Salut tout le monde
Voilà, je vous présente un début de roman que j'ai fait, si ça vous plaît je mettrai la suite, mais interdit de se moquer, svp
Sakura, ou le printemps japonais
Dans le grand jardin lumineux, l'hiver touchait à sa fin et les cerisiers revêtissaient leurs robes rosées. Une jeune fille avançait à petits pas, le teint d'une blancheur sans pareille, revêtue d'un riche kimono brodé d'or et de fils colorés. Elle était précédée de trois femmes qui bavardaient ensemble, une marchait aux côtés de la jeune noble, lui tenant une ombrelle qui l'abritait du soleil printanier afin de ne pas gâter son joli teint. Puis quatre ou cinq demoiselles de sa suite l'accompagnait. Toutes semblaient détendues, à l'exception de la jeune femme richemment vêtue, qui malgré ses efforts apparents, ne pouvait cacher derrière un visage impassible la raideur et la tension de son maintien.
La suite avançait à rythme lent, traversant le jardin par ses ponts de bambous et ses sentiers au gravier chantant. Arrivant à l'extrémité du jardin, elles rejoignirent un petit pavillon. Les suivantes se dispersèrent gaiement, sur l'ordre de la noble jeune dame. Celle-ci pénétra à l'intérieur du pavillon. Une servante, dont les cheveux balayaient le sol, s'approcha pour la baigner et la peigner.
- Shirayuki-sama, souhaitez-vous changer d'habit ? lui demanda la vieille domestique.
- Oui, mais fais vite. J'aimerais ne pas me présenter trop tard.
- Bien, Shirayuki-sama.
Shirayuki revêtit, avec l'aide de la servante, un kimono plus somptueux encore que le précédent. Elle lissa la soie chatoyante avec la paume de sa main droite, redressa son haut chignon de son autre main. La servante se mit à genoux pour lui ouvrir la porte coulissante en papier, puis s'inclina jusqu'à que son front touche le sol sur le passage de Shirayuki. La jeune femme traversa un couloir, se mit a genoux devant une porte et l'ouvrit. Une femme et un homme étaient agenouillés côte à côte, ainsi qu'un garçon d'environ dix ans. Ils étaient tous richement vêtus de kimonos de soie rebrodés d'or. Shirayuki avança à genoux jusqu'à être en face du couple et s'inclina, son front frôlant le sol.
- Bonjour, Père, Mère, dit-elle.
- Relève-toi, Shirayuki-chan, lui dit sa mère avec un sourire affectueux. Tu ne salues pas ton frère ?
Shirayuki s'approcha, toujours à genoux, de son petit frère, qui s'inclina devant elle, front au sol. Shirayuki n'inclina que le buste devant lui, comme il était d'usage chez un frère cadet, lorsqu'il n'était encore qu'un garçon.
- Mes respects, Sahirayuki-neesan, dit le garçon d'un voix encore enfantine.
- Bonjour, Kaien, répondit Shirayuki, oubliant une fois de plus d'utiliser la particule de politesse.
Ses parents ne prirent pas la peine de la reprendre, car ils savaient que c'était une des dernières fois que leurs deux enfants se voyaient avant bien longtemps. En effet, Shirayuki devait partir pour le domaine de Kuwabata rejoindre son futur époux, sire Kamiichi. C'était un mariage arrangé, une union très importante pour la noble maison Kinryuu, dont elle faisait partie et en aurait été héritière si elle avait été un homme. Sire Kamiichi était le parti le plus noble dont pouvait jouir dame Shirayuki, même s'il avait trente ans de plus qu'elle et était connu pour ses excentricités et sa cruauté. Shirayuki n'était pas rebelle, elle comprenait l'importance de cette union pour sa famille, même s'il fallait pour cela qu'elle sacrifie son bonheur. Car elle aurait de loin préféré vivre comme un homme, chef de son clan, héritière de la noble maison Kinryuu, choisissant à sa guise son mari et la vie qu'elle mènerait.
Voilà, qu'en pensez-vous ?
Si vous trouvez que c'est nul, dites-le hein.
Salut !