laissent passer.

Natsuki continue alors sa route sans plus se soucier de cela. Ses grands yeux bordeaux sont déjà tout attirés par l’arbre majestueux qui se dresse au loin devant elle. Pressant le pas pour le voir de plus près, son regard dévie sur un point noir au-dessus d’une des grosses branches. En se rapprochant, la forme devient plus distincte, plus claire. Intriguée et pas rassurée pour le coup, Natsuki entreprend de se dissimuler derrière un mince chêne près de l’arbre immense.

Ses yeux braqués sur la tache noire, elle distingue la silhouette d’une personne. Une personne jeune si on s'en réfère à la taille… mais fille ou garçon ? Les vêtements amples cachent la corpulence du corps, les longs cheveux d'un gris sombre masquant une partie de son visage. D’ailleurs, cette personne ne regarde pas du tout dans sa direction mais dans celle du Pays de l'Herbe à en juger par la position du soleil.

Cela paraît rassurer Natsuki qui sort de sa cachette. Après tout, la personne est visiblement seule, elle a l’air jeune, et puis surtout, si c’était quelqu’un de potentiellement dangereux, elle ne serait ni près du poste de frontière, ni perchée sur un arbre, à découvert.

« Hey ! Hey oh ! Bonjour !!! Vous faites quoi là-haut ?! »

Tout sourire, Natsuki avait crié cela sans se soucier du fait qu’elle était un ninja en mission… et qu’un ninja reste toujours sur la réserve… qu’il ne s’expose pas et surtout n’attire jamais l’attention sur lui… et surtout pas en hurlant ! Mais Natsuki reste Natsuki, elle ne changera pas. Ou du moins pas encore…
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Saharienne
Sennin


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Messages: 2189
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MessagePosté le: Mer 14 Nov 2007, 8:20 am    Sujet du message: Répondre en citant

"Ses cheveux... flottait au vent tel... "
Elle regarda ses dreds et renonça à sa phrase clichée à en crever.
D'un geste elle lança son crayon de papier en plein dans un arbre immense et devisagea un court instant les deux inconnues.
Celle sur l'abre avait la bouche grande ouverte devant au sol, une gamine casse pied...
"Maitre ninja sur un arbre perché..."
Sans trop savoir pourquoi elle raya aussitôt...
-Y'a rien par là.
Ben quoi, c'était vrai, Konoha c'était de l'autre côté et la forêt n'avait, en cet automne, rien de passionant...
La gamine confirma en opinant énergiquement du chef.


Fumi se replongea dans son calepin et nos deux protagoniste purent l'entendre redire à voix haute ce qu'elle venait d'écrire :

"Et l'héroine disparue dans une pluie torrentielle d'automne... Laissant là ces deux voyageuses ne leur offrant en souvenir qu'une simple impression de déjà vue et une direction plus sûre pour le village... "
*N'empêche, c'est de l'autre côté, Konoha... Elles m'ont entendus ? *

Toutes regardèrent le ciel, au beau fixe un instant plutôt, se tenir jusqu'à devenir orageux.
En quelques secondes une pluie rapide et dense coulait transformant la forêt en marécage.
Lorsque là première goutte toucha le sol, Fumi n'était plus là... Son passage n'avait duré que... Quelques secondes...


Dernière édition par Saharienne le Ven 16 Nov 2007, 12:08 am; édité 1 fois
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Densha
Aspirant genin


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Messages: 269
Localisation: Arf... Plouf

MessagePosté le: Jeu 15 Nov 2007, 10:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"-M. Aoyama. Conseil extraordinaire."
Shiba souleva nonchalamment une paupière pour regarder l'inopportun.
"-Rendez-vous de toute urgence dans le bureau du vénérable Hokage."
Et il disparut aussi vite qu'il était apparu.
Shiba bâilla à s'en décrocher la mâchoire.
*Il m'a réveillé le con. Toujours aussi formel, c'est bon, on peut déconner un peu. C'est ça qui est chiant avec les gradés...*
Il sauta de la branche sur laquelle il s'était assoupi quelques secondes (pas plus, un ANBU se doit d'être sérieux) pour atterrir sur un toit proche et s'aperçût que le soleil commençait à décliner, déjà à moitié mangé par l'horizon. Il se trouvait à l'extrême-Ouest de la ville ; l'arbre sur lequel il dormait quelques secondes auparavant était à la lisière de la forêt et ses branches dépassaient du mur d'enceinte. De là où il était, il pouvait voir l'émulsion de la ville, qui ressemblait à une fourmilière en plein déménagement.
*Tiens, il semble y avoir de l'agitation en bas...*
Il se mit donc en route de toute sa vitesse de chien. Il allait tellement vite que le vent soulevait parfois un poil par-ci par-là. Quand il arriva enfin au bureau de Godaime, tous les ANBU étaient déjà présent, et Tsunade avait déjà commencé son discours. Il se fraya un chemin parmi la forêt de jambes et se retrouva en première ligne. Il s'assit sur ses pattes de derrière et remua la queue ; comme un chien qui attend qu'on lui renvoie la balle. l'Hokage continuait son monologue, imperturbable.
"-... Konoha ne peut laisser passer un tel affront. Que les régiments d'intervention extérieures envoient immédiatement des estafettes prévenir les alliés de Konoha. Que les régiments de combat partent immédiatement au campement Nord, pour organiser les plans de bataille. Les sections de protection du village resteront sur place..."
Shiba soupira.
*Tant mieux...*
"-... et organiseront la défense du village dans l'optique d'une menace d'attaque possible et permanente. Que les ANBU qui n'ont pas de missions affectée s'occupent de préparer tous les ninjas - à savoir Genin et Chuunin - en état de se battre en vue d'un éventuel envoi massif d'infanterie relève ; et de préparer femme et enfant à la production massive - nourriture, vêtement, arme - en vue de ravitaillement constants. C'est tout. DISPERSION !"
Tous les ninjas disparurent en un éclair ayant pour tonnerre un bruit de fumée.
Shiba se retrouva alors seul dans la grande salle. Il se releva et commença à trottiner en direction de la porte quand Godaime l'interpella :
"-Anbu Aoyama Shiba."
Ce dernier se retourna et pencha le museau d'un coup sec en signe d'approbation (et de respect).
"-J'ai une mission spéciale pour vous."
Il soupira d'une façon qui ne pouvait que signifier : "Et merde...".
Il s'approcha de l'Hokage pour écouter ses instructions.
"-Je vous affecte à la protection de convoyeurs alliés venants du pays du thé ; j'ai d'ores et déjà envoyé des messagers les prévenir, ils arriveront donc sans doute dans quelques jours aux abords de Konoha. Je ne peux vous dire ce qu'ils transportent ; sachez juste que c'est d'une importance stratégique capitale pour la bataille que nous devront sûrement mener."
Shiba ouvrit grand sa gueule de façon tout à fait irrévérencieuse, probablement pour bâiller.
*Une bataille..?*
"-Tenez-vous donc prêt à partir à tout instant ; dès que vous sentirez une odeur de feuille de thé. Vous les rejoindrez et les amènerez à Konoha, un partie de la livraison doit m'être fait en personne. Ensuite, vous les mènerez au campement Nord, celui se trouvant à la frontière du pays du Son. C'est tout. Dispersion."
Shiba la regarda, et sourit. Ce sourire canin grossièrement dessiné sur ses babines bavantes lui donnait un air malsain. Il s'inclina et sortit du bureau par la porte.

