*knock knock knock*
Entrez !
Kitsuchi entra dans le bureau de son père. Ce dernier se trouvait comme à son habitude assit devant une pile de dossier qu'il lisait attentivement.
- Le rapport de l'unité d'explosion vient d'arriver, Tsuchikage-sama.
- Déjà ? Je suppose donc que certains ont survécu...
- Plus que vous ne le pensez...les pertes sont légères, nous ne comptons que trois pertes sur la dizaine de shinobis ayant participé à la mission.
- Oh ? Hanzo n'était-il donc pas là-bas ?
- Si, et il y'a bien eu escarmouche, mais l'unité à su faire preuve de bonnes diversions pour s'en sortir.
- Qu'en est-t-il de Deidara ?
- Il a réussi à détruire le fort...à lui seul... Il est revenu blessé mais ses jours ne sont pas comptés.
- Kuh...si seulement il avait pu disparaître en même temps qu'Hanzo, cela nous aurait bien arrangé... D'autres informations ?
- Gari est revenu dans un état grave. Il s'est fait empoisonné par Hanzo, nos médecins affirment pouvoir le sauver, mais il lui faudra plus de temps que Deidara pour se remettre...et...
- Et quoi ?
- Il a dit dans un dernier soupir que le pouvoir de Deidara avait encore augmenté...
- Si il a détruit le camp tout seul, cela me semble évident...le cas de ce garçon devient vraiment problématique...
- On m'a aussi informé qu'il tenait des propos assez inquiétants dans son sommeil...comme quoi il aurait trouvé son véritable art et que celui-ci serait...l'explosion...
- Hum...je m'occuperai de son cas plus tard, tu peux disposer.
- Très bien.
Kitsuchi quitta la pièce calmement. Ônoki réfléchissait seul dans son bureau. Il ouvrit un tiroir et en sortit un parchemin noir et rouge décachetée. Il le déroula afin de le lire une nouvelle fois.
- Akatsuki hein... ? Et si...
- Laissez moi passer, je veux le voir !
- Satoshi-san, attendez, il n'est pas encore totalement rétabli.
- Mais il a besoin de...
- C'est bon, je vais bien, hum.
Les deux interlocuteurs qui se tenaient à l'entrée de sa chambre se tournèrent vers lui.
- Vous faites tellement de bruit, comment vous pouvez dire que je me repose, hum ?
- Deidara-kun !
Satoshi entra dans la pièce. L'infirmière abandonna l'idée de retenir le vieil homme, et laissa les deux compagnons ensemble. Deidara était recouvert de bandage, et son bras prit dans du plâtre. On pouvait facilement lire dans son regard que la situation l'énervait au plus haut point.
- Deidara tu vas bien ?
- Non, je m'ennuie à mourir ici, je vais y passer si je reste plus longtemps, hum !
- Ça serait le comble dans un hôpital...
- Il faut que je perfectionne mon art, et je peux pas dans ces conditions !!
- Ah, tu parles de tes statuettes, dit Satoshi l'air un peu inquiet.
- Non, je parle de mes jutsus. J'ai trouvé mon véritable art Ojisan !
- Mais, ton art...ne s'agissait-il pas de tes statues d'argile... ? l'inquiétude de Satoshi gagnait en ampleur au fur et à mesure que la discussion avançait.
Deidara secoua la tête en signe de négation.
- J'ai compris quel était mon véritable art lors de la mission. L'art est une explosion, Satoshi.
Le vieil homme baissa les yeux. Ce qu'il craignait arriva : Deidara devenait obsédé par les explosions. Il ferma les yeux par dépit, puis se retourna vers le jeune shinobi.
- Écoute Deidara, je ne pense pas que les explosions fassent partie de l'art...
Le shinobi fronça les sourcils.
- Alors toi aussi tu penses que je délire, hum ?
Satoshi sursauta en entendant cela.
- Mais enfin, pas du tout ! Et est-ce que cela signifie que d'autres personnes ont pensé ça ?