Dans le dernier couloir le menant à la sortie, il croisa son chef de section ; celui-là même qui l'avait tiré des bras de Morphée quelques minutes plus tôt, celui-ci commença, hors d'haleine :
"-M. Shiba, vous garderez la tour Est, vous devrez..."
Mais il l'interrompît en hocha la tête en signe de dénégation, et passa son chemin.
*Putain, en langage humain, ça, ça veut dire : "Ta gueule".*
Content de lui, il trottina en direction de chez lui, pour finir ce qu'il avait commencé quelques instants auparavant : se reposer.

_________________
[quote="Chapitre 3"]Ca me fait mal de l'avouer, mais t'es quand même intelligent Densha. Razz[/quote]
Ar galleg eo karr an Ankoù e Breizh.
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MessagePosté le: Ven 16 Nov 2007, 4:17 am    Sujet du message: Répondre en citant

Le chevreuil était trop occupé à arracher les rares feuilles encore gorgées de vie pour sentir le danger venir. L'hiver allait bientôt se faire sentir et il fallait s'y préparer rapidement, ou mourir. La nature est sans appel.

A quelques pas de lui, cachés dans les fougères, les yeux ambres du fauve ne le quittait pas une seconde, guettant ses moindres fautes d'inattention pour se rapprocher de lui, inexorablement.

Le fauve fit coulisser lentement ses épaules, pour s'assurer qu'elles ne lui feraient pas défaut lors de l'effort extrême qu'il allait leur imposer. Il était maintenant tout prêt du chevreuil ... les muscles bandés à l'extrême, prêt à bondir sur sa proie. Cette dernière avait été trop négligeante, elle avait fait trop d'erreurs.
Et Kino, lui, n'en avait fait aucune...

Mais le destin a une logique qui nous échappe parfois.

« Crac ! » (et merde)

La proie se figea, aux aguets, prête à prendre la fuite à tout moment. Kino se figea également, il venait de perdre son avantage durement acquis. Sur ses gardes, l'animal lui échapperait avant même qu'il esquisse le moindre geste.

« Crac ! »

Le chevreuil disparut dans les bois en une fraction de seconde.

Kino se releva lentement, en fronçant les sourcils. Son repas venait de s'envoler. Il ne trouverai sûrement pas d'autres gibiers avant un bon moment, et cela allait le forcer a puiser dans ses réserves pour l'hiver.

« Crac ! »

Bon, et c'est quoi ce bordel là ? Kino, se frotta le nez, agacé, et commença à avancer silencieusement en direction des bruits qui terrorisaient tous les habitants de la forêt. Bruits qui semblaient se diriger vers le grand arbre du croisement...

Il était tout prêt de la personne responsable de ce vacarme quand le silence reprit soudain ses droits. Kino se figea, tous ses sens en alerte. L'agacement avait fait place à l'excitation.

« Hey ! Hey oh ! Bonjour !!! Vous faites quoi là-haut ?! »

...

Il n'en croyait pas ses oreilles. Une fille. Responsable de tout ce boucan. Incroyable... Elle parle à qui en plus ?

Il ne pouvait plus lutter, il fallait qu'il en sache plus sur ce curieux personnage, la tentation était trop forte.
Il quitta sa cachette, et s'avança furtivement, impatient d'en voir d'avantage ...

_________________
On n'utilise que 10% de notre cerveau, si on veut on peut etre encore plus con.
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Nyarla
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MessagePosté le: Sam 17 Nov 2007, 6:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

D’où elle est, Haruhi regarde dans la direction qui lui semble être celle de Konoha. Mais au final, elle n’en est pas sûre. Elle n’a pas pensé à prendre ou acheter une carte pouvant lui indiquer la direction à suivre pour, au minimum, rallier le prochain village.

Elle pourrait revenir sur ses pas mais elle juge que ce n’est pas une bonne idée. Le mieux qu’elle ait à faire, c’est d’avancer.

Elle se concentre, plisse les yeux et tente de voir si un village est proche…

Elle voit une route au loin. Elle voit des petits points dessus. Mais elle ne réussit pas les distinguer des uns des autres.

Elle réfléchit un instant et se rappelle qu’elle a sa longue-vue portative dans son sac à dos. Mais avant qu’elle ne puisse faire le moindre mouvement pour faire glisser son sac sur le devant de son corps…

« Hey ! Hey oh ! Bonjour !!! Vous faites quoi là-haut ?! »

Un cri venant de nulle part…

Elle n’a pas le temps de l’analyser. Elle sent son cœur défaillir, oublier de battre. Elle sent que le poids de son corps est entraîné sur le côté droit. Si elle ne se retient pas, elle va chuter… Son cœur se remet à battre fort et vite. Il tape dans sa poitrine…

Elle voit le sol. Comme un fait exprès, les buissons n’ont pas poussé sous la branche mais juste à côté. D’ailleurs à côté de ces buissons, il lui semble voir une ombre se mouvoir… L’ombre de la mort ? La chute risque d’être mortelle…

Elle accroche sa main gauche, puis sa main droite. De toutes ses forces, elle tente de rétablir son équilibre. Ses cuisses se contractent et serrent encore plus fort la branche sur laquelle elle est assise. Pourtant, elle se sent encore glissée. Elle renforce son étreinte à en faire trembler ses muscles… Elle ne glisse plus, elle est enfin stabilisée. Elle a eu peur… Elle sent la sueur sur tout son corps…

Lentement et doucement, elle retrouve sa position initiale.

Elle relève d’un coup sa tête. Furieuse, elle l’est ! Elle boue à l’intérieur d’elle.

Elle regarde à gauche, à droite. Elle voit quelqu’un au sol. Elle ne réussit pas à distinguer l’expression de la personne. Elle ne sait pas de qui il s’agit mais, à priori, pas d’un ninja de Konoha venant la récupérer. Peut être un enfant de paysan ? C’est peu probable… En tout cas, elle a l’impression que cette personne fait de grands gestes de la main pour se signaler…

Elle ferme les yeux pour ravaler sa furieuse envie de lui arracher les yeux ou de lui en coller une. Elle déglutit. Plus de peur que de mal… Non, elle aura du mal à se contenir… Elle a eu trop peur !

A regret, elle jette un dernier coup d’œil en direction des petits points sur la route. Ils ont disparut. Puis, elle vérifie du côté des buissons. Rien non plus. Son esprit a dû créer une illusion…

Elle se lève avec beaucoup de précaution. Collée contre le tronc, elle malaxe son chakra. Direction la terre ferme ! La personne vient à sa rencontre en remuant ridiculement sa main bien haut au-dessus de sa tête. Son visage est fendu par un énorme sourire remontant jusqu’aux oreilles. Haruhi la trouve grimaçante.

Elle, si calme, si discrète, jamais un mot plus haut que l’autre… Elle va lui faire payer !

« - Mais ça ne va pas de beugler comme un veau ! »

Haruhi crie tout aussi fort que son interlocutrice… Car en face d’elle c’est une fille… Elle ne la détaille pas plus que ça. Elle n’a pas le temps. Faire exploser sa colère et sa peur, tout ce qui compte pour le moment…Elle se sentira mieux après. Elle en est sûre.
Dans sa colère, elle est très consciente et remarque encore ce détail si particulier de sa voix. Normalement lorsqu’une femme crie, sa voix monte dans les aigus. Pour elle, ce n’est pas le cas. Les rares fois où elle crie, sa voix descend dans les graves. Elle pense que c’est dû à son ‘entraînement’.
« - Vous êtes malade ou quoi ? Vous avez failli me tuer ! J’ai failli y passer ! La chute aurait pu être mortelle ! Pauvre Idiote ! Je me demande ce qui me retient de pas t’en foutre une ! »

La fille paraît moins ravie d’un coup mais surtout sa mine est déconfite.

Haruhi la détaille un peu plus. Elle reconnaît sur le bandeau les trois ronds symbolisant son pays, le Pays du Thé…

Une sorte de brouillard se lève dans son esprit.
Elle a l’impression de se voir comme si elle s’était dédoublée.
La voilà de nouveau dans l’arbre, assise sur la branche… Elle regarde toujours à l’horizon. Les points, elle ne les voit pas s’agiter au loin. Elle est tranquille et calme. Elle se sent bien, comme dans un état de plénitude, ou plutôt quand elle a bien mangé… Elle pourrait même se laisser aller à une petite sieste… Mais, ce hurlement affreux lui revient aux oreilles. Cette fois-ci, elle ne glisse pas, son cœur bat normalement. Son regard n’est pas attiré vers l’ombre ni la fille criarde mais vers une jeune femme, qui, de loin, les observe et les fixe. Elle a un calepin ou un carnet à la main. Bien qu’elle ne soit pas toute proche, elle l’entend distinctement :
« - Maître ninja sur un arbre perché… »
*Vous faites erreur, je ne suis pas une ninja.*
Les sons ne sortent pas de sa bouche… Elle se sent comme muette et paralysée. Et cette femme, au loin, n’a pourtant pas ouvert la bouche…
Cette fois-ci elle la voit très nettement articuler.
« - Y a rien par là. »
Son ton a quelque chose d'indéfinissable...
La ninja du pays du Thé acquiesce.
L’autre, après avoir noté quelque chose sur son calepin, reprend la parole :
« - Et l'héroine disparue dans une pluie torrentielle d'automne... Laissant là ces deux voyageuses ne leur offrant en souvenir qu'une simple impression de déjà vue et une direction plus sûre pour le village...».

Haruhi a les yeux attirés par une étrange luminosité du soleil. Le ciel est clair et bleu mais bien vite des nuages le bouchent et une pluie terrible tombe…
La femme quant à elle a déjà disparu dans la forêt.

La jeune fille a l’impression d’avoir fait un rêve étrange. La scène était vraiment trop irréelle… Mais la pluie est belle et bien là… Elle lui rafraîchit les idées et la pression disparaît.
« - Et merde ! Ca va être la gadoue, s’exclame-t-elle d’un ton gras ». La colère n’a pas tout à fait disparu.

La ninja semble elle aussi sortir de cet étrange pays des songes. Elle reprend ses esprits.
« - Tu as aussi à faire à Konoha ? Dépêchons-nous de mettre les voiles d’ici, j’ai l’impression que tu as rameuté des indésirables. Nous allons avoir des problèmes si nous restons ici. Et trouvons un abri si cela est possible ! »

Haruhi se met en marche, s’arrête et se retourne.

« - Au fait, c’est par où Konoha puisque tu as l’air de connaître ? »

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Lucioles
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MessagePosté le: Jeu 22 Nov 2007, 8:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le regard en l’air, fixé sur la sombre silhouette perchée sur la branche, et le sourire jusqu’aux oreilles, Natsuki agite follement ses mains au-dessus de sa tête. Il semble que la personne l’a entendue puisque celle-ci a sursauté – du moins lui semble-t-il – et qu’elle se dirige maintenant vers elle, descendant avec souplesse et agilité de l’arbre. Qu’est-ce que Natsuki aimerait pouvoir grimper et descendre aussi aisément d’un arbre sans risquer de se casser la figure à cause d’un chakra mal géré…

Elle se déplace rapidement pour arriver au-devant d’elle et l’accueillir, toujours ce sempiternel sourire accroché sur son minois juvénile et les mains brassant du vide. Quant à la personne en face d’elle, il semble que ce soit tout l’inverse ; les bras plaqués le long du corps, les sourcils froncés et la bouche dédaigneuse, ses yeux projettent des éclairs. Elle crache littéralement son venin sans que Natsuki ait pu dire quoi que ce soit.

Elle a d’ailleurs grand peine à assimiler toutes les informations qu’éructent les fines lèvres contractées de son étrange interlocuteur. Quelques brides seulement lui parviennent :

« … Failli … Tuer ! … Failli y passer ! La chute … mortelle ! … Idiote ! … pas t’en foutre une ! »

Des insultes et des menaces ?! Sont-ce là les paroles de l’autre ? Natsuki a peur soudainement et le sourire a quitté ses lèvres laissant place à un visage penaud où les yeux se chargent déjà de larmes retenues difficilement. Qu’a-t-elle fait ? Elle ne comprend pas… Peut-être est-ce un ennemi après tout ? Non, elle serait déjà morte si c’était le cas. Et puis, même si elle n’a eu pas vraiment le temps de prêter attention à cet individu, elle remarque qu’il ne porte pas de bandeau et n’est donc pas ninja. Qui plus est, il semble à peine plus âgé qu’elle.

Mais la peur la paralyse et ses oreilles commencent à bourdonner. Sa vue même se brouille et le décor s’estompe progressivement…

Elle se revoit soudainement au pied de l’arbre, un grand sourire barrant son visage. Elle sent qu’elle crie, mais aucun son ne sort. La personne en haut de l’arbre ne l’a pas entendue et fixe son regard dans le lointain, là où une voix calme mais forte perce le silence :

« Y a rien par là. »

Par là ? Par où ? Vers là où regardait l’intrus sur l’arbre ? Elle dirige son regard vers là où l’inconnu scrutait l’horizon auparavant. Oui, c’est vrai qu’il n’y a rien à part la mer intérieure… et même au-delà il n’y a rien avant plusieurs centaines de kilomètres dans cette direction. Mieux vaut passer par le Nord-Est si on veut rallier à une ville et atteindre Konoha. Alors Natsuki acquiesce, hochant vivement la tête. Et la mystérieuse présence, assise, penche visiblement son visage sur quelque chose, peut-être un parchemin ou un calepin. Et de nouveau la voix résonne comme si le vent décide de la porter jusqu’à eux pour qu’ils l’écoutent bien :

« Et l'héroïne disparut dans une pluie torrentielle d'automne... Laissant là ces deux voyageuses ne leur offrant en souvenir qu'une simple impression de déjà-vu et une direction plus sûre pour le village... »

Hein ? Que signifie tout ce charabia ? Natsuki se retrouve complètement dépassée par les événements. Encore plus lorsqu’elle sent une goutte frapper et glisser lentement le long de son échine, bientôt rejointe par des milliers d’autres qui s’empressent d’imprégner ses vêtements la glaçant.

« Et merde ! Ca va être la gadoue. »

Elle frissonne et cligne des paupières pour rencontrer des yeux sans expression.

Surprise, elle recule d’un pas et découvre que la personne qui vient de parler abruptement est celle qui l’instant d’avant l’a sévèrement réprimandée pour avoir… pour quoi au fait déjà ? Le jeune inconnu la dévisage et elle en fait autant, s’attardant sur ses traits. Impossible de dire s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille. Les traits sont fins et délicats mais la mine est dure, rigide, indifférente aussi. Elle remarque les perles de terres cuites qui ornent cette longue chevelure d’un gris terne où les nœuds semblent fréquents. La pluie tombe et rythme le silence… Un silence saccadé par les impacts martelant le sol… Un silence lourd où deux regards s’affrontent. Mais très vite, Natsuki, confuse, détourne les yeux. Les larmes menacent de sortir. C’est ridicule mais Natsuki se sent terriblement stupide d’avoir abordé ce singulier personnage.

Puis se remémorant les dernières paroles entendues, elle abaisse le regard sur ses sandales noires et constate que le sol recouvert de feuilles mortes se lustre. Oui ça va vite devenir boueux et surtout très dangereux avec ces feuilles… Gare à la chute !