- Pff, le Tsuchikage a envoyé plusieurs experts en psychologie pour ''étudier mon cas''. Mais je vais parfaitement bien, hum. Tu me crois hein ?
- Bien sûr Deidara, seulement...
Le regard de Deidara se remplit de tristesse, comme si il savait ce que Satoshi allait dire.
- ... tu ne peux pas faire de l'explosion ton art...c'est impossible. C'est beaucoup trop dangereux pour les autres, et pour toi aussi, regarde-toi !
Deidara détourna les yeux de son père adoptif.
- Quand je te disais de trouver ton art, je pensais à quelque chose de plus...normal.
- Mais tu as dit que cela devait venir du fond de l'âme !!
Le cri de Deidara déchira le calme de la pièce. La tristesse avait laissé place à la haine.
- Tu disais que je saurai quel serait mon art quand le moment viendrait. Et c'est le cas ! Je l'ai trouvé, et je ne compte pas faire marche arrière, hum ! Au final, je suis sûr que même toi tu n'as jamais ressenti ce que j'ai ressenti là-bas !
- Deidara...tu dois comprendre...
- J'en ai marre, hum !!
Deidara se leva avec énergie de son lit, attrapa sa sacoche d'argile, puis sauta par la fenêtre.
- Deidara !!
Le ninja s'éloignait en sautant de toit en toit. Une infirmière se précipita dans la chambre.
- Vous l'avez laissé partir ? Il est encore en convalescence enfin !... Monsieur !?
Satoshi ignorait totalement l'infirmière. Il serrait les poings en regrettant ses dernières paroles.
- Il faut que je trouve Kurotsuchi...
Deidara, toujours en vêtements d’hôpital, essayait de se changer les idées en marchant à travers le village.
- Qu'est-ce qui ne va pas.. ? Les gens devraient être content pour moi, j'ai enfin trouver mon art, qu'es-ce que ça peut faire que ce soit l'explosion, hum ?
Alors qu'il passait devant les habitants du village, ces derniers le dévisageait.
- Il sort de l’hôpital ?
- Qu'est-ce qu'il fait là ?
- Hé, c'est pas celui qui délirait sur les explosions ?
- Si, on dirait...fais gaffe à ce que tu dis, il pourrait nous exploser.
Deidara grinça des dents et serra les poings.
- La ferme !! Vous ne voyez donc pas la beauté des explosions, hum !?
Tout le monde se tut autour de lui. Les enfants s'agrippaient à leurs mères, tandis que les marchands regardaient avec intrigue la scène.
- Je vais vous faire, une démonstration, vous comprendrez mieux, hum.
- Quoi, mais il est fou !?
Deidara plongea une main dans sa sacoche et en sortit un oiseau en argile. Il le lança tandis qu'il s'éleva vers le ciel.
- Katsu !!
L'oiseau explosa violemment. Ce dernier n'étant pas encore très haut, le souffle de l'explosion se fit ressentir dans toute la place. Certains étalages tombèrent à la renverse, un vieil homme tomba au sol et des enfants se mirent à pleurer. Deidara lui ne quittait pas des yeux le feu de la déflagration.
- Regardez ça, hum ! N'est-ce pas magnifique ? Ouvrez-donc les yeux, l'art est une explosion !
- Il est fou, arrêtez-le !
Plusieurs ninjas dont Kitsuchi se dirigèrent vers le lieu de l'explosion. Ils furent rapidement mis au courant de la situation par les villageois, et Deidara fut interpellé de force. Encore fatigué, il ne montra aucun signe de résistance et se laissa porter jusque dans une cellule.
Kitsuchi discutait avec son père dans le bureau de ce dernier.
- Je crois que nous tenons là une bonne raison pour nous débarrasser de lui, dit Kitsuchi.
- Oui en effet, il est clair qu'il devient une trop grande menace...
La porte s'ouvrit avec fracas. Kurotsuchi se précipita vers ses aînés, son visage rouge et ses yeux brillants témoignant facilement de sa colère.
- Vous avez enfermé Deidara-nii ? Mais vous êtes pas bien, relâchez-le !!