Retrouvant courage, elle relève la tête vers son interlocuteur qui poursuit de nouveau de sa voix grave :

« Tu as aussi à faire à Konoha ? Dépêchons-nous de mettre les voiles d’ici, j’ai l’impression que tu as rameuté des indésirables. Nous allons avoir des problèmes si nous restons ici. Et trouvons un abri si cela est possible ! »

Natsuki commence enfin à réaliser la situation et à se reprendre en main. Oui, cette personne a raison. Rester ici sous une pluie battante, c’est bon pour attraper la mort. Et même s’il ne pleuvait pas, un ninja ne doit pas s’afficher ainsi à découvert. Elle se rend compte encore une fois à quel point elle peut être immature et inconsciente. Mais l’essentiel n’est pas de s’apitoyer sur son sort mais plutôt d’agir comme l’inconnu en face d’elle qui s’est déjà remis en route vers… Konoha ? Oui, c’est ce qu’il a dit !

Natsuki ne peut réprimer un sourire à l’idée qu’elle ne sera pas seule à faire cette route. Mais n’ayant toujours pas bougé d’un pouce, l’autre se retourne et s’adresse à elle :

« Au fait, c’est par où Konoha puisque tu as l’air de connaître ? »

Son sourire s’agrandit. Oui, elle connaît la route mais est surtout heureuse de voir ce nouvel être lui demander son aide. Alors, elle fait les quelques pas la séparant de lui et répond poliment mais d’une voix forte où l’aigü domine :

« Bien sûr ! Suis-moi ! Je connais très bien le secteur ! Nous allons d’ailleurs de ce pas aller vers le village Akaï. »

Heureuse d’être utile, elle sourit de plus belle même si le froid la transperce et que les gouttes s’alourdissent. Bientôt, on ne verra plus à 5 mètres devant soi. L’étranger reprend la parole de sa voix posée :

« Très bien. J’espère qu’il y aura un ryokan là-bas et qu’on pourra prendre un bon bain. »

Sans doute est-ce un jeune garçon mais ce n’est pas sûr, pense-t-elle en écoutant le ton grave de sa voix. En tout cas, cela intrigue Natsuki qui oublie déjà toute méfiance vis-à-vis du jeune et nouveau compagnon d’infortune.

« Pourquoi pas ?! J’irai bien me réchauffer dans un onsen ! » Lui répond-elle d’un ton enjoué. Puis poursuivant, toujours de sa voix haut perchée pour tenter de couvrir la pluie :

« Et sinon, t’es une fille ou un garçon ? Non, parce que j’arrive pas à savoir ! En plus, t’es pas un ninja vu que tu n’as pas de bandeau alors pourquoi veux-tu aller à Konoha ? Et puis, t’es bien jeune pour aller faire affaire dans ce village ? »

Elle enchaîne les questions comme à son habitude et ce, sans aucune discrétion et sans laisser le temps à son interlocuteur de répliquer.

« Et tu viens d’où ? Du pays du Thé aussi ? Moi je viens de là-bas ! De Tori plus précisément ! Je suis une kunoïchi ! Je suis même chûnin ! Et toi ? Tu travailles ? Tu es un voyageur ? »

Harassé par les questions, le compagnon ne risque pas de s’ennuyer en présence d’une si insolite personne qu’est Natsuki…

Et la pluie tombe, tantôt drue, tantôt fine mais toujours glacée.
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Saharienne
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MessagePosté le: Sam 24 Nov 2007, 1:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

-Sales garces !

La pluie. Elle ne la dérangeait pas, bien sûr, au contraire, mais elles auraient dû s'arrêter ! Stopper un instant leur voyage !

Fumi se mordait la lèvre inférieure à l'en faire saigner...
D'ici, du haut de l'arbre où elles ne l'ont pas vue monter, profitant de la pluie et de son illusion comme d'un merveilleux camouflage, elle entend les questions de la gamine monter jusqu'à elle.

-Jouez, jouez la comédie... De toute façon, j'aurais votre peau, salopard...

Pour les deux jeunes filles, c'était fini, au moment même où Haruhi avait faillit tomber, son sort était scellé, prises toutes deux dans un genjutsu inextricable...

Il y a trois jours, on l'avait assigné à une mission bien spéciale, trouver et tuer deux ninjas spécialisé dans l'infiltration. Tsunade ne faisant pas encore assez confiance à Fumi, elle n'avait pas été plus précise.

Aujourd'hui, grâce à ses nombreuses informations, elle était persuadée d'avoir en face d'elle ces deux êtres qui cachaient si bien leur jeu...

Si Haruhi et Natsuki s'étaient retournées elles auraient vu tomber, du haut de l'arbre, un immense parchemin, très fin.

Mais pour elle le temps n'existait plus, ni même le vent, la pluie...
Si les effets étaient tel qu'on les lui avait décrit alors tout doucement, mais surement, elles se sentiraient plongé dans le coton, aurait l'impression que le Soleil les baignait de sa chaleur, elles tout particulièrement, de se sentir bien, désespérément bien, comme un avant gout de paradis, à l’odeur de cannelle. Cette affreuse odeur de cannelle qui présageait toujours les apparitions de Fumi puis elles auraient l'impression de sentir autour d'elle un étau brulant, ce paysage idyllique en deviendrait oppressant, affolant, leurs respirations se ferait plus rapide et puis...
L'homme qu'elle avait interrogé n'avait pus en dire plus... La suite dépendant entièrement de nos expériences personnelles.

- Voyons voir mademoiselle, en quoi consiste votre pire peur, celle enfouie au fond de vous...

Elle sortit un pinceau et essuya sa lèvre en sang avant d'écrire tout au long de sa chute au pied de l'arbre : Fukai kyoufu

Elle fronça les yeux... La plus bavarde lui résistait étrangement... Pourtant elle n'avait pas l'air particulièrement forte... Certes, le genjutsu marcherait, mais le cas était intéressant et Fumi regrettait de ne pouvoir l'interroger avant sa mise à mort. Plus le temps passait plus l'illusion lui semblait difficile à maintenir. Elle avait fait des erreurs, elle en était consciente, s'était laissée attendrir par leurs apparences juvéniles... Mais non, décidemment, cette gamine avait quelque chose d'étrange...
Tant pis, elle finit son inscription d'un trait, ce serait suffisant pour cette fois.

-Bienvenus dans votre pire cauchemar.
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MessagePosté le: Jeu 17 Jan 2008, 5:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pendant son approche, une nouvelle voix s'était élevée dans l'arbre. C'était une fille également, plus âgée, elle avait la voix plus grave, et la peur et la colère s'y mélangeaient confusément . Kino se fichait totalement du sens des mots, seule la voix lui importait, évaluer sa nature, sa menace ...

Allons, derrière cet arbre là-bas, il assouvira enfin sa curiosité.

[Sueur froide. Sens ce sang chaud sur ton visage.]

Un frisson lui parcouru la nuque ... il s'immobilisa brusquement, son cœur s'emballa, la méfiance l'avait envahit d'un coup, et il avait appris à ne jamais lui résister. L'unique fois où il ne l'avait pas fait, il s'en souviendrait toute sa vie ...

Sa dague s'était déjà matérialisée dans sa main, avant même qu'il ne pense a la sortir.

Kino serra son arme plus fermement encore, lorsqu'il entendit la pluie s'écraser lourdement sur le sol. Trop soudainement, trop étrangement à son goût pour qu'elle soit naturelle. Une pluie "normale" sait s'annoncer à qui sait écouter la nature, et ce n'était pas le cas ici ...

Il lui semblait pourtant en avoir entendu des semblables ... dans une autre vie peut-être ... oui, une autre vie ...

La voix grave de la deuxième fille retenti une nouvelle fois et le sorti de ses pensées, ce n'était pourtant pas son genre de relâcher son attention dans un moment pareil ! Les intonations de la fille avaient changé, et en même temps qu'elle reprenait de l'assurance, sa voix tirait étrangement vers les graves, comme si elle reprenait son rôle, sa mascarade ... Et Kino n'aimait pas les gens qui cachaient des choses ainsi.

La plus jeune se mit alors a la submerger de questions, à un rythme éfreiné. Sa voix, était joviale, claire, transparente même, elle ne cachait rien de ce petit être, en résonance direct avec les mots de son cœur ...
Kino se surprenait lui-même à penser cela. La voix de cette fille avait apaisé sa méfiance instinctive. Tant et si bien qu'il se décida à jeter enfin un œil sur les deux étranges demoiselles.

Il se déplaça alors silencieusement en direction du chemin qu'elles avaient empruntées. La végétation devint plus claire pour enfin laisser place à une large bande de pierres pâles qui menait tout droit au petit village d'Akaï. Quelques mètres plus loin, encore non loin du grand arbre du carrefour, il vit deux silhouettes frêles se découper sous la pluie glacée.

La démarche calme et modeste de la silhouette androgyne était à coup sûr celle de la fille à la voix grave. Et donc celle qui papillonnait autour de cette dernière, inconsciente et joyeuse, c'était l'intrigante jeune fille ... Elle continuait à noyer son interlocutrice dans un déluge de questions et de remarques. Il apprit ainsi qu'elles venaient toutes deux du même village, même si elles ne semblaient pas se connaitre et avaient apparemment décidé de faire route ensemble jusqu'au village de Kohona ... un village qui n'avait de cesse de l'attirer ...

Kino observait ce petit spectacle qui se déroulait sous ses yeux, fasciné, ne sachant comment réagir, tant la situation lui était étrangère.

Mais le destin allait lui forcé la main ...

Silence. Immobilité. La pluie, seule, continuait sa pesante mélodie. A quelques pas de lui, les deux brins de filles si vivantes, si bruyantes quelques secondes auparavant, étaient maintenant d'un silence de mort. Bras ballants, regard vide, un vague sourire sur les lèvres, elles étaient plantées là, d'une immobilité macabre. Kino regardait la scène dans une incompréhension la plus totale.

Ce n'est que lorsqu'il vit à travers ses yeux de fauve leur respiration s'emballer, leur yeux s'écarquiller dans une terreur invisible, qu'il comprit ce qu'il se passait. Au fond, il l'avait toujours su. A partir du moment où son cœur s'était affolé, ou les premières gouttes de pluie s'étaient écrasées sur le sol, il l'avait compris. Il ne manquait que cette indescriptible odeur de cannelle, âpre et enivrante, pour lui imposer l'évidence ... Fumi.

"Non ... pas ça !"

Les sanglots de la garçonette le tira une nouvelle fois de ses pensées. Elle tomba à genoux, sous les soubresauts de ses pleurs. Se dévoilant dans une féminité ravissante et improbable, emplie d'une vulnérabilité totale.

[Non ça va grand frère, je me suis pas fait mal...]

L'autre brin de fille, était quand à elle debout, parfaitement immobile si l'on fermait les yeux sur les légers spasmes qui parcouraient son corps. Son visage affichait une expression étrange dénuée de logique, crispée entre la peur et la béatitude ... elle semblait si fragile ...

[C'est tout mouillé ici, ...]

Mais il savait que Sa magie était mortelle, que Ses genjutsus étaient sans appel et rapides ... il fallait fuir ... il fallait La fuir !

[Du sang ! C'est du sang ! Je suis recouvert de sang ! Du sang partout !!!]

Elle ne lui a apporté que des ennuis ! Il ne faut avoir confiance qu'en soi ! Les autres sont mauvais ! Fuis la !

[Grand frère ! Oh mon dieu ! Ya des gens ici ... ils sont tous morts Manji !!! Manji ya des morts partout !!! Sors moi de là !!!]

Fuis les gens Kino ! Fuis les tous ! Ils ne veulent que ta mort ! Ne fais confiance à personne ! Ne t'approche de personne !!!

[Sors moi de là Manji ! Les morts ! Ils vont m'emporter Manji ! Sors moi de là !!! Je t'en supplie ! Ils vont me tuer !!!]

Kino poussa un râle et tomba à genoux, les mains crispées sur sa tête. L'adrénaline enflammait ses poumons et son sang. Des rythmes sauvages et effrénés battaient ses tempes avec une violence inouïe. Ce n'était pas les effets du Genjutsu, mais ceux de ses souvenirs qui s'entrechoquaient dans un chaos et une douleur atrocement pire. Il ne savait plus quoi faire, il était complètement perdu. Fumi qu'il devait fuir à tout prix, ses deux fillettes pour qui il avait soudain une empathie viscérale, tout n'était que souffrance dans sa tête ... La pluie à l'odeur de cannelle lui glaçait les os, sa vue se brouilla, tout devint noir ...




Kino ...




... mon tout petit frère ...



N'aies pas peur ...
Je ne laisserai personne te faire du mal !




Il releva la tête. Son regard n'était plus que sauvagerie, et détermination. Son choix était devenu son évidence.

Désormais, il n'était plus qu'un fauve, et il allait affronter jusqu'aux montagnes sacrées elles-même pour sauver ces deux frêles fillettes ....







[Sueur froide. Sens ce sang chaud sur ton visage......]

_________________
On n'utilise que 10% de notre cerveau, si on veut on peut etre encore plus con.


Dernière édition par 6K le Dim 10 Fév 2008, 9:10 am; édité 1 fois
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Nyarla
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MessagePosté le: Ven 08 Fév 2008, 7:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La jeune kunoïchi semble ravie de l’accompagner. Son sourire déborde de joie…
L’idée du ryokan l’enchante tout autant qu’elle. Mais elle ne connaît pas encore sa pensée profonde… Non, Haruhi n’a pas l’intention de tromper cette fille… Au moins sur ce point-là. Par contre, elle a une idée très précise pour obtenir ce séjour au ryokan. Une idée simple et logique. Et puis, si ça ne marche pas, tant pis… Elles iront de la manière la plus commune qu’il puisse exister au monde, mais devront rechigner au standing de l’établissement.

La fille lui donne aussi un renseignement précieux… Sur le chemin, se trouve le village d’Akaï. Si la pluie continue, elles chercheront refuge et hospitalité là-bas, quitte à mettre plus de temps à aller à Konoha… Peut être d’ailleurs qu’il y a eu une erreur dans la transmission de l’ordre de mission des ninjas de Konoha et que ce n’est pas à cette croisée des chemins qui l’attendent mais au village. Mais ce n’est pas logique… On ne laisse pas se promener un habitant en mission comme cela… Surtout que certaines familles non ninja peuvent, par leurs héritages, être des atouts stratégiques de poids… Evidement, la plus part du temps, les vrais atouts stratégiques sont les membres et les héritages des familles et clans ninjas…

Les oreilles d’Haruhi n’ont même pas le temps de se reposer que de la bouche de la jeune inconnue fuse tout un tas de questions… Des questions futiles, des questions ayant un certain intérêt… Mais tout est enchaîné… A une vitesse folle, sans politesse, sans discrétion, sans élégance… Elle lui demande d’abord son genre… Fille ou garçon ? Puis des remarques sur son absence de bandeau et son âge, sa provenance, ce qu’elle fait…

Cette kunoïchi ne doit pas être bien maligne… Elle a oublié de lui poser une question capitale… Celle de son identité…
Et puis cette impolitesse… Haruhi a décidé de lui faire remarquer…

La pluie tombe toujours. Son rythme s’alterne. Parfois, il s’agit d’énormes gouttes tandis qu’à d’autre moment, c’est une pluie aussi fine que des aiguilles… Le froid commence à la saisir… L’humidité a traversé ses vêtements, ses cheveux ne sont qu’un infâme paquet grisâtre.