- Je t'ai déjà dit d'arrêter de l'appeler comme ça, ce n'est certainement pas ton frère, rétorqua son père.
- J'ai discuté avec Satoshi. Il n'est pas méchant, ni dangereux, juste incompris ! Il pensait avoir trouvé quelque chose de précieux pour lui, et voilà que tout le monde le méprise. Donnez-lui une chance.
Le Tsuchikage soupira en fermant les yeux.
- Ma petite, cela fait déjà plusieurs fois que nous lui avons donné une chance, mais il semble la rejeter à chaque fois...
- Papi, je t'en prie !! C'est mon ami ! C'est le seul qui ne me voit pas comme la petite-fille du Tsuchikage ! Et puis, il m'a appris à manier le Yoton !
- …
Kitsuchi regardait fermement son père. Il sentait une hésitation, et il n'appréciait pas du tout.
- Tu es trop clémente avec ta petite-fille, la sûreté du village passa avant tout.
- Très bien, Kurotsuchi, je veux bien accorder une ultime chance à ce jeune manieur de Bakuton, répondit Ônoki en ignorant totalement son fils.
- Quoi, vous ne m'avez pas entendu ?
- Oui, merci Papi !!
- Maintenant, sors d'ici, je ne me rappelle pas t'avoir autorisé à y entrer.
Cette fois-ci, le ton n'était pas à la rigolade, et Kurotsuchi eut un petit gloussement.
- Hii ! Tout de suite.
Elle sortit de la pièce aussi vite qu'elle n'était rentrée. Kitsuchi fixait Ônoki des yeux.
- Vous avez perdu la raison ? Que faut-il de plus pour que vous vous rendiez compte du danger qu'il représente ? La destruction du village ?
- Ça suffit Kitsuchi ! Je ne suis pas encore sénile, je sais parfaitement ce que je fais !
- ….
- As-tu entendu parler de l'Akatsuki ?
- Pas vraiment, juste des broutilles.
- Ce n'est encore qu'une jeune organisation de mercenaires comportant très peu de membres, ont dit qu'il ne sont que deux actuellement. Pourtant ils arrivent à des résultats extraordinaires : assassinat, espionnage... J'ai déjà fait appel à eux, et je ne suis pas déçu. Tout ça en échange d'informations sur la localisation du Gobi.
- Quoi, !? Mais pourquoi ?
- Ils sont à la recherche des Bijus parait-il.
- Mais on ne peut leur laisser la main mise sur nos Bijus ! Ce sont nos armes les plus puissantes dans cette guerre !
- Nous possédons encore Yonbi, et je n'ai pas dit que je leur donnait Gobi. Si ils le veulent, ils devront affronter Han. Et si nous gardons de bons termes avec eux, c'est comme si nous gardions Gobi. J'ai déjà réfléchi au pour et au contre. La méthode importe peu en ces temps de guerre, seul le résultat compte. Et ces mercenaires sont un atout considérable.
- ...quel rapport avec le manieur de Bakuton ?
- Les membres de l'Akatsuki sont des Nukenin. Si pour une quelconque raison, Deidara quittait le village, au vu de sa force, il n'est pas impossible qu'il soit contacté par ces derniers. Nous aurions alors encore plus de lien avec eux
- …je vois...
- Tout ce que nous avons à faire, c'est d'attendre que la bombe explose.
Le soir-même, Deidara était libre. Il retrouva Kurotsuchi là où ils avaient l'habitude de s'entraîner auparavant. Cette dernière était passée le voir dans sa cellule, et lui avait dit de la retrouver là une fois qu'il serait relâché.
- Je suis content qu'ils t'aient libéré, tu n'avais rien fait de mal.
- … tu me crois fou toi aussi, hum ?
Kurotsuchi le fixa avec tristesse.
- Bien sûr que non. Ou bien je suis aussi folle que toi, dit-elle en rigolant.
Mais Deidara ne répondit pas à la blague. La kunoichi se sentit gênée.