D’un coup, Haruhi a l’impression que la pluie est arrêtée… Elle est transportée ailleurs…Dans une bulle… Elle est dans le champ familial. C’est une sublime journée… Elle porte l’une de ses uniques robes. Elle est blanche et longue. Elle est tellement longue qu’elle lui en bat les chevilles. De très fines bretelles enserrent ses épaules… Pourtant les bretelles tombent le long de ses bras. Elle avance parmi les arbres de sa famille… A travers les branches, elle voit le soleil. Un magnifique soleil de printemps. Elle voit les feuilles remuer doucement grâce à une faible brise. Il fait agréablement chaud. Ses chaussures sont à ses mains… Elle adore sentir la petite herbe drue et fine au contact de ses pieds nus. Elle croit même qu’elle sourit de plaisir. C’est rare… Tellement rare…

Un mouvement attire le regard de la jeune fille au chignon parfaitement tiré et laqué. A travers les arbres, elle voit une femme au regard inquiet se retournant perpétuellement. Elle porte dans ses bras une pâtisserie… Haruhi a la certitude qu’il s’agit d’une pâtisserie car du torchon qui entoure ce qu’elle transporte sort une délicieuse odeur de cannelle. L’épice commence à embaumer l’air… Un peu trop même… L’odeur commence à la déranger. Elle est anormalement forte…

Quelqu’un pousse un cri… C’est la femme qui transporte la pâtisserie qui a crié. Haruhi comprend. Un homme la suivait et l’entraîne dans un cabanon. Jusqu’à présent, elle n’avait pas remarqué la maison de bois abritant des outils et sans doute une couche, une table, une chaise et un foyer. Elle sait déjà ce qui se passe. L’homme frappe la femme, l’homme lui déchire les vêtements…

Encore une fois, son cœur s’est arrêté. Sa main est sur la poignée de la porte. Elle la tourne… Elle rentre et ne prend pas le temps de contempler le spectacle si celui si en est un. Elle veut attraper l’homme par l’épaule et le frapper. Lui faire du mal comme il lui a fait du mal. Elle s’approche et le saisit… Mais sa main traverse son corps… Elle ne peut pas l’attraper… Elle ne peut pas lui rendre le mal qu’il lui a fait… Non, qu’il leur a fait… Il se lève, s’habille et part. Haruhi a tout vu… Spectatrice fantomatique… Elle pleure en silence… Elle se sent sale, si sale. Elle se trouve dégoûtante. La femme au carré plongeant a les yeux dans le vide… La nuit tombe… Elle entend des bruits de pas…
« - Aoki-san, Aoki-san ! » Des cris sont lancés ça et là…
Finalement, des hommes arrivent sur le seuil du cabanon. Un homme tenant une canne et aux cheveux poivre et sel avance…
« - Ayumu, que s’est-il passé, ma fille ? »

Haruhi est transporté dans une autre scène… L’air est glacial. Elle est toujours dans le domaine familial, mais près de la demeure cette fois-ci. Il neige. Les gros flocons blancs recouvrent le sol. Le ciel est gris blanc. Haruhi a cessé de pleurer. Elle tente de deviner le mois de l’année… Ca doit être janvier… Un sourire triste se dessine sur son visage… Une larme perle sur sa paupière inférieure… Elle regarde par la fenêtre, elle sait déjà ce qu’elle va y voir… La femme au carré plongeant vient de donner naissance à une petite fille… Elle crie, elle montre qu’elle est vivante, qu’elle existe… Sa mère ne peut nier son existence… Quels sont les sentiments de cette femme à ce moment-là ?
« - Comment la nommeras-tu ? » demande une femme plus âgée.
« - Haruhi, pour ne pas oublier cette sinistre journée. » répond l’autre, un sourire méchant et assassin sur les lèvres.
« - Ce n’est pas de sa faute. »
« - Si tu savais ce que… »
Haruhi s’était toujours demandée pourquoi sa mère ne l’avait jamais appelée Fuyuko ou Fuyumi… Sa grand-mère lui disait souvent que le jour de sa naissance, il neigeait énormément… Haruhi… un nom pour ne pas oublier….
* Je suis un bien triste souvenir pour vous, mère…*

Haruhi part… Elle avance mal dans cette neige… La couche est épaisse. Même si elle porte un manteau en laine, le froid traverse les couches de vêtements la saisissant.

Elle se retrouve au champ familial. Il est désert. Haruhi marche sous les arbres au feuillage bleu. Elle trébuche et ne se relève pas… Elle sent le contact glacé sur son visage…
* Voici donc ce que je suis. Voici donc ma véritable nature.*
Elle pleure encore… Elle a beau pleuré, elle ne se sent pas mieux, elle ne se sent pas laver…
*De toute façon, je savais bien que les circonstances de ma conception n’étaient pas très nobles… La réalité est que j’en avais la quasi-certitude. Il me manquait juste le décor pour remettre en place les pièces du puzzle…Ce n’est juste que la confirmation de ce que je pensais...*

Elle se sent triste, abattue, en colère… Elle veut se laisser aller. Si elle reste encore dans cette neige et dans le froid, sa température corporelle va chuter… Et ensuite… Elle sait très bien ce qui se passera…

Elle se concentre sur les battements de son cœur… Quelque chose ne va pas ! Quelque chose de grave ! Elle a beau se concentrer, elle ne l’entend toujours pas. Elle s’assoit dans la neige… Non, toujours rien…

Elle commence à oppresser. Inspirer et expirer, gestes naturels et automatiques, deviennent douloureux et difficiles. Sa gorge est en feu. Elle s’affole. Et lui qui s’obstine à ne pas redémarrer...

Elle tombe inconsciente...

Et les scènes recommencent à se dérouler sous ses yeux... Elle revoit la scène de la jeune femme portant une pâtisserie à la cannelle, elle revoit le jour de sa naissance, elle se voit dans la neige se rendant compte de l’absence des battements de son cœur. Et plus elle revoit ces scènes et plus elle a l’impression qu’elle s’asphyxie... Il faut qu’elle fasse quelque chose, n’importe quoi ! Quelque chose qui brise le cercle !

*Ca y est ! Ca m’est rentré dans la tête ! Pas besoin de me le repasser ! J’ai compris !*

Cette fois-ci, elle est assise, seule, sur un rocher... Un manteau rouge cerise l’habille, une capuche sur les cheveux. Elle n’a jamais ressentie aussi grand moment de solitude... Elle sent une présence... Elle est derrière elle...
*Toc, toc, toc, mais qui est là ?*
*Le loup qui te mangera !*
*Que me veux-tu ?*
*Je viens de te le dire, je viens te manger ! Tu sais au moins ce que cela veut dire ?*
*Plus que tu ne le crois...*
*Qu’attends-tu pour fuir ? Te manger n’en sera que meilleur !*
Haruhi se met à courir aussi vite qu’elle le peut... Elle sait qu’à cette course, elle sera la perdante. Elle a peur, elle panique. Elle ne veut pas que l’histoire se répète de cette manière. Et elle sait qu’elle ne peut vaincre. Le loup aux yeux bleus translucides et aux crocs immaculés la rattrape. Il la mord à la gorge. Le sang s’écoule, et il le lèche.
Elle se débat pourtant, elle se débat de toutes ses forces mais le loup est trop fort, trop lourd... Elle ne peut se débarrasser de lui. Elle abandonne ce vain combat... Elle l’a perdu de toute manière.