- Hum, on a tous une passion. La tienne est juste peu habituelle, les gens ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas.
- …
- Je suis sûr qu'ils s'y feront. Et puis, quand ces mêmes explosions sauveront le village et feront de toi un héros, je suis sûr que tout le monde voudra savoir faire d'aussi belles explosion que les tiennes !
- ...merci Kurotsuchi.
- Ah enfin tu souris, Nii-san ! Allez, viens, on va manger des ramens !
- Pourquoi des ramens..., hum ?
- Je sais pas, ça sonne bien dans ces moments-là...ah et c'est toi qui payes.
- Quoi !!!?
Une année s'était écoulée depuis la mission impliquant Hanzo. Deidara n'était pas encore devenu un héros. Il essayait même de se faire plus discret. Mais ses terribles jutsus restaient toujours dans la mémoire des gens. Il ne pouvait aussi s'empêcher de clamer haut et fort que l'art était une explosion. Tout cela faisait que les gens commençait à le redouter fortement. Deidara ne vivait plus chez Satoshi, il était suffisamment âgé pour vivre sa propre vie, mais il passait souvent le voir pour l'aider ou juste discuter.
Il partait de chez lui afin de se renseigner sur les missions de l'escouade. En chemin il croisa plusieurs personnes, mais toutes le dévisageaient. Il entendait la plupart d'entre eux marmonner dans son dos et alors qu'il regardait un enfant celui-ci courut se réfugier chez lui. Deidara serra les poings et grinça des dents. La situation devenait insupportable, et il avait du mal à se contenir. Le sang de son clan bouillonnait en lui, et chaque personne croisée représentée un ennemi potable.
- Hé regarde, ça serait pas l'autre taré des explosions.
Deidara s'arrêta. Devant lui, deux ninjas lui bloquaient le passage.
- Tu veux pas nous raconter l'histoire de ton ''art'' ? J'adore quand tu nous sors ça.
- Ah ouais, c'est génial ! ''L'art est une explosion'' ah ah, t'en as dans la caboche toi.
- Laissez-moi passez, hum. Contrairement à vous j'en ai ''suffisamment dans la caboche'' pour faire quelque chose de ma vie, hum, répondit Deidara sans même les regarder.
- Oï, tu nous cherches là ?
- Réponds quand on te parle !
Le second ninja saisit Deidara et le projeta au sol. Les passants regardaient la scène sans rien dire.
- Pff, mauviette, ton art est comme toi, il vaut rien. Je pige pas que le Tsuchikage laisse un gars comme toi se balader librement. T'es un danger pour le village, même si je finis en taule, je vais m'occuper de toi avant que tu fasses tout sauter !
- Attends, calme-toi un peu, dis le premier ninja qui essayait de calmer son camarade.
Deidara se releva lentement en ricanant, la tête penchait vers le sol.
- Hé hé hé, mon art ne vaut rien...hum ?
Il releva brusquement la tête. Son visage était rempli de colère et les veines de son cou ressortaient à pleine vue.
- Que dis-tu d'assister à mon art aux premières loges, hum !?
- Quoi ?
Deidara lança en direction du ninja un oiseau d'argile. Après un mudra de Deidara, la statuette prit une taille humaine et percuta le ninja. L'oiseau se dirigea alors vers le ciel en emportant avec lui le malheureux.
- Argh arrête !
- Ah, sois heureux ! De pourriture insignifiante, tu vas finir en beauté éphémère, c'est un beau présent que je te fais là. Katsu !!!
L'oiseau explosa, emportant avec lui le ninja. Un doigt ensanglanté tomba près du second shinobi.
- Ah...ouaah !
- Magnifique, hum ? Ne t'en fais pas, je me sens généreux aujourd'hui, je vais te permettre toi aussi de devenir explosion, hé hé...
Plusieurs shinobis apparurent sur le lieu de la scène. En les voyant, Deidara se mit à rire, et se prépara au combat. Il ne comptait pas se laisser faire cette fois-ci, il devait mettre un terme à tout cette histoire.
Le Tsuchikage, debout devant sa fenêtre observait le nuage de l'explosion. Kitsuchi entra dans la pièce, accompagné d'Akatsuchi.
- Bien, je pense que le moment est enfin arrivé. Je prends les choses en main, suivez-moi.
Les trois ninjas se dirigèrent hors du bâtiment. Au loin, on pouvait entendre le bruit de plusieurs explosions et cris d'effroi. Kurotsuchi se hâtait au milieu des passants. Elle entra dans un bâtiment en sueurs.
- Satoshi-san !!
- Kurotsuchi ? Que se passe-t-il dehors ? Ces explosions...ne me dit pas que c'est...
- Suis-moi, je t'expliquerai en route ! Mais fais vite, Papi va bientôt entrer en scène !
- Ônoki-sama... ?
Dans les ruelles du village, le combat continuait de plus belle. Deidara, perchait sur un oiseau d'argile, esquivait les jutsus et projectiles des ninjas à sa poursuite tout en ripostant avec son Bakuton. Même si il essayait de minimiser les dégâts, il ne pouvait éviter certains bâtiments qui voyait une part de leur mur tomber en miettes. Il s'éleva au-dessus du village, hors de portée de ses poursuivants.
- Enfoirés...
Une voix proche lui parvint alors.
- Deidara ! Cette fois tu en as trop fait.
Le jeune shinobi se retourna surpris. Suspendu dans les airs, se tenait Ônoki, sa cape de Tsuchikage flottant au vent, et accompagné de Kitsuchi et Akatsuchi qui, eux aussi, volaient.
- Comment est-ce possible, hum... ?
- Allons allons, tu n'as jamais entendu parler de mon jutsu de gravité ? Voilà qui est vexant...
- Tu en as trop fait Deidara, tu n'as plus rien à faire ici, continua Kitsuchi.
Deidara grinça des dents.
- Ce sont ces hommes qui m'ont attaqué, je n'ai fait que défendre mon art, hum !
- En les explosant... ? , ricana le Tsuchikage
- Ils n'avaient aucune esthétique, ils ne méritaient pas de parler ainsi de mon art.
- Tu es complètement fou, dit Kitsuchi qui semblait prêt à en découdre à tout moment.
Au même moment, Deidara observait la foule grâce à sa loupe monoculaire. Les villageois acclamaient le Tsuchikage, pointaient du doigt Deidara avec rage, il était clair qu'ils souhaitaient tous en finir avec le manieur de Bakuton.
- Ce village...ne m'a apporté que de la souffrance... Je vais en finir une bonne fois pour toute, hum !!
Deidara plongea la main dans sa sacoche, et forma la même statuette que celle avec laquelle il avait détruit le fort d'Hanzo. Il laissa cette dernière tomber mais on lieu de chuter elle flottait à ses côtés. Il commença à lever les doigts au niveau de son visage en riant comme un diable.
- C'est la fin de ce maudit village et de ces habitants corrompus, hum !
-
''Corrompus'', qu'est-ce qu'il raconte ? Se demandait Akatsuchi.
- Ah ah ah ah...que...
L'appareil de Deidara zooma alors sur deux personnes que le manieur de Bakuton avait oublié dans sa démence. Kurotsuchi et Satoshi, perchés sur un toit, regardaient, impuissants et inquiets, l'issue de la discussion entre Deidara et le Tsuchikage. Satoshi avait joint ses deux mains, comme si il priait. Le sourire de Deidara s'effaça complètement pour laisser place à de l'hésitation. De la sueur coulait de son front.
- Hé bien Deidara-kun ? Que vas-tu faire ? Demanda Ônoki ?
Le jeune shinobi se savait piégé. Il ne pouvait pas se permettre de blesser Satoshi et Kurotsuchi, les seules personnes à l'avoir jamais soutenu, même si face à lui se tenait sa propre mort. Il baissa la tête, se mordit la lèvre inférieur et tout en serrant les poings il laissa sortir un puissant cri de désespoir.
- JE VOUS HAIS !!!