Le loup repart, une fois son œuvre accomplie. Bien que sa gorge soit intacte, il y a toujours ce sang gluant qui goute. Elle se met quatre pattes et elle commence à ramper. Elle veut fuir d’ici à tout prix !

De sale, la voici à son tour souillée. Elle n’a jamais été grand-chose, la voilà moins que rien. Tous les espoirs qu’elle portait sur ses épaules... Envolés... L’histoire se répète... Elle sent un liquide acide et amer remonté de son estomac jusqu’à sa bouche. Le goût est infect... Elle crache, elle vomit de la bile. Elle se sent mal, très mal... Ce n’est pas que psychologique, mais c’est surtout physiologique. Son corps est douloureux, sa respiration se saccade...

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Lucioles
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MessagePosté le: Jeu 27 Mar 2008, 11:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un sourire rayonnant, deux grands yeux brillants et une pluie torrentielle aux lourdes gouttes cinglantes. Quel contraste ! Mais pour Natsuki, peu importe ce froid glacial à vous mordre la chair jusqu’à l’âme, peu importe ces petites piques d’eau criblant ses vêtements et sa figure, peu importe que le prochain village, devenu synonyme de ryokan dans son esprit, soit encore loin et le sentier dissimulé sous d’immenses flaques boueuses dans lesquelles leurs sandales s’enlisent chaque fois un peu plus. Oui, peu importe car cette route sombre et tortueuse, frappée par un ciel orageux, cette route, oui, elle ne la fera pas seule.

La jeune personne à ses côtés, bien que mystérieuse et parlant peu, ne semble pas lui témoigner de l’indifférence ou même en feindre. Cette indifférence dont nombre de gens l’accable souvent par méfiance face à sa curiosité souvent exacerbée, il est vrai, et face à sa langue trop bien pendue ; cette indifférence qui l’avait faite souffrir jadis et qui parfois la fait souffrir encore… Cette indifférence-là, au moins, l’intrigant personnage aux cheveux ternes, n’en fait pas preuve à son égard, du moins pour le moment.

Ce dernier a même tout naturellement consenti à faire le voyage à deux puisque leur direction était commune : Konoha. Cela ravit Natsuki profondément mais pas secrètement car il aurait fallu être bien sot pour ne pas voir la joie qui s’était saisi de la jeune adolescente tant son sourire illumine son visage. La perspective de faire ce trajet à deux, partageant alors les mêmes conditions, ne peut que satisfaire cette jeune fille bavarde appréciant la compagnie autour d’elle depuis toujours.

C’est pourquoi, même cette pluie diluvienne n’arrive pas à entamer la bonne humeur émergeant de son être. La voilà donc toute sa joie, ne cessant d’importuner le pauvre nouveau compagnon de route en l’harcelant de questions toutes plus indiscrètes les unes que les autres. Si son maître était là, nul doute qu’il lui ferait remarquer son manque de politesse et surtout de discernement, chose nécessaire à tout bon ninja.

Mais la jeune fille n’en a que cure, on aura beau lui reprocher sa naïveté et son perpétuel enthousiasme qui la ferait repérer à des lieux, Natsuki est ainsi et ne risque pas de changer… sauf si la vie lui révélait combien sa conduite immature pourrait lui coûter…

Et il semblerait que la vie est décidée de lui donner aujourd’hui sa première leçon.

Ainsi, marchant, ou plutôt pataugeant dans ce bourbier infâme qu’était devenu le chemin tantôt recouvert de grandes feuilles brunes, Natsuki, les mains serrant machinalement les larges brides de son sac en toile tout trempé et poursuivant gaiement une conversation entretenue que par elle, tourne alors son regard bordeaux vers la jeune personne aux traits androgynes qui vient de s’arrêter brusquement alors que la pluie redouble.

Celle-ci a le regard fixe, une expression hagarde et les bras ballants comme s’ils étaient sans vie soudainement. Natsuki, perplexe, se penche vers son visage et lui adresse alors un chaleureux sourire tout en lui disant sur un ton cette fois moins haut perché :

« Y’a-t-il quelque chose qui ne va pas ?! Tu as oublié un truc ?! »

Mais la jeune personne reste sans réaction aucune, les yeux grand ouverts, la bouche entr’ouverte formant un superficiel sourire, comme entrée en contemplation devant on ne sait quel monument ou apparition soudaine. Natsuki s’interrogeant jette un coup d’œil à droite, à gauche, puis enfin loin devant elle, vers là où semble regarder son compagnon de route.

Mais rien, il n’y a rien ! A part cette pluie fine et glacée qui ne cesse de se déverser sur eux, brouillant leur vision et donnant certes un aspect irréel au paysage rendu flou et barré de mille raies, il n’y a rien… Pas l’ombre même d’un spectre venu s’égarer ou effrayer quelque individu impressionnable. Non, rien.

La pluie bat son plein, bourdonnant à ses oreilles dans un vacarme assourdissant et l’état de l’androgyne, ainsi nommé par les soins de Natsuki qui réalise seulement à l’instant qu’elle a oublié de lui demander son identité et de décliner la sienne, ne s’améliore pas bien au contraire. L’espèce de sourire a quitté ses lèvres, et ses pupilles se sont dilatées davantage, l’ensemble donnant un visage inexpressif au possible.

Puis Natsuki remarque que la fine main droite de l’androgyne se contracte, les doigts se replient et se déplient mais bien vite, elle est interpellée par les deux billes noires d’où s’échappent de minces larmes qui glissent le long de ses pâles joues se confondant avec les gouttes de pluie.

La jeune fille ne sait pas quoi faire face à cet étrange mutisme que garde pourrait-on dire obstinément l’androgyne. Ses cheveux lui collent au crâne tout comme ses vêtements. La voici transie de froid et perdue, ne sachant si elle doit chercher de l’aide ou tirer de force l’inconnu. Elle agite ridiculement la main devant les yeux sans éclat et bordés de larmes comme si elle espérait rompre un quelconque charme.

Alors, légèrement désespérée, la tête basse, une moue désappointée, son regard se voile aussi à son tour… tout en humant une étrange odeur de cannelle…

C’est consciemment qu’elle se voit transportée dans un endroit où un soleil à son zénith l’oblige à cligner des paupières. Se murmurant pour elle-même « Où suis-je donc ? », elle se surprend à marcher vers de sombres silhouettes au loin qui lui font signe de venir se rapprocher. Alors que sa pensée lui renvoie l’image de l’androgyne dont les poings sont si serrés que les jointures blanchissent, son corps, lui, est bien décidé à rejoindre les étranges personnes qui se tiennent au devant d’elle. Plus que quelques mètres et elle pourra découvrir l’identité de ces curieux personnages dont elle n’arrive toujours pas à distinguer les traits, ni à déterminer le nombre exact de personnes.

Cependant, si son corps agit sans raison, ses pensées elles, se dirigent immanquablement vers une autre personne, tremblante et trempée jusqu’aux os… « Oui, cette personne c’est… »

Elle ne sait plus… Ou alors elle le savait une seconde avant mais là, ça n’est plus. Ce paysage triste où une pluie dense a tracé de profonds sillons, elle ne sait plus à quoi le rattacher. Non, maintenant il y a devant elle de souriants visages avenants ! Ne sont-ce pas là tous ses précieux amis de Tori ?! Tahô et Himitsu sont les premiers à l’accueillir, lui prenant chacun un bras pour l’entraîner dans une folle ronde où se mêlent rires et cris de joie alors qu’une légère brise souffle une agréable senteur de cannelle. Natsuki est en liesse ! Tous sont là et tous lui adressent de grands sourires et la félicitent d’être passée chûnin.

Ah ! Quel plaisir que de se sentir aimée ! Que de ne pas être seule ! Natsuki ferme les yeux comme pour mieux savourer ce moment, comme pour mieux enfouir ce souvenir dans son cœur avant qu’il ne s’estompe définitivement, comme pour mieux prévenir la suite ?

La suite est moins rose, oui. Le soleil s’est réfugié derrière d’épais nuages noires et les effusions de joie ont laissé place à des mines hautaines et à des regards méprisants. La chaleur de l’instant d’avant n’a d’égale que cette ambiance glaciale qui vient de s’instaurer entre elle et ses amis. Le dédain et la répugnance est sur tous les visages, la moquerie et les sarcasmes sur toutes les bouches. Certains la désignent du doigt, d’autres passent sans la voir comme si sa présence n’était pas, comme si sa personne ne comptait pas dans l’espace. Subitement un fossé imaginaire s’est créé entre elle et eux. Elle n’est plus la bienvenue, elle ne le sera plus jamais… Et à cette pensée son cœur éclate, il se brise en mille éclats coupants comme du verre. Oui, du verre et du sang ! Elle se voit elle-même prisonnière au fond d’un puits profond. Les autres, ces ex-amis, sont au bord de ce gouffre cauchemardesque et ils se gaussent d’elle et lui jettent des méchancetés telles qu’on dirait que chaque cruauté énoncée se matérialise en un éclat de verre venant pénétrer sa chair.

Natsuki se voit ainsi… Même si elle a assez de forces pour comprendre qu’elle n’a pas de blessures physiques, celles de son coeur la font atrocement souffrir… Mais n’est-ce pas depuis toujours ainsi ? N’est-elle pas depuis toujours la source de toutes les railleries ? Elle, la petite naïve ? La fille gentille mais stupide qui échoue presque à tout… Celle qui ne doit sa réussite aux examens que parce qu’on lui a détecté une grande dose de chakra ? Oui, c’est une fille que tous prennent en pitié. Devant elle, on sourit, par politesse sans doute, par amabilité tout au plus… Derrière elle, les langues se délient, les quolibets vont bon train, chacun y va de sa phrase assassine, chacun distille son perfide venin sur le compte de la pauvre gamine du village de Tori. Celle qui n’a rien pour elle hormis une quantité impressionnante de chakra. Celle dont on plaint et vante en même temps la bêtise. Celle à qui on évite souvent soigneusement d’expliquer les détails de chaque mission car le temps qu’elle mettrait à comprendre la situation, la mission en serait compromise…

Oui, à n’en pas douter, elle n’est rien et ne sera jamais rien… Si ! Un fardeau insupportable pour les autres. Peut-être sa naïveté et sa faiblesse d’esprit lui ont laissé croire que l’amitié existait en ce monde mais quelle fallacieuse pensée ! L’amitié n’existe pas ! Et surtout pas pour quelqu’un comme elle qui commet gaffe sur gaffe et dont l’immaturité fait courir des risques à tous lors de missions.

Ainsi donc Natsuki réalise que depuis toujours elle est au fond de ce puits. Ses amis ne sont que des hypocrites, profitant de sa sottise pour alimenter les anecdotes du village et rire ainsi à ses dépends.

Natsuki est seule… Seule depuis si longtemps… Depuis toujours ! Et la vérité qui ne l’avait jamais frappée autrefois sur sa condition vient de la percuter si violemment qu’elle perd pied ! Son corps s’engourdit, ses pieds s’enfoncent dans la terre meuble du puits. La voilà bel et bien prisonnière à présent. Le puits n’est plus une simple image de son esprit, il est sa réalité, elle est au fond, ils l’y ont jetée comme ils ont jeté l’opprobre sur son nom, et ils la poignardent de leur regard noir, d’autres évitant soigneusement de considérer cette créature misérable prouvant ainsi qu’elle n’existe pas. Et cette eau sale et brune qui monte imperceptiblement tandis que ses chevilles sont à leur tour dans le sol. Et cette odeur de cannelle qui vient titiller ses narines.

Elle a si peur, elle se sent si seule. L’indifférence des uns et le mépris des autres l’ont tuée. Bien qu’elle désire vivre, elle n’a pas la force de lutter et cette eau qui monte inexorablement, recouvrant maintenant ses épaules. Son regard se voile, ses yeux sont inondés de larmes, ses oreilles recevant encore les monstruosités que les prétendus êtres humains, devenus de petits points noirs - la distance entre elle et eux continuant de croître – lui hurlent. Et cette odeur de cannelle encore… Cette insupportable odeur de cannelle !

Pourquoi ? Comment ? Il n’y a pas un instant encore, elle se sentait heureuse et si vivante ?! Comment tout a pu changé si soudainement ? Comment ?! Pourquoi ?!!!

Comme si une force cachée en elle se réveillait brusquement, elle se sent brûlée de l’intérieur, remplie d’un feu ardent qui ne blesse pas, mais, bien au contraire la submerge d’une force nouvelle et la vivifie. Son chakra, peut-être est-ce lui qui se manifeste et la protège ? Peut-être… comme s’il était affecté d’une conscience qui lui était propre…

Mais ce feu intense lui est salvateur. Son corps et sa pensée sont de nouveau dissociés. Le corps est resté au fond du puits mais la pensée voyage jusqu’à arriver devant une masse sombre et étrange. En y regardant de plus près, Natsuki s’aperçoit qu’il s’agit d’une jeune personne recroquevillée et prise d’effroyables convulsions.

Et soudain, elle la reconnaît : l’androgyne ! Alors son corps n’est pas loin lui non plus… Oui, elle n’est pas au fond de ce puits et rien n’a changé ! Et si rien n’a changé c’est qu’on l’aime ! On l’aime !

Fort de ce constat, elle se libère de cette emprise malsaine dans laquelle elle était plongée et réintègre enfin son corps, qu’elle sent crispé et diablement tendu. Il ne lui est pas encore permis de bouger, son corps a souffert cette vision de cauchemar et son estomac tordu lui envoie tous les signes avant-coureur d’une nausée. Sa tête est comme prise dans un étau, elle est lourde et une douleur lancinante lui martèle les tempes. Sa poitrine est broyée aussi, et son cœur bat si vite ! Mais il bat et cet état n’est que passager. Sans doute est-ce normal après avoir subi cette illusion terrible qui aurait pu s’avérer fatale.

Alors elle tente de fixer son attention sur l’androgyne qui agonise à côte d’elle. Elle le voit vomir, secoué de spasmes. Elle aussi est parcourue de frissons qu’elle ne parvient à réprimer. Elle est gelée et la pluie n’a pas cessé. Elle voudrait appeler à l’aide mais rien ne veut sortir de sa gorge, sa voix semble éteinte. Elle est à genoux dans la boue et les yeux embués de larmes assistent au triste spectacle de son nouvel ami, lui aussi victime de cette étrange malédiction…

Si elle a pu réussir à arrêter les visions pleines de terreurs qui abusaient son esprit, l’androgyne n’y a pas réussi et souffre le martyr à en juger sa mine convulsée et ses pupilles désormais étrécies.

Elle est bloquée dans son corps meurtri par le poids d’une illusion n’ayant plus d’effet sur elle, mais l’autre est toujours prisonnier… Que faire ?

« N’y a-t-il donc personne pour nous sortir de là ?! » songe-t-elle tristement tandis que la pluie se mêlent à ses larmes amères…
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