Des larmes commençaient à faire leur apparition aux bords de ses yeux. Akatsuchi se sentait mal pour le jeune shinobi, au contraire de Kitsuchi. Ônoki lui, semblait apprécie la situation.
- Vous ne cherchez pas à comprendre, hum ! Au lieu de ça, vous vous cacher comme des lâches derrière votre stupide Kage ! Pauvres imb...
Deidara ne put finir sa phrase qu'un rayon lumineux passa tout près de lui dans un bruit retentissant. La statuette qui se tenait à ses côtés avait disparu. Face à lui, le Tsuchikage avait changé de posture. Ses deux mains étaient grandes ouvertes, tournées vers Deidara.
- La prochaine fois, mon Jinton ne te loupera pas, crois-moi.
Deidara s'effondra à genoux sur son oiseau. Il avait peur de mourir et tremblait comme une feuille. Le jutsu qu'il venait de voir avait anéanti sa statuette sans en laisser la moindre trace. Ce n'est pas comme ça qu'il voulait mourir, il voulait laisser quelque chose derrière lui, la marque de son œuvre dans l'histoire. Le Tsuchikage sourit :
- Mais je n'aurai pas à le faire. Vois-tu, tu es trop proche de ma petite-fille pour que je puisse te tuer. Ta force ne m’impressionne plus, je sais que tu es incapable de détruire ce village. Voilà ce que je te propose. Quitte ce village, ne reviens jamais, et je te laisse la vie sauve.
Deidara regarda le Tsuchikage avec stupeur.
- Oui tu as bien compris. Plutôt que de mourir je te propose de devenir un Nukenin. Tu seras pourchassé, bien sûr, mais tu arriveras bien à survivre suffisamment longtemps pour faire quelque chose de ta vie.
Le jeune ninja ne réagissait pas. Il ne revenait toujours pas de ce qu'il venait d'entendre. Le Tsuchikage lui laissait la vie sauve.
- Dois-je prendre ça pour un non ? Dommage...
Deidara reprit ses esprit dans un sursaut, il se mit debout et s'éloigna rapidement du Tsuchikage et de ses hommes. Rapidement il quitta l'enceinte du village et disparut. Le Tsuchikage eut un petit sourire.
- Nous voilà enfin débarrassé de ce problème. Laissons le reste à l'Akatsuki maintenant. Bien, si vous le permettez, je dois mettre à jour le Bingo Book...
Il descendit lentement en direction de son bureau, comme si de rien n'était. En contrebas, Satoshi sanglotait alors que Kurotsuchi, les larmes aux yeux, essayait de le réconforter. Ils avaient tout les deux compris qu'il ne pourrait plus jamais revoir Deidara.
- Allez Satoshi, au moins il est toujours vivant, dit Kurotsuchi dans une tentative de réconfort.
- Espérons, qu'il le reste encore longtemps Kurotsuchi...espérons...
Deidara s'était réfugier dans un vieux temple depuis quelques jours maintenant. A genoux, il frappait le sol en grinçant des dents. Quand il avait rencontré Satoshi, il pensait vraiment qu'il pourrait vivre une vie normale. Mais le voilà qui se retrouvait au point de départ.
Près du temple, trois silhouettes firent leur apparition. Les trois portaient des sortes de robes noirs arborant des nuages rouges. La première, à l'apparence la plus humaine prit la parole.
- D'après Zetsu, le nouveau membre se trouverait dans ce temple.
Le second, plus grand ricana.
- Hé hé hé, je me demande vraiment comment il se tient au courant de tout ça.
Il se tourna vers la troisième silhouette, beaucoup plus petite mais bien plus massive.
- Alors, heureux de se trouver un nouveau partenaire ?
- Hum, j'espère qu'il sera plus censé que le précédent. Cette saleté de serpent me reste encore en travers de la gorge...
La première silhouette sembla réagir à cette phrase. La troisième reprit la parole après un léger blanc.
- Bien, finissons-en, je n'aime pas attendre et encore moins faire attendre.
FIN